Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 13 August. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0r9m32nz05/
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4me Aimée N. 1032 - Ed. H Lnisdi 13 Août 1917 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr 3.00-Mk2.40 Fr1.50-Mkl.20 TIRAGE : IfO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.5Ê La grande ligne 1-00 TIRAGE ; IfO.OOO PAR JOUR j I a Journal Qaotfdlen Indépendant a 1p°b"d'{'Yente ! Les bureaux du « BKISXELLC13 » sont transférés à la £SUE DE LA CASERNE, 33 et 35s à Bruxelles (près de Sa pSace AinHeessens). L'IDEE DE PATRIE L'idée de la Patrie, écrit un vieil ouvrier désabusa au spectacle de ce qui sa passe depuis la guerre, c'est l'art d'exploiter les sentiments du peuple au bénéfice des intérêts égoïstes des profiteurs. Un,e de mes leclrices qui signe Clarisse m'écrit sur ce sujet délicat la lettre suivante : « M. Marc de Salm, voulez-vous bien permettre à une lectrice qui, bien qu elle ne partage pas vos idées religieuses,n'en a pas moins en grande estime votre crânerie à défendre le faible contre les tar-tules du moment, de vous poser une question. Au service du bon sens, vous mettez un,? plume talentueuse et c'est pourquoi je voudrais que vous m'aidiez à comprendre, par la voie de votre journal, quelque chose... que je ne comprends plusl Que veut dire selon vous et en réalité le mot « Patrie . Ce grand mot, au nom duquel, en oe moment, l'on massacre, l'on déchire et l'on ruine la moitié du monde? Quand j'étais petite fille, l'on m'avait apprist que la Patrie était une communauté à laquelle chacun devait se dévouer, comme qui dirait une grande famille. C'est bien ainsi, ce qu'à tout®, l'on nous a enseigné, n'est-ce pas? Mais alors ceux qui font tort aux membres de cette communauté, de cette grande famille, ceux qui profitent du malheur qui s'est abattu sur elle, pour affamer leurs frères et les faire lentement mourir de faim, ceux là ne sont pas simplement des criminels, mille fois plus coupables que le dernier des apaches, ce sont aussi des judas et des traîtres à la Patrie. Comment se fait-il, et ici surtout je ne comprends plus, que ceux qui sont salariés pour gouverner la famille, soit les administrations communales et autres « balances », ne prennent aucune mesure pour défendre les honnêtes gens et les seuls patriotes, contre les faux frères? Comment se faiit-il que ceux qui ont assumé ces mandats de gouvernants, ne tremblent pas devant les conséquences de leur inertie, devant l'impression que cette inertie doit pro-i duire sur ceux qu'ils laissent hypocritement dé-^^pouiller ? A Se sentent-ils donc, pour agir ainsi, protégés par ? M ' o -i 1 \ ■ o-- " B^'un fromage pour quelques-uns! Et nous qui en-^^oyons mourir nos fils pour défendre cela, que gom-mes-nous??Il y a trois ans, je l'aimais, cette Patrie, j'y croyais au point de regretter de n'être pas homme pour prendre un fusi! et défendre ce que je pansai^ être la liberté. Une à une, mes illusions se sont envolées, je ne suis qu'amertume. Et quand, devant moi, l'on prononce ce grand mot sonore, qui jadis contenait tout un idéal de fraternité et de justice, surgit en même temps, devant mes yeux désabusés, l'image ironique d'une assiette au beurre que s'arrachent quelques hommes en piétinant les autres ! 1 Agréez, etc. Clarisse. » Non, Madame, j'ai de la Patrie une toute autre concept'on. C'est un peu celle que m'a enseignée le divin Platon et que Jules Destrée, l'éloquent député socialiste de Charleroi, paraphrasait en 1912 dans sa retentissante Lettre ouverte à Léopold 11 sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre. Que le lecteur la relise. Elle en vaut la peine. La Patrie, Madame, c'est, avec le coin de terre qui nous vit naitre et où dorment à jamais ceux qui nous portèrent dans le sillon de la Vie, tout l'ensemble dss traditions historiques que nous -légua le Passé de notre race; c'est la Pensée qui, tel le flambeau symbolique de la Grèce antique, nos enfants recueilleront de nous-mêmes et transmettront à leurs fils. C'est la communion des efforts accumulés des vivants et des morts; c'est la marche collective vers l'éternel meilleur devenir que constitue îe Progrès; c'est le cap.tal commun des héroïs-mes, des vertus et des souffrances de nos frères de jadis, d'aujourd'hui et de demain ; c'est surtout l'unité des inéluctables intérêts matériels et économiques, qui cimente la communauté de nos énergies; c'est la volonté impérissable de vivre de notre vie propre, sans abdiquer ou laisser altérer les caractères de notre personnalité ethnique ; c'est notre constante volonté inébranlable de rester identiques à nous-mêmes à travers tous ie$ avatars et les mille vicissitudes des événements dont nous sommes fatalement le jouet ou la victime; c'est «nfin la même foi commune dans notre destinée en face de la Providence. Qu'importent alors les étiquettes et les variations de couleurs des drapeaux qui, successivement claquèrent au vent du hasard au sommet de nos clochers et de nos beffrois communaux ! « On ne tue pas, a dit Uy'enspicgel, la Pensée et le Cœur de la mète Flandre. » — « Nos vickrans todis mâ-gré toll » raillait le bonhomme Tchantchet, le spirituel Philoguet liégeois. Quant à la forme, l'habit momentané que revêt la nation dualiste que nous sommes, ce détail n'a, historiquement parlant, absolument aucune importance pour l'avenir de nos destinées. Car les, dominations étrangères de jadis n'ont en rien entamé le tréfonds invariable de nos énergies Ri même entravé l'essor de notre développement. Celui-ci reste uniquement conditionné par les lois de l'expansion industrielle, commerciale et économique du pays, et ce n'est ni une dynastie, ni un parti, ni une forme de gouvernement qui peuvent reventliqur le mérite de l'heureux résultat des efforts industriels des peuples; plus que très souvent, au contraire, ceux-ci savent lutter contre leurs gouvernants qui les desservent, loin de les servir. Voyez la Flandre, sacrifiée depuis 1830. Relisez la Flandre Martyre, avec ses statistiques désolan. teo et écrasantes qui se dressent comme autant de réquisitoires du formidable et vaste acte d'accusation que le Peuple-ilote flamand lira au Tribunal de l'Histoire contre la plupart des gouvernements et des ministères qui, depuis 1830, ont systématiquement méconnu les besoins,les aspirations et surtout les intérêts sacrés de la plus grande moitié de la Patrie belge. Et pourtant, tous ces ministres ignorants, tous ces parlementaires incompétenis, tous ces hauts fonctionnaires et hommes d'Eta* complices ont cru naïvement avoir bien mérité de la Patrie. Et on les a décorés et encensés pour cela. N'empêche qu'ils 0% manqué à leur devoir, — inconsciemment, scit, mais non moins réellement devant les faits irrécusables.Les deux races qui se partagent le sol de la Belgique ont et garderont toujours chacune leur idéal ethnique propre et inaliénable, lequel n'a rien à voir avec la fiction saugrenue et prétentieuse de la soi-disant Ame B ige, de romantique et pieardesque mémoire. Or, cet idéal sacré n'a rien de commun avec la conception utilitaire que nos politiciens, profiteurs et arrivistes, décorent hypocritement du b:au nom de Patrie... Marc de Salm. LA GUERRE Cemmiffiftpsis sitîieiels BERLIN, 12 août. -- Officiel de midi „• Aucune ue ia guene a i ouest. Groupe a armee au ieid-inaréchaj générai pruico uenuer J&upprecht de isaviere : Après les attaques de la matinée d'hier, la lutte à.'artillerie a diminué d'intensité en Flandre ■ vers la soirée seulement, elle s'est élevée de nouveau dans de larges secteurs et est restée vive au cours de la nuit. Ce matin, après un feu roulant d'une durée d'une heure, d'importants détachements ennemis se sont avances pour l'attaque en plusieurs endroits du front; partout ils ont été repoussés.Au nord d'Hollebeke, les Anglais ont fait intervenir plus eurs régiments pour l attaque; ils n'ont également pas eu de succès et ont dû se replier sous les plus lourdes pertes. Depuis le canal de La Bassée ~~iisqu à la rive sud île^ la Scarpe et au nord^ouest ' 3s» St-Quentin, l'action, par moments, s'est tin-forcée, au cours de laquelle des combats d'avant-garde ont eu lieu à plusieurs reprises. uroupe a armée au prince impérial allemand ; Au front de l'Aisne, dans la Champagne occidentale et sur les deux rives de la Meuse, les artilleries se sont contre-battues plus vivement que dans ces derniers temps. Près de Cemy-en-Laon-rwis, deux attaques françaists se sont écroulées le soir avec des pertes élevées; au mont Cornillet, des détachements ennemis armés de grenades à main ont été repoussés devant les positions que nous avons gagnées. Groupe d'armée du duc Albrecht : Pas d'opérations d'une certaine envergure. Aviation. Le lieutenant chevalier von Tuts-Shek a abattu, au cours de lutte,s aériennes, ses 22e et 23e adversaires.Théâtre de la guerre à l'Est. Groupe d'armée du îeld-marécilai général frince Léopold de Bavière; Pas d'événements essentiels. -!no! ■ iront d'armée du générai colonel" archiduc Joseph; Au sud de la vallée du Trotusul, des divisions allemandes et austro-hongroises ont emporté, après combat, les positions de hauteurs dominantes et le village de Grozesci. L'ennemi a lancé des troupes fraîches au feu, contre nos troupes progressant au sud de la vallée de l'Oitoz, mais elles ont subi des pertes sanglantes, -au cours de contre-attaques souvent répétées, acharnées, mais sans aucun succès. Groupe d'armée du leldmaréchal général von Mackonsen : Les combats au nord de Focsani perdurent. Les Russea et les Roumains, hier également, entre le Sereth et la voie ferrée Adjudul-Ncnv, ont attaqué nos lignes avec d'importants effectifs. Nous n'avons pas perdu un pied de terrain .A l'ouest du chemin de fer, l'ennemi a été refoulé vers le nord et le nord-ouest, par d'énergiques attaqius de troupes allemandes, et a subi au cours de contre-attaques infructueuses des pertes sanglantes. Depuis le 6 août, nous avons fait prisonniers sur ce champ-de-bataille au delà de 130 officiers et plus de 6,650 soldats et capturé 18 canons et 61 mitrailleuses. Depuis le Sereth jusqu'au Danube, l'action est devenue considérablement plus intense que les jours précédents. Au confinent du Buzaul, une attaque russe a été repoussée. front en Macédoine; La situation n'a pas subi de modification. BERLIN, 11 août. — Officiel ; A part les opérations matinales en Flandre, il n'y a pas d'événements particuliers. A l'est nous progressons dans la vallée du Trotus et au nord de Focsani. Sur mer. BERLIN. 11 août. — Olf ciel : Nos sous-marins viennent de couler 23,000 tonnes de jauge brute dans l'océan Atlantique et dans la Manche. Parmi les vaisseaux coulés se trouvaient les vapeurs armés « Zermatt » (3767 tonnes), chargé de charbon et de marchandises diverses, « Purley », chargé de 6,500 tonnes de charbon pour l'Angleterre et Gibraltar, et un vapeur armé inconnu, en outre un vapeur anglais qui venait de prendre la mer et un vapeus anglais escorté de 4 destroyers. AUTKiCHJEM VIENNE, 11 août : Théâtre de la guerre à l'est Au nord de Focsani, les Rùsso-Rcumains ont prononcé de nouveau hier de violentes attaques en masse, qui par endroits s'étendaient sur 20 vagues de profondeur. Les divisions alleman les ont repoussé l'ennemi par une défense victorieuse. Les combats à Ict d'Oïtoz se sont poursuivis avec succès. Des forces de combat austro-'iongroises et al-allemt-ndes ont refoulé les déjensturs, de tranchée en tranchée, jusqu'à la hauteur a■: sud et à l'ouest d'Okna. Plus au nord, il n'y a de changement essentiel dans la situation. Théâtre as ia guerre italien A l'Isonzo l'activité d'artillerie s'est ravivée. Xûeatre tie la guerre des Balkans : Rien à signaler. BULGARES SOFIA, il août. — Ojjiuiel ; s'roiit en A<i.aeéaoaie ; Entre les lacs, i'ennemi a ouvers v.s'rs midi un violent feu d'artillerie. Feu roulani par endroits dans la boucle de la Czerna. Sur le Do'oropolj.e, d<-s détachements de reconnaissante ennemis ont tenu de s'avancer après mu préparation d'aïtillerie et un jeu de rn.nes continus, mais ils furent chassés par notie fusillade ei par notre feu de bombes et dc-mitrailleuses. Entre le Vardar èt le lac de Doiran, notamment au sud de Doip.m, violent feu d'artillerie des deux côtés du Vardar. Sur le visant septentrional de la Brusea-Planina. nous avons pénétré en de nombreux endroits (tans les tranchées ennemies; nous avons occasionne à l'ennemi des peites sanglantes et fait des prisonniers. i'ront en iioumanie ; Près de Murugesi, a l est de Mahmudia, nos détachements ont panchi le uias St-Qeoiges et oiii passé sur la rive septentrionale ; ils ont occasion, des pertes à l'ennemi et fût plusieurs prisonniers. Près de Mahmudiu, l'ennemi a ouvert une fusillade et un feu de mines inejjicaces sur la ville de rulcea. Près du village de Skmova, à l'ouest de Tulcea, une troupe d'éclaireirs russes a tenté de passer sur notre rive, mais fut dispersée par notie feu. Feu d'artillerie assez faible près d'isaccea. FRAftÇASa PARIS, 10 août. — Ojficiel de 3 h■ p. m. : Au nord de Su nt-Quenan, ttous avons réalisé des progrès senub*/ o A*. •* &y'et el rejeté . l'ennemi de Turp^^gfame -partie dés' éléments où il avait pris pied dans la nuit du 9 au 10 août. Nous avons fait 15 prisonniers'. Au sud d'Aillés, uni attaque brillamment conduite nous a rendus maîtres d une importante tranchée solidement tenue par l'ennemi. Nos troupes ont résisté à plusieurs con- ' tre-aitaques et ont conservé leurs nouvelles positions. Nous avons fait une dizaine de prisonniers. En Champagne, après une préparation d'artillerie qui s'est étendue sur un front de 3 kilomètres, l'ennemi a lance simultanément plusieurs at-aques dans la région du Cornillet. A l'est et à l'ouest de ce mont, nos jeux ont arrêté net les vagues d'assaut ennemies qui ont subi de lourdefc pertes. Au nord du Cornillet, l'ennemi a réussi à pénétrer dans notre ligne avancée, mais par un énergique retour ojjensij, nos troupes ont repris le Wrrain perdu a l'exception d'une cinquantaine de mètres encore occupés par l'ennemi. Dans la région du Casque, un de nos groupes d'éclaireurs, au cours d'une incurs.on effective dans les lignes ennemies, a anéanti un détachement de travailleurs ennemis. Aviation, — Des avions^.ennepiis ont bombardé cetle nuit la région de Nancy. Pas de victimes. Dégâts peu importants. PARIS, 10 août. — Officiel de 11 h. p. m. : En Belgique, la lutte d'artillerie s'est maintenue très vive au cours do la journée. Au nord de Saint-Quentin, une tentative nouvelle de l'ennemi sur nos positions à l'est de Fayet a ét'. arrêtée net par nos feux. En Champagne, l'activité des deux artilleries s'est un peu ralentie. Dans le secteur du Cornillet, l'ennemi a, par deux fois, attaqué nos tranchées au Mont Haut. Les assaillants, pris sous les feux, ont dû refluer vers leurs tmnehées de départ. D'autres tentatives sur le Mont Blond ont subi le même sort. Actions d'artillerie intermittentes $ur le reste du front. ITALIEN ROME, 10 août • L'activité combattive a été assez animée sur tout te front. Dès le lever du jour l'ennemi a fait deux tentatives d'attaques contre nos positions de la vallée de Coalba (Bren'.a) et au nord de Santa Cate-rina (Gorizia), elles s'écroulèrent sous notre feu. Des patrouitles d assaut ennemies ont été anéanties, le reste,sOit 20 hommes,ont été f-ùts prisonniers par nos détachements lancés à leur poursuite. Durant ta nuit du 9 août quelques fortes escadrilles de nos avions de combat ont renouvelé leur attaque contre les installations militaires de Pola. Le temps favorable a permis à nos aviateurs de bombarder avec succès l'arsenal et la flotte ennemie se' trouvant sous ancre, à l'aide d une forme de bombes, d'une grande puissance explosive. Après avoir échappé à un violent feu de défense et avoir repoussé des hydro-avions qui s'étaient élevés à leur poursuite, tous nos avions sont rentrés au dépôt. ANGLAIS LONDRES, 10 août. — 0,ficiel : Aujourd'hui à l'aube, par une heureuse attaque locale, nous avons complété l'occupation de West-hoek; nous nous sommes emparés, en outre, du reste des positions que l'ennemi tenait encore sur la crête de Wcsthoek. Les Français continuent leur marche en avant à l'est et au nord de Bikschote. Sur un large front, nous avons attaqué les lignés ennemies établies à l'est de Monchy-le-Preux;nous avons lancé des grenades à main sur des retranchements, sérieusement endommagé des ouvrages de défense et paré une contre-a.laque ennemie. Nous noûs sommes emparés de deux mitrailleuses et avons fait de nombreux prisonniers. Dernières Dépêches Décision pacifiste des ouvriers de munitions beiges. Le Havre, 9 août. - Un fai. circuler parmi les ouvriers de munitions belge-s une résolution pacifiste qui est de:jà signée par les deux tiers des ouvriers.Oans le personnel diplomatique belge. Berne, 11 août. — Du Havre au « Petit Parisien » ; Des remaniements ultérieurs du personnel diplomatique sont piévus. Li comte de Buissîret, ambassadeur actuel à Pétrograd, devient ambassadeur à Londres, en remplacement de Paul Hymans, nommé ministre de la Guerre. M. de Groote, ambassadeur à Berne, sera remplacé par M. Pelzer, ancien conseiller de légation à Bar lin. Le baron Grenier, ambassadeur belge à Madrid, sera remplacé par le baron van der El st. Le commerce étranger de la _ïance. Genève, 9 août. — Le ministre du Commerce Wonzie a déclaré au « Journal » que ie travail est suspendu depuis 1 automne 1914 sur tous les 17 chantiers de la France. Sans l'importation, ia France serait perdue depuis longtemps. Monzie craint que la France ne sera pas à même, après la guerre, d'entrer en concurtence avec les autres puissances navales. Pertes françaises. Berne, 11 atiut. — Le lieutenant aviateur Lacaze est tombé lors d'un vol d'essai. Ses deux compagnons ont été grièvement blessés. Le « Temps » annonce que le lieutenant av.ateur Saintot est tombé le 6 juillet dans un combat aérien. Au ministère français. Paris, 10 août. — Charles Charnel est chargé du portefeuille de ia Marine. Le Conseil des ministres a décidé de créer un sous-secréiariat de la Marine, qu'il a confié à Louis Dumesnil. Le spectacle afioiant des nouveaux sô tu-maiins, Bi^rlein, il août. — Du «journal of Commerce» ; Nous devons compter sur un grand nombre de sous-marins du nouveau type, qui tiennent plutôt du croiseur léger. Nous devons tenir compte de oe que les méthodes de défense qui se sont montrées efficaces à l'égard du type de s&us=marins actuellement exislants, sont ineff.cacss vis-à-vis de ces croiseurs sous-mar:tis fortement armés et filant à une allure rapide, dont il faut escompter ia venue, et dont 1 ennemi construit une grande panie, La pentée que les canons dont sont pour vus nos vapeurs marchands armés pourrai ait devenir tout à fait inutiles en cas d'attaque d'un de ces navires par les nouveaux sous-marins alle-maiius est alarmante. Tenant compte de ce que nous avons appris au cours de ces trois dernières années, nous serions pires que des fous, si nous ne nous armions pas contre les nouvelles évolutions inévitables de la guerre s©us marine comme il conviendrait de ie faire en présence d'un malheur déjà actuel. retraite de Henderson. Londres, 11 août. — Henderson a demandé à l'opinion publique de réserver son jugement jusqu'au moment où elle connaîtra les faits. Une bombe à Francfort. Francfort, 11 août. — Un aviateur a paiu samedi matin au-dessus de la ville et a lancé vers 6 h. 30 une bombe qui tomba à l'intérieur de la ville devant une grande ambulance militaire. Heureusement, il n'y a pas de vic.imes humaines; quelques, occupants de l'ambulance et un portier ont été légèrement blessés. Les dégâts matériels sont minimes.DÉPÊCHES (Reproduites ae l édition prtecaente.) L'échec de l'ofie'nsive en Flandre. Berlin, 11 août. — La nouvelle et forte attaque anglaise du 10 août a échoué également, devant la vaillance inébranlable de la défense allemande, bien que les Anglais aussent cherché à se frayer la voie par une puissante action d'artillerie préparatoire. Les colonnes de troupes anglaises qui s'avancèrent dans le champ d'entonnoirs le long de la rute d'Ypres-Roulers et au sud de celle-ci, dans le but de faire une brèche dans le front allemand, subirent dès leur mise en marche les plus lourdes pertes sous notre grêle de feu. Leurs vagues de feu massées sur plusieurs rangs de profondeur diminuaient à vue d'œil quelque effort qu'ils fiss'-nt pour chercher couverture dans les abris de grenades ©t les tranchées détrempées. A l'est d'Ypres où les colonnes d assaut anglaises a-vaient-réussi à pé-' nétrer en certains points dans nos lignes de combat,-des corps à corps de la plus grande sauvagerie se-déchaînèrent principalement près de Westhoek. Nos troupes prêtes se sont lancées avec une violence impétueuse contre les Anglais et ont déblayé à l'ai--de de grenades à main et à coups de orosse l'une chaîne d'entonnoirs après l'autre. Dans ce secteur le combat sanglant a duré jusque tard dans la soirée et même jusqu'aux premières heures du jour du 11 août, où nos troupes réussirent à reconquérir les derniers nids d'Anglais. Sur ce l'ennemi dirigea à nouveau ses vagues d'assaut contre nos lignes reconquises sans cependant aboutir au moindre résultat. Les perts an g1 aises des deux côtés de la ligne Ypres-Roulers, sont graves et particulièrement sanglantes, dans le secteur chaudement disputé de , Westhoek. De lourdes vagues de feu ennemies ont fréquemment été dirigées, à part des accalmies passagères, sur les secteurs du front en Flandre vierges encore d'attaque; il en fut ainsi l'après-midi à partir de 5 heures, le long de la cote, et entre le Blankaart et Deube. Un âpre combat d'artillerie a sévi dans ce secteur durant la soirée et la nuit, pour s'étendre davantage vers ie sud dans la matinée du 11 août. De 5 h. 30 jusqu'à 6 h. 30 un lourd feu roulant ai été dirigé contre nos positions de Merck-em jusqu'au sud de Lang.marck. Les colonnes d'assaut anglaises s'avançant tout contre la route de Boe-singhe à Langernarck ont été repoussées avec des pertes sanglantes par' notre feu de défense et au cours de corps à corps. L'aciivité animée et réciproque des aviateurs a continué durant la nuit. Nos aviateurs ont fréquemment bombaj^c des posiiians de batterie ainsi que Poperinghe, Hazebrouck et Terdegn-em. Dans la ma.inée du 10 août Ostende a été bombardée sans succès, de la mer par un moni-tor anglais, qui prit le large dès l'ouverture de notre feu. Au front d'Airas activité animée et réciproque da pa.rouilles aux premières heures du jour. A la suiita de plusieurs raids nous avons fait des prisonniers. Les observateurs de trois ballons captifs, que noua avons bombardés, se sont sauvés en sautant à bas. Un ballon captif a été détache par notre feu et e®l resté flottant derrière nos lignes où nous l'avenf capturé. L'attaque mentionnée par le radiotéllé-gramme parisien du 10 août 5 h. du matin dans la région de Vauquois n'a point eu lieu. Les comoacs au Iront rusjo-roumam. Au front de 1 est il ne s'est point produit d'événe. m-ents particuliers 'e 10 août, depuis la Baltique jusqu'à la Suczava Dans 'es vallées de la Solka et de la Moldawa nous avons fait des progrès après avoir eu raison de l'opiniâtre résistance de l'ennemi, nous avons éga'em-ent enlevé à l'adversaire plusieurs positions de hauteur des deux côtés de ta vallée d Ouoz. De fortes cont-ré-attaques au Ca-sinui et au Resbouil ont été repoussées de façon sanglante. Dans te secteur de Susita, les Russo-Roumains ont multiplié leurs pertes sanglantes du matin. Vienne, 11 août. — Dans la pi!.ine vallonnée qui s'étend sur 10 kilomètres de largeur environ, entre le Sereth et tes CarpatiKS, l'adversaire a cherché, ma.s en vain à reconquérir le terrain perdu, par des a.taques opiniâtres, reitérées en plusieurs endroits, jusque quatre fois. Dans la vallée d'Oitoz les coalisés ont atteint la lisière occidentale de Grazcsci et plus au nord la localité de Slanic. Les Roumains opposent une résistance très tenace et ne reculent que pas à pas. Près d'Arbora au sud de Radautz, nous avons repoussé l'attaqug de deux bataillons russes, bien qu'elle eût été précédée d'une forte préparation d'artillerie. Près de St-Onuiri notre artillerie a abattu un ballon russe en flammes. La population de la Bucovine, soutient d'une manière extrêmement loyaliste les troupes de même que les gendarmes retournés. Les habitants de Koajes-titz à l'ouest de Czernowitz ont amené 10 fourgons chargés copieusement de vivres à titre de don volontaire en faveur des régiments libérateurs austro. hongrois. Cet exemple a été suivi par d'autres localités. La population montre surtout un intérêt palpitant pour tous les événements se rattachant à l'aven.ment au trône de l'empereur-roi Karl, la domination des Russes n'ayant laissé passer pres-qu'aucune nouvelle. La poussée de Haekensen. Vienne, 11 août. — On annonce de Sofia aui « Wiener Allgemeine Zeitung » : Les cercles militaires de Vienne apprécient d'au» tant plus le dernier succès du général feldmaréchal von Mackensen près de Focsani, que de ce tait les positions.roumaines dans les vallées latérales orientales des Alpes transylvaniennes,en sont menacées. Les troupes de jMackensen ont quitté la ceinture de forteresses construites dans le temps par des officiers de génie français au nord et à l'est de Focsani, contre une attaque russe éventuelle et elles se trouvent maintenant dans la plaine de la vallée du Sereth moyen. Leur marche en avant est facilitée par un temps favorable, car la longue saison chaude a séché presque complètement les terrains marécageux sur les deux rives du Sereth et favorise les mouvements de tous les corps de troupes. Démission de Pcincaré? Berne, 11 août. — De Paris au « Daily News » : Le président Pcincaré aurait fait part au président du Conseil, M. Ribot, de son intention de démissionner. Après délibération avec les autres ministres, M. Ribot aurait prié le président de la République d'ajourner la question jusqu'à la réouverture des Chambres. Démission de Chamberlain. Rotterdam, 11 août. — De Londres au « Niemve Rottardanische Courant » : Revil Chamberlain a démissionné. D'après le « Daily Telegraph » God-des le remplacera. Démission de Henderson. Londres, 11 août (Reuter). — La « Pall Mail Gazette » apprend que Henderson aurait offert'sa démission au président du Conseil et que celui-cj l'aurait acceptée. Londres, 11 août (Reuter). — La démission de Henderson est confirmée officiellement. Propagande pacifiste anglaise. Rotterdam, 11 août. — Le mouvement pac'fiste progresse en Angleterre, malgré la campagne de Lloyd George. A Londres seul, il y a eu dimanche dernier, treize grandes réunions publiques. Les cortèges des pacifistes n'ont pu être empêchés que grâce à une levée considérable de policiers et dé soldats; de9 manifestations semblables ont eu lieu également à Manchester et da<ns d'autres villes die l'Angleterre et -la propagande pacifiste prendre de nouveau une telle extension que le gouvernemeinitj est devenu impuissant vis-à-vis de ces démonstrations. - - — " -

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