3- Année. - N° 495. Edition B CINQ CENTIMES SAMEDI ^frk FÉVRIER 1916 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.60 I es bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que lies «bonnement s TRIMESTRIELS ; ceux-ci prennent cours les IJamv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mou I Mois rr 3.00- ^.2.40 Fi Î.50-MM.20 TÏRAGE : 75.000 PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : Maro cle S AI^M loaercial QufttidUeii Indépendant ! Rédaction, Administration, Publicité, Vente : | BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAtlS | ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 2,00, Nécrologie 1.00< Annonces commerciales . 1.00( » financières. . . 0.50, PETITES ANNONCES La petite ligne 0:20,' La grande ligne 0.10 0-—- TIRAGE : 75.000 par jour La fuite d'Essad Pacha Les inondations aux Indes Derniers Coramuniqués Officiels ALLEMANDS Théâtre de la guerre de l'Ouest Berlin, 11 février (communiqué cle midi, «— Apres un bombardement préparatoire d 'plusieurs heures, les Français oui, à quatr reprises, tenté de reconquérir les tranchée que nous leurs avons enlevées au nord-oues de Vimy. Leurs attaques ont complèlemetl échoué. Au sud de la Somme aussi, il leu a été impossible de reprendre même en pai tic, la position perdue. Sur les bords d l'Aisne et en Champagne, il y a eu, par en droits, de violentes luttes d'artillerie. V\ de nos ballons captifs a cassé son câble; en traîné par le vent, il a passé par delà le lignes ennemies, du côté de Vailly; il n \ 1 avait personne dans la nacelle. Théâtre de la guerre de l'Est Au nord du lac Drysovyaty, nous avon repoussé l'attaque d'un détachement russ assez importent. Théâtre de la guerre des Balkans Rien de nouveau. Berlin, 11 février. — (Officiel.) — Dan la nuit du 10 au 11 février, nos navires, lor d'une sortie de torpilleur*, rencontrèrent a, Dogger BanJc, à environ 120 milles marins < l'est de la côte anglaise, plusieurs croiseur ennemis qui prirent bientôt la fuite. No navires les poursuivirent, coulèrent le non veau croiseur Arabis et eurent une porté de torpilles sur un second croiseur. No tous-marins sauvèrent le commandant d< l'Arabis, 2 officiers et 21 hommes. Nos for ces n'ont subi ni dégâts ni pertes. Berlin, 11 février. — Au cours de Vaprès ' midi du 9 février, quelques-uns de nos aéro planes de marine ont inondé de bombes l port, les fabriques et les casernes de Rams gâte et également au sud de Vembouchure de la Tamise. AUTRICHIENS Théâtre de la guerre russe Vienne, 11 février (d'hier). — L'cnncm a développé hier une activité plus intense contre nos avant-postes en Wolhynic et ai front en Galicie orientale. Il a amené à plu • sieurs reprises et en différents endroits, < Varmée de l'archiduc Joseph-Ferdinand, de 'détachements de reconnaissance jusqu'à h. force d'un bataillojz, contre nos lignes d< couverture. Particulièrement de violent, combats d'àvant-postes eurent lieu dans l> secteur du régiment d'infanterie de la H au te-Autriche 11. 14, qui ont perduré égale ment pendant la nuit et qui se sont terminé finalement avec le refoulement complet d* l'ennemi. Nous avons compté autour d'ur retranchement, particulièrement disputé environ 200 cadavres russes; beaucoup dt prisonniers furent faits également. Chez no, avant-postes au nord-ouest de Tarnopol on 1 également combattu avec acharnement ai cours de la nuit de hier à aujourd'hui. Le. Russes ont assailli de nouveau les retranche ments qui ont déjà été cités dans les dernier, , communiqués, ils en furent cependant re poussés par une contre-attaque. A la frontière besscirabique, un régiment de la land wehr croate a délogé un bataillo?i russe d'uni avant-position bien retranchée et l'a refouh contre la jiosiiion principale. Théâtres de la guerre italien et des Balkans Pas d'événements particuliers. ITALIENS Borne, 11 février. — Comm. off. du 0 février. — Sur tout le front, il y a eu des combats d'artille rie, notamment, d'une violence particulière c l'Isonr:o. Notre artillerie a remporta de bons ré < su-ltats par son tir direct sur les positions enne ' mies, et plus loin, derrière, sur les colonnes d1 • troupes et les transports mobiles. ANGLAIS Londres, 11 février (comm. du quart, génér. bri tannique en France sous la date du 10). — A\ cours de la nuit, nous avons fait exploser une mi ne au sud de ta tranchée numéro S et avons occupé après combat, l'entonnoir. L'artillerie ennemie fu . active à proximité de Authuille et de Loos, ai nord-est d'Ypres. Noire artiteric a vigoureuseniCn ; riposté et a causé de notables dégâts dans les tran thées ennemies. FRANÇAIS Paris, 0 février. — (15 heures.) — En Artois Je ■■ deux artilleries ont continué à se montrer active : sur le front allant de la côte l/t0 au chemin d' ' Neuville à la Folie. Jlier, en fin d'après-midi l'ennemi a fait sauter deux min?s fortement char & gées à l'ouest de la Folie. Il a pu pénétrer dans quelques éléments de tranchées de tir, boxdever-sécs par l'explosion ainsi que sur certains points . de notre tranchée de doublement d'où nous l'a-e vons rejeté par une attaque ii la grenade, cffcc-c tuée au cours de la nuit. Le combat continue.Au s sud de la Somme, bombardement des tranchées , adverses. Dans les Vosges canonnade réciproque ^ à l'Hurtmansiucilcrkopf. Nuit calme sur le reste du front. y Paris, 9 février. — (2-3 heures.) — En Belgique, notre artillerie lourde a continué le bombardement c du fortin de Vauban ci des tranchées ennemies de la région de ILet Sas. En Artois, duel assez ili-1 tense entre la cote 110 et le chemin de Neuville à - Thélus. L'ennemi, après avoir fait exploser une s mine en avant des tranchées au sud-ouest de la j cote U,0, a dirigé sur nos positions, une attaque d'infanterie qui a été repoussée. Entre Soissons et lieims, au sud de la Ville-aux-Bois, nous avons attaqué à coups de grenades un petit poste que l'ennemi a dû évacuer. Au sud-est de Saint-Mi-c hicl, nos batteries ont causé d'importants dégâts aux organisations ennemies dans la forêt d'Aprc-mont. Aujourd'hui, entre 5 h. SO et C h. J,0, l'ennemi a lancé sept obus sur Belfort et ses environ*. RUSSES s' Pctrograde, lî février (comm. off. du 9, S h. du 1 soir). — Sur l'aile gauche du secteur de Riga, feu 2 intense. En plusieurs endroits, notre artillerie a s dispersé les soldats ouvriers ennemis. Elle a occa-s sionné une forte explosion dans les lignes ennemies dans la contrée de la route vers Balcone. Dans le secteur de Biga-Licvcnsharkani, entre Jacobstadt 5 et Dunaboui g et à Dunabourg, feu continu d'artillerie et d'infanterie avec activité de l'artillerie lourde, particulièrement dse deu.c côtés du chemin de fer qui conduit à Pànievije. En Galicie, l'ennemi a bombarde, au nord-ouest _ de Tarnopol, contre le- secteur de Ghliadhi-IIarob-jcwkaj avec des obus de gros calibre. Au nord-ouest , de Zalasczini, nous avons occupé Nsleszlco. Non troupes ont patsé le Dnjcstr sur la rive ouest. Au sud-oue.-t de Zamoushin, au Dniestr, en aval de Zaltscziki, l'ennemi a fait exploser une contre-mine. L'explosion s'est produite dans ses propres tranchées et a comblé une partie de ses retranche, ments. TURCS L Constantinople, 10 février. — Au front du Caucase, et de l irai:, rien d'important. Le 6 février, • la flotte russe a bombardé sans occasionner de dégâts particuliers, le port charbonnier de Tongal-s dal:. Un appareil pilote qui prenait pari au com-1 bat a été torpillé par un de nos sous-marins. Au front des Dardanelles, un croiseur a bombardé sans succès, le 7 février, a la hauteur de Janischebir, avec 10 obus, la côte de Tclce Burun. Notre artillerie a mis en fuite un aéroplane ennemi qui survolait le matin Sedd-ul-Bahr. Un autre aéroplane qui survolait les mêmes secteurs l'après-midi, s'éloigna à la suite de notre feu d'artillerie) et s'enfuit vers Imbros, poursuivi par un de nos aéroplanes.<£.©«£., Dernières Dépêches La fyits d'Essad Pacha Athènes, 11 février. — Lo journal grec Kairi annonce, sous la date du 22 janvier : Comme nous l'.app>renons par des nouvelles jneontestab-es,Essad Pacha a envoyé en Italie sa femme et 20 million.s do fr. en or. Essad Pacha a économisé co capital d'une manière malhonnête, attendu qu'il n'a utilisé quo la moitié de la somtno lui envoyée par lu France à Aa subsistance de ses troupes. Le héros, que ces tentatives d'apaisement do l'Italie n'ont pu exterminer les craintes, s'est pourvu d'un aéroplane mis à sa disposition par l'Italie pour le cas où la fuite lui S3rait imposée. Les inondations aux Indes | liotterdnm, 11 février. —• Il est singulier que la colonie des Indes Orientales a été visitée, simultanément avec les Pays-Bas, par : des inondations dévastatrices, qui ont également fait des victimes humaines. Il résulte des dernièivs nouvelles qu'à Samarang 37 indigènes ont été noyés, 8 indigènes sont grièvement blessés; 1,196 habitations ont t été détruites. On évalue le nombre total de? - habitations détruites à 34,000; les pertes en , bétail sont considérables. ; Une autre note aux neutres i Vienne, 11 février. — Lo ministère des affaires ! étrangères a adressé aujourd'hui, aux représen- - tants diplomatiques des pu'ssances neutres accrédités à la Cour de Vic-tino, une note-circulaire verbale dans laqueJie il est dit entre autres : Comme il résulte du mémoire adressé ce jour par 5 le gouvernement impérial allemand aux Etats néu-5 très, on a découvert à bord de vapeurs anglais des ; instructions qui prouvent que le gouvernement an-. glais incite lui-même ses navires marchands à com-■ J mettre dos actes illégaux et ce en contradiction formelle avec les assurances qu'il a données au département de l'Etat à Washington. C^fc exemple de la Grande-Bretagne a été suivi, au cour» des hostilités, par ses alliés, notamment la France et l'Italie. Dans cet état do choses, .l'ordre a été donné aux forces austro-hongroises d'à traiter pareils navires comme navires belligérants, ordre qui ne sera mis ei vigueur qu'à partir du 29 février. Co délai est accordé dans l'intérêt des puissances neuti .s'-potir qu'elles soient à même do prévenir leurs sujets du danger auquel ils s'exposeront s'ils confient leur personne et leurs biens aux navires marchand? armés des Etats se trouvant en état do guerre avec l'Autriche-Hon-grio.Le cas du « Lusitania » La Haye, 11 février. — On annonce da Washing-j ton à Rc-uter : Le Président Wilsoii a accepté la' dernière note de l'Allemagne au sujet du Lusita-nia; de petites modifications insignifiantes devront encore être apportées à la note. (Il n'y a pas encore d'e communication allemande officielle à ce sujet.) Généraux italiens renvoyés Vienne, 11 février. — Los généraux italiens An-gelotti, Marchi, Porta et Al' * ont été pensionnés. Le nombre de généraux italiens démissionnes a ainsi atteint 67. Le recrutement Londres, 11 février. — Le 3 mars, 11 classes des jeunes gens nés de 1836 à 1896 iscront appelées sous les armes conformément à la loi sur le scrvico obligatoire.Les consuls à Gorlou Berlin, 11 février. — On aniiQuoe d-ô Genève au Bcrliner Taqiblatt : D'api-?1®.- -o "O' <!.• Mi-tin, le consul austro-hongrois part ra de Corfou. Lo consulat allemand reste encore sur l'île. L'Entente à Salonique Sofia, 11 février. — Le ministre de la guorro Najodinow a déclaré aux représentants de la presse : Quels quo soient les préparatifs des An- j glais et des Français à Salonique, ils retarderont | peut-être leur anéantissement, ma s ils n'y échap- i peront pas. Il n'est pas un secret pour les Anglais j que leur séjour ultérieur à Salonique est, non | seulement inutile, mais qu'il est mémo désavantageux pour l'Entente. Dès quo l'opération de Salonique sera réglée, la guerre sera terminée pour nous, autant que nous ne combattions encore si on nous attaque encore aux Bailkans. Les Italiens no disent pas encore s'ils tiendront Valona jusqu'à la dernière extrémité. Si les Autrichiens se décident à attaquer Valona, ils s'en empareront certainement. Les événements renforcent excellemment les relations entre alliés • sur les champs de bataille, les soldats bulgares ont des relations fraternelles avec les alliés. C'est sur ce fait quo l'accord complet- futur s'établira parmi les membres do l'alliance. Au Maroc Paris, 11 février. — Le Petit Journal annonce de source privée de Tanger, qu'il y a eu des escarmouches de cavalerie près de l'hôpital Menar, près de Tanger. On n'a; encore rien publié au sujet de l'issue du ! combat. Les navires marchands armés sont des navires de guerre Berlin, 11 février. — Le Nordd. AV.g. Ztg. publie un mémoire du gouvernement allemand au sujet du traitement des navires marchands armés. Ce mémoire a été communiqué aux représentants diplomatiques des puissances neutres. Par ce mémoire, la guerre sous-marine et marchande contre l'Angleterre entre dans une nouvelle phase, car il cont'ent, en raison d'événements do grand poids, prouvés par les annexes, la proclamation do l'aggravation do la guerre sous-marine. Lo mémoire fait ressortir que le gouvernement anglais soutient lo point de vue, pour ses propres navires marchands, que do pareils navires gardent leur caractère do navires marchands pacifiques malgré leur armement au si longtemps qu'ils n'ont cet armement à leur bord que dans uni but défensif. L'ambassadeur anglais à Washington a remis au gouvernement américain une déclaration conforme à ce point de vue avec l'assurance la plus formelle quo cet armement no .serait utilisé quo pour la défense et jamais pour l'attaque. Les navires armés d'Etats ennemis doivent toutefois être considérés comme navires de guerre. Les forces navales allemandes ont découvert sur des navires capturés des instructions précises de l'Amirauté anglaise. Ces instructions, qui règlent jusque dans ses détails l'attaque d'artillerie de navires marchands anglais contre les 60us-marins allemands, sont également contenues dans les annexes. Elles comprennent des instructions précises au sujet de» l'accueil, lo traitement, .l'activité et le contrôle des serveurs de canons anglais pris à bord des navires marchands qui ne peuvent par exemple porter l'uniforme dans les ports neutres. Il résulte principalement do ces instructions que les navires marchands armés doivent attaquer sans plus. Le gouvernement tire se-, conclusions de ces preuves et déclare : 1° Dans les circonstances exposées ci-dessus, le ( navires marchands ennemis, armés de canons,n'ont plus le droit d'être considérés comme navires marchands pacifiques. Les forces navales allemandes recevront donc, après un court délai, en tenant compte des intérêts de la neutralité, l'ordre do traiter do pareils navires comme navires belligérants ; 2° Le gouvernement allemand informera les puis-sauces neutres de cet état de choses afin qu'elles puissent déconseiller à leurs sujets de confier encore à l'avenir leur personne et leura biens à ces navires marchands de puissances se trouvant on état de guerre avec l'empire allemand. Sur mer Berlin, 11 février. — On annonce à Rotterdam : Le vapeur hollandais Maasdyh, qui a heurté uno mino le 29 janvier et a été échoué avarié, est com-' pièternent perdu, d'après uno nouvelle de Londres. Christiania, 11 février. — Lo navire norvégien Tlippalos, en route de Savannah au Danemark avec un chargement do tourteaux, est arrivé à la suite d'une terrible tempête, à Christiansand. 11 avait à bord, depuis 12 jours, un équipage do prise anglais qui voulait conduire le navire vers un port anglais. Rotterdam, 11 février. — Lo vapeur pilote N° 10 est arrivé hier soir au Hoek van Holland avec 10 hommes de l'équipage clu vapeur norvég en Vaarli qui a heurté une mine à 30 milles au nord-ouest do Terschelling.Le capitaine, le premier machiniste et le second pilote se sont probablement noyés. La marche en avant en Albanie Berlin, 11 février. — Malgré toutes les difficultés de circulation, les troupes austro-hongroises avancent en Albanie dans la direction du sud. Après le passage du fleuve Ismi et l'occupation de Preza, la ligne vers Tirana est déjà ouverte pour les troupes. Les partisans d'Essad Pacha et celui-ci morne, iraient; déjà enfuiô de eeô vuuroIi.-Â Valjas il y a eu un petit combat entre les troupes austro-liongroises et le3 partisans d'Essad Pacha, qui ont été mis en fuite et sont poursuivis vers le sud. En Russie i Baie, 11 février. — On annonce de Pétro-' grade : Le ministre-présidient Sturmer a dé-j fendu le Congrès projeté des vrais Russes j à Odessa. Il a en même temps quitté le groupe conservateur du conseil d'Etat. Le voyage de M. Briand à Rome Berne, 11 février. — Le ministre-président Briand, M. Bourgeois et les ministres | de la mission française sont arrivés ce matin j à Rome. Us ont été reçus à la gare par le ministre-président Salandra, le ministre des Affaires étrangères Sonnino et par d'autres l députés et sénateurs Emprunt anglais Londres, 11 févr. — Le Daily Telegraph écrit : On émettra au mois d'avril un nouvel emprunt de guerre d'un import illimité. La France craint un ds^ordement au front de l'Izonzo Paris, 11 février. — Le général Verraux conjure ses compatriotes, dans VŒuvre, d'épargner à l'Italie les reproches au sujet des Balkans, attendu que Cadorna poursuit le plan de la Quadruplice s'il cléfend l'Isonzo de toutes ses forces. La France craint notamment le débordement qui entraînerait l'évacuation de la plaine du Pô et ouvrirait le chemin vers la Savoie. Ce serait une catastrophe pour la France, ci - le front su:l devrait alors être occupé et les chasseurs rlpins retirés des Vosges Au lieu d'insulter l'Italie, la France devrait louer l'entêtement de Cadorna. L'aviation française Genève, 11 février. Comme l'annonce Havas, le colonel Régnier, directeur de l'Ecole centrale du corps des sapeurs-pompiers, a été nommé directeur du service de l'aviation au Ministère de la Guerre. Dans l'Est-Africain Londres, 11 février. — Une communication officielle dit : Lo général Smith-Dorrien a renoncé, pour des raisons de santé, au commandement en chef des troupes destiuées à l'Est-Africain. Le ministre de la défense sud-africaine, général Smuts, le remplacera. Rappel de l'ambassadeur français à Athènes Franefort-sur-M., 11 février. — On annonce de Constantinople : On affirme dans les cercles diplomatiques d'Athènes que le roi Constantin a refusé toute audience à l'ambassadeur français à Athènes. Le congé que prend prochainement l'ambassadeur, semble avoir des rappo/â avec son rappel définitif et par son remplacement par un autre représentant de la France. Bombardement de Belfort Genève, 11 février. — Il n'y a pas en moyen d'apprendre quoi que ce soit au sujet des dévastations causées à Belfort et environs par les canons allemands do longue por- ée. Les renseignements au sujet des points toucliés et du nombre des victimes n'ont pu être publiés. Les commissions parlementaires ont demandé des renseignements au ministre de la guerre Gallieni qui n'a pu trouver le temps jusqu'ici de visiter Belfort. En Italie Florence, 11 février. — A Florence est décédé inopinément ces jours derniers, la présidente de la Croix-Rouge de l'Italie, la princesse Louise Corcini. Bans une conférence du Comité cen'ral, une autre dame de l'aristocratie l'avait piquée malencontreusement au cerveau avec une épingle le chapeau non protégée. Après 24 heures, la petite blessure provoqua le tétanos et le décès de la princesse. L'épingle aurait été empoisonnée en traversant les cheveux teints de la xlame qui blessa la princesse. Lugano, 11 février. — Gioletti est arrivé hier à Turin et a été_ reçu à la gare par le bourgmestre de cette ville. Le Secolo fait remarquer que l'arrivée de Gioletti à Turin a eu lieu peu de jours après 1 . présence de Salandra en cette ville et attribue à ce fait une importance politique. L'Espagne et l'Angleterre Genève, ^ 1 février. — On annonce de Madrid à l'Echo de Paris que les journaux espagnols germanophiles protestent vivement contre le projet de renforcement du blocus anglais et attaquent violemment l'Angleterre. Ils réclament la convocation d'un grand congrès des Etats neutres à Madrid pour la défense de leurs intérêts. Zsppelin et vapeur Christiania, 11 février. — Le vapeur norvégien .4lie Jarl a été rencontré vendredi dvr.iief, fctî'fôfn itfèSvcasilè, a 142 mil les marins de la côte anglaise, par quatre Zeppelins, qui retournaient à pleine vites e. Un dirigeable arrêta le vapeur et l'encercla à si petite hauteur qu'on craignait que la nacelle ne s'accrochât aux cordages. Après que le dirigeable se fût convaincu que le vapeur était un navire neutre pacifique, il reprit de la hauteur et continua son voyage vers l'ouest. Le dirigeable avait ses feux voilés. Aux Etats-Unis Washington, 10 février (Reuter). — Le Sénat a voté les lois au sujet de la construction d'un chantier naval à la côte californienne, en vue de la construction de dread-noughts, ainsi que la loi au sujet de l'augmentation du nombre de cadets à 300, de l'Académie maritime à Annas. ETRANGER SUISSE. — L'argot militaire suisse. — L'enquête ouverte par la Socié'é d'Ethnologie suisse, concernant l'argot, les usages, les opinions et les chansons propres aux soldats fédéraux, vient d'aboutir à un premier résultat ; il so traduit sous la forme d'une brochure parue ces jours derniers et intitulée « communications populaires sur l'existence des militaires fédéraux. » Co premier fascicule est consacré à l'argot des troupiers. Il contient une longue énumération de locutions, dont un certain nombre, naturellement, ont été empruntées aux armées des grands Etats voisins , mais parmi celles du cru, il en est d'originales et quelques-unes même sont fort plaisantes. Voici d.vers échantillons de cet humour qui ne respecte rien, puisqu'il s'attaque même aux « dragons célestes « ou « moineaux spirituels , dési" gnant par là les cantonniers de la route du ciel, c'est-à-dire les aumôniers, sans distinction do culte. Pour dérouter la ctftiosité de leurs supérieurs, les militaires fédéraux ont imaginé de leur appliquer des déuominations en raison inverso des grades. C'est ainsi que dans leur langage, le colonel est connu sous le titre d'appointé (soldat de première classe) ; Je capitaine, c'est le vieux, le chef de bande, le patron, le père, le tigre (oui); le commandant ou major s'appelle., grâce à un artifice do prononciation, Monsieur Maier; le lieutenant» colonel, c'est le tigre du régiment. Le^ lieutenant» ont des sobriquets cmt .'a signification aoua échappe : le vermicelle, le goret, le lope. Le ver aie par quoi l'on désigne lo colonel divisionnaire est vraiment amusant : on l'appelle le « chef de gare » à cause des feuillos de lauriers qui ornent sa coiffure.Los jeunes soldats admis à l'école de bataillon, par conséquent dont l'instruction militaire est au point, sont qualifiés de premiers communîants.tan-dis que les caporaux du train — une arme qui se recrute en majeure partie parmi les cultivateurs — portent le titre majestueux de « généraux des paysans. » Lo ceinturon du soldat est connu sous une foule de noms ; de ce nombre sont : Je « baromètre du ventre » et le « frein de l'estomac ». L'officier, aujourd'hui, est contraint de porter une foule d'accessoires, tels que le revolver, le sifflet, la poche à cartes, la jumelle, une lanterne et, dans certaines armées, un petit havresac, co qui lui donne volontiers l'aspect d'un bazar ambulant^

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.