Le Bruxellois DIX CENTIMES JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. , J . Les réclamations concernant les abonnements doivent être a< ~ssées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 3 mois : 2 mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TfisRAQE î 125,000 par jour ANNONCES " Fiits divers et Echos La ligne, fr. 5 00 Nécrologie Annonses commerciales 2.00 Annonces financières gioo PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00I Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : , BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour ~ LA GUERRE Communiqués Oîîîciels \ ALLEMANDS s BERLIN, 17 août. — Officiel: e Théâtre de la guerre à l'Ouest c Croupe d'années du prince héritier Kupprecht c Entre YsTr et Ancre l'activité combattive a i augmente, d'intensité en certains secteurs. Vive r activité de reconnaissance. Des attaques réitérées de l'ennemi -près de V leux-Berquin et au nord de l'Ancre ont été repoussées. Croups d'armées du colonel-général von Boehn Des deux côtés de Roye l'ennemi a engagé de , nouvelles attaques. Elles s'étendirent l'àprès-mi-di vers le Nord, jusqu'au sud-ouest de Chaulnes et vers le sud jusqu'au nord-ouest de Lassigny. C'est là que Français et Canadiens cherchèrent f 'par leurs assauts sans cesse renouvelés de forcer ; la -percée de nos positions. L'armée du général c von Huiier fit complètement échouer leurs atta- c ques. Les Français qui avaient assumé la charge principale du combat subirent de nouveau les I plus lourdes pertes. Près de Hallu et au sud de r cette localité le feu concentrique de notre artil- E lerie atteignit les préparatifs et les rassemble- ( meuts de chars blindés de l'ennemi. Des attaques j ennemies exécutées en cet endroit dans la soirée c s'écroulèrent devant nos lignes. Le centre de gra- ( vité des attaques d'hier était situé des 2 côtés de f l'Avre où des attaques d'infanterie ennemies mas- c sées sur plusieurs rangs de profondeur succédé- c rent à une préparation plusieurs fois repstee d'artillerie, des plus fortes. Près de Goyencourt c l'ennemi réussit à gagner passagèrement quelque t terrain dans la direction de Roye, mais notre con- j tre-attaque débouchant du nord au delà de la j ville, le rejeta de nouveau. Certaines fractions < de nos premières lignes de combat sur la route c d'Amiens à Roye qui, après que les combats fu- t rent terminés, étaient encore restées vers le so-.r. r aux mains de l'ennemi, furent reprises durant la > nuit. Au sud de l'Avre les attaques françaises , plusieurs fois répétées s'écroulèrent complète- c rient devant nos lignes de combat. C'est ici que t se fit valoir avant tout l'action de nos mitrail- <• ieuses. Au sud et près de Bouvreignes notre feu ( d'artillerie brisa la force de l'assaut ennemi. ] Il n'y eut des combats d'infanterie qu'en cer- ] la ns points. Nous avons repoussé l'ennemi. ( Forte activité aérienne au-dessus du champ j de bataille. Le lieutenant Udet a remporté Sa < 56e victoire aérienne. ; Entre Oise et Aisne une attaque de l'ennemi a < échoué à l'aube, au sud de Nampcel. t Cretspe d'armées eS'J Kronprinz allemand j ; Lemoa:s ainjanierie ae mov.ia.re envergure. Sur la Vesle, le combat d'artillerie s'est ravivé j passagèrement. ( Groupe d'armées du dus Aîbrecht , Dans le Sundgau des détachements d'assaut, j qui avaient pénétré à Va:de de lance-flammes ; dans les tranchées françaises au nord de Largit- < zen, ont ramené des prisonniers. Nos forces de poursuite aériennes ont abattu < quatre avions anglais de grand combat,hors d'une \ escadrille qui attaqua Darmstadt à coups de bombes., BERLIN, 16 août. — Officiel du soir: Des deux côtés de l'Avre de fortes attaques ' partielles ont échoué avec de lourdes pertes pour _ j'ennemi. La guerre- f as-ïnarîRff FERUS,'16 août. — Officiel : Nos sous-malins ont de nouveau coulé 15,000 tonnes de jauge brute dans la Méditerranée orientale. AUTRICHIEN VlhNNE, 16 août. — Officiel de ce midi: Sur le théâtre de la guerre en Italie, de nou- 1 velles attaques dirigées par les Italiens contre noire position du Montozzo se sont brisées sous la •vaillante défense de détachements du premier régiment des tirailleurs impériaux. Pour le reste, la journée s'est passée dans le secteur du Tonale sans opération spécialement importante. Sur le ( monte Citnone, nous avons repoussé des troupes d'assaut ennemies. En Albanie, la situation n'a pas changé. BULGARE SOFIA, H août. — Officiel: Sur le front en Macédoine, à l'ouest du lac d'Ochrida, nos détachements de reconnaissance ont fait prisonniers des soldats français. Dans la boucle de la Czertia et à l'ouest du Dobropcljc, canonnade réciproque plus violente par intermit- 1 tence. A l'es t du Vardar et dans la plaine qui \ s'étend devant celles de nos positions/ établies à l'ouest de Sérès, nous avons disperse par noire fusillade des détachements de reconnaissait- ' ce ennemis qui tentaient d'atteindre nos obstacles.TURC CONSTANT IN 01'LE, 16 août. — Officiel: Front de Palestine : 1 La nuit dernière nous avons repoussé des attaques de forts détachements ennemis à l'ouest de < la route ]érusalem-Nablus. Nous avons énergi- \ quement répondit au violent feu d'artillerie de l'ennemi en divers endroits du front. Près d'Anc-ze notre artillerie a obligé un avion ennemi à atterrir à notre portée. Sur les autres fronts, rien d'important à signaler.FRANÇAIS 1 PARIS, IG août, S h. p. m. — Officiel : Sur le front de l'Acre, nos troupes ont propressé dans la région de v'illcrs-Les-Royc et de Saint-Aurin. A l'est d'Armanc.ourt, nos troupes ont occupé leurs anciennes premières lignes. En Champagne, elles ont {ait des prisonniers dans le secteur de Perthes-l.es-Ilurlus et repoussé des coups de main ennemis à l'est de Maisons-de-CJfjpnpagne. Rien à signaler ailleurs.PARIS, 16 août, U h. p. m. — Officiel : >3u cours de la fournée, nos troupes, par une série d'attaques locales, ont refoulé l'ennemi en dépit de sa résistance dans la région à l'ouest de Roye. Au nord de l'Avre, en liaison avec les Canadiens, nos troupes ont porté leurs lignes sur le front Goyencourt Saint-Mard-Lcs-Triot-Laucourt, Au sud de l'Avre, nos troupes ont pénétré profondément dans les bois des Loges. Aucun événement important à signaler sur le reste du front. l'A PIS, 16 août (Reuter). — Officiel: Des avions ennemis ont lancé plusieurs bombes dans les environs de Paris. ITALIEN ROME, 15 août. — Officiel: Dans le secteur du Tonale, les opérations, très actives jusque hier matin, sont redevenues normales dans le courant de la journée. Dans le secteur de Lagarina. nos détachements de reconnaissance ont tenu à distance des patrouilles ennemies.Sur le Piave, un détachement de bersaglieri, après avoir traversé le bras occidental du fleu- . vc, a pris pied par surprise sur une petite île occupée par l'ennemi au sud-ouest de Grave di Papadopoli. Nos soldats s'en sont emparés après avoir brisé la résistance ennemie et repoussé des renforts amenés par les Autrichiens, 'pour con-tre-attaquer. Ils ont fait 30 prisonniers et pris une mitrailleuse. Des avions italiens et alliés ont bombardé aujourd'hui des objectifs d'ordre militaire situés sur les lignes de communication de l'ennemi; nos dirigeables ont exécuté la même opération la nuit. Un ballon captif et un appareil ennemi ont été descendus. ! ANGLAIS LONDRES, 15 août. — Officiel : Violents combats à l'est de Rainecourt; nous avons légèrement avancé noire ligne à cet endroit. Entre Albert et Ayctle, nos patrouilles ont été actives toute la nuit; elles sont restées en contact étroit avec l'ennemi en combattant sans discontinuer. En plusieurs endroits, nous avons fait de nouveaux y " progrès. Le total des prisonniers (ails au front de ; Monldidier-Albert par la Te armée anglaise depuis le q î malin du S août s'élève actuellement à 21,8U, celui ( de la Ire année française à S,500, soit au total ^ - 30,3i\. Des Canadiens se sont emparés de Damenj ^ cl de "familiers et nous avons avancé légèrement nos e lignes au sud-est de Proyarl. Dans chacun de ces ç cas, nous avons fait des prisonniers. Nos palrouiles 'c ont prononcé une attaque couronnée de succès au a nord-ouest de Locon et ont infligé des pertes à l'en-e nerni. - \ DERNIERES DEPECHES L'OFFENSIVE ANGLO-FRANÇAISE La résistance allemande Berne, lô août. — Une information semi-of-ficielle de Paris à la «Nouvelle Correspondance» , indique la nécessité de regrouper les forces de combat françaises, l'ennemi ayant comblé ses vides et complété son artillerie d© campagne. Bàle, 16 août — .Des «Basler Nachnchten» : Le correspondant militaire de l'agence Havas an- r nonce que la résistance acharnée des Allemands r entre Avre et Ancre continue et est appuyée par c des troupes mobiles armées de mitrailleuses qui sont difficiles à repérer. Les Allemands lancent sans cesse de nouveaux bataillons au combat. Celui-ci est particulièrement acharné dans la ré- Q pion du massif de Lassisrny. Entre Avre et An- *> cre, les Français ont préparé de nouvelles atta- 1 ques. ~ " Berlin, 16 août. — Alors que les Anglais se , contentaient d'actions d'artillerie, sur des parties de leur front de bataille, entre l'Ancre et l'Oise, et, au 15 août, de quelques poussées de patrouilles aisémefflt refoulées au nord de la ç Somme, les Français, après la pause rendue né- 1 cessaire vu les fortes pertes des derniers iours, repassaient à des attaques de grand style. Le radiotélégramme Horsia du lli, arrivant en suite c à un rapport qui depuis plusieurs jours déjà, annonçait la prise de Lassiprnv par les Français j comme à peu près certaine, déclarait que les in- ^ tentions du maréchal Foch étaient de ccntrain-dre les Allemands à continuer leur retraite en ' cet endroit. Tu^qu'alors, le transfert du front allemand avait été tout à fait voulu par ceux-ci ; le 15 août non plus, les Français, malgré leurs efforts désespérés, n'étaient pas parvenus à. dépasser la zone choisie par l'adversaire depuis la chute de Montdidier. L'assaut français, assiste c à l'aile gauche par des troupes britanniques, fut J dirigé à plusieurs reprisés contre le massif ac- f cidenté de La%signy, puis des deux côtés de la route de Montdidier à Roye, contre cette ville, ^ laquelle, à en croire les dires des prisonniers, , devait être atteinte au premier jour des opérations. Dans les secteurs septentrionaux d'attaque, on se fiait à l'action des tanks pour ame- ; ner une issue décisive et on les faisait rouler en grand nombre sur la route allant de Montdidiec ' à Roye. Toutefois, comme cette fois leur mnr- j che n'était plus favorisée par des nuages, ils furent constatés et détruits par l'artillerie aile- 1 mande avant même d'avoir prononcé leur atta- 1 que^. _ A l'ai'e gauche, les Français attaquèrent ' à .midi, après une violente canonnade préparatoire, depuis Chauny jusqu'à l'Oise; leurs ef- c forts étaient principalement dirigés co.ntre les S hauteurs de Lassigny ainsi que contre le tronçon , de pont ''ant de l'Ecouvillon à la ferme cîe l'At- ' tache._ pgR/imenfs dos meilleures d-visions j françaises furent lancéj maintes et maintes, fois. ! à l'a - Ut, jusqu'à ce qdc'I'cL cù'rj:c v lu:, v mettre un terme. En fait de succès pcûr tant de sacrifices ils eurent tout simplement la colli c 1 dénud'-e de la ferme d.e l'Attache. En dehors dv ce'a, toutes leurs attaques, sans exception, s'é- 1 croulèrent sur tout le restant du front ; les Fran- 1 çais furent constamment refoulés à leurs tranchées après une journée à flots de sang et sans avoir atteint leur but. Un ordre c!u jour australien capturé Berlin,. 16 août. — Un ordre du jour du lieutenant-général Monash, commandant en chcf drs troupes australiennes, trouvé le 8 août, montre clairement ce que voulait l'Entente par son of- 1 fensive : la décision et l'écrasement des Aile- ! mands. L'ordre du jour démontre également que j les espérances ennemies reposaient sur des bv- ' pothèses complètement fausses, car la force al- ' lemande n'est pas brisée et la percée espérée n'a pas réussi. Voici cet ordre du jour : « Quartier général du corps. 7 août 1918. A 1 tous les soldats du corps d'armée australien, j Pour la première fois dans l'histoire de notre corps d'armée, les cinq divisions australiennes * dont il est formé prendront toutes part à la plur importante bataille qui jamais fut livrée. Ils seront appuyés par une artillerie extraordinairement forte et par une quantité de tanks et d'à- , vions. telle qu'on n'en a (^a<; vu la pareille ius-qu'ici. Le corps canadien d'élite de notre colo- , nie-sœur se battra à nos. côtés. En outre, deux [ divisions anglaises. couvriront notre flanc. Les nombreuses entreprises couronnées de succès au j cours de ces quatre derniers mois, n'étaient que le prélude et la préparation de ce grand effort qui marquera l'apogée. Par le fini do nos plans d'attaque et de tous les arrangements pris, pa: ! l'envergure des opérations, par le nombre d s participants et la profondeur des positions ennemies que nous nous proposons de culbuter, i cette bataille sera sans doute l'urîfe des plus mé- c morabîrs de toute la jruerre. Nul doute qu'en nous emparant de nos objectifs d'attaque, nous portions à l'ennemi des coups qui le feront céder et qui hâteront la fin. Il s'agit de la sécu- 1 rite de l'Australie (!) du royaume et de notre cause. (s.) John Monash, lieutenant-général, chcf 1 du corps australien. » La guerre soiss-înarlns Berne, 15 août. — On mande de Rio-de-Ja- ; neiro au «Temps»: L'ag. américaine de Rio annonce que le vapeur anglais «Aredgrange» au- i rait été coulé par explosion d'une bo&tbe, à 200 < milles de la côte de Sainte-Catherine ; il avait à bord 38 naufragés du vapeur italien «Giu-seppe» et transportait de Buenos-Avres une cargaison de céréales destinée aux Alliés. Sept des ' naufragés ont péri en cours de route ; les survi- ' vants affirment que la bombe a dû être posée à : Buenos-Ayres pendant qu'on chargeait le navire. Les sous-marins à îa côts sméricaina Les journaux parisiens apprennent de Londres que les porls de Charteston (Caroline du Sud) et Mil-mington (Caroline du Nord) ont été bombardés au moyen d'obus à gaz par plusieurs sous-marins aile- , mands. Un nouveau cosseil de guarre interaiiié La Presse" télégraphique suisse apprend de Rome que l*ùn d.t dans les milieux italiens que le Conseil de guerre interallié se réunira la semaine prochaine à Versailles pour délibérer sur la situation politique, ' diplomatique et militaire de l'Entente ! Les Etats ssar.dinavcs et la paix Stockholm, 14 août. — L'opinion se manifeste de plus en plus, dans la presse suédoise, aux 1 fins de patronner une action pacifiste du gou- < vernement de la Suède. C'est ainsi qu'un article de fond de l'organe socialiste de gauche cPoli- 1 tiken» explique pourquoi il serait insensé de 1 continuer Ja guerre; il ajoute que si, maintenant, le gouvernement d'un Etat neutre, dont ( l'attitude ne permette aucun soupçon d'arrière-pensées égoïstes, venait proposer aux belligérants des négociations en vue d'une trêve d'ar- 1 Aes, on se réjouirait de cette initiative non seulement dans, les pays neutres, mais aussi dans les pays belligérants.. Pourquoi la Suède ne pren- i drait-elle pas cette initiative, qui, en toutes circonstances, lui vaudrait de l'honneur et de la gloire? , Le «Dagens Nyheter» estime également le rao- 1 ment opportun pour l'intervention d'un Etat neutre en vue d'amener des négociations de paix. Le «Svenska Morgcnbladet» préconise une manifestation en faveur de la paix et l'envoi d'une délsgation auprès du roi de Suède. Les catholiques italiens et la Franco La Presse télégraphique suisse apprend de Rome que la grande presse catholique italienne se montre très indignée de l'opposition faite par la France à la nomination d'un nonce apostolique en Chine. D'après ces -journaux, l'érection -d'une nonciature est affaire'du Vatican, tandis eue le protectorat Iran-çais ne s'applique qu'aux catholiques qui résident en Chine. Accident d'aviation près de Marseille Marseille', 16 août (Havas). — Un avion revenant d'un vol, ayant heurté le fil de fer conducteur d'un tramway électrique, a mis le feu à deux voitures de celui-ci. Quatre voyageurs ont péri, plusieurs autres ont été blessés; quant aux deux aviateurs, leurs brûlures sont graves. La question du charbon en Angleterre De La Haye: On craint en Angleterre une forte crise des charbons l'hiver prochain. On ressent dès maintenant les effets de la pénurie des charbons, qui est considérable, bien que les exportations aient été réduites de moitié. Dans la diplomrtie suissa Le Conseil fédéral vient de nommer en remplacement de M. Odet, qui a donné sa démission de ministre de Suisse à Saint-Péterbourg, M. Gunod, qui connaît-très.bien les questions russes. Peur les internés en Suisse De Berne : La Société Suisse des hôteliers qui logent les internés a conclu un arrangement avec le quartier-maîtçe général du service d'internement, en vertu duq-»',l les effets personnels des interrés serant a-ruréj pour une sot. me de 300 francs par tête/contre l'incendie et le vol. Er.piosiors à bord d'un navire à Livourne Un navire chargé de benzine a sauté dans le port de Liwurne. Pius.eurs matelots ont été tués et d'autres biessés. Grève générale esi Uruguay I.'Ef:change Telegraph Cy apprend de Montevideo que la grève générale a éclaté dans la République d'Uruguay. L'industrie est complètement paralysée. Plusieurs personnes ont été arrêtées à la suite des troubles. Les journaux ne paraissent plus. Les troupes et la pol.ee campent danSS les rues. LES EVENEMENTS EN RUSSIE La position du gouvernsmsnt des Soviets Berlin, 17 août. — Le correspondant berlinois de la «Nouvelle Presse Libre» de Vienne a appris dans les milieux russes berlinois que la position du gouvernement des Soviets s'est notar blement améliorée durant ces derniers jours. Il faut avant tout se méfier des nouvelles sensationnelles dans le genre de celles annonçant la fuite de Lcnine et cîe Trotzki à Kronstadt. On peut juger combien cette affirmation est insensée par le fait que Kronstàd est une forteresse située sur le golfe de» Finlande, et que par là même le gouvernement serait comp'èterr.cnt coupé du reste de la Russie. Tout aussi fausse est la nouvelle d'après laquelle Lenine et Trotzki ne se hasardent en public que sous surveillance particulière. Lenine se montre souvent dans des réunions et est accessible chaque jour aux visiteurs. Trotzki voyage actuellement au front tché-co slovaque et excite par ses discours l'ardeur des troupes bolchsvistes pour battre en brèche la contre-révolution. Le no'mbre des volontaires anti-tc'néco-slo, aques s'accroît constamment. Dimanche dernier, on a passé à Moscou une le-Vue de 30,000 ouvriers exercés dans les armes. -La comba'dv/ .'- est «srcaérilet les maladies d'cnfance âs El nouvelle arràée seront vite vaincues. En ce qui concerne La oituaîian miiiiîire au îrent tchéco-sîavaîïue, les Tchéco-Slovaques ont répandu à Ekaterinem-bourg des pamphlets, dans lesquels ils annoncent leur retraite. Kasan s'est ré-,éîé être une souricière pour les Tchéco-Slovaques, qui y sont complètement encerclés. Dans le Sudy les jréné-raùx cosaques cntentonhiles ont néanmoins fait quelques progrès, qu'il faut attribuer à l'utilisation. d'artillerie lourde. L'affirmation de la possibilité d'une 'chute soudaine du gouvernement des Soviets est considérée dans les milieux de l'ambassade russe comme reposant sur des hypothèses erronées. La république d:s Soviets est un organisme vivant, dont chaque localité constitue par son propre Soviet qui est en même temps une instance gouvernementale locale, une parcelle organique. Chaque membre d'un tel corps combatira pour sa vie, pour ne pas être replongé de l'atmosphère de la liberté nouvellement conquise dans les bras de la réaction ou d'un régime impérialiste. Simbirsk de retour ai:x mains dss Rolciisvistes El'.atsrinsmiooui'g stisnaoé Moscou, 16 août. — D'après les dernières nouvelles, Simbirsk a été occupée par les troupes irévolutiot.nnaires Toute la région vers Ekate-rinembourg est occupée par les régiments des Soviets. Les troupes se rapprochent de plus en plus de la ville. La prise d'Ekaterinembourg par les troupes des Soviets est imminente. Kasan bont?:ardéa par les troupes cias Soviets Moscou, 16 août. — Kasan est encerclée et bombardée par les troupes des Soviets. Une série de sujets anglais et français ont été arrêtés à Mourom, Arsamas et Swijasbaskik ; un camp de concentration a été organisé pour officiers contre-révolutionnaires. Le mouvement anti-tchéco-slovaquo s'étend Moscou, 16 août. ■— On mande d'Orenbourg que 6,000 cosaques ont passé les armes à la main du côté des bolchevistes. Le mouvement révolutionnaire s'étend dans toutes les villes et les localités occupées par les Tchéco-Slovaques. Moscou, 13 août. — Dans le district de Kask, les Kalmoucks se sont soulevés contre les Tchéco-Slovaques et des troupes kaimouckS ont été formées; quelques-unes ont même déjà combattu. Le parti communiste tchéco-slovaque a décidé qu'en cas de besoin, tous ses membres défen/ draient la république des Soviets. Les succès bolchevistes Moscou, 1-3 août. — On mande du front tchéco-slovaque occidental que la flotte des troupes des Soviets a livré des combats couronnés de succès. La ligne de chemin de fer Oufa-Simbirsk se trouve partiellement aux mains des troupes des Soviets. Au front tchéco-slovaque oriental, elles ont également fait des progrès. Dans le secteur de Woranji, les trouipes contre-révolu-tionnaires ont progressé iusqu'à Poliana; les troupes des Soviets ont entamé la lutte avec elles sur le Poworino. La situation dans les senes occupées par les Anglais, Wologda, 16 août. — On majide d'Orenburg que 6000 cosaques seraient passés, avec leurs armes, aux troupes Soviets et que le mouvement révolutionnaire prendrait de l'extension dans toutes les villes et communes occupées par les Tchéco-Slovaques. Moscou, 16 août. — Les journaux annoncent la mobilisation, à Wologda, des civils de 18 à 40 ans ; on y aurait interdit de quitter la ville. Les troupes des Soviets s'avancent contre Onéga; elles ont occupé le village de Kiril-lawka.On a vu des soldats français dans la région d'Arkhangel. La «Travia» annonce que la population prend les armes pour s'opposer aux troupes de l'Entente. Les nouvelles arrivées de Wologda affirment que les paysans à la solde de l'Entente se tournent à présent contre celle-ci et prennent les armes contre ses troupes, afin de leur reprendre le pays. Moscou, 13 août —• Les troupes des Soviets se seraient retirées, disent les journaux moscovites. d'Arkhangel à Cholmogory, en suivant la voie ferrée et en remontant la Dwina. Pétrograd, 15 août. — Les journaux d'aujour d'hui annoncent une victoire d'une partie de la flotte russe sur une escadre anglaise, à l'embouchure de la Waga, et à 2C0 verstes d'Arkhan ft iaa'.MHiwwiTiuaMiM» i —j»imTfrraiii mm i ■■ — gel ; les Russes auraient emmené cinq des na-> vires de guerre britanniques. Paris, 16 août. — Les arrière-gardes bolche-i vistes se retirent à Arkhangel en détruisant les ponts. Les troupes françaises ont poussé jusqu'à ; Oberskaya; un détachement français a été débarqué à la côte de l'Onega Bay. Les bolchevistes ; ont énergiquement résisté. Les Français ont franchi la Dwina dans la direction de Kotlas, à milles au sud-est d'Arkhangel. On n'a pas de nouvelles catégoriques concer- - nant les Tchéco-Slovaques; il n'est toutefois pas " improbable que les généraux Alexejew et Deni-J kin atteindront les Tchéco-Slovaques et les at-s taqueront avec des contingents assez nombreux. 1 Londres, 15 août (Reuter). — Le consul général des Etats-Unis à Moscou a transmis au consulat de Suède la représentation des intérêts ; américains, après avoir détruit son livre de cor-! respondance chiffrée et sollicité l'autorisation de 3 retourner aux Etats-Unis avec plusieurs autres 3 Américains. Vienne, 17 août. — On mande de Moscou au bureau de corresp. télégr. viennois que les Soviets ont saisi par centaines de kilos les papieis de propagande américaine avant pour objectif de justifier la politique des Etats-Unis et d'offrir à la Russie l'amitié des Américains. Pour l'évangélisaîicn ds la Russie De Berne : A Chicago, il a été constitué une 5 société, disposant de gros capitaux, qui se pro-1 pose d'évangéliser la Russie. A la tête de cette - société se trouve William Fettler, missionnaire, " qui se rendra en Russie, accompagné d'une centaine de missionnaires spécialement préparés en 1 vue de la propagande évangéliste. La situation politique en Finlande De Stockholm: Le part: agrarien finlandais a convoqué un congrès, en vue de la prochaine rentrée de la Diète. Ce congrès décidera si le parti agrarien déposera ses mandats ou participera au choix d'un souverain. ETRANGER Les dettes des Alliés. — Voici un tableau indiquant le montant des emprunts consentis aux Alliés par les Etats-Unis ; Belgique 120,550,000 dollars Cuba 15,000,000 » France 1,685,000,000 » Giande-Bretagne 3,170,000,000 » Grèce 15,790,000 » Italie 650,000,000 » Russie 325,000,000 » ■ Serbie 9,000,000 » s; on.o Q/.n nnn rlr.llorr. x fjî/i/uju-xujuui/ uv»iciin Six milliards de dollars, c'est-à-dire à peu près 30 (trente) milliards de francs. On voit que la lutte pour la « civilisation », pour la « démocratie », etc., ftte., est en même temps une bonne affaire pour le nouveau banquier du monde. FRANCE. — Lc-3 Français rapatriés. — Bâ!e, 18 août. — Depuis le 21 mai, date de la reprise des convois de rapatriés, jusqu'au 3 août, date de la cessation, 76;510 évacués ont passé Bâle. Ils ce composent comme suit : 13,217 hommes, 40,76.7 femmes, 19,016 enfants et 3,510 blessés. Les convois ont cessé pour quelque temps. Tns-qu'à ce jour, 454,883 évacués français des provinces envahies ont passé par la Suisse. HOLLANDE. — La grève des ouvriers du port à Rotterdam. — Le « Telegraaf » annonce que les délégués de la Commissions for ^Relief à P.ct^erdam oni adr.esi^ par îa voie des jcumauic u-i appel au public et surtout aux ouvriers du port eu grève, où ils attirent leur attention sur i la situation critique dans laquelle se trouve le . ravitaillement de la Belgique par suite de la . grève actuelle, qui a arrêté la manipulation des i arrivages destinés à la Belgique. Trois navires consignés à la Commission for Relief, qui no - peuvent être déchargés à Rotterdam à cause de la t grève des dockers, sont partis pour Flessmgue, ■ où s'opérera leur déchargement. Le « Telegraaf » apprend que dans la nuit du 13 août 200 internés belges sont arrivés à Rot-; terdam, pour décharger les bateaux du Relief. Ils ; se trouvent sous le commandement du général ; Onnen. La direction du Relief a l'intention de i mettre ces hommes aussitôt au travail. : A la suite de cette arrivée des troubles eurent ■ lieu mercredi matin. Devant le magasin a un 1 boulanger, chargé de livrer du pain pour les in-: ternes, -100 à 500 ouvriers du port se rassemblè- - rent dans le but d'empêcher la livraison. La po-i lice fut obligée de charger à différentes reprises pour rendre le transport du pain possible. Mercredi après-midi 200 autres internés sont encore arrivés à Rotterdam, de sorte que leur nombre s'élève à présent à 400. Dans les camps d'Har-" derwijk et'de Zeist, tous les internés se sont pré-' r.entés librement pour le déchargement des bateaux de la Commission for Relief. Ils ne se ' considèrent pas comme « jaunes », mais travail-\ lent uniquement dans le but de sauver leurs compatriotes de la famine. D'autre part, à Merxem-lez-Anvers, le Comité central ds l'Union ouvrière flamande adresse aux t grévistes de Rotterdam une lettre ouverte, où il adjure les grévistes de décharger les bateaux de ; vivres destinés à la Belgique. Nous ne doutons ] pas, dit-il, de la légitimité des griefs grévistes, . mais ce moyen extrême de faire triompher des revendications légitimes équivaut à un fratricide envers les ouvriers belges affamés. 11 adjure donc au nom de la solidarité ouvrière les g.révis-1' tes du port de songer à l'existence de milliers i d'ouvriers belges qui attendent d'eux du pain, t ITALIE. -— Un appel en laveur des fi'.lfis de t Nicolas Iï, — Rome, 17 août. — Mme Mathilde de Serao publie dans le «Tempo» un émouvant , appel aux souverains d'Angleterre et d'Espagne, - aux présidents Poincaré et Wibon et au pape ? Benoît XV, les priant d'intervenir en faveur des . grandes-duchesses Olga, Marie, Tatiana et Anas-î tasie Romanoff, filles du défunt tsar Nicolas II. ' RUSSIE. — Maladie de M. Scukhomîinoff. Le «Nieuwe Rotterdamsch^ Courant» apprend que Ivl. Soukhomlinofr, ancien ministre de la guerre, est à toute extrémité dans un hôpital de . St-Fétersbourg. ECHOS ET NOUVELLES uA. REPARTITION DU BEURRE A BRUXELLES La Ligue des marchands et producteurs de beurre du Erabant procédera, à partir de lundi 19 août, à une troisième distribution de beurre aux habitants de la capitale. Cette^ rat:on sera de 200 gr. par personne au prix de 2 francs. La vente aura lieu dans les caves des halles centrales, de S h. du matin à 3 h.^ de relevée, dans l'ordre suivant : lundi 19 août, les porteurs de cartes de ménage n. 1 à 2000 ; mardi 20 août, les n. 2001 à 4000 ; mercredi 21 août, les n. 4001 à 6000; jeudi 22 août, les n. 6001 à 8600 et vendredi 23 août, les n. 8601 à 10600. Se munir de la éarte de ménage des magasins communaux et de la carte de beurre. LES TRAVAUX A SCHAARBEEK La commune de Schaarbeek mettra bientôt la main à l'œuvre pour la construction d'une usine d'incinération pour les immondices et d'une usine d'électricité qui seront édifiées sur un terrain situé entre l'avenue de Vilvorde et le quai des Usines, coupé par la Senne. Un pont devra être jeté sur la rivière pour réunir les deux établissements. Une somme de 200,000 fr. a été prévue au budget de 1918 pour la construction de la première usine et 300,000 fr. sont prévus pour les travaux de l'usine d'électricité. (a.) LE RAVITAILLEMENT A LAKEN Du 19 au 29 août, les magasins communaux débiteront à chaque habitant de la commune 1 kilo de miel artificiel au prix de 1 fr. 65. La vente se fera d'après le nouveau tableau de convocation et suivant le nombre de personnes inscrit au nouveau carnet de ménage. Les person nes non encore en possession du nouveau carne: de ménage des magasins communaux peuven retirer celui-ci au bureau du comité de ravitaillement, rue Edmond Tollenaere, 34. Pendant la période de vente du 19 au 30 aoûl courant, on distribuera dans les magasins, rue des Régates, 14, rue du Champ de l'Eglise. 41 rue î ransman, 42 et rue Fransman, 368 (Hev-sel), une carte spéciale devant servir à l'acjia; des pommes de terre et légumes. Les clients devront retirer la dite carte la jour ciesigne pour l'achat de leur miel. Ils auront a se munir du carnet de ménage des magasins communaux et de l'ancienne carte de ménage (verte) ; cette dernière cessera d'être valable au fur et à mesure du débit de la carte spéciale, laquelle sera de rigueur pour l'achat des pommes de terre à partir du 1er septembre pro-chain. La carte de pommes de terre n'aura de valeur qu accompagnee du carnet de ménage des magasins communaux, (a.) Pour remplacer VOS LUSTRES, demandez i vos installateurs les lustres en bois E.I.C.O. si vendant à partir de 27 fr. Salon de vente et d'e» position, 6, Pl. DE LONDRES (Porte Namur). UNE JOURNEE FLEURIE Les ^enfants des écoles vendront, dimancha 18 août, dans les rues de la capitale et de ses faubourgs, la fleur de l'Orphelin de nos soldats, organisée par et pour l'œuvre du Vêtement des orphelins de nos soldats et des enfants de nos mutilés, que M. Henrijean dirige depuis ouatre ans avec un réel dévouement. La fleur sera vendue 10 centimes, (a.) LE CESCLE D'ART D'AHOûRLEiSHl organise dimanche 18 et lundi 19 courant un( exposition de table.aux, eaux-fortes et dessins ai Pavillon du Parc d'Anderiecht Le 'billet d'entnée (0.50) donne le droit d« participer a la tombola pour laquelle les artistes ont fai^Jon de plusieurs œuvres. T O f^E O L A DE L'AOGPTIOM DE 191! La distribution des lots se fait aux Galeriei Nationales, place Saint-Jean, 1, tous les jeur; ouvrables, de 3 à 5 h. l/'2, jusqu'au 31 août 1 asse ce délai, les lots non réclamés resteron acquis à l'œuvre. AUX PARGS DE SCHAARBEEK ET D'AKDERLECHI /Lla ,fête organisée au Parc Josaphat par 1; I'.cdératioa des Sociétés Schaarbeekoises au pro rit de 1 Œuvre du Sou, on a enregistré près d< 30 000 entrées dimanche et jeudi. Dimanche li (clôture), audition de la Royale Réunion Chorah de Scliaarbcek. A la f.mcy-fnir du Bon Vieux Temps, au Pa"< d Anderiecht. Mes Despy, S et I S'orga, MM de Marcy, Ambreviile, etc., attirèrent dimanche lundi et jeudi la foule désireuse d'aider les Or phelins de la guerre, le Foyer des Orchelins c la Section du Mobilier d'Aide et Apprcntissagf aux Invalides. Chronique Théâtrale AU WINTÉR PALACE. — Furée cï Gic, îa spirituelle fantaisie-revue u'actualitéo en y actes par M. Georges Ista, un maître du genre, a vu le feu de la rampe, hier soir, devant vue salle archi-bondée de curieux qui, c-:tes,- n'ont pas été déçus. Le scénario, habilement charpenté, amène en scène un négociant ruiné par la guerre, mais à. qui un client insolvable e ^_n-donne un fût de 1000 kiles de poivre à tare d'erompte.svr ■ sa^iJ^ite La.ui .: L - :. ; poivre'enrichit notre co.nmârr,mi dor.t !â 15.-.->5 " cesse dès lors cl'ltre c Purée et Cie ». PtC défilent une série de scène; vécues finement observées et croquées de maîtresse façen. Ce qui . caractérise cette œuvre, c'est, outre le • >:ô-j personnel de notre sympathique cc îfrèr-e liégeois, l'innovation heureuse d'y aveir introduit, avec une musique exquise, brodée sur d'e3 thèmes connus, des numéros de music-hall, oui font d.2 ces trois actes un ensemble d'attractions groupées en un tout unitaire et hor."6gèae. Parmi les choses les plus ré ussies, épingio:-". l'pir <^3 « Gros sabots des petits enfants » que Mlïs Hugues nuance à ravir, « La Robe blrnche de l'enfant »,^ « La Guerre est terminée », déclamés par M. Léopold Harzé avec une émotion trafique qui arrache des larmes et donne le frisson. Aussi Harzé (Le fou ouvrier) fût-il ovationné. « Les Petits Oiseaux » et « Le Petit Supplément du Ravitaillement », qui valurent "à Mlle Primevère (Fume) — prêtée par le Kur-saal — de vifs applaudissements. L'air'du « Châtiment », chanté par l'excellent baryton Bartholomcz, fut bi-sé, tant les paroles et le chanteur plurent au public: Enfin les strophes: ■« « La Paix refleurira » furent couvertes d'acclamations frénétiques. Ajoutons-y l'excellent ténor Maréchal, rappelé, et le virtuose mandoîiniste Francia, sans -oublier l'inénarrable Mondose, le bout-en-train de toute la pièce, dans son rôle de Jef Van Die-penbeek; le compère Remio qui pasticha Dranem devant l'agent théâtral Rolmops —■ attrape Van Moppes — dont il s'était fait la tête dans se moindres détails; Charlier et Fel-len, tous deux excellents; mais n'oublions pa3 Fiiine Vidal (Bertine), l'aimable et talentueuse artiste liégeoise, qui électrise tout le plateau auiour d'elle et, avec Mondose et leurs cama-\ rades, conduit au succès final ces trois actes ; où un style pur et élégant, des vers frappés au bon coin, beaucoup d'humour et un délicat et exquis sentiment des nuances confirment l'opinion avantageuse qu'on a du savoir faire et des qualités de M. Georges Ista. Malgré quelques puérilités à élaguer et qui la déflorent, cetta revue vaut d'être vue, revue et applaudie par tous;, car toute trivialité ou grivoiserie en est bannie. M. Ed. Delhaes, le méritant chef d'or< chestre, le violoniste G. Lagarde et tous Îeur3 musiciens d'élite ont eu une large part du vif et légitime succès. Intérim. A LA SCALA. —• Un Lycée de jeunes filles, — C'est devant une salle archi-combie qu'a été donnée, vendredi soir, cet amusant vaudeville à musique en 4 actes de M. A. Bisson, musique de M. D. Gregh. La mise en scène, due à M. Nossent, fut très soignée. L'orchestre et les chœurs, sous la direction de M. Fl. d'Asse, ne pouvaient être mieux, de même que les danses. Quant aux artistes, ils furent tous à la hauteur de leur tâche et, sauf ci et là quelques hésita^ tions, ils ont tous montré leurs qualités d'ar. tistes consommés. M. Nossent, qui, par suite de la désertion de M. Lambret. avait pris le rôle de Simplice au pied levé, y fut tout bonnement a.clmirable et nul autre que lui n'aurait nu mieux rendre ce rôle. Il faut de même louer MM. Billy. Pitt, Festerat, Minet, Mabrais, Henry, Alberty, Van Houl et Mmes Rouma, Berville (elles furenfc admirables), de Reval. Véron, Tylda, Van Dyck et les autres. Bref, brillante soirée, gros succès, aussi les fleurs, les applaudissements, les rappels, rien n'a manqué, ce qui prouve que le « Lycée de jeunes filles » tiendra l'affiche pendant de longs soirs. Josval. A LA BONBONNIERE. — Le Risque, comédie en 3 actes de Romain Coolus. — Quiconque aime l'imprévu, comprendra qu'Edmée Bernières laisse si grande la part au risque : sa fortune est à la merci d'une banqueroute de ses commandités, son cœur appartient à Marcel Beauquet et à Lcuisette, sa fille adoptive. Le malheur, c'est que ces derniers, épris l'un de l'autre, paieront Edmée d'ingratitude en lui jouant la fille de l'air, ce au grand dam du secrétaire amoureux Chartrin, qui aime la fugitive. Ces trois rôles étaient bien rendus par Mmes 1 Charmai (Edmée), Rose Deny (Louisette) et M. Schouten (Marcel) ; il convient d'associer à leur succès MM. Mylo, absolument irréprocha-1 ble dans le jsersonnage du secrétaire Chartrin, c et Strack (Horvois) ; les rôles secondaires sont fort honorablement tenus, particulièrement celui 1 du viveur gâteux Rapha, par M. Meunier. Abondance de fleurs aux artistes, et approbation générale tant pour la pièce que pour l'jnV terprétation. Cipioiv Dimarîche 18 Acuï S813. ■ H 13S2 f- Dsmanche 18 Août 191 S, - N° 1392

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