4— Année - N. 934 - Ed. B C1HQ CENTIMES Samedi 5 Mai 1917 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. ] Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 450. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger a'«coeptent que de» abonnements TRIMESTRIELS ; ceux-ci prennent cours le* 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octoii. On peuts'abonner'toutefoîs pour 1e» ceux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mots 1 Mots vPf.3.00-Mk5.40 Fr.lJ>Ô-Mk-l*20 TIRÂQE : HO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos. fr. 500 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 > financières. . . 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne ...... 0.50 La grande ligne. ..... 1.C0 TIRAGE: ISO,OOO PAR JOUR Rédacteur en Chef : Kené Armand. s lama! Quotidien fntiépeniant a Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES. 45, RUE HENRI MAUS Deniers Communiqués Offieiels ALLEMANDS !BERLIN, 4 mai. — Officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'année du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière: 'Aa front d'Arras, entre Acheville et Quéant, ane nouvelle tentative anglaise de percement, sur une largeur de 30 kilomètres, prononcée par 16 à 17 divisions, après le pins intense déploiement de forces d'artillerie, a échoné. Depuis le lever da jour jusque tard dans ia nuit, des attaques déelmehées à plusieurs reprises par les Anglais se sont éçrou-îées devant nos lignes et par nos contre-poussées. L'ennemi n'a pénétré qu'à Fresnoy. Près de Bul-lecourt, de petits éléments de notre tranchée la plus avancée lui sont restés. Ce malin, le combat se poursuit. L'attitude de nos troupes a encore été inimitable. Outre de lourdes pertes sanglantes, l'ennemi a perdu plus de t ,000 tisonniers. La nombreuse cavalerie anglaise prête à h charge au sud-est d'Arras, montre quelles espérances les Anglais m'aient placées en cette attaque. Groupe d'armée du Kronprinz allemand: Au nord de la ligne Soissons-Reims, la bataille 'd'artillerie bat son plein. Elle s'est accrue à une violence particulière entre l'Aisne et le Brimant. Les tranchées, qui y étaient copieusement garnies, •ont été soumises au fea destructeur de nos batteries. Les Français ont à nouveau bombardé Laon. A Broyé et à l'ouest de cette localité, ainsi qu'an Winterberg (à l'ouest de Craonne), plusieurs attaques françaises se sont écroulées avec des pertes nombreuses, sous le feu de notre infanterie ei de votre artillerie. Groupe d'armée du due Alfcrecht : Pas d'événements spéciaux. Evénements aériens. Par un temps favorable, une action aérienne ani-totée-aiégnc sur le théâtre de la guerre -de l'Ouest. Nos-jiviateurs eut bombardé avec- succès des positions êèTjattehics. Ses Installations 'ferrées^ (tes 'cam,, pements et des dépôts de munitions, près d'Arratfet eu sud de l'Aisne. L'ennemi a perdu 10 avions. Théâtre de la guerre à l'Sst. Dans les Carpsih.es. 3 bataillons russes ont attaqué sans'aucun succès notre position au nord de la vallée de la Svsita. Enirs le lac île Pi-espo et la Czerna. des deux cô-iés du Vardar et de la Strumà, l'action d'artillerie s'est ranimée par moments. BERLIN, 3 mai. — Officiel du soir : Au front d'Arras une nouvelle tentative anglaise de percée a échoué avec les pertes les plus lourdes jeur ïmnemi. A l'Aisne et au nord de Reims un violent combat d'artillerie se poursuit. A l'est rien d'ess niiel. • BERLIN, 3 mai. — Officiel : Durant la nuit da 3 mai un torpilleur automobile ennemi a été coulé pur nos forces de combat d'avant-poste au large de la côte flamande. Un deuxième a été tellement endommagé qu'il a été probablement unéanti. AUTRICHIEN I VIENNE, 3 fuin : Théâtre de la guerre à l'Est. et Front d'armée du général colonel archiduc Joseph: Une poussée en avant de plusieurs compagnies tontre nos positions de la vallée de Putna a été repoussée avec les perles les