Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 17 June. Le courrier de Bruxelles. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vq2s46jj0w/
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Bmr^l U jai» 1914. ABONNEMENTS i nia «i Mit ma MB «BCTfymt . . fr 10.00 5 00 2,60 eOIXANCK , I 19 20 9 60 4>80 LUXKMBGURO S 0N3OW POSTALK 30 OO 5 6 00 7.80 5 CENTIMES Lm «gMtimiltl m kxiI o»» »l» TÉLÉPHONE SABL0N 1764 LE COURRIER •$r S 3» aanii. -V 168.^ BUREAUX i A BPlUXELLCt i 52, rue de ta Montagne A PARIS i 50, rue Salnt-Sulplce, 30 5 CENTIMES Ln •»eo'ém«nt» «• «ont cas mi» mi vanta TÉLÉPHONE SABLON 1764 DE BRUXELLES S Pro aria et focis La situation française Nous assistons attentifs aux luttes viole tes des différents partis qui se disputent pouvoir en France se débattant dans ui situation vraiment lamentable. Nous somm indifférents entre ces partis républicains, il faudrait dire factions républicaines, qui se déchirent après avoir déchiré l'Eg se; aucune ne peut nous inspirer confiant pas même le parti que représente M. Rib< mais nous ne sommes pas indifférents ; sort de la France elle-même, noble natic où, en dehors de ces partis minéa et ins] rés par un esprit antireligieux véritable d eolvant des nations, nous voyons des fore vives, des intelligences supérieures, fies < vouements énergiques, capables de rele\ un peuple. Les événements si graves, qui n- font q "commencer leur donneront peut-être l'< casion — nous le souhaitons — de comm< cer ce relèvement en ouvrant les yeux à ta d'aveugles, qui ont donné la main jusqu' aux ennemis de l'ordre social. Voici un gne que nous accueillons et qui montre d< et la gravité du mal et l'effet qui commi ce à se produire. C'est la correspondar de Paris adressée à l'« Indépendance » £ l'événement du jour, la défaite du cabii Ribot. Elle reconnaît pleinement le mal contient des aveux que nous n'aurions g 'de de reprocher à nos adversaires.Nous se haitons plutôt qu'ils soient le commen ment d'une réaction énergique, pas seu ment utile mais nécessaire. Pour cela, ] las! il faut connaître le remède et de p! vouloir l'employer! Voici ce que dit le correspondant de IV dépendance » : « Le spectacle auquel nous venons d' sister est tellement incroyable que nous n vions pas voulu, la veille, en admettre mê: la supposition. Un vieux parlementaire, un ancien ami Gambetta, nous disait hier en sortant de Chambre : « La journée du 11 juin marc le début de la débâcle intérieure comme, y a quarante quatre ans, Sedan marqua commencement de la débâcle extérieure. 'J'essayais, sans conviction d'ailleurs, c mbattre cette opinion, qui est celle de V nombre de braves gens fort préoccupés lendemain. On a vu une majorité non seulement fuser d'entendre un parlementaire com Ribot, mais huer — le mot est adouci —■ chef du parti radical aux heures difficil ÀL Léon Bourgeois. « C'est intolérable et incroyable! » s'écrie M. Paul Deschanel. Et c'est po tant ces hommes en fureur qui représent* le suffrage universel. Voilà où nous en se mes après quarante-quatre ans. de Répul que. Ah ! vraiment, nous ne l'avions pas i te pour ça; où est donc l'Idéal cle nos vii ans1? » Où est donc « l'idéal » de nos vingt ai C'est le cri de plus d'un dans ce garnd nu vement républicain et démocratique, < commence à montrer ce qu'il vaut par conséquences. On peut en Belgique cc mencer à pousser le même cri, si l'on v< tien être sincère et clairvoyant. En tout cas ce n'est pas un Viviani < portera remède à la situation. l^ouvslles de Eoms. La vie du Vatican n'a pas été attei par l'agitation qui s'est emparée des c villes d'Italie, à la suite de ce qu'on ap] le s l'échauîfourrée » d'Ancône. Le Saint-Père a reçu tous ces jours-ci cardinaux, des membres de l'Episcopat lien et étranger. Et chaque jour, Pie 1 donné des audiences particulières et col tives à de nombreuses personnes de qua et à des fidèles, venus à Kome. Parmi personnes reçues figurent les membres fa familie de Falloux. a*. Les « Acta Apostolica sedis » pubhem texte de la lettre adressée par le Saint-P au T H. P. Wernz, généra! de la Com gnie de Jésus, à l'occasion du prochain c tenaire du rétablissement officiel de Compagnie de Jésus. LA PAIX ' 9 « Lorsque des préjugés persistent ob*1 î- nément c'est par dessus tout la faute ( le ceux qui se plaisent à les proclamer insu montables; pour s'excuser ainsi de ne p; ° s'employer à les détruire.Tout préjugé sei 3S insurmontable si ceux qui ne le partage: — pas s'y soumettent et le flattent, l'acce — tant comme une loi de la nature. Le se i': tort sérieux d'une idée nouvelle c'est de i pas encore être familière aux esprits. e' vrai dire c'est un tort capital. Mais le d faut de