Le courrier de Bruxelles

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12 February 1914
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s.n. 1914, 12 February. Le courrier de Bruxelles. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6w96689q0d/
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Jeudi Ï2 février I9K S 3® annSe. — N* 43; ABONNEMENTS s mb m m sois in» nu BELGIQUE, .b. 10.00 5.00 a.50 HOLLANDE. . .} 20 S.60 4*80 LUXEMBOURG .\ UNION POSTALE. 30.00 1B.00 7.60 5 CENTIMES L»* suppléments ne «ont pas ml» •«••!»*• TÉLÉPHONE SABLON 1754 LE COURRIER BUREAUXe A BRUXELLES : 52, rue de Sa Montagne A PARIS > 30, rue Saint-Sulpîce, 30 5 CENTIMES Las suppléments ne sont pas mis en venta TÉLÉPHONE SABLON 175^ Pro aris et focis Les « idées philosophiques » de Demblon. • 'À notre avis le citoyen Demblon aide considérablement 'M. Woeste à faire la démonstration qu'il est impossible d'imposer à nos écoles le respect des « idées philosophiques ». Il sufit de lire ce qu'il a dit à la Chambre, à nouveau, dans ces derniers jours de discussion, de ses idées à lui Demblon, qu'il entend bien être les vraies et saines idées philosophiques; il suffit, disons-nous, de. lire ce fratras, cet amas d'insanités, de contre vérités impudentes, ramassées dans tous les libellés diffamatoires qui ont jamais paru contre le catholicisme, pour se dire : Mais il est absolument impossible àj tout homme sensé d'imposer le respect de ces insanités à n'importe qui, dans n'importe quelle école l Il suffit de citer, nos lecteurs ne sauraient nous croire si nons ne citions pas. Cela s© réfute de soi-même. Yoici par exemple pour ]a- morale catholique : " Toutes les indignités, toutes les trahisons,. toutes les guerres sont permises par votre morale et nous devrions nous y rallier » ! Le rôle de l'Eglise dans l'histoire ? Le citoyen Demblon n'en connaît pas le premier mot. « La religion protestante a une morale supérieure à la vôtre ! » Sans doute la morale d'Henri VIII? Elle est certainement plus facile.« Depuis longtemps votrel morale est périmée !-Voyez la carte du monde et la petite tache qu'y fait le domaine de la chrétienté. Et pourtant vous vous posez en protagonistes d'une moral© unique, révélée, immuable ! Mais votre morale n'a cesse d'évoluer. Je vous rappelais l'autre jour qu'elle avait subi à Rome l'influence des Néo-Platoniens.» Très philosophe le citoyen Demblon, ce sont bien des « idées philosophiques » qu'il émet. Comme on voit bien qu'il préfère la morale des Turcs, dos Hindous, de Mahomet, et de tous les sauvages du monde entier a la morale chrétienne si reserrée, si étriquée. Le paradis de Mahomet est-il son rêve ? Et l'histoire du peuple hébreu comme il la traite avec « respect ». Sans doute qu'il ne croit pas ou'un parlement en sort tenu au respect. Il dit : « L'histoire de la hante antiquité nous apprend qu'une petite tribu ju-déenne, déportée par Nabuchodonosor, fut autorisée, cinquante ans plus tard, à rentrer en Palestine. Elle s'accrotcha à une religion pour vivre, pour maintenir sa nationalité. iVoilà tout. Une série de légendes fabuleuses devaient maintenir le peuple dans la fidélité.A cette époque, vous n'aviez pas encore votre Dieu et votre morale actuelle, et comme l'a démontré Loisy, on retrouve dans la "Bible deux traces de divinités différentes. Dèa lors, de qui vous moquez^vous » Pour rien au monde nous ne voudrions nolis moquer du citoyen Demblon, il se charge lui-même parfaitement de cet office. Il suffit de l'entendre. Nous voulons seulement le montrer. Montrons encore un peu : « Quand le peuple juif fut dispersé et répandu dans le monde, gréco-latin, il n'eut - pour maintenir son unité morale qu£ la religion. Mais celle-ci subit bien des modifications sous l'influence des facteurs économi qu'es et politiques. C'est à Alexandrie que îe Dieu actuel du christianisme s'est formé, /V 'l'embryon primitif de morale sont venu? i' ajouter des apports grecs, hindous, etc. Saint-Paul fut un sectateur de Mithra. dans le Nord de la Perse.et lorsqu'il disait * Je parle au nom d'un Dieu plus puissanl que moi », c'était pour que l'on ajoutai créance i\ sa parole. » Nous croyons avoir démontré suffisam ment que devant des idées philosophique comme celles-là, encouragées par les rire approbateurs de la gauche socialiste, il étai vraiment impossible, non seulement à 1 ho norable rapporteur et au ministre, mais , toute la Droite — et même à tout liomm sensé, d'accepter dans la loi scolaire le res peot de telles « idées philosophiques Mariage civil eî mariage religieux. On écrit de Rome : Le gouvernement tient sa parole de donner une satisfaction aux anticléricaux mécontents du résultat des élections pendant lesquelles M. Giolitti a soutenu plusieurs candidats appuyés par les catholiques. Afin de prouver que son ministère n'est pas sous la dépendance des députés lié par un pacte formel à leurs électeurs catholiques,- le président du Conseil a. fait exhumer par son ministre de la Justice un ancien projet sur l'obligation du mariage civil. Déjà en 1899 M. Finoochiaro, un vieux doctrinaire de Droite qui est en même temps vénérable d'une Loge, avait proposé comme ministre de la Justice une loi qui punissait d'amende et de prison le curé coupable d'avoir assisté à la célébration d'un mariage religieux qui n'aurait pas été suivi par le mariage civil à la mairie. Lors de cette première tentative, le Sénat rejeta le projet de loi; le ministre abandonna son portefeuille et il ne fut plus question de mariage civil obligatoire pendant quinze ans. Ou plutôt, on en parla encore mais ce fut l'autorité religieuse elle-même qui enjoignit aux curés de refuser la célébration du ma^ riage religieux,lorsque les conjoints ne voulaient pas s'eiigager à procéder dans la Bui; te à la formalité légale du mariage_ civil. I ne pouvait, de par le droit ecclésiastique, être fait exception à cette règle que lorsque les époux avaient des _ motifs graves pou] s'abstenir du mariage civil. M. Giolitti lui-même a reconnu à la Charn bre, lorsqu'il annonça le projet actuel que cette règle était suivie par le clergé et qu'i. n'y avait plus qu'à sanctionner par la loi 1« pratique cou raja te afin de supprimer les der nières exceptions et empêcher que les en fants issus d'unions exclusivement religieu ses ne soient aux yeux de la loi, assimilé! aux enfants illégitimes. Dans ce but, le mi nistre de la Justice propose nue lecuré e les conjoints participant à un mariage re ligieux soient punis d'amende si le mariagi religieux n'estpas suivi dans un délai fixé de la cérémonie civile; cependant le proje prévoit — et en cela il est moins mauvaii que celui de 1899 — que les poursuites ces seront si, avant que la condamnation de vienne exécutoire, les époux^ auront procéd< au mariage civil et si Je mariage religieux ; été célébré lorsque l'un des conjoints e< trouvait en danger de mort. Tel est dans se; grandes lignes le projet qui sera discuté pro chainement à la Chambre italienne et contr< lequel les catholiques d'Italie ont entrepri la plus énergique campagne. Depuis plusieurs semaines déjà, ils ont or ganisé partout des meetings et des manifes tarions; ils ont publié des tracts et leurs as soeiat'ions constituées envoient aux dépu tés, élus avec leur appui, l'injonction de re fuser leur vote au projet. Ils défendent aie si le carajetère chrétien de la famille qui malgré 50 années de libéralisme gouverne mental, s'est mieux conservé en Italie qn partout ailleurs où le divorce est admis.Voi ci les arguments qu'ils font valoir contre 1; loi proposée : C'est une mesurei arbitraire que le gou vernement libéral propose uniquement dan le but de faire plaisir aux anticléricaux di radicalisme. Avant les élections, les dépu tés ministériels sollicitaient sur le consei de M. Giolitti, l'appui des catholiques pou empêcher l'avènement d'une majorité radi cale-socialiste. A peine les catholiques ont ils fini d'aider à conjurer ce péril national que pour toute reconnaissance on propos des mesures d'exception contre leurs pré très et on tente d'entraver la célébratio: d'un sacrement ! Car tel est bien_ le but d" ministre de la Justice. S'il avait en_ vu d'empêcher les naissances illégitimes, il de vrait s'attaquer d'abord à l'union libre,cett plaie sociale qui s'aggrave chaque jour dan le prolétariat socialiste des grandes villef Mais M. Finoochiaro se garde bien de met tre un frein au concubinage en proposan par exemple quelque loi sur la recherche d la paternité; il ne veut qu'une seule chose empêcher que des ménages irréguliers rede viennent chrétiens par la célébration du me riage religieux. Dans la pratique, la situ£ tion se présente ainsi : des jeunes gens e laissent entraîner par la passion, nouent un , liaison illicite et finissent par vivre hab tuellement en concubinage. Bien souyen l'homme promet qu'on pensera à célébrc 1 les noces lorsqu'il y aura assez # d'arger pour faire une petite fête; et ce jour n'a: rive jamais. Ou bien, un enfant est né pg surprise et la jeune fille déshonorée do: quitter sa famille, elle se réfugie près de so ' séducteur et le faux ménage s'installe : c sont les drames de chaque jour. Quand pli tard, la passion sera calmée et que le n mords se lèvera ou bien auand le prêtre dar la surveillance de la paroisse, aura décoi , vert ce faux ménage, il lui sera souvent po ' sible de convaincre les conjoints qu'il vai 3 mieux se mettre en règle avec leur con t cience en célébrant sans cérémonie et en ci - chette, les noces religieuses. Mais il réuss ^ ra beaucoup plus difficilement à les amem devant l'officier de l'état-civil : la mair - n'est pas comme l'église, ouverte à ton - heure ; on ne peut décemment s'y présent en habits de travail; il faut des délais 1 gaux et du papier timbré : bref, un tas de formalités qui, pratiquement, font reculer des gens simples. Je connais un curé à Bome qui, dans sa paroisse de St-Jean de Latran a pu régulariser on quelques mois plusieurs centaines d'unions irrégulières. Malgré set instances, beaucoup n'ont pas voulu accomplir les formalités du mariage civil : faut-il que ce curé soit maintenant puni pour avoii fait son devoir 1 Car c'est là encore un vice de la loi nouvelle : elle punit comme un délit un acte imposé au curé par l'Eglise. Voici un exemple : un jeune homme de bonne famille a sé duit une jeune fille pauvre. Son devoir est de l'épouser mais sa famille s'y oppose et il sera, que sais-je?t déshérité s'il se marie avec elle. Pour lui, le seul moyen de réparer sa faute et d'éviter le scandale d'une rupture avec ses parents, c'est de se liei avec la jeune fille par le mariage religieux que l'on complétera par l'union civile lorsque les ciroonstances s'y prêteront. Dam un cas pareil, le curé n'a pas le droit de re fuser aux époux la célébration du mariage et toutes les lois de M. Finoochiaro ne pourront le faire manquer à son devoir : il paiera plutôt l'amende. Ces exemples montrent l'importance pra tique de la loi anticléricale que combatteiri maintenant les catholiques d'Italie. Réus siront-ils à en empêcher le vote ? Toute pré vision est impossible : on dit que M. Giolitt: a proposé cette mesure sans enthousiasme pour plaire à ses collaborateurs radicaux S'il tient à ce qu'elle soit approuvée, la ba taille sera chaude au Parlement parce que chaque fois que, depuis quinze ans, les catholiques se sont réellement opposés à ui ' projet de loi, soit pour le divorce, soit poui l'enseignement religieux, la Chambre a fin ■ par leur donner raison. On verra bientôt h : tournure que prennent les événements^ e • on pourra alors en parler avec plus de sûre ' té. Mais quelle que soit l'intention du pré ■ sident du Conseil, il est regrettable qu'il as ' sombrisse la fin de sa vie — il a 74 ans — ■ par l'anticléricalisme dont il ne fut jarnaii 5 partisan. Son projet se résume à donner \u ' privilège à l'union libre, qui continuera < } multiplier impunément les naissances illégi ' times, alors que les catholiques seront pu * nis uniquement pour avoir reçu un sacre > ment. : 08 i'ofl voit dans te traïayi 5 De toutes les choses dont s etonne 1 ï Français qui voyage aux Etats-Unis, le 3 plus surprenantes sont peut-être les large pancartes blanches véhiculées par les tr-arr - ways de New-York. Non point à cause d - leurs vastes dimensions — nous commei - çons à avoir tout aussi bien à Paris en fai - de laideur gigantesque et d'absurde di^D-rc - portion, — mais à cause du texte implrév - qu'elles portent, en énormes lettres noirci , On dirait un agrandissement colossal d - nos affiches officielles. Et si j'ai accumuk î dans ce début d'article, les épithètes : la.] - ges, vastes, énormes, colossal, gigiantesqu i efc absurde, c'est pour rester dans la cov leur locaJe, puisqu'il s'agit d'utne réclame a - lemande. Voici en effet ce que vous pouv€ s lire, en allant de la Cinquième-Avenue t Doyer street, ou de Mommgside à Hoi>< * ken. 1 « Il existe à New-York plus d'un millio r d'Allemands. New-York est la plus grande ville allt - mande auprès Berlin. Si des sujets de lai 3 gue allemande ont besoin d'un appui, qu'v 3 s'ad.ressent à la « New-York Zeitung ». Vous vous frottez les yeux. Vous vous di 1 mandez si vous ne rêvez pas. Mais avar 1 que vous ayez pu résoudre ce singulier pr< 6 blême de géographie qui consiste à reene: H cher si une vi-lle allemande peut se trouve 0 dans les Etats-Unis d'Amérique, une & 8 eon<d<e pancarte s'impose à votre attentioi • Vous lisez : ' « Plus de 100,000 individus de langue a 13 lemande débarquent chaque année au ® Etats-Unis. Ils ont donc tout intérêt à s : grouper, et la_« New-York Zeitung » 1er offre son appui ». Il ne faut point faire grief à une gazeti ^ allemande, installée en territoire étrange e de cette louable initiative. La pratique c e la solidarité doit être encouragée, mêrr 5" quand elle s'accompagne d'une réclame il tensive. Mais que l'envahissement méthod 1 que, régulier,inlassable des Etats-Unis pi le flot des émigrants saxons ne semble pî ~ émouvoir davantage les ^ Américains, ce déconcerte nos mentalités européennes. n n'est pas téméraire d'affirmer que jama les Allemands né toléreront chez eux < qu'ils se permettent chez autrui, et qi 1 heure n'est pas près de sonner où l étrangers séjournant en Prusse verront si ^ les tramways de Berlin des placards anal gue-s à ceux de la » New-York Zeitung ». ^ D'autres observations peuvent être fait par les voyageurs à qui l'élite de la socié L_ américaine consent à ouvrir les portes d •_ salons, des clubs et des cercles. A Chicag ,r à New-York, dans toutes ces villes q [e grandissent si vite,et qui se développent s :e Ion un rythme onfiévré, les Allemands o créé des cercles spéciaux, ouverts à tout les professions, même libérales. Ils y app- lent des savants allemands, des avocats allemands, cles philosophes, des médecins,des littérateurs, des artistes allemands,qui donnent, e«Q allemand, des conférences nombreuses et très suivies, qui se terminent par des chants cUlemanas, barytonnés aveîc une ferveur patriotique. Cette action persistante a produit des effets remarquables. 11 semble que tout ait changé aux Etats-Unis depuis quelques années. On ne retrouve plus guère que dans certaines villes comme Boston et dans les classes cultivées, l'ancien type classique de l'Ainéiricain, svelte, souple, découplé comme un athlète de la Grèce. Ce type admirable s'est germanisé, et l'anatomie des Amé-' rioains semble influencée par un cubisme imprévu. , . , Ce changement dans 1a race a détermine une évolution intellectuelle dont les conséquences sont déjà appréciables. Les Américains d'ancienne souche ont conservé le 1 goût, l'amour, l'admiration de notre civilisation française. Ils nous savent gré d'être ' ca£*ables d'efforts désintéressés ,de sacrifices pour une idée, de dévouement et d'abnégation. Fauit>-il croire, avec de nombreux observateurs pessimistes, que l'Américain ' de souche saxonne, fidèle à ses originels, ' nous regarde instinctivement comme des adversaires naturels"? Ses sympathies, nous dit-on, vont, en Europe, aux seuls Italiens, , qu'il appelle le « peuple régénéré ». On a cru longtemps de tous les étrangers qui se fixent aux Etats-Unis qu'ils finissent . trsè vit© par s'américaniser au point de per-! dre leur ancienne effigie. D'émrnents psy-t chodogue® l'ont même noté : les Allemands . transplantés subissent- plus rapidement que [ lés Français et avec une intensité plus ^ grande cette adaptation au terroir. Mais \ a'auprès certaines observations récentes, . dues à des hommes qui, par profession, sa-. vent voir juste, le phénomène ne se produi-. ra-it plus. Il y a désormais trop d'Alle-. mands aux Etats-Unis pour que l'ambiance j les modifie.. Ce sont eux, au contraire, qui i modifient le milieu. En Amérique^ la race L et-la langue se transforment ; la cuisine de- - vient sinistrement poméraniene. Gelées a-1- - lemandes, marmelades allemandes, froma- - ges blancs à la sauce tomate,sauce aux pruneaux ; hélas ! dans dix ans combien reste-ra-t-il de New-Yorkais capables d'apprécier les huîtres de la Du&apeake Ray, ou les J pamplemousses à la crème de menthe? ' («Le Temps »). Paul Zaliori. ÉTRENNES PONTIFICALES * DIX-NEUVIEME LISTE. llaport des . listes précédentes t 52.098,39 e Abbaye et Ecole abbatiale de Maredsous, dW " Ueestalijkheid en Congregatien van Pit-t tbem, '■rl >- W. H. V. p. d. H. d. S., 2° Il lie Proivncial et les/PP. RédoM-ptoxistes _ do Belgique, q Zusters der derde Orde van den n. rr. Korbryk, De Overste der Broed-ers van Suit Jan de " Deo, (iand, Anonyme, J^ouvain, Mme ' Mattliys-Matthys, Gand, IJJU Mile H. Maathys, id., z iîlene conferencic der dekenj van. Thielfc, 40 à Bethléem. Scheldewindeke, 100 L. M. d. H., Aiost, 50 M. L. B., CJand, 200 „ Vicomtesse de Nieulant et de Potteîsber- ghe Douainière et sa fille, id., 100 Chanoine E. Thysebaert, id., .50 ^ M. Stanislas Piers de Ravenschoot, OLsene, 1^0 ■S M. Albert Eeman, Alexandrie, 50 M. et Mme I»uis Gloquet, Gand, 25 i- Mme G. De Vos-Mafcthys, id., 60 t Mlle C. Van Gen'echten, Turnhout, 200 )_ Chanoine J-iiagre, Tournai, -30 M. et Mme-Jules Morthier, id., _ 25 M. et iVbne Paul van de Kerchove, id., 100 , Al. A. D. Aiïtwerpen, 50 ^ MM. Jean en Louis Bellemans, id., 100 '• Deo Juvajite, id., 100 Juf. Marie Bellemans, id., _ 50 1- Ter eero van liet H. Hart van Jésus..., id., 100 x Onbekende, Antwerpen, 5 ; G. Pieters, Mae-e seyk, 1; M. B. G. A. C., Sottegem, 20 ;Voor clé r genezing van ons Marieko, Aalst, 5 ; E. H. Pil, pastoor. Ooxyde, 20; A. B.. Halle, 2; Leden ^ dei- kei:ke /,angmaa.tscliappij S. Gregoriiw, Ni-. nove, 15 ; Onbekend om door den zegen, 5 ; H. ' Vadei- zegen allen die ons..., Aalst, 20; S. H., ^ Andei'lecht, 2 ; XJit dankbaarheid en om Gods e zegen enz., 2,30 ; Bijzondere intentiej Meche-i- len. 1 ; Om verspoed in mijn ondememing, 1 ;C. i- V.. Biorges, 20: Abbé Romans, Ixelles, 10- Mlle ,r M. De Graef, id., 2,50; Anonyme, Gaud, 10; ts V. D. V., id., 10; E. EL Cocquyt, pastoor,Dic-a kole, 20; L. C. H.. Gand, 10; C. B., id., 10; M. V. A., 20: Pr que la mission produise des fruîts, • A%sclie, 5 ; Onbekend, Alveringhem, 20; J. et ; il]., Gand, 20; Pr obtenir ma guérison, Fras- nés, 1 ; lin mémoire de notre sœur, 2 ; Anony-be me, 5; Clian. "VVauthier, Tournai,-20 ; J. G., -s Antwerpen, 20; J. V. id., 10; Onbekend. id.;10; tr H. \;adei- zegen mijn huisgezin en l'amilie, id. o- 20; Reoonnai.ssance au. S.-C, de Jésus, 20. — Ensemble: 364,80. 3S Total : fr. 55.218,10 té On peut adresser les souscriptions au bureau es du journal ou à M. Mallié, secrétaire, 7, rue de o, la Tête d'Or, Tournai. ni PELERINAGE DE LiV PE.lîSSE OA'i'HOLI Qt QUE A ROME. — Dépai't le 20 avril, retour U es 8 mai. — Demander le prospectus détaillé à l'a îl- gence François, 45,boulevard du Nord,Bruxelles Eevue de la Presse Le désarroi qui a régné pendant quelques jours sur le railway est sur le point de cesser. La situation s'améliore de jour en jour. Un journal anversois signale à ce propos un fait caractéristique. Commentant le fait qu'un chargement de 5,000 foalles de laine, arrivé à Ostende, a pu être exi>édié dans l'intérieur du paye en trois jours et demi, le journal libéral « Le Carillon » remercie sans ambages « T administration des chemins de fer de l'État, qui a mis tout en œuvre pour fournir le matériel de transport destiné à assurer la très prompte réexpédition de la marchandise ». A rapprocher de cet éloge peu suspect cet aveu d'une grosse firme, dont le chef représente le parti libéral dans un corps législatif. En accusant réception d'une commande de 10,000 kilos de marchandises, cette firme dit ne point savoir quand elle pourra expédier, par suite de la pénurie^ de wagons aux chemins de fer de l'Est français. Nous avons déjà prouvé que le service de transport avait été désorganisé, à la suite de fortes gelées, en Allemagne et en Hollande aussi bien que chez nous. Faut-il chercher une meilleure preuve que l'aveu de cet industriel libéral pour démontrer que la France, où les curés n'ont certes plus d'ordres à donner aux chauffeurs de locomotives, a plus encore que notre pays été atteinte par le désarroi? lies députés libéraux d'Anvers et l'emploi du flamand dans l'enseignement primaire. — Une feuille libérale de Bruxelles reçoit d'Anvers cet avis: Les députés libéraux. MM. Franck, Delvaux, Pecher, Augusteyns et Royers ont rendu publique une déclaration par laquelle ils se rallient aux revendications- flamandes exprimées par l'amendement Franck-Van Cauwelaert-Huys-mans.Cette déclaration est diversement commentée dans les milieux libéraux. A titre documentaire. Petite Chronique Une virtuose de l ecorchage. — Une marchande de marée, poussant sa charrette, chargée outre mesure de poisson, recouvert par c par là de petits morceaux de glace pilée, circule lentement et avec un port royal, sur le€ boulevards près de la Bourse, entre les charrettes, les voitures et les taxis qui croisent dam tous les sens. Voici qu'un client, par un signe mvstarien et cabalistique, a fait choix d'une belle flotte Après avoir « battu en bas » ou plutôt marchandé le prix du poisson gluant, la marchand* se met à l'œuvre pour écoreher la flotte, ur monstre hideux lequel, comme ceux de l'apocalypse, ont plusieurs appendices caudaux. Munie d'un couteau très pointu et Ibien aiguisé, k bonne femme, autour 'de laquelle une immense galerie s'est assemblée, car le spectacle est nou veau en plein boulevard, se met à l'œuvre. Le; manches retroussées, l'œil en feu, le verlu haut, elle ressemble à un chirurgien devair une table d'opérations. En un instant, _ 1< monstre est dépouillé de tout ce qu'il a d'inu tilé et d'encombrant; la peau qu'elle farfouille avec une expérience consommée est enlevée jus qu'au dernier brin et le poisson apparaît main tenant tout éoorché, la chair blanche parsemée çà et là de taches de sang, ce qui est, paraît-il un signe de fraîcheur, mais flairant l'ammo niaque, qualité ou défaut ordinaire de la flotte Et la galerio se disperse pour se reforme plus loin au passage de la matrone. Un vrai suc cès ! Un agent de police, attiré par le parfum inu sité ç(ui se répandait par bouffées compacte: aux alentours, s'approche d'un pas lent et fai entendre à la bonne lémme le fameux « cir culeie » réservé aux marchandes des quatre sai sons. La marchande ne dit rien et ne bouge pa< plus; elle méduse l'agent d'un regard courrou ce ; la tempête gronde sourdement, mais l'agent un jeune, un « snotvinck ». comme elle l'appel le en « a parte », voulant ménagea' son uniforme son képi et ses gants, après avoir fait entendre un nouveau <r eirculeie », ce (lui provoque ui nouveau haussement d'épaules intraduisible che: la marchande, s'éloigne prudemment car h marchande brandissait déjà en mains, eî « stoumelinckx », (en traître), la tête et le peaux qu'elle venait de ravir au monstre, prêt à en coiffer l'audacieux qui se serait avisé d< déranger ses intéressantes occupations. Le petit sac. — Les jupes étroites, ei supprimant les poches, ont amené la vogu« du réticule ou petit sac. Il semble que riei ne doive être plus semblable à un petit sac qu'un autre petit sac 1 Erreur, erreur pro fonde ! La mode s'en mêlant, la forme et la ma t,ière — pour parler^comme les philosophe — ont changé de saison en saison. Les di mensions aussi varièrent, et la courroi elle-même adopta des formes et des Ion gueurs diverses. Actuellement, une « élégante » doit chan ger de sac trois ou quatre fois par jour. 1 i y a le sac pour la promenade.^ pour la vi site, pour le dîner, pour la soirée... Les chevaux de l'armée. — A la dernier i foire de Neufehâteau, 78 chevaux ont ét - acquis par la commission de remonte d • l'artillerie. LA VILLE La princesse Stéphanie et le comte de Lon.yay, son mari ,ont quitté l'Engadine-, où ils se livraient aux joies des sports d'hiver. pour la ltiviera italienne. Ils se sont installés lundi à San Remo avec une nombreuse suite. La duchesse de Vendôme , les avait précédés à la Côte d'Azur, où l'on sait que la Famille Royale de Belgique est attendue prochainement. a La loi scolaire ci ïa question des langues. — Mardi matin le groupe flamand de la Chambre s'est réuni en vue de l'examen des propositions qui sont faites quant à la question des langues pour le second vote de la loi scolaire. Une seconde réunion aura lieu demain. L'accord, dit-on, serait à la veille de se faire. Les députés dont les noms suivent assistaient à la réunion : _ MM. Van Cauwelaert, Nobels, Delbeke, , Vandenperre, Borginon, Peel, Van. Brussel, Gielen, Thienpont, Lefebvre, de Kerchove d'Exaerdie, De Bue, de Meester, Ramae-kers, Verachtert, De Coster, Henderickx.. L'enregistrement des baux. — L'administration des finances vient de rappeler aux administrations communales du pays que celles-ci ont à faire enregistrer les baux souscrits par elles soit en qualité de bailleresse, soit en qualité de locataires. ^ Au tir national. — Le tir sera ouvert à partir du 1er mai prochain. Depuis plus d'un an il est fermé aux tireurs ordinaires, à cause de transformations importantes que l'on devait y faire et aussi parce que des balles égarées allaient tomber en dehors du champ de tir. Seuls, les chasseurs et les_tireurs au pistolet, ainsi que les gardes civique le dimanche, y avaient encore accès. L'Etat a acheté les terrains environnants pour constituer une zone de protection. Le personnel a enlevé les buttes de terre contre lesquelles sont placées les cibles; il ls a remplacées par des buttes en sable. Dans la terre, les balles pénètrent jusque 60 ■ et 70 centimètres et se déforment; dans le sable elles ne pénètrent que jusque 25 à 30 centimètres environ et ne se déforment pas. Ces deux points ont leur importance, car ; tous les ans, pendant l'hiver, les marqueurs du tir doivent rechercher les balles dans les talus et les refondre. Le sable employé offre assez de consistance pour ne pas couler : c'est le sable blanc bruxellien. ! L© travail de remplacement des buttes est • presque achevé, mais il reste une grosse besogne à faire. Les paraiballes, placés il y a une vingtaine d'années et consistant pour i. certaines cibles en rondins de sapins placés : ' les uns à côté des autres, et pour d'autres ci-j bles en grosses gites de bois sont les un8 ! pourris à la base, les autres transpercés , comme des écumoirs. Il a été question de ' : les remplacer et de rehausser les talus de » - garantie,mais, paraît-il, rien encore n'est dé- i ■ cidé. _ ! On nous demande de signaler le personnel s ■ inférieur du tir (marqueurs, gardiens, méca- i J niciens) à la bienveillance du ministre. Co ; » personnel a dû pendant la fermeture, faire . le travail d'entretien, de recherche des bal- . les, de construction des buttes, des prépara-. tion des blasons, de démontage, expédition, . nettoyage, remontage du matériel destiné au , grand concours, etc. Ce petit personnel n'a ; reçu ni gratification ni même le relèvement | ■ de traitement promis depuis 1912. ♦ î ; La remonte militaire à la Grande Se-; - maine agricole belge. — Oette question, , , d'un si grand intérêt et toute d'actualité, • ■ sera traitée au cours des conférences de laH-' Grande Semaine agricole belge, au Palais . ! du Cinquantenaire à Bruxelles. | Le 18 mars à 11 heures, M. le chevalier ; ' Heynd'erick de Theulegoet secrétaire gé-[ néral de la Société du cheval de trait, an- • ; cien professeur d;hippologie à l'Ecole de — > guerre, traitera de l'élevage du demi-sang-» en Belgique. Le même jour, à 14 heures,! M. Gai lier, médecin-vétérinaire à Caenj ; (Normandie), fera une conférence sur les'-, remontes militaires françaises. i Ges deux conférenciers sont d'une com-( pétence reconnue. j'; M. le chevalier Heynderick exposera les. L conditions et les possibilités 'économiques:*. de l'élevage dans notre pays et M. Gallien.. . fera connaître essentiellement les condi-. 5 tions des régions qui produisent le chcval _ de remonte en France, de même que les H 3 moyens employés dans son pay>s pour pro-. duire le type du cheval désiré par l'armée et les meilleurs modes d'encouragement . accordés aux producteurs. 1 » — L'Union Coloniale Belge crée dans se< locaux, rue de Stassart, 34 à Ixejh s. (Por ! te de Namur) un musée commercial où no1 ? industriels et commerçants seront invités ;\,;' e exposer leurs produits exportés ou sus cep. e tibleis d'être exportés vers la colonie. g«pi11 '<» Ji'Vfl WB—BBBB— FEUILLETON DU 13 FÉVRIER 1914. g Suzanne la Doctoresse par Oliarles 33e Vitis « — Oh! il s'imagine qu'il me fera plier! Non! non, certes! Parce qu'il lui plaît do prendre Madeleine pour femme, je serai tenue à lui obéir? Est-ce qu'il aura des droits sur moi? Qui suis-je pour lui? Il me voit sans doute déjà comme un pauvre oiseau effaré,qui se blottit avec reconnaissance dans un nid étranger; je serais la petite belle-sœur que l'on garde avec pitié parce qu'elle n'a pas de famille et parce que la femme l'aime!... Eh! elle est belle, elle est Bolide, l'affection de Madeleine pour moi! Sur ce^ point où elle se sentait brusquement 'lésée, Suzanne s'arrêtait longuement; avec quelle âpreté elle lui reprochait en elle-même _ de l'abandonner ainsi ! Dans sa colère, la jeune fille oubliait que trois heures auparavant elle acceptait d'épouser M. Hfeourt sans avoir même une pensée de regret pour sa sœur. Avcc cctte mutinerie des enfants gâtés, elle répétait à haute voix, en arpentant rageusement . a chambre : — Puisque je perds toute affection, je me soustrairai à toute tyrannie ! Dans sa tête bouillonnaient des idées de folle indépendance ; elle échafaudait des plans d'avenir pour lesquels personne ne serait consulté, elle préparait sa vie libre d'entraves, libre aussi de tendresse. Mais avant de songer à ce futur lointain, il fallait combiner sa conduite pour le moment actuel. Elle devait reparaître devant M. lîicourt : quelle attit ude aurait-elle ? E-videmment elle serait batailleuse, méchante, mordante ; elle s'arrangerait de. façon à rendre la vie commune impossible, dès le début, afin de se soustraire à cette tutelle- pénible; après, elle verrait. Pourquoi serait-elle humble et gênée? Pierre, après-tout, n'avait peut-être pas soupçonné sa méprise. Madeleine n'en dirait certainement rien.Suzanne n'avait donc qu'à relever la tête; elle allait la relever. ^ Elle sonna la femme der chambre pour faire excuser son absence auprès de Mme de Limville; elle prétexta une migraine et se coucha de bonne heure, pour se préparer aux fatigues du lendemain. Le soir,Madeleine vint embrasser sa sœur; elle essaya de l'attendrir, de la gagner par ses caresses, mais elle n'y parvint pas. Si Suzanne s'était abandonnée à ce moment, si elle avait confié a sa sœur le cha- : grin et le dépit qui emplissaient son âme, elle eût été sauvée; elle aurait senti vibrer à nouveau cette affection presque maternelle, elle aurait pu comprendre alors ét accepter la situation nouvelle. s' Mais Suzanne ne se laissa pas aller; se raidissant dans ce qu'elle appelait sa so- s: litude morale, elle dit d'un ton tranchant : — Tu t'engages dans une autre voie, tu me quittes ; nos actes ne sont plus solidaires; j'ai la libre direction de ma conduite n dorénavant. a Aucune tendresse, aucune paroles affec- é tueuse ne purent la faire sortir de cet en- d têtement injuste. _ a Le lendemain matin, Suzanne, plus dispo- n sée que jamais à la lutte, méchante, se présenta au déjeuner la figure impassible quoi- f< que bouffie par les larmes; mais son calme n'était qu'apparent, on le devinait à sa voix s mal assurée, au tremblement de ses lèvres d'où la provocation était prête à s'échapper, s Mais l'occasion ne se présenta pas. u Mme de Linville lui avait dit à voix basse : p — Je vous serais fort obligée, ma chère enfant, de ne pas gâter le bonheur de Ma- g deleine; il faut l'entourer d'affection; sa n vertu et son dévouement tiennent aujourd'hui leur récompense : nous devons tous g nous en réjouir. ^ d L'atteinte était'si directe que Suzanne ne é put y répondre. 1 Elle se cantonna dans une indifférence to- s taie, affectant de ne point s'intéresser au t mariage de sa sœur et de considérer cette c union comme un événement de peu d'impor- 1 tance. Elle n'écouta pas la conversation intime s qui gardait les hôtes dé la « Villa des Œil- c Jets » autour de la table, après le repas ; elle i î leva rapidement. — Où vas-tu ? demanda Henriette, que c lence orageux inquiétait. — Me promener seule. Suzanne partit sans retourner la tête. Louis de Valorys n'avait pas perdu u: Louvement de sa cousine ; il avait regard' vec peine ses yeux rougis, ses mouvement mus, et maintenant qu'il se voyait excli e cette promenade quotidienne, il souffrai la pensée de la solitude amère de la jeu e fille. Oserait-il la rejoindre malgré son dési >rmellement exprimé 1 Le bruit des sabots d'un cheval tranchas hésitations. C'était Suzanne qui inaugurait sa nouvell érie d'insubordinations et recommençai ne de ces promenades auxquelles elle avai romis de renoncer. Louis n'y tint plus ; il connaissait le dar er qui menaçait sa cousine : il la suivrai lalgré elle, prêt à la secourir. Suzanne se laissait aller au hasard de 1 ranci'route ; son cheval, excité de la voix c e l'éperon, avait pris sa course, et ell prouvait une âpre satisfaction à dévore espace au milieu d'un tourbillon de pom ière; ce mouvement extérieur calmait l'ag: ation de son âme; elle se vengeait sur le hoses du mal que les créatures humaine îi causaient ' a , Après un temps de galop, la bête fatigue e ralentit ; les arbres plus touffus à cet er roit formaient un dôme frais dont l'ombr évitait au repos; Suzanne allait au paf perdue dans ses sombres méditations,quand, 5 tout à coup, le trot d'un cheval lui fit tourner la tête. — Si s'était M. Ricourt, pensa-t-elle. Et d'un coup de cravache cinglant sa mon-i ture, elle repartit rapidement. i Mais le cavalier qui était à sa poursuite 3 ne renonçait pas à l'atteindre. Il excita sa 1 monture, lui aussi; ce fut alors une# course t folle : les arbres, les champs passaient en _ tourbillon à leurs côtés sans arrêter les cavaliers. Suzanne avait quelques mètres d'a- L' vance^ elle y mettait tant d'ardeur qu'elle cru -un instant rester victorieuse, mais son x cheval, capricieux tout à coup, rompit le galop. U fallait le lui faire reprendre ; deux 3 minutes d'arrêt furent suffisantes pour per-fc dre toute l'avance; le cavalier qui la pour-t suivait l'atteignit, mais il ne put s'arrêter en passant près de Mlle de Cernay. Celle-ci l'avait reconnu au passage dans t un éclair. ; , Ce iî'était que son cousin! Il la suivan x malgré ses ordres; tant pis ! Il allait payer t pour tous et subir sa mauvaise humeur. 2 Louis revenait vers elle; son cheval essouf-r fié respirait bruyamment, lançant deux jets - de vapeur humide dans l'air calme. U s'approchait souriant et aimable poui s conjurer L'orage qu'il redoutait. 3 _ QUel match ! C'est dommage qu'il n ail pas eu de spectateurs, on aurait engagé deî e paris... _ Je ne regrette pas les spectateurs,moi. e car je désire vivement me promener seule.. — C'est vrai, vous l'aviez dit déjà, Suzan ne; pardonnez-moi de vous avoir suivie' quand même; mais ce cheval est dangereux.'. vous le savez, et... — Encore! La monomanie est donc contagieuse; alors, vous voilà aussi bonne d'enfant sans en être prié, vous ! ( —Suzanne, reprit le jeune homme d'uni ton de doux reproche, Suzanne, vous savez, bien quel intérêt je vous porte... — Toujours la monomanie régnante ! Connue, la vieille guitare! «_ Au nom de Tinté,, rêt que je vous porte, je vais vous gênei dans tous vos plaisirs, vous arrêter dans toutes vos fantaisies, vous courber sous Ici î poids de mon autorité, vous ligotter poui, vous bien diriger ! » — Que vous êtes injuste! Je viens à voui| plein d'affection; je ne songe pas à commander, mais seulement à me soumettre : j*a: » un si ardent désir de vous voir heureuse t Permettez-moi au moins de vous consoler. « A ces mots, la jeune fille se redressa brus-; quement; elle toisa le jeune homme d'ur, regard sévère, comme pour arrêter nu-rne lr» pensée dans son cerveau. _ , !f — Me consoler? Et de quoi, je yous prie') M. de Valorys comprit qu'il avait été trop loin ; dans son zèle indiscret, il avait blessci l'âme ombrageuse de sa cousine au lieu de; l'apaiser. Mais lui,.si tendre, si affectueux'j , ne pouvait admettre que la voix de la vraitj1 ; tendresse ne fût pas calmante et consola; trice ; il reprit : ^. i \A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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