Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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26 January 1918
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s.n. 1918, 26 January. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nc5s75893p/
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Le Bruxellois DIX CENTIMES JOüiïNAIy QUOTIDIBN INDBPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le aböHneiTienl sont-rfvu* exc'usivement par Je« BUStEAUX DE POSTES. Les réclatnaüön^ concerRant les abonirernents doivewt fttre ariressles exdissivcnieni au bureau de poste q«t « délivfé !'abonnement. PR1X DES ABONNEMENTS :. 3 mois v rn(,is 1 mols : Fr. 9.00 Fr 6.00 Fr 3,00 T1RAGE : 125,000 par jour ■oaagiiii uw 1111 —iiinibm I.AMJ ANNONCES Faits divtrs et Ecbos . La liene, ft. SJOO Nécrologle ..«,300 Aunoiaes comuierciales 2,00 Annonces financières 2.00 PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.0# Rédacteur en clief : René ARM AND Rédaction, Administratfon, Publicité, Ven te : BRUXELLES, 33-35, rue de Ia Casern* TIRAGE : 125,000 par Jour LE DISCOURS DU CHANCÉLIER Le Discours du Chancelier I Bcrlin, 24 janvier : Messieurs! Lorsque le 3 janvier deniier j'eus i h-w tui dc prendre la parole devant voire L-immis^ion, r.nus nous troavions devant un incident ml erven u dans les négociations de Brest lito v ,k. I ai formulé alors 1'espen que nous [jou.""io«s ai endje en tout repos la fin de eet inci lait L-e; ^aits nous ont donné raison ; la délégitó.i iu-_-e est aimée a Brest-Litowsk, lés négoci i «>-is •£' 6'i reprises et continuées, lentemePt, elle.- - povr-suivent, mais elles sont d'une a ordinairé. La dernière fois déüi -ar iims-é sur les Circonstances plus piécises qui motiyea; Oa difficultés. Bien des fois, en eftet, nous avoaï douté que la dtlcgation russe envisagea: séruu se ment les négociations de paix; et toutes s<>rte? de radiotélégrammes d'un contenu tellement >tï-solite qu'ils ne pouvaient que confirmer ce jou te, furent lancés de par le naonde. Malgië 'e"U, je m'en tiens a 1'espoir que nous aboutirons bi-a-tót i un résuhat tavorabïe avec la déiègati.a iusse a Brest-Litowsk. Nos négociation^ avec les représentants de i'ö kraiiac se trouvent dans un stade favorable ici aussi, il nous faut vairure encore certaines d'i llcultés, mais les prévisions sont favviables. Neus espérons aboutir prochainement avec VU-kraine a une solution qui correspor.de aux -nté-rSts réciproques des partis et qui soit avanta geuse au point de vue économique. Messieurs, nous avons déja pu enregi-trer un résultat, le 4 janvier a 10 heures du soir! Corn-/rie vous le savez tous, la délégation russe avait proposé fin déceir.bre d'inviter tous les belligé-rants a participer aux négociations, et la délégation russe avan soumis a eet effet certaines propositions d'une nature tout a fait générale. A ce moment, nous avons adhéré a la propo-sition d'inviter les belligérants aux négociations, ü la conditicrn toutefois qu'un délai absolument déterminé fut rattacbé a cette invitaticn. Ce délai était échu le i janvier a 10 heures du soir sans qu'une répouse fut parvenue. Le résultat en est que nous avons le champ libre i>our des tifgociation? séparées avec la Russie et qu'il va de soi que nous ne sommes plus engagés en au-c;:'ie fafon visü vis de 1'Entente. Au lieu de la réponse que nous ati.er.diom alors, réponse qui n'est point parvenuo deux manifestations émanant d'hommes d'Etat tnre- se ?om prodt»it<-.- rlar, 1 i u-1 v„ liV; ■_'e co.,rs du president du Coti?eil ang-lai- 1 !oyd Ceorge, le 5 janvier, et le message du présiile.nt W'ilson, le jour suivant je me plais a reconnaitre que Lloj-3 C«- rge , a modifié son ton. - II n'insulte plus tt j;a;ait vouloir prouver ainsi sa faculté de tratfc rma ticm que j'ai mise en doute antérieurerayat (Hi-laribéi) ïoutefois, je ne vais pas, corr.me le font plusieurs opinions neutres de i'ércaojjer, jusqu'a voir dans ce discours de Lloyd Geo'ge une volonté sérieuse de pai1;, voire m':;ro ure doposition amicale. 11 va même jusrju'i aicor-der son estime a notre situation écKiuM" jue, politique et culturelle. Mais ces affirmótio'i'? ie sint pas exempte? d'autres déclaration^ e' ia conception, d'après laquelle il prótënd juge: 1'Allemagne coupable de tous les cririie^, s'y gLjse sans cesse a nouveau; or, nous ne pDuvoiis r.aturellement nous accommoder de cela, vu ive nous ne pouvons rien y supposer qui d'-r-^le •:i,e volonté sérieu=e de paix C'est nous qui serions le- coupables, que 1'Ëntente se cöTrtenipr-i de jager; ceci m'incite k jeter un bref coup d'u.t: • rétrospectit sur les ciiconstantes existantes tt let événements qui se sont produits avant ia guerre, sous peine de répéter encore une fois ce . qu; est connu depuis longtemps. La consütution J de 1'Etnpire alleniand en 1HT1 avait mis fin au vieux morcellement. Par 1'union de ses races, 1'Empire al Iemand avait acquis en Europe une situation conforme a ses performances écono- , rniques et culturelles et aux aspiration- raotivées qu'elles comportaicnt. (Bravo!) Le prince de Bigmarck couronna son oeuvre par 1'alliance avec 1'Autriche-Hongrie; alliance c purement défensive, congue et voulue comme ; tclle dès le premier jour par les illustres Al-lie-. Au cours des décades passées, personne n'a d'ailleurs jamais eu 1'idêe d'en abuser dans un but agressif. Cette albance défensive entre 1'Al- i lemagne et la monarchie danubienue étroitement , liée avec elle, dans un intérèt commun, par de vieilles traditions, ne devait servir qu'au main-t'en de la paix. Mais comme on le lui a souvent , objecté, le prince de Bismarck avait déja pressent! le poids écrasant. des coalïtions; les évène- : ments des temps qui ont suivi, ont prouvé que , ce n'était pas la un simple cauchemar, et fré-qi emment le daugcr dc coalïtions ennemies, me-tiagant les Puissances Centrales alliées, s'est dressé devant elles. La politique d'encerclement ; du roi Edouard fit du rève une réalité. L'Em-pire allêmand grandis:-ant et se fortifiaat fai-sait obstacle a 1'impénalisme anglais. Cet im- , périalisme britannique ne trouva dans la so:f de revanche frangaise, et dans les visées d'e.\pan- , sion russes qu'üne aide par trop complaisante, ; ei c'est ainsi que des projets d'avenir, dange-reux pour nous, fur.- nt élabores. La position'géographïque de 1'Allemagne avan tcujours été pour nous tme menace de giterre i su~ deux fronts. Ce dan.trer est devenu de plus i en plus visible par la suite. Une alliance dont < le- participants surpas-aient de plus du doublé 1 en habitants, 1'Allemagne et 1'Autriclie Hongrie, ] fut conclue entre la Russie et la France. La i F'rance, cette France r, pubheaine, prêta a 1'Em- i pire des Tsnrs, des milliards en vue de construi- 1 re des routes stratégiques dans le royaume de 1 ï'ologne, qui devaient faciliter la marche des Rtisses contre nous. La Répnblique fian^aise i a soumis jusqu'au dender homme, au service de trois ans. Déja la France avait créé un ar-mement allant jusqu'sux extrèmes limites de sa capacité de production. Tous deux poursui-vaient ainsi des buts, que nos adversaires qua-lifïent actuellement d'impérialistes. C'eut été manqueratous les devoirs, si 1'Allemagne avait psisiblement assisté k ce jeu, et si de notre cöté nolis n'arions cherché i nous créer un arme-tr.ent capable de notis protéger contre nos enne-mis futurs. Qu'il me soit permis, Messieurs, de rappeler ici, que moi-roême, lors de nouvelles dépenses d'armement, j'ai sans cesse démontrê que si le peuple allêmand consentait a ces ar-mements, c'était purement dans le but de suivre une politique pacifique et que ces armements ne nous étaient imposés que pour la défense contre if danger qui nous mena^ait de la part de 1'en-nemi. II parait que ces paroles n'ont pas été prises en considérat.on par qui que ce fut a 1'é-trangcr.Passons a 1'Alsace-Lorraine, cette Alsace dont Lloyd George parle également de nouveau. Actuellement aussi, il paile de 1'injustice comnaise envers la France pat 1'Allemagne, en 1871. L'Al-sace-Lorraine — et ceci je ne le dis point pour vous qui n'avez pas besoin de 1'apprendre, mais pour 1'étranger, qui parait être resté ignorant de ces choses — i'Alsace-Lorraine comprend, comme on le sait, une grande -partie de terri-toires ■purcmcvl allemands, séparés de 1'Etnpire allêmand, par des sièclcs de violence et de vio-lation du droit continuelles, jusqu'a ce qu'en-fin, en 178;}, ia Révolution frangaise dévora Je reste. L'Alsace et la Lorraine devinrent a'ors provinces franga'ses. Lorsque maintenant, au cours de la guerre de 1870, nous avons revendi-qué des régions de notre sol qui nous avaient été crimineliement arrachées, ce ne fut point la urne conquéte de teiritoire étranger, mais de ce qui nous apparttnait téellement; c'est ce qu'on appelle le jour d'aujourd'hui : « desannexion » t't cette <i desannexioti » a été reconnue d'ailleurs expressément a une grande majorité par 1'Assem-vlée nationale fra::(:aise qui était la représenta-tion constitutionnelle du peuple franfais, le 29 raars 1871. En Angleterre aussi, Messieurs, 1'oti lenait alors un langage tout autre qu'aujour-d'hui. Je puis m'en référer a cet égard, & un témoin classique qu-i ti'est autre que le célèbre historiën et -écrivam anglais Thomas Carlyle, qui dans une lettre adressée au « Times », en dé-:embre 1879, écrivait ce qui suit : « Aucun peu ple n'a un voisin aussi redoutable que 1'Allema-.,rie te possède danspa France depuis ce.- der-ri'.eïs"400'anCCé sérail toiie de la part de 1'Al-temagne, que de ne pas songer a édifier une triuraille entre elle et un pareil voisin ». — Je :icns a faire remarquer que je n'ai point répété .ctuelhnent les termes trés durs dont se servit i cette occasion M. Carlyle, ü 1'adresse de la I iance — u d'éiever une telle muraille la oü Tle a 1'occasion dc le faire. Je ne connais au-rune loi naturelle, ni aucune décision du parienent céleste, d'après lesquelles, la France seule Ltitre tous les êtres terrestres, ne serait pas obli-jé de rétrocéder une partie des territoires volés, II leurs légitimes propriétaires, auxquels elle les i arrachés, trouvaient 1'occasion propice pour les reconquérir. » Des organes en vue de la presse nigiaise — notamment le « Daily News » que je cite & titre d'exeinple — s'exprimèrent de la néme fagon. J'en arnve a Wilson. Messieurs, ici encore, je :onstate une modificatie» de ton. II parait que e refus unanime opposé a la tentative de Wilson üe semer la discoide entre le gouvernement al-emand et ie peupie altmand, dans sa réponse a a note papale, a produit ses effets. Ce refus iiianime a pu indr.pier a W'ilson la vraie voie jü les premieis pas ont déja été engagés, car a srésent il n'est plus question de 1'oppression du jeuple allêmand, par un gouvernement autocra-ique et les attaques antérieures contre la mai-:on de Hohenzollern ne se sont point répétées. (e n'approfondirai point ici la fausse con-cep-:ion de la politique allemande exposée mainte-lant entxsre dans le message de Wilson, mais Liscuterai en détail les divers points exposés par vVilson. II n'y en a pas moius de 14, dans ies-uels il formule son prograname cle paix. Je fats ippel a votre patience si j'expose aussi briève-Tient que possible ces 14 points. Le premier point exige qu'il n'y ait plus d'ac-:cids secrets internationaux. Messieurs, 1'his-:o»e nous apprend que nous pourrions nous dé-:'.arer d'accord au plus tot avec la plus large pu-3-icité des accords et nous rappelle que notre 'lliance défensive avec l'Autr;che-Ho!:grie était xinime du monde entier depuis 1888 alors que es accords offensifs conclus entre les états en-icmis n'ont' été connus qu'au conrs de la guerre :t récemment encore les divulgations des docu-r.tnts secrets russes ont jeté sur eux le jour de a publicité. Les négociations de Brest-Litowsk Genees au grand jour, prouvent également que ious sommes absolument disposés a nous con-:cirner a cette proposition et a adopter comme «rincipe politique général la publicité des négo-:iations.Dans le second point, Wilson exige la liberté les mers. La liberté compléte de la navigation ;ui mer, en temps de guerre comme en temps de mix, a été revendiquée également par 1'Alle-ïiagne, comme Tune des premières et des plus importantes exigences de 1'avenir. II n'êxiste Jonc aucune divergence de vue a cet égard. La "estriction ajoutée par Wilson a la fin de son liscours, restriction que je n'ai pas besoin de xpéter mot a mot, n'est téellement pas bien com-)réhensible et parait sapérflue, au point qu'on 'erait mieux de 1'éliminer. II serait d'une im-witance capitale pour la liberté de la naviga-ion de 1'avenir, si 1'on pouvait renoncer éga-ement aux points d'appui de flotte solidement f<-rtifiés, qui s'édhelonnent sur d'importantes outes de trafic internationales. telles que 1'An- gleterre en entretient i Gibraltar, a Malte, a Aden, a Hong-Kong et aux iles Falkland. En troisième lieu ; suppression de toute res-ttiction éconornique. Neus aussi, nous sommes complètement d'accord sut ce point que toute entrave éconornique restreint le commerce de fagon superflue. Nous aussi nous condamnons une guerre économique, qui oomporterait en soi le germe de ccmplications belliqueuses futures. En quatrième lieu : restriclion des armements. Comme nous 1'avons déclaré antérieurenient dé-1'idée d'une restriction des. armements est absolument discutable. La situation financière de tous les états européens après. la guerre, sera le levier le plus efficace en faveur d'une solution satisfaisante. On le voit, Messieurs, qu'un ac-cord po<irrait être conclu Saits difficulté en ce qui concerne les quatre premiers points du pro-gramme.Cinquième point: Aplaniisetnent de toute exi-gence ou difficulté coloniale La mise ü exécu-tion pratique du principe posé par Wilson, éprou-veiait quelque difficulté dans le domaine de la r&alité. Je crois en tout cas qu'on pourrait s'en reférer a 1'Angleterre, le plus grand Empire colonial du monde, pour sa voir comment elle s'accommoderait de cette proposition de ses al-liés. Lors de la reeonstitiuion du domaine co-Iondal mondial üxigé également sans condition dc notre part nous recauserons de ce point du prpgramme. Sixième point : Evacualion dti territoire russe. Après que les ctats de 1'Entente ont refusé de se joindre aux négociations endéans le délai fixé de commun accord par la Russie et les quatre puissances coalisées, je dois me refuser au rom de ces derniéres, k toute immixtion ulté-rieurc. Nous nous trouvons ici devant des ques- i tions qui ne regardent que la Russie et les qua-t'c puissances coalisées. je nren tiens it i'es-poir que par la reconnaissance de 1'autonomie i des peuples habitant les frontières occidentales ! de Tanden empire russe, nous aboutirons a une benne entente aussi bien avec eux qu'avec le restant de la Russie, a laquelie nous souhai-tons on ne peut plus vivement le retour d'une situation réguliere qui garantisse le calme et le •bien-être du pays. Septième point ■ la Question beige. En ce qui concerne la que=tron bèlge, mou prédécesseur a déclaré a diverses reprises quja aucun moment de ia guer.e 1'Allemagne n'a inscrit a son pro-gramme politique, une annexio» de la Belgique par la violence. La question beige appartient a rx xotr-: i!p: cle qnt stifna (Vrt ■!.- -devoot être discutés lors des négociatiojis de guerre ou de paix. Aussi longtemps que nos adversaires ne se placent pas sans réserve sur ce terrain, que 1'intégrité du territoire des coalisés est la seule base possible des négociations de paix, je dois m'en tenir au point de vue défendu justju'ici et écarter préalablement ia question beige de la discussion générale. Huitième point : Lvacuation du territoire franfais. Les parties occupées de la France constituent pour nous un gage précieux. Ici encore, une annexion violente est exclue de la politique officielie allemande. Les régies et les modalités d'après lesquelles se ïerait 1'évacuation, et qui aoivent tenir compte des intéréts vitaux de 1'Allemagne, doivent être établis de commun accord entre 1'Allemagne et la France. je ne puis que répéter expressément qu'il ne peut et ne pourra jamais être question d'une cession des Pays d Empire. (1'Alsace-Lorraine. N. d. 1. R.) Les Pays d'Empire qui se sont depuis lors sans cesse plus intimement affiliés a 1'idée allemande, et chose réjouissante, qui se développent sans cesse ciavantage au point de vue économique, et qui compartent plus de 87 % d'Allemands, nous ne les laisserons plus enlever par n'importe quel ar-tifice oratoire de 1'ennerni. (Vifs applaudisse-inents.)Neuvième, dixièrne et onzième points : Fron-tière ilalienne, question des nationalités de la monarchie danulngnne, états balkaniques. En re qui concerne les questions traitées par Wilson sous les paragraphes !), 1G et 11, elles concernent aussi bien les questions de frontières ita-lienres que le développement futur de la monarchie austro-hongroise et les questions de 1'avenir des étacs balkamques, ces questions oü les intéréts poiitiques de notre alüée 1'Autriche-Hongrie 1'emportem en majeure partie. La oü des intéréts al'emands sont en jeu, nous exigerons 'es garanties les plus expresses, mais je voudrais laisser avant tout au ministre des affaires étrangères de la monarchie austro-hongroise la possibilité de iépondre aux propositions v. ilsonniennes a cet égard. L'union étroite avec la monarchie danubienne est le noyau de notre politique actuelle et doit être notre ligne de conduite pour 1'avenir. La fidele confraternité d'aimes qui s'est affirmée d'une fagon si éclatante durant la guerre, doit également avoir ses cfftts ultérieurs apiès la paix et c'est pourquoi nous ferons de notre cöté tout ce qui est possible pour susciter une paix qui tienne compte pour 1'Autriche-Hongrie de ses légitimes reven-dications.üou7ième point: la 1 urqaie. Je ne veux non plus empiéter en aucune fagon sur la pTise de position des hommes d'état tures, en ce qui concerne les affaires q'ui concernent notre fidéle, vaillante et puissante alliée la Turquie, et que Wilson traite sous le paragraphe 12. L'intégrité de la Turquie et 1'imniunité de sa capitale qui se trouve rn connexion étroite avec la question des détroits, sent pour 1'Empire allêmand aussi, des intéréts vitaux. A cet égard, notre alliée pourra toujours compter sur notre assistance la plus expresse. Le treizième point traite de la Pologne. Ce ne fut point 1'Entente qui ne trouva pour la Pologne que des phrases creuses et n'est jamais interventie pour la Pologne, prés de la Russie avant la suerre, mais ce sont l'Empire allê mand et l'Autriche-Hongrie qui ont libéré la Pologne du régime tsariste qui opprimait son ca-ractère natiotial. Qu'on laisse donc aussi a 1'Allemagne, a l'Autriche-Hongrie et a la Pologne le soin d'organiser de commun accord, la con-stitution future de ce pays. Ainsi que les négociations et communications de 1'année dernière le prouvent, nous sommes en bonne voie a cet égard. Le deruier point traité est celui de la Ligue des Peuples. En ce qui concerne ce point, j'accueille, ' comme il ressort d'ailleurs de mon activrté politique jusqu'ici, avec sympathie toute idéé de nature a écarter pour 1'avenir la possibilité et la probabilité de guerres et k revendiquer une collaboration pacifique et harmonieuse des peu- '< pies. Si par suite d'un exposé et d'un examen 1 plus approtondis, il est prouvé que 1'idée de la I.igue des Peuples, émise par le Président Wil- ' son, est congue dans un esprit de compléte équi- ! té pour tous et avec une absence compléte de / préjugés, le gouvernement impérial se montrera tout disposé lorsque toutes les autres questions ' pendantes auront été tranchées & un examen plus ) approfondi des bases d'une telle alliance des s peuples. / Messieurs, voois aurez aiusi appris a connaïtre les discours de Lloyd George et les propositions 1 du président VV'ilson. Je dois répéter ce que je r' disais au début. Nous devons nous demander si une volonté sérieuse et loyale de paix émane réellement de ce discours et en faveur d'une paix mondiale universelle, a laquelle nous adhérons également et qui pourraient constituer des points c1 de départ et des objectifs pour des négociations. L>-' La pourtant oü sont mises en avant des questions £ concrétes qui sont d'une importance décisive ^ pour nous et pour nos aliiés, lè. nous remarquons c' moins cette volonté de paix. Nos adversaires ne e' prétendent point anéantir 1'Aliemagne, mais ils e' tendent des jnains avides vers certaines parties d; notre pays et des pays de nos alliés. lis parient avec estime de la position de 1'Allemagne, mais laissent sans cesse percer cette oonception que c'est nous qui sommes les coupables, qui devons expier et promettre de nous corriger. C'est iurisi qa'un v&iiiqueur paai© eöeorc taujoucs aiu vair.eu, c'est amsi quie parle cei-ui ^ qui -itos déchu-aiieiigiai. cé- rk «ros de dlspositiom pacifiques, coniime de simples indices -de faiblease et c'ost oe poirtt cle vue^ et cette iiluision que les Clicfs de. 1'JEa-t'ëjï©e dovraient avant tonc abandomièr. Afin rappcici, fst la situation réelle. Qu'il ir,.p an-j). p.ei-Tiv^. fle-Mi-r dire que notre situation actuelle est plus favorabl-e qu'eüe ne 1'a b jamais été. No-s géniaux chefs d'armée envi- j satsrerit 1'fl.vfnir avec uuo oonfia-nce data la victoirc que rien ne peut diininu-or. Un en-train combattif qui ne se dement point, anime Urato 1'armée, officiea-s et soldats. Je TOpjselle j a ee propos la parolte que j'ai prononcée ici- ^ mênme le 29 rjoveanbre: Nos d'isposiona pa-eifiques, 1'esprit de respomsabilité qui émane de nos propositions, ne doivent pas êfcre un sauf-oonduit qui permette a 1'Entente de pro-longer sans cesse davantagp la guerre; si <■ nos ennemis nous y foroent- ils en subiremt ' les ccKiftéqufnoeis. Si les clief^ des puissances ' ennemies sont réeilemenjt anühes de dispo- ' sitiotia paoifistes, qu'ils revoiént encore une 7 fois, leur program mie :oti cemme le dit Lloyd J G-eorg(?, qu'ils laissent intervenir une « Re '• cooskleration ». S'ils font cela et s'ils noais ^ font de nouvelles propositions, rous les exa- 'i minforons eérieusement de notre cóté, car 1 nous n'avons point d'autre but que de réta- ' blir une paix générale et dÜrable. Mais cette paix générale et durable est imp*ssi- " ble aussi longtemps que nos intéréts vitaux et la dignité de notre patrie ne sont point sa.ilvegat'dés. Jtisque-la nous devons rester cahnemcnt unis et attendre. Quant au but, Messieurs, nous sommes tous d'accord. (Vifs applaudissements). On peut différer certes < quant aux méthodes et aux modalités, mais J faisons actuellement table rase de ces diver-gences d'flpinion, ne djscutors i>o:nt au sujet de formules qui sont toujours insuffisantea pour arrêllfr le eours impótucux de« événo-meni.s.dc ee monde et envisageons, a.u-dossus des lois de partis qui nous séparent, le but commun a atteindre: le bien de la patrie! Qtio 1'union règne entre Ie gouvernement et le peuple et la victoiae sera notie Une bo-nre paix doit vonir et elle vieudra. Le peuple allêmand supporte d'une fagon ad- ' mirable la souffrance et le poids de cette guerre ' qui est entiée dans sa quatrième phase. Je rap-pelle ici, en parlant de ce poids et de cette souffrance, tout particulièrement la souffrance des c petits artisans et des petits employés. Mais tous hommes et femmes, veulent endurer et résister t jusqu'au bout. Leur maturité politique fait qu'ils ne se laissent point berner par de grandes phrases, ils sa vent distinguer entre les réalités de la vie et les promesses chimériques de bonheur. Un tel peuple ne sa'urait périrl Dieu est avec nous, il le restera Ji 1'avenir! (Bravos répétés). e s LA GUERRE ! Communiqués OiHcieis ; * ALLEMANDS J BERL1N, 2ö janvier (OfficiclJ, midi: ; 63.tre de la suaire de l'Ouest. 5 Entre Poclcapclle et la Lys, prés ie Lens et dt part et d'autre de la Scarpe, Vact'.on s'est < ranïtnèe dans Vafrès-midi. En difftrents endroits i dn frontj cngagements de recounaissance. Dek autres théatres de la guerre, rien de nouveau, BERLlNj 24 janvier (O ff ic iel du soir): Rten de nouveau des théatres de la guerre. Sur mer: BERLIN, 25 janvier (Officicl): Six vapeurs ct un navire de surveillance ont éite conlés récemment par nos sous-marins. Quatrt vapeurs ont été toiptllés tout prés de la cóte crientale ae 1'Angleterre oü la surveillance est ■ t -particulièrement jorte; Vun d'eux fut abattu au milieu d'un grand convoi protégé par de now breux destruyeis et navires de pêche. BERLIN, 25 janvier : De nouveau six navires. Les récent es injorma-tions au sujet de la ertse des vivres nous ren-forcetil dans cettc hnpress'.on • k Nos sous-marmt Suilt a ia hauteur de leur tache.' i> La diseitc exts. te en Angleteneplus de dont -: Lés !1_,800 vires de plus de 1600 ionnes de jauge brutet iont la majeure partie fut réquisitionnce par mesure militaire, et aont Vautre moitiè est char-gce fr'ncipalement du ravitaillcment du rovalt-:ne insulaire ont été telle ment réduits par l'ac-tivité mcessaute de nos sous-viannsj qu'ils nt peuvent plus sauver le peuple anglais de la Ui-lette. L'ar-,noae a provisions des sociétaires dl 1'Entente est désespérément vide. Cet aveu esl fait par le «Daily Ncivsn du Ier janvierra la s:;ile des soithaits de nouvel-an du ministre anglais de ravita llcmcnt Rhondda a son colligne Hoover. Rhondda compte encore sur le sccours ie l'Atnérique; nous cvviptons sur nos sous-ma" ins.' BERLJNj 24 janvier (Offictel): Nouveaux succes sous-marins sur le thèatr« e la guerre seplentrwnal: '18,000 ionnes d* inge brute. La plupart des naviresj lourdement hargés, ont été contés dans la Manche en dépit e fortes mesures défensives ennemtes de tout enrc. L'un des navir-es détruits qui fut torpilli 'ors d'un convoi protégé par de nombreuses for-es de combat navales aans la Manche orientale, tait selon toute probabilité un vafrur-transport hargé de matériel de guerre. AUTRICHIEM VI EN NE, 24 janvier (Officiel) ; Situation incliangèe. SOFIA, 23 janvirr (Officicl) ; Sur le front en Macédoine, engagements en* 'i e dctachemcnts ae reconna'ssance. CG&3MUNI0tUES DES ABfliEES DE L'ÊSVTEMTs FRANCAIS PARIS, 21 janvier. — Officiel 3 h. p. m.Tf Bien a, signale-r au cours de la nuit en die* ïors d'un coup do inain qui nous a petrmi» le faire des prisonniers a 1'eat d'Auberive. PAEIS, 24 janvier. — Officiel 11 h. p. jn.J Acticxuis d'artillerie assez vives daas 1& ■égion die Maisons-cie-Cliampagne et diana e seeteur d'Avoeourt. Bien it sign-ata- «,u* e reate du frant. 4ÏALIEN ROME, 23 janvier: De f elites troupes de reconnaissance ont avan* :é activcmcnt ct avcc efficacité par rayoniiemenl contre les ligncs ennenves entre le pied snd* iriental au mont Spinonca ct le Piave. Dans la vallce d'Orntc, noi troupes ont ramens différent' <natériel. Au cours d'un coup de mam rétisst alt ntd de QuerOj un detachement francais a rament luelques prisonniers et capturé une ntiirailleuse. Ut Nervosa jusqu'il la crête de la Prmla, nos fatrouilles oni tenu Vadversaire en échec. Feu Tartillerie réciproque sur tout le front, plus WO-'ent par moments dans les vallées d'Adigo et de Erenta, et en différents points sur la rive opposé» ïti Piave. ANGLAiS LON'DRES, 23 janvier ; Au cour', de rencontres de patrouilles, entrê nos troupes et des détachcmenls enne mis, trois •le nos soldats oni disparu cette nuit au sud-ouest 57 Quen'.in. L r.e tentative de coup de main con-'•e nos posles au sud de La Bassée échoua. Derniéres Depêches La crise a^ixneataire en Angleterre. Londres, 21 janvier. — I.es nouvelles disposit :ions pnses pai ie controleur général des vivres, /estreignent la consommation de la viande, du aain, du sucrc, du beurre et prescrivent égale-nent deux j'ours sans viande par semaine dana !es hotels tt les restaurants, savoi'r le mardi te vendredi & Londres, et le mercrcdi et le ven» Iredi en province Berlin, 'ii jainv. — Le « Bcrriiner Lokalanzei-^er », parlant de la crise alimentaire en Angle-:erre dit : « Bien plus vite que le peuple britaffli» aique, toujours si bien gavé ne s'y serait ja« iiais attendu, la disette de vivres est deveftue un^ léalité dans les Hes britanniques. Après le gra» /e próblème des réserves d'hommes pour le front :t les difficultés surgies avec les ouvriers, la pres* >e anglaise réfiete actuellement presque exclusi. i'ement la lutte qui se livre journellement pouc 1'obtention du pain quotidien et des victuaillej indispensables. Mais ii semble que la populatioi^ ce aoit pas encore entièrement éclairée sur 1^, véritable gravité de la situation. On ne sembia pas se rendre compte que, d'ici peu, ce ne sera [ias seulement ia qualité qui fera défaut totale>-ment, mais aussi la quartité. 11 n'y a guère qu^ les classes ouvrières qui semblent commencer è. avoir une vague lueur de la réalité, et ces clas, ses la ne sont nullement disposées h s'accommoi der encore pendant longtemps de la faim pouj eux, ni de la soif de conquêtes du gouvernen\ea£»- 5m' annèe. - N' 1193 - Ed. S Samedi 26 Janvier 1918

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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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