Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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26 February 1918
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s.n. 1918, 26 February. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56f23j/
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abonnement Bruxelles - Province - Etranger Le* abonnements sont reçus exclusivement par tous les • BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être a< .^ssées exclusivement au bureau de poste qui % délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois' . 2 mois Imois: Fr. 9.00 Ff. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE : 125,000 par jour Le Bruxellois JOUJRKAIv QUOTlblEiV INDEPENDANT annonces Faits divers et Echos . ...... La ligne, fr. 500 Nécrologie 3C0 Annonces commerciales 2.00 Annonces financières ] ' 2,00 PETITES ANNONCES. . . • La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : fctsÉ ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour —————i—■M———— Un Empereur Démocrate Au moment ou les socialistes russes maxtnia-listes rêvent de bouleverser toute l'Europe pour imposer la paix par la iévolution sociale — la pue des utopies — il est intéressant de rappeler comment Guillaume II songea dès son avènement au trône à résoudre généreusement les questions sociales. Sous le titre: L'Empereur allemand et les ouvriers, le « Journal Ae Bruxelles », olors la feuille officieuse gouvernementale p«r excellence, publiait, dans son numéro du vendredi 7 février 1890, en première page, l'article suivant dont nous reproduisons textuellement la plus grande partie: « Le jeune empereur d;Allemagne a donc fart preuve d'une grande clairvoyance en donnant à La politique allemande une orientation nouvelle. 11 a compris que pour maintenir l'Etat sut des bases soiides il fallait mettre l'Allemagne à même de tenir tète non seulement aux ennemis du dehors, mais encore aux ennemis du dedans. 11 a compris que pour annihiler le socialisme et détruire la néfaste influence des I.iebknci ht et des Bebel •! fallait les combattre avec leurs propres armes, sur le terrain des re-ve.id'u niions ouvrières, et cela en réalisant tous les desiderata justes et raisonnables formulés par les travailleurs. Depuis son avènement au trône, Guillaume 11 n'a cessé de préconiser les réformes ou-vpères. 11 en parle dans tous ses discours et datis des termes des plus sympathiques pour les intéressés. Comme il l'a déclaré à maintes reprises, il est, véritablement le protecteur et l'ami au travailleur. Avec quelle bienveillante attention il a suivi l'année dernière les débats qui ont eu lieu au Keichstag sur les importants projets de loi relatifs à l'assurance ouvrière 1 Avec quel empressement il est intervenu il y a quelques mois, lors des dernières grèves, pour ramener la concorde entre les sociétés de charbonnage et les uhneurs ae Westphalie! Ce n'est teries ija3 sans raison que M. Wmdthorst, parlant dimanche à Cologne, a dit que le centre pouvait compter sur un fidèle et puissant allié pour résoudre la question sociale. Une feuille catholique rhénane, la Koeltiische Volksz.itung, tient aujourd'hui le même langage en commentant les deux rescrits que l'Empereur vient d'adresser au chancelier et au nouveau ministre du commerce M. de Beilepseh. Dans ces deux documents, dont nous publions ci-dessous la traduction ni cxtcnsOj Guillaume II propose la réunion d'une conférence internationale dans le but d'ai;river à une entente entre l'Allemagne, la France, l'Angleterre, la Belgique et la Suisse pour régler la question ou-vYière et établir entre ces Cinq pays un régime connu .n déterminant tes conditions de la production industrielle. Voici d'abord le texte du rescrit adressé ,.u prince de Bismarck : J' >i résolu de concourir dans les limites du possible à l'amélioration du sort des ouvriers, allemands afin de peimettre à l'industrie allemande d'affronter la concurrence sur le marché du monde et d'ass'urer ainsi les moyens d'existence aux patrons et aux ouvriers. Un