Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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07 December 1917
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s.n. 1917, 07 December. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4t6f18v02p/
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4:a* année. • N° 1146 « Ed. & ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le-» abonnements sont reçus excîusivôhieiit par tous iej BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent ftre adressées .exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois ? mois 1 mois * Fr 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE : 125,000 par jour DIX CENTIMES Vendredi 7 Décembre 1917 ANNONCES Faits divers et Echos ....... U ligne, fr. 500 Nécrologie 30Ô Annonces commerciales . 2.00 Annonces financières . . » 2.00 PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour Le Bruxellois JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT Le Secret h la Victoire DES MAXIMALISTES RUSSES La révolution maximaliste, commencée dans la nuit du 6/7 novembre, tirs à sa fin et les aowvctiies Russie, d'ordinaire si riches on p«ntradi©tion«, affirment nettement la v.citoire l'emportée sur Kerenak; et consorts. Pour la majorité du public, ce^te révolution survint 'd'une façon tout à fait inatitenidue, surtout après les déclarations van.teuses do Keren&ki sur l'étendue du pouvoir qu'il a non seulement de riposter à chaque tentative antdgoa-,V3rnement<i.ié venant, S'oit d:; la 'droite, soit de la gauche, mais même de l'étouffer dans l'œuf. La journée du 2 novembre, déclarée par if3 maximal stes une journée de manifestation et die protestation contre le gouvernement bourgeois, s'étai écoulée très ta-anquiL le me nt, èt on avait pu croire que les maximalistes, s'apercevant de la force gouvernementale, pliaient. Ma.'gré tout ce qui se disait dans la presse jÉtrangère, e-nfentiste et, allemande contre le groupe des maximalistes, le jc-ur n'tst pas loin OÙ tout le monde saura apprécier La réelle for-0e de ce gouvernement. Les maxim-aiistes, bolcheviki, — une bram-,cbe de la soldai-démocratie russe, — ont été ju:qu'à présent oons dorés comme des théoriciens cherchant à réaliser le maximum du progra mine socialiste. La réalisation immédiate de ce programme étant cone dérée comme utopie par l'autre branche minimahste, mCn-choviki, les maximalistes furent éloignés de la majorité des partis socialistes russes, exception, faite pour Le parti social-révolutionnaire qui, malgré l'exemple donné par ses collègues, a voulu ou su voir autre chose que de l'idéologie dans le Maxima-lisme. Cette unité, quoique Bon complète, se reposa sur l'unité de devise ides d>'"ax partis — sondia ï voha — Force et Liberté. La puissance d'attraction magique qu'exerça cette devise sur le peuple russe est coai.n-n uc depuis longtemps. Le premier mouvement contre ie gouvernement, encore au temps de L'esclavage, eut cette devise comme força impulsive. Le premier journal révo'utaonnaire en fit son tue.' En son nom, tout était réalisable avec le paysan russe, —» même l'impossible, — et c'est au nom de cette devise que es sont accomplies les révolutions d,u 3 maa-s et celle du 8 novembre. Cotte identité des forces impulsive- nous mène inévitablement aux quest'osoe suivantes. : pourquoi la première révolution ne pouvait-elle conserver le pouvoir •"ÔSflt elle s'fst emparée lors de la "chute du' tsarisme? en quoi cone:stait l'instabilité de Ke-rtnski et de son système qui provoqua la ré-vol ut on aertueile? enfin, la victoire maxima. liste, à elle s'affirme définitive, pcssédora-t-elle la vitalité et où pourra-t-elle la trouver? Dès le commencement de la révolution, nOUs avons assisté a une division du pouvoir : d'un côté le gouvernement, de l'autre le consoàl des ouvriers et des soldats est celui des paysans. Ces deux conseils, malgré que leurs membres ne possèdent pas do mandata écrits, malgré leur présence aux conseils,qui n'eai pas due aux élections, jouissent néanmoins d'une confiance abso'ue de la part dos mas3cs qu'ils représentent. Le fait de l'existence de ces con-ecils ressort de la vie môme, en Russie tsa.-riste. Jusqu'à la gue.rre, la. majorité de la population opprimée ne consista qu'en paysans et en ouvriers. C'est à eux que s'adressa le travail gigantesque des meneurs seoialisttv Aveo la guerre, les soldats, cette classe temporaire, allongèrent cotte chaîne de souffrance et do misère en s'un ssant aux paysans et aux ouvriers des rangs de qui ils sont d'ailleurs en. grande partie sortis. On comprend facile-mont pourquoi la chute du tsarisme n'a pas rencontré de grandes difficultés et s'est, accomplie à peu près comme par enchantement. Le succès du prolétaï-iat fut grand et indiscutable et, c'est ce succès qui a inquiété la bourgeoisie et la noblesse foncière. Lès le commencement du nouveau régime, ces deux classes tentèrent de détenir le pouvoir : La Douma impériale, «ai voulant profiter des mandate, les partis bourgeois ou quasi bourgeois», en s„ rangeant du côté de cette dernière, et si en tète du gouvernement resta un socia isie pur gang — Kftrtiuski — ce ne fut qu'une oenc-es-sion factice de leur part. J'ai déjà précédériunont développé la construction gouvernementale ©n tâchant d'exprimer une appréciation impartial®. On se souvient des deux conférences russes à Mos. ou et à Pétrograd eu les maximalistes se tinrent toujours à l'écart et insistèrent sur la i.éces site de ia formation d'un gouvernement purement socialiste. Cette nécessité ne tarda pas à être évidente — les crises ministérielles avec ia ohute bruyante des Kad'jfcs ainsa que la par-i'oipatkm au gouvernement des socialistes — membres du conseil des ouvriers et des soldats, en furent les effets. La conférence de Moscou, lors des relations 'étroites de Kcrenski avec le conseil, entoura Ce deinieT d'une auréole et toute l'assembléo aveo une unanimité frappante s'était arrêtée feur Kerenski comme sur le seul homme capa-Vlç de sauver le pays. Malheureusement, ces fespoirs ne se sont pas réalisés. Keretnsld, est tomme d'un grand talent, s'est laissé entraîner par la bourgeoisie qui l'entoure et, peut-être grisé par son pouvoir et l'importance qu'on attachait à sa personne, il céda. Ainsi, malgré l'avis de la majorité de la conférence à Pé-fcrograd, concernant k participation d a partis socialistes seuls au pouvoir, il avait admis la Coalition et avec elle la collaboration des partis bourgeois, tes Kadets notamment. Jusqu'à préùfnt, la. tûui-ative de Komilof ne s'est pas encore suff.saminent édaircie pour pouvoir nouâ donner une idée précise do ce qu'il voulait et surtout <k <se que pensait oet homme. U était facile de comprendre que ce n'est pas avec une institution comme le parlement pro-viso.re, dont le contrôle sur le gouvernement ce fût même pas illusoire, qu'on aurait pu satisfaire la démocratie russe. Avoir le droit d * faiïC les interpellations sans avo.r le droit d'exiger une repc-ose, avoir le droit d'exercer un contrôle sans pouvoir juger les auteurs des faits, c'est rester trop loin du parlementarisme même primitif. Le détachement complet du Conseil des Ouvriers et des Soldats qui se sépara du gouvernement, n'a été pour ainsi dire dû à ce parlement provisoire, qu'au moment où les socialistes ont vu et compris la ligne de conduite de Rereriski et cellie de la bour-goisie. D'après cette dernière, la révolution russe est prête à revivre les phases du développement de 'a révolution française et la dé moaratie lusse, comme la démocratie française, en se libérant du joug du despotisme monarchique, est sur le point de se soumettre à celui de la bourgeoisie et du capitalisme. C'est précisément à ce moment que Le Conseil des Ouvriers et des Soldats s'est aperçu du vrai chemin que suivait le gouvernement et qu'il a compris qu'il n'y a plus de temps à perdre s'il tient à cons rver Iea fruits de la victoire démocratique. Une sommation au gouvernement d'avoir à rendre d«s comptes devant le Conseil fut )e premier pas de la démo, cratie dans sa lutte pour le pouvoir. Une décision analogue a réuni les socialistes de tou-t s les d rections et malgré i'éloignement auquel, semblaitr'.l, le groupe des maximalisas était voué, les élections au Conseil général de Pétrograd ont démontré ses forces réelles : non a ulement ce même Lenine contre lequel Ke-renski dirigea toute son influnce, réapparut cm sccne, non seulement Lenine n'abandonna pas le pays comme I'ex'g ait l'ordre du gouvernement, mais lui et les siens ont pris la di-rt ction du Conseil et de fait orienté la dirjc-t'ou que la politique rusée aurait à prendre. La politique ententiste à propios de ia conférence démocratique à Stockholm servit les maximalistes. Il en fut de même du coup d'état Kornilof-Kaledine. Le pacifisme a pris une grande extens'on partout ©t surtout il est grand et manifeste on Russie, qui a br':o n de s'occuper do ses affaires intérieure». Kerenski, en tombant sous l'influenoe de la bourgeoisie et des adhérent» de la politique ententiste, voulut men"r la guerre jusqu'à... fa folie, il se brisa lui-mcme d'ailleurs, il s'eai rendait déjà bien compte. Le» maximalistes, pour mieux gagner, sinon l'amour, tout au mollis les sympathies des masses, ont ajouté à la devise démocratique que je viens de citer plus haut, une troisième partie : <a 'paix, qui leur a valu leur succès actuel. Ce dernier durera-!-il ou di>li&-iî bientôt disparaître. Je ne je. crois pas. L'offre d'armistice afin de commencer le» pourparlers de paix est faite, quoique non officiellement encore. L'absence du texte du document officiel qui doit être transmis à ce propos par le gouvOrnemOiub maximaliste ne permet p:ia encore aux Puissances centrales de déclarer ouvertement quel parti elles sent prêtes à prendre, quoiqu'elles ne manquèrent pas déjà d'y faire cKb allusions favorables. La nouvelle d'une pareille offre chez les gouvernements de l'Entente a été considérée comme un pas sinon vers la rupture définitive, au moins vers une séparation. Le fait de la publication imminente de« traités secrets, an-ncncé3 par les maximalistes, rendra certainement les relations entre Je gouvernement russe et ceux de l'Entente encore plus tendues et i! n'appartiendra qu'aux démocraties d s pays i, de l'Entente d: montrer le chemin qu'elles préfèrent et de prouver que l'idée de La solidarité- est chez eux supérieure aux grands mot8 des gouvernements bourgeois. La vita-Jité du gouvernement sooiahste en Russie ainsi que la piix universelle sur Les bases proclamées par les socialistes ru^B-s est. e,n leurs mains. Ivanof. LA GUERRE Commanlspis Officiels ALLEMANDS BERLIN, (j décembre (midi): Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armée du feld-maréchal général prince héritier Rupprecht de Bavière : Dans la région du combat en Flandre, l'action d'artUh'rie a revêtu de nouveau dans la suirte uns considérable intensité. Au sud et au sud-ouest de M œuvres, nos troupes ont pris d'assHWi des tranchées anglaises et poussèrent jusqu'au-delà des routes allant de Bapaume à Cambrai. Sous l'influence de nos derniers succès d'attaque, et sous la pression constante venant du nord et de l'est, l'ennemi évacua entre Mœuvres et Marco.vy, ses positions les p'us avancées et se retira sur les hauteurs, au nord et à l'est de Ftesquières. Dans une ardente poursuite, tes villages de Graincourt, Anneux, Caniamg, Noyeilcs, ainsi que les hauteurs boisées au nord de ilarcomg, furent pris. Sur une largeur de dix kilomètres, nous avons avancé nos ligne,,- jusqu'à qwitre kilomètres de profondeur. Dans sa retraite, l'ennemi pour autant que le temps le permit en cor'-', a détruit les localisés par des incendies et des exp'osions. Les ruines de tes vi lages et le travail de destruction commencé sans but, à la ville de Cambrai, actuellement de no-uveau éloignée davantage de l'ennemi, sori-t les traces que les Anglais laissèrent après eux, pour longtemps, sur le sol français, de leur bataille, de percement près de Cambrai, commencée avec de grandes espérances, finissant avec une lourde défaite. Les pertes qu-i l'ennemi, a subies ces derniers jours, particulièrement dans le bois de Bourlon, sont extrêmement élevées. Le nombre dis prisonniers ramenés des combats près de Cambrai, s'e&t élevé à plus de 9,000, le butin en canons à 148, en mitrailleuses à 716, Groupe d'armée du prince impérial allemand : A l'Ai ette, dans les secteurs iso'és de Champagne, et sur la rive orientale de la Meuse, action d'artillerie des plus intenses par moments. Au nord de Juvincowt, des troupes d'assaut ont ramené d'une agression ple.ne d'entrain, contre des tranchées françaises, un nombre nss"z grand de prisonniers. Aviat on. — Hier, lii avMm$+é°\nemis ont été abattus en cotnbal aérien de terre. Nos aviateurs ont attaqué au mogén de bombes les installations du port de Calais, ainsi que Londres, Sheerness, QravVsend, Chatluim, Douvres et Marga, e. De grands et nombreux incendies en ont caractérisé l'effet. Théâtre de la guerre à l'Est. Le $ délégués plénipotentiaires du commandement militaire suprême d'A '>%nogne, d Autriche-Hongrie, de Bulgarie et de Turquie ont conclu avec les délégués plénipotentiaires de la Russie, une trêve, s étendant'aux fronts de la Baltique à la mer Noire, ainsi qu'aux théâtres ds la guerre turco-russ-Ss en Asie, prenant cours le 7 décembre 1917, à,midi, pour finir le 16 décembre à midi. Lis négociations en vue d'amener un armistice seront poursuivies d'ici quelques jours. Front en Macédoine. Pas d'opérations de quelque envergure. Théâtre de li. guerre italien. L'attaque engagée le 4 décembre contre les S'spt- Communes, pur le groxvpe d'armée du> feidmaréchal Conrad, a remporté de grands succès. Des troupes 'auv ro-hongroises ont pris_ d'assaut les fortes positions italiennes des montagnes de Meletta ut les ont maintenues contre de mu tiples contre-ahaqucs. L'artillerie allemande a coopéré aux combats. Jusqu'ici nous aï ons fait prisonniers 11,000 Italien$ et capturé 60 canons. CONCLUSION D'UNE TREVE D'ARMES DE 10 JOURS. BERLIN, 6 décembr. (officiel): Les dé égués p!enipotentia.res de la d rCction suprême des aimées d'Allemagne, d'Aitiriche-llongrie, de Turquie et de Bulgarie, ont con-c u par écrit, le 5 décembre, avec les délégués plénipotentiaires de La direction suprême de Vannée russ ', une trêve de 10 jours pour tous les fronts communs, dont le début est fiJ>é au 7 décembre à midi. Le délai de 10 jours, servira à mener à bonne fin les négociions concernant l'armistice. Dans le but de fournir verbalement des détails au sujet des événements survenus jusqu'ici, une partie des membres de la délégation russe s'est renduej pour quelques jours dans son p'iys. Les séances de la commission continuent. Sur mer.' " BERLIN, 5 décembre (Officiel): Par i'a et lui- é de nos sfms-inarms, 12,000 tonnes de jauge brute ont été coulées sur le théâtre de la guerre s"ptentrional. Parmi les navires anéantis figuraient un vapeur anglais armé et un vot ier collaborant avec un sous-marin.AUTRICHIEN VIENNE, 5 décembre : Théâtre de la guerre à 1 eiH : Les négociations avec le généra! feld-maréchal prince 1 <'o-pold de Bavière continuent. Le commun>lant suprême dos troupes russo-roumaines, stationnées entre le Dniester et la nr'r \oire, s riait rendu hier chez le colonel-général archiduc 1 <>-s'ph et chez le général feld-maréchal von Mackensen, pour entamer des négociations en vue d'un armistice. Nos chefs d'armée ont répondu en acceptant. Des délégations se sowt rendues sur le lieu des négociations. Théâtre de la guerre italien : Sur le haut plateau, des Sept-Communes, des troupes du feld-maréchal von Conrad se sont ' m par ce s de quelques postions de hauteur$. BULGARES SOFIA, 4 décembre: Front en Ma édo'ne; Feu de diversion habituel, plus intense par endroits. Dans la région de la Mogl'-na, des attaques de reconnaissance, engagées par l'ennemi, après une préparation d'arti'leie, ont été repoussées. FRANÇAIS PARIS, 5 décembre (officiel), 3 h. P.II.: Des coups de main ennemis dans le secteur de Craonnc et au nord de Saj/igneul, n'ont obtenu au un résultat. De notre côté, nous avons pénétré dans une tranchée ennemie, à l'est de Reims et ramené des pr sonmers. Action d artillerie assez vive sur la rive droite de la Meuse. Nuit ca me partout ailleurs. -* — —Des avions ennemis ont bombardé ce,te nuit la régien au nord de Nancy. Trois blessés. Dans la journée du 3 décembre, deux avions ennemis ont été abattus par nos pilotes. Six autres appareils ont été contraints d'atterrir dans leurs lignes. — «&* PARIS, 5 décembre (officiel), U h. P.M.: La lutte d'arti lerie a été par moments très vive dans la région de Craonne e*. dans le secteur de Moron-utlhers, continue et violente sur le front Beaumont-Bois-dcs-Fosse». Au sud de ./uinneourt, l'ennemi a tenté un coup de main sur nos petits pos.es, sans obtenir de résultat. Rien à signalet sur le reste du front. La nuit dernière, Dunkerque a été bombar- t dé par des avions ennemis. Deux personnes de la population civile, ont été tuées. ITALIEN BOME, 4 décembre. (Officiel) : Hier, à l'aube, die» groupes esinemis, qui, après préparation d'artillerie, avaient attaqué nos lignes avancées du côté méridional ct<e la de la Daone, en J udicarie, ont été repoussés. La journée durant, 1 artillerie ennemie a été vive s<ur le plateau d'Asiago, depuis le mont S seinel jusqu'au mont Cas-teâo Gomberto. JSÏos groupes d'éclaireurs _ ra-menèr an quoique,* douzaines de prisonniers et nos batteries exécutèrent avec succès un feu concentrique sur des rassemblements «ie troupes découverts dans la vallée cVe Gailio, au sud-ouest d'Aaiago et au nord de la vallée de Tundaricar. Des troupes et des campements do l'adversaire furent éœaiLemaut ca- nomnés par nous dons la vallée de Sahnara e dains les régions limitrophes. Une attaque d'infanterie ennic-mie à l'es: du mont Bedanecche fut nettement arrêté par notre feu. De la Brenta au Piave pa iuio action rapide sur le mont Pintoncia, nou avons ramené quelques prisonniers. Des colonnes d© l'adversaire, qui, venan de la vallée de Sereno, s'approchaient d© no lie front, furent arrêtées par mois batteries Le long du Piave, .de Vider jusqu'à la mer action d'artillerie modérée. Deux ballons-cap tifs -ennems furent abattus. ANGLAIS LONDRES, 4 décembre. ( Officiel) : Sur ie front de bataille de Cambrai, la nui; durant, action de l'artillerie ennemie contre Bourlon et Mœuvres. Pas d'actions d'infan te.rie. Sur le restant du front, pas d'événe meiU spécial à m\ntionner. Des rassemblements d'infanterie à l'est d< Gouzeaucourt et près de Mœuvres furen sou mis durant la journée à notre feu d'artillerie, aivaoït qu'ils eussent eu le temps de dé-claneher une attaque. Action de l'artillerie allemand près de La Jacquerie, ainsi qu'ai nord d'Armentières, au sud d'Ypres et dan; le secteur d'e Passchendaelo. Dernières Dépêches Autour de la lettre de Lansdowne. D'après le « Daily Mail », les députés libéraux de la Chambre des Communes se seraient réunis mardi pour délibérer sur la situation créée par la lettre de Lord Laiûsdowue, qui a demandé la révision des buts de guerre, et pour discuter Les conditions susceptibles de metr tie fin à la guerre. Le résultat des délibérations st-ra publ'é plus tard. Incendie de la bibliothèque de Gotha. Gotha, 4 déc. — La Bibliothèque nationale de Gotha, qui contenait la plus vaste collection existante d'ouvrages s>ur la civilisation allemande, a été détruite aujourd'hui par un incendie. Les dégâts sont en grande partie irréparables. La bibliothèque était la propriété du « D utschbuind ». Inondation en Hollande, Amsterdam, 6 déc. — Les eaux du Zuider-z'-c ont atteint un très haut niveau. Les localités riveraines, dont Emktiuize,n août partiellement inondées. L s eaux de l'Ysisel ont monté considérablement. Zwolle et Kampen sent inondée, de même qu'Amersfoort et Hoog-land. A Rotterdam aussi, l'eau a envahi les ruts. Le S. U. en Prusse, Berlin. 5 déc. — La discussion du projet gouvernemental au sujet de l'introduction du suffrage universel pur et simple en Prusse a commencé hier à la Diète prussienne. On prévoit que la première lecture du projet prendra plusieurs jours. Après La clôture de cette discussion, le projet aCra renvoyé aux commissions.Les réfugiés italiens à Gênes. Luganc, 6 déc. — Le préfet de Gênes vient de décider que les h ;b tations des sujets étrangers, dont les occupants sont absents, devront être mises à la disposition des réfugiés de la zone de guerre. Dans la République Ukrainienne. Sto-kholm, 6 déc. — Tous les gouvernements ukrainiems, à l'exception de la ville d'Odessa, Se sent ralliés à la proclamation de la République ukrainienne. Afin de maintenir et de renforcer l'état de l'Ukraine, le ministre de la guerre de La nouvelle République a renvoyé du front 360,000 sddits ukrainiens au pays. Le ministère de la guerre dispose dès à présent d'une armée de plus d'un demi-million d'hommes.La guerre sous-marine. La Haye, 6 dée. — Du «'Daily Graphie » : Le paquebot « Apapa », de la ligne Elder-Demster, jaugeant 7,830 tonnes, a été coulé par deux coups de torpille. Quatre-vingt passagers et hommes d'équipage gant portés manquants. 120 passagers oint été sauvés. Be-rîin, 5 déc. — A propos de l'information du torpillage du vapeur anglais « Zillah », jaugeant brut 3,788 t., mentionné le 24 novembre, il est à mentionner ce qui suit : Un commandant d sous-marins retour de la mer de glace septentrionale, d^t qu'aussitôt après avoir ap rçu le périscope, le vapeur ouvrit le teu. Bientôt, en dépit des grenades qui pieu, vaient de tous les côtés, une torpille décochée ouvrit le flanc du navire anglais et incetndia la cargaison. Le vapeur fit encore plusieurs fois feu sur le périscope. Mais bientôt l'équipage abandonna en toute hâte le navire par suite du feu qui s'y étendait de tous côtés, et cle la cargaison composée de munitions qui y explosait. Un autre sous-mai'in opérant dans Le canal anglais a torpillé ces derniers jours un vapeur ade 4,b00 tonnes, fortement assuré, quj sombra en quelques minutes. Ls sous-marin fut forcé de plonger. Lorsqu'il reparut à la surface, son périscope fut attaqué par uu destroyer. Ayant plongé de nouveau, l'équipage du sous-marin entendit des explosions ultérieures, provenant de plusieurs liydro-bombes iombant à proximité du navire, mais qui n'oc-saeionnèrent aucun dégât. Par suite de perturba ions téléphoniques Ç-t télégraphiques, nous ne pouvons fournir ce loir que très peu de dépêches. (N.d.l.B.) DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) Les combats à l'ouest. Berlin, 5 déc. — En Flandre, k'act£'?'té do l'artillerie ennemie s'est ravivée sur piffique bous les fronts. Un feu de lourd calibre a pe.;é fréquemment sur nos positions. Ce n'est eue vers le soir que le feu diminua, mais il f.trda une intensité méthodique entré le front d'Hout-hulet et Becelaere, jusqu'au matin du 5 décembre. A la forêt d'Houthulsfc, trois patrouilles ennemie® ont été refoulées duiaru la nuit, tandis que nos patrouilles c®b foit cies fc prisonnier». Les gares d'Aire, de PoperingnA et d'Ypres, et La forteresse de Dunkerque ont [ été bombardées avec un succès marqué. c Sur le champ de bataSte à l'ouest de Cam-3 brai, un très violent feu ennemi s'engagea vers 4 heures de l'après-midi dans Ja région die k Mœuvres et fut suivi de plusieurs poussées ennemies. Toutes ces attaques échouèrent aveo de Lourdes portes pour l'ennemi. Près de Mar-ooing, nous avons réalisé un gain de terrain ultérieur. Tout le coude de l'Escaut à l'es^ du village ge trouve entre nos mains. Au nord de la Vacquerie, des combats de grenades à main, ; se sont terminés on notre faveur. Au sud cle St-Quentin, l'activité d'artillerie et de mine® ennemies a considérablement augmenté d'intensité dans le courant de la journée du 4 dé. . cembre. De 3 à 5 heures de i'après-midi, un feu do mines des plus forts a pesé sur le secteur d'Lancourt à Allaincourt. Notre artillerie a répondu au moyen d'un feu destructeur contre nos positions de batteries et, de lance-mines. ; A l'est de la Meuse, un feu d'artillerie animé a duré jusque fort avant dans la nuit et a pesé avec des coups de main d'artillerie partiellement assez violents sur nos positions entre Beaumont et Ornes. Réouverture de la frontière française.' Cologne, 5 déc. — De Lugano à la « Gazette de Cologne » : La frontière a été réouverte mardi à 7 heures. On dit que la frontière restera assez longtemps ouverte. La position cie l'Amérique vis-à-vis des alliés de l'Allemagne. Washington, 5 déc. — Une réeoiutiioù déli. bératoire du Sénat et de# la Chambre des Représentants, déclarant que l'état de guerre existe entre les Etatsi-Unis, d'une part, et l'Autriche-Hongrie, la, Bulgarie et la Turquie d'autre part, a été renvoyée sans discution, à la commission pour les affaires étrangères. L'Amérique et les Indes néerlandaises, Amsterdam, 5 déc. — Les journaux répandent le bruit d'après lequel Les Etats-Unis so seraient décidés à faire 1 acquisition des Inde» occidentales, pour cinq milliards de florins. Les Etats-Unis garantiraient par contre à la Hollande La posset-sion tranquille des Indes Néerlandaises. Cologne, 5 déc. — D Amsterdam à la « Ga-b-tte de Cologne » : L'ambassadeur néerlan. dais à Washington se retirera prochainement. Son successeur stra probablement un nen-di-piomate.La désagrégation de l'armée de Sarrail Londres, 5 déc. — Le « Morning Post » explique l'inaction actuelle de l'armée sur le front do Macédoine par ce fait que le général Sarrail * a dû se séparer de cinq divisions anglo-françaises et d'une division italienne, parties pour Le théâtre des opérations dans la Haute-Italie. L'attitude des représentants diplomatiques russes. Copenhague, 5 déc. — En suiite de La sommation de Trotzki qui lui demandait de se déclarer catégoriquement pour ou contre le gouvernement maximaliste, l'ambassadeur russo dt Copenhague a adressé à tous les ambassadeurs de Russie à l'étranger, le télégramme suivant : « Reçu télégramme de Trotzki, alias Bronstein, qui éme-t vis-à-vis de nous La prétention de nous faire participer à la politiqua maximaliste. Etant donné que ce télégramme est apparu aux mombreB de la Légation et aux consuls généraux comme un acte illégal émanant d'usurpateurs, de traîtres à la patrie et- de traîtres à La cause des alliés, nous avons décidé, 0n conformité avec L'attitude adoptée par les autres représentants de la Russie à l'étranger, de Le laisser sans réponse. » Le lésultat des élections de St-Pétersbourg. Genève, 5 déc. — La « Nouvelle Correspondance » examinant la situation à Si-Pétor»-bourg dit : « Il découle des résultats des élections pour la Constituante à St-Pétersbourg que deux blocs puissante se sont constitués, savoir, un bloc ds l'extrême gauche révolutionnaire oit uu bloc do l'opposition modérée. Les Maxime listes dirigeront le bloc révolutionnaires et le» Cadets celui de l'opposition libérale. Les groupes qui formaient L'ancienne « Union socialiste » vont disparaître. Fuite de Kornilofi. Rotterdam", 5 déc. (Renter) — On mande de Pétrograd quo le général Korniloff aurait réussi à s'enfuir durant la nuit de dimanche. Guerre d'usure ! Dans le camp des alliés, il a été souvent fait usage du terme « guerre d'usure » qu'ils appliquaient à l'Allemagne. Bien entendu, la troisième année de guerre est cependant arrivée à échéance sans voir so réaliser la prédiction si souvent annoncée. N'est-ce pas plutôt ie contraire qui est vrai! Chaque jour, la guerre sous-mar.no fait ressentir pi'j» vivement ses effets sur le trafic de» produits alimentaires et eu Angleterre, La renne incontestée de ia mer jusqu'à œ jour, cer-taincs d niées, telles que le thé, par exemple, devieiMietnt rares, d'autre» mêmes ont totalement disparu de la vie gastronomique de nos voisins d'outre-Manche. En France, la ration de pain devient chaque jour do plus en plia» réduite et la détresse devient affreuse en Italie.En revanche, chaque année échue a vu i-eiu foro.r Los réserves de l'Allemagne : dès 1914, elle a occupé la Belgique et La parti© la plus féoonde de la France ; puis a suiyi la Roumanie, la partie nord-ouest de la Russie et, en fin d© compte, en 1917, elle a conquis les régions le» plus riches de l'Italie dont les légumes et le# fruits commencent à arriver sur les marchés allemands. Pour peu que la guerre'puisée durer ainsi quelques mois encore, le ravitaillement di» l'Allemagne sera intégralement assuré et o» sont les « Alliés usureurs » qui seront usés. C'est là une des leçons les plus imprévues do la guerre. (H.)

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