Le bruxellois: journal quotidien indépendant

802 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 10 July. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rb6vx0764r/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LE BRUXELLOIS rigoureux blocus. Il esquivait tous les pièges, évitait habilement les plus formidables obstacles. Charles XII de Suède mit à son actif plusieurs lisses de guerre historiques, et Napoléon 1er s'en servit souvent avec succès, quoique lui-même eut, à plusieurs reprises, à e<n pâtir. La guerre de 1870-71 fut émaiBée de nombreuses ruses die guerre, mises en œuvre tant par les Français que par les Allemands. En 1900, le général boer Christian Dewet triompha souvent, à force de ruses, des Anglais. Actuellement, la ruse* de guerre est largement mise à contribution de part et d'autre, aussi bien chez les Alliés que chez les Puissances Centrales. Sang entrer dans de® détails, rappelons le maquillage de navires, tel celui des croiseurs allemands ,« Bmden » et « Môwe », comme aussi les pièges à sous-marins et les stratagèmes employés su, terre pour tromper l'adversaire, tel que l'installation de mannequins dans les nacelles de ballons captifs, pour attirer les aviateurs dans le rayon d'action de l'iartiilslcrf© ; l'établissement de batteries fictives, au moyen de troncs d'arbres ou de tonneaux; des retranchements et des tranchées fictives; la défigu-iation complète d'un paysage, pour dérouter les ob-srvateurs, etc. — R. F. Propos libres et variés LE TRAVAIL POUR L'OCCUPANT. Question troublante, terrain glissant. Envisagée (théoriquement, elle incite beaucoup de gens paisibles à écouter aivec condescendance les énergiu-mèneg qui, à son propos, prennent le manque du patriotisme pour monter un© fois de plus sur leurs grands chevaux. Que de bile on accumule, en menaçant de la leur lancer au visage après la guerre, contre ces pauvres gens qui, pour ne pas crever de misère et pour assurer le pain quotidien à leurs enfants, ont cru pouvoir occuper leurs bras pour compte de l'occupant 1 _ Et pour qui travaillez-vous, négociants, qui sollicitez, directement ou par intermédiaires, les commandes qui rapportent gros? — Fabricants qui produisez tout ce qui est vendable au front et vendez au plus offrant, sans considération pour la misère qui règne autour de vous î Vit-on jamais surgir tant et de si riches magasins qui offrent aux yeux de notre population affamée et au ventre de ceux qui possèdent, ces produits alimentaires dont ils regorgent et qu'ils étalent avec un luxe inouï, inconnu jusqu'à ce jour? La fin de la guerre ne leur fera-t-elle pas perdre la K fleur » de leur clientèle? Mais arrêtons-nous, car — nous le répétons — te terrain est glissant, et cédons la plume à ce bon moraliste qui a nom La Fontaine, en priant le lecteur d'excuser les petites modifications que nous nous sommes permises pour donner à sa fable une note plus actuelle ; L'HUMANITE MALADE DE LA GUERRE. Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La guerre (puisqu'il faut l'appeler par son nom), Capable d'enrichir en trois ans l'Acheron Plongeait l'homme dans la misère. Beaucoup étaient tués, beaucoup étaient blessés On n'en voyait que d'occupés A chercher les moyens de supprimer la vie. Les mets dont on avait envie, Pomme de terre et pain manquaient. Tout marchait sur mauvaise voie, Garçons et filles se quittaient. Plus d'amour, partant plue de jol». Un baes de cabaret, aux buveurs réunie, Un beau jour déoiara : « Chers clients, mes amis, « Nos péchés font durer par trop cette infortune, u Que le plus coupable de nous .« Se sacrifie aux traits du Céleste courroux, je Peut-être obtiendrons-nous délivrance commune, .« La Fontaine nous dit qu'en de tels accidents « Les animaux ont eu pareils dévouements 1 .« Ne nous flattons donc point, voyons sans indul- [genca L'état de notre conscience. « Pour moi, satisfaisant mes appétits « Ploulons » « J'ai débité force poisons. « Que m'avîez-vous fait : Nulle offense. « Même il m'est arrivé quelquefois, c'est navrant, !t De vous réclamer trop d'argent. ,« Je me dévoûrai donc, s'il le faut, maie je pense « Qu'il est bon que chaoun s'accuse ainsi que moi .« Car on doit souhaiter salon toute justice « Que le plus coupable périsse. » — Patron, dit un soiffard, vous êtes bon, ma foi 1 Vos discours font voir trop de délicatesse. Eh bien ! verser poisons, à notre sotte espèce. Est-ce un péché? Non, non, vous nous fîtes, Sei- 1 gneur, En nous droguant, beaucoup d'honneur; Quant à l'argent, on peut le dire, Vous nous évitâtes des maux En empêchant l'abus de tous les tord-boyaux Que vous nous débitez, avec votre sourire! Ainsi dit le soiffard, et buveurs d'applaudir I On n'osa trop approfondir Ni des accapareurs ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses. Le falsificateur, l'escroc, le souteneur Au dire de chacun étaient des gens de cœur. Un ouvrier survint : Et moi, j'ai souvenance Qu'en un besoin urgent, pressant La faim, le dénûment, la misère et je pense Le bon prix qu'on m'offrit, au nom de l'occupant, J'acceptai du travail î Au bout d'une semaine Je pus pourvoir ma huche et de beurre et de pain. A ces mots on cria : Haro sur le vilain ! Un charcutier tirant un couteau de sa gaine Prouva que c'était lui qui causait tout le mal Ce pélé, ce galeux, ce maudit animal ! La peccadille fut jugée un cas pendable. Servir les Allemands, quel crime abominable Rien que la mort n'était capable D'expier ce forfait, on le lui fit bien voir. Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. , Revue è® la Fresss Le découragement des Français. — Nous lisons Ûane la « Gazette de Cologne » ; Bâle, 3 juillet. — Hervé écrit dans ]a « Victoire », tu sujet du débarquement des troupes américaines : « Que pouvez-vous faire pour nous, chers amis américains? Vous presser! Vous presser dans vo-fcre arrivée I Non pas que nos poilus soient à bout J de forces. Quelque épuisés qu'ils scient, ils tiendront. Ils tiendront en murmurant, tout au moins un quart d'heure de plus que les Allemands. Mais dans tous les cas, quand un pays a tous ses hommes valides entre 18 et 48 ans au front depuis trois ans, il a le droit d'être fatigué. Plus vite vous viendrez, d'autant plu® vite notre gouvernement pourra licencier les anciennes classas l'une après l'autre. Plus vite vous viendrez, d'autanifa plus vite nous • pourrons réduire notre front, approfondir nos lignes, afin de pouvoir donner à nos je,unes classes plus de repos dans l'étape et plus de congés dans leurs foyers. Plus vite vous viendrez nombreux, d'autant plus vite le cafard disparaîtra de notre armée. » La terreur contre les pacifistes en France. — Bâle, 30 juin. — Les journaux de Paris annoncent : La Ligue des Droits de l'Homme avait déjà protesté depuis longtemps contre l'existence du Cabinet Noir et avait spécialement fixé son attention sur le fait que toutes les lettres adressées au pacifiste bien connu le professeur Nuyssen, à Bordeaux, ont été ouvertes par une censure mystérieuse. M. Mal-vy avait répondu que son ministère était complètement désintéressé dans cette affaire. La Ligue des Droits de l'Homme a maintenant adressé sa protestation à tous les membres du ministère ; au besoin, elle donnera une large publicité à cet incident. Bâle, 30 ajuin. — Deux journaux donnent encore des renseignements complémentaires au sujet de la persécution regrettable et rigoureuse sur les hommes au pouvoir en France, de la propagande pacifiste : La « Dépêche », de Lyon, écrit : « La crise la plus grave n'est pas aujourd'hui la crise du charbon, du papier, du sucre, mais ia crise de l'intelligence. Nous entendons souvent un concert de plaintes et d'accusations. Ceux qui crient Le plus fort, sont habituellement ceux qui n'ont aucune raison de se plaindre. Ils font un tapage de démons ! Us disent : « Cela dure trop longtemps 1 Pourquoi con-' tinuer la guerre ? Les poilus en ont assez ! Les Allemands sont trop forts et trop bien organisés ! On a commis trop de fautes! Assez de sang et de pleurs ! » Le journal dit ensuite que !a lassitude est évidente chez les soldats français. Une autre solution honorable que de tenir jusqu'à la victoire est une impossibilité pour la France. L'« Express », de Lyon, écrit : « Dans ces derniers jours, il iègne dans tout le sud-est, un© épidémie de fausses nouvelles. On répand les bruits les plus invraisemblables sur l'altitude des troupes au front et au sujet die soi-djsantes catastrophes.Cela doit cesser ! Nous demandons que les femmes de nos soldats et nos troupes mêmes, ne soient plus inquiétées et trahies par des agents des deux sexes. Les pamphlets francophobes doivent être saisis et les auteurs sévèrements punis. » ÎM nouvelle démocratie. — Une leitre de Romain, Rolland. — On lit dans une lettre de Romain Rolland, le romancier très estimé également en Allemagne, publiée dans le journal « La Tranchée » : « La question que nous devons nous poser, n'est plus une simple question de parti politique; il ne s agit pas non plus de la prédominance du point de vue républicain. Tout cela sont des discussions appropriées à l'époque d'avant la guerre, mais qui appartiennent au passé depuis la victoire de la révolution russe. Il y a des républiques qui sont aussi réactionnaires que les monarchies. La république de nos politiciens fiançais d'avant la guerre, de ces chefs d'une petite oligarchie politico- financière, était dft cette espèce. Il n'a peut-être pas été question de la renouveler. Il s'agit maintenant de faire de la place à la vraie démocratie, celle qui est dirigée par le vrai peuple, et non pas par ses exploiteurs, quel que soit le nom politique qu'ils portent. Il ne nous chaut guère qu on mette un de ces messieurs de côté pour mettre à sa place un autre homme du même calibre. La démocratie française — qui n'est qu'une démocratie de nom — .retarde sur l'heure mondiale; qu'ils aillent comme Cochin à Sî-Pétersbourg pour mettre leur montre à l'heure exacte. Pour moi, la question la plus pressante du moment, n'est pas du genre politique, pas même social, mais simplement du genre international. C'est par ce moyen seul qu'on pourra faire de grands progrès, qu'on peut prendre le chemin sacré d«e l'avenir. L'Europe doit travailler à sa nouvelle organisation — comme les Conseils d'ouvriers et de soldats qui se sont formés en Russie — et il faudra constituer le point de jonction pour l'Internationale des peuples, et non pas pour la reconstitution de nos formules politiques usagées, dont l'impuissance et le caractère nuisible sont absolument "prouvés. » La haine des hommes de couleur.— La haine vis-à-vis des ouvriers de couleur transportés en France, est très grande, comme il résulte d'une communication de l'« Humanité », dans les couche® de la population. Le journal parle de violents excès commis par une grande foule, il y a quelques jours, au boulevard de la Villette, et au cours desquels la colère des masses s'en est prise aux Kabyles. Le journal examine alors les raisons de cette haine et reproche au Gouvernement qu'il a détruit l'énergie de la nation et l'aide des éléments de couleur. Il fait ressortir que les autorités ont armé des Anamites lors des dernières grèves d© Paris, pour maîtriser la classe ouvrière remuante. i ii—m ii i i i il» i i Tolstoï et la Question sociale En Russie, la civilisation européenne n a apporté qu'un élément d'apport, nullement prépondérant comme on se l'imagine volontiers à tort, utile certes, mais incapable d'altérer la substance originel]© et Intime du peuple russe. La Russie nouvelle se cherche encore un peu, mais ©lie a conscience" de sa force et de ses droits. Qu'importe ses hésitations actuelles! Qu'importe ses fluctuations ! Qu'importg son indécision ! L'heure marquée par le destin a sonné, et tôt ou, tout au moins, dans un avenir peu éloigné elle devra répondre à l'appel de la Providence et prendre la pleine conscience d'elle-même pour savoir si elle veut vivre ou mourir. Elle peut donc, si elle le désire sous te coup des excitations prolongées de ses alliés du moment, courir une fois encore les risques si graves d'une nouvelle offensive. Son échec éventuel ne fera tjue précipiter l'instant de la régénération complète. On 9e trompe quand on veut voir dans ces inoices guerriers, les signes d'une résolution bien arrêtée de lier son sort à la coalition dont elle dépend. En réalité, la Russie nouvelle cherche simplement à se débarrasser du lourd fardeau que lui a légué un ré- ——1^———B—«a—g—— gime d'oppression tsariste séculaire. Ce qu'elle vaut avant tout, c'est opérer la fusion de tous les éléments qui vibrent dans le cœur de tous les Russes vraiment intelligents et patriotes. Elle sait l'éducation qui convient à son génie naturel; elle s'est manifestée par quelques actes significatifs et elle ne s'est pas confinée dans la manie d'imitation que certains lui reprochent injustement. Elle a déjà montré qu'une moralité nouvelle germe dans son sol. Chaque jour, aussi, son idéal s'éclaircit. Elle sait qu'elle ne fait que commencer à donner ce qu'elle doit donner, mais elle produit et, dans le monde des idées, toute œuvre dépend, n'est-ce pas, de son commencement effectif? La tutelle européenne la gêne visiblement. Au moment où elle ne veut plus vivre que de ses propres ressources, et où elle n'ignore pas qu'elle s'avance sur un chemin tout neuf, vaste et immensément large, elle se tourne vers la civilisation occidentale et elle lui adresse son pius respectueux hommage, mais "elle a l'ardente volonté d'y adapte* son génie propre. La science est immuable dans ses principes, dans son essence,"mais les fruits qu'elle peut donner varient sielon la nature particulière du terrain où on la cultive, « Chez le Russe, dit Dostoïevski, il n'y a pas l'impénétrabilité, l'intolérance européennes. Le Russe peut s'accommoder facilement des tendances universelles, sait s'assimiler toute idée. Il voit tout de suite le bon côté -de ce qui peut servir à toute l'espèce humaine, de ce qui peut avoir le moindre intérêt pour elle en général. Il devinera le point de soudure possible des idées en apparence les plus divergentes, les plus hostiles les unes aux autres. On observe, en outre, chez le Russe, un esprit critique très aiguisé quil saura tourner à l'occasion fort impartia-ement contre lui-même; par contre, il n'a aucune tendance à exalter sa propre valeur, ses propres mérites. Il est bien entendu qu'il s'agit du Russe en général, de l'homme collectif. » L'écrivain qui a la réputation d'avoir le mieux incarné les aspirations multiples de sa nation, est sans contredit Tolstoï. Son œuvre immense, pleine d'intuitions profondes et de vues originales, est appréciée dans le monde entier. Et on lui sait gré d'avoir conformé sa vie avec ses principes autant que cela lui était possible. Comme tous les grands hommes, il fut accablé d'avanies et le Synode russe l'excommunia le 24 février 1901. Ses idées sociales sont semées dans plusieurs de se® ouvrages, et je tâcherai d'en donner un résumé assez étendu. Nous aurons ainsi de la Russie nouvelle une idée plus exacte et répondant davantage aux faits de l'heure présente.. Pour Tolstoï, la vie est la lumière des hommes, le principe de tout. La vie, c'est l'asoension vers le bien. L'homme est te propre artisan de sa vraie vie, et c'est lui-même qui doit la vivre. La vraie vie ne peut éprouver ni arrêt, ni hésitation ; nous sommes dupes de notre fausse idée d© la vie. La- vraie vie de l'homme, c'est l'aspiration à un bien qu'il peut acquérir par la soumission de son individualité à la loi de la raison ©n qui réside la possibilité de la réalisation du Bonheur. Les siècle s'écoulent et l'énigme du honneur de la vie humaine reste indéchiffrable pour la majorité des hommes. Et pourtant elle a été deviné© depuis bien longtemps. Cette énigme, c'est que tous les êtres cessent de vivre pour leur propre bien et commencent à vivre pour 1© bien des autres, à aimer les autre8 autant et plus qu'eux-mêmes. Ce n'est qu'à cette condition que le bonheur et la vie seront possibles, ce n'est qu'à cette condition que disparaîtra tout ce qui empoisonne la vie de l'homme : la guerre, les luttes intestines, la douleur des souffrances et la terreur de la mort. L'amour, voilà la source divine du bonheuj véritable et éternel. Le but de l'existence s'indique comme un progrès infini vers la lumière, comme l'union de tous les êtres de l'univers. Cette union, c'est l'objet même de la vie. Le mouvement de la vie ne consiste pas dans la recrudescence et dans l'accroissement de la lutte des êtres, mais au contraire dans la diminution de la discorde, dans l'affaiblissement de la lutte, et la vie ne progresse que lorsque le monde, se soumettant à la raison, passe de la discorde et de l'inimitié à la concorde et à l'union. Tolstoï se sépare nettement du christianisme, qu'il considère comme une hérésie. Le christianisme, selon lui, se sépare des enseignements d© Je sus par bien des divergences, au nombre desquelles i constate tout d'abord la suppression du commande, ment qui nous interdit de nous opposer au mal pai la force. Il accuse nettement l'Eglise d'enseigne] des doctrines contraires aux préceptes de Jésus. L fait toujours une différence entre Jésus et l'Eglise chrétienne. Il se lève contre les docteurs de l'Eglise : « Par suite, dit-il, de l'ivresse du pouvoir, et; hommes ont perdu à tel point la notion de ce qu'es le christianisme, que tout ce qui s'y trouve d* réellement chrétien leur apparaît comme hérétique tandis que tout ce qui, dans les Evangiles, peut êtr< interprété dans le sens païen, leur apparaît comnw le principe même du christianisme. » Tolstoï rejette • également tous les miracles et débarrasse le christianisme de ce qu 'il appelle « son incompréhensiblÈ métaphysique. « L'Eglise est une société anonyme d'hommes qui prétendent posséder la vérité absolue, mais qui, en réalité, veulent asservir les pet-Pies pour les dominer et accaparer leurs biens. Not seulement l'Eglise n'a jamais uni personne, mai elle a toujours été une des causes principales dt désaccord entre les hommes, de la haine, des guer r©s, des inquisitions, des massacres, des Saint-Bar thélemy, etc., et jamais l'Eglise n'a servi d'inter médiaire entre les hommes, jamais elle n'a ensei gné l'Union et l'Amour. Or, la maxime fondamen taie de Jésus est : « Aimez-vous les uns les au très. » Mais l'Eglise s'en désintéresse, en fait fi lui donne une interprétation arbitraire ou même net tement contraire. L'Eglise est donc opposée à 1« doctrine de Jésus sur ce point comme sur beaucouj d'autres. Tolstoï constate que la société actuelle, tout en tière, est fondée sur l'égoïsme, le mal, la force Son organisation n'est qu'un foyer de corruption e de mensonge. L'hypocrisie générale a tellement pé nétré corps et âme toutes les classes de la sociét< que rien ne peut plus indigner personne. C'est su l'inégalité, sur l'élévation des uns et l'humiliatioi des autres que se fonde surtout la faculté des hom mes de ne pas s'apercevoir de la folie de la vi< actuelle, de sa cruauté, que commettent les un; et dont les autres sont victimes. Le luxe, l'indolen ce, la richesse, l'orgueil illimité isolent du vrai bon heur. Certains, en dépit de toutes ies satisfactions de tous les plaisirs, que la forune procure, arriven à mourir d'ennui et de regret parce que leur vit est tellement différente de ce qu'elle devrait êtr< qu'ils en conçoivent une amertume mortelle. (A uivre.J Clavis. Echos et Nouvelles A propos de pommes de terre, Rien n'est plus d'actualité que les pommes de terre nouvelles., qui ont enfin fait leur apparition dans les ménages. Continueront-elles à nous parvenir avec la même régularité? On est en droit de l'espérer, grâce au rendement favorable de la récolte des pommes de terre hâtives ; surtout si, avec l'aide des consommateurs, on parvient à enrayer les manœuvres des trafiquants. Si tes producteurs étaient persuadés de ne pas pouvoir écouler clandestinement les quantités qu'ils détournent, nous serrions assurés d'avoir pendant toute l'année un© ration régulière. Le public le oemprendaa-t-il? Quoi qu'il en soit, on a pu juger jusqu'à présent des efforts faits par les organismes qui centralisent les produits. Pendant les cinq premiers jours d'arrachage officiel, il n'a oessé de pleuvoir, ce qui a quelque peu contrarié le travail en le retardant. Au surplus, pour les pommes de terre hâtives, le triage se fait directement sur les champs, d'où le6 tubercules sont envoyés directement aux gares d'embarquement.Pour la période du 26 juin au 2 juillet, la K.V.S. a fait expédier de la région de Malices vers ies grands centres, pour les besoins exclusifs de la population, 396 wagons, contenant un total de 3 mil-Uons799,355 kilogrammes de pommes de terre. Les méfaits de la jonction Kord-MidL La sectjon des Travaux publics du Conseil com munal de Bruxelles s'est occupée de la Jonction Nord-Midi pour constater l'état vétusté de certaines parties des chantiers abandonnés. C'est principalement la partie située dans l'ancien quartier de la Putberie, qui a retenu son attention. On y a établi, sous lie nom de « Rue Provisoire », un pont de bois, lequel, construit à titre fort provisoire, n'avait pas la solidité nécessaire pour une durée aussi prolongée que celle qui lui est imposée par lies circonstances. Le sapin dont il est fait, est actuellement, dans un fort mauvais état, et ses étais n© présentent plus de garanties suffisantes. Au surplus, des mouvements du sol paraissent s'être produits. Malgré le peu de trafic qui s'opérait par la rue provisoire, le danger pour la circulation des véhicules devenait manifeste. Tout récemment, un cheval faillit passer à travers une brèche qui venait d© s'ouvrir sous ses sabots. Après s'être rendu compte de l'impossibilité m-térielle, en l'absence de matières premières, de ré-feotionner le pont, la section des travaux publics a prié le Collège échevinal d'interdire la circulation des véhicules par la rue Provisoire. Pour les études supérieures. L'administration provinciale du Brabant recevra du 12 au 26 juillet, le dépôt des certificats d'études moyennes ainsi que les inscriptions aux épreuves piéparatoires aux examens d'admission dans les Universités. Le jury devant lequel les candidats devront comparaître, ©t qui homologuera les certificats d'étiudes moyennes, sera nommé incessamment. Le bureau des dépôts sera ouvert 22, rue du Chêne, à Bruxelles.Au Musée Wiertz. Nous apprenons que le poète René Dectercq a été nommé, par le gouverneur-général, conservateur du Musée Wiertz. (Viaamsche Nieuws.l LES TRIBUNAUX COUR D'ASSISES DU HAINAUT. — Les drames du cinéma. — Le crime de Charleroi. — La Cour vient de juger l'affaire à charge de Hubert Dessy, 17 ans, de Jumet, garçon boucher chez la victime Catherin© Hue, veuve Monoyer, 64 ans, exploitant une boucherie rue Vauban, à Charleroi. Il était défendu par Mtre Renchon, die Charleroi. Second accusé : Pierre Scory. 17 ans, de Jumet, mouleur en sable, défendu par Altne Tounnay. La Cour est présidée par M. Mon. Le siège du ministère public est occupé par M. Vercammen. Par suit© de l'étape fermée, de nombreux jurés n'ont pu se rendre à l'audience. La Cour du ministère public fait uç tirage de 30 jurés domiciliés i à Mons. De l'acte d'accusation, il résulte que Dessy et Scory étaient des lecteurs assidus de romans policiers, qu'ils fréquentaient les cinémas, attirés socialement par les films représentant des scènes d© meurtre et de pillage. Le 9 janvier, à 9 h. du soir, Dessy, après le départ de la servante de la victime, monta à sa chambre et redescendit ensuite pour ouvrir la port© à Scory. Ensemble ils s'élancèrent sur la bouchère et l'assomèrent au moyen d'un serpentin. Puis, l'un après l'autre, ils plongèrent leur canif dans la gorge de leur victime. Le crime accompli, ils pillèrent 1© coffre-fort. Il s'agissait alors d'organiser la mise en scène destinée à égarer la justice. Dessy se coucha sur 1© sol à proximité de la victime et Scory 1© ligota. Dessy lui recommanda alors de bien achever Madame. Il s'y empressa en lui donnant un dernier coup de serpentin et dit à son complice qu'elle commençait à refroidir. Il bail-knna Dessy et, au moyen d© son canif, il lui écor-i cha légèrement le bras. i Le verdict. — Onze questions sont posées au i jury, dont la troisième et la sixième au sujet de la préméditation. Après 45 minutes, H rentre avec un verdict af-firmatif sur 9 questions et écairte les deux aiu sujet de la préméditation. La Cour condamne les deux accusés à 15 ans de travaux forcés. Le verdict a été rendu à l'unanimité pour les questions principales, crime et vol, et par 8 voix i contre 4 pour la préméditation. (P.V.) > Çà et là La Chapelle Ste-Anne du parc de Laken. — Le t 26 juillet (fête de Sainte-Anne) 1© clergé officiera ■ dans la chapelle de Ste-Anne, située au parc de : Laken. La chapelle, fermée depuis de nombreuses années, restera ouverte toute la journée. La ohapeàle a été édifiée par l'infante Isabelle ; c est une suggestive bâtisse toute blanche avec son toit d ardoises, son clocheton minuscule et son > dôme de verdure. A côt5 de la chapelle on remarque la fontaine • Ste-Anne ou des Cinq Plaies. En 1625, ]a source , miraculeuse qui jaillissait du sol au pied d'un t chêne dans lequel on avait gravé l'image de la 5 Vierge, fut transformée à la demande du Père Re-: collet, directeur spirituel de l'infante Isabelle et on le remplaça par une fontaine monumentale entouré® d'un bassm en pierre. Une plaque en mair- ' bre blanc, qui surmonte la fontaine, porte cette! inscription en latin : « Pour qu© cette source, dl& diée à la Sainte-Mère Anne, depuis longtemps sai-lutairë aux fiévreux, ne s'écoule plus par la terre, sans gloire, Sa Sérénissime Altesse Isabelle-Claire-; Eugénie, infante d'Espagne, d'après le désir du R. P. André Soto, a fait don de ce réservoir or-i namental, l'an 1625. » M. Franz Dumez, un chimiste lakenois, a analysé les eaux de lia fontaine soi-disant© curative. Enl voici le résultat: Degré hygrométrique avant ébullition 38°, après 9° ; résidu d'évaporation 484.00 mi'llig. par libre ; résidu de calcination 326.00 millig. par litre; azote ammoniacal 0.16 millig. par litre; azote aibuml-noïde 0.08 millig. par litre; azote nitrique 0.00 millig. par litre; azote nitraux, 0.00 millig. pan litre; chlorure de sodium 41.42 millig. par litre; sulfate de chaux 49.95 millig. par litre ; carbonate cte chaux 371.00 millig. par libre; magnésie 18.00 millig. par litre; 1er, traces; albumine 1200 millig. par litre; hydrogène sulfuré 0.00 millig. pair litre; matières organiques (Levy) 0.76 millig. par litre; oxygène dissous 7.14 millig. par libre. (V. d. H.)u Statistique de la guerre et de la paix. — Le « Pe3-ter Lloyd » de Budapest vient de publier une statistique des guerres qui ont eu lieu en Europe pendanj les trois derniers siècles. D'après les recherches du journal hongrois, il y a eu pendant cette période 288 guerres et 8,000 traités de paix. Les frais des guerres de l'Europe, depuis le traité de Westphalie jusqu'au 1er août 1914, se sont élevés au chiffre de 400 quatrMliong de couronnes (1 cour. = 1,08). Pour montrer le progrès du pacifisme dans la cl-vilisation européenne, le même journal nous rappelle que dans l'antiquité, l'était de guerre était l'état normal, et la paix, par contre, un phénomène tout à fait exceptionnel. C'est ainsi que 1e tempflà . de Janus, qui restait toujours ouvert lorsque Remief était en guerre, ne se ferma que deux fois depuis* la fondation de la ville étemelle jusqu'au temps d$ Jules César et d'Octave Auguste. Quant aux buts de guerre, ils ont toujours été 3 peu près les mêmes, c.-à-d. qu'ils ont toujours con* servé un caractère économique. Ainsi la guerre dang l'antiquité avait pour but principal de réduire à l'esclavage les peuples vaincus. Un recensement), fait à Athènes 309 ans avant l'ère chrétienne, nous montre que dans cette vil!©, il y avait 21,000 citoyens libres, 100,000 étrangers et 400,000 esclaves.INFORMATIONS FINANCIERES BOURSE OFFICIEUSE DE BRUXELLES Les cours du jour. — Lundi 9 juillet. Rentes et Lots de vil'es. — Rente Belge 3 p. c. mai-nov. 72, Anvers 1903 69, Bruxelles 1905 70, id. 1902 89, Liège 1905 66, id. 1897 67, Gaad 1896 66 1/2, Schaarbeek 61. Banques. — Banque Nationale 3835, Part Réserv© 6500, Outremer cap 579 1/2, Crédit Nat. Industr, ord 310, priv. 325. Chemins de fer et Tramways. — Caire 547, Eco, nomiques 465, Vérone priv. 141 1/4, Espagne Ell« div. 57 3/4, id. cap. 133 3/4, id. fond. 1268 Railway div. 490. Métallurgie. — Province Russe C 282 1/2, Tôle* ries Constantinowka cap. 625. Charbonnages. — Bielaia 16, Houillères Unies 760-775, Ham-sur-Sambre 495-485, Nord Rieu du Cœur 300, Carabinier 815-820, Grand Conty 525. 535, Anderluies 945, Laura cap." 1605-1600, id. div, 1160-1150, Bois-St-Ghislain priv. 137 1/2, Centre! Donetz 173 3/4, Wilhem-Sofia 1650-1680, Fontaine* l'Evêque 3710, Gossondarief fond. 127 1/2, Mines, — Baccarès 110. Eaux. — San Antonio cap. 73, id.div. 24, Entrep, Eiectr. S. G. 830. Textiles. — Lainières St-Léonard ord. 177 1/2, Céramiques Now 74. Valeurs coloniales. — Fauconnier cap. 450, M. fond. 445, Com. et Min. Congo 82, Culture Java fond. 1150-1155, îd.cap. 175-177 1/2, Hévéa 225» Kassai 82 1/2-81, Katamga ord. 3025-3040, M. priv. 3030, Plantation Laeourt fond. 580-575, Soengheâ. Lipcet 520-525, Tanga 126 1/2-125 1/2, Un. Minière cap. 1740-1760, Zuid Preanger 217 1/2-220, Siim-kat div. 405. Va'eurs diverses. — Sucreries Européennes c&p, 101, id.fond. 99, Sucreries St-Jean fond. 296 1/4-300, Caoutchouc R. B. priv. 137 1/2, Pétroles Gros-nyi priv. 2975-3025, id.ord.2705-2730, Pétroles Tus. tanow priv. 275, id.cap. 70, id.fond. 77 1/2, Sucra ri© Pontelongo ord. 475. Valeurs étrangères. — Barcelone act. 111 1/2-112 1/2, Comp. Agricole Egypt. cap. 275, id. div, 232 1/2, Dyle et Baca/lan ord. 820, id. priv. 800, Tanganyika act. 125 3/4, Egyptian Entrepr. 140-142 1/2, Nitrates Railway 405, Argentine 42, Braz, Traction 345, Mexico Tram 267 1/2, Ligure Tcscana 278 1/2, Kolomna 625. COUKS DU CHAHGE. New-York, 7 juillet. — Berlin —, Paris 5.75, Londres 60 jours 4.72, Cable Transfers 4.7645, Argent en barres 78 1/4. Vienne, 7 juillet. — Berlin 155.75, Suisse 208.25, Hollande 432.25, Sofia 127.50, Copenhague 299.50, Christiania 305, Stockholm 315, Rouble 3.25 Constantinople 31 5/8. BOURSE DE NEW-YORK. New-York, 7 juillet. — Atch. Top. and Santa Fé 4 p.c. 101, Unit. Stat. Steel 5 p.c. 104 3/4; Atch. Top. and Santa Fé 101 1/8, id.préf. 95 7/8, Baltimore and Ohio 70 1/2, Canadian Pacific 158 1/2, Chesap. and Ohio 59 1/8, Chic. MQw. and St-Paul 68 1/4, Denv. and Rio-Grande 7, Erié 24 3/4, id>. lr© préf. 36 1/2, id. 2e préf. 28 1/2, Great Nortli. préf. 101 3/4, Illinois Central 102 1/2, Interbor*. Cs. Corp. 9 1/4, Int. Cs. Corp. préf. 5 43/4, Kans. City and South. 21 18, id. préf. 53, Louisvllle and Nashville 126, Miss. Kans. and Tex. 6 1/4, Missouri Pacific 29 1 /2, Nat. Railw. of Mex. 2e préf. 0, New-York Ont. and Wst. 23, Norfolk and Western 121, Northern Pacific 100 1/2, Pennsylvania 51 7/8, Reading 94 1/4, Chic. Rck. Isl. and Pac. 42, Soutte, Pacific 92 3/4, South. Railway 26 1/4, id.préf. 54 1/2, Union Pacific 134 1/2, Wabash préf. 49, Ameri can Can. 49 1/2, Am. Smelt. and Réf. 105 1/2, Anai-conda Cop. Mg. 80 3/8, Bethlehem Steel 136, Cent, tral Leather 93 1/2, Intern. Merc. Mar. 27 3/4, id, préf. 84 1/2, Unit. Stat. Steel Corp. 126 1/8 ftj préf. 117 1/4. Imprimerie Internationalt, 9L rue Ruyviaelt

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods