Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 30 April. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dr2p55g23n/
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estrxïSMB ÂN'NE'È. - m. as» m&tilfms 3INQ ?" : 8 VEN3JREBÏ 30 âVHÏIl Ï91S. LE BRUXELLOIS j^jBK^^^'^ayscÊiisrrfS s E ata, 12 francs* — 6 mois, 7 francs, — 3 mois, 4&ant 1 mois, 2 francs» «Jo"Cunxa.stl <x*3LO~£ic3Llfâ ^ J,rxc3.*âî>ô3a.ci.ss<«-."è RÊDAÇTION» ADMINISTRATION!,, PUBLICITE 4S, Rue Henri Maus, 4L&, QruxollBSB âjHiriwo?rGB:B % IFfciis-Divers, la ligne 2 francs. Nécrologie, la ligae E fesse Petites annonces, la ligne 20 centimes i^aa.wK' ^«M?-KZisgre:y.6t"'gafeBag*i«B3fla3MiB««MB?u*CTa^ Guerre d'intérêts Il n'est peut-être pas sans intérêt de considérer à cette heure les faisceaux d'influences en jeu. Le draine européen, dont nous sommes les lointains spectateurs, se déroule entre deux groupes de puissances alliées. Or, on aurait tort de voir dans ce conflit une simple question de races : la lutte se présente plutôt sous une. forme économique. Les nations, .les races sont désormais suffisamment délimitées; les empiétements que l'une d'elles peut produire au détriment des autres sont bien maigres, dans cette vieille Europe tout nu moins. Il n'est plus question de rivalité pour la suprématie de telle ou telle race ; la démarcation, la part d'influence de chacune sont nettement circonscrites; les unes et les autres ont un passé politique, littéraire, artistique, que rien ne leur enlèvera et, désormais, c'est pour leur existence économique que la guerre est engagée. Sans doute, plus tard, selon l'issue ou la fortune changeante de Mars, a les ruines refleuriront », et des germes nouveaux sortiront des désolations laissées par la guerre. Mais ce ne sera qu'une préoccupation pacifique postérieure. En ce moment, ce n'est pas encore la question essentielle. On le prouve déjà, superficiellement, il est vrai, en jetant un coup d'œil sur l'état des puissances belligérantes. L'Angleterre est certainement plus imprégnée de germanisme que de latinisme : les Anglo-Saxons qui l'envahirent lui en ont laissé l'empreinte profonde. La Belgique est divisée en deux races : Flamands-Germains et Wallons-Latins. La France est donc la seule puissance latine qui paraisse particulièrement apte à revendiquer ce titre, mais on le voit, cette question d'origine est indifférente si on la juxtapose à l'énorme élément slave que forme la Russie. On la croirait presque noyée dans ce flot étranger, si l'on ne considérait que la race et non la force politique morale et militaire. D'autre part, cette Russie qui, à l'Est, mène le combat contre les forces austro-allemandes, ne renferme-t-elle ti;l< rUme siui —J- -- , ,, „iyT» a jwi.ïMrt)'.gS6B9V'')-.'trrrrr^*rfr--fftmVs-q'iie lui opposent les puissances adverses? Ce sont des Deutsch-Russen de Pologne et des provinces livo-niennes, des Polonais qu'elle incorpore dans ses régiments. Et considérons maintenant, la contre-partie : \ L'Autriche et l'Allemagne. Pour cette dernière, j des Lorrains et Alsaciens parlent le français ; cer- | tains Polonais combattent à l'Ouest contre des : Polonais russes de même race et de même langue. Pour l'Autriche, que l'on appelait une mosaïque de peuples, peut-il être question de germanisme, de latinisme ou de slavisme? Tous les éléments se rencontrent dans la monarchie dualiste : des Polonais toujours, des Tchèques, constituant les Slaves du Nord, des Croates-Slovaques, Slovènes-Bosniens ou Slaves du Sud, des Roumains en Transylvanie, des Magyars,c'est-à-dire des Asiatiques, en Hongrie avec quelques îlots de Germains, enfin ces derniers