recul dans l'industrie nationale, résultant d. lj peite de ses débouchés à l'étranger, aurait pour conséquence principale noâ -calculent la ruine des patrons, ma.s encore celle des ouvriers. Le seul moyen d'obvier aux difficultés qui se présentent pour améliorer le sort de nos ouvriers e;t d'arriver à une entente internationale entre les pays dont l'industrie domine les marchés du monde. Dans la conviction que les autres gouvernements ont le môme désir de soumettre à un commun examen les aspirations des ouvriers, aspirations qui font l'objet de négociations entre les ouvriers de différente nationalité, je désire qu'en premier lieu mes représentants en France, en Angleterre, en Belgique et en Suisse S'adressent aux gouvernements de ces pays pour demander s'ils sont disposes à négocier avec nous pour arriver à une entente internationale sur la question de l'opportunité de réaliser les aspirations qui se sont manifestées pendant les grèves des dernières années et dans d'autres «ccaskms encore. Dès qu'en principe on aura adhéré à ma proposition, je me charge d'inviter les cabinets des différents pays qui s'intéressent à la- solution de la question ouvrière à une con-féience ayant pour but de délibérer sur le projet mentionné ci-dessus. (SignéJ GUILLAUME. Berlin, 4 février. Au chancelier de l'Empire, Le rescrit adressé à M. de Berlepsch est ainsi conçu : « A l'occasion de mon avènement au pouvoir j'ai manifesté le désir de continuer dans le même sens que feu mon giand-père, la législation favorable à laquelle ont droit les classes économiquement les plus faibles d'après les principes de la morale chrétienne. Sans contester la valeur des mesures qui ont été prises jusqu'à présent par la législature et l'administration pour améliorer la situation de la classe ouvrière, je (lois dire qu'elles n'atteignent pas complètement le but que je m'étais proposé. Les nouvelles mesures destinées à compléter la législation sur 1 assurance ouvrière, ainsi que les dispositions actuelles du règlement industriel sur la situation des ouvriers de fabriques, doivent être soumises a un nouvel examen, afin de faire cesser les plaintes qi'i ont été formulées à cet égard, pour autant que ces plaintes soient fondées. Cette enquête devra avoir pour point de départ cette idée qu'un des principaux devoirs du gouvernement est de régler ia durée et le genre du travail de façon à tenir compte des conditions d'hygiène, des préceptes de la morale, des besoins économiques des ouvriers et de leurs justes revendications quand ils prétendent être traités de la même manière que les autres classes jfc la société. Il est nécessaire que des mesures législatives soient prises pour assurer le main |»cd de la concorde entre ouvriers et patrons; dans ce but, il faut trouver une formule acceptable afin que les ouvriers puissent avoir deo délégués qui jouissent de leur confiance, qui puissent prendre part au règlement de leurs intérêts communs et qui aient qualité pour défendre les intérêts de Ja classe ouvrière quand il s'agiia de négocier avec les patrons ou avec les représentants du gouvernement. Au moyen d'une semblable organisation les'ouvriers pourront faire connaître librement et pacifiquement leurs desiderata et leurs griefs; en même temps les représentants du gouvernement pourront toujours se mettre au courant de la situation des navailleuis et être en rapports constants avec eux. Je désire que les charbonnage^appartenant à l'Etat puissent servir de modèles d'exploitation. Pour les charbonnages appartenant à des particuliers, je désire qu'on en revienne i la situation è. avant 1860 et qu'on donne aux inspecteurs de fabrique un droit de surveillance. Pour préparer cette œuvre je désire que le censeil d'Etat se réunisse sous ma présidence et s'adjoigne des hommes qui sont des spécialistes dans la matière. Je me réserve de sommer ces hommes spéciaux. Parmi les difficultés qui se présentent pour régler la situation des ouvriers dans le sens indiqué plus haut, la principale consiste à mettre