Le courrier de Bruxelles

954 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 15 March. Le courrier de Bruxelles. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w950g3jf52/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

j Ditjiaiiclie 13 et «nndi <6 mars 1911 abonnements i ril H S» BOIS TROIS 8011 BELGIQUE » .fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . I ^ 9.20 9.60 ^80 LUXEMBOURG -S „ UNION POSTALES 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES l»s suppléments ne «ont pas mis an?ent* téléphone sablon 17s» / LE COURRIER DE BRUXELLES S 3* anaîfc ~ N* 74-7SL\ BUREAUX a A BKUXELL.ES g 52, rue de Sa Montagne a PARIS i 30, rue Salnt-Stilplce, 30 5 CENTIMES Les suppléments ne sont pas mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 175»' Pro ans et focis • Le Suffrage des Femmes Dans-la dernière séance de la Commission '(les XXXI la question dn suffrage des femmes a été traitée par un membre, M. Co laort, député d'Ypros. Cela nous donne l'occasion de dire ce que nous en pensons, saul meilleur avis. Les catholiques ayant en mains le pou voir nous pensons qu'ils ont la responsabi lité de la solution à donner à cette question nouvelle dans notre organisation politique et que par conséquent c'est à eux à donnei -la solution la plus conforme à l'intérêt eo cial, la plus rationnelle en elle-même, indépendamment d'un intérêt politique ou de: chances actuelles que pourrait donner à ur parti l'adjonction de l'électorat des fem mes. La question que nous devons nous poseï n'est-elle pas celle-ci : Est-ce une bonni chose, en elle-même, d'appeler les femmes 'à entrer dans le mouvement politique, dan: l'action politique, dans les discussions, le: ; luttes, les divisions que ce mouvement com porte nécessairement. Nous n'hésitons pas à répondre pour no tre compte : Non, en soi co n'est pas uni bonno chose. La soumission de la femme ; l'homme est une des bases essentielles de 1; Condition humaine, de la constitution de 1: famille, du mariage. Pour des chrétiens cel; .n'a pas besoin d'être démontré, ils le ea ivent. Disons cependant que s'il était démontré -que des atteintes aux droits religieux de catholiques ne peuvent être empêchées qu par l'adjonction du suffrage des femmes, i n'y aurait pas d'hésitation parmi nous; le femmes seraient dans un droit de légitim Idéfenso supérieur à tout autre, et dans u danger qui légitimerait leur interventior Ainsi si nous n'avions pas le pouvoir et s nos adversaires voulaient introduire le su. frage universel pur et simple qu'ils baser) sur le droit naturel de tout homme, nou dirions comme M. Colaert, toute femme do; avoir le même droit pour sa défense. Mais nous n'admettons pas le droit d suffrage politique comme un droit naturel e personnel, c'est une fonction. Et nous troi .vont} juste que cette fonction soit exercé par le père de famille, il représente en lu même toute la famille, et les familles sor la base de l'Etat. C'est bien là la solutio rationnelle, conforme à la nature et a-ssi rant la. paix familiale. . (.'égalité entre l'homme et la femme es un principe dissolvant en lui-même, d'u modernisme complet. Cela touche à la quej tion dû féminisme qui au fond, et en géne ral, sauf de très bonnes exceptions, n'es qu'un des côtés, un des aspects, de la lutt actuelle contre toute autorité, toute sup< •riorité. Si l'on considère l'éleotorat comme u droit de famille on arrive à le concéder au femmes, qui deviennent chefs de famille par le veuvage par exemple, et cela ne peu soulever aucune objection. De même si on organise le suffrage élei toral par la représentation des intérêts 1 «solution de l'électorat féminin est écarté ;ou devient plus facile. 11 y a bien d'autres considérations encoi h étudier, nous aurons l'occasion d'y revi uiiy si les idées courantes prennent coq comme elles le font en d'autres pays, • I;ÂLFRED EDWARDS Sous ce titre, un journal anticatholique et ju sous la plumo d'un écrivain anticatholique Iutf, croit rendre hommage à un journaliste 1 tout dernier bateau, on publiant cet article q nous reproduisons à titre documentaire : I! vient de mourir. C'était peut-être Parisien le plus connu des Parisens. On voyait d'ans toutes les revues qui plaise» au public des petits théâtres. Tous les c riçaturistes ont publié ses traits. Il app raissait comme un personnage comique redoutable. On aurait bien voulu rire de lui; mais on n'osait pas. Les ChinoiR ont dessiné «ur les potiches, sur les éventails, des monstres comiques. Ces chimères et ces dragons ne m'ont jamais réjoui. Je suis toujours resté insensible à la drôlerie d'Edwards. Mais je l'ai écouté et je l'ai regardé avec le plus vif intérêt. Il était très grand et très alourdi. Il marchait difficilement en se balançant; c'est pourquoi Sem lui a donné l'allure majestueuse et pesante de l'éléphant. Il s'avançait avec une lenteur impérieuse. Il avait le sentiment d'être quelqu'un et d'exciter la curiosité des passants. Son regard était demeuré fin et pénétrant. Il avait rasé sa moustache et il ne ressemblait pas, comme un grand nombre de nos contemporains, a un garçon de café ou à un acteur. Son visage grimaçait. Il ne pouvait se défendre contre des « tics ». U avait porté le monocle parce qu'un de ses veux s'affaiblissait. Il affirma aussi qu'il n'entendait plus. Depuis de longs mois, il se sentait très malade, Il toussait, il étouffait. Il répétait volontiers qu'il était perdu. On ne pouvait croire qu'il disait vrai. Il s'était montre si hardi dans l'existence qu'il semblait devoir échapper à la loi de la mort. Il tenait en profond mépris la société cl ses règlements. Il était incapable d'une .hypocrisie. Ce fut un philosophe cynique.Dio gène chercha vainement un homme. Je ne . crois pas qu'Edwards ait découvert ur , grand nombre d'individus qui l'aient oblige ' au respect. Il fut sans pitié pour la sottise 1 et pour la lâcheté. Il éprouvait sans cesse i le besoin d'âttaepier. Il avait le génie de h i bouffonnerie satirique. Il se raillait lui-mê L me. Il montrait volontiers son portrait er costume féminin et il éprouvait une grande joie devant cette vision grotesque. On ne savait s'il se moquait de lut ou s'il bafouai , la fausse grâce des belles. Il avait, une ten 3 dresse particulière pour les fantaisie: % cruelles d'Abel Faivre. Toutes les laideur: le mettaient en joie. 1 II taisait songer à un souverain fatigué s à un empereur romain qui aurait épuise s toutes les ressources d'u plaijsir et qui atten 1 drait vainement un nouvel émoi. Il avai parfois l'aspect d'un Néron vieilli. Il ni ; manquait d'ailleurs ni de belle humeur n 1 de cordialité. Il et tutoyait » tout le monde :- il ne prononçait guère que des prénoms. I t possédait ce ton familier dont usent entri s eux les acteurs. Je crois bien qu'il aimai . le théâtre parce qu'on l'y appelait volon tiers Alfred.C'était un bon garçon qui pou vait être impitoyable. Un jour, il me eon e fiait un vague désir de paraître sur le :t planches. Je lui conseillai de jouer le rôl [_ de Falsta-ff. Il appartenait à la famille d; ce héros shakespearien. Comme lui, il aima la ïable. U aimai aussi le jeu et c'était un beau spectacle d t le voir tenir une banque. Il avait de l'esto n mac. Parfois cependant il adressait à un va _ let de pied une grosse injure; car il aimai les mots gras et le - expressions pittores queSî. Il en abusait. Quand il voulait biei t renoncer à ces façons, .de parler, il discou n rait avec élégance. Ses idées étaient luci i- des et originales, sa parole précise. Sa voi: était bien timbrée. Il avait alors du char (. me. Je comprends que certains êtres aien été entraînés par sa hardiesse et par 1 e chaleur de son langage. Il fut celui dont oi - pouvait dire : — U n'.est pas comme les autres ! n II semblait odieux et, tout à coup, il ac j- complissa.it une action qui lui gagnait I , sympathie, Il tenait des propos très bas e '' brusquement il devenait galant et presqu 1 poétique. Il réservait à tous ceux qui 1 connaissaient des surprises. Il est difficile de se le rappeler dans ni a grave décor. On le Voit dans les théâtreE e dans les restaurants de nuit, dans les cet des. Je me souviens d'un souper qu'il don na, une nuit die réveillon. Il était vêtu e 6 chef de cuisine et il se promenait de long e large dans un petit salon qu'il avait tr ans is formé en charcuterie. Il fut très gai. II re gardait avec admiration un comique illue tre et un fantaisiste célèbre qui daosaien la valse chaJoupée. Je n'ai pas oublié 1 cordialité de son accueil dans son hôtel el la rue Constantiue. Il était moins joyeus peut-être.Dans le jardin on avait install cette lumière électrique bleue, qui donn > à_ la nature et aux objets un agréable myi lu mais qui rend les visages si livide: îe î-1 deenarniég'; Il se plaça avec Genevièv Lantelme sous cet éclairage. Nous avon tous ressenti une impression pénible. Ai [e jourd h-ui j'aperçois le couple tel qu'il nou le apparut cette nuit-là'. jt La fin tragique de Lantelme — de Ginei a- te ! — parut étrange à la foule. Elle refus a- d admettre la possibilité d'un accidenl et L hypothèse d'un suicide lui parut plus rc manesque. Surtout elle espéra qu'on découvrirait un crime. Bien qu'il fût sévèrement rasé, Edwards eut auprès de la mul-titudo la renommée de Barbe-Bleue. Il est vrai qu'il a usé sans eliscrétion du divorce. Il est difficile de fixer exactement le nombre de ses mariages. On sait qu'il n'eut pas moins de trois femmes légitimes; certains disent, qu'il en eut quatre; d'autres vont jusqu'à cinq. On lui prêta des aventures