plus sanglantes pour l'ennemi. Sur les autres parties du front, activité plus animée d'artillerie, par endroits. Théâtre de la guerre du sud-ouest : % et Théâtre de la guerre au Sud-JEst, 'Aucun événement particulier. TURCS CONSTANTINOPLE, 3 mai • Front de l'Irak : Le 30 avril, les Anglais ont attaqué sur la rive tgauche de l'Edhem, le tégiment d'infanterie qui s'était avancé devant nos positions. Après que l'attaque dans notre position de défense préparée d'avance, eut été repoussie, nous avons de notre côté prononcé une contre-attaque, contre l'aile droite ennemie.ee qm nous a permis de faire prisonniers 40 officiers et 161 soldats ; nous avons capturé en outre 2 fusils Lewis. Un régiment de cavalerie russe, soutenu par 2 eornp gn'es d'infanterie et quelque artillerie, a tenté de franchir la Diala septentrionale,mai s telle tentative échoua sous notre feu. Front du Caucase: L'ennemi a de nouveau dirigé un feu d'artillerie inefficace contre noire aile gauche. Front du Sinaï : Un de nos avions a attaqué à coups de mitrailleuse un vaisseau armé ennemi et l'a obligé à se Retirer dans lu direction du sud. Sur les autres fronts aucun événement particulier. BULGARES 'SOFIA, 2 mai : » Front en Macédoine: Dans la boucle de la Czerna, dans la région de la fyloglena et à l'ouest du Vardar, violentes cancmna-'des. Sur le reste du front, faible activité de l'artille. 1rie. Deux détachements de reconnaissance ennemis, 'qui tentaient d'avancer contre notre flanc gauchr de 'la Czervena Stcna, ont été mis en fuite var noire % B, * Front en Roumanie: Près de Tulcea ci i'isacea, faibles fusillades entre avant-postes. FRANÇAIS PARIS, 3 mai. — Officiel de 3 h. p. m. : Activité d'artillerie et nombreuses rencontres de patrouilles dans toute la région du Chemin des Dames.En Champagne, nous avons repoussé des coups de main ennemis dans les bois à l'ouest du Mont Cornillet et sur les hauteurs à l'est du Mont-Haut. Dans cette dernière région, nous avons réduit un îlot de résistance dont la garnison a été faite prison~ nière; neuf officiers ei 210 hommes sont ainsi tombés entre nos mains. Sur la rive gauche de ta Meuse, nos détachements ont pénétré dans les tranchées ennemies au bois d'Avocourt. Combats de patrouilles sur la rive droite vers Damloup-Bezonvaux. Canonnade intermittente en quelques points du front, notmnment dans le secteur de Saint-Mihiel. PARIS, 3 inai. — Officiel de 11 h. p. m. : Actions d'artillerie assez vives dans quelques secteurs du front de l'Aisne. L'ennemi a très violemment bombardé la ville de Reims au cours de la journée. Dans la région de Braye-en-Laonnois, une de nos reconnaissances, au cours d'une incursion dans les lignes ennemies. ramené une quarantaine de prisonniers. Ei Champagne, lutte d'artillerie intermittente. Aucune action d'infanterie, fournée calme partout ailleurs. AVIATION. — Dans la journée du 2 mai, notre aviation de chasse s'est montrée particulièrement active. Au cours de nombreux combats livrés par nos pilotes, quatre appareils ennemis ont été abattus et quinze autres ont été vus tombant désemparés dans leurs lignes. RUSSE 1 PETROGRAD, 2 mai : Dans la direction de Bogatin, l'ennemi a violemment bombardé nos positions: il a surtout mis en "action des canons de gros calibre. Sur le reste du front à l'ouest, fusillades et opérations: de reconnais, sance. Sur le front en Roumanie, fusillades et opérations de reconnaissance. Des avions •—ns ont lancé une vingtaine de bombes sur la ville de Tecuciu. Cur le front du Çauèasz. rwus avons resevssi rie? attaques turques cru sud-ouest de Gumusj Hane ei au nord-ouest d'Ognot. ITALIEN*1 ROME, 2 mai : L'artillerie s'est montrée très native hier sur le haut plateau d'Asiago et sur le Karst. Des tentatives faites par l'ennemi pour pénétrer dans nos lignes établies sur les versants du monte Sper'one et du Vodil, au nord-ouest de Tolmino, ainsi que près de Zagora (Isonzo moyen), ont été aussitôt enrayées. L'activité aérienne a été de nouveau très grande de pari et d'autre. Deux de nos avions ont bombardé pendant la nuit la gare d'Opcina et sont rentrés indemnes dans nos lignes. ANGLAIS LONDRES, 2 mai : L'artillerie a été -active de part et d'antre pendant la nuit sur de nombreux points de notre front entre Saint-Q'jtntin ei Lens. Dans les environs de Fauquissart, une tentative d'attaque allemande a été enrayée. Un détachement ennemi, qui tentait ce matin de prononcer une attaque au nord d'Arleux-en-Gohel-le, a été repoussé; l'ennemi a subi des pertes. Des deux côtés de la Scarpe et dans la région d'Ypres, activité réciproque de l'artillerie. Onze avions allemands ont été descendus; six ont été endommagés. Quatre de nos appareils ne sont pas rentrés. La guerre sous-marina. LONDRES, 4 mai. — Le vapeur-transport britannique «Arcaa'ian», jaugeant 8,939 tonnes, ayant à bord un transport de troupes, a été torpillé le 15 avril dans la Méditerranée orientale et a sombré en cinq miniU--s; 279 hommes sont portes manquants, qui se sont probablement noyés. Dernières Dépêchés , La 4e bataille d'Arras. " ' Rapport allemand. Berlin, 4 mal. La quatrième bataille d'Arras, qui a commencé le 3 mai, à 5 h. 30 du matin, sur un front étendu, d'A-cheville jusqu'à Quéant, avec une grande violence, a été précédée dans l'après-midi et dans la soirée de la ve&le, d'un feu violent qui se transforma vers minuit en un bu roulant des plus véhéments. Des attaquais partielles de la veille et des patrauiilos anglaises qui essayèrent de prendre contact pendant la nuit, ont été enrayées par notre reu et repous-sées. Notre artillerie a riposté avec succès au fou anglais et a détruit des dépôts de munitions ennemis à l'ouest d'Arras. Dans la région de Reims, le feu d'artillerie de l'aile de l'Aisne, à ia crête du Chemin des Dames, a été de temps en temps d'une violence extraordinaire et il augmenta encore pendant te nuit. La poussée anglaise, apparemment intentionnelle dans la région de Jouy, a été arrêtée par un tourbSlon de feu. Le teu destructeur a causé des pertes sensibles à des concentrations observées au sud de Cerny. A l'aile de te Champagne, le feu augmenta periculièrcment en vigueur ct re tes secteurs des combats principaux, l'après-midi, le soir et pendant la nuit. Les Français, épuaés par leurs fortes pertes, ne purent se relever pow commencer de groeses opérations militaires. Au nOr3 de Pros-nes, quelques combats de patrouilles et de grenades à main ont pris un cours favorable pour nous. A midi, une forte infanterie ennemie, avec mitrailleuses, essaya d'avancer. Elle fut toutefois arrêtée immédiatement par notre feu destructeur.La nouvelle du communiqué français que le9 Allemands ont perdu, le 30 avril, 5 canons, est absolument inexacte; nous n'avons pas perdu de canons. Depuis quelque temps, les communiqués français, faute de succè9, s'habituent à répéter et à agrandir peu à peu leurs butin® de la première attaque du 17 avril. On annonce, contrairement au communiqué d'hier de la Tour Eiffel, qu'aucune attaque française n'a au lieu des Eparges et qu'aucun Français n'a pénétré dans nos tranchées. Cette nouvelle est également! toveotée de toutes pièces. i La question belge à la Commission principale , du Reichstag. , Berlin, 3 mai. — La Commission principale du ; Reichstag a discuté, jeudi, entre autres, la question : belge. Un orateur du parti progressiste a déclaré que , le débat sur l'annexion de la Belgique devait être j considéré comme terminé. Elle est indésirable au point de vue de l'unité nationale et de la bonne volonté de l'union de l'Empire allemand. Une BeJ- , gique mi-souveraine serait une protestation perma- , nente et une menace de guerre constante, mais le . statu quo anle récèle également le plus grave dan- , ger. Le seul moyen d'arriver à une solution, c'est la , séparation politique des Flamands et des Wallons. Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur a rappelé en- , suite la déclaration qu'il a faite en février dernier devant la Commission, au sujet d.e la politique flamande. Le secrétaire d'Etat a rappelé en termes émus 'a mémoire de feu le gouverneur-général von Biesn'ing, dont Le mérite comme force motrice de la poétique flamande restera lié pour toujours à l'histoire de la guerre. Son œuvre sera continuée avec la dernière énergie avec le Conssij des Flandres et fait de notables progrès. La politique flamande sera poursuivie d'une manière uniforme dans l'armée et dans la marine, on peut en drymer l'assurance. Un orateur du Centre se refusa à faire dès à présent une déclaration quant aujs buis de guerre allemands en Be'gique. mais ^n'foui cas une politique flamande consciente et réflécftfe s'impose. on riiiniïwe de-la {rÉafBffiFÏ»'::v>M« a attiré l'at-t.^ntion sur l'importance de la côte flamande, vu la nécessité de couvrir de flanc le territoire industriel du Bas-Rhin, ainsi que sur l'importance du port d'Anvers. Un orateur conservateur a déclaré que tel que !*s circonstances se présentaient en Belgique, il n'y avait qu'un? ligne à suivre :,ceUtf, de l'assurance de l'avenir de notre peuple. La Belgique a été créée pour servir d'Etat-tampsn entre la France et l'Allemagne. Ej?e n'a pas satisfait à ce but. Quelque forme que la Belgique revête, nous nous trouvons devant cet'e question de savoir si la côte flamande restera sous notre influenoe ou sous celle de l'Angleterre. Ses amis ont tout intérêt à exiger que cette côte reste sous l'influence mi'itaire. Le Dr Lewald, directeur au ministère, donna ensuite des détails plus précis concernant la mise en vigueur de la séparation administrative, en ce oui concernait les sotori'és. En dépit de quelques difficultés, il faut s'attendre à ce oue la séparation soit terminée d'ici quelques semaines. Un membre de la fraction social-démocratique a déclaré que os n'était pas par une politique de violence que l'on parviendrait à créer à l'ouest une situation qui garantit l'avenir du peuple allemand, mais par une politique d'entente réciproque^ Le but à poursuivre doit être la restauration de la Belgique sous une forme qui corresponde aux vreux des Bîl-gc-s eux-mêmes, tant Waîlons que Flamands. Le bombardement de Douvres et ls combat nocturne devant les Downs, le 21 avril. Une flottille de torpilleurs allemands, commandée par le capitaine de coTvette Gautier, s'engagea dans la Manche le 21 avril, entre 12 et 1 hewes, et manœuvra dans la direction de Doorvres. Le bombardement de Douvres commença vers 1 h. 1/2, au point que toute la région était illuminée par les munitions incandescentes. Après avoir constaté que le bombardement avait produit les effets désirés, la .flottille se dirigea vers les vapeurs de surveiSance ancrés dans te rade, dort l'un fut anéanti sous le feu de l'artillerie. Les réflecteurs de Douvres s'ingéniaient à découvrir les assaillants, mafe sans succès. Le retour fin ensuite entamé, puis après deux heures, on rebroussa de nouveau chem'n et le cours fut dirigé vers les Downs, dans l'intention d'attaquer les forces de combat maritimes qui pourraient sortir. Il était environ 2 h. 40, et l'on ge trouvait à environ 4 m»ie6 marins du bateau-riiar» de South-Sandwin, lorsqu'on aperçut un navire blindé ennemi. La flottille passa immédiatement à l'attaque. Par suite d'une forts explosion, le navire s'écroula et sombra avec le pont, dans ies profonde*.]rs. C'est à ce moment que l'autre destroyer ennemi s'apprêtait à faire une brèche dans le groupe antérieur allemand, comprenant 3 navires. Notre bateau de queue évita le coup de bélier par une manœuvre appropriée, de telle sorte que le destroyer ennemi passa à travers le passage créé entre le druxième et le troisième destroyers allemands. Nous en profitâmes pour le cribler de proj>ectiJe6 au moyen de notre artillerie. Il a été établi qu'il portait à l'avant un grand trou causé par un obus, et que le pont de commandement qui s'était écroulé sous le feu pendait par bâbord. L'arrière-pont était en flammes.La contre-action de l'ennemi, au moyen de torpiHes et d artillerie fut vaine. L'adversaire profita de l'obscurité pour s'éclipser. Pendant qn° se déroulait le combat entre deux ou trois destroyers anglais,notamment des bateaux-pilotes et le groupe antérieur al lemand, te groupe postérieur allemand se trouvait également engagé dans un violent combat avec plusieurs navires transporteurs de destroyers et destroyers. Sur le bateau antérieur du groupe postérieur allemand, un vaisseau transport de destroyers s'apprêta vers 2 h. 30 à un coup de bélier que nous pûmes éviter en nous écartant.En passant, nous parvînmes à atteindre le pont de l'adversaire en deux endroits et ie pont de commandement. Les 3 torpiïeurs allemands cherchèrent alors à se rassembler, et à. cette occasion, de fortes étincelles s'échappèrent des cheminées, ce qui par la nuit profonde constituait un but relativement précis pour l'artilteris ennemie.Nous réussîmes cependant à.atteindre d'un coup de torpille un destroyer ennemi 5ui fut immédiatement entouré de flammes. Immé-iiatement après, vers 3 heures, le second navire du îroupe postérieur allemand fut atteint d'un coup ie torpSle. Le bateau fut mis en uiecee su cours du îombait. Le second navire allemand fut probablement méanti, car on ne le vit plus. Au cours de ces com-sats, un destroyer allemand (probablement celui dé-ruit ultérieurement) parvînt à s'approcher des des-rovers ennemis. Nos équipages s'aventurèrent jusqu'à bc-rd de l'adversaire, et un âpre combat d'hom-ne à homme s'engagea. Entretemps, de nouvelles terces de combat ennemies étaient apparues, ce qui >b!igiea nos navii-es à éviter l'adversaire et à enta-ne-r la retraite. La nouvelle répandue fréquemment :-n ces derniers temps que tout ce combat nocturne s'est dérouîé entre six destroyers allemands et deux lestroyers anglais.n'est pas du tout exacte. Bien au :ontrai.re, les forces de l'ennemi étaian* notablement supérieures.Les quelques destroyers aSamands n'ont as eu seulement à combattre un grand nombre de lestroyers anglais, mais avant tout, d'après les propres données anglaises, deux destroyers nettement supérieurs comme valeur combattive. Dans la navigation hollandaise. Amsterdam, 4 mai. — Tous les navires hollandais chargés de blé, de fourrages et d'en-ïrais chimiques, auxquels le gouvernement allemand avait garanti le libre passage de la mer du Nord, sont arrivés sain et saufs dans les porfcs hollandais. L'aide financière de l'Amérique aux AUiés. Les journaux lyonnais apprennent de .Washington que la Serbie, elle aussi, a demandé l'ouverture d'un erédit aux Etats-Unis. Convocation des Cortès espagnols. Le « Temps » de Paris apprend de Madrid qu. le CciJit.il des Mâxistrc-. a deei té à 1 unanimité de convoquer les Cortès, ce qui aura probablement lieu fin mai. La fixation de la date de rentrée est laissée à l'appréciation du' président du Conseil, M. Garcia Prieto. Le Brésil et l'Allemagne. Berne, 3 mai. — Comme l'annonce l'Agenzia Amencana, l'ambassadeur allemand du i>résil, Pauli, a franchi avec son escorte, la frontière brésilienne. .11 est en ce moment en Uruguay. La révolution russe. Pétrograd, 4 mai. — (Tél. de l'agence îélégr. de Pétrograd.) Le généralissime Alexejew est arrivé au front de Riga. Le général Protopoff se rendra en Amérique, afin d'y entamer des négociations avec les représentants des armées alliées, au sujet de l'organisation de l'inté.-rieur du pays et d'autres questions économiques.Un ordre du jour du général Brussilow met les soldats en garde contre des relations que l'ennemi veut nouer avec eux, afin de s'informer de cette manière sur les organisations de défense russe. Extension de la propagande pacifiste en Russie Cologne, 3 mai. — D'après une information de St-Pétersbourg, le gouvernement russe s'est occupé récemment de la question de la paix. Il tâ'te le terrain pour voir jusqu'à quel point il pe<ut adopter le programme pacifiste établi par Tscheidse dans son grand discours, programme qui ne vise ni conquêtes, ni annexions. Berlin, 3 mai. — De Malmoë à la « Kriegszei-tung » : D'après le « Socialdamocrate » de Moscou, la propagande pacifiste s'étendrait dans «rte large mesure au de>ià de Moscou et du centre de la Russie. A Moscou les extrémistes se sont livrés à de grandes manifestations, qui ont abouti à des collisions avec la mi'ice de sûreté. De nombreuses personnes ont été arrêtées. Les vitres du consulat général anglais ont été enfoncées et le bâtiment de la Chambre de commerce américaine a été endommagé. Les manifestants ont exigé la paix et la répartition immédiate des biens. Une grande assemblée de déserteurs d'environ 5,000 personnes a eu lieu. Ils ont déclaré qu'ils ne sonjr-aient même pas, à aller au front. Pakaroff, président de l'assemblée, *a déclaré qu'une continuation prolongée de 'a guerre par le nouveau gouvernement aboutirait exactement au même résuVat qu'à celui que les promoteurs de 'a guerre actuefce avaêant obtenu. Le sort de la famille Romanoff, devrait servir d'exemple aux protagonistes du capitalisme, qui cherchaient du Palais Marie, à mraner la Russie.Dans la plupart des fabriques où l'on travaillait jusqu'ici la grève a de nouveau éclaté. Toutes les fabriques qui travaillent pour l'armée sont sévèrement surveillées, car on craint des attentats. La guerre sous-marine. Madrid, 4 mai. — Le journal « Impareial » annonce que le vapeur anglais -« Tempus .> (4800 tonnes), avec une cargaison de minerais a été coulé par un sous-marin, lors de son entrée dans le eanal St-Georges. Le journal « A. B. C. » publie les tonnage* des vapeurs anglais coulés récemment prè's du cap Spartel : « Newmoor », 3535 tonnes; » Lan-daie », 2600 tonnes; « Seewall », 37S0 tonnes et « Fermoor », 3098 tonnes. Copenhague, 3 mai. — Le ministre des affaires étrangères communique: D'après un télégramme du consulat danois à iiotterdam, ie r voilier danois « Arcola », chargé de charbon1 d'Angleterre pour le Danemark, a touché une mine et a sombré dans 1a mer du Nord. Deux hommes d'équipage ont été débarqués à Rotterdam; lo sort des 12 autres est inconnu. — e voilier danois « Hawthorabank », faisant route de Buenos-Aires au Danemark, via. l'Angleterre avec un chargement de maïs, a été coulé le 25 avril au nord de la mer d'Ecosse. Le vapeur danois « Carbo 11 » a été coulé ;.u cours de son voyage de Norvège en Angleterre^ dans la mer du Nord. On mande de Christiania au » Natkmaltiden-de ». Le nombre des navires norvégiens coulés pendant le mois d'avril, s'élève à plus de 70. Environ 100 marins norvégiens ont péri; 66 navires ont été coulés en mars. Si la guerre sous-marine se continue de la même manière, la flotte marchande norvégienne pour l'étranger. sera anéantie d'ici un an et demi. ïmuiden, 3 mai. — L'équipage du toueur à vapeuer hollandais « Westland Ymuiden 132 », coulé mercredi soir près de l'erselielling, par un sous-marm allemand, a été débarqué ici. Un homme de l'équipage a été blessé. Amsterdam, 3 mai. — Un journal de cette ville annonce de Hellevoetsiuis que quatre hommes d'un voilier hollandais torpillé la nuit dernière dans ia mer du Nord, y ont été débarqués. Le Discours du Président du Reichstag allemand CONTRE WSLSON Le président, Dr Kaempf, ouvre la séance à 2 h. 15 par le discours suivant: Un adversaire puissant s'est mis au nombre de nos ennemis. Le Président des Etats-Unis de l'Amérique du Nord a déclaré qu'il se considère comme étant en état .de guerre avec l'Allemagne. Dans son message au Congrès du 2 avril, le président Wilson assure qu'il fait la guerre contre l'Allemagne au nom des intérêts de l'humanité et sur les bases de l'humanité. (Rires.) Il a perdu le droit d'assurer cela, alors qu'il n'a pas remué un doigt pour arrêter le bras de l'Angleterre, lorsque celle-ci, foulant aux pieds le droit des gens, décréta et mit en œuvre la guerre inhumaine de la faim contre l'AEemagne. (Vivres approbations.) Il a perdu ce droit en refusant la proposition allemande, qui assurait la garantie de la vie et ,des biens des citoyens -américains sur des routes maritimes déterminées, dans l'hypothèse qu'ils ne transporteraient pas de marchandises de contrebande, (approbation) et en exposant par ce refus ses propres compatriotes au danger de mort. Le président Wilson représente le peuple allemand comme un instrument sans volonté qui est mené dans cette guerre par un groupe d'ambitieux, mais i' ne souffle mot des intrigues d'encerclement qui sont dirigées contre nous depuis dix ans. (Très juste!) Il ne dit rien de la volonté de destruction, que nos ennemis aux côtés desquels le président Wilson a pris maintenant oweirtement place, ont expriiïié récemment encore d'une façon énergique. Non, messieurs, c'est pour une guerre déf°nsive que le peuple allemand s'est levé le 4 août 1914 comme un seul homme. (Vives approbations.) Aujourd'hui même nous combattons pour la défense de nore liberté, de notre indépendance et de notre vie. (Vives approbations.) Le président Wilson dit: « Nous n'en voulons point au peuple allemand, pour lequel nous n'éprouvons, que de la sympathie et de l'amitié. (Rires.) '» Mais ses agissements sont peu en harmonie avec ce sentiment de sympathie et d'amitié. (Très juste 1) Pourtant ce message du président Wi.son a pour but de semer la discorde dans les pays allemands : je me tiens pour obligé, en ma qualité de président du Reichstag allemand et représentant de notre po'T>le, élu par le plus libre des droits -électoraux du monde, de déclarer que ces efforts échoueront devant le bon sens de notre peuple et que le président WH-son mordra dans du granit par ses efforts. (Vives approbations.) C'est avec le sang le plus cher des coeurs allemands que nous avons fondé l'Empire, c'est avec le sang le plus, cher de ce cœur que nous combattons pour l'Empereur et pour l'Empire. (Vives approbations.) Ce n'est pas même devant une puissance telle que celle du président Wiison, que ce que nos ancêtres ont rêvé et désiré, et ce que nous avons conquis sur les champs de be;aille, sera anéanti. Comme le premier fonctionnaire de l'Empire allemand l'a déclaré, l'Allemagne ne tient pas à se mêler des affaires intérieures de sa voisine 'a Russie, de même nous défendons à n'importe quel gouvernement étranger, qu«" qu'il soit, de s'immiscer dans nos affaires intérieures, A moins d'erreur la décision de cette lutte gigan-. tesque des peuples est proche. Noœ voyons nos vaillantes troupes tenir, rru+vrarV-V -nrent tête, au mépris de la mort, contre les assauts fnrieux de nos ennemis, qui leur sont bien supérieurs en nombre. Nous voyons comment nos sons-marins e<i leurs équipages héroïques qui font fi de la mort, montrent à l'Ang'eJerre les représailles que l'Allemagne est en mesure d'exercer pour la guerre sans merci de la faim que l'Angleterre poursuit contre nous. Notre force financière à de nouveau fait ses preuves et a été démontrée brillamment par le magnifique succès du 6e emprunt de guerre. Nous bravons sans égards toutes les privations que nous impose cette guerre de défense. Lorsque nos fils et nos frères reviennent en congé du front, nous voyons bri'ler dans tout leur être une confiance joyeuse dare la victoire. Et nous au pays natal, nous gardons la foi inébranlable en l'étoile de ia patrie allemande et en une paix qui nous garantisse la sécurité de notre pays et son heureuse évolution pour les temps présents et futurs. (Tonnerre d'applaudissements répétés.}.

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