Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 04 June. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56fv74/
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ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le- abonnements sar.t reçus exclusivement par tous le# BBQRABX DR FASTES. Les récteraatloas concernant les abonnements dolveal être ai '«sées exclusivement au bureau de poste qui a délivré /abonnement, raiX DES ABONNEMENTS : 3 mois ' 2 mois 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TlitACsE s 125,©OO par Jour Le Bruxellois JOUi3KAI/ QUOTIDIEN: INDEPENDANT ANNONCES Fait» divers et Echo» U ligne, ff. SOO Nécrologie 3c« Annontes commerciales . • . . , 2.00 Annonces financières 2.00 PETITES ANNONCES* . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : Rer4 ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente s BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par joui La GUERRE Communiqués OMciels ALLEMANDS BERLIN, S juin. •— Officiel de midi* Théâtre de la guerre à l'Ouest. Croupe (î'Krmââ du prince héritier Rupprechti Duels d'artillerie se rallumant -par moments. Des attaques ■partielles ennemies à l'ouest de BaUleul et du nord de la Lys ont été repoussées. Croupe d'armée du Kronprinz allemand. Pour remplacer les corps d'armée français et anglais brisés par notre attaque et pour appuyer les divisions amenées précipitamment des armées voisines sur le champ de bataille et fortement décimées, de nouveaux groupements français de fronts très éloignés sont intervenus au combat. Au nord de l'Aisne, ils ont vainement tenté de maintenir les positions qui leur furent désignées. Nous les avons repoussé s au cours d'âpres combats près de Moulm-sous-Touvent, St-Christophe-Vingré. Au sud-ouest de Soissons, Chaudun a été pris. Nous avons avancé en attaquant au-delà de la plaine de Savières jusqu'à la lisière orientale des bois de Villers-Cotterets. Au sud de l'Ourcq, l'ennemi prononça de violentes contre-attaques. Elles furent repoussées avec des pertes sanglantes. Par delà Courchanips et Montheirs, nous avons gagné du terrain et nous avons pris les hauteurs àl'ouest de Château-Thierry. A la Marne, entre la Marne et Reims, la situation ne s'est pas modifiée. Les voies ferrées conduisant du champ de bataille, fortement chargées de mouvements de troupes, ont été attaquées avec succès far nos escadrilles armées de bombes. Nous avons abattu 31 avions ennemis. Le lieutenant Wesinoff réalisa sa 20e et sa 30e, et les lieutenants Low enhardi et Udet leur 25e victoire aérienne. BERLIN, S juin. — Officiel du soir : Nouveaux progrès au front d'attaque, AUTRICHIEN VIENNE, 2 juin. — Officiel: Au front de montagne le combat d'artillerie s'est ravivé en de nombreux endroits. Dans la région de l'embouchure du Piave une attaque italienne a été repoussée par notre feu vers minuit. FRANÇAIS? PARIS, 2 juin. —Officiel, S h., p. m. : La pression ennemie s'est poursuivie avec intensité sur le front entre l'Oise et la Marne. Des tentatives extrêmement violentes dans la région de la lisière nord du bois de Carlepont et de M oulin-sous-T ouvent ont été enrayées par nos troupes qui ont rejeté l'ennemi au nord de ces localités. Le mont de Choisy attaqué à quatre reprises par l'ennemi et pris par lui a été de nouveau enlevé à la baïonnette par nos soldats qui en sont restés maîtres. Entre Vierzy et l'Ourcq l'ennemi s'est emparé de Longpont, Corcy, Fa-verolles et Troësnes, mais par un énergique retour offensif, nos troupes ont réoccupé de-nouveau ces localités. Sur la Marne l'ennemi a atteint les hauteurs à l'ouest de Château-Thierry. Nous tenons la partie de cette ville située sur la rive gauche. De violents combats se sont livrés aux abords de la route de Dormans à Reims que l'ennemi a dépassé légèremènt au sud d'Olizy-Violaine-Ville-en-Tardennois. Sur le front de Reims aucun changement. PARIS, & juin. — Officiel, 11 h., p. m. * / bataili" a continué -peniant la journée, notamment depuis la région au nord de l'Ourcq jusqu'à la Marne, où l'ennemi a porté ses principaux efforts. Nos troupes ont soutenu le choc des forces ennemies avec une bravoure opiniâtre. L'ennemi a pu s'emparer à nouveau de Faverol-les, mais toutes ses attaques sur Corcy et Troësnes ont éch—oué.A l'ouest de Neuilly-Saint-Front nos contre-attaques ont refoulé l'ennemi sur Pas-sy-en-Valois. La côte 166 immédiatement à l'ouest de cette localité, a été reprise par nos troupes après des combats acharnés. Plus au sud sur le front Corcy-Mouresches, deux attaques ennemies ont été successivement brisées. Sur notre droite nous avons repris Champlat et gagné du terrain en direction de Ville-en-Tardenois. Partout