Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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29 January 1918
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s.n. 1918, 29 January. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/833mw2b07r/
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Le Bruxellois DIX CENTIMES JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le- abonnements sont reçus exclusivement par tous le» JRJ RE AUX DE POSTES. Les réclamations concernant tes abonnements doivent être adiessées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois . 1 mois : pr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE : 125,000 par jour ANNONCES Faits divers et Echos La ligne, fr. 5 00 Nécrologie 3 co Annonces commerciales ?.00 Annonces financières . . , , . 2.00 PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour La Séparation Administrative Question de la Légalité La proclamation solennelle de l'autonomie de la Flandre, qui â eu lieu dimanche dernier, 20 janvier 1918, au cours de la réunion tenue au théâtre de l'Alhambra constitue, écrivions nous hier, un fait beaucoup plus significatif encore que ne semblent l'indiquer les circonstances exceptionnelles qui l'entourent. C'est un acte d'une extrême gravité et d'une portée incalculable pour l'avenir du pays tout entier. Quoi qu'il advienne, jamais cet acte d'affranchissement nécessaire de la majorité de la nation ne pourra plus être annihilé. Ce qui est fait restera. Ce n'est plus là qu'une question de temps. Seuls les .•imprévoyants, les myopes et les obtus du Havre et d'ailleurs 11e le compriment point. 1! est vrai que pour notre malheur ces incapables n'oint pas enoore compris les ràuses réelles du conflit international chronique, ne de l'antagonisme aigu des intérêts, dont la guerre mondiale actuelle a été 1' explosion finale et fatale. La Flandie, séculairement opprimée, est enfin sortie de son sépulcre. Pour son compte elle a repris et appliqué l'étemelle vérité proclamée par Karl Mai\'; par tout le socialisme collectiviste, comme par le simple et vulgaire bon sens: l'émancipation des travailleurs — et des peu-pies, — sera l'œuvre des travailleurs — et des peuples — eux-mêmes'. Variante sociale du fameux Aide-toi! le Ciel t'aidera! La France l'a comprit, liesurrexit ! Alléluia! Nous avons reçu au sujet de cette proclamation une lettre typique d'un irréductible dont ] inopportun .té comme l'erreur de logique auraient dû lui crever les yeux. Comme elle est ajmpfômatiqsie de l'état d'âme d'un grand nom-lire et qu'elle émane d'un espiit sincère et jculti-vé, nous voulons \ répondre, malgré notre désir antérieur de ne peint tr p nous immiscer dans cette querelle de races et d'intérêts. Le grief capital des iiréductibles à l'œuvre de la séparation administrative est celui de la prétendue illégalité de l'intronisation des nouvelles autorités flamandes et wallonnes. C'est le seul point réellement à considérer, car cette question tranchée, toute opposition tombe devant le fait accompli. Pour élucider la situation actuelle, il faut l'é-cl airer des documents historiques du passé où 6e sont posés une foule de précédents dont la séparation administrative ne fait que continuer l'interminable série jamais close. Qu'est-ce quisn coup d'Etat? sinon le fait de sortir par la » 1: cal- ct des coulissas inavouables de la politique gouvernementale, ces élections, dis-je, auraient condamné toutes les aventureuses folies des casse-cou qui ont mené ie peuple belge à l'abattoir, en colorant cette marche insensée à la boucherie, sous les dehors fallacieux d'un pseudo-patriotisme de commande dont les vrais ressorts 11'ont rien à voir avec l'idéal sacré qu'on a cyniquement exploité, pour leurrer la nation en lui taisant soigneusement la vérité que nos ambassadeurs à l'étranger lui avaient depuis longtemps tévélée. Peut-on, dans ces conditions, invoquer encore la légalité? Et les révolutionnaires véritables, ne sont-ce pas plutôt les mauvais bergers