Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 18 June. Le courrier de Bruxelles. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m901z4351f/
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Jeudi 18 juin 1914. ABONNEMENTS t mu towt traîna BELGIQUE. . ft 10.00 5.00 3.60 HOLLANDE . .1 19 20 0 60 *.80 LOXKMBOUHG OMON POSTALE 30.00 15 00 7.80 5 CENTIMES n» ton» pat mis wwtt TtlLÉPHONB SABLON 1784_ ——— LE COURRIER DE BRUXELLES 53*annS«. —S' 169; ■* BUBBAXJX « A BRUXELLES a 52, rue de la Montagne A PARIS • Jo, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES Um suppléments n* sont pas mis sn «ant# ... TÉLÉPHONE SABLON 176» ■ m Pro aris et focis 1 Où conduit le S. U. pur et simple ? « A l'abîme » « Il n'y a qu'à regarder pour voir. Aucune illusion n'est permise. ("ù va la France 1 v C'est clair : à la banqueroute, a 1 invasion tet aussi, peut-être, cependant, a une et ifroyable insurrection des pauvres contre les •riches — qui, - entre nous, ne 1 auront pa> (volé. . Le parlementarisme aggravé par le sys tè îe électif généralisé, ne peut nous con duire que là, à l'abîme.^ C'est de loi. Les Français ne paraissent pas disposes « revenir aux conditions de l'ordre, c est-a <j! e de toute vie sociale, qui sont, en rac cmrci, celles que chacun s'efforce de main tenir dans sa propre famille ou dans la ges tion de ses entreprises privées : et d abor< une direction unique, continue et responsa ible. Ce qui dissout une famille dissout un société, ce qui ruine une entreprise commer ciale ou industrielle ruine un Etat. LA FRANCE MEURT DU POISON D LA METAPHYSIQUE ET DE LA CHIME DRE REVOLUTIONNAIRE, ET ELLE Eî REDEMANDE. » , (Georges Deherme.) r C'est le moment de noter certaines parc |., et certains écrits où perce la vérité ai tachée à nos adversaires par l'évidence qu ressort des événements de France. Voici pa exemple quelques paroles de M. Ribot à 1 'Chambre avant son échec, qui montrent net tement ce qu'il pense de l'impossibilité ra clicale pour le socialisme de faire parti d'une majorité gouvernementale : « M. Jaurès a demandé si les socialiste unifiés faisaient partie de la majorité ro publicaine. Je dois dire que nous ne pot ivons pas les considérer comme des collabc Orateurs sûrs. . Oh non ! s'écrie un députe socialiste, a n'importe quel gouvernement! — Vous avez dit le mot, réplique M. R; Ibot. Vous voulez renverser la société, 1 transformer de fond en comble. Vous n voulez prendre aucune des responsabilité ®-3 membres de cette Chambre, commen peut-on vous considérer comme partie inte grante d'une majorité gouvernementale? » Au-dessus de toutes les querelles d parti qui ne font pas vivre la France c dont elle pourrait souffrir — a mon âge j ■ne suis plus un homme de parti, — je de meure attaché à mon pays, je ne vois qu son intérêt, je le sers de mon mieux ave ;ce qui me reste de forces. » Voilà bien la situation française constf tee : un parti ingouvernable et incapable d 'gouverner, et la situation belge seiait 1 même si le libéralisme avait la pretentio — comme il l'a émise — de gouverner ave lie socialisme. Comment nos libéraux qui constatent 1 situation française et ne peuvent s empêche de la juger comme nous, pourraient-ils nou dire à nous c'est autre chose. Les socialii tes sont-ils différents en France et en Belg que? Et les radicaux et les libéraux aussi 'En quoi, comment? Nous ne savons le d< yiner. Donons encore d'après l'« Indépendance le portrait de ces politiciens de France qi finissent par lui donner des nausées : « Ils sont cent soixante-dix réunis dar un groupe non pas seulement pour la d< fense d'idées communes, mais, ayons 1 franchise de le dire,, pour la satisfactio d'ambitions personnelles et de rancune plus ou moins vives contre celui-ci ou coi fcre celui-là et ils entendent — minorité qu< ;qu'ils en disent — opposer leurs volonté envers et contre tous. Nul ne ser^- repitbl cain s'il n'épouse la manière de voir de l'e: cadrille de picadors parlementaires, qi obéit au doigt et à l'œil à la primaspad du groupe, M. Caillaux, dont la politiqu et les malheurs plus ou moins justifiés p< sent si lourdement sur toute la politiqu française. » D'un trait de plume, on décrète qu li. Bourgeois, qui a été pendant de longues années le chef incontesté du parti radical, n'est plus républicain; que M. Peytral, l'ancien collaborateur et ami de Gambetta, I est un réactionnaire ; que M. Delcassé, qui, comme ministre des affaires' étrangères a apposé sa signature au bas du projet de séparation de l'Eglise et de l'Etat, est allié des cléricaux; que M. Dessoye, président de la Ligue de l'enseignement, n'est plus digne de confiance; que M. Jean Dupuy, que M. Marc Réville et les autres, dont toute la vie a été une lutte plus ou moins accentuée pour la République, sont bannis du contrôle républicain. Ce serait odieux, si ce n'était un peu ridicule, d'autant que parmi ■ les auteurs et les promoteurs^ de cette ex-> communication il en est plusieurs, et j'en i pourrais nommer au moins trois, si je ne voulais désobliger de vieux camarades,, qui - avant que la crise fût terminée couraient à - droite et à gauche pour demander à ceux qui passent pour avoir de l'influence sur i M. Ribot de leur garder un tout petit sous- - secrétariat d'Etat dans la combinaison. » Au moment où vous lirez ces lignes, un - de ceux-là montera à la tribune pour décla- - rer que le ministère Ribot n'a pas sa con-1 fiance. Tout cela est véritablemei - navrant, - les grandes et généreuses idées d'autrefois 3 disparaissent et nous nous trouvons en face - d'ambitieux excités par iineT longue attente et qui, n'ayant pu obtenir une part du £ pouvoir, se retournent contre, ceux qui ont - été préférés. » 1 Il faudrait cependant savoir conclure, en Belgique comme en France! et nous dire où conduira, d'un côté comme de l'autre le suffrage universel. i -• ' L'obligation scolaire dans la nouvelle loi. Le distingué député de l'arrondissement s d'Arlon, M. du Bus de Warnaffe, publie dans 1' « Avenir du Luxembourg » une très bonne étude sur la portée précise de la nouvelle loi scolaire en ce qui concerne - l'obligation. Nos lecteurs nous sauront gré d'en reproduire les passages essentiels : « Avec une déloyauté politique qu'on ne saurait suffisamment stigmatiser, les ad-" versaires du gouvernement se sont faits a- une arme contre lui de l'obligation scolaire 3 établie par la loi nouvelle. B Or, non seulement tous les députés anti-, cléricaux ont voté l'obligation, mais ils ont tout fait pour l'étendre bien au deià du pro-" jet du gouvernement, et ils ont combattu avec violence toutes les atténuations que e porte la loi, spécialement au point de vue . de sou application tempérée cl an a les campagnes. ' D La conséquence de cette campagne de - mauvaise politique, menée dans les arron-e dissements où ont eu lieu les récentes élec-c tiens, a donné naissance, au sujet de l'obligation scôla'ire, à des légendes dont il importe d'arrêter la néfaste influence. En effet les adversaires des candidats ca-e tJioiiques ont dit aux campagnards : « On voiis prive de vos enfants, non seuie-lL ment de 6 à 12 ans, mais encore de 12 à 14. 11 Vos enfants pouvaient jadis vous rendre c des services, sans préjudice pour leur santé et sans préjudice pour leur avenir, puis-a qu'ils s'initiaient au grand air aux travaux agricoles. Désormais il n'en sera plus ainsi: r Vos enfants seront jusqu'à 14 ans enfermés s dans les écoles ». Telles ont été les affirmations mensongè-res colportées par les propagandistes libé- 2 raux. Elles ont trouvé crédit, et les campa-• gnards mécontents ont manifesté leur ré- probation. La loi scolaire ainsi présentée n'est ,, qu'une caricature. a U suffira, pour le démontrer, d'analyser les dispositions réglant l'obligation scolaire dans les campagnes. L'article 3 de la loi étend en principe l'obligation de La fréquentation scolaire aux enfants depuis l'âge de 6 ans jusqu'à a l'âge de 14 ans. n Une première dérogation à cette règle s est apportée par l'article 5 de la loi. l~ Cet article 5 porte que les enfants qui au-)l l'ont obtenu le certificat d'études primaires ,s sont dispensés de la fréquentation obîiga- toire de l'école à partir de 13 ans. '• Pour ces enfants l'obligation cesse à 13 a ans' e C'est là une dérogation importante et jus->_ tifiée. e Cette disposition de la loi a été combattue vigoureusement par toute la gauche, e Libéraux et socialistes voulaient que l'obligation fût rigoureuse jusque 14 ans, sans exception. Les socialistes allaient même bien au delà, et M. Huysmans, qui fut leur organe pendant toute cette laborieuse discussion^ nettement déclaré, dans la séance du 4 décembre 1913, que « tous les partis socialistes du monde, se basant sur l'expérience ouvrière, estiment que la loi devrait obliger l'enfant à fréquenter l'école jusque 16 ans ». (Annales parlementaires, page 225.) La gauche a demandé l'appel nominal sui la disposition du gouvernement supprimant l'obligation pour les enfants de 13 ans. ayant obtenu le