familiarité est un désavantage qi vu I le temps suffit à faire disparaître. Quand n y a une valeur réelle dans une idée, à not V époque où l'on discute et où Ton porte < n" général un vif intérêt au progrès, ce q is- était parfois l'ouvrage des siècles ne d es mande souvent que des années ». Ainsi parlait Adam Smith, le célèbre éc er nomiste anglais, à propos de la Représe tation proportionnelle, alors que celle ue n'était encore qu'une idée vague. Bea coup de politiciens et de polémistes qua )C" fiaient la représentation proportionne! ?n~ d'utopie, de folie, de chinoiserie mathém nt tique; d'autres y voyaient une héi jci sie et même la négation essentiel g-_ du système représentatif. Il n'a pas fal ,plus de trente ans de propagande po !Ja voir le triomphe des partisans de la R. m- en Belgique. Et bien que l'on ait adulté ce son application par J[addition de la case ur tête et de la dévolution des suffrages da l'ordre imposé par les comités électorau iet elle sera également appliquée à l'étrange et Ce qui s'est passé pour la Représentât! î,r- proportionnelle aura lieu pour l'applic >u_ tion de l'arbitrage et de l'enquête préa ble aux conflits internationaux. La loj " " que, le droit et le progrès combattent 1®" avec les partisans de la paix contre les ad îé- rateurs de Mars et de Bellone avec bi us plus de force que dans la lutte des c pi porz » contre les « antiporz ». Il est encore maintenant beaucoup ^n" personnages importants dont un certa nombre sont très bien intentionnés, c s'obstinent, avec une ferveur digne d'u *s~ meilleure cause, à qualifier le pacifisi a" d'erreur, d'illusion, d'hérésie, voire ne crime contre la patrie. , Les qualificatifs ne manquent pas n plus à ces adorateurs du passé pour c ld l'histoire de l'humanité se résume dans 1 u.^ exploits de la force. Ils ne veulent pas a } mettre que les mêmes causes morales c ont amené la suppression de l'esclavagel * la torture judiciaire, du jugement de Die de du duel, du servage russe, des lettres °n cachet, et d'autres abus jugés autrefois : du dispensables à l'ordre social, doivent iné tablement amener l'abolition de la soi-ie" sant paix armée où l'Europe sacrifie cl ^j6 que année 15 à 20 milliards à préparer c ,e millions d'hommes à en tuer d'autres. U es' mode aussi atrocement stupide ne peut êt perpétuelle. On est bien îorcé de reconnaître aûjôi •ir" d'hui que cette paix est aussi coûteuse,ai înt si désastreuse que l'étaient jadis les gu< ^ res,< sans assurer le moins du monde la ■ curité du lendemain. Ceux qui réfléch al" sent quelque peu et ne se paient pas mots à panache sont unanimes à dire qu' droit le recours à la guerre est plus hi 1S ; bare, plus insensé, que le duel entre in vidus. Mais les admirateurs du passé n'e J y point souci de la marche à la banqueroi l111 des nations européennes, ni de l'angoi; ses des populations qui est la cause princip; m- de la crise où l'industrie se débat. De ms ;ut vais pasteurs et une presse subsidiée p les fabricants de canons et de plaques bl . dées proclament que cette situation < 1U1 louable,vertueuse et glorieuse ;que l'amc de la patrie implique nécessairement la h ne de la patrie d'autrui et la méconnaiss? ce de l'étranger et que le patriotisme jus fie et ennoblit tous !es attentats, toutes violences. Pour voiler l'horreur de < théories immorales ils se sont habitués à considérer que le côté héroïque de la gu re : la défense du foyer. Le soldat, dise: ent ils, est avant tout, l'homme qui fait p: )el" fession d'être toujours prêt à se faire tu< Le docteur Richet répond fort justemenl des cette apologie du métier militaire que : ^a_ soldat est tout autant un homme qui f k. a profession d'être toujours prêt à en ti Çc- d'autres.^ L'un et l'autre sont égaleme lite vrais et également stupides. les Défendre son paj's est évidemment 1'; de complissement très méritoire d'un devi impérieux mais pour qu'il y ait lieu de re plir ce devoir, il faut que le pays soit at i le qué. Or la paix armée moderne, avec : ère conséquences tous les jours plus désastn pa- ses, plus angoissantes et plus démoralisî en- tes, ne persiste en Europe que parce qi la y a trop de puissances qui n'attende qu'une occasion pour se lancer sur le v sin, au besoin par une attaque brusqué invention dernière de la « civilisation » coups de canon. Telle est la vérité, en dép des assurances hypocrites des gouvern j. ments du concert cacophonique européen, [e Or l'Amérique du Nord civilisée, c'est-r. dire les Etats-Unis et le Canada, vient i js démontrer par cent ans de paix réciproqi •a et d'arbitrages que « la paix par le droit !t qui résume les théories du pacifisme n'e p. nullement une utopie,et qu'elle est à la fc [il morale, bienfaisante et facteur de progr^ je Evidemment ce n'est pas, en cette occu A rence. l'Amérique civilisée du Nord qui e dans le faux et l'exécrable, c'est la barba 1C Europe. il Sur le vieux continent la Belgique pe d'autres pays neutres et pacifiques out ég >u lement, par une longue période de paix ui de prospérité, prouvé d'une façon péreui o- toire que la paix est la condition du progr et de la renommée. A moins que l'on prétende que si la Belgique, la Suisse et o- Hollande sont prospères et honorées, c'e n- parce qu'elles ont dû s'astreindre à des c ci penses militaires que leur qualité de ne u- très pacifiques ne devrait pas comporter li- les grandes puissances européennes étaie le vraiment chrétiennes et par conséque a- loyales.Ces dépenses ne démontrent qu'u é seule chose, c'est que les dites puissant le ont une triste, une lamentable réputati lu et que leur moralité,, leur honneur, dépe ur d'un incident. Notez que cette détestai P. réputation provient surtout d'elles-mênu ré de leurs diplomates et de leurs militaire de Ils s'estiment donc réciproquement car ns bles de violer, non seulement les trait* x, mais les lois de la guerre. A cet égard la r. tuation faite en Europe aux petits pays < m une honte pour les grands. La « paix i a- mée » n'est pas seulement désastreuse, e a- déshonore notre prétendue civilisation, p- Le pacifisme ne sera pas seulement le î ici lut du vieux monde; il lui rendra au o- l'honneur en restaurant la tranquillité en l'ordre. o- Les déclamations des statuquîstres he. queux n'empêcheront pas cette vérité de devenir bientôt évidente pour tous les ho in mes de bon sens. ui [Patriote.') ue ne Je Les surprises du divorc 3n ui Les théoriciens sociaux adversaires < es mariage indissoluble, s'étaient imaginé,da d- leur candeur naïve, qu'il suffirait d'inscri ui le droit au divorce dans les articles du Co de Civil, pour supprimer d'un coup tous 1 u, malheurs et tous les drames conjugaux, de Us doivent bien déchanter : n- Un organe parisien que personne ne cc zi- sidérera comme catholique ni même comr ii- farouchement conservateur, le K Petit Joi !a- nal », constate que c'est précisément es contraire qui est arrivé, et que, en fait ne moralisation, le divorce a fait faillite, re plus ni moins. Servons le morceau tel qu'il est. Il n-'e: ir_ ge aucun commentaire. is- « Je ne pense pas qu'il existe de stat »r- tiques sur la criminalité des divorcés. S'il existait, je les consulterais bien volontie: js_ afin de contrôler les impressions que i de suggère la lecture des faits divers, où il i eD semble que se répète souvent le mot : ■ ir- vorce, lorsqu'il s'agit de crimes dits pî sionnels. Hier encore, un mari divorcé, j nt teint à la cuisse par le revolver de sa m ,te tresse, se vit dans la pénible nécessité ise l'étrangler. Drame de la jalousie, affiri Lle le narrateur. Et j'y consens. Je conse ,u- aussi que ce drame n'ait <ju'un rapport : ar direct avec le divorce quoique la maîtres n. fut précisément jalouse de l'ancienne fe !St me légitime. Il m'importe peu pour ce q ur je voudrais signaler en passant. a.i_ » Parmi les raisons que donnaient les ai ,n- très du divorce en faveur de leur thèse, ti- plus fréquente était que l'adoptio-i de ce' [es lç>i libératrice supprimerait les crimes p; •es sionnels. « Si une femme trompe son ma ne disaient-ils, et que son mari la tue, c'( 3r- qu'ils n'ont pa-s de moyen légal pour bris leur union : votez le divorce et vous supp -q. merez du même coup le crime passionnel îr. l'adultère ». Au premier abord, un tel api , à risine semble d'une évidence mathéma le que : la suite a prouvé qu'en bonne lo, ait 9U€ conjugale deux et deux ne font pas te er jours quatre, et qu'en mariage, malgré nt divorce, un et un font quelquefois trois. » A la vérité, il ne faut pas être ma' lc- psychologue pour comprendre que l'on )ir parfois des raisons de tromper ou de tu m.. qui ne sont pas les mêmes que les raisons ta- divorcer. Notre littérature n'a elonc p ;es été régénérée purifiée par le divorce, co :U- me le prophétisait cet excellent Dumas fi n. Sur cela aussi, les apôtres se faisaient 'il grandes illusions. La plus folle était de cr nt re que le bonheur des individus dépend c 3i_ articles de la Loi ». BERGSON e- La mise à l'index de Bergson est uln à- justification trop éclatante et, si on le veut le trop opportune, de la ligne de sévère or îe thodoxie tenue par ce journal, pour qui » cette condamnation ne soit pas ici respec st tueusement enregistrée et soulignée, is Les rêveurs de l'apologétique, cédant à ui s. engouehient qui mit Bergson à la moele r n'avaient-ils pas imaginé que le bergsonis st me « servait la foi » et n'appuyaient-ils pa re sur ce nouvel a allié » du dehors leurs dé monstrations chancelantes 1 et Parmi la foule des snobs, des snobinette a- surtout appartenant à tous les mondes, voi et re aux fractions du monde, qui se récrient i p- l'arrivée au cours de ce nouveau Bellac es « Voici le Maître ! », et qui se pâment d'ad le miration, quand tombe de ses lèvres cett> la phrase lapidaire « L'instinct est la frang< st de l'intelligence »; dans la longue théorie é- des adorateurs et des adoratrices du philo u- sophe juif, il s'est rencontré des beaux si esprits ténébreux qui, saluant en Bergson L nt prophète des temps nouveaux, allaient lu n t demander... la justification de leur foi ca ne tholique ! es Louis Dimier a noté sur ses tablettes c< 3n mot ineffable de candeur d'un jeune catho id lique, nourri dans les milieux libéraux ►le « Grâce à Bergson, nous allons pouvoir re ss, commencer à affirmer des choses dont nou :s. n'étions pas bien sûrs. » Est-ce bien « can a- deur » qu'il faut dire? A voir ces berso »s, niens de tout plumage se gonfler d'impor si tance et se croire iolis comme des amour ^st parce qu'ils se sont adornés d'une citatioi .r- du « Maître », on se rappelle involontaire Ile ment le mot de Gambetta à l'adresse d « Floquet : « Dindon qui fait la roue ave ia- une plume de paon au derrière ! » 3Si Comment donc, en dépit de toutes les sé ductions littéraires dont Bergson a envelop pé sa philosophie, comment n'a^-t-on pas v li* tout de suite que jamais l'Eglise ne serai de de connivence avec une doctrine aussi cai 33- rément anti-intellectualiste? « Une philosophie qui blasphème l'intelli gence ne sera jamais catholique ». On n saurait mieux dire que Maritain, qui a foi mulé ce jugement. Jamais la foi du chrétie p ne pourra consentir à ne plus être raisor c nable, fondée en raison, justifiée par le i données de la raison. Jamais nous n admet u trons que les Augustin, les Thomas d'A ns quin, les Bossuet aient été des^ croyant ïe aveugles ou des illuminés, ces génies qui pn p élevé autour de la foi l'inexpugnable cita delle de leurs démonstrations logiques. Car la foi se démontre. n_ L'Eglise, et c'est son impérissable titr ae d'honneur en face de l'intelligence humaine ir_ 1 Eglise n'a jamais permis que l'on touch le à la raison. Elle a frappé de ses anathèmes impitoyablement condamné tous les systè nj mes fidéistes qui sacrifaient la raison à 1 foi. Fidéisme protestant qui fait dégénéré la foi en sentimentalisme, ou illuminisme traditionnalisme, en vain couvert par le gd [s_ nie de Pascal, et la science de Huet £ en XYIIe siècle, en vain défendu au XIXe pa rs les de Bonald et les de Maistre et poussé ne l'outrance par Lamennais, traditionnalism ne absolu ou mitigé ejui réduisait plus ou moin ]i_ à l'impuissance 1 esprit humain; modernis LS_ me des Loisy, des Leroy, des Blondel, de Lt- Tyrell qui,en définitive,substituent à l'adhé jj. sion raisonnable de l'intelligenc\> une fc je aveugle au divin : toutes les forces, toute ne les variétés, toutes les moelalités de la mêm ns erreur contemptrice de la raison n'ont ja n. mais trouvé grâce devant l'Eglise. se A l'esprit orgueilleux qui prétend s'affrar n. chir de la Révélation, au «rationalisme» l'I ue glise dit : « Abaisse-toi devant Dieu », e poursuivant cette folle prétention qui s'es ,ô_ affirmée jusque dans la religion elle-même la les Papes ont condamné l'Hermésianisme e te le Gunthérianisme qui soumettaient à 1 LS_ raison l'ordre révélé, en tout ou en partie. rj A la raison qui désespère d'elle-même !St qui rend les armes, qui se prétend impuis er santé à s'élever par ses propres forces jus rj. qu'aux notions premières sur Dieu et se et, principaux attributs, jusqu'aux notions es l0- sentielles du devoir; à la raison qui récus ti- les motifs de crédibilité, preuves évidente gi_ de l'intervention divine et décline ces te u_ moignages manifestes, l'Eglise dit : « Mont le jusqu'à Dieu ». Et l'on s'était imaginé que l'Eglise, s in étrangère aux coquetteries de la mode, s'ir a clinerait devant le nouveau Messie des s£ er Ions et le laisserait saccager à son aise toi de 'te l'apologétque ! as Bergson nie l'être : tout est devenir pur m- il nie le vrai : pour lui plus de vérité stc ls. ble ou définitivement acquise ; il rejette le de principes d'identité ou de contradiction; : Di- relègue au musée des antiques le princip es de causalité; il renverse la primauté de 1 raison et proclame la supériorité de « l'éla l , vital », de l'« instinct supra-intellectuel sympathie divinatrice qui nous donne ue vision directe et immédiate de l'interiei même des choses ! Il prétend se passer d î l'intelligence pour philosopher, renonce a , rationnel et fait fi de la logique. Son immanentisme conduit droit au pai ï théisme et on ne voit plus comment distii - guer Dieu du monde dans ce Dieu bergs< nien, qui est une « continuité de jai41iss< i ment », ce Dieu inconcevable sans le mond , qui jaillit de lui. Mais voilà, M. Bergson devait réussir ai 5 près de toutes ces pintades, amoureuses d - religiosité vague, sans symbole obligatoir< avides d'intuition sentimentale et dépourvu 3 du contrepoids de la raison. Il devait réu: - sir auprès des amateurs de nouveautés qi l plient la vérité, l'éternelle vérité aux capr : ces de la mode: Il devait réussir parce qu' - fait de la philosophie en artiste, rempli î çant la preuve par l'image,lançant des met< î phores à jet continu et roucoulant une mi î sique si mélodieuse qu'on l'a comparée a - chant de l'alouette dans le ciel bleu ! L'Eglise ne se laisse pas prendre à ces ai î pats. Sur les blasons usurpés de ces fau i princes de la philosophie elle met la banc - de bâtardise. Elle rend ainsi à l'intelligei ce et à la foi le plus signalé service. î Les voilà dûment avertis les téméraire - les présomptueux qui ruinent l'apologet : que sous prétexte de la refaire et les cor - plaisants qui lâchent sottement la verr 3 traditionnelle pour avoir entendu tinter 1 - grelots du succès. A bon entendeur, salu (« Gazette de Liège »). Ainicus. r ; Eevae de la Presse Une preuve par jour. — Le & Journal ( Charleroi » sous le titre « Carnaval ^ c rues » se moque de la pre>cession de la I'êt Dieu à Charleroi. Voici ce que le journ * socialiste carolorégien insère sous forme ( correspondance : « On nous écrit : « A l'articulet que vo' - avez publié hier, au sujet de la promenât 3 du fétiche des catholiques dans nos rue - vous auriez pu ajouter que, sans le dét i chement de l'armée, il n'y aurait eu pe - sonno devant ni autour. s L'armée n'a servi qu'à masquer le vi< n lamentable de la cavalcade cléricale ». " Nous nous excusons près de nos lecteu k de reproduire ces odieux blasphèmes ; ma il importe d'avoir des documents pour d masquer les tartufes socialistes qui ose: ' prétendre « que les socialistes n'en ve lent pas à la religion ». 3 Ils n'ont pas de chance. — Justes et î , quantes remarques du « Courrier du Soir 4 « Il y a juste trente ans, au lendemain ( r la chute du dernier ministère libéral, • « Chronique » reconnaissait que ses am ! avaient mangé du curé comme des imb 1 ciles et qu'ils venaient de crever (sic) d'ui r indigestion d'impôts. i Les libéraux sensés déclaraient que le c 5 « A bas la calotte » est une ineptie dém s dée- Il y a trente ans de cela ! s Mais les anticléricaux d'alors, ceux q . bêtement se faisaient crever d'indigestit i à manger du curé, sont restés indécrott ^ bles. ? A preuve, cette phrase de la « Gazette < 1 Charleroi » organe du député Buisset : « 1 cri « A bas la calotte » ralliera toujou _ plus de combattants que « Dieu le veut - Le premier est toujours actuel : le secoi t est démodé ». t Tout leur programme tient donc toujou dans cette formule inepte ». 1 Lc gouvernement en minorité. — No avons déjà fait justice du sophisme (&-rt£ ' liste d'après lequel le gouvernement serr en minorité depuis les dernières élections Le libéral « Journal des Débats », da s une nouvelle lettre de Belgique, abon< dans le même sens. e s « D'aucuns, écrit-il, ont prétendu, à toi - que le parti catholique était virtuelleme e renversé depuis les élections du 24 mai q lui ont maintenu une majorité parleme ,i taire de douze voix, tandis que la majori - des électeurs, pris dans leur ensembl - s'était prononcée contre le gouverneme - — et qu'il fallait donc, sans plus attendr ou le déposséder du pouvoir ou le partag ; avec lui. Cela n'est pas sérieux : les catholiqu s possèdent à la Chambre une majorité léga 1 indiscutable et cette majorité ne s^ra re e versée que lorsque six de ses membres a a, ront perdu leur mandat au profit de s n candidats des partis d'opposition. • Petite Chronique ® Le cardinal Gibbons en Belgique. — Off nous écrit de Bruges, 15: Le cardinal Gibbons, le vénérable arcKe^ vêque de Baltimore, est en ce moment en Belgique. On sait qu'il a maintenant 80 ans., Léo Frères Xavériens, qui dirigent una e trentaine d'établissements d'instruction.' aux Etats-Unis, ont reçu samedi sa visite.; Le prélat américain est arrivé à Brugefl^ e de Louvain, vers 8 h. du soir. Il est descei» . du à l'Institut St-François-Xavier, où il f$ e reçu presqu'aussitôt S. G. Mgr l'évêque do Bruges, avec lequel il a eu un long entre* ti tien. i_ Dimanche, après avoir dit la messe dana \\ la chapelle de l'Institut et avoir été ova^ i- tionné par des élèves, le cardinal a assisté l- au défilé de la procession du Saiut-Sacrs* ment. u L'après-midi Mgr Gibbons, accompagulf de son secrétaire, le Rév. Louis R. Sticfc-). ney, a visité quelques monuments de 1» x ville et le Couvent des Dames anglaises i e dans l'entourage du prélat on remarquait: i- le Provincial des Xavériens, M. l'abbé' Comte, M. van den Steen de Jehay et M.] s, le comte Visart de Bocarmé, bourgmestre; j de Bruges. i- Lundi matin le cardinal est parti pour; ;é Londres, viâ Douvres ; il y rencontrera S.j îs E. le cardinal Bourne, archevêque de West* t. minster. De là Mgr Gibbons visitera l'Irlande, le pays d'origine de sa famille, d'où il repartira pour l'Amérique. Avant son arrivée en Belgique le cardinal a traversé la Suisse et s'est arrête ï Territet, ou il a dit la messe en présence de notre reine Elisabeth. ; le ♦ le Les chemins agricoles. — Le ministre de' l'agriculture et des travaux publics vient, " dit la « Chronique des travaux publics »' Ie d'adresser une circulaire aux gouverneurs de province, au sujet de la construction dea 1S chemins d'intérêt agricole : Ie La largeur de chacun des aocotements d'un® s, chaussée devra être au moins égale à 1 mètre, a- quel que soit le mode de revêtement de la voie, r- Si donc la largeur de la partie carrossable est fixée à 3 mètres, ce qui correspond au minimum le imposé, le chemin devra avoir, entre crêtes intérieures des fossés, une largeur au moins égal® à 5 mètres. rs En outre, de chaque côté de la route, on est ig tenu à établir un fossé dont la largeur, à la par* ^ tie supérieure, doit être au moins de 1 mètre. , Si la nature du sol ou toute autre raison ren«i dent le creusement inutile ou impossible, on don-Ll" nera néanmoins à l'assiette mi chemin una largeur totale de 7 mètres. Désormais, ce sera à ces conditions seulement . que sera accordée l'intervention de l'Etat pour, ll_ 1 aménagement des chemins d'intérêt agiciodle# LA VILLE Le roi Albert, accompagné de deux offi-ri ciers d]ordonnance, s'est rendu, samedi! 0_ après-midi, à Boom, où il a visité les établissements de construction de petits bateaux pour la navigation fluviale. La visite s'est faite dans le plus complet incognito., >n ♦ a S. E. le cardinal et M. le ministre de la , justice prendront la parole, dimanche pro-e chain, à 5 heures, à l'assemblée générale je_ du Cercle Saint-Josse (19, rue Wilson) au cours de laquelle sera fêté le 25e anniver-saire de la fondation de cette institution.j ,d . rs Chez nos Jeunes Gardes. — La Jeune Garde catholique de Bruxelles (6me section) vient de procéder au renouvellement^ partiel de son comité. J® Celui-ci est constitué comme suit : _ Président : A. De Buck; vice-président : J. Piette; secrétaire : X. Hoyoux; secré" * taire-adjoint : E. Vankerckhove ; trésorier t E. Oogne; bibliothécaire : M. Rosaux; porte-drapeau : L. De Langhe ; porte-drapeau adjoint : J. Coumans; délégués ; t F. Vandepoorter et F. Rosaux. :it • 111 La jonction Nord-Midi. — Prochainement j1; seront adjugés les travaux de déblais de la te zone comprise entre les rues du St-Esprit e> et des Brigittines. Le ministre des chemina lt; de fer vient d'approuver le cahier des char-ges. Ces travaux sont évalués à 28,000 fr.. 3r 4 cg — A l'Association catholique de Saint-Gilles, i — Parlant lundi soir aux membres de l'Asso-, dation catholique de Saint-Gilles, des questions n" | financières, M. Paul Wauwermans, député de u- Bruxelles, eu a profité pour plaider la cause des ix classes moyennes. Sa conférence a obtenu grand succès. FEUILLETON DU 17 JUIN 101L 4 MIRENTCHU PAR ïPiei're Lhandc. 4. Déjà, le petit groupe a cessé de causer.On r entendu d'autres pas, derrière la porte. C'est Miguel, grave, mais très ferme et le regard assuré. La pauvre Sébastiana vient derrière lui, sans îe toucher, sans vouloir s'appuyer sur son bras : on n'aime pas ces abaudons en pays basque. Elle l'a embrassé, quand ils étaient seuls : c'était h, première fois depuis dix ans, au matin de la première communion. Elle ne v.ut que le regarder, oh ! cela oui ! le regarder avec toute Soe âme dans .les yeux, pour ne plus perdre ja mais son image. L'important est de gardei bien nette dans les yeux la silhouette du sveïte Migueltcho pour dire à la Vierge de Guadalupe, mille fois ; u cour-o des journées, et encore le soir, quand 1 feu s'éteint : « Ma Mère du ) on secours, voilà celui dont je vous ai confié la garde, moi sa pauvre mère, pour que vous me le rameniez! » Le petit groupe se mit à marcher presque en silence. Derrière la claie, Miguel se retourna, leva le bras, avec la main largement ouverte, et dit : — t Agurl » Sébastiana répondit, du seuil, par le ïnême geste, mais sans paroles, et retourna s'asseoir sur une chaise basse de la cuisine, pour pleurer l'enfant qui s'en allait. Mais comme elle se lamentait, doucement, le visage dans les mains, elle entendit un frôlement de nieds nus sur les dalles. Elle se retourna, et ses mains osseuses de pay sanne tombèrent sur ses genoux : — Ah! Mirentchu ! toi! — Mère, dit la jeune fille, j'ai pensé que vous pleuriez toute seule, et je suis venue Je n'ai fait que « le » regarder beaucoup et « lui » dire : t Agur ! » ^uand « il » a passe la claie. Ma petite sœur, avec les autre! voisines, l'accompagne à Renteria. Moi, j< ne devais pas. Et, simplement, sans qu'on l'en eût priée Mirentchu s'assit, tout contre Sébastiana sur un tabouret de bois. Elle croisa les main: devant la flamme, sur son tablier blanc d< petite laitière, car elle rentrait do porter 1< îait à la ville. Et, branlant avec lanteur sî tête qu'elle penchait un peu su.- l'épaule elle regardait le feu, de ses yeux brillant; et sombres que noyait un petit flot de lar mes. Le feu, dans les maisons basques, est 1< ^grand confident des femmes, qui vivent au près de lui toutes leurs journées. Avec so: agitation et ses voix toujours le3 mêmes tandis qu'il lèche les suintements de sèv< à la pointe des bûches, il a l'air d'une âmi qui se lamente ou qui jase, mais toujour écoute, abritée sous le corps fuyant et dan sant des flammèches. Et la monotonie de sj vie, infatigable comme la mer, fait croire quelquefois, aux crédules paysannes, qu'i est l'âme ancéstrale de la demeure survi vant à tous les exodes. Mirentchu, à travers ses larmes, regardai le feu. Beau feu clair de Guztizederra I Mi guel, qui avait grandi près de lui, le rever rait-il jamais? Et s'il retournait, enfin quelque jour, de ces lointaines villes d'Es pagne, le retrouverait-il, ce feu qu'il aimait —■ ce feu antique allumé là depu:5 des siè cles, par des femmes Ce son nom, — le re trouverait il aussi vivant, aussi largemen gonflé de promesses de stabilité? Et aurait il. ce feu superbe, assez de vie généreuse e* féconde, nour au'une fois de nlus un Guz tizederra, cessant de l'alimenter de son travail, allât chercher dans la montagne une belle jeune fille, du nom de Mirentchu, et ! lui confiât, sous quelque pignou rustique, la garde d'un feu nouveau? ; Sébastiana, à travers ses larmes, regar-: dait le feu. Feu chéri! clarté fidèle que 6es 1 doigts amaigris faisaient surgir, chaque ma-: tin, du lit de cendres chaudes où il couvait depuis la veillée ! Flambée radieuse qui, la , première, après le visage maternel, avait , sé luit les yeux extasiés de Migueltcho en-5 fant! Gerbes toujours dansantes que ses pe-: tites mains étalées voulaient saisir, dans ; leur fuite capricieuse! Fournaises bleuâtrec 1 de^ chaleur, entre les bûches, où il faisait , cuire et éclater en gerbes de farine blanche 5 les graines du maïs doré ! Coulée ; de braises, chevelures ondoyantes, d'où Migueltcho écolier tirait, soudain, un menu tison î rutilant, pour le brandir dans un geste ra- - pide qui dessinait, sur le fond noir de l'âtre 1 de3 ronds ou des « huit » fulgurants! , Sébastiana songeait ; la tristesse de ces î feux des maisons basques, condamnés à voir î se désagréger, à chaque génération, la belle 5 couronne des enfants «ui ont joué et ba- - billé à leur clarté. Leejuel de ces lutins, de-1 venu grand, se verra investi de la tâche sa-, crée et demeurera là, pour « la garde du 1 fe1 », tanelis que les autres essaimeront au - loin? Lequel, sacrifiant peut-être l'humeui aventureuse, les goûts étrangers à la terre, b les penchants même de l'amour, se vouera, sur l'ordre du père, au culte ele la maison ancestrale ? Lequel? foshé-Antoni. ce petit pêcheur de crevettes, brun comme un Maure ? Joshé-Maria, ce beau garçonnet dont le front hâlé est à demi couvert par une nappe tombante de cheveux blonds? Le joli Migueltcho qui chante, d'une voix si musicale, sa leçon cle catéchisme ? Sébastiana aurait dit : Migueltcho... Mais au foyer des maisons basques, c'est, trop souvent, un obscur testament oui fait loi. Les maîtres, dans la crainte de complications à venir, ont hâte de se lier envers celui de leurs fils qu'ils veulent instituer leur héritier, et il en coûte à leur honneur de revenir un jour sur ce testament prématuré. Ainsi Nikazio et Sébastiana avaient écrit naguère : « Joshé-Antoni sera l'héritier des Guztizederra. » Et le feu se lamente sur Migueltcho qui part... Quand Mirentchu, assise, comme elle était, sur. le petit tabouret, lc menton posé dans le creux de sa main, eut considéré longtemps les féeries de la flamme, elle cessa de pleurer et dit : — Mère, il ne faut pas se désespérer. Il reviendra.La triste Sébastiana gémit : — Sait-on jamais, avec ce gouvernement de Madrid ? On ne vit que de se faire des guerres, là-bas! Tantôt avec les Français, tantôt avec les Maures! Et quand ce n'est pas le Maroc, ou Cuba, c'est ici même qu'on vient se tuer! r]ans notre pays basque ! Que de beaux jeunes Guipuzcoans, comme Migueltcho, j'ai vu porter, morts, à pleines charretées, dans ma maison natale, de Vergara, pendant les guerres carlistes ! Des tas livides de corps, calés dans de la bruyère! et, de loin, les taches rouges que faisaient les tleurs des bruyères ne se distinguaient plus des taches rouges qui étaient du sang ! Ah ! ma douce mère des Angoisses, vous me garderez notre Migueltcho ! — La Vierge de Guadalupe, mère, nous le gardera. Je le lui dirai tous les matins, en lui mettant son manteau de la couleur du jour. La vieille femme se redressa, les yeux agrandis .par l'espéfeance. — C'est vrai! c'est toi qui l'habilles, la Vierge ! Et elle ajouta naïvement : — Oh! alors, oui, elle t'écoutera! tu en sa gouvernante ! Le mot fit sourire Mirentchu. Sél-astiana reprenait, plus grave : — C'est une fille comme toi, pauvre M rèn, que j'aurais voulu voir ici, à Guztiz< derra, jeune femme. Toi, oui, — avec M gueltcho ! Les joues déjà colorées de la jeune fill s'empourprèrent d'un vif éclat : — Oh! pas ici! fit-elle. Pas icil Je sui pauvre ! — La maison est forte, reprit Sébastian? et mieux vaut pour 2a prospérité une jeun maîtresse laborieuse, économe, honnêt comme toi, qu'une femme bien dotée, mai aux mains trop blanches. Pour notre ma heur, je ne puis pas faire que vous venic ici. Nous aussi, Nikazio et moi, nous a von fait l'imprudence qu'ils font tous, en Gu puzcoa, quand ils se marient. Nous avor mis dans le testament que notre aîné serai l'héritier à la mort du père. Nous voulion ainsi éviter des écritures pour plus tard. E maintenant, pour changer cela, il faudra: des raisons bien graves, bien graves!... Mirentchu dit, avec un ton de douce di: crétion dans la voix : — Mais Joshé-Antoni, mère, aime la ma son ! et c'est un beau laboureur ! Entre les deux femmes un silence étai tombé. L'on entendit seulement le plaint: murmure d'une bûche où la sève bouillait. Sébastiana reprit sa première pensée : — Les prêtres basques ont raison, ou quand ils nous disent de ne pas faire l'hér tier trop vite, car l'héritier, trop sûr d'f voir la maison, aurait moins de zèle à s signaler par son travail, par son entente de choses de la terre. Puis, quelquefois, il mé prise ceux qui lui ont donné la maison e qui ne peuvent ou n'osent plus la retirer Cela est un mal. Les prêtres font bien d le dire. Et vous deux, Mirentchu, si vou fonelez une ferme, pour durer, vous ne fe rez pas cette folie ! La jeune fille eut un pâle sourire. Ell leva ses yeux sombres qu'elle attacha S) iuummbcthhbhhii II —!■ II Bill igaaMP-MHim les yeux fatigués de la. pauvre vieille et dit i- en branlant la tête : i- _— Et moi, mère, moi, si je ne veux con-i- sidérer que mon bonheur de pauvre fille, moi, je bénis ce testament qui vous lie près-e que envers votre fils aîné ! — Pourquoi, enfant? interrogea la mère, s avec surprise. — Oui... Vous ne comprenez pas, vous no -, pouvez pas comprendre, parce que voua e m'aimez, vous avez des illusions sur cc que e je pourrais être. Mais moi, je sais... Le jour s où Migueltcho' serait> héritier de Guzfeizo-I-1 clerra, Mirèn pourrait chercher un autre z ■ fiance; ou plutôt, je sais bien, ç.Jle n'en cher-s cherait pas! Vous disiez : vaillance et hon-i- j net été valent mieux qu'une belle dot. Mais s ,1a vie est la vie. Une maison comme la vô-t tre a besoin de garanties sérieuses ! s — Elle se suffit, Mirèn, je t'assure. Et t tant que nul prêteur d'argent n'aura droit t sur un morceau de ses terres, elle est de force à recevoir une Mirentchu pour ses > seuls beaux yeux et ses vaillantes mains. La petite habilleuse ele Vierges se leva.-i- Elle alla poser ses lèvres sur le frent de Sébastiania, — un front mat que rétrécis-t sait l'ovale du mouchoir de tête serré au*< f tour des tempes. Elle dit : — Vous, bonne mère, vous ne parlez qu'avec votre cœur. Mais laissons, laissons cela.: < Rien ne menace mon espoir. Nous aurons, i" Migueltcho et moi, notre petite ferme au - penchant du Jaïzkibel. Ici, votr j aîné fera» c prospérer la maison. Et vous,mère, vous fo-s rez la navette, du dimanche au samedi, entre « Guztizederra » et le » Chalet Mirent t tchu ». • Et laissant la vieille femme au sourire que 3 cette vision avait appelé sur ses lèvres, Mi-s rèn remonta vers l'Ermitage, le long dit - chemin de bruyères que venait de fouler le pas de son fiancé. - XA suivre^

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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