4m* Année N. 926 Ed. E eiHH CENTIMES Vendredi 27 Avril 1917 ABONNEMENT^OSTAL, ÉD. J3 Bruxelles • Province - Etranger 3 mois î Fr. 4.50. » Aik. 3.60 l.es bureaux de poste en Belgique »t à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRlMESTRiBLS ; ceux-ci prennent cours les I JAMV. 1 Avkil 1 JUU„ i OCTOB. On peut s'abonner toutefois pour les «Jeux derniers mois on même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr.3.00-Mk.2.40 Fr.1JJ0-Mk-l.20 TIRAGE : IIÛ.OOQ PAR JOUR Le Bruxellois Rédacteur en Chef : René Armand Journal Quciidlen Indépendant Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. 5.00 "Nécrologie 3.00 Annoncés commerciales . 1.50 » financières ... 1.00 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.56 La grande ligne 1-00 TBRÂGE : IIO.OOO PAR JOUR Derniers Communiqués Officiels ranmunusues mmim ALLEMAND» BERLIN, 26 avril. — Officiel de midi : , Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armée du feld-maréchal prince héritier jRupprecht de Bavière: Hier, l'ennemi n'a pu masser ses forces près à'Arras que pour des attaques partielles. Au sud de la Scarpe, ses vagues d'attaques ont assailli nos lignes à trois reprises, et trois fois elles ont dû refluer. La lutte d'artillerie, dans quelques secteurs, a perduré avec une intensité considérable. Près de Gravelie, notre position touche aux confins du village.Groupe d'armée du Kronprinz allemand: La situation générale est inchangée. La lutte d'ar. tillerie s'est restreinte à des tronçons de front limités. Près de la ferme d'Hurtebise et à l'est de cet endroit, nous avons notablement amélioré notre position sur la croupe du Chemin des Dames, par des poussées, au cours desquelles nous avons fait prisonniers trois officiers et plus de 160 Français.Dans la soirée, l'ennemi a attaqué, après une violente reconnaissance d'artillerie, des deux côtés de Braye, sur une largeur de 3 kilomètres; il a été repoussé en essuyant des pertes sanglantes. En Champagne, il n'y a eu que des combats à coups de grenades. Groupe d'armée du duc Albrecht : Pas d'événements spéciaux. Evénements aériens. Hier, l'ennemi a perdu six avions, dont le lieutenant Schiifer en a abattu deux, son 22e et son 23e adversaires. Théâtre de la guerre à l'Est. Au sud de Riga, près de Jacobstadt, Smorgon, à ïouest de Luck, à l'est de Zloczow, sur les bords de Ia Zlota Lipa et le long de la Putna et du Sereth,4'action des feux russes s'est accrue et corrélativement notre feu de représailles. \ front en Xvlaceaoine : D'après des déclarations de prisonniers faits lors du combat au lac de Doiran, le 24 avril, il ressort, qu'en cet endroit, les Anglais ont effectué avec de nombreuses forces sur un front étroit une attaque cyant des visées étendues. La vaillante infanterie bulgare y-a remporté ai, beau ju> 5s Kl, ■' H ufleii WS W.I- trailleuses et batteries allemandes et bulgares, elle a infligé à l'ennemi de lourdes perles. BERLIN, 25 avril. — Officiel du soir : Près d'Arras, les Anglais n'ont attaqué que sur la rive méridionale de la Scarpe, au nord de Monchy, à trois reprises. Trois fois ils furent repoussés avec des pertes considérables. A l'Aisne et au front de Champagne, situation inchangée.A l'Est rien de nouveau. La guerre sous-marine. BERLIN, 25 avril : Il faut ajouter à nos derniers succès sous-marins 1es détails suivants. Parmi les navires coulés se trouvaient : un croiseur auxiliaire anglais de la ciasse du «Baralong», jaugeant 4921 tonnes; les vapeurs anglais armés «Fine», «Brunch»,jaugeant 3472 tonnes, «Petridge», 1721 tonnes, «linwoti», 2512 tonnes, uTorrington», 5597 tonnes, «Toronto», 2066 tonnes cinq capitaines et trois hommes ont été faits prisonniers; les vapeurs-anglais « Kitty Wake », 1866 tonnes, qui étaient escortés et ont été torpillés au milieu de leur escorte; «Mardsn Sibirus», 3500 tonnes, chargé de bois; le vapeur-tank «Rosa Lind», 6535 tonnes), chargé d'huile de graissage; «Caurnhill», 4981 tonnes; les voiliers anglais a Maria» et «Ro-chester Castle»; les navires de pêche anglais «Procèdent», «Broterhoft Cy», 568 tonnes; les voiliers français «La Dunkerqucise», niMarine», Hélène»; le vapeur italien «Pensero», 2633 tonnes; le vapeur portugais «Caminho», 2768 tonnes; les vapeurs norvégiens «Ranwik», chargé de 10,000 tonnes de céréales, pour compte du gouvernement français, venant de Buenos-Ayres; «Star», chargé de bois et de pâte à papier; « Gama », «BOken», «Fieldi», «Paris», «Villa»; les voiliers norvégiens «Syljiden», chargé de bois; «Glenlora», «Polycarp», çhargé de charbon; le vapeur grec «Fixos»; les vapeurs danois «Helga», «K. ]. Fjord»; les voiliers danois «Union», chargé de charbon; «H. B. Lindemann» et «Astracca»; ■ les schooners hollandais «Neptunus», mVoorivaarts», chargés de charbon, et «Prins Hen-drik»; le vapeur suédois «Atalanta»; le voilier suédois «A manda »,chargé de bois de mines, en outre, 8 vapeurs et 3 voiliers dont le's noms n'ont pu être établis,parmi lesquels 3 vapeurs, qui furent torpillés eu milieu de leur escorte. BERLIN, 25 avril : Des torpilleurs sous le commandement du lieutenant-capitaine Assmann ont attaqué, pendant la nuit du 24 au 25 avril, la forteresse et la rade de Dun-kerque. D'une distance de 3,000 mètres, 350 grenades explosives ont élé lqncces sur les installations du port qui ont été éclairées au moyen d'obus à fusées., La riposte au feu par les batteries de la côte est restée inefficace.Après le bombardement la route navigable a été visitée pour chercher des navires de la flottille de pctrouiUe. A cette occasion un court combat a eu lieu avec 2 torpilleurs français, comme nous le supposons,dont l'un a été coulé,atteint par une torpille. Un autre navire de patrouille, rencontré peu après, a été détruit par le feu de notre artillerie. Des tentatives laites pour sauver les survivants des deux navires ennemis coulés, ont dû être abandon-nées> parce qu'une violente canonnade fut dirigée contre nous venant du £Ôté de la terre. Tous nos propres navires sont revenus sans dégâts et sans perles. BERLIN, 24 avril. — Dans le radiotélégramme de Paris, du 23 avril, 5 heures de l'après-midi, on an-nov que des préparations allemandes d'attaques ont été efficacement bombardées à l'est de Craonne par l'artillerie française. L'attaque allemande n'aurai pu déboucher vu cette raison. A cette occasion, on déclare : Une attaque allemande n'a pas été projetée et à plus forte raison préparée dans cette région. Des préparations d'attaques françaises ont pu être déjouées et arrêtées. La complète dénaturafion des fait sne doit apparemment servir qu'à motiver le feu préparatoire français sans raison r'être contre des préparatifs d'attaque j allemands supposés; nouvelle démonstration de la valeur que l'on peut attacher aux communiqués français. De même nature que cette nouvelle, inventée de toutes pièces, doivent être considérés les rapports des Français qui, après l'échec du grand plan d'offensive -français, on},-été obligés d'annoncer à tout prix des succès au peuple français et à ses affiés. Comme ils n'étaient pas en mesure de le faire, ils ont exagéré des particularités insignifiantes et les ont transformées en de grands succès. AUTRICHIEN, VIENNE, 23 avril ; La situation est inchangée partout. BULGARES SOFIA, 25 avril. — Officiel du 24 avril : front en Macédoine : Entre les laçs de Vardar et de Doiran, pendant toute la journée, violent feu d'artillerie ennemi, qui devint assez acharné notamment au sud de Doiran. Vers le soir, des détachements d'infanterie s'avancèrent à l'est de Matçhzukowo, mais ils furent chassés par notre feu.Faible feu d'artillerie sur les autres parties du front. Front en iloumanie: Un monitor,qu: bombardait du canal St-George nos positions à l'est de Mahmudia, a été chassé par notre feu. FRANÇAIS PARIS, 25 avril. —- Officiel de 3 h. p. m. : Entre Somme et Oise, nuit relativement calme. Un commencement de bombardement de nos tran-,}njéM ,,e "r'AiSrt&f'floés avons réalisé quelques progrès au sud-est de Cerny en Laonnois et fait des prisonniers. Une attaque ennemie lancée ce matin après un violent bombardement dans les environs d'Hurtebise et sur le plateau de Vauclerc, a été arrêtée net par nos feux.En . Champagne, près du Mont-sans-Nom, nous avons également progressé et capturé des prisonniers et un canon. L'ennemi a tenté infructueusement près de Tahure et Maisons-de-Champagne plusieurs coups de main, qui ont échoué. Ses détachements de choc om laissé de nombreux morts dans nos fils de 1er. En haute Alsace, dans la région d'Ammertz-we-iler, une de nos reconnaissances a pénétré dans les lignes ennemies et ramené des prisonniers. PARIS, 25 avril. — Officiel de 11 h. p. m. : La lutte d'artillerie a continué pendant la journée sur l'ensemble du front. Au nord de Vauxaillon,une attaque ennemie de nos tranchées a été enrayée cet après-midi par les feux de notre artillerie et de nos mitrailleuses. Il se confirme que l'ennemi a subi ce matin un sanglant échec dans sa tentative sur la ferme Hurtebise. Arrêté une première fois par nos tirs, il a renouvelé peu après son assaut. Une de nos contre-attaques, vigoureuse, l'a rejeté dans ses lignes. Au cours de l'action, notre artillerie a pu prendre sous son feu et disperser d'importants rassemblements dans la région au nord du plateau de Vauclerc. Rien à signaler sur le reste du front. PARIS, 25 avril. — Officiel de l'armée d'Orient : fournée plus calme dans la région de Monastir et de la Czerna. Les positions ennemies entre le lac Tahiuos et la mer ont été bombardées avec la coopération de la marins. L'aviaùon britannique a repoussé des avions ennemis et bombardé des dépôts à Ccstovo. RUSSE 1 PETROGRAD, 24 avril. — Officiel : Front à l'Ouest: Feu réciproque. Reconnaissances d'éclaireurs et action aérienne. < Front en Roumanie: Fusillade habituelle, plus intense dans la région à l'est de la voie ferrée Marasesti-Focsani ; dans les montagnes, la neige tombée atteint une couche de 70 centimètres. Front dur Caucase: Feu réciproque et reconnaissantes d'éclaireurs. ITALIEN ROME, 24 avril. — Le duel d'artillerie s'est poursuivi hier dans la vallée de la Lagarina. On signale des mouvements plus intenses à l'arrière des lignes ennemies. Dans le Haut Cordevole, dans la nuit du 23, un détachement ennemi a tenté de pénétrer dans nos positions dans la zone de Cicomprovedil. Mais il fut contre-athiqué et dispersé et il dut abandonner entre nos mains des armes et des munitions. Un autre attaque vers Gabrir, au nord-ouest de Tolmino, a subi le même échec. L'adversaire a essuyé de sensibles pertes. Sur le front julien, depuis Gorizia jusqu'à la mer, actions assez vives d'artillerie. Sur le Carso nos détachements ont traversé les réseaux de fil barbelé de l'ennemi, pris d'assaut et occupé ensuite une position avancée dans les environs de Castagnavizza. Ils y ont fait prisonniers les défenseurs j; LONDRES, 25 avril. —Officiel : Les forces de combat turques en Palestine, ayant obtenu des renforts, occupetfë une forte position s'é-tendant de Gaza dans la diré&fem de Bersala. La con-sol daiionxlcs positions conquises par tes troupes bri'_ lanniques devant les lignes principales turques continue à progresser. Notre Sri il 1er ie appuyée par la * collaboration des avions a jaiîsauter un dépôt de munitions à G-aza. LONDRES, 24 avril. — Hi'erl soir, et par alternance pendant la nuit, la violente baijftie a continué sur tout le front depuis Croisilles jusqu'au nord de Gavrellc. Continue^f.ient l'ennemi a réitéré ses contre-attaques sanBÊlésultat. Il s'est battu avec acharnement sans s oèç.uper de ses pertes. Nous avons conservé les enlevées par nous hier. Nous avons réaSge d'autres progrès à l'est de Monchy-le-Preux 3 é-t aux environs de Rœux. m Une contre-attaque paiticu'iïîrement violente, dirigée sur le village de Gcnrcllà, a été repoussée avec succès. Le nombre de prisonniers dépasse déjà 1,500, dont 30 officiers. Au sud de la route de B$paume-Cambrai nous avons gagné du terrain au cours de la nuit sur un large front. 9, ■ A Test d'Epéhy nous avoffi atteint le canal de < Saint-Quentin aux environs K Vemdhuile. Plus au nord nous nous Ê&imes emparés des vidages de Villcrs Plouich cjftde Beaucamp. Nous avons fait des prisonniers. 1 LONDRES, 22 avril. — Ojficixl de Mésopotamie: Pendant la nuii du 22, l'ennemi a évacué le reste de la position 4'I s tabulai, doimnous avions déjà occupé et fortifié quelques parties la veille. Le 22 mai, nos troupes ont continué à poursuivre l'ennemi, ont fait des prisonniers et se sont ffnparés d'un obusier de 140 mm. Dernières q pêches ., non né avec succès, le 24 avril, un chasse-ssus-ma-rins ennemi et détruit par le feu de notre artillerie un hangar d'avions emv;mi. Une attaque anglaise prononcée de bonne heure à 10 kilomètres au nord-ouest de St-Quentin, contre la ligne d'avant-gard-es Villers-Ploiâet-Beaucamp, a été repoussée avec de lourdes pertes pour l'ennemi. Après une nouvelle préparation d artifleriî.nous avons abandonné ces deux localités à l'adversaire. Au sud de Vendhaille, nous avons réussi à réoccuper notre ligne de postes et à ramener des prisonniers. Nous avons également occupé, au cours de combats animés ultérieurs, la ferme de l'Ascension et la Maison Rougs, à l'est de Le Vergniar. Près de Saint-Quentin, le feu d'artillerie a été moins animé. Le long de l'Oise, l'activité d'artillerie a redoublé d'intensité. A l'Aisne, Le violent £su d'artillerie s'est calmé en quelques endroits. En Champagne,au contraire, il a augmenté partiellement d intensité. Prè9 de Brimont,deux grandes attaques de patrouillas ennemies, précédées d'une violente préparation d'artillerie, ont été repoussées. Une tentative de percée ennemie a également échoué au sud-ouest de Vaudresincourt. Au sud d'Apremont, nos troupes d'assaut ont pénétré dans les positions ennemies et en ont ramené plusieurs prisonniers. Berlin, 25 avril. — Le 25, les Anglais firent également des efforts désespérés pour décider le sort en leur faveur près d'Arras et neutraliser leur grave défaite du 23. De même que le Jour précédent, les attaques prononcées avec la dernière énergie par les Anglais échouèrent cette fois encore avec des pertes sanglantes contre le mur inébranlable des vaillants défenseurs allemands, résolus jusqu'à la mort. Sans leur apporter le moindre succès, la journée du 24 a doublé les pertes anglaises. D'après les informations de nos aviateurs,- des lignes entières anglaises d'attaque ont été tout simplement balayées par le tir précis de nos mitrailleuses. D'autres masses d'assaut anglaises furent prises sous le feu destructeur des obusiers et des canons de campagne allemands et furent complètement broyées. En beaucoup d'endroits gisent des automobiles anglaises détruites, environnées de morts qui avaient cherché un abri derrière les tanks démantibulés. C'est surtout des deux côtés de la route Arras-Cambrai que les tués anglais forment littéralement barrière. 24 avril, avant-midi. — Le foyer des batailles au nord de la Scarpe a été, comme hier, le petit village de Gravelie situé le long de la route Arras-Douai, autour duquel des combats acharnés se sont développés avec des alternatives de chance. Les décombres du village ont été serrés de près par nos troupes et ae trouvent exposées à un violent feu de grenades allemand. A part cela, tout le rront au sud de Gravelie est entre nos mains. Sur le restant du front, au nord de l'aile d'attaque, il n'y eut pas de combats violents avant-midi. Par suite de leurs pertes élevées et sanglantes de l'après-midi, les Anglais durent prendre un temps de repos, tandis qu'une forte patrouille allemande put s'avancer au sud de Hulluch jusque daiis la troisième tranchée anglaise. Au sud de la Scarpe, les divisions anglaises saignantes, dont les réserves toutes fraîches furent rapidement décimées par le teu allemand, ne parvinrent pas à prononcer une forte attaque. A l'occasion de la reprise de la gare de Rœux, que nous avons mentionnée hier,nous avons fait un certain nombre ci2 prisonniers, dont , quelques officiers, et capturé plusieurs mitrailleuses. 24 avril, après-midi et soirée. — Sur l'aile d'attaque septentrionale, Le feu d'artillerie, animé jusque-là, a de nouveau repris notablement en intensité vers la tombée du jour, notamment sur la ligne à l'ouest de Leais-Avion-Oppy. Il a duré toute la nuit avec une grande violence. Des batteries anglaises qui s'avançaient à l'est de Baiilenl orçt ét.ê anéanties. Après que l'artillerie allemande e'ît tout broyé sur son passage, nos troupes pénétrèrent de nouveau l'après-midi dans le village de Gravelie. Au sud de la Scarpe, un feu des plus violents a sévi l'après-midi. Après une préparation d'artillerie des plus fortes, les Anglais ont procédé vers 5 * heures de l'après-midi, des deux côtés de la routî Arras-Cambrai, sur le secteur du front Monctiy-Chérisy, à de nouvelles attaques prononcées avec une violence extrême. Les vagues d'assaut massées sur plusieurs rangs de profondeur, s'écroulèrent sous notre feu, au milieu du front d'attaque, avec les pertes sanglantes les plus lourdes. Sur les deux ailes, de nouveaux combats se déchaînèrent, qui aboutirent à des corps-à-corps acharnés, disputés des deux côtés avec la plus grande âpre té. Le teu d'artillerie ennemi se retira vers le sud, dans la région de Quéant. Le même après-midi, nos aviateurs-mentionnaient l'arrivée de réserves anglaises, qui devaient combler les pertes sanglantes des divisions anglaises abattues. 25 avril, matin .— Feu violent pendant toute la nuit contre l'aile septentrionale et contre Gravelie, où l'on s'est battu avec acharnement la nuit durant et même encore le matin. Au sud de la Scarpe, un violent combat d'artillerie a fait rage toute la nuit. Depuis la soirée, le feu ennemi sévit avec une force toute particulière dans le secteur de Heudecourt jusqu'au sud de Vis en-Artois. L'évacuatioiii du territoire occupé à l'ouest par les Allemands. Berlin, 26 avril. —- .Le transport des habitants au territoire évacué entre Arras et Boissons s'est, effectue, contrairement aux fausses données de journaux anglais et français, absolument sans ruaesse. Les nabitants accueillirent généralement l'avis de 1 évacuation avec grand calme et ils eurent suffisamment de temps pour emporter des bagages et des ustensiles de ménagé, même plus qu'il ne leur fut permis, de maniéré que le transport de matières premieres importantes en a souffert. Pour cette raison, les arbres fruitiers abattus, dont le bois est une mauere precieu-se pour l'industrie militaire, ne purent être emportés. Ces arbres avaient égaie/nent eve .. . m mmm «r»»»»* tcurs, au cours du printemps et dé l'été. Les presses française et anglaise affirment calom-nieusement et întentioneilement que les arbres fruitiers ont été abattus ou scies a moitié par la rago de la destruction. Un oubtie mtentionellement que toutes ces dispositions militaires constituent des mesures militaires pour se creer un glacis fortifié, comme fes beiges 1 ont tait pour Anvers. La population masculine et féminine de 15 à 60 ans a ete transportée; mais les mères avec des enfants en dessous de 15 ans, restent avec leurs enfants. Toute la population de Saint-Quentin a été transportée en arriéré des positions. Dans ces circonstances, la nouvelle que des jeunes femmes ont été enchaînées, est une altération méchante des faits, filles étaient avec leur famille, et pouvaient choisir elles-mêmes, autant que ce fût possible, l'endroit de leur séjour. Le fait que les habitants ont disposé jusqu'au moment de l'évacuation de grandes quantités de vivres et qu ils possédaient encore des métaux et des matières qui sont saisis depuis longtemps en Allemagne, prouve avec quelle considération les autorités allemandes ont agi. bur le front d'Arras la population entière fuit les endroits où l'on craint, le bombardement impitoyable des Anglais. Les Anglais avouent les succès allemands. Rotterdam, 25 avril. — Le correspondant ofriciel angiai9 Gibbs, mande du quartier général anglais en France : « Dè9 le début de notre attaque lundi matin, on s'est battu toujours plti9 âprement et plus opiniâtrement des deux côtés. Il est manifeste que l'ennemi est "fermement résolu à défendre l'accès vers 1a partie sîptentrionale de la ligne Hindenburg. Hier, de nouveaux renforts ont été amenés. Des masses de troupes, couvertes par le feu des batteries, se sont avancées dans la direction de Vitry, en Art°is> ot ont procédé sans tarder à des contre-attaques. Elles réussirent à refouler par-ci, par-là, nos troupes et à gagner du terrain. Le village de Guémappe, occupant 1$ vallée, formait le point central de nos assauts. Lundi matin, il fut pris par .des roupes écossaises, mais nous le reperdîmes dans le courant de la journée. Jusqu'au 10 et 11 avril, le virage de Monchy était une petite localité inconnue ; actuellement, il est le théâtre des plus violents combats. Hier et aujourd'hui, l'artillerie allemande l'avait choisi pour but et déchaîna contre lui une pluie de munitions explosives, de sorte que ce n'était plus un village, mais un amas de ruines. En face du village, il y a deux forêts situées sur une hauteur, qui commandent le village. De cet endroit, l'ennemi entreprit ses contre-attaques et il réussit à refouler nos premières lignes. Des troupes écossaises exécutèrent une attaque sur une partie de Guémappe. Leurs lignes avançaient et reculaient alternativement, tandis qu'elles prononçaient Leur attaque sous un feu infernal. Un moment, elles fléchirent pour éviter le tir de barrage, mais après s'eire reformées, elles prirent de nouveau de l'avance. Eu égard à leurs flancs découverts, les Ecossais durent pourtant se retirer encore davantage.Le nouvel hymne national russe. Le journal moscovite <1 Rousskoje Slovo » annonce que le nouvel hymne national russe est dcj'à composé et qu'il sera répandu parmi la population, par la voie des journaux et eu brochures. Ce nouveau chant est conçu dans l'esprit) de la « Marseillaise » et ne fait aucune allusion ni à un souverain ni à un président 111 à aucune autre autorité; il ne parle que du peuple, du libre itusse et d'une forme de gouvernement démocratique. Le jour de la publication du nouvel hymne national sera fêté dans toute la Russie comme un jour de fête nationale. Le nouveau commandant de l'armée russe du Caucase. Les journaux suisses apprennent que le général Judenitch, qui avait commandé naguère les forces du Caucase, vient d'êtro nommé commandant en chef de cette armée, en remplacement du grand-duc Nicolas Nicolajevitch. Les israélites dans l'armée russe. L'Agence Télégraphique de Pétrograd annonce que, d'après les journaux, 2,600 israclites seront promus officiers au mois de juin. L'hospitalisation d'invalides de guerre en Norvège. Stockholm, 26 avril. —- On a commencé à> transporter en Norvège les prisonniers do guerre invalides, internés en .Russie. Le 16 avril, quelques centaines d'invalides allemands et autrichiens, parmi lesquels se trouvaient également des officiers, sont arrivés à ilapa-randa. Ces hommes sont partis pour la Norvège où ils resteront internés provisoirement. Plus de gaz à Nice. Genève, 26 avril. — Le maire de Nice a fait savoir à la popuaition que la ville de Nice sera complètement privée de gaz à partir du 5 mai. Lancement du plus grand navire de guerre du monde. Les journaux lyonnais apprennent de Washington que le plus grand navire de guerre du monde, le superdreadnought « New-Mexico », jaugeant 32,000 tonnes, vient d'être lancé. Le résultat des élections japonaises. Londres, 26 avril. — L'Agence Reuter apprend do Tokio que les résultats des élections générales constituent une victoire pour le gouvernement, qui a gagné 50 sièges. C'est une défaite pour les nationalistes et un succès pour M. Terautchi, qui veut un rapprochement amical avec la Chine, des relations étroites avec la Russie et désire soutenir efficacement les Alliés. Les « nettoyeurs » français. P^.'.'"1, 25 avril. — Lois du premier * «3ut refoalo s le' t ~ de la reconquête de celles-ci par nos troupes, les Allemands y trouvèrent la garnison poignardée, y compris les blessés abandonnés. A l'Orphelinat,un Allemand encore vivant fut trouvé atteint d'un coup de revolver dans le bas-ventre. Il a déclaa*é que peu avant l'arrivée des Allemands, un officier français avait déchargé à deux mètres de distance son revolver sur les blessés. Des prisonniers, sur lesquels on a trouvé des coutelas, ont avoué qu'ils avaient reçu l'ordre de tuer tous 'es prisonniers et tous les blessés.L'agitation royaliste en France. Depuis quelque temps, les royalistes français déploient une vive activité que la presse radicale française observe avec une vive inquiétude. La ligue royaliste « L'Action Française » a ouvert dans son organe une souscription, prétendument destinée aux combattants du front, mais destinée en réalité à entretenir l'agitation dans l'armée. Elle a atteint déjà 40,000 francs et la moitié de cette somme a été souscrite par la duchesse de Vendôme, donç l'époux est prétendant au trône de France et entre, tient une cour a Neuilly où il paraît que se trament des intrigues et des complots contre le régime républicain. Parmi les signataires de la liste figurent presque tous les membres de la haute noblesse française.Le torpillage du «Donegal» et du «Lanfranc», Londres, 25 avril. (Reuter.) — De l'Amirauté anglaise : Le 17 avril au soir, Les navires-hôpitaux «Donegal»,jaugeant brut 1,882 tonnes, et «Lanfranc» 6,287 tonnes, ont été torpillés sans avertissement préalable, alors qu'ils transportaient des blessés vers les ports anglais. Vu l'habitude qu'ont les Allemands de torpiller des navires-hôpitaux sans avertissement préalable et tenant compte de la circon stance que les signes distinctifs et l'éclairage de pareils navires en font un but par trop facile pour les sous-marins allemands, il n'était pas possible rendre connaissables plus longtemps de cette façon nos navires-hôpitaux,'Bien que ces navires transportassent des blessés, ils n'étaient pas extérieurement reconnaissables comme navires-hôpitaux. Les deux navires étaient escortés de navires de guerre. Le «Donegal» transportait des Anglais légèrement blessés, dont 29, et en outre 12 hommes d'équipage,sont portés manquants. Ils se sont probablement noyés. Le «Lanfranc» transportait 234 officiers et soldats anglais blessés, 167 prisonniers allemands ainsi qu'un service médical de 52 personnes. Le vapeur avait un équipage de 123 personnes, dont deux officiers anglais blessés, un membre du service mé. dical, 5 hommes d'équipage, 4 officiers allemands blessés et 10 soldats allemands sont jartés manquants. Des vaisseaux-patrouilles anglais ont sauva 152 prisonniers allemands blessés, au risque d'être torpillés eux-mêmes. La façon illégale et inhumaine des Allemands de faire la guerre contre les navires marchands, se fait depuis quelque temps également contre les navires-hôpitaux portant le pavillon de lai Croix-Rouge et se trouvant complètement en règle, d'accord avec les stipulations de la Convention de La Haye. Ce « summum » de la barbarie a placé le monde dans une situation sans exemple dans l'histoire de la guerre civilisée. Elle ne peut être légitimée ni par n'importe queile altération du droit international, ni par la démonstration la plus probante des nécessités de guerre. Il faut remarquer à ce sujet que : Le gouverne»: ment allemand a fait, le 29 janvier, une déclara^

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