L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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24 December 1914
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s.n. 1914, 24 December. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/222r49gx14/
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Jeudi 24 Décembre 1914-. 10 Centimes. Première Année, numéro 8. REDACTION Rue Rouge, 41 ADMINISTRATION 10,'i, place de Meir, 103 — box n. 16 — ANVERS L'AVENIR BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Journal Quotidien d'Anvers MILITARISME COMPARÉ r U est sans grand intérêt d'insister sur , les différences de formation qui existent j entre les armées en présence. D'ailleurs, les bélligérants cachent soi- c rrneusement, jalousement, toutes les don- x nées. Des voyageurs rentrés de France, E disent bien que toutes les « classes » n'y sont pas appelées. En passant par Londres, ils ont vu dresser des régiments entiers de « volontaires » et on y a entendu parler de milliers et milliers de volontai- c res attendus des colonies... Mais par con- ; tre, en Allemagne 1— nous affirment les c Allemands rentrés ici — les réservistes grouillent dans toutes les villes de leur ' empire. On le remarque de suite, personne ne peut ni ne veut donner des chiffres pré- j cis. Or tout serait là. Nogi, le général ja- { ponais, a bien pu prédire : « La victoire dans les guerres modernes sera à celui ; des belligérants qui aura pu souffrir un quart d'heure de plus que l'autre »... Mais cette prédiction devait sous-entendre ap- ^ paremment que les forces devaient être à peu près équivalentes. j Il n'est pas douteux que si le « stoï-cisme » était le « seul » élément de la vie- ( toire, la Belgique aurait déjà mérité la palme. Les réalités, découvertes par l'état de j guerre, prouvent que non seulement les adversaires ont été trompés sur les forces ^ < i sur les moyens offensifs et défensifs d'un chacun, mais aussi que chaque peuple se trompait complètement sur ses qua- ' lités et sa « puissance » propres. Et non 1 seulement le peuple était induit en erreur ; , mais les états-major s'étaient trompés, de très bonne foi apparemment. Voulons-nous le montrer en quelques traits rapides? Voici: L'Allemagne devait atteindre Paris en quinze jours, trois semaines. Il n'y a pas un officier qui ne le disait, tout en riant des sottises publiées par des journalistes à court de copie... et d'esprit, prétendant que Guillaume II avait invité ses officiers d'ordonnance et son état-major dans un des grands,restaurants des Boulevards. La France, elle, blaguait que tout 5tair prêt et que son artillerie allait rejeter les casques à pointe très rapidement au-delà du Rhin... Les « 42 cm. » l'ont bien vite détrompée et il est hors de doute qu'il manquait beaucoup de choses à la France au moment de l'attaque. Elle a pu réunir depuis, beaucoup de ce qui lui manquait grâce à la stoïque résistance des petits Belges ! Or, la résistance des Belges, voilà encore un « détail » qui avait échappé à l'état-major allemand. Celui-ci avait compté qu'il lui fallait au plus une centaine de coups de canon pour en avoir raison. Il l'avait estimée — à peu près autant.... que nous-mêmes ! En ce moment —- après les renforts des diverses armées -— toute comparaison est impossible. Tant de moyens nouveaux sont mis en œuvre depuis le début de cette guerre et, si le secret n'est pas complet, les préparatifs sont éparpillés suides territoires considérables et les moyens de communications si difficiles, si incomplets, sinon impraticables, qu'il n'y a pas moyen d'être renseigné sérieusement et partant de comparer. Noius pouvons faire des comparaisons plus simples et elles sont alors à l'honneur des Belges. Qaund nos pioupious partaient pour la guerre, beaucoup de nos- compatriotes étaient sceptiques : qu'allaient-jjs: faire contre l'armée de nos voisins, si pui-samment outillée, dressée et préparée? Mon Dieu ! nos militaires, sans distinction de grades, tout en ayant conscience de l'infériorité matérielle des moyens de défense belges, se sont résolument portés en avant, sentant les forces décuplées par le sentiment du devoir. Nos vaillants défenseurs ont pu supporter toutes les comparaisons. Lés éloges les plus sincères et les plus autorisés l'ont prouvé. Quand nos troupes revenaient des batailles où elles ne pouvaient vaincrej où leur rôle se bornait à arrêter, à retarder l'ennemi, leur équipement était dans un état pitoyable. Ce n'était pas sans douleur que les Anversois voyaient rentrer les groupes de soldats — sans sacs, avec des coiffures disparates, dans un état de dénûment indescriptible... Les illustrés nous montraient bien des soldats français et anglais, venant d'autres lignes de batailles, dans le même état lamentable... Mais pour faire tourner la comparaison à nôtre désavantage, les illustrations nous montraient des troupes j ennemies bien alignées, auxquelles il ne manquait rien : elles avaient toutes encore' le casque et la croix des braves!... Lorsque Anvers est tombée et que les, troupes ennemies entrèrent en nos murs, ! on croyait plus fermement à la sincérité de ces illustrations : tout le monde vo; lit alors je bon ordre l'équipement parfait et préservé des « réserves » allemandes. Mais voilà que le récent mouvement de troupes nous a montré les soldats venant du front et ayant combattu eux aussi, et nous pouvons enfin comparer des éléments comparables : nous n'avons pas à rougir du résultat. a En bon Belge, en véritable Anversois, ti n finit par trouver à faire une compa- n aison, non à notre avantage. Avez-vous observé, cher lecteur, que Q ;s militaires belges .lorsqu'ils ont repris r 1 gestion de la Ville, ont refoulé toute r 1 circulation des piétons au milieu de la s haussée? Devant les banques, au gou- § ernement, au Palais royal, nulle part, on r e pouvait « tenir » le trottoir. Les pauvres bourgeois avaient fini par f dmettre que les nécessités de la défense ^ ationale exigeaient qu'ils pateaugeasseni lans la boue en esquivant trams et autos ^ — précisément alors que les conducteurs taient libres de tout contrôle modérateur Eh bien! à l'entrée des Allemands, on ^ t vu les Anversois refoulés, par contre, ivec une vigueur toute germanique, sur e trottoir et recevoir des coups de sabre jour avoir risqué un pied sur la chaussée, ^e militarisme allemand a cru laisser les rottoirs aux piétons. Vraiment, voilà les Anversois habitués € 1 tous les régimes et ils peuvent compa- c er ! r Nous pouvons finir cette série de pe- * ites comparaisons par la suivante : L'état-major belge ne voyait guère l'o- c >ligation de nous maintenir dans les fron- * ières belges. Par contre, on avait des dif-icultés inouïes pour aller se rendre comp- 1 e si les poires mûrissaient dans les ver- 1 •■ers de la banlieue. Comment tant de >raves Anversois ont-ils pu continuer à ie faire enterrer au Kiel, extra muros, en ' ieptembre dernier? Au fait, cela permet- 1 ak aux amis et connaissances de celui jui partait de faire, lui aussi une. sortie ?t une promenade ! Par contre, les Allemands autorisent 1 es promenades hygiéniques aux alen- ' ours, mais ils ont garni de telle façon ios frontières du Nord qu'un exode non iutorisé est devenu une expédition ha- ( iardeuse, et l'obtention d'un « passier- ' ichein » est rendue quasi impqssibh- ; pour le « vulgum ». De toutes ces comparaisons entre régimes militaristes, on peut conclure que la Belgique était très heureuse avant 'a guerre! Jamais le Belge ne l'a apprécié comme en ce moment ; il le retiendra. Les Belges doivent aspirer, plus que d'autres, à voir le régime normal réinstauré bientôt ! Entre les « militarismes comparés », ils préfèrent n'en choisir aucun. Les générations actuelles voudraient bien ne plus les voir à l'œuvre, ni les apprécier encore dans leurs manifestations, tout en exaltant et reconnaissant leurs vertus, leur Valeur, leur désintéressement, voire même leur nécessité inéluctable.UN BLEU. Echos L'Escaut Pour l'An ver soi s admirateur des beautés que lui offre le spectacle, déjà si changeant, de l'Escaut, les temps actuels ont métamorphosé complètement le tableau. Allez-y à l'heure où la marée monte. Attendez que les petits remorqueurs, assurant le service de passages et qui, oh dérision, en ces temps de progrès, sont scandaleusement seuls à représenter là la navigation moderne, attendez que ces petits remorquers soient amarés hors de la vue ! Vous verrez alors arriver les barques trapues et brunes apportant comme auparavant les fraîches moules hollandais. Les petites voiles gonflées jettent les « hoogaerts sur les vaguelettes et celles-ci assaillent, impuissantes les vaillants bateaux pour se disperser en une mousse blanche où le soleil d'hivet allume les feux de mille diamants ruisselants. Ht, lorsque le flot amène vers nos bassins toute une flottille en un match passionnant pour le connaisseur, c'est line vision moyenâgeux qu'offre alors l'Escaut,, un Escaut que nos yeux étonnés n'ont jamais vu que sur les vieilles, très v ieilles estampes. Thémis... injuste toujours En temps ordinaire il est désagréable d'être convoqué par Thémis en qualité de témoin, que ce soit pour une baliverne quelconque, que ce soit qour figurer dans une affaire sensationelle devant la C. ur d'Assise. On y perd ses heures; 011 s'impatiente ! Thémis vous dédommage peu royalement en vous permettant, en ce siècle de « minimum » de salaires, d'aller retirer une pièce de un franc ! Le moindre aide-maçon y perd. En temps de guerre, que tout travail est. interrompu, le moindre aide-maçon serait heureux d'aller témoigner « pour un franc». Voilà que Thémis ne paie-pas, faute de disponibilités. Décidément 011 11e gagne rien à fréquenter Thémis ni en temps de paix, ni en temps de guerre. Equilibre et précaution \ l'avenue du Sud, où les obus alle-m inds ont rasé toute une file de hautes maisons de maître, il y a un mur qui est resté tout entier debout, sans aucun sou- en à «fes assises. On se demande com-îent il a pu résister aux rafales hivernais dont nous avons eu à souffrir il y a uelques jours. Bien qu'une chute éven-j 'ile ne puisse se produire du côté de la je et que, par suite de la position de ce alitaire malgré lui, il n'y ait pas de dan-er immédiat, il nous semble utile d'atti --'r l'attention des édilités sur ce fait, u'en cas d'effondrement, des éclats de ierres peuvent fort bien ricocher jusque ur l'avenue et blesser les passants où 's voyageurs des trams et autres véhi-ules. Un petit coup d'œil de ce côté suf-ira pour établir le bien fondé de notre ■bservation, qui, d'une façon générale, eut aussi s'appliquer à d'autres murs qui •nt rouspété et montré leur force de ca-actère en ne se laissant pas abattre. On demande des taxes La Caisse communale est vide ; chacun n connaît le motif, n'appesantissons lonc pas, et il y a lieu de trouver des essources pour subvenir aux besoins les ►lus pressants. De ce fait, il est logique |ue la Ville tâche , par l'établissement le taxes nouvelles, à faire face aux dé->enses.On a parlé de taxes sur les célibatai-■s, puis encore sur l'absence non moti-ée de nos concitoyens. ' En Hollande, on a trouvé la taxe sui es poules! De ce fait, on met la « poule iu pot » et les œufs se font de plus en )lus rares en Hollande. Il en est de même en Belgique, et cette axe ne rapporterait pas gros. Certes, il n'est pas aisé de trouver Une axe équitable, et pourtant en cherchant E)ien... Taxe, sur le port des bijoux, taxe sur es cigares, mais pas sur les pipes, cet >bjet étant trop démocratique, taxe double sur les chiens, taxe sur les chats, taxe sur les canaris, taxe sur les huîtres, taxe ;ur les drapeaux! taxe sur la pâtisserie :ine, taxe sur les télégrammes de guerre, ?tc., etc. En cherchant encore, il est certain que nos lecteurs en trouveront d'autres ! La taxe sur les absents Il paraît, qu'à l'instar de la ville de Gand, la Commissio n intercommunale songerait à appliquer une taxe similaire pour les habitants d'Anvers, absents actuellement de leur ville. Cette taxe, illégale au plus haut degré, serait indigne de la ville d'Anvers, en ce sens qu'elle atteindrait surtout le petit employé. Il faudrait également faire une sélection très difficile entre bourgeois, propriétaires, employés de l'Etat, soldats gardes civique, ou autres. Il y a donc lieu de croire, vu la difficulté d'établir cette-taxe avec équité, que la nouvelle, lancée par un confrère flamand, est plutôt fantaisiste.La taxe de guerre On annoce de Bordeaux à un journal suisse : D'après une copie officielle des contributions, le résumé se présente comme suit : Bruxelles, 200 millions de francs; Lié ge, ïo millions; Louvain, 100,000; Lille, 7,200,000; Armentières, 500,000; Rou baix, Tourcoing, 1,000,000, et ensuite 22,000 cigares, 220 tonneaux d'eau minérale, 100 vélos et 10 motocyclettes; Amiens, r,000,000 et 100,000 cigares; Anvers, 50,000,000. Ensemble, ces contributions s'élèvent à 269,800,000 francs. Arrêts Il est assez curieux de constater que messieurs les receveurs de nos tramway-électriques n'ont jamais cure, aux points d'intersection de nos lignes, de regarder tant soit peu pour voir s'il n'y a pas de voyageurs descendants d'une voiture d'une autre ligne, lors d'une coïncidence d'arrivées. Il s'en suit, que les personnes pressées ou faibles doivent attendre 8 ou 4 minutes dans le froid pour a\ oir la correspondance. Passe encore en été mais par ces temps rigoureux la chose est fort désagréable et pour les malades et les vieilles gens même pénible, Quelques secondes d'arrêt de plus en cas de coïcidehce d'arrivée immédiate el tout le monde sera content. L'industrie automobile Un ingénieur d'une des grosses marques belges, interviewé par 1111 journaliste bruxellois, a émis ses vues pessimistes sur l'avenir de l'industrie automobile en Belgique : » Inutile de vous dire que depuis le commencement de la guerre nos usine; chôment. Bien heureux encore que non: ayons pu conserver tout notre matérie intact. Vous pensez bien qu'il n'est don< pas question de .Salon l'an prochain, N même l'année après. L'industrie auto mobile belge immédiatement après h guerre 11e pourra lutter à armes égale avec l'industrie des autres pays, qu n'ayant pas eu d'arrêt dans sa construc tion aura pu apporter à ses voitures de modifications et des améliorations importantes. Ces améliorations, 011 les trouvera grâce aux rapports journaliers de l'armée, où de nombreux ingénieurs constatent les défauts des voitures. Car vous le pensez bien, la guerre est un rude banc d'épreuve pour les autos, où elles doivent être aptes à passer par n'importe qu'el endroit. — Mais croyez-vous qu'il serait possi- . blé de reprendre immédiatement la con- , ètrUction ? — Non, j'ai malheureusement la conviction qu'avec la meilleure volonté nous ne pourrions pas rouvrir nos usines. Et, ■ du reste, pourquoi les ouvrir, puisque nous 11'aurions pas d'acheteurs. Et puis, il nous faut passer par l'industrie étrangère 011 même belge qui nous livre l'aciei, lia fonte, l'aluminium. Comment voulez-vous que nous en recevions de l'étranger? Comment en avoir en Belgique, puisque nos proelucteurs chôment aussi ? j — Et vos ouvriers? ' — Notre personnel a été licencié et lui eu particulier ne peut pas trop se plaindre, puisque notre organisation de caisse de secours en cas de maladie, et notre caisse d'épargne ont été transformées en secours de guerre. Mais dans combien d'usines a-t-on pu agir de même? Du reste, je ne vous caché pas que cela 11e peut durer indéfiniment. Il arrivera que si la situation actuelle perdure, nos caisses seront vides. — Mais dès les premiers jours des hostilités, je suis certain que tout ce que vous aviez de fait d'autos dans vos usines a été réquisitionnée pour l'armée bel-[ ge ? — Je vous crois. A l'heure actuelle il ne reste plus le plus « tacot » à trouver dans nos usines. Tout a été remis en état, tout est parti, jusqu'à nos voitures' de courses, qui venaient de subir une vérification complète pour différentes épreuves encore inscrites au programme de cette année. Mais notre malheureuse situation n'est pas atteinte par les manufacturiers de caoutchouc, ni par des raf-fineurs.— Ont-ils des stocks si importants? — Non, en ce qui concerne le caout-'choiîc qui nous arrivait par Anvers, qui était le grand marché caoutchoutier du recevoir. Mais les usines avaient fait, il y a quelque temps, lors de la baisse de Continent, nous ne pourrons plus en la gomme, des stocks très importants. D'où il suit que la fabrication peut continuer puisque la matière première est là. Les ordres des particuliers a cessé 011! à peu près. 11 ne reste que l'armée et c'est là que nos fabriques de pneus peuvent placer leur marchandise, qui est, du reste, réquisitionnée. Nous ne partageons pas ce profond pessimisme. Toutes les automobiles ayant été réquisitionnées pour l'armée, la demande sera très forte dès le lendemain de la paix. Les industriels qui seront prêts à "remettre leur usine en marche enlèveront naturellement le gros du morceau. A 110s compatriotes d'aviser. La demande sera évidemment moins forte et plus lente en -Belgique qu'ailleurs,, car nous avons été éprouvés par la guerre plus que nul autre pays. Que de gens sont dans le besoin, qui roulaient en automobile il y a quatre mois. N'empêche qu'en Belgique aussi, au bout d'un temps plus ou moins long, et grâce à notre infatigable ardeur nationale, la prospérité reviendra, avec les besoins de luxe que la prospérité multiplie. Garde civique A l'occasion de l'appel hebdomadaire de l'ancienne garde civique, on nous a demandé si cette institution était supprimée complètement par le fait du licenciement.Que nos braves gardes civiques ne soient plus trop rassurés sur cette éventualité, disons tout dabord que l'institution de la Garde civique se trouve inscrite dans la Constitution belge, et que pour supprimer cet article, il faudrait un vote des Chambres législatives et au moins plus de 3/4 des voix des députés. Il n'y a donc pas a "y songer pour le moment.Le rôle de la Garde civique se borne a faire le service d'ordre dans la ville, et aux services de garnison ou de police. Licenciée, ou pour mieux dire, congédié n'a pas ici la signification de supprimer dans le véritable sens du mot et nos braves soldats-citoyens pourraient bien en des temps, plus ou moins rapprochés en faire l'expérience. Colonies scolaires catholiques Dimanche prochain, 27 décembre, aura lieu la remise des portraits aux colonistes ■ comme souvenir de leur agréable séjour à i la villa scolaire de Berlaer, pendant l'été ; dernier. La fête aura lieu cette année dans [ l'intimité, au Burgerkring. : Malgré les pénibles circonstances du i moment, la direction des Colonies scolai- ■ res catholiques envisage l'avenir avec 1 confiance ; ele espère pouvoir réparer les à ruines qui, pour Berlaer, s'élèvent au i chiffre de 10,000 francs au moins, cl ■ continuer à travailler au bonheur des en-s I fants pauvres et débilité. NOUVELLES DE LA GUERRE La situation 1 \ 1 De puis quelques semaines les arniees enne- . > nies en Belgique et en France semblaient J ivoir changé leur taetique, sans amener pour j? ?ela un sensible changement dans la situation. Dans l'ordre du jour du général Joffre pu-)lié par-le quartier général allemand 011 peut^ ^ ire : Les Allemands, malgré de fortes et mul- ; iples attaques, n'ont pas été à même de per-xr nos lignes. Partout nous leur avons triom- ; Dhalement résisté. Pour être clair, les Aile- ( nands ont toujours pris l'offensive, mais ^ ^avancent pas. Maintenant les rôles ont changé, les Fran-;ais et les Anglais ont pris, l'offensive mais ? [t'avancent pas. L'offensive des alliés sur tout^ le front de l'Ouest était attendue. Si l'offensive des Russes contre Posen et la Silésie avait eu du succès, les Français et les Anglais auraient pu tranquillement attendre que les Allemands, au fur et à mesure de la marche progressive des Russes vers Berlin, s'affaiblissent et re- de culassent. Après cinq semaines de lutte, les Russes a ont dû! reculer en Pologne. de Il n'est pas probable que les Allemands s'af- pr faiblissent encore sur le front de l'Ouest et le moment semble être venu pour les alliés de prendre résolument l'offensive. ^ Q(J Il est incontestable que pour aller arrêter m l'élan des Russes, les Allemands ont dû «e ménager à l'jOuest et les alliés se sont ren- ^,( forcés. Avant cela, les Allemand-, ont constamment attaqué. ai le Bi Qu'une offensive énergique fût nécessaire pour faire reculer les Allemands en 'France et eu Belgique ressort clairement des mouve- di ments opérés par les alliés et l'ordre du jour d; de Joffre que les Allemands ont publié avec la sc certitude que le plan du général français tombera à faux. b: Cela 11e veut pas dire cependant que le plan j> de combat de Joffre ne réussira pas et rien u 11e peut nous faire supposer que de ce côté s, rien n'est à espérer, au contraire. h Il résulte des communiqués officiels que les r( Français prennent partout l'offensive, mais que le succès en est limité, attendu que les Allemands de leur côté ont avancé dans leurs d contre-attaques. Ainsi le communiqué officiel 0 français d'avant-hier dit que les Anglais ont c, repris la plupart des tranchées qu'ils avaient c] perdues. Qu'ils avaient perdu ces tranchées, n cela 11e nous avait pas encore été dit. d • De là il ne faut pas conclure que les alliés n'atteindront ' pas leur but. Ce qui n'est pas e arrivé peut encore venir. Ce qui est un fait. \-indiscutable, c'est que les alliés n'auront pas b la partie facile. Les Allemands se sont solide- d ment fortifiés et-ont établi derrière leur front q de véritables forteresses-tranchées d'où il sera f( difficile de les expulser. A Voici maintenant quelques nouvelles, ex- 7 traites des télégrammes des alliés. On trou- g vera plus loin les télégrammes de l'agence t< Wolff : t: Le 20 décembre les alliés se sont quelque peu avancés dans la région St-Georges (à l'Est de Nieuport). Sur l'autre partie du front, entre la mer>et la Lys, il n'y a rien de spécial ;\ renseigner , sauf une nouvelle avance de 11 l'infanterie anglaise au Sud-Est de Kortekeer, P l'occupation par les alliés de quelques maisons de Zwartelen au Stid-Est d'Ypres. 1 A l'Ouest de Lens, les alliés ont" pris un H bois près du chemin d'Aix-Nouvette à Sou- T chez et occupent toute la ligne de tranchées allemandes entre ce chemin et les premières ^ maisons de Notre-Dame de Lorette (à l'Ouest *-de Lens). l1 Les Allemands ont vivement bombardé F Arras mais la grosse artillerie des Français a obligé les canons allemands de se taire de plus les Français ont fait sauter un magasin r poudre à 5 kilomètres au Nord d'Arras. j Au Nord de Carncv (8 kilomètres «à l'Kst c d'Albert) les Français ont jeté la perturbation j; dans les tranchées ennemies et anéanti deux c pièces de grosse artillerie allemande qui se trouvaient en position près de Hem à 4 km. r de Pérou 11e. t Sur'les hauteurs de Nouvron (au Nord de j Vic-sur- \isne) les Français' ont réussi à bombarder les tranchées ennemies et à détruire un poseur de mines. \ l'Aisne et dans le secteur de Reims, il y a eu des duels d'artillerie dans lesquels les j canons des alliés prétendent avoir eu la *>u-nrématie. Kn Champagne, orès dé Prosnès, de Perthes et de Beau séjour, les aliés ont eu des succès pleins de signification. n Dans l'Argonne au bois de la Grurie, les 1 alliés ont fait sauter quatre tranchées minées. . Filtre l'Argonne et la Meuse, les alliés ont j progressé sur tout le front surtout dans la ré- 1 gion de Yarennes où nous avons avancé de ( 500 mètres au delà du ruisseau de Cheppes et 5 sur ]a rive droite de l'Aire dans les bois de \ Malancourt. t A l'Est de Yarennes l'artillerie des alliés a j obligé les Allemands d'évacuer une de leurs , tranchées et à l'Est du bois nous avons égale- t nient avancé de 200 mètres. r Sur la rive droite de la Meuse, les alliés c ont gagné du terrain au Nord-Est de Brabant j s/Meuse ; sur les hauteurs de la Meuse Par- 5 tillerie française a eu des succès notamment la destruction d'un dépôt de mitrailleuses. La j même artillerie a également détruit un poste c de mitrailleuses à Eparges à 4 km. de Fresnes. \ Pour parler d'autre chose, remarquons que toute cette guerre se fait sous terre et dans | les nuages. .Eu effet c'est sous le sol dans de , véritables tunnels que les soldats se tiennent ; pour esquiver les shrapnels et attaquer l'adversaire. ( Puis, comme nous l'avons dit, c'est dans les hautes sphères que se joue l'autre partie du drame. Ne sachant pas bien re rencontrer sur les terrains ou sur l'eau, les adversaires vont tâcher de se retrouver par en haut d'où ils se lancent des bombes meurtrières soit d'un Zeppelin, soit d'un avion. Ce qui joue également un rôle énervant dans cette guerre, c'est la rorice artificielle que l'adversaire est tenu de couper tout eiiise battant sous une pluie de projectiles. Les Allemands toujours pratiques lit attaché des grelots à leurs ronces. Si l'ennemi dans la nuit trouve un moment pour les couper les grelots se mettent i tinter. L'éveil est ainsi donné en un clin d'œil tout le monde est sur d pour faire le coup de feu. Les Français léfaut de grelots ont imité les Allemands cé sens qu'ils attachent à leurs ronces des iteilles vides qui d'après ce qu'il paraît it encore un plus grand tint amarre, surit la nuit quand le canon a cessé de tonner ir quelques heures et que les hommes se iosent un tant soit peu dans les tranchées. iref, quand il s'agit de tuer ou empêcher l'être, il y a mille moyens que les hommes t trouvés pour atteindre leur but, c'est surit dans cette guerre q»'ou peut voir à côté la grande technique, l'invention de tous trucs possibles, et ceux qui s'en servent urraient être surnommés les camelots de la erre. • En Flandre Des bombes sur Bruges be. correspondant du journal De Tijd écrit Sluis : Hier soir, à 10 heures, un aviateur anglais survolé Bruges et y jeta trois bombes qui nnèréht lieu à de fortes détonations. L'effet oduit est inconnu. Bruxelles, 22 déc. (Wolff). — Suivant les mmuniqués du général en chef, les Aile-nids ont' repoussé toutes les attaques de nnemi sur toute l'étendue du front de )uest avec fortes pertes pour l'ennemi. » Attaque des Alliés repoussée Berlin. 23 décembre. — Le quartier général inonce que l'attaque faite par les alliés dans 5 dunes près Lombaertzijde et au Sud de xschoote a été facilement repoussée. En France La forteresse de Belfort On dit que Belfort est imprenable ; ou le sait aussi de la position d'Anvers. Cepen-mt à Belfort 011 dirait que c'est encore mieux âgné qu'à Anvers. Les ouvrages protégeant Belfort s'étendent en au delà des forts extérieurs de la place, as un monticule qui n'ait été utilisé, pas ie position qui 11e soit protégée par tout un •stème de retranchements et de « block-lus», invisibles à une certaine distance et' liés par une triple rangée de tranchée*, flle-ci sont soigneusement aménagées, et ur entrée n'est pas seulement protégée par îs retranchements en fil de fer, par des ivrages de fortification placés en arrière de ■s retranchements qu'ils dominent, par des lausses-trappes et par des abattis de bois, iais aussi par un système ingénieux d'inon-ation.Tous les étrangers ont dû quitter la ville t toutes les bouches inutiles sont parties. De population, qui compte près de 35.000 abitants, il ne reste plus qu'un petit nombre s fonctionnaires militaires et civils et quel-ues marchands. Il n'y a presque plus de iinmes et plus du tofet d'enfants dans la ville, ucun restaurant, aucun café n'est ouvert, ou tés les boutiques doivent être fermées à heures du soir. Pour rendre impossible toute mtative d'espionnage, les mesures de eon-■ôle les plus sévères ont été prises. Attaques allemandes repoussées Paris, 21 Décembre. — Les Anglais ont fv't ne attaque ce matin et- ont reconquis la plu-art des tranchées qu'ils avaient perdues Devant Lihons l'ennemi a fait quatre atta-ues successives pour enlever les tranchées ue nous avions conquises antérieurement, -es attaques ont été repoussées. Nous avons pris l'offensive au Nord-Ouest e Puissaleine au Sud de Noyon, nous y avons rouvé un point d'appui en face de la ligne es premières tranchées do l'ennemi et avons rogressé dans le bois de St-Mard. Berlin, 23 décembre. — Près de Richebourg, ous avons de nouveau chassé les Anglais des ositions qu'ils avaient conquises. Malgré des ontre-attaques, toutes les positions enlevées car nous aux Anglais entre Richebourg et le anal.d'Aire, ont été maintenues par nous. Depuis le 20 décembre il est tombé entre os mains 750 Anglais prisonniers. Cinq mi-railleuses et quatre lanceurs de mines ont été •ris par nous. En Pologne Les Russes font reculer les Allemands à Dobrzin Londres, 22 décembre. — Le Morning Post pprend de St-Pétersbourg qu'une nouvelle ataille se développe à la Bzura où les Allemands tâchent de garder les communications our l'acheminement de leurs munitions. A 8 kilomètres à l'Ouest de Plock il se trouve ans la Yistule trois îlots. Le village Dobr/in e trouve Là sur la rive gauche en face des lots. Les Alleuicânds avaient fait une tenta-ive énergique pour passer la Vistule sur ce •oint et avaient apporté des pontons et du natériel de ponts. Us réussirent à construire in pont vers un de ces îlots et d'y réunir de 1 ombreuses troupes Puis ils se butèrent à une ifficulté c'est-à-dire à construire un autre •ont entre les îlots où le courant de la Vistule e concentre sur une étendue de 60 «à 70 111. On a laissé avancer, les troupes allemandes •endant que les Russes plaçaient leurs canons ur line hauteur d'où leur feu a ieté la pertur-lâtion dans les rangs allemands. Cette opération de la part des Russes setu-)le avoir en un bon effet sur le développe-ijent- d'une bataille qui est en marche sur la }zura. Ailleurs, sur la rive de la Vistule, 011 n'a 'u qu'à signaler des escarmouches. Les Allemands sont arrêtés dans leur marche sur Varsovie Londres, 22 décembre. On évalue les troupes allemandes qui se rou vent sur le front de Mlawa par Thorn, jusque Craeovie à plus de 23 corps d'armées. Dans ce nombre 11e sont pas compris les troupes qui opèrent sur les lacs masuriques et eu Galieie. Les.troupes russes qui sont disponi- '• bles en ce moment à Varsovie sont capables de tenir tête à ces corps d'armées. La retraite de l'aile gauche russe de Piotrkow à Opoev.no •

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This item is a publication of the title L'avenir: journal quotidien d'Anvers belonging to the category Gecensureerde pers, published in Anvers from 1914 to 1915.

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