Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 21 May. Le courrier de Bruxelles. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s46h12wk93/
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jeudi 21 et vendredi 22 mai 1914, ABONNEMENTS s main tnion non asti BELQIQOB . .fr- 10.00 5.00 a.BO BOLLANEE- . -j-,9 20 6 60 4.80 LUXEMBOURG {JN10N POSTALE. 30.00 15 00 7.60 LE COURRIER 5 CE;m imes (oppl&ments ne «ont pa* ml» «intirt» TÉLÉPHONE SABLON 1784 DE BRUXELLES S5* aaa5>. - tV Hl-lAÎ. BUREAUXi A B8UXEULE8 i rue de la Montagti A PARîS i £0, rue Salnt-Snlpice, 30 5 CENT! M ES kM supplément* ne sont pas ml* en van TÉLÉPHONE SABLON 1754 i l'occasion de la Fètc de l'ASCENSIOÏ te journal ne paraîtra pas demain. ^^^SmaMKaaaè&BBaBaHEaasaBBœn L'évolution du socialisme bslga Une brochure vient de paraître sous ce t ^re dans la collection : Science et Foi. Eli vise à montrer ce qu'est devenu le eociî •Usine belge. Il a évolué, conclut-elle. D'aï très observateurs ont été plus rigoureux < ont parlé de désagrégation et de décomp* sition, notamment M. De Man et M. s (Brouckère. Les symptômes sont nombreux. Ils appi raissent surtout dans l'utilisation qui se fa aujourd'hui de la coopérative. La coopér; •tive allait réaliser l'émancipation économ ic je du travailleur. En fait, elle ne sert ai ;joùrd'hui d'après le témoignage de M. I Man dans la revue allemande : « Die Nei Zeit » de mars 1911, qu'à « gagner de l'a gent, qu'à procurer des avantages mat riels immédiats à un groupe local de co: sommateurs. » Ces symptômes apparaissent aussi dai le rôle que jouent aujourd'hui les syndica socialistes. Ceux-ci devaient être « le de nier refuge de l'esprit révolutionnaire quar plus aucun autre asile ne lui serait o ivert ». Or, « la statistiqe démontre av< 'évidence la faiblesse numérique, la conf sion énorme, le désordre intérieur des org nisations ». Au moins si tous les syndica étaient de vrais syndicats ! « Mais beaucoi sont de simples caisses d'épargne où 1 ïonds versés restent propriété individuel 'de rapporteur et peuvent être retirés à to te occasion. Bon nombre sont des caiss 'de maladie. D'autres sont de simples gro pements de libres-penseurs. Il y a même d villages où la jeune garde se donne comn syndicat. » Les symptômes apparaissent encore da; les rapports qu'entretiennent généraleme 'les socialistes avec les partis anticlérical et avec les organisations maçonniques. I 'lutte des classes qui était considérée comn l'alpha et l'oméga a fait place à la collab .ration avec le bourgeois de gauche. *% Il serait intéressant d'examiner les rf sons de cette désagrégation, de cette d composition du socialisme Belge. La raison principale est assurément d' (voir voulu établir la justice sociale par réalisation d'une utopie. Quand, en sui j'du « décret Lechapelier », toutes les esp ces de corporations existantes anciens ment eurent été dissoutes, l'ouvrier se tro va vis-à-vis du patron dans un isoleme funeste. Il en souffrit. Vinrent à lui des th rapeutes, nourris, non point d'histoire s ciale et de science économique, mais de r mantisme sociologique ; des thérapeutes qi comme le rappelait récemment encore M. 1 Strowski dans la « Revue des cours et co férenees » avaient « l'habitude d'imagin au lieu d'observer les choses, de créer ; lieu d'accepter ce qui est, de rêver sa cesse hors du sens commun. » Ces thér peutes présentèrent à l'ouvrier la suppre sion du patron comme le remède adéqus comme le seul remède. Ils purent faire ill sion pendant longtemps, aussi longtem que dans les divers domaines de l'activi humaine régna la prétention d'imposer d lois empruntées, non à la considération a tentive des faits, mais à ce qu'on appel l'tat de poésie. Or, depuis une trentaii d'années, par un effet singulièrement ta diî peut être mais certain des enseignemen tie Joseph de Maistre et de Bonald, no devenons, en matière politique et social pour ne prendre que le cas qui-nous occu] y présentement, à une tournure d'esprit poi tive, à la considération des leçons de l'e ; périence. Le socialisme fait dès lors l'eff d'être « une conception exaltée et poétiqu une création de l'esprit dominé par l'im gination et le cœur », une chimère. Il ne ' faudrait pas exagérer le nombre de ceux qui dans les classes ouvrières suivent ce re-" virement, mais leur nombre est plus grand que nous ne sommes portés à le croire. *** Il s'est produit, en même temps, dans le domaine de l'économie et du travail, entre I les différentes nations, des dépendances et des conflits dont nos classes ouvrières res- j_ sentent les effets chaque jour. Le patron e n'apparaît plus comme tout puissant, mais l- comme conditionné lui-même par des phé-nomènes généraux. Les prolétaires les plus ■t intelligents se sont alors facilement rendu ). compte que le succès du socialisme postule e une transformation mondiale, que l'application du collectivisme à une seule nation met-L- trait immédiatement celle-ci dans la servi-it tude économique vis-à-vis de ses voisines. x- Or cette transformation mondiale est une i- œuvre qui nécessite une telle durée, que la i- lassitude est née, et finalement le dégoût, e Peut-être que la lassitude et le dégoût te seraient venus moins vite si les chefs sociale listes n'avaient pas mis en tête de leur pro-3- gramme la lutte anticléricale. Pour repren-i- dre un mot de M. de Brouckère, la lutte anticléricale en a fait des « radicaux vul-is gaires ». Nous examinerons bientôt par ts quelle nécessité.. i Nouvelles de Home. X Le Saint-Père a reçu le cardinal oerafino Vannutelli, doyen du Sacré-Collège, et le cardinal Falconio, ancien délégué apostoli-Lp que à Washington. 3S Après cette réception le Pape a donné di-j verses audiences spéciales et une audience collective. Parmi les personnages ecclésias-a" tiques reçus par le Pape se trouvent Mgr 3S Messmer, archevêque de Milwaukee, capita-u- le du Wisconsin; Mgr Gabriels, évêque 33 d'Ogdensburg, dans l'Etat de New-York ; et Mgr Maersetart, évêque Oklahoma. 16 On ne remarque pas peu que le nombre de prélats nord-américains et canadiens pré-is sents à Rome est des plus considérables en ce moment. ,x ,a Le Saint-Père a désigné trois gardes-ie nobles comme courriers de cabinet, chargés de porter le « zucchetto » cardinalice aux °" trois prélats suivants qui ne viendront pas au Consistoire : NN. SS. Guisasola, archevêque de Tolède,patriarche des Indes; Czer-. noch, prince-archevêque de Gran, primat de Hongrie; et Piffl, prince-archevêque de Ve-é- ni&e. *** a_ L'ambassade d'Espagne a donné en l'hon-la neur des pèlerins espagnols une réception à te laquelle ont été également conviés les pro-fesseurs et élèves du Collège national espagnol.e- * u- * * . Mgr Begin, archevêque de Québec, également futur cardinal, est arrivé à Rome. Sa Grandeur est descendue au Collège cana-o- dien « Aile Quattro fontane », à côté de la o- procure de Saint-Sulpice. ii, *** Dans la cour Saint-Damase, 12.000 petits n- communiants ont reçu dimanche après-midi 3r la bénédiction du Saint-Père. Le Pape se lu présenta au balcon central, accompagné notamment du cardinal Pompili. Il se plut à 1S écouter paternellement les acclamations en- a- thousiastes des petits Romains qui remplis- s- saient la vaste cour, les fillettes vêtues de ^ blanc à droite, les garçons à gauche. Ils en- ' tonnèrent tous ensemble l'hymne des Asso- II ~ ciations catholiques, après s'être age-?s nouillés sous la bénédiction pontificale. té * 3s * * 1 Mgr Sevin, archevêque de Lyon, est arrivé à Rome et est descendu au séminaire français de Santa-Chiara. Le futur cardinal îe est accompagné de Mgr Bechetoille, chan-r- celier de l'archevêché de Lyon. kg Le Saint-Père désignera à l'archevêque de Lyon comme église titulaire celle de la 1S « Santa-Trinita de Monti», église qui est e, regardée comme une église spéciale de la >e nation française. Elle fut construire en 1495 .j_ aux frais du roi Charles VIII; l'édifice eut beaucoup à souffrir lors des événements qui x" suivirent la mort de Basseville. Louis XVIII la fit restaurer. Depuis 1827 e, elle sert d'église conventuelle à la Maison a. généralice des Religieuses du Sacré-Cœur. CHRISTIAN X Une feuille parisienne donne ces détails sur les souverains danois: Il est doux d'être le souverain de ce peuple heureux. Christian X aime ses sujets et son pays, ce Danemark qui semble un poème à quatre formes qui sont les quatre saisons. Les Danois sont fiers do leur roi. Il l'aiment d'autant mieux qu'ils le connaissent, qu'ils le ooudoient. La famille royale se plaît à la campagne. Tour à tour, selon la saison, elle habite l'un de ses huit châteaux. Mais elle vient souvent à Copenhague, et quand le souverain a réintégré son palais, les sujets de la capitale le savent aussitôt. Le drapeau flotte sur Amalienberg et, cha-iq.ue jour, à midi, quand on remplace les factionnaires, la musique de la garde traverse les rues au son aigu de ses fifres, au roulement de ses petits tambours, pour la grande joie des habitants.Christian X est populaire, car il est resté simple. Il gç>ûte peu les discours et les pompes officielles. Dans une petite ville de province, où il était attendu, le bourgmestre s'avança pour lui souhaiter la bienvenue. Est-ce l'émotion ou la timidité? Le brave fonctionnaire municipal avait la gorge sèche et ne parvenait pas à placer une phrase. Alors, gentiment-, le roi,lui frappa sur l'épaule : — Allons, dit-il, mon ami, remettez-vous et dites-moi votre affaire. » Avec ses anciens camarades de classe ou de régiment il a, depuis son avènement, gardé les mêmes sentiments de cordialité. Il y a dix jours à peine, les officiers de la garde fêtaient ses vingt-cinq années de service militaire, les étudiants un anniversaire de ses études à l'Université.Christian X est en sportmen infatigable. Il est le premier roi de Danemark qui ait tenu le vo-d'une auto. Il dirige son yacht de course « Ri-ta ». Il prend part à toutes les épreuves, et la reine elle-même, sur le pont du gracieux voilier, hisse les voiles ou a barre » a/vec une élégante précision, La reine Al&xandrine est plus timide, çlus réservée. Mais cela ne l'empêche pas de visiter les malheureux et de porter, en personne, des secours à ceux qui en ont besoin ; et sa présence seule suffit parfois à guérir des infortunes mieux que toute autre aumône. Elle est l'auxiliaire dévouée de son mari. Elle lit, chaque jour, les journaux, et s'empresse de signaler ce qu'elle pense être digne d'intérêt ou de réforme. C'est une compagne énergique et tendre. Christian X ne manque pas de lui demander des conseils. L'été, la famille royale quitte ses nombreux châteaux pour se rendre dans une villa que Christian X a fait bâtir dans une station balnéaire à la mode, à Skagen. Sur la plage, les princes Frédéric et Knud jouent avec des jeunes Danois de leur âge. En hiver, la famille royale revient à Copenhague.Mais le roi n'est pas qu'im danseur, qu'un sportsman. Ce bon garçon se double d'un excellent capitaine qui dirige les manœuvres en personne, avec une science à laquelle officiers et soldats se plaisent à rendre hommage. Telle est la vie intime des souverains qui rognent depuis deux années sur le Danemark. Ils ont peu d'histoire: ce sont des souverains heureux.Eevae de la Presse Un os à ronger. — Us y sont encore, ces bienheureux journaux anticléricaux ! Ils ont un os à ro.nger, un os de petit-frère ! — que disons-nous, un os? Deux petits-frères entiers! — Quel régal! Aussi voyez l'acharnement, ils n'auront pas fini pour le grand jour de l'élection. Voilà une véritable discussion politique, philosophique, économique, une démonstration électorale qui remplace avantageusement les programmes et donne toutes les solutions. C'est là que se trouve la preuve que les libéraux ont raison, que les catholiques ont tort, que le ministère doit être renversé. Pourquoi? Parce qu'il y a deux frères français qui ont voulu voter en France pour des électeurs absents. En France, où il est de notoriété publique que cet abus du vote pour les absents se pratique sur une grande échelle, surtout par le parti radico-démocra-tico-socialiste; en France, pays de suffrage universel pur et simple, qui est destiné à nous guérir en Belgique de toute fraude électorale ! '« En vain ». — Le « Petit Bleu », un des principaux soutiens du cartel, écrit: « Huit jours nous séparent des élections du 24 mai. On ne paraît pas s'en apercevoir. Il n'y a plus cette fièvre qui caractérisait les semaines précédent les anciens scrutins. L'opposition lutte parce qu'elle considère que c'est un devoir pour elle, mais elle sait que c'est presque en vain. » Petite Chronique Le drame du grand magasin. — Petite scène d'humour, contée par uin journal anglais : — Non, madame, nous n'en avons pas eu depuis longtemps ! Ainsi s'exprimait Alfred, le chef de rayon des soieries. L'œil et l'oreille toujours aux aguets, le propriétaire du magasin avait entendu. Exaspéré, il se précipita en avant et, se confondant en viles courbettes, dit à la cliente. — Si madame veut bien me permettre... Ce jeune homme est dans l'erreur... Nous en avons, au contraire, une réserve importante dans les caves, dans les... Et, se tournant vers Alfred, il lui dit avec férocité, mais à voix basse : (—# Envoyez chercher de suite, n'importe . où, imbécile! Alfred ne bouigea pas. Quant à la cliente, elle riait aux larmes. Et le propriétaire, exaspéré, La vit partir sans trouver un mot pour la retenir davantage. Alors, il éclata: 7- Qui est-ce qui m'a fichu un crétin pareil-L.. Et vous riez, vous osez rire, vous aussi!... Sachez que nous avons toujours tout en magasin, tout, tout!... Du reste, je vous flanque à la porte ! Ici, Alfred interrompit : — Mais, qu'est-ce que j'ai fait? — Je vous ai entendu, de mes propres oreilles, dire à cette dame: « Nous n'en avons pas eu depuis longtemps ». ~ Sans doute, réipondit Alfred avec placidité. La dame venait de me dire : « Nous n'avons pas eu de pluie depuis longtemps, monsieur ». + Le pétitionnement des Vadécards socialistes. — On nous écrit du Borinage : Il y a quelques jours, deux propagandistes socialistes se présentaient dans une maison bourgeoise. Us exposèrent le but de leur visite, recueillir des signatures en faveur du S. TJ. On leur fit comprendre que c'était peine inutile. Mais les deux propagandistes ne se tinrent pas pour battus: — « Ne pourriez-vous au moins mettre vos initiales? dirent-ils. Bien d'autres ont signé; tous les hommes sont égaux », etc. Bref, ils cherchèrent par tous moyens à obtenir la signature de la personne à laquelle ils s'adressaient, ou tout au moins de connaître les raisons pour lesquelles elle ne signait pas. A près un quart d'heure^ do vaines instances, ils s'en allèrent, et se rendirent chez un ouvrier. Les deux hommes habitant cette maison étant absents, ils dirent à la femme qui vint leur ouvrir : — « Allez! signez trois fois; une pour vous, une pour votre homme et une troisième fois pour l'autre. » Mais la femme répondit: — a Non, je ne signerai pas vos bêtises. » "— « C'est bon, ripostèrent les émissaires, nous allons vous mettre au livre rouge. » .Mais la femme brava leurs menaces ot ne signa pas. LA VILLE Le baptême du prince Louis-Napoléon, fils du prince Victor est fixé, ainsi que nous l'avons annoncé, au 23 mai. La cérémonie s'accomplira dans l'intimité. Le parrain sera le général Louis Bonaparte, frère du prince Victor; la marraine, la reine douairière Marguerite d'Italie, sera représentée par la duchesse d'Aoste, princesse Lœ-tifcia.Mgr Herscher évêque de Laodiéce et ancien évêque de Langres conférera le baptême au jeune prince. Un comité de Dames françaises a ouvert une souscription pour offrir au petit prince, à l'occasion de son baptême, une croix de berceau en cristal de roche et en or émaillé, supportée par un aigle. La commission permanente des sucres s'est réunie à Bruxelles le 18 et le 19 mai sous la présidence du baron Capelle. Elle a procédé à la revision des droits compensateurs frappant les sucres originaires du Canada, de la Confédération australienne, du Japon et de la Roumanie. Cette revision s'est traduite en une augmentation des droits, en ce qui concerne la Confédération australienne et le Japon, et en une diminution en ce qui concerne le Canada et la Roumanie. La duchesse de Vendôme présidera le lundi 25 mai, au bazar de la Charité, 25,rue Pierre-Charon, à Paris, une vente de charité en faveur des Belges nécessiteux. Les Similis Bannis à irais. La journée de mardi. LES RECEPTIONS A 6 heures a eu lieu, au Palais, la récep bion, par les souverains danois, des chef ies missions étrangères. La cérémonie a eu lieu dans la grand salle Empire. Les chefs de mission y accé iaient par l'escalier de Venise. C'est le ministre de Danemark, à Bruxel lies, S. Exc. M. de Grevenkop-Uastenpjob 3ui a présenté les représentants des pay étrangers. Dès l'arrivée du roi Christian au Palais le drapeau danois a été hissé au faîte di oâtiment, à l'aile droite. LES AVIONS. Vers 6 heures, trois avions militaires son venus survoler le Palais Royal. Us ont ob tenu un gros succès parmi les nombreu: curieux. *** Le lieutenant Soumoy, accompagné di commandant Mathieu comme passager avai quitté Berchem à 5 h. 45 m. pour faire ui vol de reconnaissance sur le parcours qu'i effectuera demain à l'occasion de la revu qui aura lieu en l'honneur des Souverain de Danemark. Il est passé au-dessus de li gare du Nord et a réintégré Berchem aprè 27 minutes de vol. En arrivant au-dessus d' l'aérodrome, il a coupé l'allumage à 115' mètres d'altitude et a atterri en un supèrb' vol plané. Le lieutenant Taprogre est parti de Ber chem à 6 h. 10 m. et a fait un vol de recon naissance de 25 m. Il est descendu à l'aéro drome en un superbe vol en spirale, coupan l'allumage à 800 mètres d'altitude. Le lieutenant Masseaux a tenu l'air pen dant 40 minutes, descendant à l'aérodrom en vol plané d'une hauteur de 1500 mètres Ces trois officiers montaient tous des bi plans. Une escadrille de 7 biplans est prêt pour aller survobr demain la revue de troupes. Les aviateurs partiront de Berchen vers neuf heures moins le quart. LE DINER DE GALA. Vers 7 heures 15, les souverains se réunis sent dans les Salons Blancs, tandis qu leurs suites se tiennent dans la Grand 3alle Empire. Les présentations des invité au dîner de gala ont lieu dans la Grand Galerie. A 7^ h. 15, on se met à table. Assistent au banquet : Leurs Majestés le Roi et la Reine de Dane mark; Leurs Majestés le Roi et la I^eine de Belges ; les personnes attachées à lâ suite de Souverains danois : M. de Scavenius, Ministr des Affaires étrangères: Mlle de Grevenkop Castenskjold, Mlle Charlotte de Schested, M. ) chambellan W. de Rothe, le capitaine de vais seau Grove, le colonel de Kauffmann, chambel lan. le capitaine de frégate Cold, le capitain Arnesen-Kall, M. Krusc, premier secrétaire d Légation; M. de Grevenkop-Castenskjold, mi nistre de Danemark et Mme de Grevenkop Castenskjold ; M- Scharff von Brockdorff, consu général; le lieutenant général Ruwet, le majc Baltia et Mme, le capit. command. baron E. d' Blommaert de Soye et la baronne E. de Blom maert de Soye; la comtesse Jacques d'Oultre mont et le comte Jacques d'Ouitremont; le com te de Lannoy et la comtesse de Lannoy ; le baroi de Favereau, président au Sénat et la baixmn-de Favereau; M. Schollaert, président de 1; Chambre des Représentants ; MM. le ministre d> la Guerre et la baronne de Broqueville ; le minis tre de la Justice et Mme Carton de Wiart; l ministre des Affaires étrangères et Mme Davi gnon ; le ministre de l'Intérieur et Mme Berryfr le ministre des Sciences et des Arts et Mm Poullet; le ministre des Finances et Mme Vai de Vyvere; le ministre de l'Agriculture et de Travaux Publics et Mme Helleputte ; le ministr, de l'Industrie et du Travail et. Mme Hubert ; 1-ministre des Colonies et Mme Renldn ; le minis tre des Chemins de fer de la Marine, des Poste et Télégraphes et Mme Segers; MM. Allart, mi nistre de Belgique à Copenhague; du Pont, pro mier président de la Cour do cassation ; Bour geois, président de la Cour des comptes ; Faider premier président de la Cour d'appel et Mnn Faider ; Wcllens, président de la Cour militair< et Mme Wellens; Duquesne, président du Tri bunal de Première instance ; Dupont, présiden du Conseil des Mines; Franck, membre de h Dh&mbre des Représentants; Beco, gouverneu de la province de Brabant et Mme Beoo ; Damoi seaux, gouverneur du Hainaut ; le baron Van d< Werve et de Sohilde, et la baronne Van de Wer ve et de Sohiide; le baron de Royer de Dour di Fraula; Max, bourgmestre de Bruxelles; Devos bourgmestre d'Anvers; Frick, bourgmestre d< Saint-Josse-ten-Noodo ; Lomonnier, Steens e Jacqmain, échevins de Bruxelles; le baron et 1î baronne Van ?.e" Elit; le baron et la baronco Capelle; le comte et la comtesse Léo d'Ursel; le lieutenant général de Coune ; le général baron Constant Goffinet; le lieutenant général bai'^zx de Bonhome et Mme la baronne de Bonhomo ; r les inspecteurs généraux Hanoteau, Clooten, 3 Van Sprang; les généraux Delforge, Dossin, Proost et Cuvelier; les colonels Ghislain. Pety 3 de Thozée, Couturiaux, de Bernard de Fauconval . de Deuken, vYouters, Fourcault, Gillain ; ies lieutenant-colonels Biebuyck, Xhardez, Thorn, Arnould ; les majors Walens et Siron; le comte , et la comtesse Eugène d'Oultremont ; Mme Dotez, M. Lejeune, M. Bordet, M. Pierre Van Zuij-3 len, MM. 1 ingénieur Dewinter, l'ingénieur ?.a-nen ; M. de Bassompierre ; les personnes attachées , à la maison de nos Souverains : Mme la comtes-1 se do Hemricourt de Grunne ; les comtesses Elisabeth d'Oultremont, van den Steen de Jehav, Ghislaine de Caraman Chimay ; la baronne délia faille d'Huysse ; le comte Jean de Mérode ; le , lieutenant général Jungbluth ; le baron de Woel-mont; le oomte d'Arschot Schoonhoven ; le comte Renaud de Briey ; MM. Godefroid, Éosmans, 1 Ingenbleek ; Mgr Pieraerts ; le docteur Le Bœuf; le docteur Mélis; MM. Groyson, Ysaije; le général major Deruette, le colonel Maes, le lieutenant-colonel comte de Jonghe d'Ardoye, la major du Roy de Blicquy ; les capitaines com-c mandants Doutrepont, Preud'homme, Galet et | Davreux; le lieutenant Lancksweert; le cani-1 taine comte Guy d'Oultremont ; les capitaines î commandant l'escorte et la garde du Palais. Voici le menu servi aux invités au dîner 3 de gala : 3 Consommé à la Brieux. ) Potage à la Sévigné. Cassolettes à la Rohan. Saumon de Hollande Laguipierre. Selle de pré-salé à la Parisienne. Suprême de volaille à la Clamart. Canetons Lambertyt». Sorbets Neige au Champagne, b Haricots verts nouveaux à l'Anglaise. Poulardes de Bruxelles à la Broche cresson. Homards à la Sultane. 3 Timbale Polonaise. Glace Victoria. 1 Fruits. — Dessert. 3 Pendant le repas, la musique du 1er gui-3 des s'est fait entendre et a interprété, avec 1 l'art qu'on lui connaît le programme suivant:« Fest-Ouverture » (E. Lassen) ; « Les Cloches de Copenhague » (A. Eggers) ; Schmetterling s- - tanz » (F. Rung) ; Brudevals af « Et Folkesa-3 gen » (Niels \V. Gade) ; « Symphonie n° 5 », An-3 dante )Beethoven) ; « Suite Algérienne» (Saint-3 Saëns) ; « Traumerei » (Schumann)^ « Fugue 3 et danse caractéristique » (Léon Walpot). LES TOASTS. S. M. le Roi des Belges, au cours du banquet, a porté en ces termes la santé de sea ; hôtes : ! Siro, 3 En comprenant Bruxelles parmi les capitales - qu'Elle doit visiter, Votre Majesté a permis à ? la Belgique tout entière de s'associer au plaisir - et à l'honneur qu'éprouvent les autres pays où - Elle a bien voulu se rendre. Elle lui donne ainsi ï la preuve d'une estime à laquelle les Belges res-;> ter ont sensibles. J'en exprime à Votre Majesté une vive gratitude et il me sera permis de dire à Sa Majesté 1 la Reine combien nous ressentons de joie de la r voir accompagner son royal époux et combien nous la remercions de nous donner l'occasion de nous incliner devant le charme de sa grâce et de sa- bonté ! Sire, Il m'est particulièrement agréable de souhaiter la bienvenue aux Souverains qui appartiennent à l'illustre dynastie dont l'histoire se confond avec celle du Vaillant peuple danois. En acclamant Vos Majestés, la population bruxelloise a été heureuse de témoigner sa respectueuse sympathie au Roi et à la Reine d'une nation fière et indépendante qui symbolise les meilleures traditions de patriotisme et de courage. Ces traditions puisent leur force dans le plus lointain passé, alors que les Danois étaient déjà célèbres par les exploits de leurs hardis navigateurs. Aujourd'hui nous admirons dans la nation danoise ces fortes vertus qui se manifestent dans les œuvres fécondes de la paix et grâce auxquelles le Danemark a conquis intellectuellement,socialement et économiquement une place dont il peut, à juste titre, s'enorgueillir. Sire, C'est de tout cœur que je forme des vœux pour le bonheur de Vos Majestés, pour celui de Sa Majesté la Reine Louise et des memlbres de la Famille Royale et que je bois à la prospérité du Danemark. L'orchestre a souligné ces paroles de l'hymne danois. Puis S. M. le Roi de Danemark a remercié le Roi de ses paroles et a bu à la Belgique. 1 Le Roi de Danemark a dit : FEUILLETON DU 21 MAI 1914. _ 'Bans la Tourmente (par Marguerite Reg-naud Lauréate de l'Académie Française. * , 7 Non, dit Théo; il faut lutter, lutter jus Y au oout, tout tenter, avoir d3 l'audac< et de la décision ; il n'est pas possible qu'oi je trouve pas d'argent quelque somme qu'i .Mille; j'en trouverai moi... Je ne veux pa: gue: tu te décourages, que tu abandonnes li partie; nous triompherons, je t'assure, mai; a nous deux, — Pauvre oetite ! et dire que je n'ai pai Npreserver .^e tous ces chagrins! . — lie me plains pas; dis-moi seulemen flue tu as confiance en moi et que désormai 3«; ser-.u ta confidente, ton associée et to: aide, et les peines glisseront sur moi; ca " n y a que ce qui vient de toi et de to toentr qUI puisse me kIesser <•'réparable — Ah! chérie, chérie, tout ce que tu vou «ras; je te crois, j'ai besoin de toi; je t rcmercie Console-moi, j'ai tant souffert.au flourdhui! Il mettait son front brûlant dans ces deu: ?ams mignonnes qui se faisaient douces e iraiches et caressantes. ^ lis restèrent un long moment ains ijjuand Robert releva la tête, il vit Théo q* >;a rteSardait sans larmes et presque soi yeux •' aVeC Un° *ueur Passi°naée dans le 7- Ne m'en veuille pas, dit-elle à m BprnKi]e sms }nseQsée et cruelle ; mais : dm* 1 clueppest maintenant seulement la souffrance et la lutte en commun ia,* ous allons nous aimer vraiment.. J •, cependant, que mon oncle est mort t que la ruine est à la porte, eh! bien, mal- -^e t gré tout, c'est odieux peut-être, mais il y ni* a un bonheur sauvage dans mon cœur par- sé ce que nous sommes unis. Ah I pardonne- su moil — Si quelqu'un avait à pardonner... pl- Il n'acheva pas. _ ve II l'attira à lui, la baisa longuement sur A ses boucles folles : # — Tu ne peux pas savoir combien je : t'admire I II ajouta tout bas : Et comme je - voudrais t'aimer, toi, seule... seule 1... ; ell { ...... * , « ve l " . ' trl î Un moment après, ils s'enfoncèrent dans mî i la nuit froide, serres l'un contre l'autre, ca j pour aller retrouver Hélène et dire un su- prême adieu à leur vieil ami. kl 5 co IV fc _ co 3 Hélène est assise au coin du feu, en face •L'( 3 de Théo et suit d'un œil triste la aanse des r flammes. La nuit vient. _ _ j36 1 — Oui, dit Hélène, j'ai la certitude que *u - tu me caches quelque chose, et ce n'est pas Pa bien de toi; songe que je n'ai plus que toi ?- - à aimer ét que ton bonheur est tout ce qui 3 m'intéresse encore ici. ve — Mais ta part est si lourde déjà! Est-ce nx que j'ose, ma bonne Hélène, ajouter encore sa 5 mes peines aux tiennes. ta t — Tu sais bien que j'ai la force de celles qui ont renoncé à tout et qui ne demandent ^ei ; pas le bonheur à la vie. ce i — Puisque tu le veux. hc 1- Théo se laissa glisser sur le tapis devant di s le foyer et appuyant ses deux mains croi- éc sées sur les genoux de sa cousine, elle par- qt - la. > # de I Elle lui conta l'angoisse de leur situation nu , commerciale, les traites qui arrivaient, les pe , échéances, le vide de la caisse, les plus im- qu 3 portants recouvrements rendus impossibles es y par les mauvaises spéculations d'Adolphe, fpo —■—————a—— crédit ruiné par ses emprunts et par 1< cuvais renom qui avait rejailli de son pas douteux et de son inconduite actuelh r l'honorable maison Gassin. Pour sauver la situation, il leur fallai1 îs de cinquante mille francs ! Où les trou r? Robert se heurtait partout à des refus qui les demander? Elle avait dit à soi bri : — Aie confiance ; je les trouverai, moi I Et en cet instant d'enthousiasme, grisé< r son amour, elle croyait tout possible e se sentait une force capable de soûle r le monde: elle aurait promis cent au îs choses plus impossibles encore. E lin tenant, en face des réalités, dans 1< [me triste des iendemains d'enterrement e comprenait toute la folie d'une sera ible promesse, toute l'inanité de son beat 11 rage. — A qui m'adresser, dis... à qui? Je n< nnais personne en dehors de Malbuisson i docteur Carrez?... Il est riche, on h it ; mais c'est un égoïste endurci, dans h iibat. Jamais je n oserais m'adresser i i. Alors,qui?... Robert le sait bien qu'uni uvre femme comme moi, qui n'a pou e que son amour, ne peut rien. Et tou i matins, il part avec l'espoir de le trou r, cet argent, et tous les soirs il rentre le uns vides, un peu plus découragé I Si ti vais quelles souffrances, Hélène, l'aime nt, moi Robert, et ne rien pouvoir pou i!... Il me vient parfois des terreurs fol 5... Orois-tu que Robert pourra supporte b effondrement de sa situation et de soi norabilité ? Tous les jours, dans les fait /ers,on lit des phrases de ce genre : «Pou happer à la.faillite, il s'est_suicidé », puis e l'aberration cruelle et ridicule du mon veut que l'homme qui abandonne lâche ;nt la lutte, ses créanciers et les sien ur se réfugier dans la mort, rc iave ti elque sorte de son déshonneur I R ber j chrétien, cela devrait me rassurer. "Ê urtànt dès qu'il s'éloigne, je tremble, j< . voudrais pouvoir le suivre partout. QfcJ Hé-' lène, je suis malheureuse 1 . — Pauvre, pauvre amie, disait Hélène à mi-voix; ne désespère pas; Dieu ne t'aban-; donnera pas, j'en suis sûre. Espère contre - tout espoir; je prierai tant pour vous. Soudain, elle eut un brusque tressaille-i ment Comme sous l'inspiration d'une pensée subite, son visage s'éclaira, ses yeux rayonnèrent ; elle eut un élan pour parler. > — Qu'est-ce qu tu as? demanda Théo. : — Rien, une pensée... — J'espérais que tu venais de trouver ■ quelque chose pour nous sauver. — Peut-être, Théo ! je te dis d'avoir oon-; fiance; le secours arrive souvent au mo-, ment où on ne l'attend plus et du côté de ■ l'horizon où on Je croyait le moins suscep-t tible de se faire jour. — Précise, Hélène. ^ ei tu a3 un espoir, 5 donne-le-moi ; fais-moi partager tes idées * si elles doivent être réconfortables; je suis > à bout. ? — Je ne peux pas t'en dire plus; crois l seulement que la Providence ne t'abandon- * ne pas. ■ — Je ne peux cependant pas attendre que 3 cet argent me tombe du ciel 1 Tu ne pré-" tends pas que Dieu fasse un miracle pour 3 moi? 1 — Qui sait, ma chérie, Dien peut tout, r D'ailleurs, ne cherche pas à comprendre; f une partie de ma pensée reste au fond de * moi-même, ton pauvre esprit est las de tout - l'effort qu'il a fait ces jours-ci pour décou-1 vrir l'impossible ; abandonne-toi à ma rai-3 son, tu sais bien que tu t'en es toujours f bien trouvée. Ne songe plus, repose-toi, en - dors-toi. Je suis sûre que le réveil sera clé- - ment. En parlant,elle la berçait sur Son épaule; 3 et, devant cette sérénité, Théo meurtrie et 1 lasse, dominée par un immense besoin de t consolation, n'essayait plus de compren-b dre. — Ah! qu'est-ce cmé Je 'deviendrais sï tu n'étais plus là,_ dit-elle? Promets-moi que tu resteras toujours au milieu de nous; il me semble que tu es la gardienne de mon bonheur. Hélène ne répondit pas. Théo allait renouveler sa question, quand elles entendirent, derrière U porte, des pas menus et trottinants, un rire léger, une fraîche voix d'enfant. Hélène repoussa Théo: — Voici Jeannette, c'es-à-dire le printemps, l'insouciance, la joie de vivre ; il ne faut pas qu'elle voie de larmes 1 La fillette ouvrit la porte, avança en riant son minois chiffonné. — Espère, dit encore Hélène à l'oreille de Théo et, crois-moi, dans la vie ne cherche pas trop à comprendre; accepte les faits réjouis-toi de tout ce qui t'apportera de la satisfaction, et sois sertaine que tout ce que je ferai, quelles qu'en soient les apparences,sera toujours pour ton plus grand bonheur. Hélène se détourna et tendit les bras à l'enfant qui accourait. Le soir du même jour, comme les Gassin se disposaient à gagner le bureau de Robert où ils avaient l'habitude de passer la soirée, Hélène demanda à se retirer dans la maison de son père. — Ah! s'écria Théo, tu veux passer la nuit dans ce triste logis où tu seras si seule ; mais ce serait trop affreux ! Rentrer dans les foyers vides quand ceux que nous aimons n'y sont plus, sais-tu bien ce que c'est? Reste avee nous; mon foyer est le tien; nous ne désirons qu'une chose, c'est que tu ne le quittes jamais. — Merci, ma chère Théo,mais la vie d'hôpital m'a fortifiée contre les habituelles nervosités féminines; je n'ai ni effroi, ni d'émotion pénible dans le voisinage de la mort. Si je vous prie de me laisser aller là-bas, c'est que j'ai besoin de solitude et de recueillement; n'insistez donc pas, PliiS tard, quand Théo#gagna sa chambré, îorfc avant dans la soirée, ell© fut sur prise d'apercevoir depuis le balcon une petite lumière qui brillait au loin, dans la nuit. Elle la reconnut. — Cette pauvre Hélène, dit-elle, veille sans doute dans la chambre de son père ; ie suis sûre qu'elle se meurtrit le cœur à faire revivre de douloureux souvenirs ! Et comme attirée par un secret désir de compatir à la détresse de celle qui savait si bien consoler, Théo vint plusieurs fois sur le balcon épier, frissonnante, h scintillement de la petite clarté rouge perdue dans la nuit. Jusqu'à l'aube, elle put l'apercevoir.— Qui sait, songeait Théo, Hélène a peut être voulu passer cette nuit en prières dans ce sanctuaire de sa tendresse filiale, où l'âme de son père emble encop flotter et mettre un lien entre .ell > et Dieu ! Pauvre amie, elle prie pour nous; et qui pourrait être exaucée si elle ne l'est pas! Si le 1 égard de Théo eût î ~ ngi dans cette chambre mystérieuse, la, véri.3 l'eût quelque peu déçue. En effet, elle aurait pu voir Hélène. non pas à genoux, mais simplement assise devant le bureau de son père. D'une main calme et prudente, elle déliait les paquets, feuilletait, regardait, lisait et parfois jetait la liasse dans la cheminée où les flammes la dévoraient en éblouissant toute la chambre. Vers le matin seulement, elle eut terminé sa besogne; alors elle fit des calculs, prit des notes, écrivit des lettres et, plus tard, sortit dans le village. Elle ne retourna à la scierie que tard dans l'après-midi; on l'y attendait avec impatience; l'habitude était si bien prise de la voir, de l'entendre, de sentir sa présence à mille petites attentions qu'elle avait pour tous, qu'on en était arrivé à ne pouvoir se passer d'elle. — Q;ue de noir j'ai broyé pendant cette interminable^journée, dit Théo, m'apportes-tu l'explication désirée? 'Non, pas encore, demain: prends pa^ tience, je suis certaine de la réussite.

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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