certificat d'études primai res. Toute la gauche a voté contre* Toute la droite l'a adoptée. Et c'est la gauche qui, dans la récente campagne, accuse le gouvernement d'avoii fait peser sur les familles une contrainte intolérable ! C'est véritablement inouï... C'est un premier point. Mais il en est ur autre. Nos adversaires s'en vont procla mant, comme nous l'avons dit, que les cam pagnar.ds seront désormais privés de l'as sistance de leurs enfants, âges de moins d< quatorze ans, pour les travaux des champs Rien n'est plus inexact. En effet, la lo laisse aux administrations communale! deux facultés : Ou bien edJes pourront accorder annuel le ment trente-cinq jours de congé, fixés ainsi que le porte l'article 7, « aux époque où c'est la coutume d'employer les enfant aux travaux des champs », de telle sorte que les jours de fréquentation de l'écol-pourront être réduits a 200 Jours par an. Ou bien elfles pourront aussi organise l'enseignement du 4e degré, pour les en fants de 12 à 14 ans, sur la base du demi temps. Que signifie cette expression « demi temps? » .Le ministre des sciences et des arts 1', definie comme suit au cours de la séance di 19 décembre 1913 : « Il faut entendre par demi-temps un scolarité réduite, consistant dans la fré (|uen.tation de l'école « soit le matin oi l'après-midi » — soit pendant un certai) nombre de jours « par semaine », les autre jours étant des jours de congé — soit enfii pendant le semestre d'hiver, le semestr d'été devenant un semestre de vacances ». Voiià donc qui est clair et net ». Il importe évidemment que cette loi aine précisée), soit appliquée dans un esprit trè large si 1 on veut éviter de la rendre im populaire. Nouvelles de Boms. Ce matin eut lieu la Congrégation annon cée pour examiner les miracles présenté comme obtenus par l'intercession de la bien heureuse Jeîanne d'Arc, en vue de la cano nisation. .% Le pèlerinage hispano-amérieïain compre nant 300 personnes a été reçu hier par 1< Pape dans la^salle du Consistoire. Six évê ques de Homérique latine assistaient à l'au dience. Le comte Delavinazza, ambassadeu d'Espagne, présenta lui-même au Pape le pèlerins de Terre Sainte et de Rome. 11 pro nonça un discours empreint de nobles sen timents religieux. Le Pape répondit par un< allocution pleine d'une paternelle bienveil lance pour l'Amérique latine et pour l'Es pagne catholique. ••• Les élections municipales qui ont eu lie dimanche dernier à Rome semblent devoi donner la majorité aux adversaires du b!o< On se rappelle que le conseil municipa' d Rome, élu il y a quatre ans, était form d'une majorité maçonnique et anticléricale *% Les résultats complets, du scrutin de di manche connus ce matin dépassent les pré visions. Le prince Prosper Colonna, tête de la list d'alliance des modérés et des catholiques obtient près de 34.000 voix et distance près que de 6.000 voix la tête de ligne du bloc On constate une supériorité numérique pa reille du dernier de la liste de l'alliance su le dernier de la liste du bloc. Les socialistes qui se présentaient séparé ment avant la guerre, dépassant 3600 voix. La victoire, de l'aveu général, est due ei grande partie à la superbe organisation d' l'« Unione Romana » qui groupe les élec teurs catholiques. Où ya la France ? De 1' « Univers » cet exposé de la situation inquiétante du pays de France : Nous voici donc jetés dans une nouvelle crise. A qui le tour maintenant? disait-on vendredi soir. Eh! il ne s'agit pas tant de savoir qui prendra la suite de M. Ribot que de connaître le programme du prochain cabinet. Maintiendra-t-ou ou non la loi de ' trois ans? Comment remédiera-t-on à la gravité de la situation financière? Ce sont les deux questions essentielles du moment. Il y a incontestablement à la Chambre une majorité pour le maintien des trois ans. Mais les socialistes qui ont dès hier •marqué, avec leur force, l'empire qu'ils exercent sur les radicaux, ne briseront-ils pas tout cabinet qui ne promettra pas tout au moins une prochaine revision de la loi? — Sur la nécessité de l'emprunt, tout le monde est d'accord.C'est l'accord forcé,car les caisses de l'Etat sont vides. M. Ribot a fait entendre à ce sujet des p-aroles très gra-, ' ves, telles, comme l'a très justement fait ; remarquer M. Denys-Cochin, qu'on n'en ; ; avait point entendu depuis Necker. Mais si, |j sur ce point, la difficulté ne vient pas de la Chambre, elle vient de l'extérieur .M. Ribot pouvait assurer la réussite de l'emprunt grâce au crédit que les financiers, et les j épargnistes faisaient à sa compétence et à * sa prudene.Un ministère nettement radical, composé des représentants d'u.n parti qui ' a créé le déficit et qui est disposé à toutes les aventures, trouvera-t-il ce crédit? Nous r ne sommes pas les seuls à en douter. Désastre financier, affaiblissement et désorganisation de nos forces militaires, dénonciation de l' alliance russe, rapproche-_ meut, combien illusoire et périlleux avec l'Allemagne, telles sont les craintes qui oc-^ eurent aujourd'hui les cœurs des bons , Français.' Que va faire M. Poincaré ? Le vote qui a 3 renversé M. Ribot l'a atteint. Les journaux _ radicaux ne le lui laissent pas ignorer. M. j Jaurès le menace avec insolence.. « Se sou-i mettre ou se démettre. » Le fameux dilem-s me est offert à M. Poincaré. On exige de ! lui qu'il envoie à la Chambre un cabinet ? radical. L'organe officiel des radicaux demande M. Combes. Ce u'on ne demande pas ouvertement, mais ce qu'on désire aussi, c'est un miuis-i tre, de la justice qui fasse acquitter Mme ^ Caillaux. Jusqu'à quel point M. Poincaré - se soumettra-t-il à ces exigences? Laissera-t-il toucher à la loi de trois ans? Consenti-ra-t-il à déchirer le traité franco-russe? Voudra-t-il collaborer à la préparation de la faillite de la France? — Ou, au cas où la Cha^mbre renverserait encore un ou deux ministères qui n'offriraient pas ce programme. envisagie-t-il la dissolution? Mais il nous revient que, dans Paris, où 5 l'échec du ministère Ribot a produit une _ impression profonde, nombreux sont ceux . qui réclament à haute voix un remède plus énergique et plus radical. ; Eevîie de la Presse r La parole d'un ancien. — Un correspon-3 dant de la « Gazette de Liège » a rencontré M. Honoré Dewinde, qui fut parmi les . grands triomphateurs du 10 juin 1884. î Les souvenirs de ce vaillant de notre . cause sont intarissables. « J'ai vu, rappelle-t-il, Q£ grandes assemblées à l'Association et des assemblées enthousiastes mais il n'y eut plus rien de comparable à ce spectacle de la salle Mavoneg 11 lorsque la chute du ministère libéral fut r certaine. On s'écrasait et néanmoins 1-e * monde ne cessait de s'engouffrer; on se ca-® sait comme on pouvait, il y avait du monde e partout dans les pièces adjacentes du rez-■ de-chaussée et à l'étage. Ah ! nous n' avion i pas alors les vastes salles de Patria ; cepen dant, tout l'arrondissement catholique pas-. sa, je pense bien, par l'Association, ce soir - d'il y a trente ans.La joie était exubérante : on avait le droit de se réjouir. Ah ! la belle * campagne électorale qu'on avait tenue et , elle durait depuis plus de deux ans. Ce - n'est pas, en effet, la veille ni l'avant-veille d'une élection qu'il faut songer à celle- - ci. Sans parler de la revision des listes élec-: torales et des pointages constamment tenue à jour que de propagande il faut mener de - longue main ! Grâces à Dieu, eiepuis, nos succès n'ont pas ralenti. Ils se sont accen i tués considérablement en 1912. Il faut que î nous maintenions notre situation en 1916. Je ne cesserai de harceler nos amis pour qu'ils s'en souviennent. Je commence chacun de mes rapports aux assemblées générales par ce rappel. On peut se plaindre de mon insistance. On ne saurait trop apprendre à la jeunesse d'aujourd'hui naissant à la politique que si elle a été élevée dans le respect de toutes les libertés, c'est paroe que notre jeunesse à nous, nous l'avons consacrée sans réserve à préparer le glorieux 10 juin 1884, dont les bienfaits durent toujours. Réjouissons-nous, certes ; mais souvenons-nous. » Pour quelle faute? — La feuille socialiste carolorégienne s'ineiigne parce que les journaux catholiques ont cru bon de ne point J passer sous silence la condamnation à six , mois de prison du grand pontife de la Loge, j de la Libre Pensée, et du socialisme Léon Furnémont. | « Soit, répond-elle. Il y a jugement, il y a condamnation, mais pour quelie faute? Nos lecteurs ont pu l'apprécier, car, à l'encon-tre de ce qui se passe dans la presse catholique, nous ne faisons pas le silence, nous, sur les fautes des nôtres », Pour quelle faute? Oh! un rien, évidemment : rien que des excitations de mineurs à la débauche. Le « Journal de Charleroi » ne voit là qu'une peccadille bien anodine. Ça valait-il ; seulement la peine d'en saisir un tribu-nal !... Et voilà leur mentalité ! Et ces gens-là s'indignent, prétendant que nous concluons du particulier au général, lorsque, à propos d un méfait de la morale indépendante, nous réprouvons les théories qui l'engendrèrent. Le journal socialiste se charge de démontrer que nous n'avons point tort. La morale qu'il enseigne n'est pas faite pour les honnêtes gens.. Pour les classes moyennes.— Publiant un appel en faveur du « Syndicat généra! des Classes moyennes », le « Bien Public » l'appuie des considérations suivantes : « On ne saurait trop louer et favoriser le mouvement qui pousse les catholiques à s'occuper de la condition sociale des classes moyennes. Petits négociants, petits ar tisans, petits employés, vivent dans une situation parfois plus pénible que celle de la classe ouvrière. Ce n'est pas d'hier eiue nous en avons fait la remarque. Il y a plus de vingt ans, nous signalions déjà cette dé-tresse à la sollicitude de nos amis et des pouvoirs publics. Nous ne sommes pas de ceux qui reprochent aux pouvoirs publics d'avoir négligé les^ intérêts de la petite bourgeoisie. Au point de vue de l'organisation syndicale, au point de vue de l'enseignement technique, au point de vue de l'outillage et du crédit, le gouvernement a prêté à la petite bourgeoisie un concours généreux et déjà efficace. L'œuvre d'aide sociale est en bonne voie et ne risque pas d'être interrompue. D'autre part, le problème des logements à bon marché a reçu une solution qui sera appliquée sans^ retard. La question du contrat d'emploi sera aussi liquidée prochainement.^ Tout cela ne peut d'ailleurs être considéré que comme un début. Il y d, indépendamment des considérations d'ordre humanitaire, un intérêt général à ce que la petite bourgeoisie ne soit pas al'iaibiie, décimée, et rejetée dans le prolétariat par la concentration des capitaux anonymes. L'intervention des pouvoirs publics, l'organisation professionnelle et économique, l'esprit de méthode et de science, et enfin, et surtout, la solidité de formation morale, doivent s'unir pour mener cette tâche à bonne issu-s. Le << réveil libéral ». — Sans commentaires, ces lignes de l'« Express », feuille radicale liégeoise : On a lu le résultat de l'élection provinciale qui vient d'avoir lieu dans le canton d'Avennes. Le candidat clérical, comte Cornet de Pes-sant. est élu au premier tour, avec 1,200 voix de majorité, contre les libéraux et les socialistes, luttant à listes séparées. Ce fâcheux résultat était, malheureusement prévu. En effet après la mort du regretté M. F. Heptia. qui fut pondant de longues années député pennanent et dont la popularité personnelle avait toujours contribué pour la plus large part au succès de la liste libérale, il eût fallu se mettre à l'œuvre immédiatement, désigner sans tarder les candidats et faire une campagne ardente et perse rérante. Au lieu de cela, on a attendu les derniers jours et on a abouti à un éche>c qu'il faut déplorer.Les libéraux sont en recul de 1,000 voix sur l'élection précédente, et ce millier de voix est tout entier gagné par les cléricaux. Car les socialistes n'ont fait qu'un gain insignifiant d'une vingtaine de suffrages. LA VILLE Départ des princes royaux pour Osfende. — LL. A A. RR. le duc de Brabant et le comte de Flandre, se rendant à Ostende, quitteront Bruxelles mercredi. Les enfants du Roi partiront par le train 3037, quittant la gare du Nord à 14 h. 42, et auquel la berline royale sera attachée. * i — Au Tir national. — Sur la proposition: du ministre de l'intérieur, le Roi vient do signer un arrêté augmentant de dix pour, ceut environ le traitement du personnel du Tir national. Celui-ci est bien reconnaissant à M. Ministre pour la décision prise, mais il reporte aussi sur M. Colfs, représentant de Bruxelles, une. partie de sa reconnaissance parce que depuis des années il a travaille, pour l'obtention de cette amélioration. — Aux chasseurs-éelaireurs. — Un journal a annoncé la démission de M. Wage-màns, major au' régiment des chasseurs-éclaireurs de la garde civique de Bruxelles. A la suite d'une lettre collective signée par pjus des deux tiers des hommes de son régiment, M. le major Wagemans a retiré sa démission. — ~ Les fêtes jubilaires du Cercle Saint-Josse, fondé il y a vingt-cinq ans à St-Josse-ten-Noode et établi rue Wilson, 19-23, s'annoncent brillantes. Outre S. E. le cardinal et M. le ministre de la justice, plusieurs membres de là députation catholique de Bruxelles assisteront à l'assemblée générale de dimanche prochain. Celle-ci aura eu lieu après le salut solennel qui sera chanté à 4 heures en l'église St-Josse, avec assistance de Son Eminence. La cérémonie religieuse sera précédée d'un cortège. Soixante sociétés ont déjà envoyé, leur adhésion. r~+—. r A l'Observatoire d'Uccle. — Les nouvelles installations dont l'Observatoire royal d'Uccle vient d'être pourvu sont accessibles au public sur invitation. Prière de demander celle-ci à M. André Laude, rue Ver* bist, 71, à St- Josse-ten-Noode. Chez les syndiqués chrétiens. — Le programme des fêtes organisées à l'occasion cie l'inscription du 100,000e affilié à la Confédération des syndicats chrétiens de Belgique et du Xe anniversaire du secrétariat! général de Gand, vient d'être publié. Voici l'ordre des réunions pour la première journée (12 juillet) : 11 heures : « Te Deum » solennel; 11 h. 1/2 : eéaiice d'ouverture du 3e congrès syndical, au Casino, réception des délégués étrangers; 2 h. 1/2 : cortège ; 4 h : assemblée? générale à laquelle assisteront M. le baron de Broqueville, ministre do la Guerre et S. E. le cardinal Mercier. Des discours seront prononcés par MM. Léon Mabille et Frans Van Cauwelaert, députés; 6 h.: exécution de la cantate jubilaire"; 8 h. ; concert artistique. Les travaux du 3e congrès syndical continue" ront le lundi 13 juillet. La « descente aux enfers » de Molenbcck-St-Jean. — Nous ' recevons, avec prière d'insertion, la communication suivante: Le Cercle ouvrier Ste-Bàrbe a convoqué ses membres en assemblée générale pour discuter la question des habitations ouvrières à Molenbeek-St-Jean.Les membres du Cercle unanimement, ont applaudi S. E. le Cardinal qui a visité récemment les taudis ouvriers de Molenbeek ; ils adressent Teurs remerciements aux journaux qui, par leurs articles, ont donné-à cette visite l'écho qu'elle méritait. Ils protestent contre l'attitude du Bourgmestre et des conseillers communaux, tant catholiques que socialistes et libéraux, qui s'obstinent à ne pas voir le seïandale social qui rend notre commune si tristement célèbre. Les Chinois en Belgique. — A la demande du ministre de Chine, M. le ministre de la Justice vient de prier les commissaires de police des grandes villes belges de lui faire parvenir d'urgence une liste de toutes les familles chinoises, avec les noms et l'âge de tous les membres, qui voyagent en caravanes ou qui se trouveraient isolément en Belgique. Chemin de fer du Nord. — A l'occasioff de la fête Nationale française, il sera organisé au départ de Bruxelles, Ganct. Anvers, Verviers, Herbesthal et Liégie, des trains de plaisir à prix réduits-pour Paris. Le départ aura lieu le sa-medi 11 juillet7. Le retour s'effectuera les 12,13, 14, 15 ou 16 juillet, au choix des excursionnistes, par les trains indiqués aux affiches. FEUILLETON DU 18 JUIN 191U 5 MIRENTCHU PAR Piei're Lhande. * Pour aller de Guztizederra à Lezo, il faut remonter, de la mer, au col de Notre-Dame de Guadalupe, passer au versant qui domine Fontarabie et suivre, sur les flancs du Jaïzkibel, le long chemin sinueux qu'ont tracé, dans la glaise durcie ou dans la roche, les roues des chers paysans. Sur la droite du monotone et splendide sentier, la mor.tagne, avec ses crêtes couronnées, de-ci, de-là, par des tourelles en ruines, érige un alus énorme barrant toute la lumière qui vient de la mer. Et l'ombre de cette mu raille prête encore un plus vif éclat an rayonnement des vallées vertes, coupées de canaux onduleux, qui s'étalent, à des profondeurs vertigineuses, sur l'autre bord du chemin. Migueltcho suivait l'étroite corniche qui descend en pente douce vers Lezo et Ren-teria. Le s filles des maisons amies, qui marchaient derrière Migueltcho et sa petite escorte de jeunes hommes, avant soin de laisser toujours, entre les deux groupes, un intervalle suffisant pour ne permettre aucune familiarité, comme aussi elles veillaient à rester assez rapprochées du partant pour qu'il' arrivât jusqu'à lui, en ces heures difficiles, quelque chose de la douceur et de la job qui émanaient de leur présence. Après une heure de marche, l'on atteignit le bas de la longue chaîne du Jaïzkibel. Des maisons de paysans avançaient, de loin en loin, jusque sur le chemin d'argile jaune, leurs pignons traversés par la double gale rie où séchaient des régimes d'ails et dei chapelets de piments. Des jeunes filles, er reconnaissant Migueltcho,abandonnaient ui instant le balai de graminées et levaient en signe d'adieu, leur bras nu dont eles mains toutes hâlées écourtaient la blan cheur longue. A l'une des courbes nombreuse ; que trace la vieille route, en rampant le long dei contreforts de la montagne, Nikazio, qu marchait près de son fils s'arrêta : — Le Santo Cristo, fit-il. Et il se découvrit. Sur les pentes d'une colline verta qui mou tonne au bas du Jaïzkibel, veait d'apparaî tre une petite chapelle, avec son portiqu< soutenu par des colonnes massive . Tous le; hommes avaient retiré leur béret qu'ils rou laient dans la main, tandis que leurs lèvre; remuaient. En arrière, le groupe clair de; jeunes filles, immobilisé aussi, s'était tour né vers le Santo Cristo. La petite sœur d< Mirentchu avait ployé les genou:; sur un< touffe molle de bruyères fleuries. Le vieux Nikazio acheva, le premier, soi « Salve Regina », la prière favorite de Guipuzoans. Il se signa alors avec son bére et, du même mouvement, se couvrit. Puis i regarda son fils : — Adieu, Migueltcho. Envoie les nou vélles. Et il se retourna vers la montagne. Seul un regard plus attaché sur l'enfan qui partait avait trahi sa peine. C'est ains que devait faire un Guztizederra, u^i maîtn de maison basque. L'attendrissement com promet les droits de 1 autorité. Un homm< de sa race devait souffrir en silence et si séparer de ses fils avec lenteur. Il se mit i arpenter de nouveau, vers Guadalupe, 1< corniche sinueuse.Bientôt, Joshé-Maria, qui lui, avait serré la main de son frère, le rejoi gnit. Et il marchait aux côtés du père. Les deux hommes n'échangèrent pas ui seul mot durant la longue montée. L'anciei songeait à ce fils, plus âgé que Migueltcho ; qu'un jour il avait aceiompagaé, par cette même heure matinale, jusqu'à l'autre bord i de la Bidassoa, et oui était revenu, ayant , sa vie brisée. Et le jeune homme, en voyant ; s'étaler à l'infini, par delà les courbes de - la cirière, les côtes do France, — festons de terre bleue, que morcelaient des golfes aux ! vagues lentes, — bénissait doulenireusement i la bonté de la maison basque qui sait encore i recueillir — avec quelle douceur pénétran te 1 — ceux de ses enfants à qui la vie fut mauvaise aux jours où ils l'eurent quittée. Miguel n'arriva que peu d'instants avant le passage du train, à la petite station de ■ Lezo-Renteria. Le quai où le convoi devait ; se garer était encombré par les parents et ; les amis des jeunes recrues. Pour éviter les - contacts blessants avec cette foule, les Guz-3 tizederra demeurèrent dans le petit abri de j planches qui sert de salle d'attente, à con - tre-voie. Les jeunes filles s'étaient rappro-> chées de Migueltcho. Elles lui offraient des î souvenirs : un scapulaire de la Vierge du Carmel, une médaille de Notre-Dame de i Guadalupe. 5 Bientôt un coup de cloche annonça l'ar-b rivée du train : le « correo » entra!; en gare. 1 Alors Miguel serra les mains des hommes ; puis il leva lentement le bras droit vers - les jeunes filles qui, pressées en petit grou pe, à quelques pas, pleuraient su • le bon et vaillant Migueltcho : elles répondirent aussi t par un salut du bras levé, rapide et grand, i La plaintive mélopée : « Senores viajeros î al tren!... » passa le long du convoi, cou- - pée par les cris des marchands de caramels î et des vendeurs de journaux. î Miguel monta dans un compartiment de l troisième classe. Un instant, il parut à l'é-i troite fenêtre du wagon. Mais aussitôt, il , se rejeta en arrière : sur un coup de sifflet, - toute la lourde masse du Jaïzkibel s'était ébranlée; et, souveraine en son vêtement i de fougères bleuâtres que les roches couron-i naient d'argent'pâle, la montagne glissait, , reculait avec lenteur, comme pour se réfu gier et se ramasser toute vers Fontarabie, vers Guztizederra, vers le sanctuaire à la flèche de pierre où pleurait Mirentchu... III DON PANTALEON Il n'y avaité pas, dans tout le Guipuzcoa, de rentier plus cossu, do brasseur d'affaires plus heureux que don Pantaléon. Ce petit homme repiet, au visage brun olivâtre, que barrait une forte moustache noire, n'avait pas son pareil à vingt lieues à la ronde pour se rendre maître, e.i un tour de main, des fermes qu'il avait rêvé d'unir à ses nombreuses propriétés. Sa fortune avait été rapide. Venu de son village, — un « pueblo » lointain, — sans autre fonds que les cent pesetas du voyage, il a ait débuté à Irun par le modeste emploi de lampiste, dans l'une des grandes dépendances de la gare. Ses doigts s'étaient vite usés à la besogne, les débris de manchons de verre et les coulées de pétrole avaient fendillé ses ongles courts, comme la corne d'un pied de bique. Mais par une exploitation habile des déchets de lampisterie qu'il vendait à des brocanteurs de son pays, — par la mise à profit des facilités de la contrebande qui lui permettait d'acheter en France, à moitié prix, des produits qu'il portait, sur ses livres de comptes, au tarif espagnol, — enfin, par une souplesse insinuante dans ses rapports avec ses chefs, il réussit à se faire peu à peu une situation indépendante. De la lampisterie d'Irun il passa à l'entreprise g'uerale d'éclairage dans la Compagnie des chemins de fer du nord de l'Espagne, puis cle l'éclairage au pétrole à l'eclairage à gaz; et quand l'électricité vint supplanter ces systèmes surannés, il suivit dans leur retraite — mais non dans leur elisgrâce — les modes d'éclairage qui avaient fait sa fortune. Le concours dévoué de quelques juifs portugais, gros actionnaires dans la Compagnie, lui facilita un mariage honorable dans le pays. Il se retira avec sa jeune femme dans une villa rococo qu'il avait fait bâtir aux portes d'Irun pour y ensevelir son bonheur. Don Tantaléon était rentier et propriétaire. L'astucieux bonhomme appartenait à cette race de capitalistes chez qui, selon le mot vulgaire et, dès lors, assez de mise ici, « l'appétit vient en mangeant ». Dès que, par la dot de sa femme, constituée, en partie, de terres, il se vit ] ossesseur d'un lopin sur le Jaïzkibel, il ambitionna toute la montagne. Pendant quinze ans, secondé par la loi du partage forcé qui s'introduisait dans les provinces basques après l'abolition des « fueros » ou « privilèges » régionaux, il fit la petite chasse au paysan chez les notoires d'Irun et de Saint-Sébastien.Par ses manœuvres ingénieuses, tous les petits domaines qui érigeaient leurs hauts balcons sur Fontarabie se virent, tour à tour, engagés dans des compromissions délicates, rongés par des hypothèques ou ébranlés par des réclamations imprévues. Plusieurs sombrèrent sous le coup de ces agissements. Et les anciens propriétaires qui, eiepuis des siècles, se perpétuaient à l'abri de ces larges toits durent partir pour les Amériques ou subir l'humiliation de n'être plus — là où leur race avait régné — que les métayers de don Pantaléon. Pourtant un échec attristait les jours de cet homme d'affaires fortuné. Quand, des fenêtres de sa villa, il contemplait, sur la masse fauve du Jaïskibel, le semis clair des grands chalets basques, il se taillait parfois un champ de vision, à l'aide de ses deux mains réunies en cornette. — Tout ça, disait-il, appartient à don Pantaléon 1 # Mais aussitôt ses mains épaisses et velues tombaient de découragement. Par-dessus la tache ovale que ses fermes ^ groupées faisaient sur le versant ensoleillé, il voyait déborder, du versant invisible, des lèvres de fougeraies, des pans de terre couverte de moissons, des lisières de pâturages infinis, où apparaissaient parfois, s'ébrouant en plein ciel, des poulains excités par le vent du large. C'étaient les terres de Gustizederra, Guztizederra,le plus beau domaine du Jaïzkibel l l'immobile cité paysanne qui avait résisté à toutes ses tentatives d'aenat, déjoué tou-t s ses ruses! Guztizederra pour qui, volontiers, il eût donné la moitié de ses fermes ! Oh ! ces Basques entêtés et routiniers 1 que de fois il s'était heurté à leur idéalis-n 3 obtus ! — C'est la maison où sont nés nos aïeux! — Eh! la belle affaire! Est ce qu'ils vous payent des rentes* vos aïeux, pour nourrir, vos dix ou clouze marmots f Quel insipide emploi de la vie que de vouer ses jours à la garde d'un tombeau! Pourtant, après avoir désespéré? durant plusieurs années, de planter ses dix doigts avides dans les terres de Guztizederra, voici que don Pantaléon se raccrochait à sea premières espérances. 1\ se passait du nouveau, depuis quelque temps, sous le toit de l'antique domaine. L'héritier, Joshé-Antoni, l'adversaire le plus à craindr^ après le vieux Nikazio, était rentré du Ferrol où il avait servi trois ans clans la marine. Mais loin d'apporter au culte de la terre cette ardeur toute nouvelle qu'ont les jeunes Basques, quand, après un exode, ils reprennent contact avec la glèbe, l'aîné des Guztizederra ne revenait à la tâche anccstrale que d'un cœur distrait, presque en maugréant. Ses rêves semblaient être demeurés ailleurs. U n'avait de rega: . c\ue pour l'Océan, dont la nappe bleue, piquée do jaillissements d'argent, caressait ou rongeait, tour à tour, les dernières assises du Jaïzkibel. Les paysans qu'humiliaient, chez un des leurs, ces goûts étrangers au culte des sillons, n'en parlaient qu à demi-motg. CÀ suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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