Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 13 May. Le courrier de Bruxelles. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b27pn8zj8j/
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M mercredi 13 niai 1911. ABONNEMENTS t m» tafsu «mtun BELGIQUE . b 10.00 B 00 S.SO gOIXANDB . ( 19 20 8 60 *.80 LUXEMBOURG \ UNION POSTA-LE 30 00 18 00 7.60 5 CENTIMES |ve» •uoo'fc"1«nt)> "• *oM mU •" TÉLÉPHONE SABLON 17B» LE COURRIER S3* anaSB. — fl* Ï33. —m-mmrn—— i i i i i 4 BUREAUX i A BRUXELLES : 52, rue de §â Montagne A PARIS « 30, rue Saint-Sulpice, 30 5 CENTIMES L*s .uBpJim.nts n.cont pu mis en vsnt* TÉLÉPHONÉ SABLON 17B4 B9 Pro aris et focis I u cher Frère Marte. t- (Nous avons reçu coup sur coup la nouvelle de la maladie et de la mort du cher Frèré ^ (Marès. Une bien grande perte, car c'est un c homme qui dans la simplicité d'une existcn- f ce modeste selon le monde, — un « petit Frère » comme on dit — a exercé une ac- n fcion considérable seulement autour de « lu' mais dans- .9 le pays. C'est par la fondation des Ecoles St-Luc ^ que cette action s'est exercée. Avec le ba- c ron Béthune et le comte Joseph de Hemp-jfcinne il a été fondateur et, depuis l'origine, j il y a cinquante an3, la cheville ouvrière de j ji'œuvre, l'homme de tous les jours dans la j direction du travail. Formé dans son art 1 par le baron Bé thune il a dirigé ses Frères à gon tour, institué des écoles, à Gand d'à- t bord, sous les yeux du Maître, puis dans 1 tout le pays par une merveilleuse propaga- ^ Ils ont eu, ces fondateurs, la haute intel- < iigençe. de s'attacher à l'art, qui a été vivi- * fié davantage par l'esprit chrétien, l'art j gothique et d'en faire le point de départ d'une véritable renaissance- Ce mouvement, si modeste à son origine, ; et, on peut le dire, si dédaigné dans ses débuts. puis toujours attaqué par ceux dont ' K . il renversait les idoles, n'a cessé de croître depuis, c'est-à-dire depuis cinquante ans qu'a duré le travail du Frère Mares, et il est arrivé à son épanouissement; c'est un grand arbre chargé de fruits, qui abrite au jourd'hui sous ses ombrages des œuvres multiples dans tout le pays. Quel beau caractère le cher Frère Marès, et quel esprit 3agàce en même temps 1 Comme il est bien resté toujours lui-même à travers tous les obstacles, toutes les difficultés, toujours vrai type du Frère des Ecoles chrétiennes,travaillant toujours à son œuvre,sans retour sur lui-même avec une persévérance uniforme, sans rien perdre de sa vigueur ni de son enthousiasme tranquille. Lui qui avait tant de bonnes choses à dire, comme il écoutait volontiers; comme il était bon pour tout le monde, mais surtout pour • les petits; comme il aimait ses élèves et ' comme il en était aimé ; combien de. fois il en a reçu les témoignages les plus vifs! Son travail, son enseignement était un (Véritable apostolat. Il pénétrait les cœurs e1 les consciences. Nous l'avons un jour entendu dire : Notre art chrétien est si conforme à la bonne nature de l'homme, et surtout si conforme et si propre à i'éléva- j Ition surnaturelle de ses sentiments que je I ^■1. puis voir par le travail de nos élèves où en e-.t leur conduite; leur conscience se réflète j dans ce qu'il font. Il ne se contentait pas de former des ar-tistes> il formait des ohrétiens. Un côté important, très important, de l'œuvre du Frère Marès, c'est qu'en constituant par les Ecoles de St-Luc l'instrument d'une renaissance artistique chrétienne de la plus grande valeur il créait en même temps un idéal de corporation professionnelle par le groupement des métiers d'art autour de ses écoles et par la formation d'ouvriers supérieurs,de peintres, de sculpteurs, de décorateurs, de ferronniers, d'orfèvres et même d'architectes, groupements intellectuels et artistiques au premier chef, s'orga-nisant peu à peu aussi pour la production et la vente des objets d'art de toute nature. Ce résultat de ses travaux, il ne l'avait pour ainsi dire pas cherché, il l'opérait inconsciemment, par la force même des choses, comme un résultat naturel, un développement logique du grand effert d'enseignement réalisé. Il conduisait ce mouvement, il lui donnait ses règles eu laissant avec sagesse se produire les bonnes initiatives. Œuvre féconde comme pas une et de nature à donner le plus grand espoir dans l'avenir si la voie ouverte est suivie. Nous sommes profondément reconnaissants à ce grand travailleur, à ce grand opérateur, qui avait toujours en vue le service f B de Dieu, la glorification de Dieu et qui a ■ . trouvé le reste par surcroît. ■ < Q*Que ^*eu 0,011116 *e reP°s *a .i°ie du « Les modes indécentes. ,\re Une grande affiche a ét>é placée dans les_ c églises de Tourcoing portant notamment 1111 cet avertissement aux dames et aux jeunes >cn- filles : etit « L'église étant la maison de Dieu, les da-ac- mes et les jeunes filles ne doivent y venir, de « pour quelque cérémonie que ce soit »» qu'en toilette « très convenable ». j 4 » Les sacrements étant chose sainte entre 10 toutes, ils exigent de ceux qui s'en appro-ha- chent un respect plus profond encore, mp- » En conséquence, les dames et les jeunes ine filles ne peuvent les recevoir dans les toi-. cj^ iettes aussi indécentes qu'incomplètes que . la mode actuelle essaie de leur imposer. El-3 la les ne doivent s'y présenter qu'en robe art montante et de tenue sévère. » es à Cette affiche devrait être placardée aussi d'à- à l'entrée de nos églises. A côté des nom-lans b reuses chrétiennes qui écoutent la voix ao.a des évêques et s'affranchissent des modes D ridicules et immorales lancées par les juifs, il y a certaines dames qui viennent aux offi-itel- ces pour se parader. Il suffit d'aller aux vivi- dernières messes du dimanche, dans certai-[>art nés églises de Bruxelles, pour voir ces per-, sonnes, peu nombreuses heureusement, ar-P river au milieu du sermon ou de l'office exhibant des toilettes grotesques et parfois ;ine, scandaleuses. ; dé- T)ob mesures seraient utiles pour les rap-dont aux règles de la mooestie chrétienne, . du respect qu'elles doivent à leur qualité de chrétiennes et aux règles de la conveuance ans la plus élémentaire. et il Que ces inutilités sociales restent dans les b un patinages sur glace, rinkings, clubs nau-au tiques et autres endroits de rendez-vous, , puisqu'elles sont incapables de s'occuper de mlU" leur foyer. C'est déjà trop que sur la rue elles soient pour les passants un objet de curiosité et de scandale, il ne faut pa? qu'elle3 le soient encore dans nos égdises. qu eues 1e soient encore dans nos eguises. s, - ♦ " Le travail dans les couvents. !», ^ ns Réponse au livre (le M. Bossart ce par le Père Rutlen, dominicain. ni Nous avons annoncé, hier, la publication de l'étude si intéressante du P. itutten, do-*e, minicain en réponse à co que M. Bossart lit ose appeler une étude et qui en réalité n'a ur aucune valeur scientifique. , La presse libérale et socialiste et le soi-disant neutre ont vanté ce travail : « modèle de documentation « consciencieuse » et '< objective » ; les cerveaux émancipés de la un libre-pensée, qui jugent de la valeur d'un irg ouvrage à son degré d'anticléricalisme ont porté aux nues le « cjief-d'œuvre d'enquête n" loyale ét impartiale » et Iâ Fraiic-Maçomte-»n- rie a organisé des batteries de toute sa fer-et blânterie en l'honneur du secrétaire de M. a_ le député Francq, qui allait enfin faire con-• naître, écrivait .1111 journal socialiste, les ra- vages de la vermine noire. en Dans la dernière réunion du congrès de la ;te libre-pensée les « conscients » ont déjà pris toutes les mesures pour organiser une cam-ir- pagne dans tout le pays contre l'odieux trafic auquel se livrent les couvents. Et voilà que tous les arguments du prophète anticlérical croulent comme un château de cartes et à la lecture de l'étude du de F- R-utten tout homme sincère doit avouer Q,s_ que le pamphlet de M. Bossart fourmille ru- de calomnies, d'erreurs grossières et de în_ mensonges. me Voici la lettre à M. Bossart, que le P. )n- Rutten publie en tête de son ouvrage : ^ Votre souci de faire une œuvre de science ~ sereine et calme semble vous avoir quitté ? une première fois dès la seconde page de eo_ votre Introduction. Vous écrivez : « Nous avons tâché de met-^ " tre nos matériaux en œuvre comme le ferait tout homme sincère et non prévenu — fût-il même catholique — ne cherchant que la vé-ait ri té dans un but de justice ». J'aurais voulu mettre ce « fût-il même ca-ho_ tholique »> sur le compté de la distraction °P~ momentanée d'un homme peu habitué à des n®: études «purement objectives», qu'il ne faut » X1 jamais déparer par des insinuations inutiles. sa~ Hélas, Monsieur, vous récidivez déjà à la ,es- page suivante. Parlant des personnes inter-ure r0gées par vous, et de la crainte des ennuis nir auxquels leur sincérité les exposait, vous dites : « Nous en avons vu qui étaient lis- troublées à tel point qu'elles savaient à pei-pé- ne exprimer leur pensée ; d'autres demeu-;ice raient si interdites qu'elles ne pouvaient ré-i a primer certains mouvements nerveux de la bouche; quelques-unes devenaient moroses du et aigres comme si nous en avions voulu à leur corps et à leurs biens. » rru cuis Vous deve? être uû enquêteur bien malar droit ou bien effrayant pour produire sur ceux que vous abordez une impression aussi S- terrifiante. Cette agitation nerveuse, qui aura disparu, j'espère, après votre départ, , aurait-elle eu pour conséquence que vos vic-s letL t,imeg ne se rendaient plus entièrement 31011 compte de ce qu'elles vous disaient1? Je n o-unes serajs l'affirmer, mais s'il en était ainsi, il serait plus facile d'expliquer maintes pa-s da- ges de votre livre. enir, Vous ajoutez qu'« une élève cl un cou-it », vent de Malines, interrogée au sujet de son salaire, répondit que la sœur menace de între l'enfer quiconque ose divulguer les choses 3pro- du couvent ». La sœur qui aurait dit cela, Monsieur, serait une idiote ou une mcon-^unes sciente, et l'élève qui l'aurait crue serait i toi- anormalement naïve. Ce n'est pas auprès de que gens de cette espèce qu'on va se documen-\ El- ter lorsqu'on publie une étude objective dérobé fiant tout démenti. Quoi qu'il en soit, j'ai pris la peine, non • seulement de lire attentivement votre livre, mais de visiter presque tous les etablisse-ments sur lesquels vous avez, fourni des in-V(i ! dications suffisamment précises pour pou-■°.;e voir être contrôlées. J'ai interrogé moi aussi ceux qui pou-: orri- vaien^ ie mieux me renseigner, et pour ena-que établissement ainsi étudié, j'ai mis Jes erta1- chiffres ct ies faits recueillis par moi en re-i per" gard de ceux que vous indiquez. ar" Je ne fus jamais inquiété par personne ^ pour avoir dit, à différentes reprises, devant arfois auditoires les plus aristocratiques aussi î}ien que devant les auditoires ouvriers, que ; ra^ tout n'est uas parfait dans l'organisation enne, travail effectué sous la direction des re-ité de ligieux. J'étais donc bien à l'aise pour en aance treprendre une étude intéressant tout spécialement les oropagandi&tes syndicaux ns les chrétiens, qui ne se résigneront jamais à nau- voir des couvents déprécier, même indirec -vous, tement, la main-d'œuvre laïque. ? rer de Assurément, Monsieur, tout n^esu _ paf a rue inexact dans votre livre, mais je n'y ai de «t de couvert que ce minimum do documentatior b pas indispensable pour donner aux lecteurs su ses. perficiels ou ignorants de la question 1 im pression de l'exactitude de l'ensemble. Ce n'est donc pas ma faute, s'il résulte ; yni m toute évidence des renseignements recueilli! par moi que votre œuvre, prétendument Ob jective et impartiale, n'est au fond qu ui vulgaire pamphlet anticlérical. Et vous ne pourriez vous en prendre qu i ■• vous-même si,*après avoir comparé mes ren cain- geignements aux vôtres, « tout homme sm ,. cère et non prévenu, fût-il même catholi f' A? <iue », sera forcé de constater que vous ave: ' „ ,.1 agi p-vec une légèreté déconcertante qui n i ké n'a d'éSale (lu,un aPlomb invraisemblable. » Nous donnerons quelques extraits de cett< intéressante étude qui a sa pla>ce dans la bi J i? bliothèque de tous ceux qui s'occupent de de la questions religieuses, politiques et sociales d'un — m — it t Nouvelles de Eome. A. Samedi le Saint-Père a donné diverses a" audiences spéciales après avoir reçu le cardinal Agliardi, vice-chancelier de la sainte la Eglise. 'lfi Parmi les prélats reçsu en audience par-n" ticulière, se trouvaient Mgr Mac Neil, évê-a" que de Toronto, qui a fait le voyage avec le cardinal O'Connell, archevêque de Boston; ?" Mgr a'Arrigo-Ramondini, archevêque de f" Messine, et Mgr Carôli, évêque de Ceneda-lu Serravalle, diocèse voisin du diocèse natal ?r de Sa Sainteté. le * ■le * * Grâce à l'initiative personnelle du pa.pe P. Pie X, un nouveau grand séminaire a été inauguré lundi à Rome pour faire pendant au « Séminaire Romain ». Celui-ci reste ^ consacré dorénavant à l'instruction secon-daire du clergé, tandis mie le nouveau sé-minaire, établi dans l'édifice expressément , construit au Latran, comprendra les cours ^ complets des facultés de philosophie et de :? théologie. La cérémonïè d'inauguration a rA_ été véritablement solennelle.^ Quatorze cardinaux, des évêques, des prélats et des re->a_ ligieux y assistaient en grand nombre, on *** e? Jeudi l'après-midi le Pape a donné au-^ dience spéciale aux professeurs et élèves du séminaire. a]r_ Le cardinal Pompilij, vicaire de Rome: Mgr Serafini, qui va être nommé cardinal us au prochain Consistoire ; Mgr Spolverini, sous-dataire de la Sainte Eglise, et divers ei_ autres personnages ont assisté à l'audience. »u. »Sa Sainteté a exhorté les élèves à la piété, à la discipline, à l'étude et a remercié le la cardinal-vicaire, les supérieurs et professes seurs de séminaire de ce qu'ils ont fait et l à feront encore pour la prospérité de cette nouvelle œuvre romaine. ^ ur s Kevue de la Presse S rt, Une mosaïque vivante. — Titre original 0_ d'un petit entrefilet consacré par la Croix de Lourdes », au prochain congrès eucharis-ia_ tique, et dans lequel nous lisons : « Le Congrès eucharistique présentera v lU_ cette caractéristique qu'il sera comme un s 0n grand pèlerinage international. c de » C'est ainsi que des congressistes sont y ;es annoncés du Canada, du _ Vénézuela, de [a, l'Argentine, de la Colombie. Ce dernier o >n- pays qui célébra, l'an dernier, un splendidc b a,it congrès eviclvaristique national sera repré- d de senté par un groupe de cent congressistes, •n- Ei. somme Lourdes sera au mois de juillet 1; lé- comme une vivante mosaïque du monde ca- p tholique. » . ■ on Les Américains du Nord, dit ailleurs le s re, même -journal, ont demandé au Comité r se- d'organisation -de leur retenir 500 places, c in- Le cOnarrés de Lourdes sera une magnifi- c >u- que manifestation universelle de foi et d'à- t mour en l'Eucharistie. \ 5U- -o- — ^a" Le S. U. et les élections à Monaco. — Les _ Monégasques ont failli, il y a cinq ans, faire ie" une révolution pour obtenir le « suffrage p universel ». 1 , Maintenant qu'ils l'ont, voici comment ils issi ep u,sen^* . . i jue Extrait du journal officiel de la princi- ^ ^ Elections du 26 avril X914. — Conseils | ' communaux. — Résultats du scrutin de bal- ' pé lottage. iux Commune de Monaco: Electeurs inscrits, ; 159 ; Votants, 14 ; Bulletins blancs, 2. ,ec. Ont été proclamés élus: MM.Abel Joseph, 2 voix; Aureglia Laurent, 2 voix; Haraisoh pas Albin, 2 voix ; De Loth Emile, 1 voix ; Bardé- ra*l François, 1 voix; Bœuf Joseph. 1 voix; ion Florence Philibert, 1 voix ; Gastaldi Alban, su_ 1 voix ; Aureglia Louis, 1 voix, im- . Commune de la Concfamine: Eleeteui-s inscrits, 240; Votants, 1 : Bulletins blancs, 1. ^e à Commune de Monte-Carlo : Electeurs ins-illis crits, 240; Votants, 0. ob- . 'un Cette question, à laquelle le moniteur socialiste se gardera bien de répondre, est po-u'à »ée par l'« Emancipateur », organe commu-•en- niste-révolutionnaire du pays de Liège : S1|î" Si nous on croyons le « Peuple » Vanhoegaer-l0il~ don aurait été conspué d'importance (à Seraing) ,vez ce qui es.t bien. Mais quelle gifle pour Del vigne,, n a (l'orateur socialiste) faisant la contradiction à » Hymans tout en lui témoignant ses respects, s'en prenant seulement à Vanhoejzaerden, lors-3tte que l'orateur libéral en se solidarisant étroite-# ^ ment avec le requin candidat de la liste bleue des plus> insultait le parti socialiste et ses re- 1 ' présentants. Pourquoi donc il y a deux ans, à cause du cartel, passait-on, chez les rouges, de la pom-made à des doctrinaires genre Vanhoegaefden, r'ors qu'aujourd'hui on leur dit nettement leur îaitH ■ Et pourquoi aussi faire une distinction entre le chevalier de l'industrie et de la finance Van-hoegaerden et le chevalier do la politique Hy- rses mans quand eux-mêmes se déclarent nettement car- solidaires? inte — Un gouvernement de gauche serait à la par- merci des socialistes. — Nos lecteurs con-évê- naissent l'avis de M. Lorand (« Express », se le 14 janvier 1914) : ' Les libéraux ne peuvent revenir au pouvoir i et v rester qu'avec l'appui et le concours de so-Doa" 'cialistes. atal Le « Journal de Charleroi » organe des députés socialistes Destrée, Léonard, Cae-luwaert et consorts, confirme, en l'accen-> été ^uan^» ce^^e manière de voir ; lant Comme, dit-il, pour arriver au pouvoir et s'y este maintenir, les libéraux ont indispensablement con- besoin du concours des socialistes, ceux-ci ne 1 sé- ^eur accorderaient, — comme ils l'ont fait en ; . 1912. — que contre un échange de concessions de réformes les plus urgentes. ours _ !n a ^Ilc aPPr^cia^on* T" ^ Public », ' qui considère le projet des assurances so-, ' " ciales comme incohérent, écrit que les dis-5 " positions relatives aux pensions de vieillesse sont les seules dont l'application soit prochaine : Pour le reste, nous nous trouvons devant un s du embryon mal conformé, qui témoigne peut-être d'intentions excellentes — la Chambre en est mie : pavée — mais devant lequel on ne peut se dé-linal fendre d'un mouvement d'horreur, pour peu rini (ïll'on une notion de la technique de l'assu- ■ ' rance... iv ors nous inquiétons pas outre mesure. Ce que la Qbambre s'est trouvée impuissante à faire, le îete, Sénat l'entreprendra et le mènera à bonne fin. ié le ofes- Il n'en est pas moins vrai que le projet it et a été voté par l'unanimité de la Droite, les cette voix des députés de Gand MM. Verhaegen et Huyshauwer non exceptés. 3 Solidarité maçonnique Dal et C&arité ciféiieane °.1X De l'« Ami de l'Ordre »: ris- « La charité chrétienne, la seule et h era vraie, a créé des œuvres en quantité suffi un santé pour absorber les revenus dont le catholiques peuvent disposer: qu'ils les : ont versent. de Où sont, au contraire, les hôpitaux, le lier orphelinats, les écoles de la « Solidarité » 1 lide bâtis et soutient exclusivement de l'argen :>ré- des non-catholiques»' tes. Où sont les misères qu'elle soulage, le illet larmes qu'elle essuie, les abandonne ca- qu'elle recueille ? La <; Solidarité »,t laissée à elle seule, n b le sait rien édifier, rien enfanter. Mais ell nité réuissit parfaitement à « s'installer » dan es. des œuvres chrétiennes pour pressurer le nifi- consciences, se servant de l'argent des a d'à- tholiques dans un but diamétralement oj posé à celui voulu par les fondateurs. » jes * | S Petite Chronique 1 A l'armée. — M. le ministre de la guerre ; . vient de signer un arrêté allouant aux in- . IC1" tendants des 3e et 4e divisions d'armée ainsi i.] qu'aux intendants des positions fortifiées l de Liège et de Namur une indemnité an-nuelle pour frais de bureau s'élevant res-l^s pectivemènt à fr. 1400 et à fr. 1200. p,h Dans le corps de gendarmerie. — Est à soh l'étude en ce moment au département de j ar_ la guerre un projet abaissant à 3 ans ou à | ix . 6 ans le terme du premier engagement des j candidats gendarmes. Ce terme est actuellement de 6 ans. ur$ Cette mesure serait prise notamment en l vue de faciliter le recrutement des gendar-ins- mes- Pour les veuves des civils militarisés. — so" M. le ministre de la guerre vient d^-, pren-P°" dre une décision qui sera accueillie avec nu" joie par les civils militarisés. Elle porte que les veuves des agents ou ouvriers civils sa-aer_ lariés recevront au décès de leur mari une ing) allocation égale à 30 jours du dernier sa-^ie; laire d'activité du défunt. n à En outre une indemnité spéciale prélevée cts, Sur le fonds de secours pourra leur être ac-9™" cordée quand leur mari sera mort en ser- ièue vlce* re- * " Le personnel ouvrier des ponts et eliaus-C1U sécs. — D'après des journaux, le per-sonnel ouvrier de l'Etat, occupé à la leur réfection des routes se plaindrait de n'avoir iplus été payé depuis le 1er janvier. Ni à ntre l'administration de la trésorerie, ni au dé-ran- partement des travaux publics on n'a con-Hy- naissance de pareilles plaintes. lent ^ Fleurs de mai. — Le muguet, fleur des j 1 la bois touffus et des vallées ombreuses, c'est 3on- le « lis des vallées ». Les poètes anglais et s », les romanciers français l'ont célébré sous ce titre. Et quelques vers charmants sont dus . à la fleur timide et champêtre. Vous con-naissez celui de Banville: J'aime à sentir au bois les muguets et le thym, .des Seuls, les savants, pour qui rien n'est sa-^ae- eré, ont osé vilipender le muguet, qu'ils dé-cen" signent, — les barbares ! — sous l'affreux vocable de « convallaria ma/ialis » et qu'ils t s»y accusent de contenir sournoisement,au fond nent ses clochettes, un dangereux toxique, i ne D'autres, par contre, lui attribuent des t en vertus thérapeutiques. Au dix-huitième siégions cle, on l'employait comme un remède contre l'épilepsie et les convulsions, on en broyait les fleurs pour en composer des ic », poudres sternutatoires ! Aujourd'hui enco-so- re, on l'utilise en tisanes dans les maladies dis- de cœur. N'est-il pas vraiment prédestiné? Iles- Et ne donne-t-il pas deux fois raison aux soit poètes; TTn brin de muguet au corsage, t un C'est tout le printemps dans le cœur?... -être : ^ \ de- Train de plaisir pour Paris. — L'admi-peu nistration des chemins de fer organise le 30 issu- mai, un train de plaisir de Bruxelles (Midi) à Paris. ; II sera délivré des billets au départ d'An- e, le vers (Central), Anvers (Sud), Braine-le-Comte, Bruxelles (Midi), Gand (Sud), Mons •ojet ek Tournai; la distribution aura lieu les 26, les 27 et 28 mai, de 8 à 18 heures. 3gen Pour plus amples renseignements, consulter les affiches relatives à cette p.xonrsinn !i..u j im LA VILLE La mission chinoise au Palais. — Nos Sou* verains ont offert, dimanche, en l'honneuï des membres de la mission chinoise, un dî-la ner de gala au Palais de Bruxelles. Les pré-uffi- sentations ont eu lieu dans la Grande Gale-les rie, puis les Souverains ont conduit leurs in-&s y vités dans la Salle de Marbre où le repas * été servi. les Le Roi et la Reine étaient assis côte K j » a côte. gent A droite du Souverain avaient pris place, S. Exc. Lou-Tseng-Tsiang, chef de la niia-les sion chinoise. A gauche de la Reine était as-nnés sis, S. Exc. Ouang-Yong-Pao, ministre de Chine à Bruxelles. . ne Notre Souveraine portait une robe en den-'elle telle argent sur fond de liberty incrustée de dans perles fines, de strass et d'émeraudes. < . jeg ^ 3 ca- Great Zwaus-Exbibition. — Elle s'est ou-op- verte lundi, 11 mai, à 10 heures. M. le ministre des beaux-arts, M. Max, le conseil communal de la ville de Bruxelles, et d'autres personnalités l'ont inaugurée. M. San-der Pierron fait les honneurs et la présenta-tion... des numéros du catalogue. Le tout se passe au milieu des rires, des sourires et des fous rires, jetés par pincées ou poi-. îerre gnées, il y a à travers toutes ces charges,' x in- ces drôleries et cette « zwans », beaucoujp ainsi d'esprit, du fin, du gros et du moyen. Le ifiées gros domine; on est à Bruxelles, non à Pa-an- ris ou à Athènes; mais ce n'est pas à dire res- que si le sel attique est ici absent, le sel gaulois le soit. Il y est, sous différentes formes et de qualités diverses. On l'y rencon-Sst à tre même, et c'est un peu le danger de ces b de sortes d'exhibitions-drôlcries, sous sa for-1 ou à!me péjorative. L'art verse ici parfois dans t des j le lard et, si l'affiche nous présente un ra-ïtuel- piQ chevauchant son « dada » lequel est na* turellement un « petit cheval » pour en-ît en fants, il ne s'ensuit pas que toutes les toiles ndar- de cette exposition d'art drôle attaque, soient pour enfants. C'est à regretter. Ceci dit, disons aussi qu'il s'y rencontre nombre d'œuvres désopilantes dans leur !S# « abracadabrautisme », quantités do traits pren- inattendus, de caricatures folâtres où se re-ave0 connaissent, sans qu'il y ait méchanceté au-ï que Cllne, certaines de nos personnalités politi-!s sa" ques, journalistiques et littéraires. A signa-1 une ier^ comme enlevés avec un beau brio et r 6a" une verve étourdissante, toute la catégorie des portraits-charges de Navez. Le coin ré-levee servé aux œuvres de Jef Kwendelaere, d'a-:e ac- bord fossoyeur en Wallonie et puis gendar-1 ser" me en Flandre et qui fusionne les qualités maîtresses et synthétiques de l'art pictural des deux races, est toute une sensation-haus- nelle révélation. per- Et puis, autre bel art futuriste, et encore à de la très jolie peinture cubiste et aussi des avoir peintures « plus que" mouvantiste », « plus' Ni à parfaitiste » ,c'est-à-dire rotative et u dé- P°ur « derviches tourneurs ». l con- A l'entrée, les toiles qui concourent pour le zwans-prix de Rome, et où les artistes concurrents, chacun selon sa mentalité caractéristique et sa vision spéciale, interprè-r des tent l'aphorisme connu: « La nature a hor-c'est reur du vide ». ais et _ —-—♦ dus ce La crise du cinéma. — Le cinéma qui a it dus connu des heures de vogue si fructueuse va-5 con- t-il, à son tour, connaître la crise? i En plein Bruxelles, trois cinémas ont fermé leurs portes, en dix jours. On annonce la fermeture prochaine de deux autres sal->st ^ les. Par contre, dans une affaire qui se plaids dé- ^a^ ^ a Quelque temps au tribunal civil, Efreux 011 aPPrenait qu'un seul cinéma avait fait qu'ils francs de bénéfices en une saison. 1 fond : • " i ue. A l'avenue de Tervueren. — Des jouiH it des naux de l'opposition donnent les propor-îe siè- tions d'un « véritable scandale » à ce fait î con- que, quelques jours avant l'arrivée des sou-on en rains danois, et de la revue annoncée en r des leur honneur, le département des travaux enco- publics a fait entreprendre la réfection de -ladies l'avenue de Tervueren. Que ces esprits cha-stiné 1 grins se rassurent : tout sera achevé et en n aux parfait état pour le 20 mai. On nous en donne l'assurance à la meilleure source. A l'école de cavalerie. — Les membres du jury chargé de procéder aux examens de l'école de cavalerie viennent d'être dési-'admi- gnés. Ce sont: le général-major Proosfc, î le 30 commandant la seconde brigade de cavale-(Midi) rie; le lieutenaut-colonei De Ridder, du lec régiment d'artillerie; le major Lemercier, d'An- du 1er régiment de lanciers et le vétérinaire ine-le- Gérards. Mons ♦—: î les 26, L'ouverture du salon organisé par le Çer-j cle des Sculpteurs et Peintres de la Figuré onsul- aura lieu samedi prochain à 2 heures au *sion. Musée Moderne. 'Ciel ! ' ; ' pagBtMMMMMgMMnMBMMBMBMM————I FEUILLETON DU 13 Mil 1914. «C Dans la Tourmente {mi- Marguerite Regnaud La de l'Académie Française ♦ De temps en temps, plus pour calmer leurs nerfs, user le temps, que dans l'espoir d'un retour encore impossible. Mme Amache et .Hélène allaient sur la route, serrées l'une contre l'autre, frissonnantes malgré la douceur de la nuit : et elles écoutaient, l'oreille tendue, eu retenant leur souffle. lUeu. Dans la nuit calme, montait le chant des ossignol.% entrecroisant leurs roulades et ■ urs tiilles, les uns te ut proche, sur les !»»rd du lac, ies autres, perdus dans le Ioin-et semblant moduler en sourdine. Mlles rentraient un peu plus anxieuses, •:aus oser se le dire, tant l'une avait peur o impressionner l'autre. i-cs douze coups de minuit tintèrent dans le silence. — Ils sont là-haut, dit Mme Amache; sû-îC'.ncnt, à présent, ils l'ont retrouvée : elle « pas pu aller plus loinl ~ Sans doute, fit Hélène, pour répondre, i'ar instant, l'une d'elles s'assoupissait, pem se réveillait en sursaut toute grelot-tante d'inquiétude et de fatigue, secouée par un cauchemar. Puis l'aube Llanchit der-nerr. les vitres ; une faible clarté parut fai-. r-nt pâlir la lampe; on entendit le chant sonore ries coqs, la première voiture passa. Le jour allait venir, la vie allait se réveiller, .■«-t J^nime on ne voyait toujours rien venir, \\xjjhc Amache fut prise d'une crise de larmes ; Hélène, très nerveuse elle-même, 4a poignaitj cherchait à la rassurer. Cinq heures venaient de sonner au clo-8 cher, quand elles entendirent un pas dans la cour. Elles s'élancèrent, mais, déjà, Robert poussait la porte, criait : — Elle est retrouvée... retrouvée saine et sauve... — Ma fille î balbutiait Mme Amache en sanglotant; mais pourquoi ne la ramènes-tu pas 1 Où est-elle? Explique-moi vite. — Nous avions vainement cherché et appelé toute la première partie de la nuit; s nous avions vainement frappé à la porte des n fermes et réveillé les bergers, exploré la :t coupe, le ravin et nous commencions à dés-e espérer, quand François eut une inspira-i- tion : * La hutte... la hutte des bûcherons e où nous nous étions réfugiés le jour de l'o-ra-ge. » J'y cours. Comme la lune était cachée, je îs ne vis rien d'abord : mais François arrive ît derrière moi avec sa lanterne, il l'élève, ci îs j'aperçois alors Théo couchée sir un fagot j- d'herbes sèches, un bras sous la tête ,l'autre caché dans la toison de Myrto. 711e dor-s, niait et ne nous entendit pas. A sea chaus-ir sures eales. à sa jupe déchirée, à ses cheveux en désordre on devinait qu'elle avait îs beaucoup marché par les fourrés ep les chemins difficiles. Je l'ai éveillée; mais la pau-ï- vre petite était trop lasse pour entrepren-le dre une longue course. Nous l'avons conduite à la ferme la plus voisine où de bra-e. ves gens ont mis un lit à notre disposition, t, Je l'ai laissée sous la garde de François en t- lui promettant d'aller la chercher dans la ;e journée. J'espère qu'elle sera suffisam-r- ment reposée pour faire le trajet. Songez i- qu'elle n'avait rien mangé depuis le ma-o- tin. je — Pauvre enfant! Mais qu'allait-elle faire là-haut? L'a-t-elle dit? e- Robert hésita. le — Je n'ai pas voulu la fatiguer de mes la questions : elle ne pensait \ s êt-_2 ftllée si fora et s'e^t égarée. ^. — C'est étrange, dit Ltme Amache. Il y a là-dessous quelque raison qu'elle n'a pas voulu te donner. Moi je pense que tout cela a quelque rapport avec le départ d'Hélène. , Elfe est si affectueuse, au fond, ma petite Théo, et si fantasque : il faut bien l'avouer. Enfin, elle est en sûreté, c' est là l'essen-tiel. ^ îlélènej qui sentait bien que Robert ne disait point toute la vérité, s'attarda à la ; salle à manger avec lui. Dès qu'ils furent i seuls s , — Que faut-il croire en tout ceci, deman-. da-t elle ? — Tout, sauf le motif. Dans l'état de dé-5 tresse morale et d'épuisement physique dîi - je l'ai trouvée, elle m'a tout avoué : « #e n'avais plus le courage dtP vivre à côté de î ton indifférence!... J'ai bien vu, ce matin, 5 quand je t'ai rencontré elle guettait i'arri-^ vée du train (depuis plu3 de huit jours, pa-b raît-il) que tu n'avais aucune joie de me re-. voir, que je ne comptais pas pour toi et que - tu n'avais qu'une pensée, Hélène! — Je croyais que j'en avais pris mon par- - ti, et je t'assure que lorsque je la soignais, b c'était en songeant à toi de tout mon cœur; - mais, ce matin, je n'ai pas pu, le chagrin a - été plus fort que moi, plus fort eue tout; j'ai - senti qi«b c'était au-dessus de mes forces et - alors je me suis sauvée, devant moi, n'im- - porte où... » — Pauvre, pauvre petite, disait Hélène... i — Et savez-vous ce qu'elle a ajouté ? t Robert se rapprocha d'Hélène, la regar- - da avec une persistance qui voulait.dans une î tentative suprême, sonder la pensée : — Elle a dit encore : « Ile croid pas ce que put te dire Hélène ; je viens de com- î prendre cette chose : c'est qu'elle se sacrifie, elle se fait religieuse pour t-. laisser à moi, car elle m'a bien devirée, elle! Et cela î il ne le faut pas; je veux que vou3 soyez heu-i reux, seulement je ne peux plus rester \k> •jprès de vous, * et Huyshauwer non exceptes. 7 a — Oh ! murmura Hélène émue, la chère ^as petite créature ! ela Robert la regardait toujours avec une ne. lueur d'espoir insensé dans les yeux. ,ite Le jour venait, emplissant la chambre de er. clartés roses ; on entendait la chanson mati-en- nale des oiseaux, qui, dans les branches, s'éveillaient à toutes les promesses ou jour, ne — Ëst-ce vrai, dites, Hélène... est-ce vrai? la Hélène reculait sans comprendre, cher-ent chant à éviter ce regard qui en même temps le suppliait et voulait la dominer : an- — Est-ce vrai, dites, que vous vous sacrifiez 1 dé- — Vous savez bien que non, fit-elle avec où une fermeté calme. #e — Soyez branche, je vous en supplie, vous de n'avez pas le droit de. détruire, fût ce par bin, générosité, mon bonheur avec le vôtre ! rri- — Je vous le jure, c'est Théo qui s'abuse, pa- Il s'obstinait à ne pas le croire, alors elle re- eut un mouvement de révolte. }uo — Comment, s'écria-t-elle, le sacrifice de cette enfant vous laisse à ce point insensi->ar- ble ! Quand vous la voyez désespérée jus-ais, qu'à la folie, au lieu de la consoler, d'aller iur; à elle de tout votre cœur, vous la quittez en n a hâte pour venir ici chercher égoïstement un j'ai espoir auquel vous savez bien que vous ne î# et devez plus prétendre. Sachez toute ma pen im- sée : ce n'est ni pour elle ni pour vous que j'entre en religion : c'est pour mci. Je me e... donne à Dieu, parce qu3 c est là mon bonheur à moi et le sens de r;a vie et toutes jar- les autres considérations qui peuvent me une pousser dans cette voie sont essentiellement secondaires. Mon pauvre ami, je vous prie ce de descendre un peu en vous-même et de Dm- vous juger comme vous le feriez pour un cri étranger. Vous auriez alors la surprise et la r à tristesse de "voir un être Vr i et généreux ela blesser, meurtrir et briser !a plus aimante eu- des petites âmes, eans ' i geste de pitié, i à, 3ans un regret apparent, sans une émotion qui, à elte seul?, serait ira.btvumè pouffes I 5aBBaBHCgE8MBgl»-LLiJ larmes que vous faites couler. Je vous avais jugé autrement, et j'ai bien peur que, pour I oia aj^OÀ ap jnaqno \ op sdôuv\p so[ so^noq une erreur de votre cœur, vous ne gâchiez , avec le trésor d'amour qui s'offre à vous, — Je vous aime, Hélène, et vous n'avez pas le droit d'être 6évère envers moi, parce que vous avez fait le même mal. 11 s'éloigna lentement. — Robert, dit Hélène, comme il franchis^ i sait la porte, la vie est dure, mais Dieu est bon. Courbons-nous avec confiance sous sa volonté. : Une demi-heure plus tard, Hélène vint trouver son père et lui dit : i — Je viens de prendre une décision, qui • est de ne pas attendre à c* soir pour partir; mais de m'en aller tout à l'heure par le premier train pendant que tout le monde 5 repose ici. J'irai t'attendre à Lyon, où tu viendras me retrouver dema'n ou après-. demain, quand tu leur auras fait accepter . comme tu pourras la brusquerie de mon dé-. part. — Le procédé ne va-t-il pas les blesser i profondément ? i — Non, crois-moi et laisse-moi libre; en » attendant la rentrée de Théo, je m'expose . à provoquer de nouvelles explications, de ; nouvelles larmes, et Dieu merci ! j'ai appor-; té suffisamment de troubles ici ! D'ailleurs, . les adieux, les regrets, les déchirements de i la dernière minute^ à quoi bon 1 Nanne a été ; courageuse jusqu'ici; elle ne le serait pas : jusqu'au bout. Tu sais ce que tu auras à ; dire à chacun; détrompe Théo sur mon pré-; tendu sacrifice, et dis lui bien que je ré-, i ponds à sa fuite par la mienne; c'est, je l crois, le meilleur moyen de lui prouver mon : affection. Puis, quand le calme sera rétabli i ici, tu viendras me retrouver et me condui-, re à ma nouvelle demeure. i Hélène quitta le logis sans la moindre hé-. s Sur la route, elle marchait allègrement r dans la direction de la gare. L'air frais et chargé de senteurs forestières rafraîchissait z son front brûlant, la campagne 3'emçlis-;, sait de soleil; les montagnes se dévoilaient z toutes roses sous les brume flottantes, e Et Hélène sentait dans cet éveil matinal' et apaisant, lui monter au cœur le même sentiment de délivrance et de liberté qu'elle avait éprouvé en quittant Pellevue; mais it cette fois l'avenir ne la trompait pas; elle a était à jamais libérée du monde ct de ses vicissitudes; elle allait vers l'« asile > tant . rêvé; elle se donnait à Celui <"-m ne trompe t jamais et qui demeure quand tout autour de nous passe et change; elle s'éloignait li sans un regard en arrière, avec une grande r- confiance, toute à l'avenir. ,r r e Dans l'après-midi, Robert, faisant violcn-u ce à son chagrin, alla chercher Théo à la s- ferme : v ... ;r — Tu ne retrouveras pas Hélène, lui dit*-î- il; elle est partie, ce matin par le premier train, sans avertir personne.C'est fini; nous :r ne la reverrons plus. — Ah ! dit Théo, le cœur serré et malgré' n tout plein d'espoir, c'est elle qui l'aura e voulu. le * • • • • » r- A quelque temps de là, Robert entreprit) 3, un grand voyage à travers l'Europe. Il vou-e lait, disait on, aller étudier sur place les é différents modes d'exploitation forestière ..s en usage à l'étranger. Il avait toujours sou-à haité voyager et faire un stage hors de Fcan-Sr ce, avant de se fixer définitivement à Mal-î-, buisson. Il prétendit, aussi se perfectionnet e dans la langue allemande. n II resta deux années absent, li . "ï .. . '< i- (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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