qui, au lieu de rester pairiotiquement au pays, en consultant des le 2 août 1911, par un referen-oum obligatoire, la Nation sur l'opportunité de s'enchaîner à l'Entente en nous ravalant, comme 011 l'a fait, au rôle de mercenaires de l'An-gleteru .t de, l'eue-Xeuves de Calais, se sont livrés pieds et poings liés aux Cabinets de Lon-dtes, de Paris, de Rome et de Saint-Pétersbourg, en solidarisant à notre in.su et malgré nous tous, l'avenir et les destinées de la Belgique avec les visées impérialistes et conquérantes de nos protecteurs douteux? Le gouvernement belge avait le devoir de s'assurer du consentement du peuple belge avant de l'envoyer mourir pour le seul profit "les ambitions de nos voraccs voisins, et le peuple belge avait le droit de savo:r tout ce qu'on lui a svstématiqcment caché. Une fois de plus, la légalité a donc opprimé le droit pur. Mais ouvrons encore l'Histoire contemporaine. De qui les révolutionnaires de 1793 tenaient-ils donc leurs pouvoirs légaux, eux qui, soulevant la racaille de Paris et parlant au nom des tricoteuses de la Convention, des sectionnaires des clubs des Cordehers et des Jacobins, des éner-gumènes des barricades et des tribuns de carrefour comme le Camille Desmoulins da l'ère Duchêne, firent rouler sous l'échafaud, le 21 janvier 1793, avec la têt-e du roi de droit cr\in qu'était Louis £VI, la dvsnastie fleurdelvsée, la plus antique et la plus légitime qui fût jamais. Et ce furent ces mêmes Conventionnels régicides qui ne tenaient leurs mandats que de leur audace d'agitateurs, qui eux aussi, parlèrent de 1.» légalité et l'écrivirent bientôt avec une maïus-cule sur tous les murs pour légitimer leur usurpation jusqu'au jour — le 13 Brumaire — où un autre révolutionnaire auréolé de ses victoi.es d'Italie, les chassa du Conseil des Cinq Cents pour s'y installer Premier Consul et bt-nôt Empereur. Le Corse se para tout aussitôt du manteau de la légalité. Il parla au nom de la Nation, médusée, par tant d'effronterie, f-î eai-3.11a des clection^tnii k:'0^ilisère;;t l'anncxion détournée de la Belgique à la France, c'en était fait de notre précaire indépendance, de cette semi-vassalité que Lord Palmerston (qui nous donna Léopold I) r.e nous octroyait que pour briser le bloc des grands Pays-Bas du Taciturne, -enfin restauré, menaçant éventuellement l'hégémonie commerciale et maritime de l'Angleterre. Tout cela c'est de l'histoire officielle et ce sont autant de dures et amères vérités trop inconnues et d'ailleurs totalement ignorées des neuf dixièmes de notre peuple, l'uni des plus ignorants de l'Europe. La légalité! Ah! le bon billet ! En 1907, à la seconde Conférence de La Haye, la Russie réclamait le droit absolu et sans réserve pour tout envahisseur d'un territoire occupé par ses armées, de réquisitionner les civils pour aider l'occupant de toutes manières et de contraindre même tous les fonctionnaires à rester à leur poste public. Or, ce fut... l'Allemagne qui vota contre le projet tzariste et le fit rejeter par les puissances représentées. La Russie voyait dé là le moyen de couvrir de la légalité ses exploits de 3915 en Galicie, en Bukovme et en Prusse Orientale. Au reste, la légalité formelle, représentée par un ministre de l'intérieur, le nôtre, s.v.p., M. Paul Berryer, s'est en Belgique, mise à emboîter le pas à la Russie, puisque la fameuse circulaire strictement personnelle et confidentielle que M. Paul Berryer adressait aux gouverneurs de nos neuf provinces, à la datt- du 10 juin 1913, — donc fins d'un an avant la guerre archi-prévue et préméditée, — déclare expressément sous la formule impérative d'un ordre absolument catégorique (page 5) que « sauf les fonctionnaires à mission -politique, que sont les gouverneurs et les commissaires d'arrondissement, TOUS les autres fonctionnaires de tout ordre, même les agents supérieurs, doivent rester e>i„place (en cas d'occupation au pays) et contribuer à exercer leurs attributions si l'envahisseur n'y fait pas opposition. >' Ailleuis, la même circulaiie leur prescrit même d'AIDER de toutes façoi ? Voccupant a administrer le pays de la façon qu'il jugera la plus conforme aux intacts public. Lde celui-ci. « L'a.u-toritc du pouvoir légal ay:int passé de fait, dit M. le ministre Berryer, entre les mains de l'occupant, celui-ci a le droit et le devoir de prendre toutes les mesures iui dépendent de lud... » (page 4-.) Il est vrai d'ajouter que to ïtes ces complaisances ordonnées au nom de la "légalité par notre ministre de l'intérieur étaie nt destinées à MM. les Anglais que l'on avait -invités et que l'on attenda.t... Ce furent, hélas . les Allemands qui vinrent... Aussi ce sont eux qui aujourd'hui, très logiquement, ont le drc< de réclamer le bé- ont été obligés de virer de bord par suite du feu des baUeries côheres. Un bateau pécheur de mines, qui tentait de pénétrer dans la baie de 7schandarle a été repoussé par notre feu et se retira, atteint en tro's endroits. Sur tous les autres fronts, situation inchangée. COMMUNiOUES DES ARMEES L'fMTFMTP FRANÇAIS PARIS, 27 janvier (Officiel), 3 h. P. M. : Aucun événement à signaler au cours de la nuit en-dehors de deux tentatives de coups de ■main sur nos petUi postes de la région de la Fave qui ont échoué sous nos feux. PARIS, 27 janvier (Officiel), 11 h. P.M. : Canonnade intermittente sur la plus grande partie du front, assis vive dans la région a l'est de la route de Sl-Htlaire à St-Souplet où notre artillerie a exécuté des tirs de destruction efficaces.ITALIEN ROME, 26 janvier (Officiel) : Dans les montagnes, canonnade modérée. L'action de l'artillerie a été plus violente depuis le Montello jusqu'à la mer. Le temps s'étant amélioré, l'activité aérienne a eie grande de part et d'autre. Nos aviateurs ont efficacement bombardé des baraquements ennemis et des installations de chemins de fer à Çismon et à Pimellano. Nos hydroavions ont : nergiquement bomoarJe des buis d'ordre militaire sur le Sile et sur le Piave. Nos avions et ceux de nos altiés ont attaqué à plusieurs reprises des escadrilles aerienues ennemies. Nous avons descendu des appareils ennemis dans La région du Monte Zcbio et dans la vallée de la bugana. De leur côté, les aviateurs anglais en ont descendu deux près de San-Pie-tro Feletle et de San-Fire; ils ont aussi incendié deux ballons captifs ennemis dans les environs de C oneghano. Des aviateurs ennemis ont lancé quelques bombes sur nos tranchées, sans y occasionner des dégâts. ANGLAIS IONDRESj 26 janvier (Officiel) ; La nuit dernière, nous avons lait quelques prisonniers au cours a'engagements entre patrouilles au sud-ouest de Cambrai. Tard dans la soirée, l'artillerie ennemie a bombardé nos positions dans la vallée de la Scarpe, La nuit, h's \il>m:rds ont exécute un coup 1 de Milan doivent fermer à 5 heures die l'après-midi et k® cafés à 10 h. Les trams ne circulent plus après 7 h. 1/2 dit soir. Dans les bureaux et les maisons particulières on rp peut se «servir de l'électricité que do 10 il, du matin à 5 h. 1/2 du soir. 1 * Les soucis da l'Italie. La mission présidée par M. Orlamdo est chargée de fixer les trois points principaux suivants :1. dissiper le malentendu créé par le dernier discours de M. Lloyd George, dans lequel la presse italienne 11e trouve pas assez •de considération pour les revendications do l'Italie; 2. si possible ameaier urta solution définitive de la question des blés; 3. assurer l'approvisionnement de l'Italie en charbon. "Vie de roi. Le « Daily Mail » publie un dépêche Beuter annorçant que le roi et la famille royale de 1 Boumarie sont toujours à Jassy, autant dire séparés du reste du monde. Depuis des mois, ils ne vivent que de conserves et n'ont du pain que trois fois par semaine. Troubles en Chine méridionale. On mande de Tokio viâ Londres, 28 janv. î Le ministre des affaires étrangères du Japon annonce que cles bandes armées opèrent dans la Chine méridionale, oit elles se livrent - des pillages le long du Wang-tse-Chang. 'l'eut récemment elles attaquèrent la canonnière américaine « Moneacy » ainsi que deux navires japonais et un navire anglais. Comme il est urgent de protéger le commerce étranger en Chine, le Japon a protesté auprès du gouvernement de Pékin. La Suède et la Finlande. Le ministère des affaires étrangères ci 9 Suèdie, dit une dépêche de Copenhague, suit attentivement les événements de Finlande. il n'est pas impossible que la Suède intervienne pour sauvegarder les intérêts de ses nationaux résidant en Finlande. LES EVENEMENTS EN RUSSIE. Stockholm, 28 janv. — L'officier qui tenta de tuer le général Kalédine, en lui je tant une bombe, vient d'être arrêté. Cet officier a ete aide de camp de l'ancien ministre de la guerre Savvinkoff. Pétrograd, 28 janv. — Le Comité militaire des cadets aurait autorisé un générai à organiser un corps pour la défense de la Cor statuante.Lugano, 28 janv. — Le gouvernement do Lénine a supprimé la Croix Bouge et emprisonné son président et ses dirigeants. On annonce aussi l'arrestation de tous les membres du Comité socialiste révolutionnaire de Mos- me et pacifique d une éiite, de ce qu'on a appelé la légalité, pour rentrer simplement dans le droit strict et .ebsolu. Tous les changements éventuels de légnue politique eu administratif lurent à leur origine qualifiés révolutionnaires et illégaux pai le= autorités, devenues caduques, auxquelles ils substituèrent brusquement un ordre de choses nouveaux, mieux adopté aux contingences nouvelles, oa érigé par la réalisation des revendications légitime} des intérêts opprimés. Toute la morale des révolutions violentes ou pacifiques gît dans la constatation de cettâ vérité de La 1 al.sse. La révolution, a un jour proclamé Vaudervelde devant nous, n'est qu'un simple incident de l'évolution incessante et inéluctable de l'humanité. C'est au nom de ces principes étemels •comme des axiomes de logique pure que ks incidents auxquels nous assistons devront être jugés. Quant à la question de la légalité immédiate de la substitution du régime sép ue.tiste, voici d'autres considérations qu'il sied de ne jamais perdre de vue en cette matière : La jurisprudence suuout électorale et politique qui fut toujours en honneur et en vigueur en Belgique, avant la guerre, n'a avec les éléments et les règles du Droit absolu et même positif c.-à-d. foimulé dans nos codes, que des rappv'ts plutôt vagues. Tous nos paitis couchèrent successivement toutes les lois1 d'ordre politique et constitutionnel, sur le lit de Pro-custe de leurs ambitions, les étirant, les amputant, ou les sabotant toutes au mieux de leurs intérêts de coterie. Vint la guerre actuelle : les corps élus ou constitués prorogèrent d'eux-mêmes leurs pouvoirs, sous prétexte qus le gouvernement catholique en fuite avait, y étant lui-même trop intéressé, rendu un décret-loi qui à lui seul est déjà un véritable coup d'Etat qu'aucune nécessité absolue 11'excusait ni ne justifiait, — décret-loi en vertu duquel il se cramponnait au pouvoir, mettait au pillage les caisses publiques, mangeait l'encaisse métallique de la Banque Nationale, emportée et livrée aux banques anglaises, endettait à plaisir la nation, empruntait milliards sur milliards, engageait et hypothéquait même, dit-cai, le Katanga, la perle minière du Congo; manigançait en pleine guerre des « créat.ons » telles que le fameux Lloyd Royal Belge, qui inféode à perpétuité notre commerce maritime aux Anglais; préparait une «oi-disant autonomie de nos chemins de fer qui ne sera que le premier acte de la remise de tout notre railway à quelque compagnie lranco-anglaise — le rêve de M. le Ministre Jules Rcniin réalisé — après qu'on vient de bavarder 1,100 locomotives qu'on a laissées louillei et que les Français ont rachetées pour un 'norceau de pain, pendant qu'on » taisait enfin cadeau aux Américains du général Pershing des 600 qui r.ous restaient. Mais .arrêtons-nous là. Que devient la sacro-fcainte légalité dans tous ces tripotages? De qui notre gouvernement tenait-il le mandat impératif de nous ruiner et d'aliéner nos richesses, cpiès notie liberté?. De lui-même exclusivement c.-à-d. de l'arbitraire d'une situation de fait qu'a^'une élection n'a sanctionnée ni légalisée. A cela, <11 répondra qu'il n'y a pas eu d'élections, vu la présence de l'occupant. Mais ces électi 'is, m elle- ivateut eu 1 eu alors que le «orps électoral eût été pleinement informé de |ous les dessous des cartes, des traités secrets ruent cette usurpation nouvelle, qu'une aeue révolution, non moins légalitaire, renversait en 1815 après Waterloo. Le 2 décembre 1852, le neveu de Napoléon I répétait la leçon du 18 Brumaire, et le lendemain, le fameux Plébiscite légalisait par S millions de suffrages le Second Empire, .ju une poignée de républicains proclamait déchu le 4 septembre 1871. Jules Favre, Léon Gambetta et leur bande gouvernèrent alors révolutionna'rement la France, vaincue à Sedan, et cela sans mandat légal aucun. Adolphe Thiers et 1 «-les Favre signaient même, le 20 mai 1871, le Traité de Francfort avec Bismarck, et ce ne fut qu'en octobre suivant, qu'après foret tergiversations, le Gouvernement provisoire tripatouillait les élections de la Constituante de Bordeaux qui entérinait leur usurpateur abus de pouvoir. La Légalité une fois de vlus couvrait et sanctionnait les faits accomplis. Qui oserait après ces exemples mémorables identifier encore le droit avec la Légalitél L'Eglise catholique, apostolique et romaine, séculairement fidèle à la tradition internationaliste et cosmopolite qui fait sa force et lui assure une admirable pérennité, se rallie invariablement à tout otdre nouveau d'où qu'il vienne, dès que la force consacre son existence. C'est l'application de la prescription abolition-niste du passé en faveur du présent triomphant et ce sont la raison et la sagesse même"? qui lui dictent cette immuable tactique qui lui fait rendre partout et toujouis à César ce qui est à César, que ce dernici soite des limbes de l'antiquité ou jaillisse des barricades, voire du hasard des événements. Relisez Le Prince, de Machiavel, et s'il vous paraît trop vieux jeu, consultez le Cours de droit intern tiondl du piofesseur E. Nys. Lui aussi abonde dans le sens de la parfaite et absolue légalité des actes posés par le pouvoir fort à à qui le destin confie même temporairement 'a mission de gouverner et d'agir en lieu et place des autorités caduques et des régimes vaincus dont les derniers représentants impuissants on inhabiles, ont déserté l'arène de l'action imi.ié-diate et abdiqué entre les mains des étrangers. C'est dans ce sens réaliste que la Force prime vraiment le droit, non le droit absolu et naturel, mais le droit posit'f conventionnel qui est autre chose que la Légalité, étiquette dérisoire sinon ridicule aussitôt que la force efficiente et réalisatrice l'a abandonnée. Et notre Révolution de 1830? fut-elle un acte lég:l? De qui donc tenaient leur pouvoir les généraux français, les Belliard, les Cha-■/ai, les Niellon, les Daine ou les fils de P rançais comme les avocats Charles Rogier, Le-beau, le Français Jenneval, l'auteur de notre Biabançoune nationale, et même les révolutionnaires >elges, admirateurs et partisans de l'annexion de la Belgique à la Fiance, autant que le furent Grégoiie Chaptiis, le général Jardon et Fyon, 3 Verviétois de 1793.Qui légalisa la mission du Gouvernement Provisoire? Le Congrès de 1831 ? Allons donc ! Lui aussi se borna à bêler au commandement, à opiner du bonnet quand le ioi Louis Philippe 1er i>oussa sous main les annexionnistes d ici à faite élire roi le duc de Nemours, son tils. Sans ia jalousie de l'Angleterre qui voyait, avec raison, dans cette répétition du jeu de Louis XIV, casant son petit-fils le duc d'Anjou sur le trône d'Espagne, le prélude de leur profit, l'ai pari refertur! Tu l'as voulu, Dandin! it Qui se fût attendu à voir notre ministre de l'intérieur justifier, prescrire, légitimer le 10 a ;ui 1913, toutes les mesures administratives ac- n tuelies jusques et y compris la séparation administrative de la Flandre et de la Wallonie? v Marc de Salm. c LA GUERRE lùutïmu'tm&ss etnctëis ALLEMANDS BERLIN, 28 janvier (Officiel), midi : 'iuéo,tie da la guerre de l'Ouest. Au nord de Becelacre, au cours d'une agres- s ion de reconnaissance, 17 Anglais furent faits , prisonniers, parmi lesquels un officier. L'action ^ d artillerie a été minime sur presque tout le . front, plus vive dans certains secteurs en Chain- l pagne et dans la ré g, on de la Meuse. Théâtre de la guerre italien. r Sur le plateau des Sept Communes, depuis ' hier après-midi, perdurent les duels d'artillerie. V qui se sont renforcés dès l'aube dans la région c du col del Rosso jusqu'à la plus grande violence. ^ Des autres théâtres de la guerre, rien de non- c' veau. & BERLIN, 28 janvier: ^ Rien de nouveau des théâtres de la guerre. p Sur ner; t: BERLIN, 27 janvier (Officiel) ; j On annonce de source autorisée que le croi- ,j seur cuirassé «Sultan Javus Selim» (ancien uG'à- j hen n) qui avait touché fond au cours de son j attaque contre l'île d'Imbros, dans le détroit près j as Nagara, est arrivé dans les Dardanelles. j Wolff ajoute : « Peur savoir quelle importance e les Anglais attachent la valeur combattive j du « G'oben » il suffit de rappeler comment te set vice de la piesse anglaise s'occupe de ce na- t, vire depuis une semaine et répand, constamment p des informations concernant des attaques ultérieures et de prétendues avaries afin de susciter de faux espoirs de la perte du « G'oben » pour la durée ultérieure de la guerre. 1 BERLIN, 28 janvier (Officiel) ; j Nouveaux succès sous marins dans la zone de barrage ; 20,000 tonnes de jauge brute. Une grande partie des navires étaient armés et a été ané- ( antie dans le canal de Sl-Georges, eu dépit d'une ^ contre-action cons dérable de l'ennemi . < AUTRICHIEN, 1 1 VIENNE, 27 janvier: ( Sur le haut-plateau d'Asiago et à l'est de la Brcnta, l'activité d'artillerie a été également très ( •; ive hier. Une attaque ennemie contre nos po- ( sitious du Monte Pciiica a été repoussée. \ turcs ; CONSTANTINOPLEj 27 janvier; Sur le front des Dardanelles, l'activité aérienne a été vite. Deux navires de guerre ennemis l e main contre un de nos postes établi au sud ? Fontaine-les-L roisiiles. Deux de nos hommes lanquent à l'appel. Ce matin, un détachement d'attaque ennemi été mis en fuite au nord de Passchendaele par os fusillades et le feu de nos mitrailleuses. Les batt.ries ennem es ont été actives dans la tati iée à proximité d'Hairincourt et de Rams-ipelle. Dernieres Dépêchés Leti discours du chatacelie. et da comte Czernin. La presse italienne. Berne, 26 janv. — Le presse italienne 00m-lentant les discours du chancelier et du comte 'zernin déclare que ce qui paraissait à première ue une profonde différence d'opinions entre Autriche-liongrie et l'Allemagne n'était, en '■alité, qu'une habile répartition des rôles. Pour es motifs de politique intérieure, Czernin doit vant tout se montrer conciliant vis-à-vis de Entente, flatteur, vis-à-vis de la Russie et lein d'espoir aux yeux de son propre peuple, ar contre, Heitling doit se montrer le porte-arole du parti annexionniste, pan-germaniste L entrerait bien en ' scène avec un programme 'annexion ouverte, si le fantôme du programme e la majorité du Rcichstag ne l'en retenait. Par 1 nouvelle attitude, non équivoque, l'Allema-11e montre quel merveilleux atout l'écroulement îilitadre de la Russie lui a mis entre les mains, ar suite de graves événements intérieurs, l'Au-riche-Hongrie- doit se montrer plus prudente et eut se créer des sympathies chez les puissances e l'Ouest en faisant les yeux doux aux principes émocratiques de Wilscn. Voilà les peuples de Entente avertis par les deux discours. Il s'agit e tenir bon et de résister, au front et à l'inté-icur; une paix à la Hertling équivaudrait à esclavage, à l'hégémonie de l'Europe Centrale t de l'Allemagne. Une résistance énergique de Entente qui ne dépend pas seulement des ar-îes militaires, aboutira probablement à la vic-;ire dans un délai plus bref qu'on ne pourrait espérer. Les crédits de guerre en France. D'après le projet de budget pour 1918, le liiffro des crédits de guerre votés eai France, lepuis le 4 août 1914 jusqu'au 31 décembre 917, s'élève à 106 1/2 milliards de francs ! La propagande boichéviste en Angleterre. Des agents de po.iee de Scotland Yard >nt perquisitionné hier dan® les bureaux du >arti socialiste britannique et ont saisi les :xcjnplaires d'un manifeste intitulé «Appei de a Russie; les ouvriers britanniques reste ton t-ls s,lenoieux ? » qui devait être distribué à la 'onféreruce du Labour Party à -Notiingham. Cous les numéros du journal socialiste « The Jall » qui contenaient ce manifeste ont été gaiement saisis ainsi que ceux qui contenaient m message adressé aux ouvriers anglais par rf. Litvinoff, nommé par les bolcheviks coi line représentant de"la Kussie. La situation en Italie. L' « Avanti » annonce que par suite du nanque du courant électrique, les magasins cou et de ceux de toute la province. Pétrograd, 28 janv. — Maxime Gorki, en traversant la rue, a été légèrement blessé au cou, par une balle perdue. Stookho.m, 28 janv. — Le ministre de Finlande auprès de la cour de Suèdie, a déclaré qu'à Viborg la Garde Bouge avait déchaîné la guerre civile. Les soldats russes restant >.n Fin an de lèvent de propager leurs idées révolutionnaires vers l'Ouest par une révcklution finlandaise. La situation en Finlande apparaît extrêmement grave. Vienne, 28 janv. — D'après le •• Dilo » de Leinberg, l'organe du parti ukrainien,lt'-s trou- * pce de l'Ukraine et les bolchévisteB se battent avec acharnement près de Luck. Ce sont les Ukrainiens qui ont attaqué, lis visaient la conquête de la ville de Luck qui a été, jus-qu ici, occupée par les bolchévistes. Les com- , bats sont engagés depuis plusieurs jours. Hapairanda, 28 jianv. — Ce eosit des douaniers finnois qui, depuis vendredi ont repris tout le service de contrôle des passeports à Korea,. Les visites corporelles et l'examen ues bagages sont supprimés quoique les gard'es-frentière russes soient encore à leur poste. La Bussie et la Roumanie. L'Agence balkanique apprend de Jassy: Les Eusses ont abandonné le Lont russo-roumain et se retirent vers l'intérieur du pays. Les soldats échangent leurs armes, chevaux et objets d'équipement contre cles vivres. Les séparatistes russes en Suisse. Berne, 28 janv. — D'après le » Bund » les représentants des diverses nationalités de Bussie qui se trouvent en Suisse, projettent de tenir une Conférence pour engager, sous ta direction de l'Ukraine, une action commune en faveur do leurs revendications particulières.Entre Russe-ts et Persans. Stockholm, 28 janv. — Le gouvernement persan a appris d'Umnia que les troupes russes en retraite brûlent et détruisent tout ce qui gêr.jo le passage. Des centaines de geuâ ont été victimes de la cruauté des soldats. En guise de représailles. 12,000 soldats persans ont passé la frontière et détruit gens et biens dans la région de Mufan. De nombreux villages ont été incendiés et' plus de 200 familles passées au fil de l'épée. Les négociations de paix à Brest-Litowsk Berlin, 28 janv. — Du « Berliner Tageblatt » ; J.e secrétaire d'Etat von Kuhlmann est patti hier soir en compagnie du seciétaire de légation von Hoesch, pour Brest-Litowsk. Victimes de la guerre sous-marine. A la CL mbre des Communes M. Houston a demandé quel était le nombre des personnes qui ont péri dans la Méditerranée lors du torpillage de deux vapeurs anglais en décembre dernier. Le gouvernement a répondu que 708 personnes ont trouvé la mort dans ces torpillages. La guerre sou;-marine. Stockholm, 27 janv. — De l'« Aftonbladet » : Le vapeur suédois «Jôokoping» jaugeant brut 1300 tonnes a été coulé par un sous-marin allemand, au cours de sa traversée de Bergen à Hull. Christiania, 27 janv. — Le vapeur norvégien « Eisa » jaugeant 6,000 tonnes, qui été coulé dans M année. - N° 118S • Ed. B Marai 29 janvier Î91b S

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