ailleurs la situation reste sans changement. PARIS, 2 juin. — Officiel: Cette nuit, à 12 h. 6 m., l'alarme fut donnée. Plusieurs détachements d'avions ennemis attaquèrent la région de Paris. Ils furent cartonnés très vivement par les batteries de défense; les moyens de défense furent mis en action. Des bombes furent jetées; on ne signale que quelques blessé". A 2 h., l'alarme était terminée, ITALIEN ROME, 1 juin. — Officiel: Entre le lac de Garde et l'Adige, sur le haut plateau d'Asiago et sur les deux rives de la Bren-ta, la canonnade a été très violente à certains moments. Les grenades britanniques ont allumé de grands incendies dans les dépôts établis par l'ennemi à Mezza Selva et à Roszo. Nous avons mis des patrouilles ennemies en fuite près de Monte Cello, de Tonale, du monte Corna et dans la Valarsa. Au cours de combats aériens, quatre avions ennemis ont été descendus. ANGLAIS! LONDRES, 1 juin. — Officiel: Nous avons repoussé cette nuit une attaque exécutée par l'ennemi à l'est de Villers-Breton-neux.Un combat local livré dans le bois d'Aveluy, au nord. d'Albert, s'est terminé en noire faveur; nous avons fait quelques prisonniers. L'artillerie allemande a été très active ce malin dans les secteurs de Villers-Bretonneux et d'Hébuterne et la nuit, au nord et à l'ouest de Lens, ainsi que près de Givenchy. Au cours du combat livré près du bois d'Aveluy et signalé plus haut, nos troupes, par une fructueuse attaque, ont avancé leurs lignes et fait plus de 30 prisonniers. Sur le reste du front britannique, rien à signaler en dehors des duels d'artillerie habituels. DERN1ËRES* DÉPÊCHES L'OFFENSIVE ALLEMANDE Berlin, 2 juin (officieux). — Au 3 mai, les divisions qui avaient pris d'assaut le Chemin des Dames, ont battu et refoulé jusqu'à la Marne les réserves françaises profondément accumulées • que citaient continuellement les rapports de l'ennemi. A l'avant marchait une division bavaroise, qui, en mars, avait opéré sa poussée depuis St-Quentm jusqu'à l'Avre. La 20e et la 43 divisions françaises s'enfuirent par delà le plateau situé à l'est de la ville de Fère-en-Tardenois'; la 4e division de cavalerie française lança vainement ses cuirassiers et ses bataillons cyclistes dans l'action. Ce ne fut qu'à la lisière du plateau, là où de vastes et épaisses forêts s'opposaient à une descente dans la vallée de la Marne.que les Fram-çais opposèrent une vigoureuse résistance. On en vint à un combat opiniâtre, qui, de part et d'autre, fut rendu plus intense encore par l'intervention d'artillerie légère. Les batteries françaises, qui, partant de la Nesle, avaient, avec leur entrain réputé et leur habileté ordinaire, essaré d'enrayer la marche progressive des Allemands faisaient feu, des hauteurs boisées situées au sud de la Marne, sur les troupes allemandes qui franchissaient le combat de hauteurs au nord. Mais les lwtteriee allemandes Montèrent au galop et dirigèrent directement le tir de leurs canons <Je haut ta Wîb, contraignant l'artillerie française à s» retirât des abris Assimilés, Les canons I allemands étaient parvenus avec une telle vitesse au versant septentrional de la vallée de la Marne, qu'ils parvinrent à saisir, sur le pont, une arrière-garde française composée d'infanterie et d'artillerie qui fuyait de la rive nord à la rive sud ,et y déterminèrent un désordre compliqué de pertes sanglantes. Puis, dans les dernières heures de la soirée, les Allemands chassèrent l'ennemi au delà de la Marne. Les Français avaient pris position dans le fort de Ris, d'une étendue de 5 . kilomètres carrés. La division contourna résolû-î ment la forât des deux côtés, les grenadiers partant des Charmes opérèrent, sur la route libre, leur poussée contre Jaulgonne. Les fusiliers de , Hohenzollern avançaient en contournant la forêt ; à l'Est, et forçaient l'ennemi à sortir de celle-ci . en une fuite précipitée. Vers huit heures, prise \ d'assaut de la hauteur de Terloup, riveraine de ; la Marne. Les performances accomplies par la 1 division mentionnée, exprimeront mieux en chiffres le rendement total de l'armée Bôhn; cette ( division, en combattant jour et nuit, avait franchi près de 60 kilomètres du 27 au 30 mai. Douze positions de batteries comportant chacune 50 à 60 canons, avaient été ainsi prises d'assaut et 3,500 prisonniers capturés. Cette division avait, depuis la bataille de Cambrai franchi 135 kilomètres de percée, savoir, 5 dans la bataille pro-[ promeut dite, 70 à la Somme, et 60 depuis le mont r d'hiver jusqu'à la Marne. Son brave comrnan-' dant, le prince de Buchau, était tombé peu avant d'atteindre la Marne, alors qu'il chevauchait en 1 tête de ses troupes. Les combats près d9 S0ÏS30Q9 Berlin, 3 juin. — Les âpres combats locaux ! signalés dès hier, près de Soissons, ont pris les proportions d'une grande bataille. L'adversaire ■ avait concentré toutes ses troupes disponibles en : vue d'une attaque de flanc de grand style, dans le but de reprendre Soissons. Ses anciennes positions en cet endroit lui offraient d'excellents points d'appui. Rien ne fut négligé par l'adversaire. C'est ainsi que la cavalerie attaqua près de Bucanoy des batteries d'appui allemandes suivies de près par notre infanterie. Elle réussit à atteindre les attelages, où elle fut balayée par un feu de mitrailleuses. L'après-midi, une grande escadrille de tanks venant de la ligne Messy-Chaudun, attaqua vainement des deux côtés de la grand-route de Paris à Soissons.Cinq de ces tanks gisent démantibulés, dans le terrain à l'ouest de Vauxbrun. Des escadrilles de combat ennemies, extraordinairement fortes, ont attaqué notre artillerie et notre ''infanterie, tandis que des escadrilles de bombardement lançaient leurs bombes sur le centre de Soissons. Les meilleures troupes de France, notamment le « corps de fer », avec la division marocaine, ont été engagées au sud-est de Soissons. Elles éprouvèrent de lourdes pertes. On signale déjà 2400 prisonniers. Durant la nuit du 31 mai au 1er juin, le feu diminua d'intensité près de Soissons. De violents incendies font rage à l'intérieur. Les deux grands foyers d'incendie se trouvent au nord de la cathédrale dans la partie orientale de l'Aisne. Déplacement forcé du quartier-général français. Berlin, 2 juin. -— Château-Thierry que nous avons conquis ces jours-ci, était, il y a peu de temps encore, le s'^re du quartier-général frau-çais.Les tombais dans Je Nord français. Berlin, 3 juin (officieux). — Le matin du 1er juin, une attaque ennemie, exécutée par plusieurs bataillons contre nos positions au n-ord d'Albert, a succédé, vers 4 h. 30 du matin, à un feu d'artîûciio assez violent. L'ennemi fut repoussé avec des pertes sanglantes, par contre-attaque. Vers 10 h. du matin et 1 heure de l'après-midi, des attaques ennemies se sont également terminées par un grave échec sanglant de l'ennemi. Dans la région d'Hébuterne, des treu-pes d'assaut ennemies qui s'avançaient contre nos positions, après une forte préparation d'artillerie et grâce à du brouillard artificiel,furent également repoussées avec de lourdes pertes. Clemenceau victime d'un accident Stockholm, 3 juin. — On mande de Genève ' « Au cours de son voyage au front, l'automobile portant MM. Clemenceau et Favre a fait panache. Tous deux sont si grièvement blessés qu'une opération s'impose. (Cette nouvelle n'est pas encore confirmée. N. D. L. R.). Plus de recrues portugaises pour la Frnce. Berlin, 3 juin. — Les directions des publications londoniennes auraient, d'après la « Gazette de Voss » reçu de Lisbonne l'information que le Portugal va cesser tout recrutement à destination du front français. Le pessimisme en France De Genève : P. Renaudel écrit dans 1' « Humanité » qu'il ne veut pas donner un aliment de plus au pesssimisme en rapportant les déclarations récentes de l'homme en qui M. Cleraen-menceau a le plus de confiance. La guerre sous-marine. Berne, 2 juin. — On mande de Melila au « Journal » : Le vapeur espagnol « Marranis » a été attaqué la muit du 25 au 2>3 mai. par un sous-marin allemand, qui a d'abord déchargé deux . coups avertisseurs ; sur quoi, comme le « Maria-r.is » ne stoppait pas, il dirigea sur lui une 3e coup dont les projectiles tuèrent le capitaine dans sa cabine et un chauffeur, tout en blessant une femme. Les 190 Maures qui se trouvaient à bord furent pris de panique., et tâchèrent de se sauver en gagnant de vitesse les 24 passagers espagnols. La barque de sauvetage chavira. Le sous-marin s'est rendu au lieu du sinistre, et a télégraphié à Melila. Trois personnes sont portées manquantes. La guerre sous-marine et l'industrie caoutchoutière. L'industrie caoutchoutière anglaise est frappée durement, elle aussi, par les coups de la guerre sous-marine. La consommation de l'ennemi en caoutchouc brut pour pneus d'autos, voies ferrées de campagne, manteaux militaires, bottes, etc., avait énormément augmenté, et, là encore, on n'avait pas suffisamment tenu compte de la pénurie de tonnage comme facteur prévalant sur le marché. C'est c.e qui provoqua une extension analogue, dans cet article,à celle déjà éprouvée pour le commerce d'outremer en grains, viande, laines, graisses: d'où une accumulation, au delà de l'Océan dans les pays producteurs de gomme, de précieux stocks de matières premières qui, faute de moyens de transport, ne peuvent être amenés en quantité suffisante en Europe. Dans le but de réagir contre la surproduction et la dévalorisation des cultures, les associations de planteurs anglais ont, d'accord avec le gouvernement britannique, tenté de réduire de 20 p. c. la production de caoutchouc pour 1918. Cette mesure comprenait, pour la forme, les colonies hollandaises, mais, avec l'appui du négoce américain la convention fut résiliée, et les relations furent directement établies avec les Etats-Unis, le pays principal pour la mise en œuvre du caoutchouc, en éludant le marché caoutchoutier de Londres, auquel revenait auparavant la suprématie. En conséquence, la participation londonienne dans le commerce caoutchoutier qui, en 1914, s'élevait, en chiffres ronds, à 55 p. c. descendit à 44 p. c. en 1916, puis rétrograda encore considérablement depuis lors. D'autre part, la consommation caoutchoutière des Etats-Unis participe en 1S17 pour 69 p. c. au total mondial,de 175,000 tonnes, par 30 p. c. en opposition à 1916, bien qu'alors'déjà, elle eût augmenté de 20 p. c. com-i parativement à l'année précédente. Les colonies > productrices de caoutchouc se sont efforcées,tou-I tefois, d'éviter les risques de la navigation dans la zone bloquée, et d'expédier directement la marchandise aux ports nord-américains. Les Japonais tiennent, eux aussi, à se rendre indépen- > 4«nts de Londres et, à cet effet, ils ont acquis de vastes plantations caoutchoutières aux Indes ; aéirl&adaises. ; Séance parlementaire en perspective à Vienne Berlin, 3 juin. — On mande de Vienne au « Lo-! kal-Auzeiger » la certitude que la Chambre des t représentants sera convoquée à mi-juin pour une : séance de courte durée. ; Immlence d'offensive eustro-hongioiso? i Berlin, 3 juin. —- D'après une information en-; voyée de Lugano au « Berliner Tageblatt », le » « Piccolo » ferait pressentir l'imminence d'une vaste offensive austro-hongroise. On ajoute que la nation italienne n'a toutefois pas à s'alarmer . outre mesure, étant donné qu'actuellement l'ar-' mée italienne est mieux disposée au combat, plus E forte et plus résolue que jamais. L'Impression en Norvège. : Christiania, 1er juin. — Toute la presse est t sous l'impression de la conquête de Soissons. Le - correspondant parisien de 1' nAftomposten» écrit > ce qui suit : « Hier et ce matin, les trains transportant d'innombrables réfugiés se sont succédé ■ en gare de Paris. Tous les établissements de 1 bienfaisance sont surchargés. Un fugitif de Ven-t drieux raconte que les Anglais^ venaient d'occuper ■ le secteur en question et avaient fait irruption dans cette ligne du front, lorsque l'assaut se dé- " clancha avec une telle violence et une terte ; opiniâtreté qu'ils ne purent se maintenir. Peu ' de temps après, nous les vîmes battre en. retraite •mit le même chemin. L'agitation irlandaise. Berne, 2 juin. — La Commission permanente des Sinnfeiner a envoyé aux journaux anglais, le 25 mai, la protestation suivante ; « Nous protestons énergiquement contre le traitement appliqué à nos collègues de la Commission permanente arrêtés la semaine passée et à tous les délégués sinnfeiner qui, non seulement ont été déportés du pays par le gouvernement anglais, mais n'ont pas été avertis du séjour et du traitement appliqué à leurs proches. Nous appelons l'attention des gouvernements d'Europe et d'Amérique sur la façon dont on traite les démocrates irlandais champions de l'indépendance des petits peuples. En môme temps, la Commission, vu les déclarations de Dillon, regrettait l'affirmation d'un journaliste américain comme quoi le3 Sinnfeiner recevaient de New-York des sommes d'argent illimitées pour soutenir leur campagne en certifiant que cette a sertion n'était nullement fondée. Iftcofidle à Carastifltlnîpî'i. Constantinople, 2 juin. — Un grand incendie a éclaté avant-hier à Stamboul vers minuit à la suite d'une imprudence. Une cigarette brûlante était tombée dans une lampe à pétrole dans une maison du quartier Sultan Selim à la Corne d'Or. Les maisons étroitement ccmiguës étant construites en bois et un vent violent soufflant du sud-ouest, l'incendie se propagea rapidement.En quelques endroits des maisons appartenant aux classes musulmanes pauvres ont été réduites en. cendres. Constantinople, 1 juin. — Lors du vaste incendie qui sévit sur Constantinople, le comte Bern-storff, ambassadeur d'Allemagne, a exprimé au gouvernement turc les condoléances du gouvernement allemand et a souscrit une somme de 250 livres en faveur des sinistrés. D'autres collectes ont été instituées. Le « Croissant Musulman » a fait mettre^ des service de cuisine à la disposition des sinistrés. Grand i&oîndie à Saint-Dcaiai De Genève : La commune dj Saint-Denis a de nouveau été le théâtre d'ci> ftv*njdabie inccndi*?, qui a duré cinq heures, et qui a complètement réduit en cendres une usine de matériel de o-uer-re, sise à proximité du fort de double Couronne. La politique financière suédoise De Copenhague : Le gouvernement suédois s'est mis d'accord avec vingt-trois des plus grandes banques du pays, qui feront le service financier de plusieurs institutions de guerre, qui ont eu recours jusqu'ici î> la Banque d'Etat. Il s'agit d'une somme de plus d'un demi-milliard de couronnes, destinée à la coîûmiss'on des combustibles, à la commission industrielle et à la commission d'alimentation. DÉPÊCHÉS La grande ofîonsivo en France Berlin, 2 juin. — Les fragments de troupes qui avaient franchi l'Aisne ont rencontré la première résistance plus ou moins importante sur la Vesle. L'adversaire a opposé une vigoureuse résistance sur la hauteur méridionale de la rivière, mais les divisions ennemies, engagées par bataillons sans direction unifiée, ont été battues d'une manière sanglante à Thibaut et à Villers-Roy. Après le passage de la rivière, l'advefsaire fut jeté en arrière au delà des petites collines qui s'étendent en forme de coulisse, l'une derrière l'autre jusqu'à la Mrne, s'emboîtant mutuellement. L'ennemi, qui se défendit tenacement avec vaillance en petits groupes et dans des îlots formés par des vallons et des coins boisés, s'est vu abandonné de sa direction et tomba en petits ou en détachements plus grands, couné de toute communication, entre les mains de l'infanterie allemande marchant de l'avant. Les grenadiers ont sorti plus de 800 prisonniers hors de bois autour de Fère-en-Tar-denois. Dans l'espoir de pouvoir encore former une ligne de protection solide sur la dernière hauteur avant d'arriver à la Marne, les vaillants 19e chasseurs français furent amenés précipitamment avec des mitrailleuses, par automobiles. Ils furent tués ou faits prisonniers par les tirailleurs d'un seul régiment allemand. Des canons de l'ennemi, qui partaient en arrière, furent détruits avec leurs équipages par le feu de nos batteries s'avançant rapidement. Près de Le Charmel, tout près au nord de la Marne, un terrible tas d'hommes tués, de chevaux crevés et de canons détruits, montre l'emplacement sur lequel la lutte fut décisive. Après avoir abandonné ces collines, l'adversaire a dû se retirer sur les hauteurs de l'autre côté de la Marne. La presse anglaise. Berne, 2 juin. — Les journaux anglais du 29 mai s'expriment avec beaucoup moins de confiance que précédemment au 6ujet des résultats du 2e jour de la bataille de Champagne. Ils déclarent toutefois qu'il n'existe aucun motif d'a-• larme sérieux. Les Daily Chronicle» écrit : Bien qu'il soit établi que les troupes allemandes ont franchi l'Aisne sur un large front et ont atteint la Vesle en certains points, le succès ennemi se borne essentiellement à réduire à néant les résultats de la victoire française des années précédentes,tout comme l'offensive flamande a anéanti les victoires anglaises. 11 est probable que les Allemands ont obtenu plus qu'ils n'espéraient.Com-" me la fortune leur sourit, ils tenteront comme d'habitude d'utiliser leur situation favorable. Le <( Times » dit : « La signification du pas-; sage de l'Aisne ne peut être amoindrie ; l'avance . jusqu'à là Vesle , transforme attaques enta-i mées, lundi, en une opération dangereuse et de grande envergure. » Le « Daily News » estime que c'est là un suc-; cès terrible ; il rapproche l'ennemi du Sud plus 3 qu'il ne l'a jamais été en ce secteur du front, î depuis le début de la guerre de positions. L'attaque équivaut à une modification des buts des » ports de la Manche, dans la direction de Paris. En dépit du succès de début, il n'y a pas lieu 3 de s'alarmer sérieusement; les réserves de Foch i vont arriver. Certes, nous ne pouvons espérer - une volte-face dramatique de la chance de guerre, mais bien le rétablissement de l'équilibre. Le s journal fait remarquer que la présence de3 trou-s pes anglaises dans ce secteur plat semble peu , appropriée* attendu qu'il est théoriquement et pratiquement peu exact de multiplier des positions notoirement vulnérables où se meuvent des troupes de nations diverses. Du « Morning Post » sous la signature du colonel Repington : S'il n'est pas de nature passagère, le passage de l'Aisne nous sera plus désavantageux que la perte de la crête des hauteurs et nous pouvons admettre que rien ne sera négliger pour reconquérir la ligne de clôture, avant que les Allemands aient le temps de la fortifier. Les Allemands ont su perfectionner l'art de déguiser leur marche en avant. Un récent ordre du jour du général von Huther fournit d'intéressants détails sur le soin minutieux avec lequel on a gardé le secret et à quels artifices de mise en scène on a eu recours pour cacher le projet véritable. Considérations anglaises. Londres, 2 juin (Reuter). — L'ennemi a été a même d'avancer, au cours de son offensive actuelle, dans la même mesure que lors de son offensive de mars. Sans cesse, il comble ses colonnes d'attaque de grandes quantités de troupes. Plus au sud, dans la région de Hartennes, une seconde bataille se livre, où les Allemands font usage de nombreux tanks. Là où nos troupes voient seulement la possibilité de prononcer une contre-attaque,elles n'hésitent pas à l'exécuter, bien qu'elles sachent qu'elfes ne doivent pas esipérer enrayer les progrès de l'ennemi. Sur 1 «nie extreme droite, où Anglais et Français combattent côte à côte, mous gardons notre lifi-ae et faisons des contre-attaoues constantes. Les collines de ce secteur du front sont encore aux mains des alliés. Le tout, c'est de gagner du temps. Dans la vall<ée de PAllette, trois ba-taillons français ont été encerclés sans qu'on put leur «porter secours. Ils firent savoir, au moyen de pigeons-voyageurs, qu'ils se défendraient aussi longtemps que possible. . Londres, 2 juin. -—- Du «Times» : La situation reste tendue au front anglais près d'Amiens. L'activité réciproque des armées, les reconnaissances et les entreprises de patrouilles ont acquis un nouveau degré d'animation ces derniers jours. Les a^odenes se montrent également très actives ; néanmoins, le feu de l'artillerie ennemie n'est plus aussi violent que i avavit-derniére semaine ae usai. Ic: encore, il parait que les Allemands ont su magistralement cacher leurs desseins. Tandis que le feu d'artii-Vn« allemand est resté modèle; au front ce l'Aisne où ils méditaient de frapper un grand coup et où les pos.tions allemandes paraissaient abandonnées, le feu d'artillerie alkmacd s'est révélé extrêmement violent contre le front anglais, du 18 au 23 mai. On estmie que dans un certain secteur de ce front 150,000 grenades portantes ont été lancées journellement durant ce laps de temps.Tout ce^a ne servait qu'à masquer les det-seins réels de 1 ennemi et à forcer i'état-major allié de garder ses réserves plus près encore du front septentrional menacé en apparence. Le depa.t de no3 réserves pour la Marne, où elles apportent du reruort. a commencé ces derniers jou-s, en-coie importe-t-il d'opérer avec prudence. Il n'est pas douteux que les Allemands sont res'és très torts sur la ligne Amiens-Ypres et leur présence immédiate devant des points stratéginues de la plus haute importance tels au'Amiens Ha-zeb-ouck-Ypres, etc., ne semble pas de nature a constituer sur ce secteur du front un déeao-e-meat en faveur du secteur de la Marne, b?en •-.ue la 1 avance a:!emand<* doive être endiguée d autant plus nue la configuration idéographique des résultats de k-ur première offensive r>er-met.e aux Allemands de cacher jusqu'au dérive- moment la direction de leur deuxième at-raque.Rome, 1 juin _ De Londres au « Secolo »: Les crt.iques militaires anglais se creusent la tête pour savoir si les Alliés pourront réunir assez de reserves pour couvrir Paris, sans découvrir les secteurs d Ypres et d'Amiens. Le colonel Re-oStim? q?° 15,bat.^i!îe suit un cours me- le feu d artillerie qui se rapproche la c..piL.le française revit lea heures praves d'an-j-oisse de septembre 1914. On s'attend générale-mrnt a une_ bataille décisive sur la Marne. Rome 2 7um. — - Le « Corriere délia Sera » ne peut cacher sa sollicitude de savoir si les Alliés ont pu concentrer assez de forces dans la région de 1 Oise pour barrer aux Allemands le chemin vers rang. Genève. 1 juin. — Le « Temps » demande l'a-sol ition immédiate des communiqués tranquilli-sarsts. Cacher les fautes militaires commises, vu i état d esnnt actuellement régnant, serait de la démence. La pure vérité seule peut inscirer à là nation le courasre de la résistance et l'espoir en de nouveaux cnefs. La près'* Ivonnaise fournit esralcmeit des indications d'après lesquelles le reste en^fonction. mais un certain nombre de généraux divisionnaires seraient destitués.Bémlps-lon dîî frisr^ch'ï! Ks!g? Rotterdam, 3 iuin. — On annonce de source londonienne autorisée nue le général H^ig aurait l'intention de se démettV de ses fonctions de commandant en chef de l'armé* anglaise, en raison de son état de santé précaire. Il serait remplacé par V général ^'ilsoin. nui s'adapte mieux a la politioue de Llovd George. La situation au front Sud-Ou^st Vienne, 1 iuin. — Dans le « FremdenblaH » un neutre dépeint les affirmations des Italiens en ce qui concerne la conquête de la cime de Preseno, comme du domaine de la fantaisie et démontre en même temps que ni la cime de I're-seno, ni deux autres montagnes de cette région, notamment la Cima Presenella et le Tonaïe,si-tuées beaucoup plus haut, ne se trouvent au pouvoir des Italiens. Il considère comme très im-prpba'ole qu'une attaque de grande envergure soit proeitée de cette région de lagunes contre le front du Piave. L'auteur de l'article en conclut qu'il s'agit plutôt actuellement de tâtonnements réciproques au fiont ennemi et qu'on doit attendre de quel côté se produira l'offensive. L'antidéfaitÎ3mo en France Berne, 2 juin. — Tous les journaux parisiens publient une note semi-officielle d'après laquelle la police aurait reçu ordre d'arrêter toute personne réoandant des bruits tendancieux sur la situation de guerre ou provoquant intentionnellement des paniques. Ciamsnceau dictateur? Zurich, 1er juin. — De Paris aux «Neue Zur-chor Naclirichten» : La disposition d'esprit signalée dans les milieux parlementaires français à la suite des nouvelles inquiétantes au front, s'exaspère encore à La suite des bruits qui circulent, d'après lesquels, vu la situation, Clemenceau serait investi de pleins pouvoirs extraordinaires et le Parlement serait écarté. C'est dans ce sens du moins qu'il faut interpréter l'article du «Figaro», dont l'auteur est notoirement connu comme naviguant dans le sillage du président du Conseil. Cet article dit crûment ce qui su t : La Chambre n'a plus le droit d'exister. On la laissera toutefois subsister pour la forme. Presque toute la presse de droite donne directement ou indirectement son consentement à cet article et prépare l'opinion publique à la mise en disponibilité imminente de la Chambre. De leur côté, les socialistes ont adopté la motion Renaudel, tendant à la convocation sans retard de lassemblée nationale, et se prononcent pour le maintien, non amoindri,' du régime parlementaire. C'est surtout le «Temps» qui s'insurge contre un coup d'Etat ou une dictature Clemenceau.Les réfugiés de l'Aisne Berne, 1 juin. — On mande de Paris aux jour-nux lyonnais que le flux constant des réfugiés présente un aspect lamentable. Les. écoles ont été fermées en certaines localités et on a commencé à évacuer les hôpitaux. Des réfugiés de Château. Thierry ont déclaré que le bombardement de leut ville avait été vraiment infernal. Paris, 2 juin. — Par ordre des autorités militai-res, les habitants des département menacés au sud de l'Aisne et de la Marne ont été évacués ea toute hâte viâ Paris, vers le Midi de la Francr Jour et nuit des trains de réfugiés arrivent à la gare de l'Est. Malheureusement le matériel roulant est insuffisant pour amener la population en sécurité, de sorte qu'un service spécial d'évacua-tion a dû être organisé à l'aide de grandes automobiles de charge. La Croix-Rouge américaine centrale s occupe des sans-abri. Les réfugiés sans toit racontent que depuis le début de la marche ea avant allemande ils ont passé des heures terri-Dles. Durant des demi-journées entières ils ont dû parr^!nf contre la Pluie de grena- Reiins! refuges se trouve le maire de Plus de troupes portugaises en France Londes, 2 juin. — On mande de Lisbonne aux journaux anglais que le Portugal n'opérera plus de recrutements de régiments portugais à destination de la France. Les dernières troupes de réserve de ces régiments font route pour le front. Les régiments portugais existants seront versés à un commandement supérieur français. La censure anglaise a interdit la publication de cette nouvelle.La guerre sous-marine Berlin 3 juin (officiel). — D'après les informations de nos sous-marins dans la Méditerranée ceux-ci ont coulé 26,000 tonnes de jauge brute. ' ÉTRANGER „ FF^5rCK',,~ fj1 fortune de M. Caillaux. — On lit dans r « Humanité » : « M. l'expert Doyen a déposé son rapport sui la situation de fortune de M. et de Mme Caillaux. Comme nous l'avons fait prévoir longtemps, ce rapport réduit à néant tous les stupides racontars. « Après avoir établi que la fortune de M. Casl, laux n'a subi pour ainsi dire aucune variation de 1893, date de son entrée dans la vie politiaue, en 1914. l'expert constata que « pendant la guerre <( la consistance de la fortune de l'ancien prési-« dent du Conseil ne s'est pas modifiée », que « les valeurs qui composent son patrimoine tel « qu'il a pu être reconstitué à l'ouverture de l'in-« fonnation sont exactement celle qu'il possé. « dait au 31 juillet 1914 », que la fortune de Mine Caillaux n'a pas changé, sauf une diminution de 33,000 francs. » FRANCE. — La crise du tonnage et de ravitaillement, en France. — Le « Matin » déplore que, malgré les dangers de la situation alimentaire, on n'arrive pas à organiser le transport méthodique des denrées alimentaires, accumulées dans les colonies. « Tout récemment, il a été signalé, dit-il, que d'énormes quantités de pommes de terre et de primeurs pourrissaient sur les quais des ports algériens. Voici un autre exemple non moins signir ticatif : Le général Lyautey a levé une interdiction d'exportation des porcs marocains que des considérations locales avaient fait prendre l'année pré» cédente. Chaque exportateur a le droit d'expédier à Bordeaux eu à Marseille 600 têtes par mois Les commerçants s'empressèrent donc de se rendre au ministère du ravitaillement pour y demander lee moyens de transports nécessaires. Ils essuyèrent un refus motivé par le manque de tonnage. Les intéressés se rendirent au commissariat de la marine marchande. Deux navires supplémen. taires venaient précisément d'être mis à la disposition du ravitaillement pour être affectés au Maroc. Mais... ces deux bateaux étaient réservés à l'intendance. Aucun porc marocain n'a pu encore être importé en France. Et combien de denrées de colonies situées à notre porte restent ainsi inemployées pendant que nous allons demander à l'autre bout du monde de quoi les remplacer. » REVUE DE LA PRESSE Le smart ou chic américain. — Aux Etats-Unis, dit le « Belgischex Kurier », on qualifie de smart ce qui suscite l'admiration de la mentalité particulière au Yankee: exemple: le smart déployé par un homme d'affaires qui réussit à rouler son antagoniste, bien entendu sans tomber lui-même sous l'application du Code pénal. Même opinion flatteuse pour les aviateurs américains arrivant en Europe à bord de navires-hôpitaux et accoutrés eux-mêmes en desservants de la Croix-Rouge, insignes qu'ils s'empresseront de quitter dès leur débarquement en France. Ici, le plaisir peut se corser selon les circonstances : que les nigauds d'Allemands laissent passer ce prétend» personnel sanitaire, on est ravi de leur avoir joué le tour; qu'ils lui appliquent le traitement mérité par des menteurs, on saisit l'occasion pour hurler contre ces barbares et d'ameuter les nations par tous 1 33 moyens. Lin savoureux exemple du smart américain noua arrive en la personne d'un prétendu Hans von Tûbingen, commandant d'un sous-marin allemand « U. 13 » ; il passe pour s'être suicidé après la découverte par un de ses matelots, du journal de ses impressions et récits au jour le jour.Sachez donc que renseignements pris ce Hans von Til-bingen ne pouvait ni relater ses expéditions ni se suicider, puisqu'il n'a jamais existé : chose dont on se rend compte en comparant les indications de fantaisie américaine avec les réalités de l'état civil. L'écrivain yankee fait de lui un artiste lyrique bavarois, officier ds réserve qui (écoutez sans rire), dès la proclamation de guerre, avait été promu au commandement d'un sous-marin; comme lieutenant, il avait engagé à bord un de ses copains, également homme de théâtre avant la guerre! Est-ce que, par hasard, la marina militaire des Etats-Unis recruterait son personnel dans le monde artistique ? On s'expliquerait alors que des anomalies aussi flagrantes puissent sortir de la plume du chroniqueur d'outre-Atlantiguel M. Cîéœenceau et la grosse Bertha. — Du «Cri de Paris» : « M. Clemenceau n'a pas admis du premier coup que les bombardements commencés le samedi 23 mars furent l'oeuvre d'une pièce à longue portée. Quand le directeur du laboratoire municipal lui affirma, en présence de M. T.-L. Dumesnil, que les projectiles tombés sur Pari3 venaient non d'un avion, mais d'une pièce d'artillerie, le Tigre s'exclama tout d'abord, avec sa iranchise ordinaire : — Ah! ça, vous êtes mûr pour Charentonl Mais bientôt il se laissa convaincre et il ne cacha pas son admiration pour les ingénieurs qui avaient conçu et construit une telle machine. Quand il apprit que des Français revendiquaient le mérite de l'invention : — Comment ! ils l'ont inventé, pourquoi n'ont-ils pas réalisé leur invention ? Parce que, sans doute, de l'invention à la réalisation, il y a loin parfois — Pour éviter la censure! •— Dans un article de 1' « Humanité » intitulé « Imitons Clemenceau », M. Marcel Sembat, député de la Seine, annonce qu'à l'exemple de ce que fit M. Clemenceau lorsqu'il dirigeait 1' « Homme Enchaîné » il va faire distribuer sous pli aux membres du Parlement et « à tous les citoyens qui en feront la demande », deux articles de ses collègues du groupe socialiste, MM. Cachin et Aubriot, dont la censure a empêché la publication dans 1' «Heure »- 6mo ^ DIX CENTIMES Mardi 4 Juin 1918. ABONNEMENT _ «#sj> vwmm* ANNONCES Brii-roTles — Province - Etrans-RT» I-"."; -f .viîaMSa tSïa sasl «K7 . m... ... .

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