Le bruxellois: journal quotidien indépendant

566 1
05 January 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 05 January. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0r9m32pr6m/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

3* Année. - N° 457. Edition R CINQ iHTIHES MERCREDI 5 JANVIER (916 ABONNEMENTj>0STAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. 1 Avril 1 Juillet I Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le Sernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 j moi, fr-3.00-Mk.2.40 Fi--1.50-MM.20 TIRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 2.00 Nécrologie 1.00 Annonces commerciales . 1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.20 La grande ligne. . . . . • 0.40 TIRAGE : 75.000 par jour Rédacteur en Chef : IVT fn-o <1 e SAI<M Joarnal QuiHten indépendant s Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS Démission du ministre de la guerre serbe Mille nouvelles arrestations à Salonique Derniers Communiqués Offieels ALLEMANDS 1Berlin, 4 janvier. (Communiqué de midi.) Sur tous les théâtres de la guerre pas d'événements notables. AUTRICHIENS Théâtre de la guerre russe Vienne, 3 janvier. — Au front bessara,-bique, on s'est encore- battu hier avec achar-.nement pendant toute la journée. L'ennemi a réuni tous ses efforts pour enfoncer nos lignes dans la région de T oporoufz .T outes les tentatives de débordement échouèrent devant la résistance courageuse de nos braves trou-pes.Le nombre de prisonniers amenés s'élève à 3 officiers et 850 hommes. A l'embouchure du Sereth, à la Strypa inférieure, au ruisseau de Kormin et au Styr, des poussées russes isolées ont été refoulées .De nombreux endroits du front nord-est ont été exposés au feu de l'artillerie ennemie. Théâtre de la guerre italien Pas d'événements particuliers. Théâtre de la guerre Sud-Est A Mojkovac, un détachement monténégrin qui osa s'avancer sur la rive septentrionale de la Tara, a été mis en fuite. La situation est inchangée. ITALIENS Home, 2 janvier, — Dans la nuit du 2 janvier, l'ennemi a prononcé deux petites attaques, qui furent toutefois facilement re-poussees a Alori dans la vallée■ d.& Lagarina, bor (Flitsch). Dans le bccteur du Karst, les Opérations de nos braves détachements se terminèrent par la prise de quelques prisonniers. Nous avons également pris des armes et des munitions. Des aéroplanes ennemis ont jeté, le 1er janvier, des bombes sur Marco, dans la vallée de Lagarina, et sur le Strigno Borga, dans la vallée de Sugana, sans occasionner des dégâts. FRANÇAIS Paris, SI décembre. — (15 heures.) — En Champagne, au cours de la nuit, l'ennemi a essayé de s'emparer d'un poste d'écoute vers la cote 103. L'attaque a complètement échoué. La nuit était relativement calme sur le reste du front. Paris, 31 décembre. — (23 heures. ) — En Belgique, nos batteries ont bombardé avec succès les tranchées ennemies de première et de deuxièm' ligne, ainsi que la voie ferrée en face de Boesinghe. Dans la région de Boye, un tir heureux de notre artillerie a sérieusement endommagé un dépôt de matériel à Verpillières. Au nord de l'Aisne, nous avons bouleversé un ouvrage ennemi à l'ouest de Soupir. Sur les hauts de Meuse, canonnade efficace sur des abris et des blockhaus ennemis au Bois-des-Chevaliers. Dans les Vosges, après une violente 'préparation d'artillerie, l'ennemi a dirigé sur nos positions de la région du Ilirzenstein une attaque d'infanterie qui a été complètement repoussée. Paris, 1er janvier. — (15 heures.) — En Artois, au sud de Vailly, plusieurs patrouilles ennemies ont été dispersées par notre feu.Au cours de la nu-t canonnade intermittente entre Somme et Oise et en Wœvre, dans le secteur de Fîirey. Aucun événement sur le reste du front. Paris, 1er janvier. — (êS heures.) — Entre l'Avre et l'Oise, notre artillerie lourde a réduit v silence les batteries ennemies dans la région d'Amy, au sud de Boye. Entre Soissons et Beini'. lutte de mines. Nous avons fait jouer avec succès deux camouflets dans la région de Troyon et un troisième vers La Pompclle, sud-est de Bcims. Dans les Vosges, grande activité de notre artillerie dans la région de Muehlbach. Dans la matinée du 1er janvier,une pièce ennemie à longue portée a lancé une dizaine de projectiles sur Nancy et tes environs. Deux habitants ont été tués, sept légèrement blessés. Zes dégâts matériels sont peu importants. La pièce qui tirait a été immédiatement contrebattue» ANGLAIS Londres, 3 janvier. — Activité habituelle au front. L'ennemi a fait sauter une mine à l'est de Cuinchy, mais ne fit aucune tentative pour occuper Ventonnoir. Nous avons fait exploser trois mines. RUSSES Pétrograde, 3 janv.— Comm.du 2 janv.— 'Au front de Riga, dans la région de la route de Baldin (8 km. au sud-est de Bersemunde) feu d'infanterie et d'artillerie animé avec la collaboration d'une automobile blindée allemande. Dans la région de Jahobstadt et près de Podwinlc (14 km. au sud-est de Jahobstadt),feu d'artillerie et d'infanterie animé. Dans la région du chemin de fer venant de Ponewjez, les Allemands ont jeté des grenades à main à gaz_ empoisonnant dans nos tranchées. Au nord de Czartorysk, Ve nemi a attaque deux fois nos fortification mais il a ete refoulé dans ses tranchées avt de grandes pertes. Nous avons fait à cet occasion un officier et 70 hommes prisoi nners. Au front de la Strypa, nos troupt ont forcé l'ennemi à se retirer dans ses noi velles positions fortifiées. Un violent con bat s'est engagé au nord-est de Czcrnowitz,o nous avons occuvé plusieurs hauteurs et fa, prisonniers 855 soldats et pris 3 mitrai, leuses et des lances-bombes^ TURCS Constantjnople, s janvier. — Au front des Da daneUe$, Ci Secld-ul-Bahr, les combats d'artiller et de bombes continuent. Un croiseur et un mon tor ont pris part au feu pendant quelque temp jSottc aitillerie les força a se retirer par son coi tre-feu.Un monitor bombarda pendant 1 heure ni batteries au détroit sans obtenir un résultat que conque. Un torpilleur a été touché par un de ne obus à la hauteur de Becheka et a pris la fuitt Un de nos hydroplanes a jeté trois bombes sur U dépôts de l'ennemi à Sedd-ul-Bahr. Nos battent du détroit ont bombardé efficacement le point d débarquement et les magasins de Scdd-ul-Bahr e ont détruit plusieurs magasins. Sinon, rien, d'im portant ne s'est passé. Conslantinople, 4 janvier. — Au front det Dardanelles, combats violents. Lan-cement; de bombes sur l aile gauche et droite, ainsi que de temps en temps, feu d'artillerie pat intermittence sur toute la ligne. Un croiseuj ennemi et un monitor se retirèrent après un hom.har/lrr r-- ±0 cèntinn-in ; \ V ,1—, mmm^mgjj^ggggg0ÊamniPrvalLe.t de nos posp tions. Nos aviateurs ont survolé les positions ennemies et ont fait des reconnaissances heureuses. A Ari-Burnu, nous avons retrouvé 400 caisses contenant des projectiles d'infanterie qui avaient été cachées par l'ennemi. Sinon, par d'autres événements. Le monitor Selman Paie pris aux Anglais au front de l'Irak, est complètement réparé et est parti pour Kut-el-Amara. . Dernières Dépêches Démission iu ministre de laguarre serbe Paris, 4 janvier. — Les journaux parisiens annoncent" qu-e le président du conseil et tout le ministère serbe auraient offert leur démission au prince régent Alexandre, pour lui laisser pleine liberté d'action, dans les circonstances actuelles. Le prince n'a accepté que la démission du ministre de la guerre, qui serait remplacé par le général Bogidof Peritch, qui commandait en dcrniei lieu une division. Mills BoiKlles arrestations à SÉnigae Athènes, 4 janvier. — Les Alliés ont faii arrêter Lier 1,000 sujets du groupe de puissances ennemies. La conduite sarn égards du général Sarrail a. provoqué parmi toute la population la plus grande exaspération. L'oppression des puissances de l'Entente devient de jour en jour plus insuppor. table. Le général Sarrail a fait également mettre en état d'arrestation, le consul général norvégien Sefelder. Genève, 4 janvier. — L'Agence Havaî annonce d'Athènes : Les arrestations de su jets des Etats ennemis à Salonique continuent. Toutes les personnes suspectes (?] sont amenées après un interrogatoire t bord d'un navire des Alliés. Les Alliés son décidés à débarrasser la ville de tous le; éléments suspects. Les vivres diminuent d( jour en jour. La majorité de la populatioi demande qu'on prenne des mesures pour fa ciliter l'introduction de vivres afin de satis faire aux besoins. Athènes, 4 janvier.