violentes, des goûts pervers, des meurtres. Il eut, de son vivant, sa légende. Il supportait sans faiblesse le poids de sa réputation...On le revoyait dans les loges avec une jeune femme au visage pâle, aux yeux tristes, et qui'posait un grain dé beauté sur sa joue, tout comme Ginette. Retrouvait-il celle qui n'était plus, auprès de cette vivante qu'un humoriste vengeur avait sur nommée « gruge la morte »? Demeurait-il fidèle à son souvenir ou cherchait-il à l'oublier? U ne se souciait pas des jugement: que la foule portait sur sa conduite ou bien il ne lui déplaisait pas d'être un objet de , scandale. Il ressentait pour les Parisiens le mépris que les Florentins pouvaient inspi rer à Lorenzaccio. Un soir, dans une comédie qu'avaient ; écrite MM. Alfred Capus et Pierre Vebcr. on le vit apparaître sur la scène. L'acteui Signoret avait, son visage, sa corpulence : ses <: tics ». Edwards le regarda avec tran quillité. Il aurait été heureux, je pense, de poser tfevant un Balzac comme devant ur : grand peintre de portraits. Dans quelque: , années, un auteur le ressuscitera. Il sera , sur les planches ou dans un livre, le héroi . d'un grand ouvrage ; car il représente mer veilleusement un milieu et une époque : Nul n'a connu plus que lui le pouvoir de ; l'argent. U a tenté de lui asservir le jour , nalisme, le théâtre, la beauté. Il a cru s'ac . quitter dos devoirs les plus simples ei ! payant des rançons. U disait : j — On prétend que je suis cruel envers Ici femmes. Après leur avoir prêté mon nom je leur ai donné des fortunes. Que je viv< ; encore pendant quelques années et que ji . divorce trois ou quatre fois, je serai rédui ; à la mendicité ! > Cette fin lui a été épargnée. U n'est pa-i mort dans la misère. U a eu des amis qu ; l'on soigné et même qui l'ont aimé. C'étai | un homme bizarre. Certains s'étonneron , d'apprendre qu'il eut, pendant quelque ; mois un journal socialiste. U avait un tem . péraraent de révolté. Il était impatient di . toutes les entraves. U aurait été plus logi . que qu'il publiât une feuille anarchique. I 3 « a vécu sa vie » — farouchement. J'ai sou } vent pris plaisir à le regarder agir. U m . résistait pas à ses_ impulsions ; l'obstacl l'irritait et ne le décourageait point. Il au t rait commis des folies et dissipé des mil , lions pour obtenir une fleur médiocre, à . on la, lui avait refusée — et il l'aurait re . jetée dès qu'il l'aurait possédée. Il étai t intelligent, énergique, avisé. Il aurait p . faire de grandes choses. U en a fait "np. l S transforme le journalisme français. U : . a créé le « Matin ». ; • : Le piier Prêtre Peartus. i Notre excellent confrère hebdomaelaire la* Vérité », de Québec, nous apprene - qu'un descendant des Peaux-Rouges vien j, d'être, pour la première fois, ordonné prê t tre catholique aux Etats-Unis, 3 Le premier Indien qui ait reçu les saint: î ordres, aux Etats-Unis, le Rév. Philippe B Gordon, a été ordonné par Mgr l'évêqui j Koudelka, dans l'église du Sacre-Cceur.com té Supérieur, au Wisconsin, le jour de l'Irn 1 maculée-Conception. Le nom indien du Rév. Ph. Gordon es i Ti-bish Ko-gi-Jik. Ses. parents vivent dan j ledit comté. Son grand-père, Antoine, fut ui - des premiers pionniers du comté Douglas . Il était proche parent du célèbre chef in _ dien Hole-in-the-Day. C'est par l'influenci ^ d'Antoine sur le vieux chef qu'une insurrec a tion menaçante d'Indiens Ghippewas fu e prévenue, à l'époque du soulèvement de Sioux, en 1862. é Ad-mirons cet exemple de la fécondité d 0 l'action oatholique au sein d'une race si di gne de sympathie chrétienne, si lamenta ; blement foulée aux pieels par les Yankees, e La race indienne aborigène d'Amériqu s présente de vrais types de noblesse et d i- fierté triste. Sous l'action catholique de g premiers missionnaires espagnols, françai ou belges, comme le célèbre. Père Desmel cette race aurait pu atteindre aux Etats a Unis un degiré do civilisation très supérieu 1 re à celle de ses oppresseurs protestants 1 Ceux-ci ont préférer la décimer et l'infee ter des_vices de leur basse « civilisation > pour mieux dominer... Un jour viendra peut-être où l'on verrs les Yankees peaux-blanches paganisés,évan gélisés par des prêtres « peaux-rouges »... CTRENNES PONTIFICALES TRENTE ET UNIEME LISTE. Report des listes précédentes : • 76,58G,'i fsaron çj, baronne de Fierlant, 10 Baron et b avon ne de Villenfagne de Vogelsanck, 10 Vlme Dumon Licot. de Nisnies, 10 M. et Mme Jean Lu^range, Deynze. M. I-'. de Schryver Deshutter, Tormondé. '• Tiers-Ordre des hommes. Tournai, Pour une guérlson de S., U. M. Do Broiiwer, doyen, Ypres, 1C M. et Mme Fraeys de Veubehe, ld., ic - M. et Mme L. Biebuyck^ id., 1C j Rfl. M. Dilser, id.. • liaus. frères et sœurs, id.. Rd. M. George, Bcesinghe. M. le Curé do Voormezeele, M. de Citaeus d'Elzenwalic. Conférence des curés Bivaen Yzer. etc.. il Congrégation dés Jeunes filles, ElvordiogUe, (. Pour bénédictions, - Congrégation, des jeunes filles. Bœsioghe, ( i Zantvoorde. ' Mme Victor Jacobs. • , C'ongr. des Dames el Dlles, Rempart des Moines, r M. et Mme Chopptnet, K Vicomtesse, de Lantsbeere. Il M. et Mme Moreuw, Bruges. K . Baronne Clément de Roséo, Baron Alfred de Fosée, Raron Frédéric de Rosée. ' 1 Deux sœurs, E. P.. Bruges. i M. et Mn>e Beeckman de Crayloy, Vlesembefce, t( i Mans congregàtie. Kortryk, 106,S . Congrégation des Dames. Courtrai, l( P. S. Sw.. î Congregàtie .en H. Geestelyken, Sysseele. ■ i F. L. S., curé, Laar Sempst, 15; Chanoine P. Hei • derix, Peer, 10; Abbé Didier, frères et sœur, Robe . mont. M. L. van Dammo, Baesrode, 6; M. Ch. S moen, Lierde-Ste-Màrie. 1?; Mme Messien, St-Lége [ 5; Voor eene bekomen weldaad, 1; S. B. H.. Hassel 20; Reconnaissance au S.-Cœur. Tournai, 1; Ee i moeder vraagt den zegen. Staden, 1; Un curé d Luxembourg, 10; H. Vader zegen mij en mijne [ scboolkinders. 0: Ter eere van den H. Josef. Schooi ' aerde, 2; Juff. D. Korlrijk, 10; Onb., Id., ; ld., id 5 5; R. S., id., 5; Een werkman en vrouw, Anderlech i 1,25; Eene weduwo. Anterpen, 15; Onb., 2; D. G. J Konitigsloo, 0,50; I.evc Pius X, Paus en Koning. . Een zoon vraagt de genezing zijns vaders, l; Mir | Cleynen, Schaerbeek, 5; D. G. L. M., 5; M. A. L - Wevelghem, 10; Onb., Lokeren, 5; P. L., Limai, t Une veuvo, 5; Pour la glorification de Sr Thérèse i b l'Enf. J., Orp, 10; Une abonnée, Turnhout, 5; Poi obtenir guérison" et bénédiction, 1 ; Pour la dél vrance des ûmes du Purgatoire, 1; Pour obtenir ur grâce, Tilff, 2; J. Jans, Malines, 1; Pour une grâ( ' obtenue. 1; M. Van Peteghem, Heule. 3; M. L. V.,! - An., Tournai, 1; E. H. Lagace, pastoor, Ledeghen ■ 10; S. A. F., 10; F. A., 19. 5; Irma, Neufchàteau, ! M. S. A., 5; En l'honneur de St-Antoine, 5; Kinde; Devos, Ledegem, 5; An., Profondeville. 5: Uit dan: 1 baarlieid. Pervyse, 5; A. Z., P.and, 5; H. Vader z ; gen ons labljk huisgezin, 5; E. V. D. B. S.. 5; Di . four, St-IIubert, 4; A. M. D. G., 2; An., 2; Mlle A laeys, 5; An., 20; Id., 2; Id., 2; Mère chrétienne, : ? M. le curé Diekebusch, 10; An., 20; Th. Benoit, Dr i noustre, 4: Frères S. Langemarck, 3; Rd M. Fey Ypres,.5; An.. 2; ld.. Vlamertingho, 10; Rd M. Soet [ Ypres, 10; Une servante, i: Pr succès d'examens. . { Un jeune homme, Proven, 20; An., 10; Id., 5; Ml ' vSilvie C'anriière, 5; An., 2. — Ensemble, 426,75. Total; fr. '7D,254,4 i On peut adrcsspr tes souscriptions au bures du journal ou à M. Mallié, sécréta ire. 7, rue c la Têto d'Or, Tournai. Eevue de la Presse 1 « La preuve des machinations secrètes d 3 M. Caillaux ». — Il « écrase l'impôt sur 1 " revenu en ayant l'air de le défendre > — Sous ce titre « La preuve des machim i tions secrètes de M. Caillaux] », le « Figa . ro » publie une lettre privée et très intim ï de M.Caillaux sur l'impôt sur le revenu. C - document, est daté du Palais du Sénat, 1 - juillét 1901, alors que le ministre des finac ces d'aujourd'hui faisait partie du Cabine b Waldeck-Rousseau. Yoici le texte de la lel î tre ; ] ^ Malgré toute ma bonne volonté, il m'a ët - impossible de t'écrire hier.. J'ai dû, en ei î fet, subir deux séances écrasantes à la Chan - bre, l'une le matin, à neuf heures, qui t fini à midi ; l'autre à deux heures, dont j 3 ne viens de sortir qu'à huit heures, harai sé. J'ai d'ailleurs remporté un très bea î suocès. J'ai écrasé l'impôt sur le revenu e ayant l'air de le défendre. Je me suis fai acclamer par le centre et la droite et je n 'i pas trop mécontenté la gauche. Je 6uis ai 3 rivé à donner un coup de barre à droite, qi ^ était indispensable. Aujourd'hui, j'ai eu ei a core une séance ce matin à la Chambre, qi ne s'est terminée qu'à une heure moins I - quart. Me voilà au Sénat, où je vais fair - voter la loi sur les contributions directe! . et ce soir, sans doute, la 6ession sera cl< " se. Je serai harassé, abruti, presque malad< mais j'aurai rendu un vrai servico à mon pays, (Sicné) Ton Jo. Le « Figaro » publie une reproduction photographique du document. Le mot « écrasé» y est souligué. Une note Havas ne conteste pas l'authenticité du document ; M. Caillaux y explique que s'il a combattu l'impôt sur le revenu, c'est qu'il est adversaire de la substitution de l'impôt global sur le revenu aux quatre contributions. I Une nouvelle et louable initiative de M. o le ministre de l'industrie et du travail. — u M. A. Flament, secrétaire de l'Union des J ouvriersi peintres, collaborateur du moni- £ teur socialiste, écrit dans ce journal: J M. Hubert, ministre du travail et do l'indus-0 trio, vient de nommer line commission « en vue 5 d'étudier, au point de vue technique, les ques-o tions qui se posent au sujet do l'emploi do cer-o tains sels de plomb dans les travaux de peintu-5 re ». C'est ainsi, du moins, qu'est défini le but o poursuivi par M. Hubert dans la lettre qu'il m'a 0 fait l'honneur de m'adresser pour me proposer }* de collaborer à ces études. ® Après avoir consulté le conseil de notre Union § centrale, j'ai accepté l'offre flatteuse du minis-o t,ro- o ...Il ne saurait être question d'autre chose, car o le ministre ne pouvait pas songer à dessaisir, en o quelque sorte, la section centrale nommée par o la Chambre des députés en chargeant une com-o mission ïiommée par lui d'examiner la proposi-| 0 tion do loi déposée par six députés, dont cinq! 0 docteurs, appartenant aux trois partis politi-! U ques. ; Malgré, et même à cause de la distance con-n sidérable qui, sur le terrain politique^ nous sé- 0 paie do M. le ministre du travail, je tiens à 5 affirmer ici que, pour ce qui concerne la cérase, i- sa bonne volonté et la loyauté de son attitude | 1 ne fait pour moi aucun doute. » i t]- . • J l Petite Chronique i. Vendredi 13. — Le 13 mars est tombé un ;• vendredi... Cette année comporte trois ven-'■ dredîs 13, alors que le calendrier no nous c en octroio généralement que deux, et par-ii fois un seul, comme en 1910... Grave sujet e d'émoi donc, pour les personnes supersti-r tieuses. e Le t Temps » de Paris ne dédaigne pas de e rappeler les nombreux événements, dans le i- cours de l'histoire, qui semblent justifier >• les appréhensions de certaines personnes ;; touchant les vendredis et les 13. * Henri IV et Carnot, qui périrent de fa-!. çon analogue, naquirent un 13. Henri III i- fut sacré un 13. Iîiehard Wagner, dont ïe nom comporte 13 lettres est né en 1813 et mourut un 13 février...Ce chiffre plane sur son existence: c'est un 13 (en 1861) qu'eut lieu à Paris la y. première de <r Tannhauser », gui y fut re-Ie pris le 13 mai. O'est h l'expiration de 19...13 - que « Parafai » tomba dans le domaine public.il Le chiffre 13 a porté bonlieur S Léon XIII 9 qui se trouve parmi les 13 Souverains Pontifes qui ont pu célébrer leur jubilé épis-copal. Treizième de nom, il mourut à quatre-vingt-treize ans, en 1903. Additionnez les chiffres de ce millésime :vous obtiendrez encore 13. O'est un 13 que l'Amérique fut découverte ! c Napoléon Ier attribuait une influence fa-c taie au 13 et au vendredi. A Ste-Hélène, il '• disait: « La nuit où je suis parti de Saint-r- Cloud pour la campagne de Russie, c'était - un vendredi ». Cependant, c'est un 13 que 3 Bonaparte fut élu représentant du peuple, ® c'est u,n 13 que la Corse fut réunie à la 8 France. ■' Le président des Etats-Unis, M. Wilson, * prétend, lui, qu'il doit sa bonne fortune r au chiffre 13. Il y a 13 lettres dans son nom et son prénom réunis, il y en a 13 dans . ceux de sa femme, Eleanor Wilson, et de ses trois filjes. Il était depuis 13 ans membre de l'Université de Princeton quand il en 1_ fut nommé président, poste qu'il occupa a pendant 13 ans. Sa victoire sur MM. Taft et 0 Roosevelt date de 1912 millésime dont les chiffres additionnés donnent un total de u 13. Le collège électoral qui a décidé de son u élection à la présidence s'est réuni le 13 t janvier. ii ♦ Curieuse coquille. — A Paris le ministère 1 des Affaires étrangères reçoit tous les jours i- un journal allemand avec cette suscription : i Ministère des Affaires Etrangères e Service de la Prusse e Quai d'Orsay, 'i C'est sans doute service de la presse que i- le journal a voulu dire. Mais la coquille est s, curieuse. LA VILLE Le rôle des catholiques beiges au Congo belge. — Le R. P. Arthur Yermeersch, S., J., docteur en droit et en scienoes politiques et administratives qui vient de faire, en Afrique, un voyage d'études, conféren-ciera, mardi 31 mars, à 1C h. 30, u « Patria . (rue du Marais, à Bruxelles), sur le « Rôle des catholiques au Congo Belge ». La Conférence aura lieu sous les auspices du Comité bruxellois de l'Œuvre des Missions catholiques au Congo- Chaque abonné do Bruxelles et faubourgs au « Mouvement des Missions catholiques au Congo », organe de l'Œuvre, recevra une carte d'invitation, strictement personnelle., Les abonnés de province, désireux d'assister à la Conférence sont priés do réclamer leur carte au trésorier, château de Joly-mont, Boitsfort. Des cartes payantes, au prix de 3 francs, donnant droit à un abonnement pour l'année courante au « Mouvement des Missions catholiques au Congo », sont en vente à la librairie De Wit, 53, rue Royale ; à la c Bibliothèque choisie », rue d'Assaut, et chez le concierge du « Patria », rue du Marais» Carte d'étudiant : prix 1 franc-, » I.es machines agricoles, an Parc du Cin. quenteuairc. — M. le rninistro de l'agriculture assistera, samedi à 2 heures, Si l'inauguration de l'exposition organisée par 1* Société Mécanique et d'industries agrico les. Milice. — M. de Royer de Dour, commissaire d'arrondissement vient d'arrêter let dates des séanceB du conseil de milice (ar-, rondissement de Bruxelles) pour la levéï de 1914. Ces séances au cours desquelles seront examinées les réclamations pour cau< ses morales (soutiens de parents, etc.), auront lieu à l'hôtel do ville de Bruxelles, salle de milice, chaque jour à 9 h. 30 du matin. Les miliciens doivent être prévenu» trois jours ou moins avant la réunion du conseil, mais leur présence n'est pas requise. Voici ces dates par canton de milice.-. Anderleecht, 16, 17 et 18 mars; AsscUe, • 19 et 20 mars ; Hal, 21 et 23 mars; Ixelles, 24, 25 et 26 mars ; Lennick-Saint-Quentin, 27 et 23 mars; Molcnbeek-Saiut-Jean, 30, 31 mars et 1er avril; Saint-Gilles, 2 et 3 avril; Saint-Josse-ten-Noode, 4, 6 et 7 avril ; Saventhem, 8 avril ; Schaerbeek, 8, 14 et 15 avril ; Ucclc, 16 ot 17 avril: Vilvorde. 18 et 20 avril; Waterir.acl-Iîoitsfort, 21 avril; Wolverthem, -22 et 23 avril; Bruxelles: 24, 25, 27 et 28 avril. Des instructions ultérieures régleront 1» question du conseil d'aptitude qui est chargé d'examiner les miliciens au point de vue physique. Oes séances auront lieu en mai, juin et juillet. Le nombre d'hommes à examiner est très considérable, — La Foire aux chevaux. —- La douxiemo foire aux chevaux de l'année qui s'est tenue ce vendredi matin au boulevard du Midi a été d'une animation exceptionnelle.. Il y avait près de 1,000 chevaux exposés. Les chevaux do gros trait ont atteint des prix considérables et l'on cite des n-jets vendus jusqu'à 2,200 francs, ce qui fait que l'on peut établir la moyenne des prix payés pour co genre de chevaux entre 2,000 et 2,200 francs ; les chevaux de trait léger, autrement dit les « petits earnionnours > se vendaient couramment à 1,600 et même h 1,900'francs et les poulains de 1,100 à 1,300 francs. Soixante-dix primes d'eloignement ont été distribuées. Six lots importants étaient présentés au concours de gros trait et de trait léger. Les représentants de la Ville de Bruxelles ont fait l'acquisition de quatre superbes chevaux au prix moyen de 1,900 francs; les membres de la commission de remonte de l'armée ont visité la foire et réservé leurs acquisitions pour la foire prochaine.Le jury a décerné la première prime (une médaille de vermeil et 150 francs) à îl.Mathieu, pour son lot de douze chevaux de gros trait ; M. Marcx a enlevé la seconde prime (une médaille d'argent et 100 fiâmes) avec un lot de dix chevaux. Dans le concours pour lots de îhevnux de trait léger, la première prime (line médaille de vermeil et 150 francs) échoit à M Mathieu pour son lot de vingt chevaux ; M. Marcx remporte la deuxième primo (une médaille d'argent et 100 francs) pour son lot de,six chevaux; M. WaelHens cbtient une priiùe d'encouragement pour son lot de huit chevaux. La prochaine foire est fixée au lundi Ï3 avril. FEUILLETON DU 15 MARS 1914. lO Lis Liens invisibles par Victor FËLI * Souvent Jacques avait rencontré au château le marquis de Roustalet et une cordialité apparente marquait désormais leurs relations. Cependant aucune intimité ne les rapprocha complètement. Quelques efforts qu il fit pour s'en défendre, il était invinci-Mernent pénible à Hiétinger d'admettre les privilèges que leur parenté et une camaraderie d'enfance établissaient naturellement î . nn'6 efc son c°usin. Il ne pouvait éviter d éprouver une contrariété mal justifiée des laçons de Guy, lequel, à Brènes, paraissait un peu le fils de la maison. Avec une acuite_ anxieuse, il étudia les sentiments qui pouvaient exister entre Mlle de Brènes et le ïiance que lui donnait l'opinion du monde, et en arriva vite à conclure que Mlle de enes était retenue de répondre aux hom-mages du marquis, lequel visiblement désirait etre agréé, par l'appréhension que cau- son coi!sineUne Ti° réPréhensible de Xo jour oii l'artiste put établir solidement en lui-même cette conviction lui fut une journee de joie douloureuse. Us montaient a cheval, tous les quatre, l'amiral, sa petite-mile et les deux jeunes gens, la côte un peu raide. qm va du village do Valentine à Sainir yaudens. Ils causaient distraitement, au pas tranquillo des chevaux, lorsque la petite voiture du docteur Darlet apparut au tournant de la route. Le visage de l'amiral s'éclaira. Annie sourit aussi gracieusement et .1on vint se ranger autour de la voiture du docteur. Mais ce dernier, serrant à la hâte £arit".am3 ten 16S vers disait en s'excu- ' mûi *e s"i®'étendu, là, en bas, cïez ces miséieux Oalvet. Deux petits typhiques et ■ LL'LSJfi™!. * leur mère stupide!... . 'rai les voir demain! se hâta de dire Annie. Je vous le défends bien! Mais envoyez, envoyez de tout! criait le bon docteur en disparaissant a r angle du chemLv — Bravo homme! disait l'amiral se remettant d'aplomb sur sa selle. — Habitude de métier ! dit Guy.. — Ln tout cas, un métier do dévouement et des habitudes d'abnégation! — Mais oui! mais oui, mon oncleI opina le jeune homme légèrement gouailleur. ■ Et il ajouta sur un ton d'amertume et de mauvais goût qui no lui étaient point habituels : — Je souhaite a Annïo un estimable mé decin do campagne comme mari modèle. L'amiral n'accorda pas la moindre atten tion à la boutade do son neveu, mais Mlle de Brènes conclut tranquillement : — Il y a bien des hommes estimables qu< je n'épouserais pas, mais il en est d'autre: que je n'épouserais pas parce qu'ils ne son! pas estimables. Une flamme de colère passa, violente, sui le visago do Guy, qui, soudain, enleva sor cheval et disparut à l'entrée de la petit« ville, pendant qu'une satisfaction irraison née, en même temps qu'une profonds tristesse, montait en l'âme de Jacques. Oui, elle n'épouserait pas son cousin tanl qu'il no renoncerait pas à l'existence blâmable qui était la sienne. Mais qu'étaient ce que les autres.„ ceux-là mêmes qu'elle estimait? A quelle distance les voyait-elle?.., Ils .débouchaient sur l'étroit boulevard d'où l'on apercevait, surplombant la Garonne, les Pyrénées aux cimes blanches, et il se dit que, par delà les monts et les fleuves, l'espace pouvait s'étendre, immense, infini, sans limites, sans se pouvoir comparer à l'abîme d'eloignement qui séparait les êtrCE simples aux noms plébéiens, et Annie de Brènes. En automne, le peintre emporta son tableau à Paris, annonçant qu'il reviendrait a Brènes avec son œuvre terminée. Le temps avait passé, on était à la veille de Noël, et l'amiral avait reçu, deux jours auparavant, un mot do Hiétinger, le prévenant de son arrivée pour oe 24 décembre. En effet, lorsque le train s'arrêta, à huit heures du matin, en gare de Saint-Gaudens, Jacqiies descendit de wagon et se précipita vers les bagages que les employés commençaient à retirer du fourgon. Il leur désigne vivement une immense caisse plate et la recommande aux soins des facteurs. Avec précaution, les braves gens vont la déposer dans un véhicule envoyé spécialement du château pour la recevoir, lequel attendait, rangé devant la gare, à côté d'un coupé aux armes de Brènes. Après avoir veillé minutieusement à l'installation du précieux colis, lo peintre monte dans le coupé, non sans ■ avoir demandé des nouvelles do M. et Mlle i de Brènes. Les domestiques qui transmet' tent les regrets de l'amiral de n'avoir pu ve-i nir recevoir son ami à la gare, empêche qu'il i on avait été par sa petite-fille, à cause d'un , fort rhume dont il souffrait. Les voitures s'engagent dans la route qui 1 conduit au château, distant de la gare de , 12 kilomètres.^ En été, ce trajet est une vé-; ritable merveille, tant la verdure sombre, les eaux vives, les échappées sur la vallée, à chaque tournant, forment un ensemble de beautés saisissantes. En co moment, les Py-, renees se drapent dans leur merveilleux manteau de velours blanc. Un grand silence plane sur toute chose. Jacques a baissé la glace do la voiture. Il relèvo lo col de sa pelisse et contemple avidemment le paysar ge. La vallée semble endormie sous les prestigieuses draperies blanches. Une paix profonde, grave, recueillie, emplit l'espace. Aucun autre bruit que les pas cadencés des chevaux qui font crisser la neige. Tout au loin cependant,_ très loin, dans la plaine, le train siffle, rapide, bruyant.rappelant qu'au delà de ce calme solennel s agitent des passions, se discutent des intérêts, se débattent les humains. Ici, au long de la jolie route tout ouatée du clair .tapis, rien ne vient troubler la rê veuse admiration do l'artiste. De temps en temps, des flocons s'éparpillent du haut des arbres, dont les lignes rigides se dessinent de-ci de-là : on dirait une poignée do perles qui s'égrènent, puis, plus rien, rien... sauf parfois les deux notes stridentes d'une pie moqueuse perchée toute noire sur une branche qui semble sertie d'argent. Voici lo ea-pulet rouge d'une paysanne qui se détache dans la blancheur invraisemblable. Elle descend les lacets qui conduisent à la plaine en abrégeant la distance, puis une fois encore le silence s'étend, complet, intense... Mais à un tournant de la route apparaît soudain un groupe de Pyrénéens aux courtes blouses bleues, aux petites vestes étriquées. Us chantent, joyeux, jettent très haut leurs bérets çju'ils rattrapent avec adresse et tirent de minute en minute des coups de fusil dans les airs. Jacques comprend vite la cause de oétte gaieté débordante. Suspendu à une énorme barre de bois appuyée sur les épaules do six robustes gaillards, un ours de belle taille se balance entre eux, le museau ensanglanté. _ Le jeune homme sourit et salue de la main au passage des chasseurs qui font crépiter touto une salve en l'honneur de la voiture de Brènes. Enfin, la grosse tour carrée et les pignons pointus des clochetons du château se profilent à peu de distance. Un instant plus tard, l'amiral recevait affectueusement le jeune hommo et le conduisait auprès do sa petite-fille,qui accueillit le voyageur avec son habituelle amabilité, toujours nuancée de froideur. Le peintre avait demandé de rester seul avec les domestiques pour procéder au déballage du tableau et à son installation provisoire dans U galerie. C'était fini! Il avait renvoyé ses# aides, et maintenant, debout, les doigts joints, les yeux rivés sur la grande toile, laissant couler les minutes, il contemplait.. .la merveilleuse,l'exquise chose!... » Fleur d'Aoacia » était là, animée, vivante, semblait-il, sous les pétales légers qui paraissaient voltiger hors du cadre!,,. C'était bien elle ! ses grands yeux noirs, sa bou- -ehe fine. la chevelure somhro et soveiise re B—■——I——M—MgM— ; levée fièrement sur la nuque délicate, le cou jeune et charmant, les petites mains tenant le grand chapeau... Tout! jusqu'à l'expression bien connuo de grâce hautaine ! Et lui regardait... _ regardait... tandis qu'en ses yeux montait une buée, qu'en son cœur criait une détresse... Tout à coup, il tressaillit et courut vivement vers le cabinet de l'amiral,.. — Jo ne savais pas que ce fût si long que :ela d'amarrer un tableau sur quelques shaises, dit le vieux marin tout en se dirigeant rapidement vers lo portrait. Une exclamation de joie s'échappa de ses lèvres et U demeura comme cloué au sol. Près de lui, Annie vint sourire à sa propre image, évocation d'un gracieux souvenir. — - Mais s'iel contrasto avec ce vilain temps ! dit-elle en désignant la baie vitrée au delà de laquelle s'étendait 1e paysage d'hiver, n Fleur d'Acacia » n'a point aujourd'hui l'aspect d'une fleur. Jacques no répondit point', mais son regard profond enveloppa la jeune fille. Annie était revêtue d'une longue robe de drap bleu pâle, garnie de cygne, qui soulignait élégamment sa beauté, et Jacques pensa qu'elle était toujours une fleur... une grande fleur d'azur, gracile et fière...- L'amiral ne pouvait détacher ses yeux de l'apparition radieuse qui lui souriait sous l'arbre fleuri. Enfin, il alla vers lo peintre, et, profondément ému, il étreignit ses deux mains i — Vous me donnez là, cher ami, une des plus grandes joies de ma vie!... — J'en suis bien heureux! répondit gravement le jeune homme. Annie s'était approchée tendrement de son grand-père, qui, un bras passé autour de la taille fine, baisait avec- amour le front pur...1 Tout à coup, il se dégagea avec vivacité et revint se camper élevant le tableau. Des exclamations de plaisir s'échappaient de ses lèvres : — Comme c'est ça! Voyez donc, là, dans :e coin, cette coquine de grappe rose qui a 'air de choir sous la nonssée du vent,!.. Et le panache de Négro ! Oui, ma parole, il remue ! !... Les deux jeunes gens éclatèrent de rire; mais le peintre, ravi, reprenait aussi des détails et une discussion joyeuse s'engagea entre eux. Jacques expliquait tel effet de lumière, telle ligne... l'amiral s'échauffait, mettant la saveur do ses bons mots à exprimer le bonheur qu'il éprouvait. Enfin, il so détourna et passant son bras sous celui de l'artiste : — Mon ami, allons déjeuner! Vous devez mourir do faim! — D'autant que le déjeuner est annoncé depuis longtemps, dit Annie en riant. Et Justin doit être désespéré. — Ne te frappe pas, Justin, dit gravement l'amiral en entrant dans la sallo à manger, où lo vieux maître d'hôtel attendait, impeccable on sa tenue, mais avec une expression do mécontentement sur sa physionomie qu'il s'efforçait de rendre impassible. Hiétinger, est-ce que Justin assistait au déballage? — Non ! C'étaient Pierro et Louis qui m'aidaient, répondit lo peintre. L'amiral interpella do nouveau le domestique : — Justin, va donc voir un peu dans la ga^ lerie ! Allons ! démarre I Le temps ele nous asseoir!... • Surpris, Justin hésita une seconde, puis disparut rapidement. Los trois convives s'instailè -nt autour de la table_, en causant avec gaieté, et Jacques rappelait avec une pointe d'émotion, évitant do regarder Annie, ce premier déjeuner à Brènes, qui avait été pour lui le premier ' anneau do cette chaîne de cordialités si parfaites qui l'attachaient désormais, sans retour, assurait-il, à cette chère demeure... Et la voix du jeune homme tomba... un' peu tremblante... Celle du vieillard s'éleva, joyeuso : — Très heureux, cher ami, de vous avoir enchaîné, à tout jamais à notre char familial I Mais, dis donc, Annie, que fait Justin? Il est en extase devant ton portrait et il nous oublie,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods