Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 16 April. Le courrier de Bruxelles. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/000000131c/
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Jeudi (6 «vril 1914, S 3* anak - S' ioe. % ABONNEMENTS i Ml DU UIHtt «MIS «BU fiELOIQUE . .fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . •! 19 20 9.60 4.80 .LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 16 00 7.60 5 CENTIMES Cm tuooliotents ne «ont oas ml* «n»8irt» TÛLÊPHONB SABLOS 176» LE COURRIER BUREAUXt A BRUXELLES i 52, rue de Sa Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES Lm suppléments ne sont pas mla en vanta TÉLÉPHONE SABLON 1764' DE BRUXELLES Pro aris et focis La formule de la morale Lekea. ' Puisqu'il s'agit d'enseignement, il nous faut une formule, un ensemble de préceptes à enseigner, ^r, le citoyen Lokeu s est borné à des aphorismes, toujours faciles a aligner; il n'a rien voulu, rien su formuler. Il faut croire qu'il a voulu dissimuler ses doctrines socialistes derrière des généralités ne disant rien et peuvent tout cacher.Comme ceci : que nous citions hier : « En matière morale il y a unanimité immanente, il y a la morale des honnêtes gens par dessus toutes les barrières des doctrines et tous les préjugés de l'Evangile. * C'est très facile à dire, des choses comme cela, mais en fait d'enseignement c'est de la véritable monnaie de singe. — Ya-t-on 'dire aux élèves : Votre morale doit être la morale des honnêtes gens, c'est izno morale provisoire qui est « en évolulljn », qui 4 varie d'après.les climats »... etc.? Comment tirer de là des préceptes à pratiquer par l'enfant. L'élève attendra l'évolution qui lui amènera la morale facile, suivant ses désirs; 0.1 bien il arrivera à changer de « climat » , si par hasard il a de l'attrait pour la pluralité des femmes ! Il faut, de toute nécessité, préciser; précisons donc puisque le citoyen •Lekeu, si fier de ses principes socialistes les dissimule. *** Qu'enseignerez-vous sur ce prccepte de .vieille morale : Le bien d'autrui tu ne prendras? Que direz-vous de la propriété des patrons, des capitalistes, de tous ceux qui ont amassé ciuelque bien? Serez-vous partisan du sabotage de l'industrie? Et la femme d'autrui? Etes-vous d'avis qu'il faut la respecter? Jusqirà quel point 1 La liberté des passions, des appétits qu'en îaites-vous? L'obéissance — ce grand principe de morale — qu'en pensez-vous? L'obéissance 'dans la famille, dans la société, dans le travail, dans l'armée. Obéissance au père, à la mère dans la famille, aux lois, au Roi ? Que faites-vous dans votre morale des principes subversifs que nous voyons étalés chaque '•jour dans votre journal ? En toutes choses il y a des chefs, c'est de nécessité sociale, naturelle. — Que faites-vous du respect de l'autorité dans votre morale? Vous attendez qu'elle soit à vous? Vraiment vous osez dire : « En morale, il •y a l'unanimité immanente, la morale eles honnêtes gens par dessus toutes les barrières de doctrine et les préceptes d'évangile». <— Il vous faut une belle dose d'impudence ! Kt nous n'entrons encore dans aucun détail, nous ne soulevons que les points culminants des obligations morales ; les questions qu'il est impossible de ne pas résoudre, dès qu'on enseigne même la morale la plus élémentaire. Le citoyen Lekeu les esquive, il attend lui aussi l'évolution définitive ! ■ On est confondu quand on pense que ces gens-là rêvent de nous faire une société nouvelle; le citoyen Lekeu moraliste, le citoyen Tickeu fabricant de sociétés nouvelles! Un phraseur d'idées, un idéologue qui n'a aucune idée positive. Prenous-en encore un échantillon dans son disoours, il nous dit : « Vous croyez venir de Dieu et c'est vers Dieu que vous allez sous la sanction d'un châtiment ou d'une récompense éternels. •Nous sommes plus modestes, nous sommes les fils de l'Homme et nous avons le sentiment que nous portons en nous l'effort de toutes les générations qui nous ont précédé avec- mission d'y joindre la nôtre, pour en transmettre, au nom de la solidarité humaine,la féconde continuité aux générations qui Vont suivre. » Oui ohs croyons venir de Dieu et c'est vers Dieu que nous allons, — c'est la meil-; vleure phrase de votre discours. Vous vous dites « les fils de l'homme », mais qui donc a fait l'homme ? Si ce n'est pas Dieu l'hôm-Wô sest fait ele lui-même. Est-ce là si « modeste " quand on connaît son impuissance et .Qu'on voit tous les jours que l'homme si capable de se faire vivre est assez sot pour se laisser mourir l Le citoyen Lekeu n'a réussi à démontrer qu'une chose : l'impossibilité radicale de trouver une formule de morale convenant . a tout le monde, l'impossibilité radicale de trouver une nouvelle morale, et par conséquent la nécessité ele s'en tenir à l'ancien- . ne morale, sous peine de n'en plus avoir 1 ♦ Encore ai congrès... celui Mm sardes mes! > Des jeunes gardes libérales .. il y en a : donc encore! Plus d'un libéral aura dû pousser cette exclamation et ce sera dit im- < médiatement hélas! car pour ce qu'ils va- i lent... Un libéral écrivait, le 24 novembre 1913, j dans la « Gazette organe libéral schaer- , beekois : i Sur dix jeunes gens de 18 à 20 ans, voire mê- ' me 25, en trouverez-vous deux à mémo de vous expliquer le mécanisme de la machine parlementaire ou le jeu de nos institutions privinciales et communales? Je ne le crois pas. Mais, causez aux uns de : loot-ball, lawn-tennie, boy-scouts, etc. ; à d'autres, de jouer théâtre, de &&.faire entendre dans un concert ou de danser.;, le tango, vous serez étonnés de la diversité des talents! Voyez ce qui se passe à "f heure actuelle. Le vote do la loi scolaire proposée serait un désastre pour le pays. On organisé des meetings de protestation partout : les salles sont combles. (!) c'est vrai, mais v-ous n'y trouvez point de jeunes gens. J'en ai fait la eonstaticu auic deux réunions qui ont eu lieu chez Chevalier ; le plus jeune des auditeurs avait au moins trente ans! N'est-ce pas navrant et n'est-il pas vrai de dire que si toute la jeunesse libéi-ale apportait à nos protestations sa fougue et son ardeur, il y a peut-être longtemps que le projet serait enterré? Il n'y a que la jeunesse pour la manifestation de la rue et celle-ci, seule, mieux que tous les beaux discours, fera reculer snos dirigeants; c'est d'ailleurs ce que tout le monde attend. Je souhaite enfin que la jeunesse se réveille. En effet, la jeune garde libérale de Schaerbeek, qui passe dans le parti pour la meilleure et qui a le plus de représentants au sein de la Fédération se compose d'une douzaine de jeunes gens, qui s'habillent en pierrots le jour du carnaval, organisent un bal annuel, et dont certains ont donné une preuve de leur activité sur les bancs de la correctionnelle, pour avoir démontré leurs connaissances politiques par des arguments frappants en se mettant lâchement à dix contre... un jeune garde catholique ou en allant casser les carreaux-des couvents... Jugez des autres... Sous la présidence de Folle-Avoine tourne-casaque, ces aimables danseurs et sports-men ont d'abord émis le vœu de voir le conseil général du parti libéral réunir au plus tôt un congrès national représentant tous les groupements libéraux au pays, lequel serait réuni par la suite annuellement et aurait pour mission de teviser et de tenir à jour le programme libéral de réalisations immédiates ». Ont voté ensuite une résolution ainsi présentée : Considérant que trop souvent l'entente fait défaut dans les rangs du libéralisme; considérant que le conseil national pourrait, à cet égard, élargir utilement son cercle d'activité en s'efforçant de constituer avant tout un organisme do concorde et d'action; Considérant que pour assumer la lourde tâche de la direction à donner à notre parti, il est nécessaire que le conseil national du parti jouisse de l'autorité la plus grande et ait la faculté de se réunir chaque fois qu'une question d'ordre politique se trouve portée devant l'opinion publique ; Les jeunes gardes libérales, souhaitent qu'après ratification de ses statuts, par un congrès libéral, le oonseii national du parti sache parler haut et ferme au nom du parti libéral.On sait que, dans la crainte d'un grabuge trop retentissant, les dirigeants du parti libéral, si profondément divisés,n'ont jamais osé provoquer la réunion de pareil congrès, pas plus d'ailleurs qu'une réunion du « conseil général » dont la séance constitutive n'a jamais eu de lendemain. On sait que, élans la crainte de voir manifester l'union indéfectible qui règne dans le parti libéral, les bonnes n'ont, jamais osé provoqué la réunion d'un pareil congrès. Ce fameux congrès auxquels peu ele jeunes gens (et lesquels?) assistèrent, l'aveu de nos adversaires, prouve qu'en Belgique, comme le constatait Agathon en France, l'élite cultivée et la jeuneses actuelle, qui, il y a vingt ans, semblait acquise aux doctrines anticléricales, se porte aujourd'hui vers le catholicisme. » Nous comprenons les craintes et le i appréhensions des libéraux. Marcel Sembat, libre-penseur et socialiste n'a-t-il pas écrit : « Tout "homme qui réfléchit aperçoit les inévitables conséquences de cet état des esprits « Quanel une idée cesse d'enthousiasmer les jeunes, elle va mourir. » « Le XIVe anniversaire de 1a mort du P. Damien, l'apôtre des lépreux. Ce mercredi, 15 avril, est le XXVme anniversaire de la mort du P. Damien, l'apôtre les lépreux de l'archipel des Hawaï, Océan Pacifique. Rappelons brièvement cette vie léroïque. Le P. Damien-Joseph Deveuster naquit le ) janvier 1S40, à Tremeloo, petit village du ftrabant, près ele Louvain. eLe parents très chrétiens. Vers l'âge ele 17 ans, il quitta l'é-:ole professionnelle pour entrer chez les i'rères des Sacrés-Cœurs qui se consacrent i l'adoration du Saint-Sacrement, à l'éducation de la jeunesse et aux missions de 'Ooéanie. En octobre 1861, il se préparait i prendre ses grades à l'Université ete Lou-fain, quand un incident providentiel brusqua son départ. Son frère, le P. Pamphile, sur le point de partir en mission aux îles Sandwich, étant tombé malade, le Fr. Da-nien-obtint de prendre sa place, et, le 19 nars 1864, après cent trente-neuf jours de lier, arriva à Honolulu, où il fut bientôt or-ionné prêtre par Mgr Maigret. Destiné à la grande île Hawaï il évangélisa pendant neuf ins les deux grands districts, ete Kohala et ie iïamakua, et y éleva des chapelles qui ievinrent le centre des chrétientés fions-1 jantes. Il avait demandé à Notre-Dame de Montaigu la faveur de pouvoir travailler au moins elix ans à sa mission. Le terme était écoulé: une voix secrète l'appelait à un ministère d'un nouveau genre. Depuis 1865, une Commission de santé avait groupé les lépreux de l'archipel sur l'île Molokaï, et leur nombre toujours croissant exigeait un prêtre à demeure. Le P. Damien s'offrit, et Mgr Maigret l'installa le 10 mai 1873, parmi ces infortunés qui saluèrent son arrivée par des transports et des larmes et'admiration. Il avait 33 ans ; il était parfaitement sain et savait à quoi il s'exposait. Il n'est pas de plus horrible maladie que la lèpre. C'est une mort vivante. D'autres fléaux suscitent des dévouements héroïques, celui-ci inspire surtout le dégoût et la peur. Des taches noirâtres apparaissent sur la peau : les doigts se recourbent, le sang se décompose; des nodosités se forment, les chairs se tuméfient, des plaies s'ouvrent, la gangrène ronge les extrémités, la figure se boursoufle, les lèvres se déforment, c'est l'agonie avec ses angoisses inénarrables. Le P. Damien le savait, mais il puisait dans l'Eucharistie la force de l'affronter. Jusque-là,ces malheureux vivant dans un abandon moral complet et une promiscuité révoltante passaient le reste de leur vie dans le plaisir et l'ivresse. Le P. Damien fit la visite etes cases et organisa le service religieux à l'Eglise Sainte-Philomène, comme élans une paroisse régulière. Le zèle de l'apôtre amena en peu ele temps une complète transformation. Les conversions se multiplièrent et les visiteurs qui osaient aborder l'île ne tarissaient pas sur le spectacle donné par ces chrétiens dignes de la primitive Eglise. Le P. Damien se fit menuisier pour bâtir des maisonnettes confortables à ces malheureux et des cercueils pour les ensevelir. Il aimait les lépreux avec la tendresse d'une mère, et ceux-ci déclaraient aux étrangers que pour rien au monde ils ne voudraient le quitter ; l'enfer était devenu un paradis. Mais un jour vint où k mal inexorable frappa l'apôtre. — Père, vous êtes atteint, dit un jour le docteur. Le Père ne fut point ému, ne changea rien à son train de vie et enelura son long martyre avec une patience héroïque. La presse anglaise protestante, par la plume du Révérend Charman, fit hautement l'éloge de cet héroïque deWouement; une souscription s'organisa, mais le P. Damien voulut qu'elle Eut toute au profit de ses enfants. Il avait pu dire la messe presque jusqu'au bout. Le missionnaire dut prendre le lit les derniers jours de mars 1889, reçut les secours de la religion de deux de ses confrères, et paisiblement mourut le 15 avril, après-avoir eu la consolation de voir le service de la léproserie assuré désormais par les Sœurs franciscaines. Ce fut en Europe, en Angleterre surtout, iln concert de louanges. Le prince de Galles, dans le « Daily Telegraph », prit l'initiative pour élever un monument digne de lui à l'apôtre des lépreux. L'Angleterre nous a devances, disait Mgr Perraud, à la séance des prix de vertu, le 16 novembre 1889, Le 11 septembre 1893, le vicaire apos-; fcolique des îles Sandwich bénit un monu- ■ ment élevé par la Société philantropique i mgilaise dans l'île Molokaï. On y lit cette parole de l'Evangile qui résume toute la vie de l'apôtre et en est la leçon : « Le plus grand amou.r qu'un homme puisse montrer, c'est de mourir pour ceux qu'il aime 1 » ETREKKES PONTIFICALES derniere liste. Report des listes précédentes : 88,145,94 De Veldbloem. Lichtervelde, Abbaye du Val Dieu, 10( Baron et baronne A. dei Marmol, Pepinster, 1(X Wwe Karel David, Swevezeele, 5< Mme Schoemackers née comtesse du Monceau. Amby (Holl.). 101 Professeurs du Collège S. Louis, Menin. 5( M. Peiitjean, notaire bon.; Kghezée, r>i Om den zegen van het H. Ilart, Bouchout, 10i Çberalier S, Ostende. 2; L. L. fiiré-doycn émérite, l(M M. et Mme Paul Cosyns, Meerbeke, l(X J. li. Lierre, r,i Le ciné de Heyst s. Mer, 2i PoUr obtenir une grâce, Erquélinnes, $ God-sdienstige week van Vlaanderen, ?e storting, 1.50< M. Haeek, Harlebeke, loi M. Cl. et Mlle Ch. Dusausoy, Gand, 5l J. F., id., M. et Mme Edmond Goethals. id., 10 Chr.. Wlôters, S. Huilbrecht, Lille, 3i Naamloos, ' 5i M. I.'éon Arnould, Salzinnes, ni Chan. Famenne, doyen de Gembloux, 21 E. M , Namur, 3 Baron de Garcia de la Vega, Flostoy, 10 Chevalier et Mme van de Walle, Bruges, r>i Mme H...., id., 5i M. et Mme de Man. Varssenaere. ^ Pour la conversion d'un pécbôur, 5i Co.rntes.se Marie Cornet d.'Elzlus, ?,0 M.- et Mme F-ug. Verstrepen Ullens, Boom, 2i Duchesse d'Ursel, 5i M. Jules Bauduin, r>i Albert Madeleine. 10' Congrégation de N. D. du Rosnire, Alost, 10 Bénisse/, nous et priez pour nous, Bruges, r>' M. H. V. n., Bruges, fv hi Vader zegen ons bijzonder, 2: " M. et Mme Segbers-Burjeon, Binche, 3; M. Vync kier, ouré, Ploegsteerf. 20; M. J. Uoegiers, curé,Bel lem. '.'0; M. Louis André, avocat, Bruxelles. 20; RI Friart-Bonvouloir, 5; Namloos. Lede, 5; C. R., Marci nelle, 20; A. D., Zevecote, 1; Pour obtenir une guéri sou, J; Réussite, 1; Santé pour les enfants. 1; S.-C de Jésiu-, bénissez mes enfants, Audergbeni, 5; M.e Mme O. L. M., Liège, 5; Que S. Joseph et la Saint' Vierge réalisent nos projets, Vrameries, 2,50; H. Va der zegen ons huisgezin, Oost-d., 0,50; V. C. L. V.vai L., 5; A M., Jette, 2; A. M. B., Tournai, 20; Deux en fants de Marie. 2; Anonyme. 5; Saint-Père bénissez nous, S. Gérard, 2; Anonyme. 5; M. E. R., 1; M. J.S. 1: A. D. M., 1; II. D. Prayon-Trooz, 2; J. II., 0,50; P obtenir une guérison, 5; St-Père, bénissez ma famll le, 1; Pour réussir dans une vocation, t; R. L., 20; s M., 5; D. R., Avennes, 10; Anonyme, Verviers. 5; M B , Mali nés, 5; Onbekend, Veurne, 6; A. N., Bruxel les. 1 V'oor mijn geestelijken welzijri, 1; Arthur, Vie torlne, Joseph et. Marie, Knccke s/Mer, 5; Voor d Goddolijke voorzinnigheid, 0.50; Zegen in ons huis gezin. 1; D. D., 0,30; J. M. V., Blauwput, g- Onbekend Dendermonde, 1-, Pour le successeur de Pierro, 0.5C Au Pape-Roi, 2; C. D. 2; Ursmer Bigot. Mahoux, 1 lleillge Vader zege mijne man en kinders, 1 Naainloos, Rousselaere, 5; D. E., Jumet, 5; Famill S. B. Côurtrai, 20; Dieu ne permettra pas aux chef de la Fr. Maçonnerie..., 10; A. M. Nyvel, 20; S. Père bénissez-nous, Louvain, 10; Pour avoir une bonn morts| 10: Kene dienstmeid, fieerst. 10; T. S., Lierre 10; Anonyme, Boesinghe, 8; Mme D. M., Spy, 5; Fa mille E. Evert, 5; Pr obt. la guérison de mon fil? 5: R. F., 5; C. V. V.. Bruges, 5; St-Cleophès. Leers-el FosU-.au, 5; Dieu bénisse mes entreprises, 5; Famill J. Th B., 5; Peu, mais de très bon coeur, 5: St-Pi rt\ .^&;<is£>?z ma famiHe,-5} *d., id., Ledeberg, 5; Ane nyme, 2; Pour un mariage heureux, Bruges, 1; Pou la guérison de mon mari, 1; Pour un retour à •! fol, 1,50; M. D. et. famille, S., 0,50; En l'honneur d S. Joseph. Quenast, 2; Anonyme, Morlanwelz, 2; Ar na, Guslave, 2; F. N., Farciennes, 2,50; Mme N. Va Arenborgh. Trazegnies, 2; M. E., 3; M. C., Cent, t II. P., S. Amandsberg. 5» Tôt lafenis der zielen.. Hansbeke, 10; C. I). V., Oordegem, 3; Om eene genc zlng, Heyst op zee. 2; Voor eene gunst.. Yper, 1; Voo de genezing van mijn broeder. Diest, 2; Onbekenc Brugge. 5; II. D.. Leu7fen, 1; Pius schenk kath. SI Pieterskappollenaren (Le/«)..., 2-4; II.Vader zegen mi. ne famille. Boschvoorde 4; L. V. C., 1; Id.. id., 1; 11 Vader zegen mijn huisgezin, 0,50; Om den zege: sellerpenheuvel. 1; B. J. B., 5; Ter eere vah 0. L. V van Lourdes. Poperingne, 5; Pro Ecclesia et Ponli fice, Moorseelc, 3; R. B. M. D., 5; Voor het gélule vai mijn huisgezin, 1; C. T*., Tervueren ,5; V. D. L., 2( Naamloos, Temsche, 10; Id., id., 20: Id., id., 1; Ane nyme, 2; A. et L.. Salzinnes, 10; Spé, id.. 5: Anonyme Gand. 20; P. C., id., 20; Anonyme.Meerdonck, 10:Mm Greindl, Gand, 10; C. D., 2; Vinc. Lefère. pastoor vai Wilskérke, 6; E. C. M., Gand, 10; En 1'bonneur de .S Antoine, 5; Pour remercier S. Joseph. Bonsecours, n D. C. H., 1; Saint-Père. bénissez-mo1, 1; Dieu me pro lège, Wodeeri. 2; A. P. Etterbeek, 5; Mme Neelemans 20; L. F. D.. 0.50: Un travailleur de Herve, 5; Deu: sœurs, 5; M. et Mme Buisseret, Dinant, 10; Pour 1î conversion, Risquons-Tout. 5: Voor den vrede in Per vyse. 20; X. /., 2; De Ci.. 2; Anonyme, 5; F. B.. 5; E E., M. J., Gand, 10; A. E., 1, Dieu bénisse mes affai res, 5-, S. Sœur de Jésus, j'ai confiance en vous. 10 Mlle C'allemien, Goyet, 3; Anonyme, 0,50; H. C. Pro fondeville. 2; II. Vader zegent ons huisgezin. 2; Pou: une faveur obtenue. 5; Un prêtre, Renaix, 5; St-Pèn bénissez ma famille. 5; M. Arthur t'ICint de Rooden beke, 20: J. E. P., 10; Mlle Devolder. .10: Une abon née. Louvain, 10; An.. Jette, 2; Leop. V. B., 5; Pr h glorieux pontificat de Pie X, l; Anonyme. Eeicn, 10 M. Brabandt, vicaire, Lokeren. 10: M. S. D., 5: Famil le B. S., Ixelles, 20; Pie X*Eénisse mes entreprises 5; V. Servaes-Senden, Ypres, 5; M. Calmart, vicaire Laeken. 20; Anonyme, 2; Anonyme, Schaerbeek, 10 A. D. S., Rupelmonde, 5; Un géomètre du Rœulx, r> St-Antoine de P., bénissez mes entreprises, 3: Que St Joseph m'exauce, l; Pour une promesse, 1; Pour uni bonne mort. 1: M. D. R.. Bruges, 10; T. V., id., 20: An id., 15; Dieu bénisse notre famille, Ardoye, 5; Poui être béni, Meerbeke-Ninove. 1. — Ensemble, 1,014,80. Total ; fr. 103,116,74 .% Il ne sera plus publié de liste, mais les souscrip lions pourront être reçues jusqu'au dimanche l! avril et être ajoutées oncore à l'album qui sera pré senté au Saint-Père; on est prié de les envoyer direc tement à m. Léon Mallié, secrétaire, 7, rue de h Tête-d'Or, Tournai. ÎTouvelles de Eome. Autrefois, le Pape célébrait, le jour de Pâques, en très grande solennité, la messe pontificale à l'autel papal do la Confession , de l'archibasilique vaticane, à l'issue de la- • quelle le Saint-Père donnait, du haut de la 1 Loggia de la façade de Saint-Pierre, la bé-1 nédiction « urbi et orbi ». , Cette cérémonio, hélas! et tant d'autres i ont dû être supprimées à la suite ete l'occu » pation de Rome. I S. Em. le cardinal Merry dei Val a offi-| clé à la place du Pape à l'autel papal. Une , foule énorme a assisté à la messe pontifi 1 ca*e- De môme l'après-midi il y avait foule h ' la cérémonie de la procession dite des Troit ! Maries. > Le Saint-Père a donné à Mgr Hartmann, » archevêque ele Cologne, chancelier de la | sainte Eglise, un second auxiliaire dans 1s . personne de Mgr Pierre-Joseph Lausberg, , directeur du grand 'séminaire de Cologne. ) Le nouvel évêque auxiliaire est né er » 1852; il est originaire des environs d'Aix- II la-Chapelle, la ville du ?yrand emperem j français. Lors du néfaste Kulturkamf. > Mgr Lausberg a dû résider pendant treize ; ans dans le diocèse ele Liège». > On sait que l'archidiocèse de Cologne est î le plus peuplé du monde entier; il compte , 3,288,000 fidèles, c'est-à-dire 400 fois plus ) que les trois diocèses de Terracina, Pipernc > et Sezze réunis. ♦ • Eevue de la Presse l Sans prétention. — Un correspondant dï ! « Petit Bleu » a visité le jardin zoologdque d'Anvers et se trouve encore tout baba des ! observations qu'il a pu faire devant la cage . des chimpanzés. Ecoutez ce qu'il conclut: « On se donne bien de la peine pour défendre . la frontière dessinée par aiotre orguei lentre l'in • stinct et l'intelligence ! ■ Comme les bêtes doivent rire de notre infatua-[ tien s'il y a chez elles un Institut de psychologif [ anthropologique ! » Pas fier, confrère! Ainsi, vous vous ima ! ginez qu'en vous voyant les observer, le: | chimpanzés auront chuchoté entre eux ï « Mais regardez-le donc ce fat qui se prent 5 pour un singe!... A la veille des élections. — La « Docu mentation anticléricale » revue mensuel!* ; qui alimente les journaux libéraux et so î cialistse> examine les causes de l'indifféren - ce générale à la veille des élections : i- Serait-ce l'aveuliss8ment final? Le peuple n< i serait-il plus capable d'un effort viril r* Ou biei 3 la R. P. avec sa liste par ordre de préférence ■ et les tripatouillages do candidatures eles comi 1 tés a-t-ello tué la vie politique? Ou bien serait ' ce la presse-dont en. moins do huit jours de tempe ; le « Peuple » et « L'Indépendance » sont el'ac r cord pour signaler la faiblesse? Ou enfin le man , que d'organisation du Parti libéral qui est livre - au caprice des influences locales? Ou bien seraient-c-e toutes ces causes à la foi) qui achèvent l'œuvre de démoralisation que U 1 Finance a si bien commencée? Quoi qu'il en soit la a Documentation » esti | me qu'elle a pour devoir de dénoncer la tor peur mortelle qui nous envahit. Le salut es! ' dans l'action. 11 ne faut pas eju'on dise que le , gouvernement no pouvant pas être renversé,le? î élections ne présentent pas d'intérêt. Au con-i traire, en présence de la politique nettement af- • firmée par le gouvernement ele no tenir compte : d'aucune critique, d'aucun amendement de l'opposition, il y a lieu de diminuer la majorité poui ; amener le gouvernement à une compréhension | plus patriotique de ses devoirs. Les véritables causes sont que le pays esl ! satisfait de l'excellente gestion du gôuver- : neinent catholique ; qu'il sait ce que valent ; la presse libérale et socialiste et que la pré-' diction ele Vandervelde : « Entre les partis . catholique et sociaJiste le libéralisme fou- . dra, comme un pain de sucre » est bien ^ prêt de se réaliser. Un hommage h Mgr Keesen. — M. G. Lo : rand, député radical de Virton, s'occupant de la discussion scolaire, écrit dans l'« Ex press » de Liège au sujet du vénérable sénateur du Limbourg, JMgr Keesen : Les discours peut-être les plus intéressante qui ont été prononcés au Sénat sont encore • ceux des cléricaux. J'ai particulièrement savouré celui de l'abbé Keesen : celui-là est un convaincu et un brave homme. , M. Keesen est chrétien et même évangéli-. que ; sa charité, 6on absolu dévouement à ses . frères en Josus-Cluist, sa sincérité, son elésin-. téresseraent lui ont valu de nombreuses sympathies parmi ses adversaires. i Le Mffiifi fô stttt La dernière journée. Le moniteur socialiste donne un compta rendu à l'eau de rose... des elébats de la troisième journée, nous avons cependant appris et de source certaine que Icj oreilles eles Bertrand, Anseele, Delporte et autres ont élu retentir des dures vérités que cer-tains délégués leurs ont fait entendre. Après avoir examiné rapidement la question de 1 organisation des femmes et l'avoir renvoyée au Conseil général, le Congres aborde la grosse question : «le cumul». Remarquons que le nombre de congressistes était très inféreur à celui dse deux premiers jours et e|ue comme nous nous en doutions^ les petites affaires ont ét; arrangées en famille, de façon à ne pas priver les « pauvres e>verriers » qui ont comme nom : oertrand, Anseele, Deloorte, de leurs fro-, mages. Jout d abord le terre-neuve, celui qui a ete charge d'organiser le sauvetage, le citoyen ri.ms, fait adopter une proposition li-role -a Un quart d'heure temps de pa- Rampelbergh au nom de la ligue de Mo-lenbeek propose i'ordre élu jour suivant : Lo cumul des mandats politiques et fonctions dams lo Parti est interdit. Un même titulaire no pourra donc ooeuper à la fois deux mandats po-litiques suffisamment rétribués, ni un manclafc politique et une fonction suffisamment rétribués ni deux fonctions ». Boulanger, citoyen socialiste de Beyne-Heusay, prend le premier la défense des eu-mulards : Il y en a qui après huit heures de travail ne veulent plus s occuper que do frivolités. 11 y en a qui trouvent un charme (rien oiujo ça... et pas la galette) a travailler 13 et 14 fleures par iour i pour Je Parti. Par la proposition de Molenbdek, nous allons atteindre les dévoués. (Aoplaudis.) Lt, dans la situation présente, vous allez frapper qui? Les hommes comme Bertrand, Anseele, Delporte, qui depuis trente ans, se dévouent ù corps perdu pour le Parti. Le citoyen Tillmans propose une taxe qui , pourrait être prélevée sur les gains réalises dans le parti et par le parti au-delà du maximum de 6.000 fr. de traitement fixé par le programme du parti. Longs applaudisse- > ments élans l'assemblée, mais le bureau a : soin de ne plus en reparler... [ Le terre-neuve Hins accise ceux qui reprochent a certains citoyens leurs trop grosses prébendes d'être atteint d'un mal : . « I.envie elémagogique » (sic). C'est par ce ; vilain instirxït, ejui est dans les masses, que . sont poussés, sans^ le savoir, ceux qui mot-. tent de la passion à défendre la motion avec la considération « argent ». Laissons la question de traitement de côté... (c'est d'une i simplicité exquise). i Mais l'enfant terrible qu'on accuse d'êfcre > atteint « d'envie démogag^que veille » et ' nous assistons au débat suivant que le « Peu-" pie » rapporte en termes que Jacqmotte n employa pas, mais dont l'énergie et le reahsme pourraient effrayer et donner à ré~ : fléchir aux socialistes naïfs, qui ne jugent du Congrès que par le compte rendu édul-; core du « Peuple » : Jacquemobte. — Je suis hwbitué à être minorité. (Rires.) La question est mal posée. Dans certains groupes, l'interdiction du on-i mul est appliquée. A Bruxelles, la Ligue ouvrière a interdit à ses échevins d'occuper un seoonel poste. Maes n'a pu rester secrétaire du Parti le jour où il est devenu éohevin. H tus. — Max Hallet est échevin et sénateur.- Jacquemotte. — A Molenbeek, on a interdit d être député et éohevin en même temps. Van lloosbroeck. — Avoî^-voufi gagné à cela?. Jacquemotte. — Je n'ai pas eu le temps en-coro do juger l'expérience. A Liège, on a pris la même mesure. Hins. — D'accord. Les groupes sont maîtres. Jaoquemotte. — Je ne suis pas hostiles aux hauts salaires. Mais quand on gagne 12 et 15,000 francs par an, on ne vit plus d'une vie proche do celle de la classe ouvrière. (Applaudissements.) Delporte. — Qui &agne cela? Citee un nom. Jacquemotte. — Jo no fais pas de personnalité.Delporte. — Quand on cite un chiffre, on doit citer un nom. Anseele. — Et si l'on ga&nait cela? (Il se sent" touché... Louis-Philippe Bertrand se lait). Jaoquerat>tte. — Je pense que deux hommes pour remplir dieux mandats feront plus de travail qu|un seul pour deur mandats. (Bruit.) Je sais que 4,000 francs ne suffisent pas pour un député. Delporte. — 11 y a les riistcrurnes. Jacquemotte. — Oui, mais que les députés réclament un plus fort salaire, je n'y vois pas d'inconvénient. Une voix. — Qu'ils se syndiquent. (Iiires.) Jacquemotte. — La aueRtion deë mandats estf une question locale. Elle dépend des groupes, (Marque d'approbation.) Hins. — D'accord, alors. UU lOAVtULi IVI4. _ ij Bans la Tourments far Marguerite Reg-naud Lauréate de l'Académie Française. ,w Si je e vous en ai pas encore parlé ® est quo, connaissant vos scrupules exces Jus, votre sentimentalité chimérique et vo tve haine pour tout ce qui vient de moi, ji baignais ul.9 insistance systématique com celle que vous êtes en voie do m'oppose matin. Avant de vous révolter étourdie ®ent, laissez-moi vous supplier de m'accor ner une attention calme, dégagée ele parti Pris, et réfléchissez vous-même. La vie n'es pas faite, hélas! de grands mots vides et d< rêves réalisés; ce n'est pas un roman, c'es une réalité souvent laide, toujours faite avec des concessions et du positif. Vous n'a ^e.: pas de dot; vous n'avez pas de relation: ec vous ne vous prêtez pas à celles que j< poudrais vous procurer; cependant, vom ?tes tlne» distinguée, naturellement élégan je; vous ne serez à votre place et dans 1( pneu qui vous convient que si vous péné *rez dans un certain monde qui s'ouvre ra j;emeat aux filles pauvres. Il faut donc ad rf • 5Citoufc Sl"te cïlie Vous rerez forcée y céder sur certains points. L'essentie est-que^ vous soyez à votre place, c'est que ■ ..us teniez le rang qni vous est dû; c'esl , que vous ayez cette source première et in 1 défectible élu bonheur, ele la tranquillité, de l'honorabilité : l'argent. Or,ce rêve si difficile à réaliser, il est à votre portée. Vous le savez bien, Gaston n'est pas, ne peut pas être un mari, c'est un enfant qui ne vous embarrassera guère et pèsera peu dans vo tre vie. Le. sacrifice qu'on vous demande n'est pas au-dessus de ceux que l'on peul i accepter. Vous resterez libre... — Madame, je vous en prie, ne continuel pas sur ce chapitre; il révolte, comme vous l'avez dit, toute ma délicatesse et toute m£ droiture; et vous avez pu croire un instanl que je me j rêterais à ce honteux trafic , Mon dévouement n'est pas à vendre, e - vraiment les de Saint-Martin ponrraien - trouver une infirmière moins coûteuse ; Grands mots, si vous le voulez; mais lo ma - riage est pour moi un sacrement divin [• c'est la plus belle des associations humai - nés, ce doit être la glorieuse consécratior - de l'amour de deux êtres; je sais bien que - certains en font un marché, mais raremenl b aussi .vil que celui que vous me proposez ) d'ailleurs, je ne suis pas de ceux-là. — Soit, vous n'irez jamais juqu'à avoii du bon sens vis-à-vis de vous-même; mais vous avez, je le sais, une affection profonde pour votre père; vous n'aspirez qu'à vous dévouer, à vous oublier pour lui. Or, je vous l'ai dit : il a besoin d'argent. Le succès de sa vie d'artiste tient tout entier dans votre décision; vous vous sacrifierez, je le veux bien, mais vous lui donnez, comme avec la main, la réussite, la gloire, tout le bonheur de son automne et toute la joie de sa vieillesse... Hélène eut comme une hésitation, une passagère faiblesse; mais, se ressaisissant : — Mon père connaît ce projet! — Non, fit Mme Rinclli avec embarras. — Eh bien ! répondit Hélène en retrouvant tout son calme, je vais lui écrire et lui demander conseil; je ferai ce qu'il me élira. i Elle .se leva et se dirigea vers la porte. Mais Mme Rinelli s'élança et la retint vivement par le bras. ! — Vous ne ferez pas cela, entendez-vous? ; Vous ne le ferez pas, je vous le défends. — Pourquoi donc? — Parce que votre père est aussi peu sensé i que vous vissà-vis des nécessités de la vie - et qu'il n'acceptera jamais de vous quel-; que chose qui puisse ressembler à un sacri-! fice. ' — Ali! dites plutôt, madame, que vous : avez honte vis-à-vis de lui de votre triste combinaison, parce que vous savez que la ■ fierté^ de mon père se révolterait encore ; plus énergiquement que la mienne. Croyez- moi, puisqu'il en est encore tempç.Laissons-le ignorer cette vilaine histoire et, si vous ! le voulez bien, qu'il n'en soit plus question i entre nousl ; Se sentant humiliée et vaincue, Mme Rinelli eut une i -ntée de colère et, perdant ■ toute mesure, elle s'écria : ; — Vous êtes^ une ingrate. Vous n'avez ni cœur ni conscience! Vous m'avez toujours détestée comme) une ennemie. Jo l'ai bien vu depuis le premier jour et il devient évident que nous ne pourrons continuer à vivre sous le même toit. Mais, quoi qu'il advienne, sachez bien que si l'une de nous deux doit partir, ce ne sera pas moi. -- Ce sera donc moi, fit Hélène, dont la voix tremblait d'émotion. Voilà un désir que vous n'aurez pas exprimé impunément. Soyez satisfaite, madame, cette fois, vous n'aurez rien à reprocher à mon obéissance. a fi - h « « k y. «caca* Alors, elle songea sérieusement au départ; elle envisagea nettement la possibilité d'entrer en religion. Cette pensée ne lui faisait pas peur. Cependant, ello n'éprouvait pas un de ces appels irrésistibles et violents de la vocation ; elle se disait quo c'était surtout un enchaînement de circonstances qui la poussait dans cette voie, et elle ne se^ sentait pas assez sûre d'elle. Maintes fois, elle se demanda : — Est-ce bien là le sens de ma vie ? Avant le remariage de mon père, je n'y avais jamais songé. Très prudente, très calme dans ses raisonnements, elle n aimait pas l'aventure, l'expérience qui aboutit à la désillusion; elle avait besoin d'ordre, de durée et de certitude. Ello savait que l'abnégation et le don moral d*elle-même seraient la base de sa vie; mais qui lui disait que son beau rôle de dévouement elle ne pourrait le remplir dans le monde? Elle pensait quo Dieu mène ses créatures où bon lui semble, que rien ne nous sert de choisir, de rêver, de préparer en dehors de lui, et que, tôt ou tard, sa volonté nous apparaît nette comme un ordre.Cette heure-là n'était pas encore venue pour elle. Mieux valait elonc attendre encore et patiemment poursuivre sa route. Le soir même, elle écrivit à son père que, cédant aux instances de sa tante et de Nan-ne, elle allait partir en Franche-Comté pour y attendre son retour. Puis die fit part de sa résolution à sat belle-mère, qui, froidement, lui répondit : — Comme vous voudrez, vous êtes libre. Le lendemain matin, comme elle revenait d'un office, elle croisa.M. de Sainl>Martin dans une eies allées du jardin. Elle pressa le pas pour l'éviter ; mais il vint à ©île, la main tendue, son grand front droit barre d'une ride d'émoi. Puis, sans rien dire, il entraîna Hélène vers le fond du parc, gardant emprisonnée dans ses doigts la main fine qui tremblait un peu. — Ma petite amie* je vous guette depuis deux jours sans pouvoir vous rencontrer, parce que vous nous fuyez. Vous êtes très fâchée, n'est-ce pas, et c'est naturel. Voyez-vous, Gaston a fait une bêtise. Vous Save2 bien que c'est un pauvre enfant. Il ne faut pas lui en vouloir; il faut lui pardonner. — Monsieur, je ne lui en veux pa<s. Il n'a rien fait de mal: il a répété simplement ce qu'on lui avait dit. — Sans doute; mais le résultat de ses paroles maladroites a été des ïjus fâcheux. — N'ayez aucun regret. Dites « adroitement » et, par tout autre, elles eussent produit le même résultat. La forme ne fait rien à la chose ; l'idée est tout. — De quel ton âpre vous me dites cela Moi, je ne vois qu'une conséquence, c'est que nous vous avons offensée et que je ne veux pas que vous vous éloigniez de nous sur un malentendu, sur une blessure d'amour-propre.Ce que je tiens à vous dire, c'est ejue, du jour ou je vous ai connue, je vous ai jugée comme une créature d'élite,comme une femme supérieure, à l'âme généreuse, désintéressée, capable des plus beaux dévoue, ments et ne cherchant dans la ie que l'occasion de vous immoler sans cesse aux autres. Vous m'êtes apparue comme une sorte de sainte égarée dans le monde et à laquelle, on pouvait tout demander en fait de sacrifice, de la part de laqu 'le on pouvait tout attendre en beauté morale. — Vous me flattez, car je suis semblable aux autres, avec mes faiblesses et mes égoïsmes; mais «i vous me croyez telle, comment avez-vous pu supposer que j'entrerais dans vos plans et dans ceux de ma belle-mère, et que jV'.ais une créature vénale et bassement ambitieuse ? — Que dites-vous là ? Quéls plans ? QueJIe vénalité ? Il y a là-dessous quelque histoire de ma femme, quelque imbroglio dont ces dames sont les ouvrières. Les femmes excellent à tout embrouiller dans la vile ! Elles n'ont rien à voir en tout ceci. S'il y a un coupable, c'est moi et je tiens à supporter, seul toutes les responsabilités. Ecoutez,mon enfant, vous ne pouvez pas savoir l'angoisse qui m'étreint quand je songe que, un jour, il faudra que je m'en aille, laissant cette innocente victime qu'est mon fils seul en face de la vie, seul en face des exploiteurs qui tourneront autour de son incapacité et e sa fortune ! C'est mon obsession : trouver l'être infiniment sûr et généreux à qui je puisse le confier. Je ne sais quelle aberration de mon jugement, quelle folle illusion de mon cœur m'ont fait songer à vous. Je vous ai vue si douce, si patiente avec lui. J'ai senti dans votre âme un tel renoncement, que l'idée m'est venue us- instant de vous demander d'aimer mon fils, comme on demande à une de ces admirables religieuses d'hôpital de se dévouer à un incurable. J'oubliais que vous étiez jeune, io-lie, intelligente, que vous aspiriez à I a-mour et au bonheur comme toute créature normale. J'ai eu un moment de folie, je l'avoue; mais l'estime seule que j'ai pour vous en a été cause, et vous n'en devez pas êtrf offensée, au contraire. IA suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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