— Dans la note de pro testation aiguë^ qui fut adressée par le gou vernement grec aux autorités de la Qua dm pli ce au sujet des arrestations arbitraire à Salonique, il est dit, entre autres, que L Grèce se voit obligée d'établir une pro testation contre la violation la plus flagrant et la plus inhumaine de la souverainet grecque, qui a été violée avec complet dé dain des règles traditionnelles du droi d'asile diplomatique et de la courtoisie li plus élémentaire. Lugano, 4 janvier.— Le journal Giornal d'itaîia annonce : Le préfet grec de Salo nique a exigé sur ordre de son gouverne ment, la remise des bâtiments consulaire des Puissances Centrales. Les généraux an n- glais et français lit catégoriquement re-s, fusée. 'c A Joniçrue îe Berlin, 4 janvier. -D'après le Foss. Ztg, le 1- Corriere délia Sera p jie d'Athènes : Le gouver->5 n-ememt groc n'a padneore reçu la réponse de l'Entente à sa protesiion en raison de l'arresta-t_ tion des consuls. H r pourra prendre do nouvel-. les dispositions qu'à réception des déclarations attendues du général rra.il. Le consul américain j" qui protège les sujets utricliiens, bu gares, turcs " et allemands, a v&ii lent demandé d'abandonner les bâtiments des nsulats. Berlin, 4 janvier. -Le Berlireer Tagebkitt est r_ d'avis que les puissai s de l'Entente n'auraient ;e pu plus gravement e: limé leur mépris pour les j. droits des Grecs qu'< prenant la mesure mon-struouse ds faire arrê r i>ar des envahisseurs an-glais des millliers de îjots étrangers sur lo sol d'un Etat neutre qui 1 observé rigoureusement r. sa neutralité. Il ne pit s'agir que d'un acte de s provocation intentior ejle vis-à-vis dos quatre puissances centrales. s Budapest, 4 janvier — As Ezt annonce do Sa-5 Ionique que parmi les ©rsonnes arïêtées, se trou-e vent le directeur gén« il do la Banque de Saloni-t que et le corrospondai du Neue Freie Presse. Bâle, 4 jauvieir. — >ifférents journaux de Paris fonit reconnaître çuo l'attaque des aviateurs contre Salonique a éfe, pour le général Sarrail l'occasion bienvenue 4'exécuter l'intention <~éjà [ longtemps conçue de llïïoignement des consuls ;m-' portuns des puissance*' ennemies. Edouard Heleey déclare entre autres, dans le Journal : « En ce qui concerne la répoise de Sarrail, il n'est pas exagéré d'en bîemeât un tics tacïèur^ principaux nir <|e camp do Salonique et le maintien des représentants d'Etats ennemis dans ces territoires d'action militaire des Alliés dépassait réellement les liimite3 du paradoxe. Le chef des troupes alliées l'a parfaitement compris. Les événements de jeudi proclament incontestablement l'état de guerre à Salonique. Ils proclament, en outre, en-oo-re plus olatrement la prise de possession — provisoire — de la ville par lies Alliés. Celle-ci ne rendra pas la situation du gouvernement groc plus facile. Il est toujours difficile de maintenir une neutralité équivoque, mais comme les dirigeants a Athènes s'y plaisent, ils n'ont pas d'autre issue que de faire bonne mine à mauvais jeu. ! Une interview du roi de Grèce Londres, 4 janvier. — (lteuter.) — Lo corres-dant spécial à Athènes du Daily Chronicle a en un entretien avec le Roi. Celui-ai déclare qu'il et comprenait toujours pas l'Angleterre. Il lui est indifférent qu'il 6oit pris à parti, mais il veut qu'on agisse loyalement vis-à-vis de lui. Do mé chants critiques ont fait ressortir qu'il est le beau-frère de_ l'empereur,mais ils oublient qu'il est également le cousin du roi d'Angleterre. U a doans sa parole de conserver une neutralité bienveillante et il en sera ainsi. Ni ses points de vue, ni ee£ promesses n'ont été modifiés en aucune façon.S« devoirs vis-à-ris de son pays sont manifestes, notamment qu'il doit prendre soin que la Grèce reste