Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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22 October 1917
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s.n. 1917, 22 October. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s17sn02811/
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LE BRUXELLOIS DÉPÊCHES 3M I |r« U 1^ WV (JRepnjtiiuin de l'édition yrtctdente.j Mort d'un général français. Parie, 20 octobre (liavas). — Le général Ba. calaer est moût subitement dans une de» tranché-: s d*- première ligue. Lu sous-marin ccéteuit pat ios iiâ-ie, 20 oct. — Le servies de ia pressa suas #e apprend de Barcelone, que vers la fiu du okj« de septembre, un soua-marin frança.s,qui était entre d;ins le port de Gibraltar, a été détruit par l'artillerie anglaise, qui croyait avoir affaire à un aous-marin allemand. La coaçuéiâ de r«ia ci Ossel. Nouveaux détails. Berlin, 20 octobre. — Les nouveaux détails suivants son* fouinis sur les opérations a 1 île d'Octal, ii.pi.es que ies premières forec-s navales eurent débarqué près, de Panimerort, ces hommes, au nombre «te quelques centaines a p^-ine, montés sur des vélos, partirent a toute pédale vers l'est ai.n de se rendre maîtres de la tête du pont de irissar, qui commande la iigue reliant Oesel à l'île de Moon, et de oou-ptji de la sorte ia retraité aux troupes russes se trouvant à Oesel, attendu qu ils avançaient sans pièces d'artillerie. Comme les iiuscjta reconnurent le grand danger qui les menaçait, ile ae jetèrent à leur rencontre avee des fcH'c^s fortement supérieures, oe qui lit que i£b cyclistes, qui avaient cependant fait des prisonniers et pas mal de butin, no purent tenir la tête du pont. Le très mauvais tempe retarda malheureusement d'un jour le débarquement de© pièces d'artillerie à Paminerort. 11 importait donc que les forces navales allemandes pussent avancer au«a rapidement que possible cUus le Kata^r Wik, aiin de prendre sous le teu de leurs canons ia digue près d lrii&ar. Mais les conditions de navigation, en out endroit étaient des plu» diificuituCuaes. Il iailut d abord sonder ie Soelo-bunti et le débarrasser des nombreuses mines renoern-brant. Mais même après que le patsage eut e é assuré seules des forets marine légères parent pénétrer dans le Kassar VVik, tandis que les destroyer^ lucres pouvaient s appuyer sur k« vao&seaux de ligne, les croiseurs cuirassés fct les canonnières cuiratsées ancrées dans le Grand Sund de Moon. Avec une activité fe-bn.e, dv» diftg ueui s de mines et des torpilleurs se mirent à l'ouvrage, dés que ïoifri eut été réduit au saienoe, pour rendre libre la navigation vers l'Est à travers le làund. Doa bateaux. à fond plat avançaient en tête, en opérant les sondages. Lorsqu'après oe travail préparatoire ia iiotilie des torpilleurs allemands s'apprêta à iorcvr le passage, ils lurent reçus, dans l'étroit ciienal, par le lou rapide, nourri et bien dirigé tl_a destroyers russes. La situation était rien moins que rase. Le oii enai n avait que quelques metro-g de largeur et était si peu protond que les torpilleurs ne pouvaient avancer que trè3 lentement, rendant ce temp6 l'eau prenait des teinta jaunâtres du fait de la vase remuée par les quilles et le» iiéiices. Les obus rus&es tombaient de tous côtés autour des toi pâleurs. Le toutes parts s'élevaient dos o»louns d'eau. Un croiseur cuirassé allemand se mêla alors à l'action en tirant au moyen <ia ses pièces die gros cadi-bre, par dessus le cund, mai» *, ne put sap. prociier à une dietance utile, en raison «iu peu de profondeur des eaux. Malgré cela la ikuliile allemande réussit, en fin de oompbe, à passer le dangereux chenal, sans éprouver de p«rfces. Les torpilleurs s'avanceront alors à toute vapeur vers l'ennemi. Lès que les première obus allemands partirent tons it>ur direction, le tar des troupes russes devint moins 6Ùr. Ils ne tardèrent pas à virer de bord et mirent le cap vers l'est pour se réfugier auprès de leurs gros, «es unités. C ne tois de plus le combat était arrivé à un point d'arrêt, lorsque la canonnière cuirassée russe « Chrabry » s>e mêla à la lutte. Maie les torpilleurs allemands s'approchèrent si près de la canonnière qu'ii6 purent la prendre sous le feu de leurs pièces de 10,5 centimètres. Après que le « Chrabry » eût été touché eu plein à plusieurs reprises, il vira de bord. Par la suite un autre engagement eut lJeu entre des torpilleurs allemands et russes au cours duquel le torpilleur russe « Groin » fut pris par les Allemands. Mais en voulant le conduire a bon port, le bâtiment sombra, parce qu'il avait été gravement endommagé. Les Busses s'enfuirent alors dans le grand Sund de Moon où ne put les suivre la ilotille allemande en raison du • . dauger des mines et d s vaisseaux de ligne qui s'y trouvaient ancrés. Mais 1e but poursuivi était atteint: la côte septentrionale d'Oesel était couverte et garantie pour le débarquement d'aubïis troupes efc le danger qui menaçait le» cyclistes o-unpés près d'irissar se trouvait éearié. IÀ 4J .-i iiïli !"■--0 iï .1 L'évacu-'tion de Pétrograd. L'Ageuoe lieuter apprend de Pétrograd qu en présence de ia situation nouvelle, le Gou-y vernom ut, prend des mesures en vue de 1 'éva-citation rapide da la capitale. Avances américaines à la Russie. r Lb « 'Nivuwe liotteixlamsche Courant » apprend que f Amérique vient de faire à la Russie une nouvelle avance de 50 millions de doi-Lai8, oe qui porte à 325 millions de dollars ie total d«s avances faites jusqu'à présent à la s H u&î ■ par les Etats- L n s. e L'étoile de Kerenski pâlit. Genève, 20 oct. — Tous les journaux pan-18 siens sont pleins de dépêches alarmantes de a Moscou et de Pétrograd concernant ie déclin gros de conséquence, de ia puissance de ive-6 renski, au front et derrière le front. L'anarchie en Russie niénawnale. g Lonciies, 20 oct. — L Odessa au « Times » : lt Tandis qu Ooesaa, reste calme, le désordre va croissant tians le sud de la Buesie. La situation est inquiétante. Le Kiew, de Bostoff, d'Astrak-Lan ainsi que de Bessarabie et de Crimée, on signale de§ troubles ainsi que l'apparition de bandes armées composées de soid-atg et de ci-a vils. Près de Vlauicaucase un train a été at-^ taqué par 200 baivdits environ, qui avaient l£ enlevé les rails. De nombreux wagons furent détru.ts et le» voyageurs furent plonges dans un ■ bain de nag; quelques centaines de personnes i"t ont ét^tuées ou blessées. [. J>ans la région d'Odessa les crimes se maltais p'ient, aussi l'agitation va-t-elle en augmen-i tant aans ia ville. Le tjowiet ioeal a lance un s.' manifeste contre ie banditisme croissant, mais ,e ce ne sont pas les paroi es qui pourront arrête.!-i. l'anarchie commençante, ® LA w'ûîEi-i uûUS-S(iA]S.ISE. l" Copcnii-gue, 20 oct. — Du ministère dis af-'e taire» étrangères . « Le vapeur danois « Stel-:r la » a été <x>ulé mercredi au cours de sa tra-^ versée de iSorvege en Angleterre, b pt honi-^ meâ d.e l'équipage ont proûabiement été eau-i_ vés ; le sort des autres est inconnu. Christiania, 20 oct. — Ln ce qui concerne Lt l'escorte de navires tc-rpil'ée dans la mer du U Xsovd, 1 am,ral commandant annonce qu un c>-not de sauvetage portant le capit-.iue et 1 / iiow-mes du vapeur norvégien « iiaoïi » aam qu nn capitaine ouedo:s sont arrives ici. Les recoupé» 13 deelar' nt qu'une escorte composée de 12 navires 3' a été attaquer mercredi ma un, à 7 iieur-s a 11 environ 115 milles mai-ms a l'ouest de iierste-nou par d^ux cro.seurs allemandb. L;s navireb K escortants luxent coulés, anus, que & navire^ li marchands, parmi lesquels quatre norvégiens • le « iiabii », ie « t>ortang », ie « fai'ja « et le I « Knstine ». Plus tard on annonça a 1 ami r ad c commandant que 37 Hommes avaient été ame. a nés, apparwiaut aux naviret- suivants : 12 hommes <la h Kristme », 2 du navire suédois « Wi- ^ kencitri », 9 du nav.re suedo-s « iAii<-ur », il un « ftort-ung », 7 du « îSiija » et 7 du « Habii ».Au II dire d«s survivants d-- l'escoru; aneDiiuie par ]" lec Ailemunas, les deux destroyerB «tagldis dé-^ truits étauut le « Mary Bote » et, ie nXiintisui». Oopeniiague, 20 oct. — Le Ctirisliania au |e « Naticnaltidende » : Des 190 hommes d'equi- 1 page, composnint ''éqiupage d«s deux chasseurs 5' de torpilleurs anglais, U n y a eu que lu iioni- I lues de sauves. L Amirauté norv^g-enne aimou. 16 ce, qu ou ae les deux chasseurs de torpilieuif II anglais, deux vapeurs danois, deux vapeurs 1_ suédois, c'nq vapeurs norvégi-3ns et un vapeur P belge ont été coulée.-. J uwju a présent sept 3" marins auraient été sauves, quant aux vap„uis danois coules, la majeure partie de 1 &qte p?-ge û est sauvée. Comme le tempo-était eaime, o ms- 56 père que d'auties rescapés aboaderont uiLéil-JU- 's rement. D'après ie « Polit.ken » ce torpillage le a coû'é la vie à 85 hommes. ie -g « Le dee-AdiCr ». à Amsterdam, 20 oct. — Un annonce de Sydney ■a au « 'i'imes » : il résulte des déclarations laites 38 devant les officiers de manne américains à -1 Tutuiia, par l'équipage du vapeur américain 1- « bu.de », détruit par le « Seeadi r », que ce. u lui-ci avait à bord on canon de 10.5 cm. et deux jé mitrailleuses. Le o Seeadler » était un vieux it navire de 2,300 tonnes qui s'appelait, antérieure, it ment « Irma » (on pouvait encore lire ce nom u sur le beaupré). 11 était pourvu d'un moteur et d'une bonne installation de télégraphia sans fil. Ses appareils radiotélénTPphiques avaient été transportée à terre par le comte Luckner qui interceptait a-2si des ra'1'otélégrarnni'.'s de Tahiti et de lionolulu. Lorsque le navire ge fut échoué à M ope lia, le comte Luckner fit construire une chaloupe de 10 mètres pourvue de voiles rouges et d'une mitrailleuse. L pourvut ensuite l'embarcation de vivres ^cnur deux mois. Averti par un r-diotélégramme intercepté, Luckner pr t ae nouveau la mer avec son emha,rv«ttTOi ôn vue fie nouveaux pxnloits. ETRANGER FBANCi^. — ijHg r.iU*. s de Fontainebleau. Le raison de la treiile du palais de Fontaine- ] bleau vient d'être mis en v'nte comme cha- ] que année. D'après l'« Abeille de Fontainebleau », la pente a eu lieu « tristement ». il y i tut onze lots de 12 kilos chacun. Un lpt a atteint le prix de 9 francs, et co lut le plue cher; ; un autre, le prix de 4 francs, et ce fut le meilleur m.:rcbé. Le tout n'a- produit que fr. 74.50. « Constatons avec regret, ajoute le journal de Fontainebleau,que depuis la guerre,pour maintes raisons auxquelles on peut ajouter l'épuisement de la vigne, la quantité et la qualité dos raisins deviennent à rien, aussi le produit de ia vente est-il msignitiani. ; fr. 74.50 en 1917; contre fr.27S.25 en 1916; 630 fr. en 1915; 1,082 francs On 1914; 2,378 fr. en 1913; 1,972 fr. tn 1912; 3,370 fr. en 1911, et 3,788 fr. en 19ÎÛ. Si nuus nous reportons aux résultats de 1890 à , 1910, le produit dép-sse 4,000 fr.; huit fois il fut supérieur à 3,000 ir. et 3 toi® seulement-, en 1893, 1894 et 1396, il n'atteignit pas 2,000 ir. , — L aménagement de la C'amctrgus.'— L'été ng du Valcarès, en Camargue (Bouches-du-Riioni ); gigantebqut baasm de 6,000 hectares, ieçoit toutes le» eaux dos terrains limitrophes, les mêlant aux mar-is qui i'^ntourent; or, oe terrain camarguaio est. un limon composé de silice, d'alumine, d oxyde de fer eA- de débris de caxairee eouv it3 d une grande couche d'humus, et ce sol .st devenu très fertile. Cette situation a donné 1 idée à ©eux qui connaissent ce p.ys mervenl.cux, quoique d'asppet sauvage, de rendre la bfsse Camargue aussi fertile que ia haute, et un projet est à l'étude, consistant à aménager l'étang du Valeaiès. Il suffirait d'eibdss- r ie niveau d'eau de l'étang d 50 cen-t;mètres, et l'on obtiendrait ainei une diminution d«8 évaporatxns des étangs et marais quj constituent le foyer des germes dj maladies cryptoganuques de la vigne. Ce projet engage, rait une dépense de l,éU0,000 fr. et donnerait à l'agriculture 20,000 hectares de terrain. Ou pense que leb propriétaires voudront consentir à assumer te deux tiers de la dépense; le ministère de l'agriculture serait appelé à parfaire ia somme nécessaire. HOLLAl^iDL. — Les exportations. — Le Bureau de Correspondance de La Haye annonce que ,undi a été fondée la Commission centrale d'exportation. — On anoouot de La Haye qua la Banque nationale néerlandaise a pour la seconde t'ois envoyé une forte quantité d or on Su sse pour faciliter les relations commerciales hollandaises; sous p'.u une trois ème remise sera faite. Le prix est de 48.60 florins par 100 francs. Lclies .e! fwoiiveiïes A l'eOûie industrielle ciiii^e;i3ôek. La réouverture d s cours de l'Ecole industrielle d'iitierbeek, place bt-Pierre,- a peimis de constater a queiK impérieuse neceaa.te re-pouoait cet exceiLnt établissemeoM; d meurue-Uon, aodit. >a vitaiite se traduit par un essor vraiment remarquable. Plus de trocs cents élèves de tout âge s'étaient lait .inscrire cette année, lis peupleront le.» nombreux cours cte conctruct-oin civile, d'architecture, «e menuiserie, de peinture,<1 e-lectncité, de chimie, de type>grapiuie, de coiu-taexce, ae s-énegi«iphie, de matn^matiqueb et de dessin, auxquels préaue un oorp, professoral ohoie-i. C'e&i la. recompense des etiorts intelligents de M. J. Mour^.u, te directe ui de la jimne école se<>»n...é par un comiié de patronage qui compte de» lepre&entaifts de 1 mdus-trie, du haut commerce, du barreau, etc. Dans son discours de rentré-., M. Moureau eut l'esprn de sortir des banalités coutuJWères pour tenir à ses élèves un langage d'homme. L»e thème de cette conférence ires écoutée e*u dit long : « L'ignorance est ta oauae de 1 égois-me et de,,tout ies vices. Travailles;! C'est ia loi de l'Humanité et surtout de la Jeunesse. Préparez une Patrie prête aux luttes économiques! » L'Ecole compte dans son sein nu organisme à noter tout particulièrement. C'est son comité de perfectionnement de son corps professoral, qui a pour objet d étudie-r à fond toutes les questions intéressant l'enseignement industriel. C'est ainsi que la Dire, t ion vient d'établir un tabl au synopt que précis des situations avantageuses vers lesquelles chacun des coure achemine les travailleurs. L'organisation txèo bien conçue de cette Ecole se complète par une Mutuelle : « Les Amis du Travail ». On le voit, cet ctabkesement forme un tout, à l'action féooaide, qui mérite l'attention des pouvoirs publics. Ganfiarvoiis nos résolves de poitltû&3 de t&ire. Comment préserver les pommes de terre de la pourriture qui se développe dans les lieux humides? Il est possible de diminuer l'humidité à l'intérieur des çaono?aux de pommes de terre où l'air extérieur ne pénètre et ne circule que très lentement. Pour cela, il suffit de placer dans les tas une matière avide d'eau et sans action sur les tubercules. La plu:; connue, la plus maniable, 1a moint> coûteuse des matières absorbantes de 1'hu.nidité, est la chaux. Dans la pratique, on peut opérer coin nu; suit : les pommes de terre rentrées, après s'être ressuyées s'Ji le sol, ne tardent pas, suivant l'expression des producteurs, à dossuer. C'e^t alors que le triage sévère s'impose. L'emplacement qui devra recevoir les rés rv«s sera saupoudié de chaux vive; chaque couche de tubercules de 8 à 10 centimètres d'épais&emr recevra un saupoudra, ge; il en sera de même de la suriaoe du tas. D ns le triage dont il est question, bout tubercule atteint devra être écarté, ce qui ne veut pas dire qu'il sera ;eté. La partie malade enlevée au couteau, le reste peut être consommé par le bétail immédiatement après cuisson et après dessioation dans un four ou dans un éva-porateur B.en ne doit &trj perdu : si une fécu. 1 erie existe dans un rayon voisin, les pommes de terre malades pauiraient y être utilisées. Cinquante kilos de chaux en poudro suffisent amplement pour 5.000 kilos de tubercules à conserver. «n- mr'g<i-ri»n—i. 2S FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons f T ▼ NEUF ANNEES D£ CAPiiViTE PAR Louis SARKSRAY En effet, quelques secondes plus tard, B«r-baudj momentanément hors de danger, nageait de nouveau avec vigueur à mes côtés. Un nouveau laps de temps, que j'estimai dans le moment à trois heures et qui ne dépassa probablement pas une dizaine de minutes, &'étant écoulé, je fus repris de la même faiblesse. •— Cette fois, camarade, dis-je à Bertaud, je crois que c'est pour tout de bon que je me n-oi-e. Ne distingues-tu pas la terre I — Fais comme moi, me repoudit-il : jette P'e objets qui se trouvent dans ton sac et attache-le ensuite à ton cou... tes patins en bois te soutiendront sur l'eau ©t te permettront de fa.re longtemps la planche...^. — Merci de ton idée, il était tempe ! Je m'empressai de retirer le® biscuits et les effets quo contenait mon sac, ei, ainsi allégé, je me retournai sur le dos. Pendant les quelques minutes qui suivirent, je perdis pour ainsi dire, tant ma fatigue était grande et tant mon eang s'était glacé, la conscience de mon être; un bourdonnement confus que j'éprouvais aux tempes étaient les seules sensations qui me rattachaient, par la souffrance, au monde réel. Cependant, quoique la mort, car je n'entrevoyais aucun événement qui pût mfi sauver, eût été aiors pour moi un bienfait, l'idée que dan» quelque^ heures je ne serais plus qu'un cadavre m'épouvantait. Avec quelle joie immense et quelle reconnaissance n'eus-je pas accueilli alors la proposition qui m'eût été faite d'être réintégré dana le ponton le Protêel Je me désespérai# mentalement, car je n'a-jr«i» mêro« plus }» force de formuler à haute J voix ma douleur, lorsqu'un mot, prononcé par Bertaud, me rendit toute ma force et me fit tresisaiilir de bonheur. Le Breton venait de crier ; Terre I A cette pensée que j'allais enfin sortir de cette mer glaciale que je regardais déjà comme mon tombear mon corps retrouva tou;a son •énergie, toute sa soupksse, et je me mis à îrap-per vigoureusement l'eau avec mes j .inbcs pour prendre terre sans plus tarder. Presque au meme instant, je reseeaitis un choc violent, et il me sembla que je venais de me briser la tête. Je présumai que je m étais jeté contre un rocher, mais je me trompais ; je ne tardai pas à în'apercevotr que c'était contre les flaiw» d'un navire que je venais de me heurter. Vingt seconde^ après, je trouvais l'échelle du bord, et .suivi de Bertaud, je montai sur le pont. — Prenez garde, me d.t le Breton, peut-être ce bâtiment, et cela est même plus que probable, est-il anglais. Alors nous sommes repin-eés. Ne vaudrait-il pas ri-p'enx tâcher de nou6 orienter et nous remettre de nouveau à la mer I... — Nous remettre à la mer! Es-tu fou, Bertaud? Ce serait la mortî —• Eh bien, après? la mort n'est pas 1'-esclavage.Je ne répondis pas, et je me hâtai de monter le plus vite que je pus l'escalier du navire. 11 pouvait être alors environ une heure, un* heure et demie du matin; aussi ne trouvâmes-ncus, en mettant le pied sur le pont, pas un êoul homme de garde. Un chien énorme nous reçut à notre arrivée avec des hurlements continus, et cette réception nous fut d'autant plus désagréable que, complètement nus et extenuég comme nous l'étions, elle constituait pour nous un véritable danger. Une barre d'anspect qui se trouva fort à propos &ous ma main^ et dont je m'armai de suite, me permit de faire face an dogue, et nous sauva peut/-être, Bertaud et moi, de aes cruelle* morsure#. Seulement, l'animal, rendu plus furieux encore par cette rés.stance, redoubla à un tel point ses aboiements.qu'il ne tarda pas à réveil. 1er l'équipage : cinq ou six matelots parurent qieniôt eur le pont. Dire l'étonn ment dont ils furent saisis à notre aspect me serait impossible : ils durent nous prendre pour deux fantômes.Je remarquai, quant à moi, avec un vif plaisir, que ces matelots parlaient une langue qui m'était étrangère. Ce fa.it n'échappa pas non plus à Bertaud. — Ce ne sont pas des Anglais, me dit-il; nous sommes sauvés! Cinq minutes après nous étions conduite auprès du capitaine. — Qui e tes-voue i demanda celui-ci en un mauvais anglais. — Des français évadéa des pontons, capitaine, lui répondes-je, qui, se fiant à votre humanité et à votre honneur, viennent vous demander un refuge. — Vous êtes des évadés des pontons, misera bleg 1 s'écr a alors le capitaine. Et vous osez venir vous reiugier à mon bord, me demander rhosp.talité, à moi, un capitaine danois!.... Vous êtes fous! — Mais capitaine, je ne sache pas que la France et le Danemark soient en guerre, lui répond:®-je; en tout o»a, l'infortune est une religion pour les gens de cœur!... Que voulez-vous donc faire et quelles 6ont vos intentions? O&eriez-vous nous refuser l'hospitalité jusqu'à demain? — Vous donner l'hospitalité ! répéta le Danois avec ébahiseement. Vraiment, il n'y a que les França.s capables d'une telle impudence !Quoi 1 vous vous ligure» bonnement que je vais, moi, dont la nation Cet l'alliée de l'Angleterre, prendre parti contre cette puissance, notre bienfaitrice, en votre faveur ! J'admire votre audace J'étais tellement accablé de froid et de lassitude, et par conséquent si découragé, que j* n'accueillis pas cette réponse avec toute l'indu gnation qu'elle eût dû m'inapirer. lA-ttuigre.) FAITS DIVERS COL-L-ISION. — Hier après-midi, pl. Jam-biiune Demeux, à Sch-aarb:'ek, un tram 74 est entré en collision avec un oaniion du service du ravitaillement de la commune d'EttCrbeek. Le ca-mion a été mis en pièces, le conducteur qui a été projeté sur le pavé a été blessé à la tête, on ignore oe qu'il est devenu ; après l'accident il a pris la fuite tout cnsaciglauté ©t on ne l'a plue revu. La voiture motrice a également été fortement endommagée. (A.) ARRESTATIONS. — Il y a quelques jouis, !a maison de M. Vandevelde, industrels, ru3 Dupont, à Schaarbeek, actuellement en France, fut cambriolée. M. l'officier inspecteur Er-tel et ses ag nts Vrins ©t Detré, viennent d'arrêter les auteurs présumés de ce vol, qui sont au nombre de cinq, juatres hommes ©t une femme. (A.) UN SOUVENIR DE LA PEROUSE. - Le « Daily Chronicle » annonce que le drapeau français Hotte depuis une couple de mois sur un acre de terre à Botany (Nouvelles-Gaïkt, du Sud) où reposent les os du comte de la Pé-rouse. Ceci évoque un vieux souvenir h stoci-que. En 1786, le comte de la Pérouse, qui avait été le prisonnier de Hawke et s'était rendu maître de plusieurs forts anglais dans la baie d'Hudeon, quitta I'Europ. pour a'1er conquérir l'Australie pour la France. E aniva toute, fois trop tard.Déjà le capitaine Oooà était ar-r.vé et l'Union Jacq flottait sur le continent disputé. Le comte n'en fut pas moins accueilli avec beaucoup d'honneurs ©t- les navires anglais et français frat. misèrent On rade. Plus tard, le comte de la Pérouse partit pour « le port d'où l'on ne revient plus ». Toutes les recherches en vue de retrouver sa trace étaient restées vaines. Ce n'est que quarante ans plus tard qu'on trouva ses deux petits bateaux contenant les ossements blanchis des membres de l'équipage, sur un banc de coiail, situé au nord de-. Nouve lee-Hébndes, où un monument fut élevé à la mémoire du malheureux nav.gateur. Puis cette découverte et le monument tombèrent dans l'oubli; oe n'e«t que pendant cette guerre qu'on découvrit à nouveau les épaves. A cette occasion, le gouvernement anglais a cédé à la France un acre de terrain à Botany, où, dit-on, repose la dépouille du comte de la Pérouse. Quoiqu'il ait été établi qu'il y a débarqué, il est fort douteux qu'il y soit réellement enterré. m j?&- é-nr- W , ITT passe actuellement au a- ^ M-J «. ' splendid Cinéma.71? POUR FAIRE ACCORDER VOS PIANOS adressez-vous à ia Maison des Aveugles, 36,rue de Ruysbrœck, Bruxelles. Les aveugles 6ont de , bons accordeurs; ils jouissent d'une ouie particulièrement très del cate. Prix cfun accord à partir de trois francs: hors de l'agglomération, cinq francs. Pour repolir vos yeux art-L ciels, adressez-vous également à la Maison des Aveugles, 36, rue de Ruysbrœck, Bruxelles. FORMIDABLE INCENDIE DANS LE MIDI DE LA FRANCE. — Sous l'action d'un vent des plus violents, un incendie, ayant pris naissance entre Bagnols et SaintrPauI-de. Fayence, s'est développé avec une rapidité «t une intensité effrayantes, en se dirigeant en (lèche, par le nord de Va commune vers la partie la plus boisée de la chaîne de l'Esterel, s'étendant sur plusieurs communes et gagnant les forêts du servant d_ la Siague. Des équipes de troupes cherelient à arrêter le fléau, car l'incendie progresse toujours, et le vent continue à soufiler avec violence. — D'autre part-, un incendie de forêt qui s'était déclaré au quartier de la Madeleine, a pu être éteint après de longs efforts. LES TRIBUNAUX COUR D'APPEL DE BRUXELLES. — Audiences 18 et 19 octobre. — Van H. Henri et T. François, pour vol d'un cheval et d'une voiture avaiorut été condamnés, le 1er à un total de 1 an et 6 mois, le 2e à 2 ans 26 fr. et 6 mois. La partie civile T. obtint 1,050 fr. La Cour sur avis du ministère public qualifie la prévention du chef de recel et condamne le 1er à 1 an et 26 fr. et le 2e à 2 ans et 26 fr. ; quant à la partie civile, le» demma-g s sont confirmés. — Sp. Jacques, pour recel, avait été condamné à 4 mois et 26 fr. — La Cour confirme. — B. Adrien pour coups et blessures avec effusion de sang, avait été condamné à 2 ans ©t 100 fr. ou 1 mois. La Cour confirme. — De M. Re~ nilde,défaut,avait été condamnée pour vol d'objets saisis à 3 roos et 26 fr. La Cour comfirme, mais acowtd* ma sursis de 0 a@s. — "W. Jo&ejàh avait été condamné pour délit forestier à 15 jours et 26 fr., et pour coups et rébellion, à 2 mois et 50 fr. ou 15 jours. La Cour confirme. — S. François, pour coups et blessures, avait été condamné à 1 mois. La Cour confirme. — L. Marie avait été condamnée à 3 mois et 26 fr pour avoir volé un coffret et 500 mai es d'un,e locataire. La partie civile G... Anna avait obtenu 625 fr. et le& intérêts. La Cour acquitte la prévenue et condamne ia oa-rtie civile aux dépens. — B. Pierre avait été condamné pour recel à 4 mois et 26 fr. Le prévenu qui habite Haren, aurait remisé dans un hangar, qu'il loua t, du froment provenant d'un vol, les voleurs qui furent condamnés en même temps qu« B., n'interjett nt pas a-pi>el. La C^.ur sur avis de M. l'avocat générai Jansseiis, porte la peine à 6 mois et 26 fr. et les frais. (_B.. COUR D'APPEL DE BRUXELLES. — Audience du 20. — L. Marie et H.Jean avaient été condamnée chacun à 3 ino s et 26 fr. pour recel. La Cour réduit à 2 mois JL 25 fr. pour chacun. — N. Henriette, pour avorUin.ent, avait été condamnée à Louvain à 10 an® et 200 francs ou 2 mois. L'avortée éta.t morte des suites de l'opération. La- Cour confirme. — G.Rosalie et O. Jacques, pour outrages envers lu police, avaient été condamnée, la Ire à 15 jofurs, le 2e à 8 jours. La Cour réduit la penne de la Ire à 50 fr. ou 15 jours «t 'e 2e à 26 fr. ou 8 jours. — L.Alphonse avait été condamné pour recel à 3 mois et 26 fr. La Cour confirme. — H. Jeanne, pour coupé et- bleesures, avait, reçu 2 mois eu 26 fr. par le Tribunal de Louvam. La Cour confirme. _ V. Louisa, pour adultère, et D. Auguste; pour complicité d adultère,avaient été condamnés chacun à 15 jours La Cour, pour enquête, remet l'affaire tndéfin ment. —-V. Colette, pour injures, coups et ivresse, avait été condamnée à Anvers à 1 mois. La Cour confirme, mais accorde un surs s de 5 ans. — C. Frr ne, four vol, avait été condamné à 4 mois par le Tribunal d'Anvers. La Cour confirme, mais accorde un sursis de 5 ans. — V. Jean, pour-coups et autres faits du même genre, avait étti condamné à Anvers à 1 mois. La Cour con. fume. — M. Albert, B. Marie et. M Fauy,pour maraudage de récoltes, avaient été condamnés chacun à 8 jours; seule la 2e avait obtenu un sursis de 5 ans. La Cour porte la p»jine à un mois ej 26 fr. pour chacun, mais leur accords le sursis de 5 ans. (B.) TRIBUNAL CORRECTIONNEL de BRUXELLES. — Audience du 20. — V. Jean-Bap. tiste a été arrêté étant porteur de sacs vides et a avoué les avo.r volés sur un camion. Il éco-pe de 6 mois et 26 fr. — M. Pierre tt M. François ont été sur pris porte ur» de pommes de tenes qu'ils avaient volées. Ils obtiennent chacun 1 mois et 26 fr. ou 8 jours. — V. Jeanne, pour adultère. 100 fr., av:c sursis de 5 ans. — A. Marcel s et A. Adèle ont volé dans plusieurs magasine divers objets : chacune 5 mois et 26 fr. avec sursis de 5 slis. — D. Louise «t B. Marthe ont frauduleusement soustrait de# peaux de lapins : chacune 3 mois et 26 fr.,avee sursis de 5 ans. — C. Lucie-n (défaut), étant employé, a enlevé divers objets pour une valeur de 1,000 fr. 11 reçoit 7 mois ei 26 fr., avec arrestation immédiate. — D.Marie et D. François, pour maraudage d: betteraves, chacun 300 francs. — Th. Fra-nço s a enlevé chez son patron des accessoires do montrée et autres objets. Il éoope de 1 mojs et 26 ir., avec sursis de 5 ans. — D. Lucien, pour avoir, étant domestique, enlevé plusieurs obje s mobiliers : 3 moi» et 26 fr. — B. Léopoid, pour avoir détourné une caisse de marchandises, 2 mois et 26 fr. —■ Van B. Alexandre, pour escroquerie de 250 francs : 3 mois et 26 fr. — M. Louis, pour avoir enlevé d'un camion un pan.er de marchandise», 2 mois et 26 fr. — N. François, pour avoir repelé un© partie de marchandises, 1 mois et 26 francs. — T. Alexandre, pour détournement d'objets de lingerie, 3 mois et 26 fr. — M. Louis, pour détournement d'objets mobilière et autres : 4 mois ei 26 fr. — S. Fraaiçoie, pour s'être introduit dans un vestibule à l'aide d« fausses clefs et y avo.r enlevé un pardessus : 6 mois ei 26 fr. (B.) rm&Gê. o'£NtPm*fiT9 VILLE DE G AND Emprunt de 70,000,000 francs (1896) 102e tirage. — 10 octobre 1917. 43 séries, soit 1,075 obligation^ sont remboursables à partir du 1er juillet 1918. S. 8502 n. 8 remboursable avec fr. 10,000 S. 5880 n. 0 » », 1,000 S. 16245 n. 10 » » 500 S. 3693 n. 16 et S. 26134 n. 19 chac. 250 Sont remboursables par 150 francs: S. 517 n. 20 S. 3384 n. 22 S. 4350 n. 22 S. 6638 n. 13 S. 6638 n. 23 S. 8905 n. 17 S. 15285 n. 4 S. 15285 n. 19 S. .16245 n. 20 S. 16336 n. 2 S. 20512 n. 4 S. 21306 n. 22 S. 21852 n. 11 S. 23255 n. 13 S. 27562 n. 24 A l'exœptioaa des numéros ci-dessus désignés, les sérias suivantes sont remboursables au pair: 391 519 2037 3384 3693 4350 6C84 5880 6638 8502 8766 8S05 9575 11443 13S22 14242 15285 15681 16245 16336 17053 17214 17493 18421 18572 19241 20033 20250 20512 21308 21852 22345 23255 23269 23889 25445 255S7 26134 26480 26514 27284 27308 27582 ANftQftCES A fr. ta ligne rîiQïr»sl de 4 ans à vendre. vjïs'CViâl a5, rue Ulens; ■>?. Perdu chien de chasse mâle, brun, pots durs, tache blauciie poitrine. Rapp. c. réc. R des Augustins, 1/. On dem. voyageur, iixe et comiss. R. des Palais, Rinking Van Bré@, 138, r. d'Allemagne. 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This item is a publication of the title Le bruxellois: journal quotidien indépendant belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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