L'avenir: journal quotidien d'Anvers

806 0
27 December 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 27 December. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nv9959d72q/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

—— : - ^ <nir ,T .m ■■■■ Dimanche 27 Décembre 1914. Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 10 REDACTION et ADMINISTRATION Rue Rouge, 44 L 'AVENIR BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 13 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Journal Quotidien d'ânvers # CHRONIQUES ACTUELLES L'Aide Américaine La Belgique sait que, sans l'aide d l'Amérique, ses populations, déjà : éprouvées par le fléau de la guerre, ai raient connu eu outre les affres de 1 famine ! Ce qui est moins connu, en ce me ment, c'est la façon dont l'Amériqu nous est venue en aide et la délicatesse,1 discrétion dont elte se plaît à entoure son action charitable, si prompte, si di cisive. Pour les Belges, cette intervention n peut êtr& estimée à sa juste valeur en c moment : ce sera la tâche des premier jours de la paix, que nous espérons ton prochaine. « L'Avenir » a tenu à contribuer l'établissement de la dette belge contrac tée à l'égard de l'Amérique en réunissai: quelques éléments qui intéresseronl d'ailleurs indubitablement ses lecteur; tout en leur apportant la quasi certitud que la pauvre Belgique sera préservée d la famine, grâce aux généreuses préoccu pations de nos amis transatlantiques. Dès les premiers jours de l'occupatio: de la Belgique par les forces allemandes les puissants et les fortunés des Etat-, Unis avaient pris eu pitié le pauvre pc tit pays entraîné si inopinément dans 1 zone de l'ouragan de feu et de sang, dé chaîijé par ses puissants voisins. Ce hommes d'affaires habitués à scruter le nécessités de l'alimentation des diver pays, connaissant donc nos besoins que tidiens et prévoyant l'impuissance pou notre pays de continuer à s'approvision lier, se sont .rencontrés immédiatemen dans un même sentiment de commisérr tion philantropique ! Leur puissance financière, égalée : heureusement par la grandeur de leur préoccupations altruistes, poirvait seul réaliser l'aide indispensable pour prév< nir le malheur qui allait, sans elle, achi ver notre pauvre Belgique. Des initiatives individuelles se sor produites ; les grands journaux amér cains ont ouvert des listes ; de fortes cor tributions financières affluaient. 11 fallait canaliser et centraliser cc fortunes et en assurer l'arrivée à dest nation sans délais. L'Amérique créa alors le « Nation; Relief Committee ». Dès l'abord, il fut entendu que la Be gique ne devrait pas subir le désagri ment de recevoir des «secours». Aux Etats-Unis, la bienfaisance rr'e; pas en honneur. La délicatesse manifei tée arnsi par nos amis est bien faite pot aller droit au cœur de tous les Belge: qui ne sont pas gâtés sous ce rapport d< puis quelques semaines. Ce sont ces préoccupations qui ont fa éloigner du titre même du Comité tout appellation capable de froisser la fier! nationale de la Belgique. Tout, en outre, est anonyme dans l'o: ganisation américaine créée en notre f; veur. Les dons — parfois des fortunes -sont anonymes. Ceux qui sont à la têl du Comité en Amérique, comme ceu qui travaillent à Anvers même, à nos ci tés, répudient toute publicité. Ceux-, n'ont voulu renseigner «l'Avenir» qu la condition expresse qu'on- ne les cit-rait pas. N'est-ce pas touchant? Pour se faire une idée des besoins c la population belge, il faut se rappel) que la récolte indigène ne peut nourr le pays que pendant environ deux moi Encore faut-il que les résultats soier d'un rendement moyen. Or que n'a-t-c pas détruit depuis le mois d'août et qr sera, dans les conditions actuelles l'ei semencement de nos champs et la réeol de 1915? On évalue d'ailleurs les nécessiti mensuelles du pays à plus de 25 millior de francs ! On peut rapprocher de ce chiffre l'in pôt de guerre de 40 millions de francs notre malheureux pays. Il falla't donc assurer, avant tout, l'a rivage régulier de cargaisons de blé pe mettant aux meuneries de travailler < de fournir la farine aux boulangers. C fut fait en même temps qu'on nous e: pédiait des tonnes de viande, de farin de lard en quantités suffisantes pour p; rer aux premières nécessités. La grande préoccupation du Comi fut de faire parvenir ces provisions un quement à la « population » qui en ava 'besoin. Seule l'Angleterre, contrôlant sévèrement la circulation des bateau: pouvait aider l'action généreuse d Américains. L'Angleterre, d'abord, n'en voula pas entendre parler, car, pour elle, l'A lemagne avait l'obligation de nourrir 1 populations des pays occupés par ses a mées. Ce raisonnement, d'un point de vi militaire, était très exact, mais il n'< est pas moins vrai que s'il avait é maintenu, les Belges auraient connu plus atroce des famines. Céder sur ce point, pour les Alliés, c' tait alléger la tâche de l'adversair On le fit pourtant, heureusement po-uouc. e La direction du ravitaillement de 1 ,i Belgique fut centralisée à Londres, et - ne restait plus qu'à examiner commet a orr éviterait que les provisions ne soier saisies par l'armée allemande, ire server - indirectement à son entretien. e On convint d'adresser les navires chai a gés à l'ambassadeur des Etats-Unis r Londres. De là, les cargaisons sont cor signées au nom du ministre des Etats Unis à Bruxelles. e En ce moment encore, l'Angleterr e n'autorise pas les bateaux du Comité d s décharger à -Anvers même. Ils vont ton s à Rotterdam —. peut-être, avant pev iront-ils à Terneuzen — et de là les mai à chandises sont menées en allèges au . destinations indiquées par le sous-comit t installé à Bruxelles, rue de Naples, 45 j Ce transbordement à Rotterdam se fa: sous le contrôle de jeunes Américain: e placés sous les ordres des agents diplc c matiques et consulaires américains, i . Arrvers, comme partout où parvienne!! les provisions, il en est de mênje. Cc ! surveillances ont pour but principal d'à; ( surfer la rapidité des manipulations et d . se renseigner exactement sur l'affect; . tion des matières arrivées. ] Chaque province, chaque commune 1 un sous-comité, qui le rattache au Corn s té de Bruxelles. L'organisation est don s très complète et extraordinairement con s plexe. Il serait impossible de l'analyse . en un seul article. Nous y reviendrai] r donc prabablement un jour. Le mouvement financier auquel ce t opérations donnent lieu est fantastique . au moins pour nous. On s'en rendr compte lorsqu'on songe qu'en somme 1 .j Comité bruxellois réunit entre ses maii: s les intérêts auxquels fait face tout 1 e haut commerce et le négoce ordinair de notre pays, en y adjoignant les man >_ pulations financières auxquelles pareille opérations donnent lieu ! t L'intermédiaire n'est ici représen! _ que par les communes. Celles-ci régler . les prix de vente et encaissent le produ avant de livrer quoi que ce soit. Le bi s néfice ainsi réalisé par les communes lei j. permet de soutenir les charges extraord naires que la situation leur impose er ,1 vers les chômeurs involontaires... y con pris les courtiers, auxquels oir fait 1 [. Concurrence. Le Comité de Bruxelles répartit h provisions entre les çommujies, d'apri les nécessités. Il refuse d'en encaisser .. prix avant la livraison à la consomni; r tion! De la sorte, les marchandises re ; tent sous la protection américaine ju qu'au moment où elles sont détaillées i que toute saisie devient pratiquemei i( impossible. e Les communes paient donc au Comi: ^ les marchandises que celui-ci lui fourni Il arrivera fatalement — si la guerre eli .. re encore quelque temps, — un momei où les communes, ayant de plus en plr _ de nécessiteux à secourir, ne pourra plr e payer l'intégralité de ses achats,ni mên x quoi que ce soit, et alors les fonds ama >. sés aux Etats-Unis serviront effectiv ,j ment à tenir les Belges en vie. à Si la guerre finit, avant cet ultin épuisement, il y aura à réparer tant c ruines, à reconstruire tant d'abris et c t. maisons, à soulager tant de misères qi ce ne sera pas de trop de ces réservi ir conséquentes et de la générosité de mi 3 liardaires américains pour sauver la pai it vre Belgique, épuisée, sanglante, pant n lante ! ic OBSERVATOR. Echos i- No tl Inaugurée par un brouillard sombr égayée bientôt par un beau rayon de sole r" la Noël a été fêtée avec recueillement dai r~ les églises comme dans les familles. Dans les nombreux sanctuaires d'A c vers, la foule se massait innombrable d vant les autels, priant le Tout Puissa "' d'envoyer encore ses anges avec la Pa pour tous ceux qui sont de bonne volont . A la cathédrale, c'est le jour des gra des solennités. De grandes masses d'hor j~ mes et des femmes, entremêlés de qu( . ques soldats allemands, assistent aux me ses et surtout à la grand'messe paroissia J ainsi qu'au salut, dont la pompe fait to jours si grande impression. • t A neuf heures était célébrée une mes I spéciale pour les soldats allemands, au quels, nombreux et receuillies, l'aumôni r' de service adressait des paroles de foi de charité. Dans toute la ville régnait d'ailleu une atmosphère de recueillement et de pl cidité bien conformes aux circonstanc du moment. ^ Le discours de M. Frair e. Plusieurs confrères ont publié in exte :r so le discours que M. Louis Franck a pr noncé, au dibut de la séance du 21 décej bre, de la Commission intercommunal Ce discours nous est parvenu, mais était libellé en flamand, et, comme no ne nous soucions pas de traduire, for nous est de le résumer. Adonc, M. Franck a insisté sur l'impc tance de la charge nous imposée par l'ii a pôt de guerre. Une combinaison pro1 il soire a été trouvée pour y faire face, m? t rôt ou tard, la pression se fera sentir loi t dement sur nos populations. t Cette somn-12 mensuelle de 40 millior en effet, dépasse en çleux mois la totali •_ des contributions directes qui sont levé à par l'Etat belge en un an. Les impôts fo . cjiers, Je personnel, les patentes, ont do né au budget de 1913 le total de 75 m lions; l'imposition de guerre actuelle 1 e présente donc six fois la charge de tout e les contributions directes perçues annm s lement par l'Etat. Si l'on fait la comparaison avec les co tributions provinciales, la charge est K vingt fois plus lourde que les impôts pay £ annuellement aux provinces. ; Quelque soit le résultat de la guerre, t pays doit faire un grand effort au point vue financier et faire des économies po 1 rendre cet effort plus fructueux. ^ I/orateur, dans la deuxième partie < t son discours, parla de l'aide américain ; s point*de vue de l'alimentation et du ra^ laillement. Nous en parlons dans not e article de fond, ce qui nous dispense d revenir ici. a Billets de banque belg ~ l'i uxelles, 24 déc. — Le gouverneme L général a accordé à la Société Générr de Belgique le droit exclusif d'émettre d billets de banque. L'autorisation est do n;V pour un an. Les nouveaux billets auront cours lég; i Dans le communiqué, nous trouvons / sujet de cette émission : cc M. Félix Somary a été nommé coi missaire du gouvernement auprès du c partement de l'émission des bilets. » Il est interdit à la Banque Nation* • de Belgique d'émettre encore des bille ou de remettre en circulation les billets c lui sont rentrés ou lui rentreront encoi ^ >> Le commissaire général de l'admin ^ tration des banques en Belgique est aui jt riés à accorder des exceptions à cette n • sure dans.-des cas particuliers. » '[r Notre; correspondant financier de Bi j xelles, dans sa dernière chronique, av. 1 fait prévoir cette mesure dont la port ; nous échappe pour le moment. a P. S. — Nous apprenons en démit heure que la mesure aurait été prise ( ;s suite de l'émission simultanée à Londi ;s et à Bruxeles de billets de banques belg< c dont la couverture ne serait pas assur< î- Encore la taxe des abseï ^ Après avoir... éclaté à Gand, elle sé ^ maintenant à Bruxelles. A Gand, on l'a fixée, d'après « la IV , tropole » de Londres, à 2 francs par je ^ d'absence pour le chef d'une famille, c paie plus de 25 francs et moins de 40 de contributions personnelles. Pour les chefs de famlile, qui pai< (s plus de 40 fr. et moins de 100 fr., la ta serait de 5 francs par jour d'absence. Les femmes mariées paient fr. 0.50 ' les enfants fr. 0.25 par jour d'absence. Pour ceux qui paient plus de fr. 100, taxe est de 10 francs pour le chef de lc miile et de 1 fr. pour la femme et fr. o. Ie pour les enfants. Si la contribution n'est paè payée à 1 chéance, le montant est majoré de 5 p. j' par jour de retard. « La Métropole », qui donne ces déta: n doit jubiler, et avec elle tous ceux qui ( suivi ses conseils de ne pas rentrer. A Bruxelles, le conseil communal a v< également une taxe sur les absents, 1 riant de 2 à 10 francs par jour pour ce qui ont fui la capitale. A Anvers, on a protesté contre l'id Comment, en effet, discerner les abseï involontaires, soldats, marins, et autr de ceux qui ont abandonné la patrie pc se faire donner des rentes à l'étrangei ?, la faveur de la sympathie que le récit :il nos maux a provoquée un peu partout Nos bles: v Près de 200 blessés se trouvent encor l'Hôpital militaire d'Anvers. Ils y st 1 soignés par des infirmières belges et 1 ,x des soeurs hospitalières belges. Les so L' médicaux leur sont donnés par des mé' 1_ cins militaires allemands, depuis le tra J" fert de l'état-major sanitaire de Para belge à Heidelberg. p Depuis quelques semaines, on n'a p c transporté de soldats blessés et faits f "1- sonniers à Anvers vers l'Allemagne. Il : a guère d'Anversois parmi eux et tous -]L malheureux se trouvent donc en i x~ éprouvés par un isolement complet. L r La Noël a apporté à nos braves déf et seurs un rayon de joie, du réconfc des douceurs.. Des dames de la Crc rs Rouge d'Anvers ont pu entrer à l'Hôp: militaire et faire une ample distribut de chocolat. Leur présence, leurs consc tions maternelles, ont réchauffé le cc . de nos soldats. Que les mères des soldats hospitali n- l\ Anvers se tranquillisent à leur suj o- d'autres bonnes mères les soignent et n- consolent. e. Indemnitéî il « L'Avenir » étudiera, dans quelque* as jours, la question des indemnisations au> ce sinistrés de la guerre. En attendant, il esi intéressant de noter, d'après une dépêche r- Reuter, que le Gouvernement anglais in-n- demnisera « complètement » les victimes -i- du bombardement par la flotte allemande, is Pareille promesse ne consolera pas s r- rapidement les Belges éprouvés par 1; guerre, mais pareil précédent fait naîtr-s, l'espoir qu'ils ne resteront pas seuls e té sans aide devant les ruines de leurs pos es sessions, de leurs usines, d.- leurs mai n- ^ons... et l'espoir fait vivre ! n- il- A propos des Zeppelini e- Nous avons vécu à Anvers le passage es des Zeppelins et nous nous sommes rendu; îl- compte de l'effet destructeur de ce; grands navires aériens. n- Faire l'historique de la construction de ie ces géants, nous entraînerait trop loin és nous en donnerons, pour l'édification de nos lecteurs, les quelques détails que voile Si : de Ces dirigeables mesurent de 128 à 13c nr mètres de longueur, dépassant donc de ; \ 7 mètres la hauteur de la tour de notre de cathédrale. Ils ont un diamètre de 11 m. lu .70 cm. et les 17 cloisons étanches ren i- ferment près de 20,000 mètres cubes de re gaz. 'y Ajoutons que les Zeppelins sont d'ur modèle rigide, en aluminium. Ils sont ac lionnés par des moteurs ayant une force es :1e 240 HP., faisant marcher les quatre hélices adaptées au dirigeable, faisan n' chacune 820 tours à la minute et pou van te marcher ainsi à près de 100 kilomètre.-es à l'heure. n" Par ces quelques données, on peut se faire une idée du pouvoir formidable ve nant en aide à une armée en temps de 1U guerre. Nqus en avons fait l'expérience à Anvers, mais comme l'esprit folklorique n" spécialement dans nos milieux populaires e~ ne perd jamais ses droits, on trouva bien tôt le remède au nouveau passage éven tuel de ces rois des airs. :ts « Komt er nog 'ne Zeppelin, ui ne Zeppelin ^e- » Dan kruipen wij den kelder in, is- den kelder in, in in. : Voilà le conseil du populo, lecteurs ; fai ie" tes-cn votre profit! u- Entre savant llt On connaît la diatribe, genre Maeter linck, que le littérateur français Romaii Rolland a adressée il y a environ troi re mois à Gérard Hauptmann. n- Le temps doit avoir calmé la passioj es chez cet homme de lettres, comme il 1'; îs, fait d'ailleurs chez beaucoup d'autres, ie. En effet, il vient d'insérer dans le «Jour nal de Genève » une série d'articles, où ,ts s'efforce d'égaliser les torts et de mettr la balance égale entre les belligérants. Le « Temps » s'attaque pour ce motif manquer de caractère, alors que celui-c reproche à d'autres leur manque de fer 11 r meté. 1U1 Le « Temps » oppose aux développe ^ ' ments de Rolland, les déclarations du phi ^ losophe Bergsin. xe Le Lion de Flandre Le chant populaire des Flamands — e que les Wallons chantent de si bon cteu ^ avec leurs frères flamands avant d'aller r ' la bataille — aura sa célébrité mondiale Déjà il avait été traduit en anglais et re ^ produit avec la musique dans les joui naux anglais et américains. Voici qu'on vient d'éditer le chant, .< *' entraînant de Van Peene et Miry, e j Hollande avec des dessins de circonstar ce dus au crayon de Wiîly Sluiter : Il représentent les valeureux Belges défer ^ dant le coin de cette terre flamande o ils se battent vraiment comme des héroï Notre compatriote Emile Hullebroeck écrit pour cette édition quelques lignes v 4 brantes de patriotisme. ^ Les pertes matérielles de la Belgiqu sont immenses. Les bénéfices moraux cor stitueront un dédommagement consolani ,a Bien inform de Un' confrère flamand donnait, l'autr jour, un tableau effrayant de la situatio à Gand. Cette situation, il la dépeigna >es comme terrible. Il y avait pénurie de chai 2 à bon, tous les combustibles avaient été re >nt quisitionnés, les charpentes et les annexe )ar du Palace Hôtel avaient été abattues e ins fendues comme bois à brûler, de- Hier, ce même confrère appuyait si is- la chanterelle. îée Or, nous avons vu ce matin un moi sieur absolument digne de foi qui s'en re lus venait de Gand, où il avait été voir so >ri- vieux père malade. Nous lui lûmes l'art l'y culet en question. Son étonnement éta :es sans bornes. ait '-fr-. A Gand, dit-il, le charbon est à 3$ 40 et 42 francs. Tout lé monde y vit no 2n- malement, et la vie n'y est pas pli »rt, chère qu'à Anvers. Je crois, d'autre par ix- qu'il y a moins de chômage que dans 1 ta) métropole, car plusieurs fabriques tr; ion vaillent... ila- Notons que le confrère qui avait exp< îur sé la situation à Gand comme absolumei désespérée, est le même qui proclamai sés avant l'apparition de l'« Avenir», qi et : notre journal était tributaire d'une feuil les bruxelloise. On le voit : il est toujours bien informa NOUVELLES DE LA GUERRE La situation Ce qu'on pense de la guerre et de la paix en Allemagne et en Belgique Avant la guerre ou a cru généralement que par*.suite d'une propagande bien organisée qn aurait pu atténuer la tension internationale et éviter le conflit sanglant des puissan-■ ces européennes. Beaucoup de travail a été fourni à cet effet, mais il paraît eiue dans certains milieux où le maintien de la paix , était désiré, 011 s'est laissé aller au désespoir, I/'ancienne théorie, qu'on 11e peut pas vivre • en paix si cela ne convient pas au méchant i voisin, restera toujours vraie, et il est un fait que plusieurs voisins avaient des intentions belliqueuses, c'est certain, dit le correspondant d'un grand journal allemand. : Nous avons tenu la catastrophe pour inévi-; table et avions la conviction qu'elle se serait , produite avant deux ans ; mais nul 11e s'attendait à une déflagration aussi rapide. La guerre qui a éclaté si inopinément a surtout surpris ceux qui avaient cru en une , paix durable. Ceux qui ont eu cette idée sont maintenant convaincus qu'il n'y a plus d'es-1 poir de voir renaître la paix avant longtemps D'autres tombent dans l'autre extrême et pensent que les horreurs de la présente guer-. re amèneront les peuples à une plus juste compréhension des sentiments humanitaires et rendront dans l'avenir tout nouveau conflit impossible. Ni l'un ni l'autre 11e sont dans le vrai. Une idée ne meurt pas si elle est positive, au contraire elle se développe pourvu qu'elle soil bien comprise. Que les horreurs de la guerre seules peuvent nous assurer une paix durable, est tellement illusoire que l'on pourrait dire que, si l'idée ne peut nous donner d'autres garanties, cette néfaste guerre se repro duira certes avant la fin de notre existence. Que la guerre moderne actuellement en marche serait quelque chose de terrible et de ter rifiant, personne ne s'en est douté. Cela n': pas empêché cependant que certains pays 0111 voulu la guerre et que les peuples ont suivi leurs gouvernements dans leurs projets né , fastes. Pourquoi cette constellation, si nom pouvons nous exprimer ainsi, 11e reprendraii elle pas l'offensive dans dix, vingt ou trente ans, si le moyen n'est pas trouvé d'empêchei ' une nouvelle rencontre sanglante des peu pies ? Ou 11e doit rien attendre d'un pays, si ce n'est l'accomplissement d'un idéal d'une idée ' fût elle contraire aux intérêts d'une pai> durable. On doit se souvenir ici d'un grane" ) savant qui aurait voulu une paix éternelle . dans les deux hémisphères. Ce savant c'étai un \llemanei, nommé Kant, qui avait le: meilleures intentions du monde, mais c;u n'est_ jamais parvenu à se faire écouter. Ce 5 n'était pourtant pas un rêveur, bien au con traire, c'était une tête forte qui connaissai la nature humaine comme pas un et qui sa 1 vait ce qu'on peut en attendre. Dans sot ? œuvre que l'on peut 11e pas aimer, mai: qu'on doit lire avec attention, on trouver. x des idées qui sont de grande actualité. Kant n'a jamais douté nue la paix éternelli I sur terre fût une possibilité. Il a vu, ce qui tout le monde peut voir, que l'on ne peu - arriver à s'assurer une paix durable auss j longtemps que divers Etats ou unions d'Eta ^ possèdent des unités dont les intérêts son - opposés et peuvent donner lieu à un conflit Si l'on pouvait réunir tous les Ktats en m a groupement homogène qui ferait les lois j alors seulement la paix pourrait se maintenir Et encore en admettant que l'on parvienii' à former ce groupement, il est à craindr au'il soit vite démenbré ; des groupement - dissidents se formeraient et l'état latent de 1; _ guerre reviendrait immédiatement. Nous se rions donc dans la même situation où ncni nous trouvions avant la guerre. Pour ce merci l'idée d'une paix absolue et continuelle, es S une utopie. Mais ce qui n'est pas impossible, c'est d s'approcher autant que possible de l'idée. 1 i' est de cette idée comme de tant d'autres, i ^ faut une direction, une amorce. Cette direc tion il faut la trouver dans les droits d; peuple et on a le droit de se demander coin ment on peut le mieux atteindre la réalisa - tion de cette lumineuse: idée de la paix étet nelle, laquelle fût elle considérée comme un .j utopie, mérite l'effort de toutes les bonne volontés réunies. Le moyen le plus efficac II pour arriver à une paix durable c'est d'inst: - tuer une puissance d'Etat formée de tous le s Etats d'Europe qui feraient les Etats Uni d'Europe et qui auraient pour objet de s , défendre contre toute attaque des autre Ll peuples du monde. Actuellement il y a en Europe deux tr: □ plices. La triple alliance d'abord, puis 1 triple entente qui toutes les deux ont pré tendu travailler au maintien de la paix e Europe. La première dit qu'elle a cherché 1 e paix avant tout, l'autre, la triple entente - également. On veut se parer de cette auréol de gloire laquelle malheureusement en c moment a été réduite à un cercle lumineu , plutôt voilé et sanglant. e Pour conclure que faut-il faire pour arrive e A une paix durable, devons nous nous en teni h ce que Kants nous a appris : Essayer la prr paganele pour la paix comme l'a commencé 1 l'abbé de St-Pierre et Rousseau, apprendr -- aux gens ce qu'on entend par les eîroits d peuple, et leur dire ce qu'il faut savoir pou élire un parlement d'où les esprits belliqueu s seraient impitoyablement éloignés, 't La triple alliance dit qu'elle voulait assure une paix durable, la triple entente dit qu r ce n'est pas sa faute si la guerre a éclat< pour ce qui nous concerne, pauvre Belgiqu il ne nous reste qu'à attendre les événement et avoir confiance dans un avenir peut êtr éloigné, mais qui nous assurera espérons 1< n une paix solide, à laquelle nous aspirons toi: et au plus tôt. !" FAIVEROLLES. it s, En Flandre L'action continue s £ Le correspondant particulier du Times écr ' de la Flandre occidentale : a A l'Yser, l'action continue. 1- Plusieurs petites attaques allemandes 01 été repoussées. j_ Lex), un village situé à 5 kilom. Sud-Oue de Dixmude, a été bombardé ; sur le froi Nieuport-Dixmude l'artillerie allemande s'e t, mêlée activement au combat, ie Ramscapelle a été bombardé. [e Deux aviateurs allemands se dirigeaiei hier vers Hazebrouck. Deux aviateurs angla sont montés en même temps et ont chasi ! 1 les taub» vers lc« lignes ennemie». D'autre part, Reuter annonce que les combats sont moins acharnés. A Lombaaertzijde et à St-Joris-Kapelle les Belges se sont contentés de repousser les attaques allemanden. Les Belges se maintiennent Londres, 24 décembre. (Reuter.) — On mande au Daily Mail du Nord de la France que les Belges ont dépassé la ligne allemande ;\ l'Yser et qu'ils se maintiennent dans les positions conquises. Calme plat . Berlin, 25 décembre. (Wolff.) — Le grand quartier général annonce : En Flandre calme plat sur toute la ligne. Armistrice sur le Front Berlin, 26 décembre. - Officiel Près de Nieuport 110s troupes ont repoussé le 24 çt 25 et des attaques des Anglais et Français. Aujourd'hui on peut se rendre compte dés combats & X^estubert contre Hindous et Anglais. Nous avons fait prisonniers 19 officiers et 819 Hindous et Anglais avec 14 mitrailleuses, 12 petits mortiers, des projecteurs et , d'autre matériel de guerre. . Les Alliés ont laissé plus de trois mille morts sur le champ de bataille. Les Anglais ont demandé un armistice pour enterrer leurs morts, ce qui a été accordé. Nos pertes sont relativement minimes. Dans de petits engagements vers Lihons, au Sud-Est d'Amiens et Tracy-le-Val au Nord-Est de Coinpiègne, nous avons fait 200 prisonniers. Dans les Vosges, au Sud de Diedolshausen et dans la Haute Alsace à l'Ouest de Senn-heim ainsi qu'au Sud-Ouest d'Altkirch, il y a eu de petits engagements. La situation y reste inchangée. An 26 décembre, des avions français ont jeté des bombes sur le village Inor quoiqu'il n'y eut là que. des lazarets rendus très visibles pour les aéroplanes. Il y eut des dégâts importants. C-.<mme' représailles à cet acte et au lance-•uent de bombes-sur la ville ouverte de Frei-burg se trouvant en elehors des opérations militaires, nous avons jeté des bombes de calibre moyen sur quelques localités dans les environs de Nancy. En France Bombardement Londres, 24 décembre. Lc Times du champ de bataille en France : Armentières est de nouveau bombardé. Les orgues de l'église St-Vast sont détruites. Une fabrique 9Ù dormaient des soldats anglais a été bom-barelée et incendiée ; plusieurs soldats succombèrent.! Dans la région de la Bassée des combats ' acharnés sont livrés. Les troupes françaises 1 sont avancées sur %la route de la Bassée-Arras. L'artillerie anglaise a tué un aviateur allemand.Pertes des Alliés Berlin, 25 décembre. (Wolff.) — A l'Est t de Festubert, nous avons enlevé aux Anglais les positions eju'ils avaient conquises le 20 1 décembre. Près de Cliivv, au Nord-Est de ■ Vaillv, nous avons expulsé une compagnie . ennemie qui s'était installée dans une de nos - positions. Nous y avons pris 172 Français. 5 En voulant essayer de nous reprendre cette ; position, l'ennemi a subi de fortes pertes. 1 Des attaques du côté des Français ont été - repoussées près de Souain et de Perthes, il ; eu a été de même dans des marches en avant f des Alliés à l'Ouest d'Apremont. La mort de deux aviateurs français 1 Un aéroplane qui survolait Paris, samedi ' dernier, est tombé d'une hauteur de 600 mètres sur la place de l'Abattoir à Vaurigard. 1 Les deux aviateurs, le major Destouches et le lieutenant Rugère succombèrent dans les flammes qui montaient du réservoir de la machine. En Pologne s Différents engagements S 2 Vienne, 26 décembre. — Hier nos troupes p après un combat de quatre jours se sont emparées de la passe de Uzok. En Galicie . les Russes ont continué leur offensive avec r, des effectifs renforcés et ont repris le bas-_ sin de Krosno-Jaslow. ! La situation au bas-Dunajec et la Nida reste r| inchangée. Au Sud de. Tomaszow notre attaque s'est développée dans la direction de e l'Est. e Dans les Balkans la situation est calme de-puis une dizaine de jours. vSur la Save et la Drina seulement il y a r quelques rencontres sans importance. La r forteresse Bileca a repoussé le 24 une attaque peu forte des Monténégrins. ^ A l'Est u r Berlin, 26 décembre. — Officiel : Des atta-^ ques russes dans la position vers Loetzen furent repoussées. Mille prisonniers sont res-r tés entre nos mains. e En Pologne du Nord au Nord de la Vistule nos attaques sur la Bzura ont avancé. Sur la ë rive droite de la Pilica, Sud-Ouest de Toma6-s zow, notre offensive eut du succès. e Plus au Sud la situation est inchangée. Dépêches diverses Engagements entre hydroplanes anglais etaéroplanes allemands it à Guxhaven Berlin, 26 décembre. — Officiel : Le 25 •courant, avant-midi, quelques forces mariti-ît mes légères anglaises se sont avancées dans la baie allemande en face de Heligoland »t précédés d'hydroplanes qui s'approchèrent it des embouchures de nos rivières. Ceux-ci >t jetèrent des bombes sur les navires à l'ancre et sur un gazomètre dans les environs de Cuxhaven. it Attaquées par notre artillerie, les hydro-is planes se retirèrent dans la direction de ;é l'Ouest. Nos aéroplanes sortirent pour se rendre comp-

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'avenir: journal quotidien d'Anvers belonging to the category Gecensureerde pers, published in Anvers from 1914 to 1915.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods