Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 24 June. Le courrier de Bruxelles. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xg9f47j842/
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Mercredi Vi juin 1911, ABONNEMENTS S ni «A «soau ramassa BELGIQUE . . fr. 10.00 5,00 2, 50 HOLLANDE. . *î ÎS20 9,60 4i80 Luxembourg» UNION POSTALE. 30.00 16.00 7.S0 5 CENTIMES suppléments ne «ont oas TÉLÉPHONE SA8L0N 1764 LE COURRIER .«53' aonte — S' 17»; ■" 11 1 111 111 V BTJK,EA.TJX: f A Ëf)UXEi-LE8 | 52, rue de la Montagne A PARIS i So, rue Saint-Sulpîce, 30 6 CENTIMES .M«uppi6m*nta ne sent pu mis en ysntf TÉLÉPHONE SABLON 1754 DE BRUXELLES Fro aris et fotis « v on ttan 6! % tuante religieux. t L'attention des fidèles a été, en ces dernières années, tout particulièrement attirée sur la liturgie. Nombre d'écrivains — tel ïïuysmans — y ont beaucoup contribué, mais il serait injuste d'oublier que dom Gué-ranger a été le promoteur de ce mouvement dont l'ordre bénédictin reste après lui le principal ouvrier. On comprendrait difficilement l'œuvre de ^ ce grand moine si l'on ne se replaçait pas c dans l'atmosphère sociale au sein de la- i quelle il a vécu et qui se perpétue de nos t jours. J On était à cette épooue en plein roman- ] tisme religieux. Le romantisme en effet ne ^ s'est pas manifesté qu'en littérature. Le i croire serait vraiment ne pas aller au fond ( des choses. On rencontre le romantisme " dans tous les domaines de l'activité de ; «l'homme. Il n'est donc pas un mal passa- ] ge -, accidentel; il atteint la nature humai- j ne elle-même; il est un bouleversement de , ses facultés, un trouble permanent dans leur ; hiérarchie, il se caractérise par une prédo- . minance continue de l'imagination et de la ■ sensibilité sur l'intelligence. Tout ce que ' l'homme touche a subi nécessairement l'em- : ■preinte de ce mal. On peut dire d'une manière générale que toutes les œuvres du XIXe siècle, tous les courants intellectuels, que ce soit en art, . en histoire, en matière sociale et politique, dans les sciences même, manifestent ce mal profond, qui devait, par une pente très naturelle empêcher dans les âmes la formation d'une véritable et complète culture catholique. Les vérités enseignées par Dieu n'échappèrent pas au sort de celles enseignées par la raison. Elles furent submergées sous îe flot des sentiments et des impressions religieuses. Ainsi la religion, dans les milieux atteints, devint moins une discipline que l'expression des tendances sentimentales et rêveuses de l'homme. Chacun se fit sa foi. On fut à soi-même le dépôt des « vérités ». •Dès lors on finit par ne plus comprendre le rôle de l'autorité ecclésiastique instituée par le Fils de Dieu, dépositaire de ses enseignements; on le considère comme une chose surannée, « un phénomène préhistorique ». L'expression n'est pas de nous; nous l'empruntons à une réponse que M. Maeterlinck vient de faire à un journaliste qui lui demandait ce qu'il pensait de sa mise à l'Index (1). Telle est la genèse psychologique notamment du catholicisme libéral et de l'héré-isi moderniste. Les fidèles manquant d'une vue des doctrines et de l'organisation de l'Eglise, il est clair que les véritables intérêts de celle-ci sur le terrain social et politique leur échappent. Comment voulez-vous juger des conditions de vie et de développement d'une chose si vous ne l'avez pas d'abord appréciée? Les enseignements doctrinaux, il est ivrai, n'ont pas manqué; Rome veillait, mais elle était dépossédée de toute autorité so cialc, de tout prestige véritable, le romantisme ayant secrètement miné son fondement comme nous l'avons dit plus haut. Quant au modernisme, c'est du romantisme religieux, qui a pris les allures théologiques et littéraires. « La vérité est immanente », s'écrie-t-il en prenant con-cience de lui-même. Vous avez vu quel est le ressort intime de cette erreur monstrueuse qui n'aboutit rien moins qu'à ruiner toute base un peu solide dans ce monde. (A suivre.) (1) M. Maeterlinck n'est pas catholique; il le fut. C'est, au fond, une victime du romantisme religieux. LETTRE la Sa Sainteté Pie X Au T. 11. F. François-Xavier Wernz Supérieur général (le la Compagnie de Jésus à l'occasion du centenaire (lu rétablissement de la Compagnie. Cher fils, salut et Bénédiction apostolique, Notre amour paternel embrasse tous les Lis de l'Eglise; mais plus spécialement en-ore les membres des Ordres et Instituts re-igieux, qui forment la portion choisie du roupeau de Notre-Seigneur. Nous prenons lès lors Notre part à tout ce qui leur arrive ie joyeux ou de triste. C'est pourquoi il *ïous a été très agréable, comme vous pou-ez bien le penser, de recevoir de votre nain le volume, contenant l'histoire de la Compagnie de Jésus pendant l'espace du iiècle dernier, de 1814 à 1914, avec l'exem-)laire de la Lettre, si pleine d'un pieux :èie, que -vous avez adressée à tous les re-igieux de votre Compagnie pour les inviter i célébrer saintement, comme il convient, 'anniversaire du rétablissement de leur fa-nille religieuse. Il n'est pas permis au St-Siège de demeurer étranger à cet heureux événements, car l'expérience lui a révélé naintes fois le courage avec lequel votre Compagnie s'est portée à son secours, tou-ours prête à combattre les combats du Seigneur. C'est pourquoi très volontiers Nous saisissons cette occasion de manifester Noire bienveillance et Notre amour à l'égard 3e votre Ordre, qui, en raison des services éclatants rendus par lui à l'Eglise,doit être sstimé par tous les gens de bien. Nous devons tout d'abord féliciter de grand cœur potre Compagnie de ce que pendant cet espace de cent ans elJe a si bien travaillé à la gloire de Dieu et au salut des âmes, de tant ie manières, soit par ses travaux dans les missions, soit par l'éducation de la jeunesse, soit par l'enseignement de la philosophie et de la théologie en conformité avec tes doctrines de saint Thomas d'Aquin, soit par l'exercice du ministère sacerdotal,principalement dans les Retraites spirituelles, soit par la rédaction d'écrits doctes et excellents. Mais surtout Nous vous félicitons de ce que votre Compagnie a encouru dans le passé et encourt à l'heure actuelle de la part des impies tant d'injures et d'indignes traitements. A ces hostilités, dont vous êtes l'objet, il n'y a pas d'autre cause que votre attachement et votre dévouement exemplaires au Siège Apostolique, et nul parmi les catholiques ne niera que ce soit là pour vous un grand sujet de louange. Nous savons, en effet, que le monde ne peut pas vivre en paix avec ceux qui veulent vivre pieusement à la suite de Jésus et Lui-même nous en a prévenus, quand II disait à ses disciples : « Vous serez bienheureux, lorsque les hommes vous haïront,lorsqu'ils voue sépareront les uns des autres, lorsqu'ils vous traiteront injurieusement, lorsqu'il* rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du Fils de l'homme. (Luc, VI, 22.) La Compagnie de Jésus, après avoir été heureusement rétablie par l'autorité de Notre prédécesseur Pie VII d'illustre mémoire, s'est merveilleusement dévelioppée jusqu'à ce jour,toujours honorée de ra bien-veUlance des Pontifes romains.Ï1 est à souhaiter qu'elle croisse de plus en plus et qu'elle trouve chez toutes les nations pleine et entière liberté de vivre et d'agir. C'esi là certainement ce que demande le bien pu-bidct car qui peut mettre en doute que des ministres de l'Eglise, à -ce point dévoués an Siège Apostolique,ne soient en même tempî les meilleurs ouvriers _ pour travailler au progrès de la civilisation et procurer aux peuples leurs véritables intérêts? C'est pourquoi, afin que votre zèle demeure tou jours utile à l'Eguïse, Nous vous exhortons, fils très^ chers, disciples de saint Ignace, ï ne jamais o<ublier ce qui est prescrit très sa gement dans vos Constitutions (Xe partie ) « Que tous ceux qui se sont donnés à h Compagnie travaillent à acquérir les ver tus solides de la perfection et le goût 'de: choses spirituelles et qu'ils placent ces qua lités dans leur estime au-dessus même de 1< doctrine, au-dessus des dons naturels e humains. Ce sont là, en effet, les biens in térieurs de l'âme gui, seuls, rendent effi cace l'action extérieure, conformément at but de l'Institut que Nous nous proposon; d'atteindre ». Que chacun parmi vous pren ne donc bien garde, en se dépensant pou: le salut du prochain, de se laisser gagne: , par la contagion empestée du monde, en sî montrant trop indulgent pour ses passions et ses erreurs. Ce serait alors obéir à la sagesse de la chair, au grand détriment pour le peuple chrétien de la pureté de la foi ot de la sainteté des mœurs. Bref, Nous voulons que les religieux de la Compagnie évitent avec le plus grand soin les trois dangers que vous avez si justement signalés dans votre Lettre aux Pères et Frères de votre société : l'esprit du monde, la légèreté de l'âme et le goût des nouveautés téméraires. C'est à cette condition seulement que vous conserverez entre vous l'unité de la foi dans les intelligences et la piété dans l'action.En vous souhaitant ces biens, Nous vous accordons avec grande affection, comme gage des dons divins et en témoignage de Notre particulière bienveillance, à vous, cher fils, et à tous les membres de la Compagnie de Jésus, la Bénédiction apostolique.Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, le 10 mai 1914, la onzième année de Notre Pontificat. Pie PP. ï. Les mauvais Bergers ! Il a paru dans le dernier bulletin de l'Académie des sciences morales et politiques une enquête sur la diminution de la natalité à Montceau par le Docteur Jacques Ber-tillon, conduit à des observations poignantes avec une conclusion fort inquiétante. Elle montre d'abord, et ce, avant de conclure, que la besogne malpropre et criminelle des destructeurs de la race française se poursuit avec plein succès. Qu'on en juge!-; Jusqu'à 1900, Montceau présentait une natalité très élevée, supérieure à celle des payés étrangers les plus féconds. Or, en 1992, la natalité, qui était de 37 en 1899, n'y fut plus que de 21. Il n'a donc fallu que 3 ans pour que sur 1.000 habitants la natalité diminue d'un gros tiers. N'objectons pas qu'une épidémie a sans doute enlevé, à Montceau la moitié de sa population; que le chiffre des mariages y fléchit proportionnellement à celui des naissances ! Non ! A Montceau, pas de peste ni de choléra, aucun fléchissement sensible dans la moyenne des mariages. Alors quoi? D'abord : il se fit,près des Ateliers de Montceau, une propagande néomalthusienne assez active; de là un nombre conséquent d'actions louches et malsaines contre la vie. Mais, et ceci est la conclusion de l'enquête, la cause principale de l'affaiblissement de la fécondité n'est pas la seule prédication directe des ignobles prêcheurs de la mort, c'est surtout la grève avec ses conséquences immorales. Je m'explique : Montceau-les-Mines est un centre ouvrier où la déchristianisation a trouvé un terreau favorable. Avec la déchristianisation l'égoïsme individuel qui rejette l'idéal familial et l'égoïsme de classe qui se refuse à la coopération sociale se sont installés dans cette ville comme en cité conquise. C'est dire que Montceau-les-Mines fut bientôt mûre pour le socialisme. M. le docteur Jacques Bertillon constate en effet que la majorité des élus et des électeurs y sont à présent rouges sang de bœuf. Or, le socialisme a méthodiquement développé les sentiments jouisseurs, antisociaux des ouvriers. irréligieux. Proclamant le droit au bonheur immédiat et l'idéal de la révolte contre toute charge sociale, il est devenu l'évangile barbare de ceux qui ne voulaient penser qu'à eux seuls. Puisqu'être heureux c'est se libérer de toute contrainte, libérons-nous des contraintes familiales! Pas d'enfants! Puisqu'être heureux c'est échapper à la direction patro nale, ne créons pas des esclaves nouveaux pour la classe ennemie ! Pas d'enfants ! Tel est le raisonnement brutal fait par les ouvriers socialistes de Montceau-les-Mines et qui a été définitivement imposé à leurs esprits égarés pendant la période malsaine, de la grève. En ces jours où les bras restent croisés, . la prédication néfaste des meneurs redouble et, les circonstances aidant, elle triomphe, : nous venons de le montrer.M.le docteur Jac-. ques Bertillon le démontre plus clairement • encore au cours d'enquêtes faites en d'au-t très villes socialistes. Pour nous, concluons. Le socialisme qui ' prêche la solidarité et l'altruisme diminue, ' en fait, l'amour des hommes pour l'espèce ■ humaine. Il accuse l'ordre social actuel de ' développer l'égoïsme tyrannique; or, le so-' cialisme lui-même appauvrit les âmes et les 1 rend incapables de générosité. Seul le chris- ■ tianisme est la doctrine qui donne la Vie : la vie au peuple, la vie à l'âme. L'une ne va ■ pas sans l'autre! î Henri BOUCKOMS. Iflàlpes maximes pour nos emoagrogs liirss-p»^ Le prêtre est d'autant plus haï, que l'esprit est plus dépravé et que l'âme est plus injectée. DELAROA. ♦*« La petitesse physique voit tout plus grand; la petitesse morale voit tout aussi petit qu'elle-même. Louis DËPRET. *** La malice s'empoisonne de son propre venin.MONTAIGNE. Les plus grands génies avaient des croyances, le plus petit esprit-fort les rejette. Mme de PUISIEUX, Revue de la Presse Mme Caillaux et l'enfer ! — Le chroniqueur parisien d'une feuille belge, antireligieuse, écrit : « Avoir des remords. Ça, c'était une idée du temps où l'on croyait à l'enfer! Mme Caillaux n'éprouve aucun remords. Son avocat, Me Labori, a toutes les peines du monde à la persuader que son intérêt est de comparaître aux Assises avec une mine contrite. Pas plus que son mari n'aperçoit le spectre de Banquo — à notre époque, quand on crie : a Banco ! » c'est au baccara — pas plus Mme Caillaux n'a perdu le doux sommeil, et les savons du bon parfumeur — meilleurs que tous les parfums de l'Arabie... — ont très bien su laver le peu de sang qu'elle a pu avoir au bout de ses petites mains, que la manucure vient faire deux fois par semaine à Saint-Lazare. Telle est la profonde différence entre les crimes du moyen-âge et les nôtres. Alors, on y regardait à deux fois avant de tuer : La justice céleste était là, épouvantable ! Aujourd'hui,nous n'avons plus que la Cour d'assises ». Ce ton de persiflage — ne pas oublier que nos voisins du midi cèdent facilement à la manie de rire de tout, voire des crimes les plus abominables — n'en dévoile pas moins de^ profondes et tristes vérités sur l'état d'âme de la France. C'est vrai, la France d'aujourd'hui « n'a plus que la cour d'assises ». On s'en aperçoit chaque jour davantage.Le gouvernement doit s'opposer à la revision. — C'est ce qui résulte nettement de ces constatations publiées par le correspondant bruxellois du « Carillon » d'Ostende, -feuille libérale. « Si, dit-il, M. Vandervelde qui ne passe pas absolument pour un naïf, escompte l'appui de M. Theodor et de quelques démocrates chrétiens, il me fait l'effet de quelqu'un qui. de gai té de cœur, prend des vessies pour des lanternes. Je ne connais pour le quart d'heure aucun partisan à droite du S. U. simpliste à 25^ ans, et les libéraux sont en majorité ralliés au S. U. avec double vote du père de fajnille, âgé de 35 ans. Et puis, il y a cette vaste blague du suffrage féminin, qui ne sert qu'a masquei l'opposition au o. U. de ceux qui n'ont paf le courage de déeltarer ouvertement C€ qu'ils pensent. Faites de tout cela une mixture, et dites-moi comment on pourrait réunir les deux tiers des voix, même pour le S. IL accolé ai double vote familial. ' De tout quoi il ressort que si le gouvernement n'a pas assez de caractère pour repousser carrément la proposition de révision,^ Chambre s'enfoncera sans effet utile dans de longues et fastidieuses discussions, alors qu'elle a devant elle un ordre du joui des plus chargés, et que comme précédemment les vacances parlementaires redeviendront un mythe ». ^ Espérons que le gouvernement aura asses de caractère pour repousser carrément h proposition de revision. Cela lui sera d'au tant plus facile que ses adversaires,par l'organe du« Carillon », commencent à le lu demander. Le discours du Pape au Consistoire. -« Amicus » le commente encore, dans 1* « Gazette de Liège » de dimanche. Et, il er dégage l'éloquente conclusion suivante : « En montant sur le siège de saint Pierr< Pie X a déclaré qu'il se réclamait exclusi yement du parti de Dieu, que sa politiqui était de tout restaurer dans le Christ îDeu: lustres après? il sonne le ralliement au drapeau du Christ et renie les tièdes, les ingé^ nus ou les malins, les poltrons surtout, qui voudraient engaîner le labarum et rougissent du nom de « clérical ». , On est catholique ou on ne l'est pas. Si , on l'est il faut l'être d'une pièce, des pieds à la tête, et ne pas courber la tète devant j les idoles du jour : la science neutre, l'histoire neutre, l'exégèse neutre, l'école neu- ; tre, la littérature neutre, la politique neutre, la sociologie neutre. Il faut dans tous les domaines, sur vous les terrains, dans toutes les manifestations de la pensée et de l'activité répudier la neutralité ou la laïcité hypocrite qui, sous couvert de progrès et sous les appats de la nouveauté, élimine Dieu, le Christ et son Eglise de tous les grands mouvements de l'humanité ». Tentatives d'unionisme. — De divers côtés (Continuent d'être menées les discussions sur la possibilité de constituer un ministère avec des personnalités de différents partis. Le rédacteur en chef de 1' « Indépendance », M. R. de Marès, par exemple, dans une lettre au « Matin » d'Anvers, exprime l'espoir que les difficultés confessionnelles disparaîtraient, que « les préférences personnelles s'effaceraient naturellement devant la nécessité impérieuse de gouverner. La nécessité de vivre et d'aboutir est un puissant argument pour réduire bien des résistances ». Le correspondant belge de 1' « Univers » • donne ainsi son avis : Cette tentative nouvelle d'unionisme n'a ' guère de chances de succès. Le parti catholique disposant d'une majorité de 12 voix à la Chambre des députés considérerait comme une duperie la cession de quelques ministères aux libéraux, même aux libéraux modérés. En outre la pratique de l'unionisme qui fut de réglé pendant les années qui suivirent 1830 ne fut jamais avantageuse pour nous. Elle nous accula toujours à un concessionisme, à un toléran-tisme fâcheux. Enfin, l'unionisme, en vertu de notre mode de recrutement des ministres, no saurait être durable. Nos ministres, en effet, dépendent du Parlement. Les libéraux qui entreraient dans le conseil pourraient être personnellement modérés, mais les députés de leur parti ne leur permettraient pas de le rester longtemps. Ceux-ci, en effet, par leurs votes, mettraient ceux-là en minorité, et les contraindraient à démissionner. On n'y a pas suffisamment pensé, une collaboration d'hommes de gauche et de droite dans un gouvernement « d'affaires », comme on dit ici, n'est possible que si les ministres dépendent du roi seul. Dépendant du roi seul, ils peuvent rester modérés ou même être contraints de le rester. Or, malgré les grands progrès que la monarchie a faits depuis quelques années en Belgique, on n'est pas prêt encore à consentir à ce sacrifice d'une prérogative essentielle du Parlement. Nous ne verrons donc pas, je pense, un nouvel essai de la politique d'unionisme ». M. Verhaegen et la revision. — Le « Bien Public » dit: M. Verhaegen est d'avis que, dans un délai plus ou moins rapproché, le suffrage plural doit disparaître, et qu on risquerait, en repoussant la réforme de l'électorat communal, de provoquer la solution hâtive et regrettable du S. F. pur et simple. Nous ne discuterons pas cette opinion en ce moment. Il nous suffira de noter qu'à notre avis, si l'électorat communal mérite certaines retouches, il serait profondément déplorable que ces retouches constituent un acheminement vers le vote égalitaire. Le suffrage plural doit être considéré non comme une étape conduisant au S. U., mais comrao une organisation rationnelle du S. U., et un progrès du droit public auquel un peuple intelligent et raisonnable ne peut renoncer. Nouvelles de Roms., AUDIENCE GÉNÉRALE. Dans la cour Saint-Damage, dimanche soir, 8000 personnes se trouvaient réunies pour recevoir la bénédiction du Saint-Père. S. S. Pie X fut reçue dans la loge par plu-' sieurs évêques, parmi lesquels les évêques ■ canadiens, Mgr Matthieu, évêque de Régina; ; Mgr Cloutier, évêque de Trois-Rivieres; L Mgr Bernard, évêque de Saint-Hyacinthe; Mgr Beliveau, évêque auxiliaire de Sainte Boniface. S. S. Pie X, après l'hymne pontifical joué . par les gendarmes et les acclamations de i la foule, donna la bénédiction solennelle. Il s'arrêta ensuite à écouter le chant « Nous ; voulons Dieu », hymne des associations ca-. tholiques, puis, ayant quitté le balcon, il s s'entretint quelques instants avec les évê-: ques présents. LA VILLE Une délégation de medeeins vétérinaires les Etats-Unis composée d'une vingtaine ie notabilités visitera mardi et mercredi, es principaux centres d'élevage du cheval) ie trait en Belgique sous la conduite de M., e directeur de 1 école vétérinaire de l'E-5 >at. Le groupe est présidé par le docteur 3.1. Marchall, recteur de l'école vétéri-i aaire de l'université de Philadelphie, et ^résident de la fédération eles vétérinaires les Etats-Unis. « — Dans la police. — L'administration communale de Forest a décidé de renforcer [e service de la police de 14 unités. Des • xamens ont eu lieu lundi. 54 candidats se sont présentés pour les quatorze places. Aux kospiees de Bruxelles.— Le Dr Thoe-len adresse, dans la « Défense Médicale », une lettre ouverte au « citoyen » Dr Alphonse Capart, récemment nommé administrateur des hospices de Bruxelles. Le Dr Capart, élevé dans les principes de la foi catholique, est devenu socialiste, d'abord théoricien, puis militant. La Ligue ouvrière a tôt fait d'utiliser vos ser-nces} écrit le docteur ïhoelen. Deux échecs politiques ne vous découragent pas ; vous continuez votre labeur quotidien, vous voulez arriver juand môme. Et, aujourd'hui, à 33 ans, à l'âge 3u Christ... gravissait son Golgotha, vous, vous Pûtes créé administrateur des Hospices... Vous êtes le supérieur de ceux dont hier enn 3ore vous étiez le cadet, l'assistant. Eh bien ! monsiour Capart, laissez-moi vous le dire en toute franchise, en parfaite sincérité, je regrette pour vous cette ascension rapide. Combien je vous préférais dans l'exercice de vos fonctions d'adjoint spécial, continuant les traditions paternelles! Combien je vous préférais enveloppé de votre longue blouse, avec, comme auréole, votre miroir frontal!... Plus loin le Dr Thoelen dit: Avant qu'il soit longtemps, vous regretterez vos malades pauvres de l'Hôpital Saint-Jean. Vous nous reviendrez pour occuper une place tout indiquée en passant par l'épreuve du concours que vous voudrez instituer a-vec l'appui de vos collègues, pour l'obtention du titre de médecin, d'adjoint, d'interne des hôpitaux. Ce jour-là, auront vécu les coteries, les intri-, gues, les heurts, les découragements, les lassitudes, les rancœurs,. les injustices et surtout ces déchirements pénibles entre hommes qui devraient s'estimer et qui vont jusqu'à se... haïr! Cette rédemption, vous nous la devez. Alors, mais alors seulement, vous mériterez la titre de Capart le Juste. Les nominations d'adjoints aux hospices de Bruxelles. — Parlant des récentes nominations d adjoints faites par le conseil des hospices, la « Défense Médicale » dit : ,,.118 ont contre tout droit, contre toute équité éliminé une personnalité marquante, très autorisé chirurgien qui forma sa brillante technique sous le maître Depage. Il avait tous les droits, tous les titres hospitaliers, académiques, universitaires. Il eût prodigué sans compter son ta-* lent aux malades de nos hôpitaux, mais fut sa-crifié une fois de plus (je crois qu'il détient le record des échecs), il fut sacrifié parce qu'il est apparenté à un éminent professeur, auquel jamais les Bourgeois de... la rue Pachéco ne pardonneront l'abominable peur quo leur avait causée sa démission. On a préféré à ce chirurgien d'élite des messieurs ayant le grand mérite de ne posséder aucun titre universitaire ; n'étant absonfrés ni par les travaux scientifiques, ni par la Clientèle, ils pourront satisfaire messieurs leurs grands électeurs en donnant leurs vingt-quatre heures aux hôpitaux, car c'est uniquement ces dernières considérations qui les ont inspirés dans les choix qui ont été faits, nous n'en doutons nullement. Et Weymeersch, refusé. Il avait appris seule-* ment la veille de la séance du Conseil l'ordre du jour des nominations^ Prudemment, très pruj demment, le journal officiel des Hôpitaux s'arrange pour ne paraître qu'au moment de la date de la séance, et les seuls intéressés de la Chapelle radicale-socialiste sont avertis. a Je croyais que vous ne vous présentiez pas, ou pour la forme seulement! » Ce sont là les petites malices papelardes des Bourgeois de OaJais. Il y avait aussi à conférer un poste à la maternité. A un spécialiste, le conseil des hospices a préféré, continue la « Défense Médicale », « quelqu'un de très fort sur les recherches cliniques. Il fallait un accoucheur : on choisit un micrographe, quoi de plus logique? Mais que nos amis se consolent. Est-ce encore un honneur, une valeur que d'être choisi par ces messieurs du Conseil? Ce n'est plus qu'un constat. Un constat de fidélité et d'humilité envers le verdâtre Greco et d'assiduité aux séances de l'Association libérale le jour du Poil ou l'ineffable notaire est en danger de candidature. » FEUILLETON DU 24 JUIN 1914, iO MIRENTCHU A -CVJ-Xl Pierre I^liancLe* 4 Le jeune laboureur frissonnait comme un malade pris de fièvre. .T1 dit, d'une voix où passaient des éclats : — Mais vous savez bien, vous, que je ne [p-is ! Don Pantaléon répondait avec douceur : — En ce moment, non, tu ne poux pas, tu ne dois pas le faire. Je n'oublie point ce que de viens de te dire. Mais un peu plus tard1? (bientôt.? au_ retour de Miguel ? ou à la mort du père ? Bien ne t'empêche ' Tu e ; libre ! Le paysan haussa les épaules : — Pourquoi me parler alors de cek, main-isnant ? — Pourquoi? mais tout simplement parce que ma décision dépen.d de la tienne : l'achat du « Petit Jour » est suburdonné à ton consentement! Tu en doutes? poursuivit-il en surprenant chez le ; me homme un regard de méfiance. Eh bien, sache que tu es le seul marin capable, 1 Fontarkfôie, de mener cette petite Société aux destinées que De lui prépare. A Il frappa la table du plat de la main comme pour y asseoir sa pensée : — Tu vas voir. A mon idée deux choses empêchent de prospérer, comme elles pourraient le faire, les Sociétés de pêche telles que nous les avons sur toute cette côte can-tabrique. La première, c'est que 1". propriétaires y placent comme patrons des inconnus, des gens que leur paye indépendante ■j".,Çro"k °*e P«che *-end parfaitement in-difterents aux intérêts de la Société. La se- conde^ : que ces patrons, la plupart du temps des pêcheurs de bourgade sans contact avec le reste de l'Espagne et du monde, ne cherchent nullement à se concerter aeve les autres ports de la côte pour faire monter le prix de la pêche, perfectionner les engins, étendre les débouchés. Joshé-Antoni, flatté des conclusions qu'il! sentait venir, approuvait d'un hochement de tête. — Eh bien, poursuivait le rentier, je ne connais pas de marin rrieux partagé que toi à ce double point de vue. D'abord tu as voyagé, tu as séjourné dans no. ports, tu t'es intéressé au mouvement de notre marine, tant militaire que marchande, car enfin, tu aimes le métier, que diable ! Tu l'adores, la mer! N'est-ce pas, mon brave? Joshé-Antoni, les yeux 1 rillants, répondait : — Ah! pour ça, oui! La mer!... — Puis, continua le bourgeois avec précaution, tu as des garanties, tu as un bien stable, un majorat qui te permet d'entrer dans la Société non plus comme un stipendié, un mercenaire, mais un ..ssocié^ vraiment, un | capitaliste qui fait valoir lui-même un ar- ! gent qu'il a intelligemment placé. Le paysan fronçait les sourcils : Je ne comprends r,as très bien, fit-il. Don Pantaléon le rassura du geste : — C'est la simplicité même. Tu vas être, à la mort du père, tu es déjà, en droit, héritier du domaine, n'est-ce pas? Sans doute, e ) devenant patron du « Petit Jo-.r », tu te disisteras en faveur de Migueltcho, ne te réservant pour tout bien que tes deux bras ; vigoureux et un canot de pêche. Parfait! Cependant tu ne peux prétendre à devenir mon associé sans engager quelqi.-s intérêts dans notre entreprise : ce serait contre toute équité. Or, des intérêts, tu n'en as point, en dehors de tes champs et de tes bois. Il te faut donc engager, k difaut d'argent, un lopin de terre, celui qui, de toute justice, devrait t'échoir en partage si vous divisiez le bien entre vous, comme l'exige vainement la loi du royaume. — Réclamer ma part? interrogea le paysan avec colère. Morceler Guztizederra? Le capitaliste rectifia sur un ton de modération : — Tu ne m'as pas compris. Ce lopin que tu engages, tu ne le distrais pas du majorât; tu l'associes seulement aux bénéfices de notre Société en faisant valoir par la pêche une somme qui te sera avaLcé sur la garantie de ce morceau de terre. Migueltcho continue comme par le passé à faire valoir ce champ à l'égal des autres : il peut, il doit même, ignorer le dcmble îôle de ce terrain; et comme une Société -eile que la nôtre ne peut tarder à réaliser de gros bénéfices, — ton flair de marin t'en avertit, j'en suis sûr, — tu consacres tes premières économies à libérer ce champ, en amortissant l'avance qui t'a été faite sur ses garanties. Ainsi tout est gain peur Guztizederra et pour toi : pour Guztizederra qui demeure intact dans votre descendance ; pour toi qui as réalisé un petit capital et le faii journellement fructifier par ton travail. Le sombre Joshé-Antoni semblait en proie à des terreurs secrètes. Peu au courant des manipulations financières, il avaiJ pour tout déplacement d'argent ou de bien-fonds, la méfiance du terrien. Quoique ignorant la nature et le régime d'une hypothèque, il redoutait, d'instinct, toute opération qui lui semblait devoir grever le bien de famille. Cependant la tentation hallucinante était là, et don Pantaléon en faisait miroiter les facettes : devenir patron de pêche, diriger une flottille de petits vapeurs, traiter de puissance à puissance ^vec tous le^i ports de la côte, de Henda.ye h Santander ' Entre temps l'homme avait fait apporter une seconde bouteille de vieux cidre, puis une troisième, et il en servait à son compagnon de pleines rasades.. Le liquide fumeux faisait battre les tempes du jeune labou reur et donnait à «îs visions de journées er me: une vie chaudë*" et colorée. Déjà Joshé Antoni ne voyait plus qu'au travers d'un( vague de sang et sa responsabilité d'héri tier et^ les risques de l'aventura à courir. L'austère physionomie de Nikazio qui s'é t'it dressée devant sen imagination épou vantée, dès que le rentier avait ose nomme) Guztizederra, s'estompait dans les lointains brumeux. Tantôt il regardait fixemeni l'étroite table de bois blanc, tantôt dodeli nait de la tête comme un homme hébété. Don Pantaléon jugea qu'il ne manquaii plus, pour entraîner ce marin aux trois quarts ivre, que le coup de vision d'un rêv< habilement évoqué. Il tira vivement sa mon tre, et frappant à l'épaule Joshé-Antoni — Tiens! c'est>justement l'heure de h marée! Allons voir le retour des barques Veux-tu? Cela nous donnera des idées! Il remplit les deux verres, les choqua : — A la nouvelle Société de pêche « Ai Petit Jour » et à son vaillant patron Joshé Antoni! Puis, se rapprochant \ la dérobée de h fenêtre, il jeta vivement au dehors le con tt.nu de son verre, tandis que le jeune la b ureur, le ccrps dressé et une main à 1* hanche, vidait le sien à longs traits. On était à la saison du thon. L'énorm( poisson replet se rapprochait des côtes.Tou: les soirs les barMies de Fontarabie en dé chargeaient de hauts monceaux sur la petit* digue qui sert de port. Comme le cabriolet de don Pantaléon dou blait sur la route d'Irun à Fontarabie, l'a rête de rocher que couronne le couvent des capucins, quatre petits panaches de fumée apparurent sur la mer. Le rentier eut une exclamation joyeuse : — Le « lwetit Jour » ! Le « Pet.: Jour» Vois-tu, Joshé? Nous ne pouvions arrive] plus à point! Je laisse la bête chez le voi turier Jauregui, à deux pas du port, et douî assistons à la criée. Il y a du thon, dit le jeune marin, qui souriait. Les chaloupes sont lourdes : elles ! fument. La journée avait été bonne,en efZet.Quand les deux promeneurs arrivèrent au port, les premiers tapeurs amarrés commençaient de . décharger le produit de leur pêche. Pour ■ gagner du temps les hommes da « Petit ' Jour » avaient déjà égorgé à bord une ou ; deux douzaines de ces gros poissons et en • avaient retiré les parties qui communiquent à la chair un goût désagréable : les bran- , chies et le foie. Le pont des petites embar-i cations était rouge de sang : un sang vio-: lemment écarlate, comme émaillé, et si ■ épais qu'il gardait quelques instants l'em-: preinte des pieds nus qui l'avaient foulé. , Des hommes empoignaient les lourdes bête » par la queue, les balançaient à la force du bras et les jetaient sur le ciment plat de 1 digue où elles tombaient avec un bruit ; mat en vomissant un f'ob de bang clair par leur horrible estafilade. Un odeur acre de poisson et de sang flottait sur le petit ha^ . vre. ■■ Des enfants déguenillés et ravis jouaient, dans la vague, avec les foies décolorés ou les cartilageo des branchies qui, , lavés; ressemblaient a des gâleaux de cire. Des jeunes filles au port admirable, en at-! teudant la criée, caressaient de leur pied , nu l'œil rond et terrifié des poissons égor- ?é-, tandis que des élégantes de Hendaye-lage, traversant^ la digue pour regagner leur barque, posaient, rvec des air3 dégoû- • tés, la pointe de leur soulier blanc, entre les ■ ruisseaux rouge vif qui luisaient sur les i pierres mouillées comme une traînée de so-! leil couchant. # ! Joshé-Antoni ne pouvait contenir sa joie. Tès qu'il s'était retrouvé dans cette atmosphère marine, il avait abandonné son com-' pagnon pour se mêler au peuple des pêcheurs. Sans égard pour ses sandales neuves q..e les éclaboussures de sang pointillaient de rouge, il sautait sur le pont des chaloupes amarrées, soupesait les thons entassés dans la cale, examinait les engins, palpait l'appât. Les matelots, en l'épiant, souriaient.Un autre homme aussi l'épiait, et un sourire aussi passa sur ses lèvres. Quand il se vit oublié dans cette petite foule qu'un© soûle chose passionnait : la mer, don Pantaléon s'écarta de quelques pas, il s'assit sur la coque d'une barque renversée, et, tirant de son carnet une feuille blanche, il y griffonna rapidement quelques lignes. C'était, dans une teneur suffisante pour . pays affranchi des droits de timbre, un renoncement au majorat de Guztizeuerra, avec té-serve d'un fonds d'hypothèque pour une valeur de dix mille pesetas sur la Société <c Au Petit Jour » où Joshé-Antoni entrait comme actionnaire et patron. L'usurier copia sur une nouvelle page l'actj qu'il ve* nait de rédiger et serra le tout dans 1 1 po-r che de son veston. Ses yeux aussitôt cherchèrent Joshé-Antoni. Le jeune laboureur ne fut pas long à découvrir. Ivre de vieux cidre et saoulé par l'odeur du sang, il n'avait pas tardé à attiré' l'attention par ses pxroles incohérentes., Déjà on formait cercle autour de lui. Des hommes tâchaient de le amener. — Je suis ici chez moi, déclarait-il. Je suis le patron de la Société « Au Tetifc Jour » 1 Cependant, quand il aperçut don Pantaléon, son ivresse parut tomber. L'usurier dit aux hommes : — Laissez. Je le ramènerai chez lui. Et il ajouta à voix oasse, d'un ton scandalisé : — Est-il permis de so mettre dans un pareil étatl Un héritier de grand domaine 1 £LY suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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