Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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23 October 1917
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s.n. 1917, 23 October. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1g0ht2h583/
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dignation s'écria : « Je lie trouve pas de paroles pour condamner cotte calomnie odieuse, qui e£ répand ici sournoisement et que je puis enfin saisir 1 » Cette fois, tous les députes &e levèrent de leurs bancs et applaudirent. Ce fut le seul instant émouvant de la séance. Les abstentions au vote en chiffrèrent par environ 80 à 85 voix. Kibot s'etn va. Berlin, 21 octobre. — La « Tâgliche Runci-tchau » reçoit un télégramme Genève annonçant que la démission du ministre des ai fairts étrangères français a été remise dos hier matin à M. Pomoaré maie que son acceptation n'avait pas été publiée, parcs qu'il fallait mettre M. Painlevé à même de répondre à l'inter. pellation sur la politique générale du gouver-aeaneait, oe qui eût été impossible, si M. iiibot «'était retiré. On désigne comme successeurs éventuels de M. lUbot- MM. Doumergue ou liriaiid, mais ce dernier en seconde ligue seulement, parce quj les socialistes fera4cnt certainement, une îorte opposition à un cabinet duquel participerait Briand. L'attaque contre m t.»uinet Paiul&ve, F ai'la, 21 oct. — A la Chambre, le député Bi. beyras déclara à l'appui de sa demande d'interpellation sur la poi.uque générale du Gouvernement, que les succès obtenus jusqu ici par la politique étrangère irançaise n'etaient pas des succès atu ibuableg à tu bot, mais des suoees français, il s'éleva vivemsiit contre — j»eu de cohésion de certaines déclarations et, termina en invitant, le Gouvernement a faire oonuaiure 6on programme. Le députe scc.iuuste dobert exigea de même une déclaration oategorique. Le député radieaj-soci^ustei oakanowany se plaignit des trop fréquentes cris® ministérielles, qttr nuisent aux intérêts du pays. Lucien Puecli déclara qu'il refusait sa comiance au Gouvernement, parce qua Kibot n ava.t pas su rétaDiir l'union et qu il n'est plus à uienie de la rétablir; il reproUia à Paimc-vé devoir manqué d« fermebe dans plusieurs ai tairas judiciaires, notamment en ce qui concerne le<> accusations portées contre l'ex-ministre de l'intérieur Maivy. L&s combats à l'Ouest. Berlin, 21 octobre. — Après une recrudescence passagère du feu atvs premières heures du jour le 20 octobre, dans la région de mere-kem, à la lisaère méridionale de la forêt de Houtihuiet. Vu le temps couvert le feu a diminué en Flandre près de Paesohendaele et à l'est d'ïpree. Ce n'est que vers le soir que le feu augmenta d'intensité sur le littoral. Plusieurs brefs mais violents coiips de aia.n d artillerie dans la région à l'est de Nieuport, ont été suivis de plusieurs attaques miructueuees de pa-tiouilleo. Après line préparation nocturne d'artillerie de deus heurt», des patrouilles ennemies ont attaqué vers 1 heure du matin, nos positions près et au nord dfi la ville de Dixmude. Elle® ont été repoussees avec des pertes considérables. L'activité d'artillerie a egaicmeni augmenté notablement d intensité vers le soir, sur le champ de grande bataille à la lis ore méridionale de la forêt d'Houthuist et au nora de Poelcapelte, Apres que nous eûmes repoussé l'après-midi une attaque de grande patrouillas ennemies sur la route de Boesmghe à fetaden, le feu est resté très animé durant toute la nuit entre la forêt d'Houthuist et Passcliendaeic. L'os escadrille ont jeté avec succès des bombes iur Dunkerque, Poperinghe et Eiverdinglie. En Artois et dans la région de at-yueuim le feu s'étant temporairement ravivé, nous avons repoussé des patrouilles ennemies et fait des prisonniers. Au -front de l'Aisne, le brouillard épais qui & régné durant la matinée, a eu égalera nt pour conséquence de diminuer légèrement 1 in. teiiisitué du feu. M lis le temps s é>aat eciairei vers midi, le combat d'artillerie reprit de plue belle au pris d'une dépense inouïe de munitions et augmenta encore d'intensité dans le courant de 1'apros-midi. Avant la tombée de la cuit, le f<*u ennemi acquit une violence extrême dans la région de Vauxaillon, jusqu'à la "ferme de B-oyère sans qu» jusqu ici d<*> attaqua d infanterie s'en fussent suivies. .Notre arulle. rie a combattu efficacement les batteries ennemies et, a pris à diverses reprises des trancuees ennemies fortement occupées sous son teu destructeur. Le violent combat d'artillerie a duré toute la nuit au milieu d'une dépense en masse de munitions. Les comoats à l'est et «n IXaet-dciae. A l'iist nos troupes ont atteint la cote orientale de l'île Dagoe et ont occupe 1 île de oeùu-dau. En Alacectone, il s est promut aea attaques d'infanterie prooeuees a une eiieryi-que actiou d'artillerie, qui ont été repoussee» avec des pertes considérables pour 1 ennemi, entre la, rivière do blvitmoi et le lac d'Ocunua par les troupes allemandes, austro-liongroises et bulgares. Entre les lacs a Uciu-iaa et de Prespa jusqu'à la Czerna et antre lo Vardar et le lac de Doiran, le teu d'artillerie est devenu plus întenso et a continué memè pendant la nuit. .Nous avons dispersé par notre feu d'assoi^aibies détachements ennemis. La crise italienne. Berne, 21 octobre. — Le « Gioruale d'Ita-lia » craint la chute du cabinet, parce que, par suite de la di&ussion paxlémerutaine la nécessité de- faire une vraie politique de guerre se trouve perdue de vue. Les Puissances Centrales considéreraient l'Italie comme un élément indispensable de la résistance de l'Entente. Si 1 ennemi réussissait à mettra hors de jeu les membres du gouvernement qui sont des garants de la continuation de la pol.eiqué guerrière, cela équivaudrait à un mcrceli. ment de l't'intente et à la paix allemande. La « Trl-buna » souhaite que 1 on s'occupe un peu plus des questions de ravitaillement. Le « Popolo d'itaiia » dit que le cabinet Boe&ili n'es^ pus, après tout, que « toiéré » et que c'est là ce qu'il y a de plus honteux pour le gouvernement. La déclaration de Bissolati affirmant que, le cas échéant U n'hésiterait pas, pour la défense du pays, à tirer sur les ennemis de l'intérieur, trouve un accueil enthousiaste dans les journaux 'nterventioiini&tes. JUe • Popolo d'itaiia » dit que si le ministère entier eo déclare solidaire avec oos paroles, il pourrait en résulter une nouvelle situation poditique. 1) après le « jiessagero », Uiolitu aurait demande à ses paitiaans a la Chambre de s abstenir de toute nouvelle opposition oontre le cabinet Boselli. Le journal considère la situa-taon du cabinet comme desesperee, quoique beaucoup puiisc encore dépendre des déclarations que tera ie gouvernement, Ci qu en totis cas, une nouvelle coin bina-,son ministérielle devrait immanquablement comprendro Urlando, yonnino et Bissolatii. La vioientaûon des neutres. Réquisition ue aaviies nouaiiuais. La Haye> 21 octobre. — Beuter mande que le gouvernement britannique a rétju^itiouao en ces derniers temps 12 vapeurs nouandaie, de 2a,000 tenues en tout, se trouvant actuellement dans des ports ang.ais et appartenant à des maisons d'armement hollandau^es dans lesquelles des capitaux anglais sont engages. IO.oi uô ^ e-j a-v-A — ^ k-- -il. - Zurich, 21 octobre. — Les journaux de Gènes annoncent que le gouvernement de Washington a définitivement orctonué la prise de poiujesioia immédiate cie 160 navires neutres ancrés dans des ports américains. La réquisition de ces navires aurait commence le 10 octobre. Jusqu'.ci 500 navires auraient déjà été réquisitionnés. ju ûu cûUiïisr aipioiaaîiqut». Berne, 21 octobre. — Le « Petit Parisien » annonce de Washington que, dans ta question de ta saisie du courrier diplomatique sueuo.s, l'ambassadeur de ouede aura-t imorme ï am. be.ss<ideitr anglais qu u pouvait, ouvrir la va.ise diplomatique sous sa propre reùponoabiiiu-, mais qu il rerùsait d'a^si^^er à cetv-e ouver-t tire ou de s'y laire représenter. r.eo u tit,. wb ^ —iUiiaiitttî. Amsterdam, 21 octoore. — L'oiiicieux « Bu. reau de Correspondantse », de î^a Ji-.ye, déclaré; « iJaus nu teiegramme de rtacamgiuu ùU « Mormng i^ost » .1 egt dit que le gouvernement néorianuais se reiu»e avec oua*iua.niMi d amener un regiemenL <ie la question relative aux navires noi.andaib ancre^ d-rio 1*>b porus aniericaJus. ISous nu^iS suiiiiuea attrLcoct> a oe sujet au ministère des artaire^ ètivngores, ou u ne us a été déclaré que e.'*e iniorma.tioti eia't de tous pointo inexacte. Le gouvernement bel landais a, au contraire, soumis au gouverne-m&iat américain ueux propositions, p-tir arrive i à un accord. L un a trait à un partage dea chargements d s uavireg lioilaudais entre leb i'ays-iias et le Comité de oeeour„ pour ui lier, gique. Lidi deux-èmo pioposition amwem une réglementation jioui i avenir, d après laquelle un certain noniort de navires seiait mis a la déposi t ion du ooimto de secours pu ai la rJéi-giqtte. Quoiqu- ceu propositions aient ete ior-niulées depuis quelques mois déjà il u y a pao eic reponuu maigre tes îns^rauces du m.niatie de iruUanûe et de la mission spéciale ncenau-daise aux iitats-unis. LA tu-» £iii. Une autre méprise. Bàle, 20 oct. — Le service général de la Presse Suisse annonce de Barcelone qu'uu sou* . marin trançais, qui avait été bombai-dû par les Anglais, avait ete conduit pour rep.uaiioua dans le port de Gibraltar, vers la hn de sep^eni-pre. Les Anglais avaient cru qu'il s'agissart d'un sous-marin allemand. i.uiaïasiaKfi^rtW'Vi rm»"1" ' — ETRANGER FRAJNuE. — Blancheurs. — La-France lave son linge. Pas en famille... publiquement, bruyamment, suivant son habitude, tu lavan-dière à qui l'opinron des voisines ne lait pas peur. Le bateau-laveur retentit de ses violante coups de battoir et de ses hardies exclamations. Les passants s'arrêtent et s étoanient de lui voir choisir un pareil moment pour se livrer à cette occupation, alors que des travaux plus sérieux la réclament. Mais elle continue son savonnage avec vigueur sans se soucie^ du qu'en dixa-t-ea. Elle estime qu'elle ne perd pas son temps et qu'elle aura pius de coeur à l'ouvrage lon-qu'elle aura mis sa maison en ordre et que, sur Ls rayons de sou armoire, la pile des ser-ViCtte» propres sera séparée de celle des torchons. La i'rance fait sa legs ve, ot sa servante Anastasie, très affairée, étend soin linge. Chaque soandak1 sortant de la buanderie apparaît sous la forme d'un petit carré bien blanc, que l'acariâtre vieille femme suspend aux colonnes des journaux pour le faire égoutter au soleil. La presse est un vaste séchoir où sont étendus, tour à tour, des mouchoirs et des draps de lit. A perte de vue, vous apercevez ces taches blanches alignées sur d'invisibles cordeaux.Que de nettoyage laborieux cela révèle I Qui donc avait parlé do la grève des blanchisseuses? Jamais notre blanchisserie nationale n'a eu autant de clients. — Le# Américains ch''z leurs alliés. — Paris, 21 oct. — Depuis l'arrivée des troupes au dra-[ieau d'étoiles, l'odieux problème de® mercantis prend forme nouvelle, écrit le «Matin». Des soldats américains se plaignent d être exploités. Comme ila ne se doutent pas qu'ils partagent cette infortune avec les Français,ils ne cachant pas l'amertume. Ignorant notre langue, ils ont Lorsqu'ils ont été trompés une fois, tendance à voir de la tromperie partout, même où il n'y en a pas... Ainsi que.qu'-a trafiquants font tort aux commerçants honnêt.s et, encore plus, à la France. Les soldats américains ne sont pas seulement victimes de certains marchands, ils le sont aussi de la réputation que leurs compatriotes qui venaient en France, avant la gur-re, ont laissée. C'étaient des gâcheurs. Je me souviens d'une leçon qu un brave .Normand donna à l'un d'eux... Je me trouvais dans une de ces auberges comme il y en a encore, où la cuisine simp'e est santé, art, quand entrèrent, descendant d'auto, sis Américains sonnant grosse gal-tte. Us déjeunèient, et quand ils payèrent, vingt francs pour six, marquèrent leur satisfaction en laissant trente franas à la ' bonne. L'aubergiste eu blouse bleue était furieux. Les Américains avaient réglé quand l'un d'eux dit au patron : « Vous dev.z bien avoir quelque part une bonne fine?» — «Oui et non! » répondit le Normand. — « Eh bien, allez nous chercher ça ! » L'aubergiste obéit, servit la fine, une rareté au parfum de lumière... L'Américain s'emhousaasmait : « Oh! eupe-rbe! Patron, est-^e que voua ne m'en céderiez pas une bouteille? » « Oui. » a Combien la bout JUe ? ,, Alors, l'aubergiste normand se redr ssia et cria à son client, assis : « O nt mille francs ! » — Nos mercantis,aussi âpres so.eut-ils, devraient comprendre que les Américains qui arrivent aujourd'hui ne sont, pas Ls Amène uns d'hier.C-s derniers venaient s'amuser; les premiers viennent, pour nous, se faire casser ia g... La simple pudeur devrait faire comprendre aux écumeurs qu'il y a une petite différ. nce. ANGLKTEB.BE. — Le yatswllage du ya-pi«r. — Un grand négociant en papier écrit dens la « Pali Mail Gazette », un article dan, lequel >1 avance que des 600,000 tonnes de papier que l'Angi-terre consomme annuel* .^ent, le tiers seulement est récupéré par la tabiica-11 ou de papier, t ndis que ie restant egt détru t inutilement. L'auteur pi étend que si la quan tité de papier ainsi gaspillé, revenait au pilon, la diii-ette de pap.er se trouverait du coup amoindrie. Le négocia..t en question, un a businessman » averti, envoie sïtr demande aux particuliers des sacs destinés à coliecttonner lo vieux papier; osa sacs sont enlevés par lui et il pare p:tr livre die poids 1 centime. 11 engage le public à ceop-rer à la conservation du ve ux papier, en d.sant ; « U est de la plus haute importance que le public se rende compte do la nécessité urgente d'évit r tout gaspillage de papier, et cela au point de vue nat enai. Aucune affaire ne peut se passer de papier, et la disette de papier doit nécessairement s'aggraver, parce que le manque de tonnage nous oblige à diminuée daus une mesure toujours p.us grande l'importation du papier de 1 étran. ger. GBECE. — Lee eh mins de fer. — On an_ nonce d Athènes qu'un projet de loi vient d'être déposé sur ie bureau de ia Chambre concernant l'unification d s chemins de 1er et ia. reprise par le Gouvernement grec. Il s agit en l'espèce des 'ignés : 1) Larissa, dont le rachat avait déjà été ef. fecuué en principe en 1914 sou3 le min.stère Veuilles.2) L,e chemin de fer Papa.puli-Saionique qui avait d'ailleurs é.é construit aux frais de l'Et-t. 3) .Les chemins Macédonien^ dont la majorité des titr.s se trouve entre les mains de capitalistes allemands et autrichiens et qu. avaut été repris d.jà par ie gouvernement en septembre 1915 sous réserve cl une entente future avec la société.— 29 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Ponton^ NEUF ANNtES DE CAPTiViTE PAR Louis SARMERÂY — Mais, capitaine, repris-je humblement, no. fcre qualité de Français ne fait rien à cela. Ne voyez en nous que de pauvres naufragéa qui un plorent de votre bonté quelques secourt ins.gni-fiants |>our vous, et qu., pour eux, sont tout. Faites-nous donner quelques vieilles harde^, de rt'but, permettez-no us de nous reposer une heu. re ©t prêtez-nous une de vos embarcations ,<cui atteindre la terre : nous ne demandons pas autre chose de votre générosité. — Des hard-es, c'est-à-dire un travestisse. Oient... Mon embarcation... c'est-à-dire encore la liberté! Ah! vraiment, c'est trop drôle; dit le capitaine en r.ant d'un air méchant. Voua voulez faire de moi un complice. Non, mes. sieurs,tout ce que je puis pour vous, c'est de vous renvoyer immédiatement à bord du pon. ton que voue avez si lâchement déserté. Le capitaine, après ce& paroles, se levait pour aller donner sans doute l'ordre de nous reconduire à bord du Protêt, lorsque Bertaud, qui n'avait pas encore pris part à la conversation, «'emparant d'un couteau qui se trouvait sur la table, car cette scène se passait dans la grande ichambre, se précipita sur 1e Danois avec une tell» impétuosité, que je n'eus ni le temps de deviner son actiou ni celui de le retenir, et le jetant violemment par terre, il lui mit son go. pou aur le poitrine i — Un mot, un seul, et tu es mort 1 lui dit-il à voix basse. Ah ! tu trembe-s et tu pâlis, misérable!... En effet, les traîtres sont toujours d ignobles làc-hesi...Louis, continua le Breton, passe-moi ces serviettes qui sont sur la table, que j'attache et que je bâillonne ce gredui-là. Je lis ainsi que ie voulait Bertaud, ©t le Da-no.s se trouva bien vite hors d'état de pousser uu cri et de faire un mouvement. — A present, mon ami, me dit Bertaud,nous pouvons nous en aller. — Quelle est ton intention ? lui demandai-jâ en remontant sur le pont. — Peux-tu m'adr.saer une question sembla, ble? me repondit-ii en s'arrêtant. Je vais me rejeter à la mer!... Mais, toi? — Moi! ma foi, Bertaud, je t'avouerai que les épreuves et les souffrano-s par lesquelles je viens de passer ont été trop fortes pour que, même au prix de ma liberté, jo oonsente à les subir de nouveau. Moi, je reste ici et je me laisse ramener à bord du « Protée ». — Au fait, tu as peut-être raison !Que veux, tu. Je fais probablement une bêtise, mais c'est plus fort que moi; je ne puis supporter ia pensée de me retrouver de nouveau le prisonnier des Anglais. — Ecoute-moi, mon cher Bertaud, lui dis-je en lui prenant les mains au moment où il allait ouvrir la porte de la cabine et mettre le pied sur le pont, écoute-moi, je t'en conjure... — Voyons, dépêahe-toi; que me veux-tu ? — Te supplier de renoncer à ton projet insensé. Béfléchis donc qu'il y a mille à parier contre un que tu ne réussiras pas... Attends encore un peu. En supposant, œ qui est une chose encore bien incertaine, que tu atteignes ia terre, comment ferae-tu, nu, sans ressour- sans vivres, sans argent î — je devans"rai le premier Anglais qui me tombera sous la main. — Non, Bertaud, n« crois pas cela. Ce sera au contraire le premier Anglais qui te rencontrera qui s'emparera de toi; car tu seras épuisé et si faible qu il te s_ra imposs ble ddpposer la moindre résistance, même à un enfant. Tu hésites,tu réfléchis... Ah! merci, mon Dieu!... tu ne partiras pas!... — Tu te trompes, me répondit Bertaud d une voix ferme et assurée, quoique le froid fît oiaquer ses dents, et la preuve c'est que je pars. Le Breton, pou-sant alors la porte de notre cabme, apparut subitement sur le gaillard d'arrière, toujouis armé de son couteau, aux yeux des matelots danois épouvantés et surpris; puis, prenant son élan et franchissant leb bastingages, il se précipita à la mer. Un quart d'heure p,us tard, le capitaine, délivré par me® so.ns, me faisait reconduire à bord du « Protée »; mais quelles que fussent mes supplication,;, et mes prières, il se refusa obstinément- à mettre une embarcation à la mer pour tâcher de reprendre Bertaud. — Ce bandit m'a insulté, frappé, me dit-il, pourquoi trais-je à son secours?... 11 était près de quatre heures du matin lorsque le canot danois, après s être fait reconnaître des sentinelles anglaises, me déposa à bord du ponton. Ma rentrée sur le « Protée » fut cruelle. L'offic.er de quart ordonna que l'on me mît au cachot, dans l'état où je me trouvais, c'est-à-dire, grelottant de froid et absolument privé de vêtements. (A suivre.) 4) Les chemins Thesealiejis c'est-à-dire les lignes Vo'o-TrLkkal a-Larissa. En ce qui concerne la Compagnie du Pélopo-nèse, aucune décision n'a encore été prise. ■ 1 ■' i»mi—f TfïTiiiifi"" "iTin-—in f i aeWMg 5:43 sït W«3 La question de la nourriture des chevaux à Fans. — Du « Matin » ; La. question d- la nourriture des cil-vaux se présente en ce moment de façon particulièrement sérieuse pour certaines entrepr ses commerciales. Les paîtrons déménageurs et les entrepreneurs de transports viennent de tenir à ce sujet,à l'Hôtel des Cliam-br.s syndicales, une împoi tante réumo-i à la suite de laquelle ils ont, adressé au minLtéie du ravitaillement une lettre exposant la situation et demandant de prendre des mesurea d'urgence pour y remédier. Chea les intéressés, voici ce qui nous a été répondu : L intendance, qui a réquisitionné les avomeg, doit en aesurer la distribution aux grainetiers qui noua fournissent. Or, depuis quelque temps déjà,ces derniers n'ont rien reçu, et leurs magasins sont vides. Nous somm«Vb à point dépourvus que, crtte semaine, l'un de nous a dû acheter 80 kiios de pain i>our que ses bêtes ne meurent pa3 de faim. Nous no croyons pas que la combina, son qui nous oblige à coaiominer de la farine au lieu de l'avoine sait avantag use poulie ravitaillement, et d ailleurs nous ne pourrions pas l'accepter longtemps. La conclusion s'impose . si une amélioration n'est pas apportée dans le plus brcf délai, la popuLat on.au prochain terme, sera obligée d'emprunter,pour les déménagements, les voitures à bras que l'on se disputera, Dieu sait à que; prix ! parce que nous, not\3 sommes à la veille de fermer nos maisons. Et cette considération du terni© n'est pas ia plu, grave,oar il y a les transports de denrées alimentaires des gare® qui cesseraient égal.ment, et ceci ne serait certes pas pour apporter une atténuation à la cherté de la vie. Echos eî Nouvelles La fermeture des établissements publics. Une nouvelle ordonnano. va paraître concer. aant ia fermeture des établissements publics, lies théâtres devront être termes à 11 heures, les cafés à 12 heure», l^s magasins à 7 heures. JSetils les magasins où l'on débite des vivies, des cigares et des journaux, ainsa que les phar. inaoies, pourront rester ouverts jusqu'à 9 h. -a miâs &n liberté d'us hc-ifts de l aaaire Wilmaït. Un des figurants de l'affaire Wilmart, Bas-auin, qui iut condamné en correctionnelle à 7 aunoes da pr.son, que l'arrêt du 25 janvier 1916 de U Cour d'Appel réduisit à 5 années, vient d être mis en liberté provisoire. Arrêté à l'audience, Basquin fut transféré à la pris .n de Saint-Gilles, où U purgeait sa peine. A différentes reprises, il fit valoir le mau. va s état de sa santé pour obtenir une mesure de fa,veur. Malgré 1 avis défavorable émis par M. le docteur Léger Gilbert, médecin-légiste du Parquet, uue décision vient de libérer te détenu. Ou sait que Nestor Wilmart, dont lasanté est très compromise, est également en liberté depuis quelque temps déjà. FAMS DIVERS COUTUMES D'ANTAN. - A Gand, l'ab-baye de Saint-Bavon possédait ancienn men,. ti; ns ia paroisse c*e Bij^bergen, prés de Bréda, une petue seigneur.e appe.é l&ombeàe, qui fut achetée en 1523 par lien ri, comte de Nassau, seigneur de Bréda. Les hommes de fief de ceUo seigneurie étaient tenus de donner annuellement. à leur seigneur, le soir de la Saint-Sévé-lin, fixée au 23 octobre dans notre calendrier, i.n « bjau repas composé de toais les mets de la s laon ». Douze hommes, dont six à cire val, avaient le droit d'assister à ce festin, et il était fourni aux cnevaux ue la pallie, de l'avoine et du foin. Les sux hommes à pi&cr pouvaient anuner avec eux des chiens et des faucons,aux-cuele devait également être fournie la nourriture.M Jrb. rf -»î- 1T ff T passe actuellement au Ji—SplenUid Cinéma.71' EN PROVINCE A LIEGE. — La population de la vtLe. — Au 31 juillet 1917, la population de la v.ilô était de 171,381 haDitants; pendant le mois d août, il a été inscrit 759 personnes dans registr s de la population : 63u venant d'uni autre localité en Belgique; 17 venant de l'étranger, et en outre il)3 naissances. Pendant le mois d'août, 1,052 personnes o-j été rayees des registres do la population : 7S7 poûr uue au^re localité de Belgique; 15 pour l'étranger; 48 rayées d'office et 2u2 décès. La popuiat.cn de la ville, au 31 août 1917, se trouve donc ramenée de ce fait à 171,0a8 habitants. ii—mn-iihriiirrif n ■ LES TRIBUNAUX AU PALAIS DE JUSTICE DB BRU-XELLES. — Le serv ce des juges d instruction a été réglé comme suit pour la p'-r.od-du 21 au 28 octobre ; Du 21 au 24, M. le juge Delanat&héèr sera de service en premier et M. ie juge Oliviers de service en second. Du 25 au 28, le service en premier sera assuré par M. le juge Oliv.ers, et tn second par M. le juge Deiandtsheer. Au Parquet, du 18 au 25, le service est assuié par M. le substitut De Brau. were. JUBISPBUDENCE DE GUEBBE. — Force vi .f 'u< e. — Le commerçant qtu ne pourrait remplir ses engagements sans contrevenir aux disposions et règlements édictés par l'occupant, se trouve libéré de ses ob.igations par fo.ee majeure résultant de la guerre. De noui-braises décisions de justice oat été rendues dans ce seu3. Le a baux de chasse, — Lorsque le locataire d'un droit de chasse s'est trouvé, à raison des événements de la guerre, dans l'impcosibil.té de jouir de ce droit, il est fondé à réclamer du propriétaire, la restitution des loyers payés et la résiliation de son bail. Telle est la juris-jH-udence universellement suivie depuis trois ans par les Cours et Tribunaux. CONTEE LES PALS1EICATEUBS. — Lea tribunaux, on le sait, peuvent ordonner, et de. vraient toujours ordonner, l'affichage des jugements qu'ils rendent contre Ls faL-fioateurs.La Cour de Cassation, par un récent arrêt, a décidé que la loi n'apporte aucune restriction, ni quant au temps ni quant aux lieux, à la faculté qu'accorde ainsi aux juges l'article 502 du Code pénal. INFORMATIONS FINANCIERES BuUiiSS OS'EUCIEU E l>£i BÏÈUXBLLSS, Les cours du jour. - Lundi 22 octobre. Rent.es et Lots de vil'es. — Benite Belge 3 p.c. 72 1/2; Lots du Congo y3 1/2; Anvers 1903 68 1/2; Anvers 1837 81 1/4; Bruxelles 1902 86. Bruxelles 1905 70. Banques. — Outremer cap. 692 1/2. Chemins de fer et Tramways. — Uialy^tock cap. 31 1/4 ; Bruxellois ord. 540; Kieff 97 3/4; Bailways cap. 627 12; Rotterdam cap. 97 3/4; Secondaires 1/10 foud. 1440; Tients.n cap. 1300; fond. 2325. Mêt liturgie. — Alliance 785; At. de la Bies-tne ord 151 1/2; Cocktrill no-uv. 1000; Métal, liainaut 126 1/4; Monceau St-Eiacre capit.200; id.ord. 136; Olkavaia cap. 190; Mines d'Or Austral, div. 63. Charbonnages. — Bois St-Ghislain cap. 202 1/2; Carabinier 9S0, 955; Centré Jumet, 159 1/2; Bonne Esp. Batterie 5100; Grand Buisson 2380 Grand Couty 750, 755, Grand Mambourg ...; Gossondariot fond. 110 1/4; Ha.naut cap. 635; Ham-sttr-Sambre 640; Hor.oz 1875; ^ilornu 11000; fiouil. Unies 1050, 1070; La Haye 555; Ke.ssales 1590; Luira cap. 1880; id. div. 1395; Levant Flénu 6250; Mareinelle Nord 685, 675. Nord Gilly 3550; Peiner 855; Trieu Kaisin 1500 Unis Ouest Mous 1260, Willem Sophia 2490, 2140. Vaieur-s coloniales. — Batangara 215; Belgo-lii-tanga 85, 88 3/4; Culture Java- 210, 216 1/4; Oor. Congo 4400, 4375, 4350; Haut Congo ord. 800, 805; Hévéa 240, 235, Lassai 88 1/2; Katan. g s 3290, 3250; Lacouxt fond. 645, 655; Sennab B-ubber 74 3/4; Simkat div. 505, 520; SoenghQi Lipoet 537 1/2, 532 1/2; Union Minière 1900, 1905; Tanga 127 1/2, 126 3/4; Selangor 512 1/2, 520. Valeurs diverses, — Sucreries Si.-Jean cap. 147 1/2; Sucreries St Jean fond. 271 1/4, 267 1/2 Sucreries Européennes cap. 99, 98; id. fond. 84 1/2; Pétroles Nafta. div. 237; Pétroles Grcsnyi priv. 2875; Pétroles Tustonoff cap. 71 1/2; id. fond. 100; Cartoucherie B. B. ord. 55; Pap. Gastmhe 247 1/2. Vaieurs étrangères. — Argentine ...; Bar-celona 121 t/2, 117; Braz. Traction 335; Comp. Agric. Egypt. cap. 201 1/4; id.priv. 300 , td.div. 212 1/2; Dyle Bacalan ord. 1040; Taganrog 4u0; Kolo.aiî!ia 580; Port of Para pnv. 109 1/2; Ba-jah 895; Mexico Tra/i 310, 315. AVlS M SJUlËlES .-Ï~".TTT—M — A. iOIVIM ET Cs® Société Anonyme FOUt.il-1-tZ-BkU.vt-LLES L'assemblée générale extraordinaire des actionnaires est convoquée pour le samedi 3 novembre 1917, au siège social à Forest, chaussée de Neerstalle, 214, à 5 heuivs de l'après-midi. OKDRE DU JOUB: Nomination d un administrateur. (688) Lt Consed d'Administration. OU OFFRE " de concéder uux industriels ueiges soit la vente soit des licences d'txploiia-uon des brevets déposés en Belgique au nom de la Société dite Aktiebolaget Ljyngstroms Angîur^ln, pour divers u.spobiiils ei p^ricCtionnements apportés aux turbines à lluide é astique (turbines à gaz) et aux générateurs électriques, moieurs et machines analogues, délivrés sous les numéros suivants : 198.201 199.006 199.007 199.008 199.525 200.114 200.248 208.828 206.984 207.199 207.265 214.838 214.839 223.225 223.226 229.305 233.465 233.716 233.151 233.961 233.903 234118 262.793 262.794 250.369 253.299 253.300 253.301 253.333 254.191 258.872 258.873 258.001 264.890 269.923 Pour tous renseignements et toutes ornes s'adresser à la stlsdite Société Aktiebolagefe Ljungstronis Angturbln, Stockholm-Suède. 743 • • • • » Z i?» ia ligne Nialatiies eu so>e, de ia vessi@ es des rems» sont îdtlicaieu.cm queues i loin d^e pai .es Capsules bianenes du B' Davidson.la ooîîe és 50:3 fr. L/epots :liKUÀbLLtS, i ha:in , L'.i.uesLioisadès, Ai\Vt,l<i>, Oe li'eul, / r Longue i. tseuve, cHAi^LtiKOl, Le»èvre, o^, t. ut Maicinelle; LlhUi:., Goosens; OAi\Dt L>e Mooi, i Ue Bruges. On de.i.ande 2 appreniis, y, r. Kuysdael, Ctuegli. Antiquités. Achat meubles, crist. porcel., laiences, at,ei.i.,iaoi., oiôeiots. 112,r.^oTnsux, Etterb.iîi [DiploiF il jliss la il rOUT-LS OPli.RAT10XVi SUR TlïRÉÏ> ^en&aignâiiients Paiement coupons .rainais et étrangers as? 50, rue iies Ponts-^omirses, 50, LiLLL La iarope Wo!an à remplissage gazeu^ ^ ^ ,0 qualitâ Les lampes Wotan G n» pr:_yent RSnqaeA «cas a'jcanc £".* lv. il ."tien de 1 ' "..:src éieetriqnci cils» économisant du coureat et Bssarest ui;à t" -iw. lyinièro Imprimerie Internationale4 9t rue Ruysdaet, LE BRUXELLOIS

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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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