noutre. Ll est convaincu que la Grèce se' trouvera mieux en restant étrangère à la guerre. Bombardement de Salonique Berlin, 4 janvier. — On annonce de Lugano an Berliner Tageblatt : D'après des journaux italiens . deux Taubes ont encore essayé de bombarder Sa Ionique, mais ils ont été chassés par des canons d< défense et des aviateurs français. Lo long dt front anglo- français, quatre aviateurs ont jets des bombes. On continue à furetai' dans les archives des consulats. Dans les tranchées françaises De l'Homme Enchaîné : « Nos tranchées sont dans un état épouvantable, et nos soldats y vivent, moitié ! dans l'eau, et moitié dans la boue. Elles | possèdent quelques améliorations, mais en | réalité très insuffisantes, et leur séjour esl aussi pénible durant l'hiver 1915 que pen' dant le précédent. » Pourtant il aurait fallu peu de chos-t pour les rendre à peu près habitables. Les Anglais, et les Allemands aussi, ont prif * des -précautions pour assurer l'écoulemen ■ des eaux et faire que le soldat ne soit pa: " des jours entiers les pieds, et parfois le; 5 jambes, dans un boueux ruisseau. 1 y Récemment, une compagnie entière es - restée embourbée pendant plusieurs jours 3 et il a fallu le concours du génie pour la dé 3 gager. Dans le même secteur où ce pénibL - accident a eu lieu, il faut une. heure pou: t avancer de cinquante mètres, car on doi 1 employer des pelles pour se frayer un pas sage. 3 » En une année, nous n'avons pas su met - tre en état nos tranchées, comme l'ont fai - nos alliés, las Anglais, et nos ennemis, le 3 Allemands, par le clayonnage et un sjstèm; . d'écoulement. » Deux Catastrophes en Italie Bâle, 4 janvier. — La presse italienne pu- ' blie des nouvelles au sujet d'une explosion ' dans une fabrique de munitions à Turin. Onze ouvriers auraient été blessés. Deux soldats ont été tués dans un atelier de l'artillerie à Piacenza. Guerre sous-marine Londres, 4 janvier. — (Reuter.) — Le vapeur anglais Glengyle, a été coulé ; environ 100 personnes ont été sauvées. De vapeur japonais Ken-kolco Maru, 3,217 tonnes brutes, construit en 1914, a été coulé ; tout l'équipage a été sauvé. Le recrutement anglais rrétoria, 31 décembre. — On publie officiellement que lo colonel Sir Charles Crewe quitte le poste de directeur du recrutement. D a été déplacé à l'état-major du général Sir H. Smith-Dor-rien. et promu général de brigade. Les Anglais au canal de Suez Le Kôlmsche Volkszeitung donne un récit intéressant au sujet dtes soucis des Anglais concernant leur colonie de l'Egypte. Le Caire, 3 janvier. — Doucement mais sans cesse les nuages noirs s'amoncellent sur la souveraineté des Anglais dans 1© beau pays du Nil, notamment de trois côtés : à l'est lies Turcs, au sud. et à l'ouest les tribus indigènes les plus d-verses, eit avant tout les Senous&is ei inquiétants et si guerriers, qui attendent avec impatience le jour où les Turcs jetteront les premiers obus au-dessus du canal de Suez. « Il y aura un orage effrayant se disent les Anglais. Nos jours dans le pays des Pharaons sont comptés, disent les possunustes. » Mais là où il y a encore des pessimistes, il y a aussi des opti mistes qui disent : et Nous surmonterons l'orage qui approche • Kitchener en viendra à bout. » Les optimistes s'en contentent comme ai Kitchener pouvait faire des miracles. Mais Kitchener lui-même no paraît pas voir tout en rose, car sinon il n aurait de si grands travauc.jic 'lôfenso ^ étendus cïâTB^F^Bn^nîgypte, travâux^îa'^Kmtf-ront, on effet, provoquer l'étonnement, une fo.s qu'ils seront terminés. Avec ceux-ci et appuyé de forces puissantes, il essayera de garder le pays du Nil. En premier lieu, les mesures défensives principales concernent la voie u neutralisée » vers les Indes : le canal de Suez. A l'intervention d'un de mes amis, officier anglais, il m'a été permis, il y a quelque temps, da faire le trajet du canal de Suez. J'ai pu jeter ainsi un regard sur les travaux de défense. Sur les deux rives du canal, long de 160 km., plusieurs milliers de soldats indigènes anglais s'occupent ardemment, jour et nuit de travaux de bêches et de pics. En grande hâte, on creuse ici dans le sablo six à sept rangées de tranchées, on y installe des champs de fil de fer barbelé et des trappes. L'attention est spécialement portée Sjur 1 le côté occidental du canal, qui est lo plus Vigoureusement fortifié et l'est encore actuellement ; Port-Saïd, Ismaïla, Serapeum, Schaluf, Agroiad et Suez ont été transformés en forteresses vigoureuses. On y construit en ce moment dans les intervalles, beaucoup de petits et grands forts qui sont reliés entre eux par d'innombrables tranchées ©t des chemins de feir de campagne. Il se formera ainsi 1e long de tout Je canal une ■ ligne vigoureusement retranchée qui opposera a l'adversairo assaillant do grandes difficultés et ' lui coûtera do nombreuses victimes. On a pris encore d'autres précautions afin de pouvoir, dans le cas inattendu où l'adversaire parviendrait quand même à pénétrer au delà du canal dans les fortifications principales, à inonder complètement les positions de tranchées, dans les secteurs les plus menacés et d'empêcher ainsi l'ennemi à avancer plus loin encore. Du côté oriental du canal, 011 érige des installa-. tfons puissantes pour, éventuellement, inonder sur une grande étendue le territoire sablonneux, afin que l'adversaire ne parvienne pas, dans son promit élan, à s'établir de ce côté da canal. Pour la défense du oaral, on a amené également un grand nombro de canonnières et des monitors , fortement armés et rapides, qui sont actuellement ancrés sur plusieurs points du canal. On a déchargé à 'Port-Saïd un certain nombre do trains bandés lourds, pourvu de canons à longue portée. Ces trains blindés font journellement des trajets dans la région de Port-Saïd-Suez, le long du canal. Le trafic des voyageurs est, depuis longtemps arrêté sur c»tte voie ; e'ie ne sert plus qu'aux trausport-de matériel et de munitions. Le trafic sur le canal même est très animé. Des vapeurs français et anglais — des navires neutre.-n'y passent plus ou très rarement, pour des raisons militaires — qui ont le plus souvent à bore! des troupes et du fret pour les Indes, le traver 5 sent journellement. On transporte des chaloupe innombrables et bondées d'ouvriors indigènes et de t soldats, d'un point à l'autre. Un certain nombre th , dragueurs assure la navigabilité de la longue cl - étroite voie d'eau qui souffre souvent de glisse 1 ments de temtin et des tempêtes do -sable, e On fortifie non seulement le canal de Su'oz pai [ tous les moyens militaires et techniques moderne, d'une manière la plus perfectionnée, mais 011 con struit aussii à l'ouest du canal jusqu'au Nil dos li gnes défensives. R y a peu do temps, on a com menoé la construction d'ouvrages de terre dan! une grande circonférence autour du Caire. Le 3 frontières égyptiennes occidentale et orientale pos î sèdent également de nouveaux forte, grands et pe tits.. En ce moment, des forces puissantes sont con-îentrées en Egypte, elles se composent de forces anglaises, indiennes et eud-africames. Dos officiers anglais les évaluent à 240,000 hommes. On .v x transporté également environ 50,000 biessés des jombats à GaHipoli, en Mésopotamie et en Afrique orientale. La plus grande partie des troupes est répartie sur le côté occidental du canal de Suez, notamment comme suât : Suez : 20,OU; hommes, d'Agrud à Schaluf, 80,000 hommes ; de Serapeum à Linaï-la, 50,000 hommes ; A!oantara 30,000 et Port-Saïd 20,000, Il y a, en outre, quelques milliers d hommes (cavalerie) postés, comme avant-postes, du côté oriental du oanal, et qui ont été avancés jusqu'à la limite du désert arabe. Oeiux-ci ont eu souvent, dans oes derniers temps, des escarmouches avec des avant-postes turcs et arabes. Lo reste de8 troupes est concentré, pour plus de la moitié, autour du Caire. D'immenses camps, très étendus, ont été établis près des Pyramides du Giseh. Un petit groupe stationne au sud, a l'ouest, où il tient en échec les tribus indigènes, ce qui no se passe pas sans pertes pour les Anglais. Du resite, on débarque actuellement à Alexandrie journellement des troupes anglaises, qui sont immédiatement transportées à l'intérieur et au canal de Suez, de manière que le nombre de troupes déjà expédiées, augmentera sensiblement à l'avenir. En ce moment, les Anglais exercent un régime très sévère ; la censure do presse agit fortement sur les journaux anglophiles qui peuvent encore paraître. 11 ne se passe pas de jour où un certain nombre d Egyptiens eu vue et riches ne soient arrêtés pour conspiration apparente. Les Anglais procèdent aussi rigoureusement au Caire. 1-a plupart de ces apparents conspirateurs sont innocents ; mais les Anglais ne s'en souc.ent pas. Un Egyptien paraissant suspect est arrêté et condamné sans autres formalités et sa fortune empoche» par les autorités anglaises. Je ne crois pas avoir tort en affirmant que beaucoup d'Egyptiens -ont bannis i-Aiaon. de leur fortune au lieu de leur - . ivi 4imTn'---" -. ^ n conspiration apparente. Car, il est tiè^singui.er que ce sort n'atteint que les Egyptiens très riches et en vue qui ne se soucient pas de la politique. Le Oaire même, la plus belle et la plus grands ville de l'Afrique, l'endroit do plaisir du monda élégant en temps de paix, a beaucoup changé iu cours de la guerre mondiale actuelle. Le monde élégant qui venait encore so reposer au Nil pendant l'hiver dernier a complètement disparu.Les nombreux hôtels et palais luxueux servent de logements aux soldats blessés et non blessés. Dans les rues, on ne voit que des soldats; pou nombreux sont las indigènes et les étrangers. D est intéressant d'observer les Egyptiens quand ils passent devant les soldats anglais. Si ce sont des blessés, une grande joie miséricordieuse lu t dans leurs yeux et un sourire tr.omphant leur vient aux lèvres ; si ce sont des non blessés, ils leur adressent des regards pleins de haine. L'Egyptien se garde toutefois d'exprimer ouvert tement et bruyamment sa haine contre ses oppresseurs. U ne fait qu'espérer. Et avec lui, des millions d'Egyptiens musulmans attendent la délivrance, calmes et résignés. Le sultan, installé par les Anglais, mène une existence remarquable, on pourrait dire plutôt triste. Il est surveillé dans 60n palais comme un prisonnier. Du côté anglais on a répondu par dea menaces à ses nombreuses tentatives d'abdication. Il est haï et méprisé par « son » peuple, comme le sont les Anglais. Les conséquences en ont été que des attentats ont été commis sur sa vie et sur la vie do sas ministres ; ils ont été toutefois déjoués jusqu'ici par les rusés Anglais. Les véritables conspirateurs dont la vie a été étoim te par les balles anglaises sont nombreux. Nouvel empiétement anglais Lugano, 4 janvier. — Le journal italien Giornale d'Italia mande d'Athènes : Les Anglais ont averti le gouvernement grec qu'ils ont occupé l'Achilléion sur l'île da Oorfou, afin d'y installer une ambulance potir des Serbes blessés. (On se rappelle que l'Achilléion est la propriété de l'Empereur Guillaume). Démission de sir Simon Loçdres, 4 janvier. — Daily Chronicle annonce la démission du secrétaire d'Etat po1^ affaires intérieures, Sir John Simon. Les Bulgares en Albanie Lyon, 3 janvier. — Le Nouvelliste de Lyon annonce qu'une partie des troupes qui ont occupé El Bassan, poursuit sa marche vers Durazzo, le long des rives de la Skou-miti ; une autre partie marche sur Tirana en se servant des sentiers muletiers. TJn autre contingent, parti de Dibra, a atteint la rivière de Matti, d'où des routes excellentes lui permettent d'atteindre Scutari par Ailes-, sio et San Giovanni de Medua. La perte du croiseur « Natal » ; Londres, 3 janvier. — Le Times publie, au sujet de l'explosion du crois-eur Natal : Elle a «u - lieu jeudi après-midi et a fait de nombreuses victimes humaines. Comme on l'annonce, de l'équi- 5 page de 704 hommes, environ 300 honynes en of- 5 ficiers et matelots ont péri. Le navir* se trouvait - dans le port; la véritabls cause de la catastrophe» ■ n'est pas encore connue. On déclare officiellement que le croiseur a été détruit à l'intérieur par une . 1

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods