Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 01 April. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cf9j38mb7v/
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ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le» •W*memairftt *<mt r»çnîi f>TCÎnsiTeme*t par tmxn les KUHT3AUX T>T5 POSTES. Les riSaUurat&a» e&ncoraaat les abonne-lïiemts Joiraet être adressées *xcluairem«nt au bureaa de postes qui a délirré l'afconn amant, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 M»u : 2 m"i« ■ 1 wot» : Fr. 9.00 ï?r. 6.00 Pr. 3.00 Tirais: 125,000 paf jour JOUJRNAI^ QUOTIDIEN INDEPENDANT ANNONCES Faits divers et Eckos . la ligne fr. 5 00 Nécrologie s 00 Annonces commerciales 2 00 Annonces financières 2 00 g=k PETITES AN"2Sr01^CyES : la grande ligna 2 Od fj| Rédacteur en clief : René ARMAND. Jr Rédaction, Administration, Publicité, Vente BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne. Tirage: 125,000 par jour LA GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 1er avril (Officiel) ? Sur le champ de bataille au ne rd de la Somme, les combats d'artillerie et de lance-mines se sont ravivés. Entre le rui>%eau de Luce et VAvre, nous avons poursuivi nos attaques et nous sommes emrtarés des hauteurs au nord de Moreuil. Les Anglais ef. les Français qui attaquèrent vainement à Arusiettrs refrises ont subi de lourdes vertes. Une poussée locale sur la rive occidentale i' V Avre nous a mis en fossessitm de la forêt d'A rach't. Hier encore, des divi 'siens françaises ont essayé, au cours d'as sauts réitérés, de regagner les p illages et les hauteurs ferj/ta à l'ouest de Montdidier oinsiq n'entre l» Don et le Mats. Leurs attaques s'écroulèrent daxs le s&ig.Par suite des combats de ces derniers jrurs, le nombre des ■Prisonniers' faits depms le début de la bataille s'est élevé à 75,000. Rien d t nouveau des autres théâtres de la guerre. BERLIN, 1er avril. — (Offic. d'hier soir). Des combats localisés, acc pagnés dt succès tntre le ruisseau de Luce et l'Avre. Des contre-attaques, effectuées far les Français à l'ouest et au sud-est de Montdidiar se Se sont écroulées avec des -pertes sanglantes. BERLIN, Si mars. — Officiel : Théâtre de la guerre À i'Ossst. Sur les hauteurs à l'ouest de l'Ancre supérieure nous avons ref eusse des centre-attaques anglaises. Entre Somme et Oise r.eus avens remporté de nouveaux succès eu attaquant. Sur les deux rives du ruisseau de Luce nous avons percé les lignes anglaises renforcées de régiments français, fris d'assaut les villages d'Aubercourt, de Hangmri et de Demttin, situés dans la vallée et rejoulé l'ennemi sur Moreuil et sur les hauteurs boisées situées au nord, en dépit des plus violentes contre-attaques. Entre -Moreuil et Nayon, nous avons attaqué les cerfs d'armées français fraîchement amenés,se trouvant en marche. Au nord de Montdidier, nous avens refoulé l'ennemi au delà de l'Avre et de la ■plaine du Don et pris d'assaut les hauteur* situées sur la rive occidentale. Des contre-attaques françaises réitérées venant de Fontaine à l'ouest de Montdidier et dirigées cen tre Mesnil, que nous avons conquis, ont échoué d'une manière sanglante. Fontaine fut pris d'usîGiti le soir et Mesnil fut gardé au cou's d'un combat opiniâtre. Nos iroufzs attaquant de tj-«■>•' ■'.•d.ier jusqu'à Nojen ont refoulé l'ennemi hors de ses tranche»? fraîchement creusées au delà d'AssainviUers, Rollot et Haiiwillers ainsi que sur Thies-court et Ville.De fortes contre-attaque s françaises s'écroulèrent en cet endroit. Le fort Renaud qui domine l'Oise au sud-ouest de Noyon fut fris d'assaut. De tous les cités du front ori_signale les pl'ffi lourdes pertes sanglantes four l'ennemi. Rien de nouveau des antres théâtres de la guerre. BERLIN, 30 mars. — Officiel du soir Entre la Somme et l'Oise nous avons fait des progrès en attaquant, BERLIN, SO mars : Théâtre de î » guerre à î'Oaest. Sur le champ de bataille au nord de la Somme, la situation est inchangée. Ayetie a été déblayée d'ennemis. Entre la Somme et l'Avre nous avons refoulé les Anglais ainsi que des Français accourus à leur secours hors de certaines parties de leurs positions de première ligne et avons enltve Beaucourt et Aiézieres. Des attaques françaises contre Montdidier ont échoue. Les Français ont commence maintenant également à détruire Laon. Far suite du bombardement continuel., la cathédrale a été considérablement endommagée.Le lieutenant Bcngartz a abattu son S,le et son 32e adversaire, le lieutenant Udet son 22e. Rien de nouveau des autres théâtres de la guerre. AUTRICHIEN VIENNE, 1er avril. — (Officiel d'hier midi). — En Italie, l'action combattirve plus 'animée a persisté. VIENNE, 31 mars (officiel). — L'activité combattive animée a perduré eu Italie. VIENNE, SO mars. — Officiel de ce midi: Sur l'île de Papadopali, une des îles de la F'ktvc, nos troupes de couverture ont repoussé une attaque italienne. Par ailleurs, les opérations ont aussi été plus actives au sud-ouest.BULGARE SOFIA, 50 mars. — (Officiel du SO mars). ireat «le M a-jéttoine : A l'ouest du lac d'Ochrida, notre artillerie a dispersé des ouvriers ennemis militarisés. Dans la boucle de la Cerna, un détachement de reconnaissance allemand a pénétré dans les tranchées ennemies à l'ouest du village \de Mako-wo et a ramené des prisonniers italiens. Plusieurs détachements d'infanterie anglaise qui opéraient sur la rive occidentale jde la Struma et au sud de Butkovosée, ont été dispersés par notre feu. i ront de la Oobroudsclia ; •A rmistice. SOFIA, 38 mars. — Officiel • i Sur le front en Macédoine, dans la région de la Moglena, les deux artilleries ont été itrès actives.Sur le reste du front, opérations [peu importantes par suite des chutes de neige el du temps orageux. Sur le front de la Dobrouicha, armistice. iTÂL'&fJ ROME. 28 mars. — Officiel : Notre artillerie a bombardé hier des troupes ennemies en marche le long de la roiite à l'est de Badenecchie; en outre, elle a provoqué des explosions dans des dépôts de mu-■iiitions. A l'est de Vidor, des détachements ennemis ont été forcés de se retirer après une rencontre avec nos patrouilles. aviateurs britanniques, ont. descendu' deux avions ennemis, qui sont tombés à Test de San-Dona sur la Piave. FRANÇAIS PARIS, 30 mars (officiel), S h. f. m. : La bataille a renris at<"~ une ronvelle violence fendant la nuit,. Elle est cours sur un front de .',0 kilomètres. Depuis M (treuil pis-où'au delà de Lagsigny, nos troupes, ap-imyéet far leurs réserves qui continuent à arriver, opposent une rétistanc acharnée aux puissants assauts de l'ennemi. PARIS. 30 mars (officiel), 11 h, p. m. : La bataille engagée sur le front Moreuil-Lassigny a continué tout le jour avec une violence grandissante et s'est encore élargie. Sur une étendue de 60 kilomètres, les farces ennemies, wnltcré les ravages énormes causés dem leurs range par nos fetix_ ont multiplié / »r ansauts contre nos lignes. Nos troupes, kir crioues, se jetant à cor fi perdu dant la bataille, ont far leurs conire-aftaaues incessantes arrêté Partent la furieuse foutsée de l'ennemi. T~a régi»n d'Or-7'illers-le-Pl émont-Plesxi s-de- R eye, notamment. a été le théâtre de combats acharnés Ces villifts ont changé plusieurs foin de main. Deux divisions ennemies oui avaient reussi à f 'endre *ied dans le Piémont et dans le va-rc de Plessis-de-Ro-j». ont été ba lavées w une magnifique co'-trt-att&qve de nos troui's, qui ont ré'abli lr-~ 1:v-e sur certains f oints. Les masses assaillantes prises sous le feu terrible de notre artillerie oui dû brusquement et refluer en désordre, laissant le terrain couvert de -■ciarts. Le» pertes suie'es far l'ennemi sur tonte la tone de, bataille dépassent encore celles des jours précédents. PARIS. SI mars (officiel) 3 h. p. m. : Les combats qui se sont poursuivis dans la soirée d'hier ai>ec l" même acharnement, ont- confirmé l'échec de lu formidable tentative de percée entreprise par Vennemi dans la journée du *0. E^ire htenididier et Mortuil, les feux de notre infanterie ont fauché les bataillons ennemis qui revenaient aans cesse à l'assaut. Moreuil, pris for l'ennemi, repris par nous et reperdu, a été. finalement enlevé dans une charge à la baïonnette menée avec une bra/uoure incomparable far les troupe?, franco-anglaises confondues dans les mimes rangs. Les bois au ?iord de Moreuil ont été également emportés de haute lutte. Nous avons fait dans cette région de nombreux prisonniers. Entre Moreuil et Lassigny, il se confirme que l'échec de l'ennemi a été complet. Nous avons réussi d progresser jusqu'aux abords de Cany-sur-Mais. La division délite qui a refris le Piémont et l'a gardé contre tous les assauts, a fait 700 prisonniers. * Sur le reste du front, canonnade intermittente. Trois coups de main ennemis sur la tk c droite de la Meuse n'uni donné aucun résultat. PARIS, 51 mars (officiel), 11 h. f. m. : L'ennemi, épuisé par son échec sanglant de la veille, n'a prononcé aujourd'hui que de violentes attaques locales sur cert-aim points du front. Au nord de Moreuil, il n'a pu obtenir aucun succès, sauf dans la région de Hangard-en-Sauterre, où il a réussi après une lutte acharnée à prendre pied dans ce village. Entre Moreuil et Lassigny, nos troupes, d'après de nouveaux renseignements, ont reconquis dans la soirée à hier Agencourt ei le Monchel, fait une centaine de, prisonniers et capturé H mitrailleuses. Aujourd'hui elles ont réalisé au cours de vifs combats une avance notable dans la région d'Orvillers. Sur le front de l'Oise, un détachement ennemi fort d'un bataillon d'assaui .iprès avoir franchi la rivière près de Chau-ny, a tenté d'établir une teie de pont sur la rive gauche. Contre-attaque avec vigueur, es détachement a été entièrement anéanti ou fait prisonnier. Le chiffre d'ennemis valides restés entre nos mains dépasse la centaine, Nos pièces à longue portée ont pris sous leurs feux et détruit un train d'artillerie lourde ennemie dans la région de Laon. Rien à signaler sur le reste du front. AMGLÂfS LONDRES, 20 mars : L'ennemi a prononcé de nouvelles et fortes attaques hier après-midi ei hier soir en plusieurs points le long du front de batailit au nord de la Somme. Nos troupes ont maintenu leurs positions et ont gagné par endroits du terrain par des contre-ataques fructueuses. Au cours de ces combats nous avons capturé un certain nombre de prisonniers et de mitrailleuses. L'ennemi a de nouveau subi des pertes e:\traordinaires. 'Par ses fréquentes attaques prononcées durant toute la journée avec une grande décision, l'ennemi a atteint nos lignes d'avant-postes à la suite d'une mêlée corps-à-corps de plusieurs heu res.Ses réserves furent envoyées ensuit* contre notre front de bataille et -repoussées partout avec des pertes sérieuses. Nos mitrailleuses, noire artillerie et notre fusillade ont fait sentir partout leur forte action dans ses rangs. Au sud de la Somme, un violent combat a eu lieu jusque tard dans la soirée. Nos troupes qui avaient maintenu durant toute la journée leurs lignes contre des attaques réitérées de forces ennemies numériquement supérieures, se sont retirées de leurs positions avancées, sur une courte étendue. Au nord de la Somme nous avons maintenu toutes nos positions. L'ennemi n'a pas entrepris d'attaques sérieuses durant toute la journée. Au sud de la Somme d'âpres combats ont eu lieu. Nos troupes ont été refoulées sur une ligne passant à l'ouest de Ilamel-Marcelca-ve-Demuin. Le front français au sud de De-muin passe par Mésières-La Nevville-sur -Bertiard-Gratibus, juste à l'tuest de Mont-didier-Lastigny. La contre-offensive française continue. Des troupes fraîches françaises sont arrivées.A l'est de Lassigny aucune modification dans la ligne française. Le Bilan révolution: aife de Me 1917-18 ea Busse La 12 mars 1917 a pa-ru ls dernier décret de Nicolas II, l'ex-tsar de. Tentes • i- ~ ' les Rusflies, ordonnant la dissolution, à un déla,i indéterminé, de la Douma &t du Conseil de l'Empire. Ge déorat eut-pour conséquence la séatw&, présidée par M-Rodziaaiko,1 d'un»» commission extraordi i nairs dos membres d>e la Douma qui déclara le T»i r déchu ©fc se proclama gou-vernem-etrit provisoire, décl-anclianb de J par oa faitl-v révolution ru'^e. L« 12 tu ai-s 1913 fut convoquée à Moscou la conférjmca des conseils loca-ux dfts ouvriers, soldats ©t paysians, d^ta « &o-, vieis », afin de ratifier Le traité d« paix conclu enbiv,- le gouvernement maxima-t liste et ceux dos puiasaaaes ceotraks. La c-oïaeiden-co de ces dates indiquant ka deux poLntVculmiaan'ta dans l'évolution (iefl actions révolutionaair&a en Russie, n."v;s 'ncite'i, doscer un aperçu dô l'Activité révoluùoaaairo d» ce pays, ainsi q lie d« ses syidea de (Mveloppemr&nt pon-dswit la pi'-r.i'lore année d'exjtLenco du nouveau ré«irn.3. La s»aaoft révolutionnaire de la Douma du 12 mats 1917 accusa déjà la diver-; çeace des points de vue existant entre la bourgeoisie impérialiste et lo prolétariat penchant de tout son po'ds vers la paix. Dès le v.remier jour, la révolution russe porta en elle-même tous les indi-oie« d'uiii» lutte cfes classes, c.-iv-d. d'un» révolution sockvfc. La guerre, ^râce à laquelle cette révolution eut lieu, devint le factcur lo plus importait capable dî rejidre os-ti? lutte inévitable, urgent? «t pî-rmaTicat. . L'isiuérialisme de la bourgsoisio russe avait besoin d'un chef qui pût la coi, îuire au but fiual, préaJa-blciDSiit suggéré par l'Entente, et seule l'incapacité d*> la raona^ehe absolue l'a forcée à renoncer à œ régime ls plus favorable pour f.:}-?. Ea y xeaonçajit, c.-à-d on reculant son avis) le développe-meiît de son po ;voir, la foourg«u>isie voulut s'appuyer gui- uii parti politique dont le programme contînt le m in nu u m des coîïossakms faino au peuple et qui, par ta belle forme extérieure, semblait apte à lui acquérir 1 s b<moe« grâoss de la population. Lo parti de* constitutionna-ïietes-démocrates, (cadets) ayant pour idéai la formation d'un Etat tout à fait européen et composé entièrement des bourgeois, avant toutes les qualités »é-oesfiAirea pour plaire à son nouveau maître. A usai, oe pwti se mit-il à la fois à la disposition île la haute bourgeoisie rosse et à cêàWlï» F Entente. Ls pouvoir de cc parti n'a pas duré longtemps, juste la temps Eé-oes&air's pour habituer la population au fait (te la suppression de l'autorité du taa,r et pour lui apprendre que 1-es biesifaùts de la vie matérielle lui sont dus aussi bien qu'à n'importe qiii. Le momeait où le leader de ce parti, Milioukof, prononça son discours à propos des buts de guerre et où il dévoila ses intentions impérialistes, fut pour lui décisif ét fataJ. Dès lors, ses jours furent comptés. En maii, les socialistes se tenait jusqu'alors dans les coulisse#, sortant de l'ombre et prennent le pouvoir. Pour ce pas bru&quer ies événements et n*» pas effrayer la bourgeoisie dont la force est eneorc grande, le pouvoir es diviae eu deux : le pouvoir -illusoire représenté par le gouvernement et le pouvoir eifeetif, possédant sous l'enveloppe passive toute la force et la pleine confiance du vrai peuple, représenté par ies conseils des soldats, ouvriers et paysans. Milioukof cède sa place à Kc-renski.Très intéressants est la position de l'Eaïeate vis-à-vis de ces deux personnages. La g"T..ndo retraite russe des Car-pathea fut attribuée par l'Entente aussi bien que par la population russe, à la défection du tsarisme. Ayant participé au dédanchement de 1» révolution russe, l'Entente accorda toutes ses faveurs au nouveau régime, voyant dans une monarchie constitutionnaliste non seulement un ami fidèle, mais même une humble servante de toutes ses intentions. La non-réussite de ce projet, sur-vf.nfl.-ivy. après ses ©eiieos dans d'autres entreprises do grande envergure, força l'Entente à faire bonne raine à mauvais jeu et à admettre la possibilité d'une formation républicaine de l'Etat russe. Ke-ronski, dès son entrés en. scène, apparut nimbé d'une auréole de sauveur de la patrie qui dut sinon le corrompre, au moins l'enivrer. C'est ce qui arriva. En | sa qualité de socialiste, pris au sein du : soviet général, Kerenski garda fidèle-, ment, au commencement seulement, les principes de_son parti et crut n'en être que l'exécuteur. Rien d'étonnant, dès lors, à o» qu'une semblable politique, foncièrement opposé® à celle da l'Entente et ayant pour but général la- réalisation d'un principe séparé d® celui des alliés par un abîma» infranchissable creusé entre « la paix » et « la guerre à outrance i, dût rencontrer de la part des • gouvernements ententistos des contre-■ actions pouvant et devant empêcher sa réalisation. L'çx-tsar doit la parte du pouvoir aussi bien aux puissances centrales qu'à l'Entente; les uns comme les autres jouèrent un rôle important dans cette tragédie, mais il y a une différén-! oe entre les moyens dont se sont servis ses deux adversaires dans l'exécution de leurs intentions. Tandis que les Alle-i mands jquèrent franc jeu, leurs actiops 1 étant clait*es et nettes et leur supériorité 1 n'étant due qu'à la priorité que posséda Nour organisation militaire sur celle du tsar, l'Entente joua son jeu sournois en rofitaat d© toute l'influeno* qu'elle avait sur les affaires intérieures de la Russie, eo excitant 1© méoonbentemenî des mas-1 ses et en les instiguant contre leur maître suprême. Elle tâcha ensuite d'usé* des mêmes moyens, quoique sous une au-■ tre forme, contre Kerenski. Na voulant pas se laisser imposer ce nouveau maître russis, l'Entente décida de jouer une contre-partie ; ce qui lui fut possible en soutenant les groupes conservateurs et 1 militaires. Il ne s'agissait plus que de trouver un personnage qui voulût diriger oa mouvement, piutôt mercenaire qu* patriotique, et pût s'appuyer pour cela sur une partie plus ou moins considérable de la population. Un tel personnage rse fut pas difficile à trouver parmi les nombreux généraux dont l'ambition et l'espoir d'obtenir pendant la guerre certaines distinctions avantageuses, étaient fort; réduits si pas détruite par la révolution. Korni'of, s'étant rangé dès les premiers jours du côté des révolutionnaires, gagna, une certaine popularité, fut séduit par le pouvoir grandissant de Kerenski et, envieux ou ambitieux, décida de profiter ds la première occasion que lui fournirait l'Entente dans aa lutte contra le jçrand favori russe. Toyaiït l'impowsibilitâ de combattes &®iil Kereaski, il s'adjoint la général Ka-ledine, général cosaque. A eux deux, ils déchaînent la terrible guerre civile, si rieba ea tristes conséquences. L'insuccès de ostte entreprise condamnée dane son germe pouvait être facilement prédit.La rapidité a«"&c laquelle s'est produit le coup de théâtre du. renversement da l'ancien régime, en fut le signal. Les événements ultérieurs nous ont montré combien le« actions «dentistes, mêm» américaines, furent peu amicales envers le peuple ruase. Constatant que Kornilo! doit subir le sort de Milioukof, les alliés le laissent sa tirer d'affaire tout seul, l'abandonnent et bc retournent vers Kerecski. Pour utiliser à leur avantage ce personnage dont l'influence sur le peuple russe fut énorme et pour l'avoir de leur côté, on ne pouvait servir vis-à-vis de îui que g'un» arme (quoique pâ'î Honnête mais très efficace), celle de le griser par la situation exceptionnelle qui lui fut prédestinée. Ces intentions diaboliques atteignirent leur but. Kcrenski ne vit au début en sa propre perso Qualité que l'instrument du peuple lui confiait une mission e4 il estima de son devoir saoré d'utiliser toute sa force afin ds justifier oette.confiance absolue.Toutes &aa actions n'eurent pour but que o® qui lui fut suggéré par le peuple, c.-à-d. la paix, but opposé à celui de l'Entente. Los machinations de l'Entente visaient directement sa susceptibilité orgueilleuse en lui faisant croire qu'en lui résidait le salut de la Russie. Aussi Kerenski, trompé, change subitement sa politique de paix et sa laisse guider par l'Entente vers la guerre et vers sa chute. J'ai dit plus haut quel fut le rôle des Soviets dans le mécanisme gouvernemental ; il fut celui de l'opposition, non d'une opposition de la minorité, comme oela arrive presque toujours, niais «elle de la majorité, celle de presque toute la population révolutionnaire, dont elle avait la pleine confiance. An sein de ces organisations omnipotentes, se trouva un groupe de socialistes qui jadis formait une branche du grand parti social-démocrate et qui, lors de l'explosion de la révolution, s'en détacha complète' mont : c'est le groupe des Bolchevistes avec Lenine en tête. La constance de leur but, l'accord de leurs actes avec l&ur but, furent leur meilleur moyen pour s'attirer la bienveillance des éléments dont les soviets étaient composés et finalement pour prendre la direction des soviets et ensuite celle du pays entier. Lo pouvoir de Milioukof et consorts ne dura que deux mois ; celui de Kerenski presque cinq. L'un comme l'autre, en se faisant les instruments de l'Entente et en quittant le vrai chemin indiqué par le peuple, celui de la paix, subirent le sort prédestiné et durent céder la place aux maximalistes. Dès leurs premiers pas, les maximalistes eurent à lutter à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.L'ex-trêm® désir de voir leur programme so-; cialiste se réaliser, ainsi que leur volonté d'avoir et de donner au peuple la paix, furent la cause de cette lutta dirigée, en principe contre le Monde entier, où • l'Entente, les pays neutres et les puia-aanoos centrales devraient subir leur > influence. Toi fut au début le problème ; général posé par le maximal isme N'ayant pu le résoudre dans son into-. grité, ies maximalistes so bornèrent à i appliquer leurs principes à la Russie seule, n'oubliant pas la force prépondé-i ramte et impulsive dont dépendait direc-s tement leur pouvoir; cette fora» était l'urgence de la paix. Parmi toutes les i figures mises on avant par le parti niaxi- > maliste, il n'y en a que deux, Lenine et Trotzki, qui restent sans cesse jusqu'à ! la dernière sàanee à Ercst-Lito^rsk, au premier plan et sur qui se coacentre toute l'attention du monde. Les deux leaders n'arrivèrent en Russie que qitelquo temps acres l'axplosjon à? la révolution et ils n'eurent tous deux qu'une idée : •crvir à la victoire de la démocratie sur le capital. Malgré l'identité de cette idee générale, ils se distinguent par un point d'une importance primordiale, point qui força Trotzki à so retirer et à céder la place à Lenine. Plusieurs foi? déjà, j'ai souligné la principal défaut des maximalistes, consistant dans l'exal* tation exagérée de leur programme, exaltation déoassant la mesi*re et s'ac-oompa^nant d'une foi aveugle eu loin tb»orie. La seuLs base de l'union entre Trotaki et Lenine, union qui n'était qu'un oomprornia, fut ce wrincipe : lo " droit des peuples d« décider do leu« »ort. Théoricien et dialecticien accompli, Trotiki attribuait à oe principe le eetî.s le plus large et ne voyait qu'une solution à co problème : la révolution mondiale et l'abolitioa des limites gou« vernemeatales des Etats modernes. La déclaration de Trotzki à 1a séance du. 10 février à Breat-Litovrsk, qui annonçait (pour sa pa.rt) la cessation dos hostilités, ne fut que le damier atout misera jeu. Ce moyen extrême n'ayant pas. abouti au point désiré Troteki s'en va, ayant à se reprocher d'avoir causé les dernières opérations militaires désastreuses en Russie. Malgré cette faute très prave, peu nombreux «ont ceux qui oseront le blâmer et douter de sa sia-oérité ou de sa boom® foi. Lo service qu'a rendu Trotzki à 1a R.ussi« et à la dém«< cn*ti# est supérieur à sa faut© et le mérite d'apporter la paix efface ses défauts.Cette paix permettra à la Russie, salon Lenine, de commencer avec la seconde aanée de la révolution, la reoo»-. struction et l'organisation du nouvef Etat russe, de la République fédérativ» russe. Ivaiiof. D»rnières Dépêches La guerre aérieune. Berlin, 31 mars. — Dans 1» nuit du 25 au 24 mars, un» escadrille d'avion3 ve-*t«H- d« Hord-Ouest-, loue da Ict dir*x> tion d» Belfort, a lancé des bombes dana la région, de Pruntat en Suisse, pour s'envoler ensuite de nouveau dans la di-iioatioa du Nord-Ouest. Le gouverne-, ment allemand a pu constater que l'es-oadrill» n'était pas de nationalité allemande. Ce ne peuvent donc être que dea avions de l'Entente qui ont d» nouveau violé la neutralité suisse. Il est difficile d'établir à quelle nationalité ils ont pu appartenir, français»» ou américaine ; au surplus, oela est indifférent. Il est plu» probable que es furent des Anglais. A en juger .d'après les cas de Zierikzee, Hoek Temeuzen, Goee et l'Eoluse, oeux-ci ont prouvé qu'ils avaient l'habiltudo de ces jets de bombes sur territoire neti-tre et d'exercer de cettis façon leur pro-' tection tant vantée das droit» des neutre,s. Il est moins probable que ce soient des Français qui en sont les auteurs, car depuis noe représailles contre Paris, le» aviateurs français se sont généralement tenus sur 1» réserve en matière de vola de bombardement. Naturellement ce purent être également des Américains qui ont pris part à cette entreprise. Nous aimerions bien confier à la capacité da Leurs observateurs frais émoulus pareille faute dans l'orientation. Les pertes de l'Entente. Berlin, 30 mars. — L'armée anglaise, dont les deux tiers sont déjà engagés dans d'âpres combats, est particulièrement sensiblement éprouvés par les pertes élevées en officiers morts, blessés et disparu». Ls nombre des officiers faits-prisonniers est également considérable. C'est ainsi que la 34e division a perdu près do 1231 prisonniers et 45 officiers ; la 59e" près de 139S prisonniers et 51 officiers; la 51e près de 1574 soldats et 48 officiers ; la 6e près de 2739 hommes et 97 officiers. L» nombre de canons capturés, dont 1100 furent recensés, ne peut encore être considéré comme définitif, attendu que d® nombreuses divisions allemandes ont affecté immédiatement les canons et les projectiles- contre» leurs anciens propriétaires. L'appel anglais pour obtenir -du secours français et a-mérioain n'est donc que trop compréhensible.La valeur des Informations françaises. Berlin, 30 mars. — Nous possédons une nouvelle preuve que la direction de l'armée française cherche en-coro constamment à induire en erreur ses troupes au sujet.de la marche de la grande bataille à l'Ouest. Au front des Vosges, le communiqué du 25 mars destiné aux troupes françaises a été intercepté le 25. Ses phrases principales sont conçues comme suit : « Quelques lignes sont tombées, paa à pas, en combattant; ies Anglais ont évacué en bon ordre trois positions siaillantes en coin, sans valeur pour el-. lcs-niêmes et qui ont pu être cédées. Le flot des Teutons est endigué. Comparati-Temcrit.aux buts uroposés, le gain da awnfee. - 1857 » et S |)]X CENTIMES Landl I et MartSS g &Vrif S9SS.

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