l'industrie nationale à même de soutenir la concurrence des autres nations. J'ai donc prté le chancelier de l'Empire de s'adresser aux gouvernements des Etats dont l'industrie domine avec la nôtre sur les marchés du monde entier, pour provoquer la réunion d'une conférence qui aura pour but de réglementer, au moyen de conventions internationales, les limites qu'an peut assigner aux exigences des ouvriers industriels. Le chancelier de i"Empire vous remettra une copie du rescrit que je lui ai adressé. Au Ministre du travail et de l'industrie, a (Signé) GUILLAUME. » Depuis ces initiatives sensationnelles, le gouvernement de l'Empire et les ministères prussiens ont perfectionné sans cesse l'outillage social forgé grâce à la sage volonté créatrice des trois empereurs qui se sont succédé depuis la restauration de l'empire d'Allemagne en 1871. C'est pour une large part à l'aide de cette armature sociale puissante que l'Allemagne a pu atteindre à une telle apogée économique et industrielle qu'elle portait ombrage à l'Angleterre, dont elle menaçait de plus en plus et pacifiquement l'hégémonie mercantile dans le monde, même dans les colonies britanniques. Aussi l'Angleterre encercla-t-elle patiemment l'Allemagne afin de l'acculer à une guerre monstre contre la plus formidable coalition dans le but d'anéantir ou du moins d'affaiblir pour longtemps, sinon pour toujours, le rival qu'elle se sent incapable de vaincre encore par les armes du travail et de la science. M. de S. LA GUERRE tcoaunumques Otmuus ALLEMANDS BERLIN j 25 février (Officiel), midi; inéatre de la guerre de l'Ouest. ,1 luliiples duels d'ar.illerie et de lance-mines. En différents endroits (tu front, engagements dt reconnaissance, qitt nous ont rapparié à l'est d'ArmeutièreSj des prisonniers et des mitrailleuses.Théâtre de la guerre à l'Est. Groupe d'armée Eichhorn Nos troupes ont occupé Perndu. Un bataillon csthatueti s'y est placfc sous le commandement allemand. Précédant leurs divisionsla compagnie d'assaut et le ter escadron du 16V régiment de hussards, ont Pris hier matin Dorpat. Eh route vers cette localité, nous avons fait 3,(U<] prisonniers et capturé plusieurs centaines de véhicules. Ce détachement valant a donc Parcouru eu 5 fours et demi plus de 21$ kilomètres. Groupe d'armée Linsingen A RotvuOj tout Vétat-major de l'armée russe {spéciale) est tombé entre nos mains. Leur commandant supérieur avait fui. Des avant-gardes sont arrivées à Shitomir et. y font leur fonction avec des troupes ukrainiennes. Des autres théâtres de la guerre, rien dt nouveau. Sur mer ; BERLIN, 25 février ( Officiel) ; Nouveaux succès sur le théâtre de la guerre septentrional : liMKM) tonnes de jauge brute. Parmi les navires coulés se trouvait le vapeur-transporteur de troupes « Y»scama jaugeant brut 14,348 tonnes, ayant à bord des trou-pes amé. riemnes. Le vapeur fut torpillé avant d'entrer dans la mer d'Irlande, par «ne habile attaque, en dépit de la plus énergique défense ennemie, dans tm convoi à ht têt* duquel il naviguait. AUTRICHIEN VIENNE, 24 février (Officiel) ; A l'est de la Ri enta une attaque par surprise des Italiens a échoue. Auprès du groupe d'armées von Linsingen les api ralunis entamées «n vue de soutenir l'Ukraine, suivent leur cours prévu. TURCS CONSTANT IN OP LE, 21 février {Officiel)-: Front en Palestine : L'ennemi a renouvelé le 20 février ses attaques contre notre aile gauche; nous n'avons pas réussi à les repousser sur toute ta ligue. Nos troupes ont occupé partiellement de nouvelles positions préparées à l'avance. Par ailleurspas d'événement particulier à signaler. BULGARES SOFIAj 22 février. — front eu Macédoine : Peu d'infanterie et d'aitillerie réciproque eu phweuts endroits du front. Vans les terrains d avant-plan situés à la Slroiti/m inférieure, nos détachements de reconnaissance ont exécuté des laids couronnes Ue succès. Activité aérienne piès dt Serres. 1 COMMUNIQUES DES ARMEES DE L'ENTENTE FRANÇAIS PARIS, 24 févriert (Officiel), 3 h. P. M. : Assez grande activité d'artillerie dans les régions de Vauxa~lion,}et de Chavignôn, dans le secteur de lez Bttlle-d/i-Mesnil cl sur la rive gauche de la Meuse. Des coups de main ennemis sur nos petits postes au Ji.'d de C orbeny sont restés sans succès. Lu Haute Alsace nos détachements ont hardiment fenetu dans Fond-d'Aspeck et dans le quartier nord-ouest d'Aspech-le-Bas où nous avons détruit les'', organisations ennemies et incendié ete nombreux abris. Un ballon-captif a été abattu par votre artillerie. Nos troupiers sont rentrés a ans leurs tranchées de départ, après avoir tnfligé des pertes à Vennemi et ramenant vne quinzaine de prisonniers et une mitrailleuse. Nuit calme sur le restt du front. PARIS, 24 février (Officiel), 11 h. P. M.: Actions d'artiiierie tissez vives dans la région des ChanibretteSj en forêt d'Apremont et sur quelques points des Vosges et en Haute-Alsace, journée calme partout ailleurs. Communiqué de l'armée d'Orient, 23 février : Journée calme; néanmoins l'artillerie bulgare a déployé une certaine', activité dans la région de la Strumdj à l'ouest dit Vardar. Sur le front serbe un détachement nulgare a été repoussé.» RUSSE 1 PETROCRADs 2-i février : Rjezica au nord-est de Uunaboitrg est au pouvoir des Allemands. /Jej négociateurs russes en fuite rapportent avoir rencontré près d'Anda-n pel une auto allemande armée de mitrailleuse. Ils auraient été transportés par les Allemands^ en auto, jusqu'à Rjezica. ITALIEN1 ROME, 23 février. * Combat modéré d'artillerie et activité ete reconnaissance sur tout le pont. Des détachements de reconnaissance anglais ont fait quelques prisonniers. Dans la vallée de la Brenlaj un détachement ennemi qui cherchait à s'emparer d'un de nos petits postes de garde a été abattu après un combat acharné. Un avion fut abattu par un de nos aviateurs ires de Cismon. Deux autres furent obligés d'atterrir à V est de Sulgarado. ANGLAIS LONDRES, 23 février <Officiel).-Près de Monchy-le-PreuXj des troupes écossaises ont exécute La nuit dernière une heureuse attaque et fait quelques prisonniers. A l'est de Wytschaete, nos patrouilles ont aussi ramené quelques prisonniers. , L'artillerie allemande a été active dans les environs de la route de Messine et au sud du bois d'Houthulst. Dernieres Dépêchés L©3 « affales « en France. Paris, 24 fév. (Havas). — Des perquisitions ont été opérées à Paris et à Enghien, dans les demeures de M. Letellier, du «Journal» et de M. Mouton, ainsi que chez d'autres personnalités marquantes. Paris, 24 fév. — On procède h l'enquête oùn tre l'écrivain Henry Guilbeaux accusé de connivence avec l'ennemi. A* r€u: cation a'un banquier véreux à Paris. Les journaux parisiens annoncent l'arrestation du banquier Princeteau, éditeur du journal les « Annales financ.ères ». Princeteau est principalement accusé d'abus de confiance envers ses clients. Les événements à l'Est et la presse française. La tempête d'indignation soulevée par la capitulation des Maximalistes, dans la presse parisienne ne s'est pas encore calmée. Les journaux disent que non seulement la guerre est finie en Russie, mais encore la révolution. Mais ce qu'il y a de plus pénible dans la catastrophe imminente c'est la capitulation prochaine de la Roumanie. Le « Gaulois » écrit : « Les -Maximalistes ont sans doute cru sauver leur parti en capitulant; mais le contraire se produira, car l'Allemagne a le plus grand intérêt à rendre le foyer anarchiste russe inopérant. A ce point de vue l'Allemagne peut indubitablement compter sur l'appui des socialistes-révolutionnaires, des partis ccnservateuis et modérés. Le «Temps» constate avec regret que la con-clusioa inévitable de la paix avec la Roumanie détruit le dernier boulevard de l'Entente à l'Est. Les journaux socialistes et progressistes se montrent également très acharnés contre les Maximalistes. , Le « Pays » écrit que les événements en Russie et en Roumanie ont une portée incalculable. Qri (îevrait inciter le Japon à une action contre la Russie Orientale. Seul le «Journal du Peuple » prend la défense des Maximalistes : « L'alliance avec la Russie, qu'on a d'abord payée avec des milliards, doit se payer actuellement avec du sang. On ne peut toutefois abandonner la Russie à son sort, mais on doût l'assister dans sa lutte contre le militarisme. » Un accord économique entre la Norvège et tes Alliés. Washington, 23 fév. (Rcuter). — Un accord ccmmercial est intervenu entre la Norvège et les Etats-Unis, auquel participent également la "Grande-Bretagne et les autres alliés. Les conditions ne sont pas publiées. Affreux accident à Rome. Lugano, 25 fév — Une explosion s'est produite dans une fabrique de munitions, près de la Porta del Popolo à Rome. Les membres du personnel, quii se compose presque exclusivement de femmes* voulurent se précipiter au dehors, mais un escalier se rompit sous leur poids. 76 femmes ont disparu ; Je nombre des morts est inconnu. La délégation austro-hongroise en Roumanie Vienne, 23 fév. — Du Quartier de la Presse militaire: On a confié au-général-major Oukar von Kranilowie-Czevetacsïn, la représentation du haut commandement de l'armée austro-hongroise aux négociations de paix en Roumanie; il avait été chargé précédemment d'une mission analogue lors des pourparlers d'armistice de Focsani; ses adjoints sont le lieutenant colonel Félix von Foerster-Streuffler et le major chevalier Johann von Hempel, tous deux du corps d'Etat-major. Arrivée des diplomates de l'Entente à Bucarest. Bucarest, 24 fév. — Le secrétaire d'Etat voa Kuhlmann et le président du Conseil des ministres austro-hongrois sont arrivés ici hier soir. More du duc de Meckkmbouig-Strelitz. Neu-Strelitz, 24 fév. (Officiel). — S.A.R. le Grand-duc Adolphe-Frédéric VI est mort subitement.La Russie et l'offensive allemande. Berlin, 25 fév. — On mande de Lugano au «Lokal Anzeiger» que la situation a empiré à Pé-trograd et que le gouvernement vient d'être informé d'une marche rapide des troupes allemandes sur toute l'étendue du front. Le même journal apprend de Stockholm qu'en différents points du front italien les troupes bol-chévistes ont été retirées et que les Gardes rouges qui étaient arrivés déjà devant îvovetscher-bak, capitale du gouvernement des cosaques, ont, inopinément, rebroussé chemin. Christiania, 24 fév. — Du « Tidens Tegn»: Il est impossible de juger, aiu point de vue de la logique générale, les agissements bolchévistes. Dans leur appel à la résistance, il y a plutôt de quoi faire présumer qu'ils demandent non pas de s'opposer à la marche allemande, chose impossible dans leur esprit, mais de résister aux éléments bourgeois et de poursuivre la guerre civile, ce qui va provoquer une chasse plus intense que jamais à tout ce qui est adversaire du bclchévisme; les derniers agissements de celui-ci font augurer qu'il lutte désespérément. Personne ne sait où cela peut aboutir; pas en tout cas à entraver la marche progressive allemande. Pétrograd, 23 fév. — Les rapports du général chef de l'état-major signalent que l'ennemi avance par groupes de 100 à 200 bommes de régiments divers. Les 2;CÛ0 hommes de garnison de Pakow ont chaleureusement accueilli l'appel à la défense de l'action révolutionnaire. Quant aux Allemands, ils avancent prudemment; ils occupent Regisha. Un détachement d'automobiles, suivi d'une division d'infanterie ont occupé Minsk le 21;'la garde allemande effectue son offensive en trois groupes, le premier dans la direction de Walw, le second vers Regisha, le troisième entre ces deux directions. On ne signale rien du front méridional. Les événements en Russie. Berne, 23 fév. — On mande de Pétrograd aux journaux parisiens que les forces russes se concentre nt autour de Witcbsk, dans i'espoir d'ar-ifter la marche en avant des Allemands. Le général Brahowitsch a repris le commandement suprême. On mande de Pétrograd au « Progrès de Lyon» qu'une crise politique est imminente dans !a capitale. Les socialistes-révolutionnaires ont renforcé leur opposition contre l'action des Soviets. Saisie des cargaisons de munitions rour la Ru&sie. Berne, 23 fév. — On mande de Kobé an « Petit Marseillais»: Vu les troubles à Charbin et à Vladivostock les gouvernements de l'Entente suspendent les transports de munitions de New-York vers cette dernière ville. Le gouvernement japonais a été prié de saisir toutes les cargaisons de munitions en route pour Vladivostock et d'en écouler les produits au Japon; 4,000 toones de munitions sont déjà déchargées ^ Kobé et aux îles Besima; trois vapeurs japonais restent ancrés au port de New-York et il leur est interdit de charger des munitions; dix navires américains ont reçu l'ordre de parfaire leur route à vide, et l'on est en pourparlers au sujet du déchargement des munitions. Bolchévi&me et progression allemande. Berlin, 25 fév. — De la « Gazette Générale de l'Allemagne du Nerdo: Trotzki va prétendre qu'en reprenant les hostilités, l'Allemagne vient contrecarrer sa démobilisation des Russes, mais il ne faut pas se faire d'illusion, car cette démobilisation, loin d'avoir été l'eeuvre de Trotïki en personne, s'est effectuée d'elle-même au corps défendant des chefs bolchévistes et Trotzki n'en a signifié l'ordre que pour en être censé le véritable auteur; ce n'est pas de bonne foi qu'il a déclare la guerre terminée, bien après la dislocation des troupes. Cest ce que n'ignoraient pas nos négociateurs; ils savaient aussi que les tranchées russes étaient à peu près totalement évacuées, ce qui s'est confirmé lors de la marche allemande. Ils avaient fait preuve d'un grand esprit de conciliation afin d'aboutir à une paix dont Trotzki ne voulait pas; ce dernier prétend à faux que la démobilisation fut une conséquence de sa proclamation de fin des hostilités, et il convient de le faire ressortir au point de vue de l'opinion à se faire de l'attitude des Russes. La Haye, 24 fév. — Du « Nieuwe Courant : « Avec les Bolchévistes, il n'y a pas d'autre mode d'explication que par les armes et la marche offensive. Aussi laisse-t-on au front de l'Est suffisamment de troupes, et les alarmes anglo-françaises quant aux contingents destinés à la menaçante offensive au front Ouest, induiraient en erreur par l'idée que l'Allemagne a concen-ué à ce front l'élite de ses armées; même le peu de résistance de la Russie ne lui. eut pas permis de le faire. » Las secadfes fusses en Finlande. Berlin, 25 fév. — On mande de Stockholm au « Lokal Anzeiger » qu'une vive agitation règne parmi les équipages des escadres russes re tenues par les glaces dans les ports de Sveaborg, et de Helsing.fors et comportant 4 dreadnoughts, 2 croiseurs de combat, 14 torpilleurs et le yacht) impérial « Standard On est occupé à fortifier Belsingfors de toutes parts, et les Russes éva-' cuent GjOrneborg. Les événements en Finlande. Copenhague, 25 fév. — Le gouvernement norvégien a l'intention d'envoyer en Finlande une mission extraordinaire chargée de veiller aux .intérêts norvégiens. De nombreux capitaux norvégiens sont investis dans l'industrie du bois et l'exploitation forestière en Finlande.- Stockholm, 25 fév. — D'après un télégramme de Wassa, les Russes ont évacué partiellement Kjoerniborg; par contre des renforts russes, composés de soldats appartenant à plusieurs régiments de Pétrograd, sont arrivés à Viborg. Parmi eux se trouvent aussi un certain nombre de soldats de la Garde rouge. Il est encore arrivé à Viborg de l'artillerie, des mitrailleuses et des autos blindées. D'autre, part, on annonce que l'organisation de la cavalerie finlandaise est avancée au point que trois escadrons de 125, hommes chacun pourront partir pour le front cette semaine encore. Six autres escadrons sont en voie de formation. Le chef de la station télégraphique de Wasa a été arrêté pour avoir détourné des télegram-# mes du gouvernement bourgeois. La Garde blan che continue à progresser dans le sud de la Fin lande. L'Espagne et la Finlande. Madrid, 25 fév. — Le gouvernement espagnol a décidé de teconnaître le nouveau gouvernement finlandais et d'entrer en relations avec lui. La guerre maritime. Christiania, 23 fév. — Le vapeur allemand « Biarritz », de la Cie des Cargos de Blême, a été capturé par 'an navire de guerre anglais qu'on n'a pu reconnaître et cela près du ptiare de Buholmen, selon constatation des deux pilotes norvégiens à bord, assez près du littoral pour y distinguer des formes humaines. Ces pilotes affirment on ne peut plus catégoriquement que le vapeur fut pris intérieurement des eaux territoriales norvégiennes. Même sort pour le vapeur allemand « Diissél-dorf » parti de VVarvvick avec une cargaison de gravier et capturé le i! lévrier par un croiseur auxiliaire anglais également à proximité du pha-| re Buholmen et dans les eaux territoriales de i Norvège; outre l'équipage allemand, il y avait i à bord quatre Norvégiens : deux pilotes et deux ; fonctionnaires de la douane, qui turent débar- * qués au phare sus-mentionné. Le gouvernement norvégien a ordonné une enquête immédiate et <i dépêché un navire aux fins d'interroger les gardiens du phare. Dans l'un et l'autre de ces cas, les dires des ; pilotes ne {Permettent pas de douter que l'Angleterre s'est encore rendue coupable, en ces circonstances, d'une flagrante violation de la neutralité norvégienne. Vienne, 24 fév. — La « Neue Freie Presse», particulièrement satisfaite des succès du croi. seur auxiliaire «Wolf», constate que la lutte pour les matières premières est bien caractérisée par ses exploits; elle envisage surtout le point de vue du rendement de ces hommes qui ont eu raison d'ennemis cent fois plus nombreux, et en conclut que le capitaine Berger, de même sou lieutenant Brandes comptait assurément parmi l'élite de la marine allemande. DÉPÊCHES (Reproduite» ae i'tâUion ■précédente.J La crainte de l'offensive allemande en France Berne, 23 févr. — La presse française est généralement d'avis qu'une offensive des Puissances Centrales au front de l'ouest est imminente et exhorte la «population à rester calme, de sang-froid et résolue, et à ne pas se laisser influencer ou déprimer, même si les Allemande remportaient des succès de début. Le «Journal» dit que l'on a confiance dans les soldats, mais dans le pays même derrière le front, chacun doit rester aussi décidé que les troupes du front. Partout où les Allemands attaqueront, ils trouveront U France prête. Tous ceux qui parleront à l'intérieur du pays de catastrophes secrètes, de chiffres de pertes fantastiques, des incroyables engins de guerre des Puissances Centrales, de l'évacuation de telle ville ou de la prise de telles lignes, doivent être immédiatement dénoncés et arrêtés. Le «journal des Débats» fait remarquer que l'on doit attendre avec calme les événements, car à chaque instant l'orage peut, se déchaîner. Nouvelle ligue pacifiste en France. Bâle, 23 fév. — Les journaux parisiens an» noncent qu'on a découvert à Saint-Etienne une société pacifiste qui serait inquiétante selon les uns, anodine k en croire l'opinion de Sembat dans i' a Humanité u, qui met le public en garde contre l'effet exagéré de la nouvelle. Les deux affiches saisies à Saint-Etienne, excitent la nation à se révolter afin d'accélérer la paix; la première débute par cet appel : « Français, assez de sang répandu, il n'y a plus une famille qui ne soit endeuillée en France; il faut que la guerre cesse; or, elle durera 20 ans si nous n'y mettons un terme par nous-mêmes. Nous devrions accepter la paix que les Allemands nous offrirent il y a deux ans, ils avaient toujours promis de rendre à la France ses anciennes frontières. » Le seconde de ces affiches, de très grandes dimensions, porte les couleurs françaises aux qua» très coins, et est libellée ainsi : « Un référendum institué dans toute la France par une Commission secrète prouve que neuf Français sur dix demandent la paix immédiate. » Puis, après les plus graves accusations à charge du gouverne- • ment et du Parlement, elle conclut en caractè-tes gras : « Français, tenez-vous prêts pour le jour où, pour le salut du pays et du monde en-tier, on Vâus crient de monter aux barricades l 4 5me année. - N* 1224 - Ed. B DIX CFMTIMFS iviardi 26 Février 1918

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