Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 25 April. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/th8bg2k42q/
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SIXIEME 'ANNEE. - S»»5Î. Tirai* Justifié M,a9iri>x«mplale«Hi OINQ oigriTiMHEe tgOlTlOKi et DIMANCHE 26 'AVRIL 1815* 1 LE BRUXELLOIS ABONJVEMIEK'TS S 1 &a, 12 francs. — S mois, 7 franc». — S mois, 4 francs. 1 mois, 2 francs. Journal fej^otdLc3Liopa, ±ia.c±©;£>©xx<x£»,xi.t RÉDACTION, ADMINISTRATION, PUBLICITE ^gS»» £=S'U.e £3Cexuc*& l&Sa'Uus, 4S, elie œ ANNONCES S Faits-Divers, ia Ligne 2 francs. Nécrologie, la iigae 1 fesua-3 Petites annonces, la ligne 20 centimes Odyssée d'un Belge prisonnier civil en Allemagne On Jira avee intérêt ee récit te*tuel d'un prions ier de guerre civil du nom do Théodore Bamer&om-ne, ®é à Liège, le 7 arrll 1854. Le 30 août 1914, noue écrit-il, les armées allemandes •at arrivées à Waterloo et y ont cantonné la nuit. Oo nênte jour, la dame de ma pension, Mme D..., do peur les Allemands, était partie avec ses petits enfants du àt4 de Braine-lo-Ckâtcau. Le lendemain matin, ren&re-li, à ia demande du mari, je suis parti à la reekerohe de a femme. A ee moment les troupes allemandes se diii-j&iemt do ce côté également. A Brainc-Cbàteau, à la suite d'une erreur je fus ar-êté sou* l'inculpation d'espionnage. Le lendemain 22 août, samedi ver» 4 heures du matin, e suis parti en oolonne avoo eux. J'avais gardé ma ean-le. Api 4s avoir traversé Braine-le-Château, Ronquiàres-ttre, Bois-Seigneur-Isaac5 on arriva à Braine-le-Gomte ers une heure de relevée et on y cantenna. Là j'ai bien cupé avec trois sous-effieiers allemands dans une mai-on civile, rue d'Ëoaussines, cù neve avena teus quatre onfertab'ement couché. Le lendemain à la première heure on partit pour St-)eni» (bois 'do St-DeniSj Mens) où j'ai assisté au cornât. Dans se bois je dus me coucher à plat ventre ooaino js so daiw. Plus tard quand le danger devint trop gravs eur moi, un sergent m'a fait rstouraer en arrière avec i cuisine do eampagne où il ne m'a rien manqué. Là ai oublié ma canne. Vers neuf heures du soir 'de ee jour, lors que la fusillade faisait rage, deux civils Belges >nt venus me rejoindre. Cotaient des Monteis, pr a à mr sortie du shfcteau Çkippée, où Ils étalent allés en arieux. Les nouveaux venus se .nommaient Philippe 'eeters, 54 ans, et son fils Vjfcter, 28 ans, habitant [ons, impasse Monplaisir, eues aussi étaient accusé-'espionnage.Vers 10 heures du soir commença î© service des ambu mees transportant les morts et les blessés. Vers minuit lors eemmencèrent *os pérégrinations. Nous arrivons ù fons à l'Hospice des Aliénées. Ne«s étions toujours avec la eu'sinfe de caifipagno, don' i cuisinier fut très bon pour news. Nous avons passé le «tant de la nuit dans le jardin de l'établissement «n ;u, eOuohés da'otJ !<ÊS" cfrsrux. Le ctderrmwr i&t iva «tfftc'crr- ous offraient du café et des traits des « rbres du jar-in.Aux premières lueurs du joun, le 24 tfoût, nous sonates partis par des ehomins désournés j'usqu'à Jurbise à, dans uno ferme, dont la patronne était qoLloquée ans l'établissement indiquée plus haut, et sur la deman-8 expresse du sous-officier qui nous ooftduisait, on noui-donné des tartines et du café. De là #/n gagna Soigme k nous avens passé la nuit (en comp/ugnie cette fois d»' risonniers militaires anglais), dans une salle de spoetn-c et eu nous avons eu du pain «t tf.e l'eau. Le 2o août, départ pour Hal, où, nous arrivions dans , soirée et »ù nous rencontrens d 'antres civils prison-ïers ot oinq canonniera belges du fort de Lan tin (Lie-»). Là nous recevons du pain et 'do l'eau. Nous avons juché dans les classas de Técefc. L'on s'est endormi rofondément. Enfin le 26 août, au matin, ofa se mit en marche pour raine-Château, Braine-l'Allend, Waterloo, haousau de <ansart (Waterloo) jusqu'à la Ufulpe (plaoe), c*à, sur ordre du commandant de i"esooi/te, nous noue sommes îposée deux heures. Pendant eç temps de braves gens • la localité, sans oublier les religieuses, noua ont &P~ orté des bennos tartines, fromage, jambon, raieïns, iufs, ckooolatj café, thé, frui%a divers, soupe, etc., ettf. le qui noua a bien fait ?laû£r à tous, car la faim se usait sentir. Partis ensuite pour Leui*ain, en passant par Hoy-lert, Ovcr-Yesche, %tc., nous atteignons Loovain ans la soirée et y passons 1a nuit dans nmo caserne ir des dalles. Avant notre départ pour l'Allemagne, ous avons assisté an epectacle terrifiant de l'incendie 'une partie de la ville. Nous arrivons enfin à la station de Louvain, vars une eure, pour être embarqués à trois heures dans des wa-dbs à lieatianx munis de banos. Nous débarquions au ftmp do Sennelager, Patorber* (Weetphalie) )dans la tiit du 29 au 30 août. Ncus entrons teus, sauf les canonniera bteflges, mu caenp a Sennelager la nuit du 29 au £0 août, ci couchons à la &lle éteile jusqu'au matin. Nous sommas alors restants, café et pain, vers 8 heures. Après le repas on pas:te la douche et nos effets sont désinfectas. Puis les che*-sux et la barbe sont coupés, puis on «ous dirige ver» otre demeure respective. De toute notre caravane nou? >mmes restés don se Belges civils et classés à la baraque f où, sachant l'allemand, je devins le chef de groupe ous Jee jours matin, je conduisais n*es hommes à la arade de garde, pour y recevoir les ordres du capitaine d sujet du travail à effectuer pendant la journée, tra-ail qui était plutôt un délassement et pas du tout forcé. Comme nourriture : 500 grammes de paie gris, café, >upe avec viande à midi. Le soir : soupe ou café, sau-iason, fromage ou rolmops. La couchette se composait e lits en fer, un supérieur et un inférieur, e'est-à-dîre un monté au dessus de l'autre, avec paillasse, deux juvortures (ou était en septembre), chacun avait une etite armoire pour ses provisions, un essuie-mains, etc. Gette situation a duré un mois. Ces baraquements ont û être alors évacués pour faire plaoe aux recrues all®-tandes. Nous avons donc été abrités sous dea toile» où a n'était pas gai, surtout quand il pleuvait. Au fur b à mesure des besoins, l'on a construit des baraques en lauehes, «aïe l'erganisaticn était l«in d'être ce qu'olle ?t aujourd'hui. C'est vers la ÎJouveJUe-Année qme la raton de pain a été diminuée. Ifendaunt quelques jours j'ai abandonné mon ertcouaâe de Be'ges, pour l'infirmerie à cause d'indispositions, pour être ensuite dirigé sur Lippring Laearett, à 15 kilomètres de Sonne:ager. Ce lazaret, avant la guorro était le local de la Société Impériale de Tir, mis à la disposition du gouvernement pour les convalescents. 11 et.t bien chauffé et éclairé à l'électricité. Des médecins, un Allemand, un Anglais et un Français, sous le contrôle du Stabartz (médecin major allemand) y font le servioe. L'air du pays est trèa sain. Lippring est fréquenté en été par les étrangers, à cause de ses ouux thermales. Arrivé dono à Lippring dans les premiers jours d octobre, aceorapagné d'une trentaine de camarades de toutes les nations, soldats ot civils, je n'ai paa turUe à gagner la confianoe des chefs allemands, et ai été chargé somme chef de l'atelier de cordonnerie; j'avais la responsabilité des marchandises. J'ai oooupé cet emploi jusqu'à mon départ, pour ma rentrés au camp (le lé février) de Sennelager, en attendant le rapatnement annoncé. A Lippring, il y a visite médicale tous les jours; sj le prisonnier est dans un état normal, il a la nourriture ordinaire se composant do : le matin_, café et pain 3©0 grammes (avant le 15 février) ; à midi, soupa irréprochable; le soir, café, saucisse ou fromage, portion raisonnable po«r un homme. D'autres, moins bien portants, reçoivent le matin du lait et des petite pains au iiou du café; le midi du bouillon, ei: le so.r du lait avec sauoiasi et fromage. (Ce régime s'appelle Suie forme.) La 2me ferme se compose de : le matin, pain gris, eafé ; midi, soupe ou bouillon; le soir, soupe au riz et lait et sau-oisse ou fromage. Enfin, la Ire forme est ie régime ordinaire, sauf lo soir, soupe au riz-lait, etc. Comme oou-chotte : paillasse, traversin, 1 drap do lit, 2, 3 ou 4 couvertures, selon le besoin. Il y a également une salle de bains. Le savon est délivré gratuitement. Votre linge est lavé par vous ou vous payez pour le faire laver, selen vos moyons. Le personnel (prisonniors employas) reçoit en plus son bouillon, à 10 heures du matin, et son café au lait à 3 heures de relevés. Celui qui * >t reconnu atteint de vermine ou autre, est de suite envoyé au cabinet, do César (e'est le nom du proposé) et enduit de savon vert pendant deux jours ; ensuite il va au bain On reçoit éga ornent du linge nîuf, chemise, oa'eçon J-'li a ! i i«m«n ha T3 n commissionnaire allemand est attaché à 1 étabjiàsoment pour les besoins dos prisonniers (cantine). La température a été très douce en hiver. En novembre et décembre, les prisonniers valides, anglais français et belges, soldats et civils, ont organisé de parties do foot-ball. A la Noël, il y a eu un concert monstre avec tombola et arbre do Noël. Une collecte faite par la commission avait produit 77 marks. Ce jour ,à il y a eu distribution extraordinaire de eafé au 'ail avec petits blanos et dîner extra, composé d'un eaeo! ent bouillon, carbonades flamandes et légumes, coc., cigares et cigarette». Veilà la situation à Xippring pendant les cinq mois de mon séjour là-bas. L'on ne subit auaun mauvais traitement de la part des préposés allemands. Nous sommes rentrés à Sennelager avec huit compatriotes dont quatre âgés de 76, S4, 61 et 60 ans, fiour être rapatriés le 15 mars dernier. Voici le régime actuel du camp : les civils anglais russes, français et belges sont dans la baraque 54 Sud-, la surveillanoe d'un adjudant et d autres soldats. Il 1!> a un chef de groupe civil par 20 hommes, chuque chei de groupe est responsable de ses hommes ; chaque infraction doit être signalée (ce qui arrive rarement) Les hommes atteints de vermine sont envoyés près de Sadi un nègre de six pieds de haut qui le® enduit d<; savon vert et les passe ensuite à la doucho. Le linge ainsi que le savou est distribué gratuitement 11 y a aussi un tailleur et un cordonnier pour les b<? s«ins dea prisonniers, ainsi qu'un oeiffeur. Générale ment, l'on passo à la douche tous les quinae jours et le-'* cheveux sont' rasés s'il est nécessaire. La nourriture se oompose de : café le matin, soupe a midi, soupe le soir avec 250 à 300 grammes de pain, sau cisse, fromage ou sauret. Un jour de la semaine, café le soir avoo pain, saucisse et 1 rolmops pour chacun. Le pain est bon. Les soupes se composent de pommes de terre (très petite quantité depuis janvier), choux raves à la semoulle nveo pruneaux, à l'orge, à l'avoine, au* lentilles, à la choucroute, aux marrons, aux féveroles et au afceckfish. Les repas sont servis à l'heure fixe. La couchette comporte une paillasse, 2, 3 ou 4 couvertures selon les besoins. Le» nouveaux baraquements on 00 mètres de profondeur environ sur 10 mètres de largeu et sont chauffés à l'aide de 8 poêles chacun. Les civils m sent astreints à aucun travail en dehors de la baraque celle-ci est nettoyée à tour de rôle par les ©coupants Las Russes et les Anglais demandent parfois à faire du travail en dehors, à la seule fin d'obtenir de la nour riture en supplément. Comme passe-temps, o* a 1» jeux de e&rtes, les do-minos, le jacquet, etc. Les militaires sent rangée par compagnie, sous les ordres d'un chef prisonnier, et où toutes les nationalité* se corn fondent. Ils ont «n régime identique à celui dea civirts. Les gradés sont parqués à part. Le travail n'est nullement forcé, il est pria comme délassement et ceux qui veulent travailler reçoivent un supplément de nourriture.Il y a teus lee dimanches concert, organisé par nn •er«îe frwtee-belge, dans l'une des cantines transformée en théâtre, à raison de fr. 0.20 d'entrée. Lo concert du H mars dernier avait réuni 700 spectateurs (prisonniers). Cette somme est destinée à venir en aide anx camarades sans ressources. Les autorités allemandes y assistent. Trois rangs de chaires leur sont réservés. J'ai en Ma passessie* l»t p.MstaBUaes iu «ansort et 3u feot-fcalt. Voilà la situation que j'ai constatée pendant ma détention en Westphalie, prison.11er du 24 août 1914 au 18 mars 1915. Nous avons quitté le camp do Sennelager (Westphalie) le 15 mars à midi (huit prisonniers) dont deux pour Lembeek (Termoude), un pôur Tcrmqnde, un pour Aer-sehot, deux pour Boi6Sôhot, un pwr Lo"uvain et un pour Waterloo. Nous n'avons voyagé que Ta »".uit, pour arriver à la gare do Schaerbeek, le 18 à 10 n?«ureà du matin. C'est là que nous avons été rendus à la liberté. Pendant le jour, nous avons été fort bien soignés dans les cantines de la Croix-Rouge, ut.ns les gares prinoipa-les : Hagen, Dusseldorf, Aix-la-Chapello et WeTkenraedt. ; Partout les dames de la Croix-Rougo allemande ont été . aux petits soins pour noua. Dans notre besaoe improvisée,-, nous avions emporté chacun 800 gr. de lard fumé, 30p gr. de saucisson au jambon, 300 gr. de fromage (Holîando) et 1,500 gr. de pain et oela par ordre du capitaine du camp. Nous avieng tous suffisamment du linge. Un convoi de 102 autres prisonniers nous a rejoint à Aix-la-Chapelle, venant du camp de Hosmulden (Haute-Prusse). Il se composait, pour la plupart de ménp.ges oomplets, hommes, femmes et enfants. (s) Théodore BOMERSOMMH ] rue du Vautour, 26, Bruxellois j ■ Uses m TROISIÈME PAGE les derniers télégrammes arrivés pendant te imite . xr^/xàanMBMMniiiii m imm» DÉPÊCHES L'ANGLETERRE désillr^ionnée et fatiguée Lea Neue Z tiré cher Nachr.fhten écrivent sous -cc-trrtrc vrzx dvri- •3--' K>' k Dans ccs derniers temps, ries "symptômes siTsoSt fait "jour d'après lesquels uu revirement se préparerait dans l'opinion publiqua, d'une part, en raison de la grande désillusion sur le cours de la guerre et même d'une colère et d'une méfiance grandissante vis-à-vis des chefs militaire» et du gouvernement, d'autre nart, an raison de l'esnoir toujours décroissant dans la victoire finale et d'un sentimsnt de fatigue. Un article du Daily Mail, l'ancien organe du :iarki da la puerra anglais, rient à l<apnui de ce revirement. Le journsl y attaque violemment le Gouvernement et il résulto de ses sous-entendus qu'il est également désillusionné et qu'il commen-e à compter aveo 1» revirement de l'opinion publique en Angleterre, espérant t-insi sauver sa peau. La Neue Zurioher Nachrichten a toujours fait une distinction entre les chefs responsables de la guerre du Gouvernement anglais et le noble novau de la nation anglaise et ils ont signalé depuis des mois qu'il y aurait en Angleterre un éveil du peuple anglais qui verrait alors comment on l'a entraîné dans des erreurs terribles en ui caoliant la vérité et l'état des choses réel. Ce éveil a. commencé. Il nous paraît surprenant que le Daily News, l'organe le plus outrancier, l'organe le plu» instigateur de tous les organei instigateurs d'au delà du Canal, donne, lui, le signal du réveil. Mais arrière, tu ne sauves plus l'ami, sauves donc ta propre existence », ainsi pense le Daily News et laisse en plan le Gouvernement jui commence à chancelai. La diplomatie de Sir xrev fait, banqueroute depuis que lp Eussie a nosé les prétentions sur Constant inople et les Darda-,elles et la Serbie ses prétentions sur la Dalmatie jt l'Istrit, accentuant cell. s-ci en exigeant l'ae-;>rd de l'Angleterre à cet e"■ '.Lo différend entre 'a Triplice d'une part, et l'Italie, la Roumanie «t ,i Grèoe d'autre part, devient considérable demis lors. La politique militaire dr Lord Kitehe-or, la politique naval» de Lord Churchill font lanqurroute aussi. La dernière a renoontré les Dardanelles et les «nus-marins allemands, la première souffre d'un léfaut d'organisation suffisante et solide. Personne ne eroit plus à l'anéantissement de l'Alle-naene, dont parle'ni Gre^ Fitcliener et Churchill ; par contra, on y voit avec effroi que l'E-•rvpte et 1ns Indes sont en dancer; on voit que l'Italie dirige ses regards vers Malte.- on voit que l'Espagne soulève la question du détroit de Gibraltar, peut-être mvstéTieusement, mai» surtout dans les cercles dominants. On y voit une situation dont on n'aura plus rien à espérer, mois tout à craindre, tout est perdu. Le réveil de l'Angleterre a coîamoiics. L'avenir dira quelle efficacité il aura! ANGLETERRE. — Le pessimisme da « Times » Londres, 22 avril. — Le Ti-mes écrit dans un article de fond : Malgré des succès locaux complets, la situation militaire s'est ^en modifiée dans les derniers moÎ3. Le front de l'Est au 20 avril «st éto«»eMe*t pareil à cehii du setobre. GUERRE offleîei» RUSSES l'êtrograda, 21 avril. — En Galicie occidentale ' nous avons repçuss'ê, au coiirs de la nuit du 20 avril, une attaque des Autrichiens à Gorlice. Dans les Carpathes, l'ennemi a vainement entrepris des attaques contre nos 'positions dans la région de Werkhniaja, labonlta, Païen et au Nord d'Oroszpatah. L'offensive ennemie contre la hauteur conquise à Polen, était d'une opiniâtreté ex-eeptionnelle. L'ennemi subit des pertes graves; nc 'i fîmes 0UU prisonnier;,. Du restant du front, rien de nouveau. Le 20 avril environ 100 bombes furent jetée» sur Bialystok. Des habitants furent tués ei bliSf ses. Des dégâts spéciaux ne furent pas causés. Pendant la nuit du 20, la localité de Ziechanow fut bombardée par un Zeppelin, qui jeta de nom» breuses bombes, qui n'ent pas occasionné de dégâts. Nos aviateurs ont jeté des bombes sur la gare d» Spldau. Les Eusses ont encore à faire beaucoup avant de pouvoir porter la guerre sur le territoire allemand. La ligne ds bataille de l'Ouest est également pareille à celle d'octobre. Sur le théâtre de la guerre lointaine la situation a fait peu de progrès. Les communiqués officiels au sujet des événements aux Dardanell«s taisent beaucoup. L'action a été entreprise à la hâte sans réflexion suffisante. De grandes fautes ont été commises. L'opération réelle doit encore eommencer. Les combats au Golfe persiqu» sont annoncés à son de trombone comme des vietoires glorieuses. La réalité est toutefois que, pendant que nous nous croyions maîtres de la Mesopotamie et. que nous parlions légèrement d'une marche en avant sur Bagdad, les Turcs concentraient une forte armée qu'une marche de flanc amenait jusqu'à une ou deux heures de Basra. La version officielle ne dit pas clairement comment les Turcs exécutèrent leur marche nu cœur de notre position, où nous ne sommes pas trop forts, mais suffisamment en sécurité. Plus loin on dit dans les communiqués officiels qu'une petite troupe anglaise se démène énergiquement sur le territoire perse pour défendre les conduites de pétrole de l'Amirauté. Sur tous les terrains d'opération, nous sommes pratiquement sur la défensive tt si nous attaquons, c'est dans un but passe en Afrique orientale. La nresse des Indes discute joyeusement la transformation de l'Afrique orientale en une colonie de Sihlï, mais on ne sait pas au juste si nous occupons même un pouce du territoire allemand. Le iournal continue : Même en louant la flotte anglaise, on devrait reconnaître le fait patent que la force navale de la flotte allemande ejet maintenant plus grande qu'au commencement ds la guerre. En ce nui concerne l'Angleterre, nous croyons que le plu» prand changement qui «'y est opéré demiis le mois d'aotlt c'est la confiance très tmoindrie dans le Gouvernement. ANGLETERRE. — La cécité des obus Kous avons annoncé qu'un collaborateur d'un périodique anglais Laneet, s'occupe d'une lésion très fréquente dans cette guerre et qui est produite par l'explosion d'un obus et qu'on appelle la i cécité momentanée ». Plusieurs soldats de l'armée anglaise ont été pour ainsi dire paralysés, après des fatigues surhumaines, par l'explosion d'un obus dans leur voisinage immédiat. Ces accidents ne sont pas produits par une lésion directe, mais par l'ébranlement occasionnée par l'explosion de» obus. On perd conscienoe pendant quelque temps, mais pas souvent au point que les mouvements automatiques soient exclus, de manière que les soldats se rendent en chancelant et dans un état d'étourdissement aux ambulances. L'équilibre intellectuel est troublé, le souvenir des événements dont on a été témoin a disparu. Le plus remarquable c'est que ces malades paraissent être tout à coup aveugles, accident qui est parfois aceom pagné de surdité et de la perte dej'odorat. Les yeux pleurent beaucoup et les paupières sont fermées. Après une ou deux semaines, celles-ci s'ouvrent légèrement et on constate alors que les yeux sont dans un état normal. Pendant ce temps la vue semble revenir partiellement tt on parvient à distinguer la clarté de l'obscurité. Lo malade tâtonne et ne paraît pas trébucher contre les obstacles qui se trouvent sur son chemin. Sa vue est toutefois encore restreinte. Souvent le malade sa rétablit entièrement. L'œil droit est le plus difficile à'guérir, ^arce qu'on l'emploie au tir; quelques patients déclarent qu'ils croient se mouvoir dans une « fumée bleue ». Le collaborateur iu Lancet est d'avis eue cette cécité momentanée, cemme du reste l'absence du sentiment, est at-kribuable à une lésion de CGnscience. Le problème est psychologique et mérite un esame-n sérieux.ANGLETERRE. — Les dépenses militaires Eome, 22 avril. —- Le correspondant à Londres de lu Stampa annonce que l'Angleterre aura dépensé,au 31 juillet, 17,680,000.000 de francs pour des buts militaires directs. Si la guerre se prolonge jusqu'à la fin da l'année, les dépenses directes de l'Aneletrrre s'élèveront à 26 1/2 milliards de francs. RUSSIE. — Dans la Mer Noire. Les mines Ko+iterdam, 28 avril. — Le croiseur auxiliaire russe Bakou a heurté une mine et a coulé dans 1» Mer Noire. Il protégeait le trafic entre Odessa et Sebastopol. Des documents militaires important» et de gros envois d'argent se trouvaient à bord. L'équipage est sauvé. ALLEMAGNE. — L'avis d'un grand journal italien Milan, 21 avril. — Le Corriere délia Sera, francophile, commente la situation militaire d'un ton calme. Le journal conclut que l'Allemagne a une confiance inébranlable et dispose de beaucoup de moyens. L'armée allemande serait supérieure, isolément, à chacun de ses ennemis. L'Allemagne nourrait, si elle le voulait, encore soutenir une très longue guefre défensive aux fron» tières. TURQUIE. — L'attaque des Dardanelles Copenhague, 22 avril. — Le bruit court que la commandant en chef de l'escadre alliée aux Dardanelles, le vice-amiral Garden, est tombé ou a été grièvement blessé dans les combats du 24 mars. TURQUIE. — La solidarité musulmane Constantinople, 22 avril. (Korrospondsnz Bureau.} — Afi,n de montrer comment l'Angleterre appréhende da plus eu plus les conséquences que pourrait entraîner dans les Davs anglais b-.bi-■ niir l^s Mnhqmétans, iguerre contre ]«*Kha-, . . lifat, on fait remarquer ici 3ans"les"cèrelés officiels que les autorités anglaises dans ces p^iys-tâchent de nier qu'un croiseur anglais a bombardé le 21 et le 22 mars plusieurs villes saintes de l'Islam dans le Hedschar et qu'il a détruit la; mosquée de Minaret. Dans ses proclamations ré* pandues aux Indes, par contre, l'Angleterre g» déclare l'ami du Khalifat. TURQUIE. — Navire saisi Constantinople, 22 avril. — Comme on l'annonce d'Alexandrette, le croiseur français d'Es-trées a saisi le chargement du vaneur italien Washington, se composant d'oraag-ss, de peaus et autres marchandises. ETATS-UNIS. — Les profits de la guerre Amsterdam, 22 avril, ■— Lî llandelsblad annonce, d'après la Tribune, de New-York, que la livraison de sous-marins continue malgré la déclaration de Bryan. Les contrats avec la Belhle-hem Steel Company comprenaient d'abord la livraison de sous-marins complets. Lorsque ceci fut signifié comme uns violation de la neutralité, des parties séparées furent expédiées à Montréal ; lis elles turent montées et exnédiées en Angleterre. C'est, ainsi nue l'Angleterre reçoit les sous-marin» commandés malgré la déclaration de Bryan. C'est un secret « public ». CHINE. — Butin de guerre japonais Berlin, 20 avril. •— On annonce de Tolrio au Frankfurter Zeitung : Il résulte de communiqué» officiels japonais que le Gouvernement du Japon considère Je chemin de fer de Shantung comma-une ligne stratégique et militaire allemande, par conséquent comme prise de guerre. "«iji» " •- ETRANGER FEANCE. — Les malversations dans l'intendance. — Lvon. 22 avril. — On annonce de Paris au Nouvelliste : En ce qui concerne l'affaire de détournements Goupil, deux négociants en gros ont encore été arrêtés à Paris. La police refuse tout renseignement. FEANCE. — La situation au Maroc. — Madrid, 20 avril. — On annonce de Tanger à 17m» parcial nue dans les régions de Tadla et d» F«a on constate une augmentation de l'effervescens» qui s'étend de3 provinces Branes et Gayata ver» les tribus voisines, notamment les Sentraya. To*-1 tes ees tribus craignent une attaque dei tros^ea j françaises et ont, instiguées par le chef Shangui-' ti„ tenu plusieurs réunions en vu# de prépartrî , une harka. Paris, 21 avril. — On annonce de Tr.nger qua dan» le territoire de Tadla et de Khenifia, le oo-krael Duplestes a été violemment attaqué lors, d'un voyage d'inspection de Zaianistes, le 14 I avril. L'ennemi aurait été refoulé avec des per-■ tes considérables; l«s Français ausaiens eu quî.* fcre blessés.

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