5me aranëe. - B" i 230 » Ed. H DIX CENTIMES toftnanche 5 R9ai S918. ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Lea abonnement» sont reçus exclusivement par tous les BURKAUX DE*POSTES. Les réclamations concornant les abonnements doivent être adressées exclusivement au bureau do poste qui a délivré l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : S mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 Tlraga : 125,000 par jour Le Bruxellois JOU jECN A.TL/ QUOTIDIEN INDEPENDANT ANNONCES Faits divers et Echos la ligne fr. 6 O0 Nécrologie 3 00 Annonces commerciales,..» 2 00 Annonces financières 2-00 PETITES AITNOKCES : la grande ligne 2 00 Rédacteur en chef René ARMANT). Rédaction, Administration» Publicité, Vento BRUXELLES, 33-3o, rue de la Caserne Tirags : 125,000 par jour» LAGUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS 'BERLIN, i mai: Théâtre de la guerre à l'Oncgf. Groupes d'armée du prince héritier Ruppreeht et du Kronprinz allemand La situation est inchangée sur les fronts de bataille. En de nombreux secteurs, l'activité d'artillerie a été animée, notamment aussi la nuit. Dans la région du Kemmel et des deux côtés de l'Avre, elle a acquis ce matin une assez grande intensité. Une attaque partielle au sud-est d'Arras a été *epous,gée. Giwpe d'armée von Gallwiiz : Devant Verdun, l'activité d'artillerie s'est ravivée. Groupe d'armée du due Albrecht Après des attaquées de reconnaissance sans Succès de l'ennemi au front de Lorraine, l'activité combaftive est restée minime durant la matinée à la forêt de Parroy et à l'ouest de Blamont le combat d'artillerie qui s'était de nouveau rallumé l'afrès-midi a diminué d'intensité à la tombée de la mût. Nous avons abattu, hier 25 avions ennemis et deux ballons captifs. Le lieutenant Buckler a remporté sa 33e victoire aérienne, le lieutenant Piitter sa 22e. A l'Est. EN FINLANDE: Le sud-ouest de la Finlande est '■ d'ennemis. Des trou ves allemandes unies à des bataillons finlandais ont attaauê Vennemi par encerclement entre Lahh et 'l avastehus et l'ont anéanti après une bataille de cinq jours, eu demi d'une résistance opiniâtre et de tentatives désespérées de percée. Des forces finlandaises lui ont barré la route vers le Nord. Enveloppé de tous côtés, l'ennemi déposa les armes après les pertes les plus lourdes et les plus sanglantes. Nous avons fait 20,000 prisonniers et capturé 50 canons, 200 mitrailleuses ainsi que des milliers de chevaux et de véhicules. BERLIN, 3 mai (Officiel du soir): Dans le sud-ouest de la Finlande, nous avons anéanti l'ennemi au cours d'une bataille de cinq jours, près de Lahti et T a-nastelius et tait 20,000 prisonniers. Hten de nouveau des autres théâtres de la guerre. La guerre sons-marine. BERLIN, k mai (Officiel): Un de nos sous-marins, commandant le lieiitenant-capitjâuQ Neureuther, a fait de Vexcellente besogne dans là mer d'Irlande et dans les eaux y menant, en entravant -le trafic marchand de nos ennemis. Cinq vapeurs armés et pour la plupart lourdement chargés, ainsi qu'un voilier, sont tombes victimes du sous-marin. Les cargaisons des vapeurs consistaient surtout en charbons; un vapeur transportait de la munition. Un antre fut torpillé hors d'un convoi vigoureusement protégé. Le vapeur anglais uBraïtendahi (2003 t.) a pu être identifié. Au total, 20,000 tonnes de jauge ennemie ont été coulées par ce sous-marin, d'après les dernières informations reçues. 1 ALJTRIIGH! ÎEN VIENNE, 3 mai (Officiel): Hier, l'activité combattive a de nouveau considérablement augmenté sur tout le front italien entre la Juiïearie et l'Adriatique. Le 1er mai, le premier-lieutenant von 'Fiala a remporté sc&15e, 10e et 17e victoires aériennes. ' TURC CQNSTANTINOPLE, 2 mai: Front de Palestine : Sur la rive orientale du Jourdain, les ' combats ont poursuivi leur cours favorable pour nous. Les Anglais ont répandu hier leur sang en assauts inutiles qui durèrent jusqu'au soir devant nos positions opiniâtrement défendues. De fortes masses de cavalerie qui s'étaient avancées dans le bassin du Jourdain, vers le Nord, ont été sensiblement battues par nos forces de combat rapidement accourues sous l'énergique direction du colonel Essad-Bey. Nous avons ramené jusqu'ici un grand nombre de prisonniers, 7 canons de campagne, un long canon lourd, des chevaux, un fourgon de munitions, une automobile blindée et beaucoup de matériel de guerre; près d'Amman, ■un de nos avions a abattu deux avions ennemis. Les occupants, quatre officiers anglais, ont été faits prisonniers. A part cela, rien d'important . FiRAMÇÂSS PARIS, S mai (OfficielS h. P. M ): Dans 4a région au sud de Villers-Breton- I neux, bombardement violent de part et d'autre. Des combats assez vifs se sont livrés aux abords du monument, au cours desquels nos troupes ont réalisé quelque avance. Au sud de l'Avre, nous avons exécuté hier, en fin de journée, une opération de détail qui a parfaitement réussi. Nos troup'es ont attaqué les positions ennemies entre Railles et Castel et se sont emparées de la côte 82 'ainsi que d'un bois en bordure de l'Avre. Le chiffre des prisonniers faits par nous fdépasse la centaine, dont quatre officiers. !Dans la région de l'Ailette, no troupes ont repoussé un coitp de main ennemi. Nos reconnaissances se sont montrées particulière-'ment actives en Woëvre et en Lorraine; 'elles ont ramené des prisonniers. 'PARIS, S mai (Officiel 11 h. P. M.): Pas d'action d'infanterie au cours de la journée. Assez grande activité des deux artilleries dans la région au nord et au sud Vie l'Avre. Nos batteries ont pris sou» leurs feux et dispersé des rassemblements ennemis au sud de Villers-Bretonneux et vers Castel. A*tiens dlaziillezis- assez viv&s~ sut_. la rive droite 'de la Meuse. ''Journée calme partout ailleurs. ITAUEN ROME, 2 mai (Officiel): Grande activité des patrouilles près de Stocaretto et sur les versants du Montello. Un détachement ennemi, qui tentait d'approcher de nos lignes établies sur le Sasso Rosso, a été dispersé par la fusillade de nos avant-postes. Violente action de l'artillerie ennemie dans le secteur de Tonale, dans quelques secteurs dit haut plateau tPA-siago el te long de la Piave inférieure. Nos patrouilles ont dispersé des détachements ennemis sur le Dosso dei Morte (JJudica-rie). Nos batteries ont touché des trains dans les gares de Primolano, de Susegana et de Ccnegliano. Nos aviateurs de chasse ont descendu trois appareils ennemis près de Grabe Po-podoli de Cima Dolmo et de Santanole-Deux autres avions autrichiens, touchés par des aviateurs anglais, sont tombés l'un près de Fonzago et l'autre à proximité de Santa Lucia, sur la Piave. ANGLAIS LONDRES, 2 mai (Officiel): L'artillerie ennemie a été très active aujourd'hui à l'aube dans le secteurye Villers-Bretonneux et dans les environs de Merris Il en a été de même la nuit dans les secteurs d'Arras, de Lens et de Saint-Vincent. On ne signale pas d'action d'infanterie. Une attaque tentée par les Allemands, ce matin, dans les environs d'Hébuterne, a été repoussée. Pour le reste, rien à signaler en dehors du duel d'artillerie habituel. LONDRES, 2 mai: Le matin du 1er mai, nous avons repris de bonne heure nos entreprises à l'est dit Jourdain. Tandis que notre infanterie passait à l'attaque de l'ennemi dans les montagnes de premier plan au sud et au sud-ouest d'Es-Salt des troupes montées australiennes pénétrèrent dans ce village et firent prisonniers 32 'llemands et 317 Turcs. Au cours de cr crises, une brigade mon tée, qui avait été détachée pour surveiller le passage du Jourdain près de Jisrcddamle, a été attaquée par des forces ennemies su pèrieures en nombre, qui avaient franchi le fleuve durant la nuit, et obligée de battre en retraite. Des batteries de pièces de campagne légères, qui appuyaient cette brigade dans le terrain très difficultueux, furent obligées d'abandonner 0 canons qu'il avait été impossible d'amener; on parvint néanmoins à ramener en bon état hommes et chevaux. T,e renfort nécessaire à Ta brigade détachée se rendit immédiatement sur les lieux. A t'est du Jourdain, des attaques locales furent repoussées en plusieurs points, la nuit du 30 avril ainsi que le matin,—— — Dernières Dépêches Les négociations entre l'Allemagne et la Hollande. Amsterdam, 4 mai. — Le service d'informations allemand à La Haye, annonce de source autorisée: « Des bruits répandus ici d'après lesquels l'Allemagne aurait exigé le passage de troupes par Ru-remonde, ne reposent sur aucun fondement. Il y a d'ailleurs d'autant moins lieu de s'inquiéter que nous savons qu'une solution satisfaisante concernant toutes.Las questions en litige, y compris . lea quantités à transporter de sable et , die gravier, est intervenue entre les deux parties, le samedi 27 avril. Le seul point à traiter encore par le baron Gérera se rapportait à la mise en pratique du trafic. par chemin de fer viâ Ruremonde. , Sur ce point également an accord complet est intervenu à Berlin. Toute l'aft-i faire a ainsi reçu une solution satisfaisante pour la Hollande et pour l'Allemagne, de sorte que tous les bruits qui circulent encore doivent être attribués à une nervosité non-fondée. La retraite coupée aux Anglais près d'Ypres. Zurich, 4 mai. — D'après le «Journal du Maitin de "Zurich», des troupe^ appartenant à l'armée allemande du général von Armin ne se trouvent plus qu'à 4 kilomètres des ponts du canal d'Ypres, qui conduisent d'Ypres vers la route de Poperinghe et vers la. région au nord de cette localité. Les ponts se trouvent déjà sous le feu de l'artillerie de campagne allemande, de sorte que la reltitaiite de la garnison d'Ypres au moyen de ces ponts, se trouve coupée. Reprise imminente de l'offeasive devant Amiens. Parts, 4 mai. — Du «Temps»: La pause dans la région d'Amiens est terminée. Dans toute la région de combat, l'ennemi a repris avec plus d'intensité ses opérations de reconnaissance. Il est très probable que l'offensive sera reprise dans ce secteur du front. Graves événements sur mer en perspective. Berne, 4 mai. — De Londres au «Temps»: « Depuis mardi matin, les ports anglais sont barrés. Des bruits circulent à Londres- et à Paris, d'après lesquels de graves événements se -préparent «u.r mer. Lo trône de Finlande. Copenhague, 4 mai. — On mande de source autorisée d'Helsingfo.rs que des pourparlers y ont lieu pour offrir la COUXQUO* royale tte Finlande au duc Adolphe de MecklembourgSchwerin, qui serait disposé à accepter. Opinion de la presse ententiste sur la situation critique dans i'arc d'Ypres. Milan, 3 mai. -— De la «Stampa» : « Après s'être emparé du mont Kemmel, le général von Armin doit prononcer son attaque contre Ypres du Sud et du Nord vers Poperinghe, afin de couper la ligne de communication entre Ypres et Calais. Du maintien de cette ligne dépend la défense de toute la région à l'ouest d'Ypres. Si les Allemands atteignent ce double but, la retraits de l'armée belge ainsi que des troupes anglo-françaistes vers l'Ouest est inévitable. Si elles restaient, elles courraient le danger d'être encerclées de dos. Dans leurs tranchées organisées en forteresse, les Belges opposent une belle résistance ; jls y sont soutenus par les inondations de I'Yser qui, en cas de besoin, peuvent être étendues jusqu'aux positions anglo-françaises pour la défense de la plaine de Dunlcer-que. Le réseau de canaux très éter: u pourra encore, au dercrer moment, arrêter l'assaut ennemi contre les ports de mer. Le général Foch est convaincu que les inondations atteindront leur but- Les constructions navales françaises mises à l'abri. ■ Lugaao, 4 mai. — Les navires en construction dans les chantiers de Dunker-que ont été amenés au plus vite et pour ; autant que leur état le permet en sûreté vu la situation militaire qui menace la ville. La «Stampa» annonce également de , Paris, qu'il a été possible, au prix des plus grandes difficultés, de détacher quelques vapeurs gigantesques non acbet vés encore et de les envoyer à Cherbourg. Les terribles machines de guerre allemandes. Milan, 4 mai. — Dani un communiqué anglais du front, la «Perseveranza» commente les nouvelles machines de guerre allemandes employées avec grand succès par les Allemands à l'ouest. Il s'agit de petits tanks qui défilent à toute allure, fraient le chemin à l'infanterie et sont pourvues do lance-flammes et de bombes incendiaires. Cette terrible arme de guerre brise toute résistance Son travail accompli, le véhicule retourne dans les lignes pour se réapprovisionner. Le service de cette arme terrible est assuré par un régiment spécial de résorvp de £;>'-•de,. composé d'ingénieurs et est confié à des gens particulièrement énergiques qui ne reculent devant aucune dépense de forces. La disette de tonnage et l'exportation cliai'bonaièro anglaise. Berlin, 4 mai. — L'exportation charbonnière de l'Angleterre avait déjà une importance colossal© en temps de paix. En 1913, cent millions de tonnes de charbon environ, valant plus d'un milliard, furent exportés des ports anglais, vers le monde entier. La disette de tonnage oblitère l'artère vitale de cette branche d'exportation. C'est par suite de cette situation que la disette de charbon existe dans tous les ports du monde. Les vapeurs anglais ancrés en Amérique doivent être approvisionnés de charbon par l'Angleterre («New-York Times» du 16 janvier). Dans le commerce libre, les prix du charbon ont atteint une élévation fantastique. C'est ainsi que fin 1917 on cotait à Alexandrie 500 marks la tonne («Times» du 27 nov. 1917). A New-York et dans d'autres ports des Etats-Unis, un grand nombre de. vapeurs chargés de munitions et de vivres pour l'Angleterre n'ont pu partir, faute de charbon («Finance Review» du 1er février). L'embarquement projeté du blé d'Argentine ne se heurte pas seulement à des difficultés du fait de la disette de tonnage, mais encore parce qu'il est impossible de "se procurer suffisamment de charbon de soute en Angleterre et en Amérique. Ce sont les pays méditerranéens qui sont les plus gravement atteints. Dans les ateliers, la Compagnie égyptienne de vapeurs use en guise de matériel de chauffage de tourteaux d'huile d'un succédané du coton qui sinon représentent une nourriture pour le bétail dont le besoin se fait sentir d'urgence. Les charbons importés le 3 avril vers l'Italie sont employés pour l'industrie de guerre. Les trains ne sont plus chauffés qu'au bois, pour autant qu'ils circulent encore. Le calme le plus complet règne dans l'industrie privée. D'après le «Popolo d'Italia» du 9 mars, Crespi aurait déclaré: « La vie de la nation et de la direction de la guerre dépend de la quantité do charbon que les alliés de l'Italie pourront assurer à celle-ci. » Les élections présidentielles au Portugal Berne, 3 mai. -—- De Lisbonne au «Progrès de Lyon»: Sur 800,000 voix, Paes a obtenu 500,000 voix pour lé fauteuil présidentiel. La nouvelle Chambre se compose de 155 délégués, dont 101 partisans du gouvernement, 34 monarchistes, 4 catholiques, 4 intégrâtes et 2 indépendants. Pour le Sénat qui se compose de 77 membres, ont été élus jusqu'ici: 48 partisans du gouvernement et 12 monarchistes. Les procédés des « Tommies » Berlin, 3 mai. — Les réfugiés des territoires français tombés aux mains des Allemands à la suite des dernières attaques se prononcent unanimement contre les. Anglais qu'ils ont appris à, connaître comme des gens égoïstqs et aje prenant rien en considération. C'est ainsi que lors de la dernière retraite un état-major qui avait été recueilli dans unie maison privée, n'avait pas jugé nécessaire d'adresser un mot d'avertissement du danger menaçant à ges hô tes. Soudain, l'état-major avait disparu. On critique généralement les soldats anglais qui sont de fieffés ivrognes et ont occasionné nombre d'exactions. Dans les premiers temps, les Anglais avaient détruit les habitations qui leur avaient été assignées, et démoli les meubles dont ils avaient fait du feu. Ce n'est que sur les représentations réitérées des autorités civiles que les commandants de troupes se sont résignés à ordonner dans leurs ordres du jour à leurs soldats d'user de moins de brutalité.La situation en Finlande. Le mouvement monarchiste. Copenhague, 3 mai. — De Stockholm au «Berlingske Tidende»: On mande d'Helsingfors que toute la Finlande se trouve maintenant au pouvoir des troupes gouvernementales. Les déprédations commises par la Garde Rouge, rien qu'aux chemins de fer, représentent une valeur de 150 millions. Ces dernières semaines, les Russes ont rassemblé de fortes masses de troupes à la frontière finlandaise. On s'attend à des événements importants. Du « Pblitiken »• Une tendance monarchiste très accusée régnerait à Helsinefors. Un accord s'est réalisé entre les partis, à l'exception du parti néo-finlandais, dirigé par l'ancien sénateur Stahlberg. De Christiania au « Poiitiken »: Il se confirme que la population russe a franchi la frontière norvégienne. Du côté norvégien, on aurait constaté de tels désordres à la frontière que l'on estime nécesc-aire de prendre des mesures pour sauvegarder la neutralité norvégienne. De Stockholm au «Poiitiken»: U résulte d'un télégramme reçu de Finlande que le mouvement en faveur d'une monarchie finlandaise s'accroît de jour en îour. L'« Hufvudstadsbladet » fait remarquer qu'un chef d'Etat est absolument nécessaire pour la Finlande où se heurtent les partis en lutte, situation qu'un président serait impossible à dominer. Les «Nouvelles de Suède», organe agricole, déclarentfc que la population rurale | finlandaise est nettement monarchiste. On ne projette pas à se rendre compite de l'état d'esprit de la population par un référendum, on se bornera probablement à consulter l'armée du peuple qui personnifie le mieux le peuple finlandais. A propos du boîabardement de Paris. On mande de Paris que le ministre du Travail a saisi le bureau de la Chambre d'un projet de loi sur l'assurance et la réassurance des dommages causés par le bombardement dft la. caDÎtale- par les canons allemands. Ua traité de commerce entre la Norvège et l'Amérique. D'après des nouvelles arrivées à Stockholm, un traité de commerce a été signé entre la Norvège et l'Amérique. Pour le moment, on ne connaît rien au sujet de la teneur de cette convention. Un incendie chez Amieux frères en France. On mande de Paris que la fameuse manufacture de sardines Amieux frères, à Nantes, a été partiellement détruite par un incendie. 600 personnes se trouvent sur le pavé. Le rationnement du froment aux Etats-Uni Le <c Corriere délia Sera » apprend de New-York que ia ration journalière de froment distribuée aux Etats-Unis ne s'élève plus qu'à 104 grammes par tête. Les Maximaiistes maîtres de la situation en Eussie. Le correspondant du ((Temps» à St-Pé-tersbourg télégraphie à ce journal,, en date du 29 avril, que les partis maximalistes continuent à être les maîtres de la situation, nonobstant les bruits venant de tous les points du pays, d'après lesquels les soviets maximalistes seraient renversés et remplacés par des soviets socialistes modérés. Les maximalistes restent maître^ de la situation malgré l'agitatioiuet le mécontentement qui régnent surtour parmi les divisions de matelots de Dubienko. Jours sans viande en Norvège. On mande de Copenhague que le gouvernement norvégien a décidé d'introduire à partir du 21 mai deux jours sans viande. Mort du chef de l'aviation américaine en France. . Le «Tclegraaf» apprend que le joolon : Belling, chef du service aérieai des Etajtsh Uuis en France, vient d'être tué au cours d'un voyage d'inspection. L'évolution en 0 Ukraine. Kiew, 3 mai. — Des assemblées ont réuni plusieurs milliers de paysans ou-kraimeims, le 29 écoulé, à K:ew, où ils ont discuté plus ou moins vivement la politique du gouvernement, qui, dans son ensemble, ne leur donne pas satisfaction; la plus importante cle ces réunion® aboutit à la résolution de renverser le gouvernement, de. fermer la Radia centrale, de contremander l'assemblée constituante convoquée pour le 12 mai et lia socialisation nationale. Le général Skoropodski, descendant d'un des plus anciens hetmans de la république cosaque, fut proclamé hetnian, eu suite de quoi il parcourut immédiatement l«is rues de Kiew, escorté d'un public qui l'acclamait et, arrivé sur la place devant la célèbre cathédrale Sainte-Sophie, y fuit reçu en grande pompe par le clergé. La Rada, dont les entrées avaient été d'abord mollement défendues par des troupes gouvernementales, continua sa _ séanoej mais finit pair se rendre aux né- . cessâtes du sort quand ces troupes furent retirées, car on tenait à parer a une effusion de sang. Les événements se déroulèrent dans le plus grand calme, abstraction faite de quelque*? coups de feu dont les victimes me furent pas nombreuses, et bientôt la ville avait repris sa physionomie accoutumée, le trafic reprenant son intensité sans être entravé par^ aucune effervescence populacière. La journée du 1er mai fut également calme,^ bien qu'une certaine agitation psr-sietât dans les milieux parlementaires. L'arrestation, opérée le 23, de plusieurs membres du gouvernement précédent, soupçonnes de complicité dans l'enlèvement du directeur de la Banque, est étrangère aux faits caractérisant l'évolution chez les Oukrain'ens. Même les partis de gauche paraissent envisager plus froidement- la situation, Ce qui se voit à leurs tentatives de rapprochement avec 1© nouveau gouvernement en voie de formation. Peu à peu, il scmb'e qu'on en arrive à reconnaître que 1© mode de gouvernement antérieur, où la Rada empiétait constamment sur le pouvoir exécutif et tenait Les ministres sous son en-t'ère dépendance, n'eût jamais été capable clé rétablir l'ordre dans le navs. Dey personnalités transcendantes de la gauche estiment que. la Rada n'a plus sa raison d'être. Il est manifeste que cette évolution exprime la mécontentement témoigné dei-puis si longtemps pair les habitants de la plaine au sujet -de la persistance du régime chaotique ainsi que du manque de netteté et de sécurité des b!ens des nationaux. Il y a donc lieu de s'attendre à ce que l'excitation cesse bientôt et à os que les milieux actuellement encore méfiants à l'égard du nouveau gouvernement offrent leur collaboration à celui-ci dès qu'ils auront la conviction définitive d'un développement basé sur la sauvegarde des intérêts nationaux de l'Ou-kraine.Vienne, 3 mai. — Un© information de Kiew à la- «Roichrpost» annonce la retraite des ministre Tchopowski, Proko-powiteh et Scheluchin, qui quittent le cabinet Holubowitsch. Ces trois ministres appartiennent au parti socialiste fédéré, lequel n'est pas d'accord avec le gouvernement actuel. JL'affaire du Boaner rôage. Du « Belg. Kurier »: La France fut toujours un pays à «sensations» et, à cet égard, le Français ne boude jamais à la besogne, cair il tient à cette sorte de gloire-, il s'efforce d'en rester digne; sia nation fut toujours réputée avoir par excellence les qualités de l'esprit et du cœur tout comme la grâce ; si — du moins aux yeux d'un observateur à tendance objective — la guerre est venue changer la face des choses, elle a laissé le Français friand de «sensations»: ce qui s'est traduit par une succession d'affaires de nature à captiver l'attention iru-ternjait-ionaie.Le programme, de guerre parisien est abondamment fourni. Abstraction faite des numéros de comparses, citons Bolo Pacha, Turmel, Caillatix, lo Bonnet rouge. A peins a-t-on fusillé Bolo, que le rideau se lève sur un renouvellement d'action: Le «Bonnet rouge», journal parisien d'importance moyenne, dénote bien, par son titre, des tendances socialistes, internationalistes et anti-bellil-queuses. Ce qui l'a fiait tenir à l'œil, durant 1a guerre, et l'a enveloppé dans les persécutions du Tigre Clemenceau, à charge de tout ce qui semble «défaitiste» (lisez: tout ce qui n'est pas chauvin). Il fallait un prétexte pour l'attaquer, il ne tarda pas à as produire: un beau jour, on découvrit et confisqua une somme d'u.n .demi-million cb/iz M. Duval, directeur et principal actionnaire de ce journal; bien entendu, on déclara cet argent versé par l'Allemagne dans le bu!c de contaminer la presse française. Le bouc émissaire fut, en l'occurrence, M. Almereyda, éditeur du «Bonnet rouge»: bientôt arrêté, il comparut devant Le juge d'instruction qui eut avec lui un échange de vues assez animé, sur quoi les journaux insinuèrent qu'Almereyda détenait des documents secrets nuisibles au gouvernement. Et, un beau jour, on eut la surprise de trouver l'inculpé mort dans sa cellule ; Les médecins attribuèrent le décès à la strangulation. Voilà donc un procès en cours, alors que le principal inculpé est sous terre. Par exemple, il y a d'autres personnes accusées: les rédacteurs Goldsky et Landau, puis des personnages d'envergure moindre, que Clemenceau tient à introduire dans le casier de sa partie d'échecs. A Paris, l'affaire suscite une vive émotion: on ne manquera donc pas de séances de procédure, de scènes juridiques, déjà les théâtres boulevardiers s'alarment de la concurrence des tribunaux, où la liste des témoins signale des noms provoquant une recrudescence d'intérêt; des personnalités de la haute politique, des mondains faisant fureur dans Les salons réputés, des fonctionnaires; des financiers, du demi-monde se rendront aux assises. Entre tous, on désire surtout assister à l'auditiS» dft C&illtaiU5>,

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