Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 10 June. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/q23qv3dw02/
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Le Bruxellois DIX CENTIMES JOURNA Tv OUOTIDIBN i:i^:o:^:iP:Ej:N::DA.:KrT ABONNEMENT Bruxelles - Province ~ Etranger Le* abonnements sont regus exclusivement par tous le» BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être at ysiées exclusivement au bureau de poste qui a délivri i'abonneraent. PRIX DES ABONNEMENTS : 3tnois: 2 mois • I mois: Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3,00 flRAGE s 125,OOÖ par jour ANNONCES Faits dlver. et Echos Laligne.fr. 500 Nécrologie « , , 3 00 Annonces commerciales . , % , 2.00 Annonces financières 200 PETITES ANNONCES. , . La grande ligne. 100 Rédacteur en chef : Ren4 ARMAND Rédacüon, Admlnistratlon, Publlcité, Vente ! BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par joui Z253E33J vi Jininj'v.'-T L'Évêque de Noyon Ainsi donc, s'il avait plu le 8 juin, jour d< Saint-Médard, nous pouvions nous attendre i d'incessantes averses durant une période d< quarante jours. Non pas que du haut du Ciel, sa demeure der-nière, le bon patron des marchands de para-pluies y mette le moindre entêtement : ii fal-lait toute 1'irrévérencieuse ignorance de no: bons aïeux pour accuser un saint, fort innocent è eet égard, des pluies diluviennes qui tombent si fréquemment a cette époque de 1'année. Les météorologistes modernes ont absolumenl lavé la mémoire de 1'évêque de Noyon de cette injuste accusation. S'il pleut souvent, disent-ils, durant une ou deux lunaisons, avant et après le solstice, c'est paree qu'a ce moment la terre se trouve, au point de vue asironomique, dan une situation telle que la température a sa sur-face est fixée pour un certain temps. Les vicissitudes atmosphériques sont rares ei cette saison, paree que les causes qui les pro-duisent habitucllement n'existent plus; aussi le temps sec ou pluvieux qu'il fait aux environs de la Saint-Médard, a-t-il chance de se continuei sans interruption durant plusieurs semaines. En tout cela, comme on le voit, le brave saint Médard, personnellement, n'est pour rien: le hasard seul a voulu qu'il figurat sur le calendrier.aux premiers jours de cette période mé-téorologique durant laquelle le temps se fixe et voila pourquoi nos pères 1'ont renau respor sable de ces déluges dont nous pouvons d'ail-leurs facilement nous passer. Dans la biographie du saint homme ainsi ca-lomnie, rien ne nous autorise a penser, d'ail leurs, qu'il eut de son vivant la manie des irri-gations assez prononcé pour 1'emporter au del; de la tombe jusqu'en Paradis. Saint Médard 6" effet, au dire des plus anciens -chroniqueurs, fut évêque de Noyon sous Cliildéric; pas même sous Pépin, comme sa fêcheuse réputation nous disposerait a le supposer. Et durant les longues années de son épiscopat il posséda le don sing-ulier de guérir, d'un simnle contact, toutes celles de ses ouailles qui souffraient di mal de dents... Ainsi, ce cri de triomphe de Ia science moderne : « N'arracbez pas! guérissez! » n'est pas neuf. Cette . victorieuse exclamation fut pour la première fois poussée vers 1'an 530 — voila bel et bien 1388 ans —■ par le digne évêque, si niai-sement turlupiné, depuis cette époque, par les faiseurs. d'almanachs! Et jusqu'a c-e jour, pas un dentisie n'a songé a tirer d'un injuste oubli cette vieille gloire de 1'artl Pas un arraclieur de dents ne s'est placé sous ce haut patronage! Pas un marchand de dentifrices n'a collé sur ses flacons la vénérable face de 1'illustre confrère qui, le premier certainement, opéra «sans douleur!» Cette légitime revendication cependant pour-rait être appuyée sur les bases les vplus solides. Vainement les marchands de parapluies, ja-loux, invoqueraient-ils en leur faveur le vieux proverbe : S'il pleut le jour de Saint-Médard II pleut quarante jours plus tard. Les dentistes découvriraient bien vite, en compulsant les grimoires du moy-en-age, un dic-ton non moins formel que le précédent: Au ris forcé de Saint Médard Le coeur ne prend pas grande part. Ris forcé. qui précisément était donné par les sculpteurs et les peintres aux images de Saint-Lt_Mpdai'd afin qu'elles rappelassent constammcnt aux fidèles les services rendtfc : en leur mon-trant les dents! Ce serait la, sans doute, un premier argument d'une trés réelle valeur que 1'on pourrait étayei au besoin d'un second proverbe plus catégorique encore : Saint Médard Grand pleurard! lequél, bien certainement, ménage une transi-tion directe entre le dicton ayant trait au « ris forcé » et celui relatif aux « quarante jours de pluie ». N'est-il pas incontestable, en effet, que 1'ex-pression grimagante du rire forcé ressemble ab-solument a celle du chagrin qui fait couler les larmes ? Et n'est-on pas en droit de conclure que le saint qualifié de « grand pieurard » paree que les naïfs artistes du Vle siècle avaient trop élargi son sourire, a dü, plus tard, être regardé comme le dispensateur de la pluie, précisément a cause de sa physionomie larmoyante ? II est probable que le quiproquo s'est établi de la sorte; aussi ne saurions-nous trop engager les dentistes a prendre désormais pour enseigne la bonne tête de 1'évêque de Noyon, laissant voir, entre deux lèvres vermeilles, un superbe ratelier. * -*■ Je crains bien pourtant que, malgré tout, Ie proverbe ou plutêt le dicton que je citais plus haut ne conserve & tout jamais une néfaste renommee au bon et charitable évêque. Mais,de quand date eet adage? Nous voyons t>ar les mémoires de Saint-Simon, ou plutöt par ceux de Dangeau (dont Saint-Simon n'est souvent que le copiste) que déja au. XVIIe siècle on était assez généralement persuadé, a la ville comme a la cour, et a la cour comme k la ville, que la pluie qui tombait le 8 juin se prolon-geait fatalement, pour ainsi dire, pendant quarante jours. Pourquoi oela? D'oü a pu naitre une telle opi-nion ? Qui a pu fournir le prét-exte d'un tel par-ti-pris contre Saint-Médard? Car, lors même que le susdit adage subit quelques modifications dans la forme, le fond et la conclusion en res-tent toujours les mêmes. Citons par exemple: S'il pleut le jour de Saint-Médard Le tiers des biens est au hasard. Cependant, hatons-nous de le constater, le chiffre menagant de quarante jours ne semble point être resté innexorable dans les annales de la tradition. On lit en. effet dans le «Calendrier des bons Laboureurs» pour 1618 : Du jour de Saint-Médard, en juin, Le laboureur se donne soin, Car les anciens disent s'il gleut, _ Que trente jours, durer il peut, Et s'il est beau, soit tout Certain D'avoir abondance de grain. Voila déja la terrible quarantaine de pluie et de mauvais temps diminuée de dix jours; c'est un allègement digne d'être enregistré! Quitard, dans son «Dictionnaire des Prover-bes», voit dans ce dicton un souvenir du déluge. « C'est remonter un peu loin, dit 1'abbé Corbley; d'après des calculs que j-s veux b en croire sur parole, ajoute le spirituel archéoio-igue, le déluge se serait terminé a un quantiè-me jour qui correspondrait exactement au 8 juin. Les ipeupies auraient traditionnelleme'nt conservé la mémoire de la sortie de 1'arche, et quajid la pluie tombait a eet anniversair-e ils auraient re-douté un nouveau déluge de quarante jours». Après qüc Saint-Médard eut été inscrit a cette date du calendrier, on aurait confondu le souvenir de 1'époque avec le culte du saint et c'est 'pour cette raison que certains chroniqueurs auraient donné au samt le nom d'intendant du déluge (magister diluvii). ï Gherchoiis encore, et ailleurs, ,1'oiigine vrai-e ou du. moins vraisemblable de ce dicton. Claude Dormay, dans son «Histoire de Sois-sops», nous donne une explication qui a été fa-"vorablement accueillie par quelques écrivains modernes. Vers la fin du Xle siècle, le «Soissonnais» fut 'désolé par une sécheresse; de tous les points du diocese on se rendait au tombeau de Saint-Médard pour implorer la cessation de ce terrible fl-éau. Les vceux des pèlerins furent exaucés et une pluie extraordinaire par son abondance et par sa durée "int enfin largement désaltérer la ter- re. Mais les chroniqueurs ne nous disent pas si cette pluie tomba le jour de la Saint-Médard, ni si elle dura quarante jours. En résumé, tout porte a croire que ce n'est [ pas a 1 'histoire" qu'il faut demander 1'origine de eet adage, mais a la somme des observations que les paysans du moyen-&ge avaient fai.es relativement aux signes caractéristiqjues du temps, des saisons et des mois. Co-mme nous le disions jjlus haut, nos pères ont remarqué que le mois de juin est souvent attristé dans notre climat dit «tempéré» par des pluies persistantes qui commencent vers le 6 juin, et^ce jour étant 1'anniversaire de la mort de 1'évêqiie de Noyon, le bon prélat s'est vu chargié d'un pouvoir peu compatible avc.c sa tendre charité. * ' ★ -4- -4r s Saint-Medard a_ d'ailleurs d'autres vertus, mais elles sont plus ignorées. II parait qu'il guérit les migraines les plus rebelles et aussi les ma-ladies nerveuses, tout au moins le Saint-Médard wallon, celui qu'on honore spécialement dans le Hamaut. A Anderlues, il est probable que les maladies nerveuses sont assez fréau-entes puisqu'on adresse aux habitants cette injure: qu ils ont re£u un coup de «bourlette». Bourlette jfu.t,dire grosse boule et une grosse bouie orne d ailleurs le clocber de leur église consacrée a Saint-Médard. Malgré leurs saxcasmes, raconte un de nos chroniqueurs, les paysans des environs ne man-' iPa?, «rï0, fa're leurs diévotions au Saint- j Medard d'Anderlues. Sa chapielle, située a la source même de la rivière appelée la «Haine» qui partage avec la «Trouille» 1'honneur d ar-ro-ser Mons et l'église a la Bourlette, furent le but de pelermages tombés en désuétude depuis nombre d'années. i L'industrie a refoulé vers la campagne les i anciennes traditions. Elle a tout de même laissé subsister une procession curieuse. Cette procession n a pas, si nous en croyons le même chroniqueur, 1'importance des grandes solennités religieuses d'Entre-Sambre et Meuse.. comme celle de Samte-Rolande a Gerpinnes, celle de bamt-Phohen a Fosses, celle de la Madelcine h i Jumet, ceile de Samt-Roch a Thuin, celle de No-tre-Dame è Walcourt, qui évoquent a travers une trame chrétienne d'anciennes fêtes du paganisme. Mais elle a 1'originalité de se passer la nuit. . La nuit précédant le 8 juin, des cavaliers ar-rivent par petits groupes des fermes et métai-nes environnantes; ils ont revêtu pour la cir-constance une jaquette noire, des culottes blan-ches, aes guêtres et le chapeau de haute forme. Un vieux pistolet compléte 1'accoutrement. Les uns sont rudement secoués par les lourds che-vaux de labour, les autres caracolent sur de fringants bidets. Tous ont orné les harnais de rubans, de fleurs et de cocardes multicolores. Puis arrivé de son local une société aux ï ni-formes bleus et rouges. Cavaliers, a vos rangs! C'est 1'état-major, en 1 costume de gala, qui arrivé au trot, suivi des 1 trompettes et du vieux drapeau de la cavalerie 1 de St-Médard. < Au coup de minuit, on sort de 1'église la 1 relique du saint, un os de 1'omoplate enfermé 1 dans une chasse en bois sculptée et dorée. A ' grand'peine, avec un fracas de sabots sur les ' pavés, qui parait plus formidable encore dans la nuit, les cavaliers forment la haié au milieu de 1 laquelle passent les enfants de chceur, le cler- ' gé, la chasse et la statire de saint Médard. Le cortège s'avance, fantastique. dans la campagne. E-n haut, le ciel est éblouissant, le zé-nith est marqué par la aernière étoile de la ' Grande Ourse; auprès étincellent Areturus et le Bouvier et un peu plus loin la Vierge. La procession se déroule sous les dómes snlendid"s des arbres, entre les moissons qui bruissent au 1 vent nocturne, Ie long des fermes oü les chiens hurlent. Elle fait deux ou trois lieues dans les champ parfumés, tandis que les étoiles s'étei-gnent une une. Quelques lanternes répandent dans Ia verdure des clartés mouvantes et font danser sur les murs des ombres fantastiques. Vers 3 heures du matin, quand le petit jour lilas passé sa tête par-dessus les haies, 1'os de saint Médard réintègre 1'église ^et la cavalerie rustique les cours de ferme. En terminant, émettons 1'espoïr que cette an-née saint Médard aura pitié des pauvres hu-mains que les calamités de cette liorrible guer-re accablent suffïsamment sans qu'il faille y ajouter une triste quarantaine de drache nationale Gin Milo. LA GUERRE K^UllLJLLL LL11J.LI UL ^ JLIJL ALLEMANDE BERLIN, 9 juin. — Ojiiciel cie midif Théatre da fa gusrre k rousst. Croups d'armée öu pi")nce hériiicr Rupprechts Les duels d'artillerie se sont ranimés fréquemment dans la soiree et ont gagnê aujourd'hui, a l'aube, dans la rêgion de la Somme, au sud de ! la Somme et a l'Avre, en intensitê. , Des attaques fartielles frangaises au sud d'Y- , ■pres, arrglaises au nord de Beaumont-Hamel, ont ■ été refoussées d'uns manière sanglante. Croupe d'armée du Kronprinz ailemand. , Sur l'Oise, Vactivitê de combat s'est ranimée. < Des attaques frangaises localisées sur la rive j méridionale de VAisne et au sud de VOurcq ont i éckoué. i Notre -profre agression a l'est de Cutry ramena i 45 -prisonniers. Des Américains qui tentaient a \ nouveau d'attaquer au nord-ouest de Chateau- • Thierry, furent rejetès au-dela de leurs -pro-pres ] ■positions de dé-part, sous de lourdes pertes et en j abandonnant des prisonniers. Croupe d'armée du duo Albreeht Au cours d'une entreprise couronnée de succès sur la rive orientale de la Moselle, nous avons fait des prisonniers. Le lieutenant Krol a réalisé sa 2ie et sa 25e, < le feld-zvebel Rumey sa 23e victoire aérienne. i BER1.1N, 8 juin. — Officiel du soir: Siir le front de bataille la situation est inchan- 1 gée. i La gnerre sous-marina BERLIN, 8 juin. —■ Officiel: j Des rapports arrivés de Hollande refroduisent une affirmatton de plusieurs marins du vapeur -hollandais « Koningin Regentes », comme q-uoi . celui-ci aurait été torpillé. Or, d'après les con-ventions conrlues avec la Hollande par le gouvernement allemand dans l'intérêt de la sécurité des traversées, et en vertu "aes mesures résultan- j tes, il est absolument im-possih.1e que le « Konin- j gin Regentes » ait été attaqué et bombardé par v.n sous-marin allemand; c'est pourquoi cette sus- -■picion,d'ai1'leurs contredite -par les relations d' au- 1 tres observateurs dans des journaux hollandais,ne 1 mérite que le démenti le plus formel, et en ré- c ponse l'assura-t'ce qu'aucun sous-marin allemand t n'a cause le coulage de ce vapeur et la perte 4 d'etfistences humaines. f BERT.1N, 8 juin. —. Officiel: ( 10.500 tonnes de jauge brute marchande ont de c nouveau été anéanties per l'activité de nos sous- c marins dans la zone de barrage autour de l'An- \ gleterre. Parmi les navires coulés se trowmit un vapeur de transport moyen, a charge compléte,qu fut torpillé uu sein d'un convoi fortement protégé AUTRICHIEN VIENNE, 8 juin. — Officiel: ^ Entre Asiago et la Brenta, l'ennemi a continué j ses attaq-urs de reconnaissance a l'aide de forts \ détuchements. II fut repoussé partiellement sous j notre feu, et partielleraent au cours d'un corfis 4 j corps. Le combat d'artillerie est toujours vif sur tout le front sud-ouest. BUL ARE SOFIA, 8 juin. — Officiel: Sur le front en Macédoine, <1 l'ouest de Bito-lia, sur plusieurs points de la bouclé de la Czer-na et des deux fótés du Dobropalje, la canonnade est devenue plus -violente par intermittence de part et d'autre. A l'est du V ar dar, un détache-ment de reconnaissance anglais a tenté a plusieurs reprises d'approcher de nos " positions de campagne pres du village de Kaustali: nous l'a-vons repoussé par notre feu. Au sud du lac de Doiran, la canonnade ennemie a, été plus violente par intermittence. Dans ta vatlée du Vardarj grande activité aérienne dé part et d'autre. TURtl CONSTANT IN OP LE, 6 juin: Front de Palestine : Pres de la cóte et a l'est du Jourdain, le feu d'artillerie réciproque a élé plus vif par moment s. Un avion en-iemi été obligé d'atterrir immédiatement derrière nos lignes. Sur les autres froiits, il n'y a auctin!_ événement d'impor-tance a signcler. francais PARIS, 8 juin. — Officiel, 3 h., p. m.: Sur le front de l'Aisne assez grande activité de l'artillerie notammevt dans ta région de Faverol-les. Au sud-est d'Amblény les Frangais ont amé-lioré leurs positions pendant la nuit. Au sud de l'Ourcq les troupes frangaises continuant leur pression ont réalisé de noiiveaux pro gres. Les F rangais ont porté leurs lig7.es ujsqu'aux abords ouest de Da7nmard a l'est de Chezy et a plus d'un kilomètre ati nord de Veuilly-la-Poterie. Les F rangais ont fait une cinquantaine de prisonniers. Plus au sud, 1'er.nemt a violemment attaqué d deux reprises les -positions frangaises sur le front Bouresches-le Thialet. Les Frangais ont brisé les assauts de l'ennemi qui a subi de lourdes pertes sans obtenir d'avantages. Sur le reste du front nuit relativement calmj. PARIS, 8 juin. — Officielt 11 h., p. m.: Lntte d'artillerie assez viv,- dans la région de Hangard-en-Santerre entre Oj;e et Aisne et au sud de l'Aisne. Les Frangais' .ont pour suivi leur progresston dans la région Ve.tilly-la-Poterie-Bus-siares et pênitré dans le village d'Eloup. Les Aller,lands ont tenté d'enrayer l'avance réalisée tir les Frangais sur le front Chézy-Dormard en langant de vi n ent es contre-attaques dans cette ré-%ion. Les troupes frangaises ont brisé toutes les te-iitatives de l'ennemi qui a subi des pertes éle-vées. Les Frangais ont maintenu tous leurs gains. fournée calme partout aileurs.. ITALIEM ROME, 7 juin : Sur le haut plateau d'Asiagó un de nos déta-héments d'assaut a ramené d'une irruption dans 'es tranchées ennemies devant le Monte Valbella, rutre 50 prisonniers, G piitrailleuses et un abon-lant matériel de guerre. 21 autres prisonniers iont un officier, ainsi qu'une mitrailleuse ont été amenés par un détachement frangais, qui exécu-'a un coup de main réussi dans les lignes :miemies du Monte Sisemol. Dans la région du Tonale nos détachements s'avangant dans le 'ayon de Presena ont incendié dfs abris ennemis 't ont fait ycuter un grand dépjt de munitions. Des patrouilles ennemies qui cierchaient a opé-■er une reconnaiss mee ottJt <ita* ■ - f. -.••ï'?*.•„* 'urent repoussees dans la Valla-so, dans la val-'ée de Posina, sur les versants du Col Caprile et iu Spinuccia, ainsi que pres de Capo Süe, par wier artillerie. Nos avions et nos dirigeables ont >eté plus de 5 tonnes de bombes sur des Champs i'aviation ennemis. dans la vallée pres de la %are de Mezzo Corona et sur des colonnes s'a-vangant sur la route de Quero a Feltre. LONDRES, 7 juin. — Officiel: Nos troupes ent attaqué hier une tranchée ennemie étaolie au nord-est de tléthune; apres ivoir infligé des pertes aux Allemands et pris une mitrailleuse, elles sont rentrées dans leurs lignes sans avoir subi elles-mémes de pertes. Les troupes frangaises ont aynélioré ce matin leurs lignes pres de Locre a la suite d'une heu-•euse attaque locale; elles ont fait quelques -prisonniers._ Un de nos petits détachements a attaqué ce ma-'in un poste allemand établi prés de Strazeele; neuf prisonniers et une mitrailleuse sont restés mtre nos mains. Nous n'avons subi aucune perte. En dehors de la canonnade dans divers sec-teurs, rien de spécial a signaler sur le front. DERNIËRES DEPÊCHES L'OFFENSIVE ALLEMANDE Quslques résultats de 1'offensive La Haye, 9 juin. — D'après les journaux an-jlais, 1'armée britannique aurait perdu en mai ',695 officiers et 154,939 sodats; en avril 8,996 >fficier et 47,250 soldats. Quant h 1'Amirauté, :11e accuse pour mai des pertes de 54 officiers et S39 marins. La Haye, 9 juin. — Le «Daily Mail» annonce jue dans les forêts avoisinant Cernicourt ainsi lu'a Berry-au-Bac, au sud de l'Aisne, une bri-rade de réserve frangais-e territoriale' composée 1'hommes de 40 a 50 ans aurait combattu cóte a :öte avec une brigade anglaise composée de sol-lats très^ jeunes; que pas un de ces Anglais ï'aurait échappé au cours de la bataille; quant mx Frangais, il n'en restait qu'un petit nombre rour attester de 1'héroïsme de ces jeunes An-jlais.Les succès alïemands appréciés au Japon Amsterdam, 9 juin. — Une dépêche transmise 3e Tokio au «Daily Mail» sig'nale une vive admiration en présence das rendements mili-:aires de 1'Allemagne, de la part des Japonais, jui en arrivent a cette question: «No-us som-nes-nous néellement mis du bon cóté?» Aussi le «Daily Mail» préconise-t-il instam-nent d'améliorer les moyens de propagande an-flophile au Japon. Zurich, 9 juin. — Les «Nouvelles de Zurich» sont informées de Tokio que le prince impérial lu Japon partira pour 1'Europe d'ici quelques" ours et qu'on attribue a ce voyage une portée :onsidérable au point de vue de la situation in-ernationale de 1'Empire nippon. Les psrtes franoaises Berlin, 8 juin. — Les Frangais ont subi des lertes sanglantes extrêmement lourdes lors des [erniers^ combats, ou ils avaient dü intervenir par suite des défaites anglaises de mars et ivril; outre de nombreux prisonniers, ils y ont aissé quantité de tués, blesses et manquants a 'appel. Leurs 413e, 4.14e et 416e régiments y int perdu les quatre cinquièmes de leur effec-if; a noter surtout les pertes sanglantes du 14e lors de ses vaines contre-attaques. Leur 3e régiment y a laissé 60 pour cent de son iffectif, tandis que les turcos et troupes afri-aines de race nègre y perdirent même 70 pour ent de leur contingent. .cs sous-marïrïs allemande h Ia cöte amérïcaine Opïnion houandaise Amsterdam, 7 juin, — On lit dans le «Nieuws ■an den Dag»: Le coup porté a la flotte mar-hande des Etats-Unis a des effets manifestenent autres que ceux d'une simple démonstxa-ion dans les eaux américaines. On constate i présent ce qui s'était passé déja dans les :aux anglaises. Le Yankee n'est déji plus bien ass-uné au sujet de sa cöte, il a dü fermer >rovisoire<ment le port de New-York lui-même. Bien entendu, il se remet & simnler 1'homme fort et clame: «notre entrain a la guerre n'est qu'accentue par semblables provocations!» Au demeurant, il s'agit, a en croire les milieux of-ficiels de Washington, de «dernières tentatives» des Allemands, ce qui d'émontre cocoibien ils craignent 1'armée américaine, a-t-on soin d'a-jouter. Dernières tentatives! Les Allemands en o-nt opéré plus d'une fois; citons, h titre d'e-xgmples, les trois offensives de mars, avril et mai I II me semble qu'il reste assez souvent £ 1'Allemagne un dernier atout, et qu'il lui faut pas mal de temps pour les jouer tous ! Si, comme le «Times» -veut bien 1'affirmer, les canons et les approvisi-onnements arrivent & destina-tion, chose dont personne ne doute, on n'aura qu'a. dire en Allemagne: « cette fois-ci, von Tirpitz n'a pas capté leurs transports de troupes ; il peut fort bien avoir plus de chances lors d'une prochaine entreprise contre ces transports ! » Les tiettes de la Russie Berne, 9 juin. — On mande de source russe au «Bundi» qu'au congrès financier onganisé pair le gouvernement des s-owjets & Mo-scou, le com-missaire des finances aurait évalué a 62 mil-liards de roubles les dettes- de la Russie. Les villes et les communes ont pour 8 milliards de roubles de titres obligataires. Récepiion dss délégués de Circaucasie Constantinople, 8 juin (Ag. Milli). — Les dé-ïegU'SS fondés de pouvoir de la Circaucasie, Ab-dul Messhid et Mehmed Kadi, sont retournés chez eux. Ils ont _ été regus auparavant pdr le sultan, a qui Kadi^ Bey a fait connaitre la bonne fortune réservée aux délégués par leur sé-jour dans ce milieu fraternel, et a exprimé sa joie d'avoir été honoré de la bienveillance du cahfe, leur auguste père. Le sultan était vivement ému dans sa répon-se et 1'expression de sa gratitude. L'Angletorre et les vïvres è destination neutra Stockholm, 8 iu;n. — La «Svenska Dagbladet» dit, au sajet de 1'exportation de denrées ali-mentaires islandai.ses vers la Grande-Bretagne, "ue la mesure revient a une pressron i^dén ■ de 1'offensive économique anglaise dont le monde entier est actuelement étreint. Cette rafle de denrées alim&ntaires importantes, revenant de droit aux Danois, et opérée sous le couvert d'une formalité de garantie pacifiste en appa-rence,_ caractérise bien la politique froide et cal-culatrice d'Albion; celle-ci met sous sa dépendance le trafic entre 1'Islande et le Danemark, et se procure ainsi un facteur de puissance dont elle peut tirer parti de main de maitre. Mesures radioaies du gouvernement américain Une nouvelle loi stipule que tous les anarchistes de nationalité étrangère doivent être te-nus aux. Etats-Unis a la disposition des autorit-és qui feront prooéder immédiatement a leur deportation. (La loi en vigueur jusqti'ici s'op-posait aux déportations d'étrangers ayant déja cinq années de séjour aux Etats-Unis.) —— —» DEPÊCHES L'OFFENSIVE ALLEMANDE Le bsitin aHemand öepu:s ie dedut da roffensive Berlin^ 8 juin. — Le butin résultant des succès remportes par 1'armée victorieuse du Kronprinz allemand lors des grands combats a 1'Ouest s'est . étei'éx.el: If gj è. ICZjOQO uxibuumeis, ' "plus de 2,250 canons et plusieurs milliers de mi-trailleuses'. Les pertes en matériel de guerre et de tout genre qu'on ne saurait évaluer, même ap-proximativement, ont coüté a 1'Entente des va-leurs inouïes. Soissons, la ville moUe. Berlin, 8 juin. — Le reporter de la «Ger1-mania» publie ses impressions sur'Soissons; on trouvera intérêt a la lecture de ce passage : La ville dut être évaouce la nuit; on voyait encore, dans les bureaux d'affaires, le fauteuil du patron ou du comptable a d-emi reculé, ce qui évoque 1'instant oü celui-ci aura dü prendre son chapeau pour obéir a 1'ordre d'évacua-tion ; dans les chambres d'enfants, joujoux épars sur le plancher. Notre guide de patrouille nous fait voir, dans une rue naguère commer<jante, commen-t les premiersi assaillants brandiebourgeo-is ont dü trouver Soissons: portes et volets brisés, entrees de caves ouvertes de foTce, paires de sou-liers . dans la rue devant les boutiques de cor-donniers, bouteilles vidées après brisure du gou-lot (oü trouver le temps de déboucher ?), cha-pea^x de dames devant des étalages de modis-tes. Les destructions, les effractions de maga-sins et d'habitations privées sont si nombreu-ses qu'elles font conclure a des milliers de cam-brioleurs. Notre guide, qui a été témoin de spectacles analogues en Italië, hausse les épau-les en disant: « ils volent leurs corapatriotes tout comme le font les Italiens ». Au cceur de la ville et en différents endroits des faubourgs, Soissons a encore des vestiges des bombard-ements^ précédents: des maisons abattues, d'autres évacuées; en dehors de ces ravages, la ville est passablement intacte. Séance dramatique & la Chambre frangaise Paris, 4 juin (Havas). — Séance quasi dra-matique d'interpellations concernant la situation -militaire. Le socialiste Brunet déclare que le peuple frangais a dü voir se perdre en quelques instants le Chemin des Dames dont la> conquête avait coü é tant de sacrifices 1'annêe précédente. C'est a se demander, dit-il, si les chefs ont commis des fautes et si 1'on a fait quelque chose pour éviter a 1'avenir le renou-vellement de pareilles fastes qui doivent amener une véritable catastrojohe. Aux approbations nha-nimes de toute la Chambre, 1'orateur piria le président du conseil dé ne pas ajourner indéfi-nim-ent la discussion. Le député Renoult, président de la commission de 1'armée et chef des radicaux, chercha ensuite a poser sa médiation. Le député Deguise, du département de l'Aisne, lui succéda et protesta au nom de ses élec-teurs contre l'insouciance de Clemenceau en-vers les souffrances des Frangais des territoi-res occupés. II a vu de ses yeux comment les habitants ont été chassés impitoyablement de leurs foyers et ont regu en France même de si mauvais traitements que c'est a se demander "(si. la solidarité entre Frangais n'est pas- un vain mot. II protesta contre la soumission ab-solue du gouvernement Clemenceau au régime arbitraire du quartier-général et contre 1'absen-ce de toute protection contre les fautes de 1'état-major. II termina par ces mots: «Faites at-tention ! Monsieur le Président du Conseil, vous n'avez pas pitié de la France, la France n'aura point pitié de vous a son tour!» Les socialis-te.s Cachin et Renaudel ainsi que '1'ancien mi-nistre Violette tentèrent encore une fois d'ob-tenir du président du Conseil qu'il accepte la discussion des interpellations d'ici 15 jours, mais rien n'y fit: Clemenceau resta impitoya-ble. C'est a ce moment que le député Lenoir, représentant la ville de Reims, et qui depuis le début de la guerre a soutenu de la fagon la plus vive la politique belliqueuse de tous les gouvernements, bien qu'il appartienne a 1'ex-trême-ifauche, s'adressa. en ces termes au président <*i conseil: «Au-dessus des personnes, il y a le pays qui nous regarde. Le sang de nos enfants a coulé et des contrées entières ne eont plus que des ruines. Depuis le début de la guerre, _ je n'aj cessé d'appuyer le gouvernement, mais & présent je ne comprends-plus rien a son attitude. J'espère que les jours que nous vivons ne. reviendront plus : c'est pourquoi je vous en prie, songez au sang de nos enfants et a nos ruines , que je représente. Ne vous refusez pas i la discussion au moins d'ici 15 jours». On procéda ensuite au rote : Ia minorité com- prenait 85. socialistes,^ 19 radicaux, 6 républi-cains-socialistes. 17 députés se sont abstenus} 45 étaient absents. Réponse finlandaïse & la France Helsingfors, 8 juin. — L'«Hufvufstadbladet» proteste contre la déclaration de 1'ambassade frangaise a Stockholm comme quoi Ia France trouverait illégale 1'instauration, en Finlande, du i-etgime monarchique, et rétorque que le gouvernement frangais a dü être mal renseignó: il nt s agirait pas d'un remanicn^nt. i serait déja monarchique, et il n'y aurait pas da majorite pour la remplacer par un régime ïépu-bucam. La I rance elle-même aurait changé une douzaine de fois de forme gouvernementale en I espace d'un siècle, et la Finlande tient k dé-cider elle-même de cette question, et n'-est pas disposes a tenir compte des avertissements étrangers. , La guerre sous-marine Zurich, 8 juin. — De Lugano h la « Gazetta Nationale de Berlin »: Les journaux italiens an-noncent que le grand navire de commerce armé italien «Prometea» a été attaqué et canonné i 10 kilomètres de distance par un croiseur sous-marin allemand. Plusieurs grenades incendiai. res atteignirent le <c Promoteo » qui sombra aprèi un combat d'une heure. Amsterdam 8 juin (Reuter). — On mande d< New-York; Un sous-marin a fait couler vendredj matin le vapeur norvégien «Vinland». 19 survi vants ont été ramenés a terre. Berlin, 8 juin. — D'après le « Times » du 2! m^r, Lloyd George aurait déclaré ce qui suit dani son dernier grand discours: « En ce qui cipncerne le torpillage des sous-ma. rms ennemis, il fait des progrès satisfaisants, Nous en sommes arrivés a couler plus rapide. ment les sous-marins que les Allemands ne peu. C0Jlstruire et nous, c.-a-d. les puissances de 1 Entente sommes arrivés è construire plus ra-pidement des navires de commerce que les Allemands ne peuvent les détruire. » Or, le même jour, Archibald Hurds avertit dans le « Daily Telegraph » les ouvriers anglais de ne. pas croire plus longtemps que les attaques contre Zeebrugge et Ostende auraient des effets absolument transcendants pour la défense contre les sous-marins et il contredit Lloyd George par ces paroles : « Les pertes de la flotte marchande equivalent encore au doublé des constructiona npuvelles. » Comment accommoder ces contra-dictions ? D'an cóté Hurd a raison, car d'après un communiqué de PAmirauté anglaise publié la II mai, il avait été construit un total brut da 864,607 tonnes dans 1'ensemble des pays ennemia et neutres, durant le premier trimestre de 1918 tandis que les données officielies allemandes accusent un torpillage de deux millions de tonnes environ, soit 2 1/2 fois le total des constructiona nouvelles. Mais Lloyd George ne croit d'ailleura pas qu il est de son devoir de dire la vérité,maia detend dans ce méme discours, ce qu'il appella « son tres grand et joyeux espoir » qui lui a déja valu en Angletrre le surnom de « grand men-teur gallois » en se'xcusant comme suit: «Que sert-il a un homme de lire les journaux et de s occuper des affaires si a chaque difficulté qui se presente, il laisse tomber son courage ?» Tout ce que nous pouvons conclure de ce nouveau «joyeux espoir» de 1'agitateur gallois, c'est ciue *es ditiicultes actuelles en Angleterre équivalent au doublé du courage montré en cette guerre par ie peuple insulaire déja 8: souvent défli'usic'JuvS. L. rites, 8 j- -n (Reulef): _ 6e W. ?ton au «Times» : Le controleur de navigation Hur-ley a déclaré, au cours d'une interview, que la resultat des _ constructions nouvelles, dnrant Ie mois de mai, se chifïrait par 263,000 tonnes en poids, soit 156,000 tonnes de jauge brute. Du-rant les cinq premiers mois de 1'année, 118 vaisseaux en acier, du poids de 805,000 tonnes. soit 483,000 tonnes de jauge brute, ont été con-struits. (Ce qui ne fait pas encore 100,000 tonnes de jauge brute par mois, ce qui est vrai* ment peu en comparaison des torpillages. N.D. Rotterdam, 8 juin. _ Du «Maasbode» : Le vapeur norvégien «Telabot» s'est échoué. Stockholm, 8 juin. —■ On annonce de Petro-grad que le vapeur «Svea» a été forcé de déchar-ger sa cargaison, en dépit de ses ériergiques protestations. la municipalité de Petrograd ayant sujpendu toutes les autorisations d'expor-tation accordées par le gouvernement. On croit que le vapeur pourra toutefois amener des pas-sagers.La Haye, 8 juiin. — Quarante et une mines ont ^ été jetées a la cöte hollandaise dans le courant du mois de mai, dont 39 anglaises, 1 a!' et une d'origine inconnue. Depuis le début de la guerre, 4359 mines ont été jetées a la cöte, dont 3,6S2 anglaises, 80 frangaises, 335 allemande et 462 d'origine inconnue. La Haye. 8 juin. — D'après le «Korrespon-denz Bureau» les premiers rapports publiés par les autorités de marine concernant le naufrage du «Koningin Regentes» nécessiteraient a présent une enquête plus approfondie, qui serait confiée a une commision technique particulière a Middel bourg. L'Aliemagnie et I'interception des lettres Berlin, 5 juin. — Voici le passage essentiel de la réponse du chancelier de 1'Empire a la iemande du député Heckscher, relativement & 1'interception, par les autorités anglaises, de la corresponda-nce adressée aux Allemands dans les colonies occu-pées : « Le gouvernement britannique avait exprimé. [e désir de voir fonctionner un échange de cor-respondance entre les Beiges habitant la partie de la Belgique occupée par les Allemands et les Beiges séjournant soit en Grande-Bretagne, soit dans un autre pays de 1'Entente.. Pour le cas oü il ne serait pas donné satisfaction a sa pro-position, le dit gouvernement avait fait pres-sentir qu'il suspendrait la distribution de lettres entre les Allemands restés dans les colonies allemandes o-ccupées et ceux domiciliés dans les puissano'es centrales ou la Belgique oc»-cupée. Ces échang'es ont été suspendus, puis-qu'iL ne pouvait êtra donné satisfaction laux vceux de 1'Angleterre, et cela pour les raisons suivantes : En première analyse, les échanges entre AU [emands demeurant dans le? colonies alleman-ies d-'occupation britannique et les autres Allemands préeités ^ avaient été consentis," après lu'on eut terminé les -faits de guerre dans ces colonies allemandes. Comme ces faits ne ces-saient pas en Belgique occupée et que 1'inter-diction appliquée aux échanges de correspon-dance est attribuable a des raisons d'ordre militaire, le service d'échanges avec la Belgique occupée ne peut être mis en fonctionnement. La mesure de représailles de la part des Anglais parait d'autant moins motivée, que les ré-glementations allemandes ne portent pas attein-te aux intéréts britanniques. Sitöt après ,1a ré-cept.ion de la note anglaise, le Département des affaires étrangères a conféré avec les autres participants, . relativement a 1'étude de la question, a savoir. quelles mesures de représailles 11 convenait d'appliquer a la Grande-Bretagne. Les débats n'ont pas encore pris fin; toutefois, ils font aboutir a 1'interception des correspon-dances adressées aux sujets britanniques séjournant dans les parties occupées de France, Belgique, Russie et Roumanie. Même les envois de fonds adressés, a ces sujets britanniques, de leur patrie, ne leur seront pas distribués. En outre, le gouvernement anglais sera prié de laisser rétablir, endéans un délai déterminé, la service postal avec les colonies allemandes sus« mentionnéoé. faute de quoi, PAll-magn^ re* courrait ü des mesures de représailles relativement aux envo-is postaux qui cor cement l-:? habitants de la Belgique occupée; 5m® année • N° 1324 • Ed. B Lundi 10 Juin 1913.

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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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