qui vivent en majorité dans l'ancienne marche d'Autriche. L'exemple des nations latines (Italie, Espagne, Roumanie) ou germaines (Hollande), qui restent indifférentes au conflit, renforce encore cette opinion, puisqu'elles n'estiment pas nécessaire de prendre part à une affaire où l'intérêt de leur race n'est, pas en jeu. Il en est de même pour la Turquie, car ce qui a été dit à propos de l'Autriche s'applique aussi à elle. Ce qu'on peut avancez', en considérant la question du point de vue général que nécessite la rapidité de cet article, c'est que certaines nations apparaissent, à l'heure actuelle, comme revendiquant. des populations habitant des . territoires qu'elles prétendent faire rentrer historiquement, ethnologiquement ou géographiquement. dans leurs limites propres. La-dessous se cache l'intérêt économique seul inspirateur de tous les actes, qu'ils soient faits au nom de la plus grande Russie, de la plus grande Serbie ou de la plus grande Autriche. Que l'on ne s'en étonne pas, car une rapide investigation historique montrerait bientôt comment autrefois les nations tendant à se constituer en organes ethniques indépendants ont tout de même recherché pour arriver à leur fin l'alliance ' de nations dissemblables, et combattu ensemble :: fmr i aujourd'hui lorsqu'elles veulent se constituer en ? organes économiques autonomes. G. P., 'prisonnier au camp de Soltau (Hanovre). s A nos Lecteurs Avis aux prisonniers belges internés en Allemagne Les prisonniers belges qui sont encore en ce moment sans nouvelles de leurs familles restées en Belgique peuvent s'adresser au Bruxellois afin d'obtenir par notre entremise des nouvelles de leurs proches. Il suffit de nous indiquer l'adresse exacte des parents ou amis, habitant exclusivement la région occupée de la Belgique. Nous nous char- : gérons gratuitement de faire parvenir les missives aux intéressés. Nous accueillerons également avec plaisir et publierons les articles et les communications que des prisonniers voudront bien nous adresser. aMMMpMMMBjgMawaMMIIMMIIII'lMW'MII II m 111 J» -i WMWKrf&K Lte TROISIEME PAGE les derniers télégrammes arrivés pendant I® mit. DEPÊCHES LE BLOCUS Stockholm, 27 avril. — Les journaux publient la nouvelle sensationnelle que les Anglais ont de nouveau lésé d'une façon inouïe le commerce et la navigation de la Suède. Le grand vapeur de ligne suédoise Kronprinsessan Margereta, qui appartient à l'armement Nordstjernan subsidié par l'Etat, a été saisi, en route de Suède à San Francisco, par les Anglais dans l'Océan Atlantique. Le navire a été amené à Stornoway. Les journaux de tous les partis exigent des mesures extraordinaires pour la protection du commerce et de la navigation de la Suède. AUTRICHE. — Croiseur français torpillé Brindisi, 27 avril. — L'Agence Stefani annonce que le croiseur cuirassé français Léon Gambetta a été torpillé dans la nuit d'hier par un sous-marin autrichien à 20 milles du Cap Santa Maria di Leuca. Partie de l'équipage sauvée. Le Léon Gambetta jaugeait 12,600 tonnes avec | 30,500 HP ; il possédait une vitesse de 23 nœuds et son équipage se composait. <le 704 hommes. La longueur du bateau-mesurait 146 mètres, la largeur 21.4 m. avec une immersion de 8.2 m. L'armement du croiseur était très fort : 2 lances-torpilles sous-marins de 45 cm.,4 canons de 19.4 cm.,. 16 de 16.4 cm. et 24 de 4.7 cm. Le Léon Gambetta avait probablement comme but de garder et de surveiller le détroit d'Otranto, entre le cap Santa-Maria di Leuca et l'île de Corfou pour garantir la communication avec Antivari, au Monténégro, et de donner l'alarme en cas d'une approche de la ■fln+tû ontrifln'orinfl FRANCE. — Guerre aérienne Paris, 26 avril. —• Le Petit Parisien écrit au ï sujet de l'activité des aéroplanes allemands pen- j dant la journée de dimanche ; Un Taube qui sur- j vola Lunéville pendant 10 minutes, y jeta 15 ; bombes. Quelques bombes tombèrent dans la rue î principale de la ville et blessèrent 3 ouvriers; j d'autres tombèrent sur des maisons particulières, i ; sur un dépôt de la ville et sur un tissage, où six ? ! ouvrières furent blessées. Le même jour, Nancy a été visité par cinq avia-; teurs allemands; une bombe fit une grande brèche dans le sol d'une rue. Les aviateurs se dirigèrent ensuite vers Pont-à-Mousson et inondèrent cette ville et plusieurs villages de nombreuses bombes qui occasionnèrent, de grands dégâts et blessèrent plusieurs personnes. Un Taube a également jeté des bombes près de Compiègne. Le bombardement des aéroplanes a été inefficace. ANGLETERRE. — Pertes énormes de la division canadienne près de Lizerne Genève, 27 avril. — Des combats très violents à la rive gauche de l'Yser ont continué jusque samedi, principalement aux maisons à la limite du village de Lizerne. Le rapport de French signale les pertes énormes de la division canadienne et attribue la retraite de son aile gauche à la retraite française. LA GUERRE Communiques Officiele FRANÇAIS Paris, 26 avril (23 heures). — Au Nord d'J -près nous avons fait des progrès sensibles sur notre aile gauche, nous avons repoussé l'ennemi en lui infligeant de graves pertes. Les Allemands ont provogué de nouveau des fumées nauséabondes, ■nous avons toutefois employé un moyen de protection qui a obtenu auprès de nos alliés belges et à nous les meilleurs résultats. A Fay, au Nord de Chaulnes, un combat violent fut livré autour d'une excavation, produite par Vexplosion d'une mine souterraine allemande; nos troupes ont chassé l'ennemi de l'excavation et Vont maintenu malgré deux contre-attaques ennemies. En Champagne, à Beauséjour, les Allemands ont tenté une attaque, qui fut arrêtée. Sur les hauteurs de la Meuse, les attaques allemandes sur le front Eparges-St-Remy-Fossé de Calonne ont subi un échec. Malgré la violence extrême des efforts allemands, nous sommes restés maîtres de la totalité de notre position à Eparges. Au Fossé de Calonne, notre recul d'avant-hier, ANGLETERRE. — Un aveu anglais (le la défaite anglaise près d'Ypres Londres, 26 avril. — Le Daily Mail de Londres écrit : Les dernières nouvelles des Flandres prouvent clairement que les Allemands projettent la conquête de tout le territoire de l'Yser. L'attaque allemande préparée depuis des semaines a valu aux Allemands des progrès importants, pendant que les Alliés avaient concentré leurs forces au Sud d'Ypres. Malgré les pertes, des troupes fraîches allemandes avancèrent toujours avec un succès appréciable. qui était passager et qui ne nous a coûte aucun canon, fut suivi par quelques contre-attaques avec un bon résultat pour nous. Les Allemands avaient exécuté l'assaut avec au moins deux divisions. Dans les Vosges, l'ennemi a réussi, après un bombardement d'une violence extrême, de prendre pied, sur le sommet du Hartmannsweilerkopf. Nous maintenons les positions à environ 100 mètres du sommet; notre attaque du 23 mars nous a amené jusqu'ici. C'est de ces positions que nous avons pris d'assaut, le 26 mars dernier, le som-met en 7 minutes. ANGLAIS Londres, 27 avril. —Communiqué du maréchal French : Les combats violents perdurent encore; cependant, la situation, en général, reste inchangée. Notre aile gauche, qui a dû se reformer afin de se modeler aux positions changées, résultant de la retraite obligée des Français, a fait face au Nord contre l'ennemi jusqu'au devant de Saint-Julien. Cette prolongation a affaibli notre ligne. Après une résistance brave des Canadiens contre des forces supérieures ennemies, Saint-Julien a été pris par l'ennemi. Nos lignes commencent maintenant au Sud de St-Julien. Les attaques des Allemands exécutées pendant la jov/méë d'hier au Sud d'Ypres ont échoué. Nous avons fait des prisonniers. Pendant les trois derniers jours, nous avons infligé des perles sérieuses d | l'ennemi; également les nôtres furent graves. Un de nos aviateurs a jeté des bombes sur la . gare de Courtrai; il a détruit le chemin de fer. RUSSES Pétrograde, 26 avril. — A la levée du jour, un Zeppelin a jeté plusieurs bombes sur la ville de ; Bialystolc, n'occasionnant toutefois pas de dégâts. Dans les Carpathes, non loin du village de Po-î len, nous avons repoussé le 24 de ce mois des at-! taques ennemies. Dans la région de Strij, un combat opiniâtre 1 fut livré le 24 et le 25 dans la matinée; ce combat ! n'est pas encore terminé. Sur les autres fronts, des échanges de coups de { fusils habituels. RUSSIE. — La misère. Troubles graves ± eirugraue, &i avili. —un unnutn v ue iilusuuu ment des vivres, notamment de la viande et <îu pain, des troubles sérieux ont éclaté. Une quantité de boulangeries et de boucheries et des dépôts de matériaux ont été dévastés. L'employé du commandant de la ville, le colonel Modil, le chef de la police Solotarew et l'inspecteur cantonal ont été blessés. RUSSIE. — Nouvelles de guerre extra rapides et ultra directes La Nowoje Wremja, de Pétrograde,publie une lettre de son correspondant de Berne, disant que la nouvelle est arrivée à Stockholm, que le Cor-riere délia Sera, aurait reçu un télégramme de Valparaiso, suivant lequel le New-Yorlc Herald aurait été avisé de Guatémala via Buenos-Aires, que dans le dernier numéro du Times aurait paru une dépêche de Tokio via Ceylan, du correspondant particulier du journal anglais, dépêche qui annonce, d'accord avec le Nieuwe Rotterdam-sche Courant, que les combats ont. lieu de nouveau autour d'Arras. RUSSIE. — La Douma tenue en suspension Copenhague, 26 avril. — On annonce de Stockholm au National Tidende : Le projet russe d'une rencontre du Parlement suédois et des membres russes de la Douma rencontre dans la presse suédoise un refus formel. La Douma n'est pas considérée comme la représentation d'un Etat constitutionnel; elle a été dissoute à la moindre parole opposante. Maintenant elle est si arriérée que ses membres de l'opinion libérale reçoivent avec peine l'autorisation d'ouvrir la bouche. Récemment, comme on lisait, les socio-démocrates ont été expulsés de la Douma. D'autre part, il est exclu qu'on puisse organiser maintenant une délégation de membres du Reichstag suédois, qui pourrait délibérer avec les Eusses, en connaissance de cause. Pour ce motif, le projet russe, s'il est du reste sérieusement envisagé, doit être considérée comme vidé. ALLEMAGNE. — Une fausse nouvelle Freiburg (Brisgau). —La nouvelle du Journal de Paris, d'après laquelle l'aviateur allemand In-: gold aurait été fait prisonnier par les Français, est fausse. Ingold est en bonne santé dans l'Allemagne méridionale. ALLEMAGNE. — Le travail des soldats blessés en convalescence Partout on s'applique à rendre la vie plus gaie aux soldats qui sont renvoyés blessés du front et qui souffrent dans les lits d'hôpitaux. Ce ne sont pas seulement les souffrances physiques qu'il s'agit de soulager, mais il faut aussi relever le moral, charmer les loisirs forcés de ces vaillants défenseurs de leurs pays. On s'est contenté de les distraire d'abord par la lecture, puis par des représentations musicales et dramatiques, par des conférences, yoire de véritables cours, où on leur | enseigne des choses utiles et agréables. On est finalement arrivé à cette conclusion, que la vi« nous enseigne tous les jours : » Il n'y a que lf travail qui récrée réellement les énergies endor-mies par une longue inactivité comme celle qu: est imposée par les blessures. Aussi s'est-on avisé en Allemagne de donne] des occupations faciles aux convalescents des hô. pitaux militaires. Pour joindre l'utile à l'agréa ble, on fait confectionner de petits objets néces saires au service des hôpitaux eux-mêmes par le; blessés en convalescence. Avec de la paille e d'autres matières encore, ils font des petits ta pis, des paniers pour les médicaments et les pan ifife-uas s' a-.oes-jouets, qui le amusent particulièrement, car ils pensent à 11 grande joie des enfants ou des petits neveux auxquels ils sont, destinés. Par des concours,de; prix et par l'établissement de véritables petit bazars, pour la vente de ces objets fabriqués pa les soldats convalescents, on stimule leur zèL et on arrive à des résultats très satisfaisants i fnno loc nnint.a rlo vnp TURQUIE. — Au Musée de l'armée Constantinople, 26 avril. — Le ministre de li guerre a remis au Musée militaire le pavillon di sous-marin anglais E 15. TURQUIE. — L'attaque des Dardanelles Malte, 26 avril. — Le vaisseau de ligm Triûmph a été touché par trois obus, dont un tir par les batteries des Dardanelles, pendant qu> le navire bombardait la position ennemie sur 11 presqu'île Gallipoli. Les dégâts du Triumph son minimes. Deux marins ont été blessés. Constantinople, 27 avril. (Complément au com muniqué du quartier général.) — Les troupes en nemies qui avaient débarqué près de Kimkale voulurent s'avancer sous la protection des navire de guerre. Mais malgré un violent bombardemen de tous les côtés, nos troupes exécutèrent leu attaque avec succès et repoussèrent l'ennemi ver la côte. L'ennemi eût 400 morts. Nous avons fai en outre 200 prisonniers. Nos pertes sont mini nies. Un détachement de soldats musulmans qu avait débarqué avec les Français sur ce littoral a passé dans nos rangs. Sur un autre point devan Kabatipe, nous avons fait prisonniers un certai: nombre d'Anglais et d'Australiens, dont un capi taine et un lieutenant. FRANCE. — Gasoillaae insensé Une estimation française évalue le coût d'un cuiraî sé, armement compris, à 2,800 francs par tonne. Etablissez, sur cette base, le compte de ce qu'ont d coûter les plus grands monstres navals, les draednoughi Le premier cuirassé de ce genre, dont le nom est rest au type, fut lancé en 1906 par l'Angleterre qui, prenan les devants dans .la recherche de l'accroissement de puis sance et négligeant d'un coup toute l'artiJlerie secor daire en honneur jusque là, avait conçu, dans le Drcac nou.ght un navire de ,18,000 tonnes, armé de 10 canor de 305 et de 24 petites pièces de 76. On était loin des 5,675 tonnes et des 30 canons de 1 qui armaient, en 1859, le premier cuirassé, la Gloire d la marine française. Les 18,000 tonnes et les canons de 305 du Drcadnougli ont du reste été bientôt dépassés aussi. La France, construite aux chantiers de la Loire € lancée le 7 novembre 1912, a un déplacement de 23,50 tonneaux et porte six tourelles contenant chacune 2 pic nés de 305. La Bretagne et la Provence, lancées en avril 191î respectivement à Brest et à Lorient, ont 24,000 tonnt et 10 canons de 340. Et ce n'est pas encore le record. Le Wyoming d« Etats-Unis, déplace 26,400 tonnes; le Bivadaria, de la République Argentine, en déplace 30,000. L 'S autres nations, Italie, Allemagne, etc., ont évidemment rivalisé. Pour ce qui est du calibre des bouches à feu, il faut citar le 880 pour la Cochrane, commandée par le Chili. Ce calibre avait déjà été de loin dépassé les années précédentes, notamment en 1876 par le Duilio, italien, dont les pièces do 450 lançaient des projectiles de 900 kilogrammes! Ces dimensions formidables ont du reste bientôt perdu ' la faveur des ingénieurs qui en sont revenus en général de préférence au 340 et surtout au 305. Les chiffres ci-dessus ne s'appliquent évidemment qu'au-type le plus fort des cuirassés. Les croiseurs cui-ut le Scha rn h&rst-,- n rmég p4èct-s de 210; "déplaçai en £ t chacun 11,600 tonnes; les Leipzig, Niirenberg et Dres-den, armés de pièces de 105 au maximum, déplaçaient 3 3,250, 3,470 et 3,650 tonnes. ; Voilà pour donner une idée du coût des bateaux, 7 II faudrait étudier aussi le prix colossal des rades nécessaires pour recevoir ces monstres. Mais outre que cet { examen nous conduirait un peu loin pour le moment, c'est là un élément qui n'a qu'un rapport éloigné aveo le combat lui-même. Différente est la question des projectiles. 1 Le mécanisme prodigieux des torpilles rend colossal le 1 prix de revient d'un seul de ces projectiles. La torpille de guerre Wliitehead, qui porte à 4 km. à raison de 40 nœuds (soit 74 km.) à l'heure, coûte do 15 à 20,000 fr. ? la pièce. Envisageons maintenant la dépense d'un coup de ca- * ] non sur les dreadnought français mentionnés plus haut, le Paris et le Bretagne : L'obus de 305, type Paris, pb-1 se 420 kgr.; celui de 310, type Bretagne, en pèse 540. A t fr. 3.50 le kgr. pour les obus à haut explosif, cela donne respectivement 1,470 et 1,890 francs. La poudre B, qui sert à lancer ces obps, coûte environ 8 francs le kgr. Il n faut 165 kgr. pour lancer l'obus du 305 et environ 185 pour lancer les obus du 340, ce qui fait 1,320 francs pour ■ le premier et 1,480 francs pour le second. I 1.1 faut, d'autre part, tenir compte de l'usure de la L, pièce. Avec la poudre B on peut considérer le canon de 305 comme hors d'usage au bout de 200 coups; l'usure i croissant avec le calibre, 180 coups suffiront pour le 340. Or, quel est le prix d'un canon? Il faut environ 7 francs " :>;ir kirr., ce qui met le 305 à 380,000 francs à peu près, 1 et le 340 à 432.000 francs. L'amortissement par coup * sera donc respectivement 380,000 : 200 = 1,900 francs, et * 432,000 : 180=2.400 francs. En somme, le bilan s'établit 1 de la façon suivante : Canon de 305 Canon de 340 Prix de l'obus 1,470 fr. 1,890 fr. Prix de la poudre pour le lancer 1,320 fr. 1,480 fr. Usure de la pièce par coup 1,900 fr. 2,400 fr. Totaux 4,690 fr. 5,770 fr. 6 Les bombes asphyxiantes à travers les âges * On a parlé à plusieurs reprises de bombes as-h phyxiantes ou puantes, qui auraient été lancées sur les tranchées pour étourdir, voire pour empoisonner l'adversaire. Il paraît toutefois que 5 les gaz délétères s'évaporent trop vite pour pou- 6 voir faire beaucoup de mal. L'usage de liquides malodorants dans les com-jats,.remonte aux temps les plus reculés. Les Chi-4 nois particulièrement s'y entendaient à merveille. Les « nots puants i (Hi-Thu-Tscliang) t formaient l'arme la plus redoutable des jurâtes 0 mongols. Ils en jetaient autant que possible sur i- le bateau qu'ils voulaient prendre et attendaient tranquillement, jusqu'à.ce que tout l'équipage I, exît perdu connaissance. C'étaient, de petites cru-s ches à parois très minces, avec un petit orifice scellé. Le projectile lancé, une masse huileuse se s répandait sur le sol, dégageant une fumée fétide

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