Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 28 March. Le courrier de Bruxelles. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g44hm53s3c/
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ijjiaedj &8 mm 1914,\ ABONNEMENTS I MU* tu Ht* tutti») ÈELOIQtB . . fr. 10.00 5.00 Q.BO flOLLANDB. . •( 10 20 0.80 *»B0 LUXEMBOURG .S 13N10JS POSTALE. 30.00 18.00 7.60 5 CENTIMES L«t «ofwl&ments ne sont pas mis an«an<* téléphone sablon i7b4 j "" LE COURRIER DE BRUXELLES 53* aM&e. — Pi* 87.\ Pfn—MWM—— I III— BUREAUX i A BRUXELLES g 52, rue de la Montagne A PARIS i So, rue Saint-Sulpfce, 30 5 CENTIMES Lm npplimenli ne sont pas mis en vents téléphone sablon 175» Pro aris et focîs La mission de la femme d'après ia Bible. • Un de nos lecteurs ecclésiastiques nous engage à propos de la question du féminisme politique à reproduire certains textes de ila Bible et de la Liturgie catholique, qui sont de nature à jeter de la lumière sur cette question si agitée à l'heure présente. •Nous le faisons volontiers, parce que nous croyons .que la lumière venue d'une telle source est la meilleure dans toutes les questions fondamentales., qui touchent aussi intimement que la question féminine, aux baises mêmes de la société. Voici pour commencer ce que nous a dit 'l'Epitre de la Messe de Mariage le jour où nous avons contracté les obligations du mariage ; « Que les femipes soient soumises à leurs f> maris comme au Seigneur; car le mari est j> le chef de la femme, comme Jésus-Christ 13 est le Chef de l'Eglise, qui est son corps, l» dont il est aussi le Sauveur. Comme donc l» l'Eglise est soumise à Jésus-Christ, les !> femmes doivent aussi être soumises en l» tout à leurs maris. » « Que chacun de vous aime donc sa fem-fï me comme lui-même, et que la femme crai-[» gne et respecte son mari. » •Nous n'avons pas à interpréter ces paroles saintes, ce n est pas notre mission. Il euffit du reste de les lire attentivement, de •peser chaque mot et de se demander comment oela pourrait se concilier avec le droit de vote accordé à la femme, et, par suite, «avec son indépendance politique qui en est l'accompagnement nécessaire et bien d'autres conséquences encore dans sa vie de tous îles jours. Los Livres Saints nous disent aussi — Li-tvre des Proverbes — ce qu'ils envisagent comme la vie, la vraie vie de la femme forte, c'est-à-dire de la femme modèle. C'est :tm portrait d'une beauté incomparable : * Qui trouvera une femme forte... Elle a cherché la laine et le lin et elle a travaillé avec des mains sages et ingénieuses... Elle ;se lève lorsqu'il est encore nuit, elle a partagé le butin entre ses domestiques et la "n-oui « iture à ses servantes. Elle a considéré un champ et l'a acheté; elle a planté une .•vigne du fruit de ses mains. Elle a ceint ses Teins de force et elle a affermi son bras. Elle a goûté et elle a vu que son trafic est bon. !Sà lampe ne s'éteindra point pendant la nuit. Elle a porté ses mains à de rudes tra-{vaux, et ses doigts ont pris le fuseau. Elle a ouvert sa main à l'indigence, elle a éteh-'du ses bras vers le pauvre. Elle ne craint .point pour sa maison le froid, ni la neige 'parce que tous ses domestiques ont un dou-'ble vêtement... » ■'« Son mari sera illustre dans l'assemblée clés juges, lorsqu'il sera assis avec les sénateurs de la terre... Elle est revêtue de for-ice et de beauté et sera joyeuse au dernier Ijour. Elle a ouvert sa bouche à la sagesse, | et la loi de clémence est sur sa langue. Elle a considéré les sentiers de sa maison et elle n'a point mangé son pain dans l'oisiveté. !Ses enfants se sont levés et ont publié qu'elle était très heureuse, son mari s'est •levé et l'a louée... La grâce est trompeuse et la beauté est vaine, la femme qui craint lie Seigneur est celle qui sera louée ; donnez-lui le fruit de ses mains et que ses propres œuvres la louent dans l'assemblée des juges.! » Voilà, décrites avec sincérité les œuvres ftui doivent remplir la vie de la femme forte, de la femme modèle. Reste-t-il quelque place pour la politique dans ce programme 'x «i complet? Cela ne paraît pas et il semble au contraire que ce terrain soit réservé «aux juges, aux sénateurs de la terre ». La mm ilp à lirai®] EN FRANCE. Inutile de raconter le fait principal, com monté longuement dans toute la presse l'assassinat de M. Calmette, directeur di « Figaro » par Mme Caillaux. Nous avons vu des ministres défendant ; un procureur général de poursuivre un es croc ; emportant des documents chez eux entamant des négociations à l'insu de leur collègues avec des puissances étrangères faisant dresser derrière des tentures de soi-disants procès-verbaux l A la Chambre tout le monde nie et aussi tôt la lecture faite par M. Barthou du pro cès-verbal de Fabre, tout le monde est ai courant ; rétractations, démentis, se croi sent au milieu d'affaires de femmes, etc. Il n'y a qu'en France et sous le régime ac tuel que de tels faits se produisent et apre le coup d'Agadir, celui de la rente, il n manquait plus à la triste gloire de M. Cail taux que l'apothéose qu'il a eue. La quali ficàtion la plus juste a été donnée par M Picard « Gens de baraque » « troupe de fu nambules ressortissant de la justice d'u: Tacite ou d'un Juvénal », Tandis que Mme Caillaux, l'épouse civil du ministre des Finances, tue le directeu du « Figaro », une clame du corps de balle de l'Opéra, gille M. Augagneur, vice-prés: dent de la Chambre. Joli gouvernement! LA CHAMBRE. -- L'assassinat du dire< teur du « Figaro » et les scandales des al f air es Caillaux ont été l'objet de toutes le conversations dans l'hémicycle et dans le coulisses parlementaires. Sous le coup de l'émotion elle a prorog la durée de la commission d'enquête qv tenta vainement en 1912 de projeter un pe de lumière sur les affaires Rochette. Fai unique, on lui a accordé les pouvoirs jud: ciaires les plus étendus, la constituant e un véritable comité de salut public don Jaurès est le grand Inquisiteur. L'indigna tion contre M. Thalamus,; l'auteur de l scandaleuse lettre de félicitations à Mm Caillaux est grande et la plupart des merr bfres, même ceux de son parti, l'évitent. M. Albert Thomas a interpellé le chef d gouvernement sur l'incident des usine Poutiloff en Russie. Le bruit avait cour avec persistance, il y a quelques semaine que cette fabrique d'armes avait été ach< tée par la maison Krupp et que de grande commandes d'armes avaient été passées l'Allemagne. Le ministre a certifié que 1 contrôle des usines Poutiloff restait entr les mains du Creusot et a profité de l'occa j4^iï pour affirmer que l'alliance russe doc ne à la France une grande force pour se intérêts et une précieuse garantie pour 1 paix. Le projet sur le crédit au commerce et l'industrie a été examiné et voté. La Chair bre examine actuellement les différent budgets. Dans la discussion de la loi de f nances, malgré les efforts du ministre M Renoult, le droit de licence a été supprim par 402 voix contre 96. Cette suppre&sio privera le Trésor d'un somme de 36,000,OC et provoquera certainement l'extension de débits de boissons. Une proposition du goi vernement de porter à 100 francs par he< tolitre d'alcool pour la taxe sur les absir thes et tous les apéritifs à base autre que I vin, qui devait apporter une recette de 1 millions et un abaissement de la consomma tion de ces produits qui causent des ravage effroyables en France, a été repoussée pa 102 voix contre 15. Dans sa séance du S mars la Chambre a donc supprimé 46 mi lions au budget de recette à ajouter aux 6C millions de déficit dès à présent acquis a budget de la discussion ! ! I II est vrai qu'o est à la veille d'une élection, que la situî tion pour les radicaux est bien mauvaise et qu'il faut faire plaisir aux mastroquetî électeurs influents. Cette suppression du droit de licence ei d'ailleurs un geste électorale qui, espéron* le, restera vain car le Sénat se refusera abolir le « droit » de licence. « La Chambr n'en doit pas moins exprimer sa volonté! s'est écrié ave cynisme M. Puech, déput radical. LE SENAT n'a accordé à la commissio d'enquête que les pouvoirs limités tout e lui donnant les moyens d'obliger les pei sonnes citées à comparaître et de réprime les faux témoignages. Le Sénat discute les fameuses lois de «d< fense laïque ». Elles sont bien d'actualité ! La Chambre après que M. Viviani, le cél< bre éteigneur d'étoiles eût fait appel à se i ic nniiT* aanc rplÎAlio nnnfrû In «1/ ricalisme et eût essayé de démontrer que l'enseignement laïque est neutre (jugez un peu ce qu'il serait s'il ne l'était pas) a été I ovationné et son discours sera affiché aux frais de tous les contribuables. M. de Lamarzelle, sénateur catholique a prononcé un admirable discours, montrant les écoles libres florissantes malgré les persécutions et l'impossibilité de la neutralité. LE MINISTERE. — Le bruit a couru ces derniers jours avec persistance que le mi- - nistère Doumergue donnerait sa démission. : Dans les milieux politiques radicaux on le i dément. Seuls MM. Monis et Caillaux se sont retirés. M. René Renoult a remplacé l M. Caillaux aux Finances et M. Gauthier a été nommé ministre de la Marine.Il est probable que les élections seront remises au ' 10 mai sous prétexte que les budgets ne sont pas votés mais en réalité pour que ' l'opinion publique n'émette pas son vote 3 sous l'impression immédiate des derniers scandales. LA POLITIQUE. — Le fait politique le t plus intéressant est l'exposé du programme _ de la fédération des Gauches fait par M. t Millerand, ancien ministre de la Guerre, le * 15 mars à Belfort. La question la plus importante est la poli-® tique internationale. Les points principaux " de ette plate-forme sont : 1. Maintien du service de trois ans; 2. Etablissement de l'impôt sur le revenu • «ans déclaration contrôlée ; 3. Défense de l'armée; 3 4. Réforme électorale avec la R. P. ; 5. Capacité civile à t>us los syndicats et e unions. r Notons dans cette déclaration : Le gou-t vernement doit rester anticlérical suivant - la formule de Waldeck-Rousseau. Les socialistes ne s'entendent guère, les « purs » se sont séparés des « embourgeoisés » et ont ■_ formé un nouveau parti qui a comme secré-s taire général M. Nègre. s FAITS RELIGIEUX. - M. l'abbé Gjnis-ty, curé de St-Afrique a été nommé évêque é de Verdun en remplacement de Mgr Cholet, i parti pour Cambrai. Mgr Quilliet a été sa-u cré évêque de Lille et Mgr Bouchamy, évê-t que de Lyon. - QUESTION SCOLAIRE. — Le conseil } municipal de Paris a voté l'assistance sco- laire aux élèves de toutes les écoles laïques r et libres sans distinction de parti. e EN ORIENT. — L'école laïque fondée _ par M. Aulard à Beyrouth n'a aucun succès. Violemment attaquée par la presse no-u tamment par le « Ral-el-Am » le plus grand s quotidien musulman, la plupart des parents a retirent leurs enfants de cette école. „ Encore une déroute de la laïcisation en Orient. s Volgan. à + f ÉTRENNES PONTIFICALES ~ TRENTE-QUATRIEME LISTE, a Report des listes précédentes : 82,625,64 Superior en leeraars, Klein Seminarie, à Rousselaere, 120 . En l'honn. de la Blenh. Sophie, Bara, 100 Comte et comtesse Edouard de Meeus, ^ Kerckom, 100 - Geestelijkheid en Congregatien. Moorseele, l'»0 . S. Père, accorde/.-moi votre bénédiction. 25 0 Anonyme. Willebroeck, 25 q Mme D. Van den Bossche, St-Anfelinckx, 50 ^ S. Père, bénissez-nous tous quatre, 100 u Un prêtre de Hoosstraeten, 50 S A., de Gand, „ 30 - M. T. A. H. N A., 25 M. Alf. Gusbin, 50 ' Anonyme, Eecloo, 30 l" V. II. F„ 30 e Conferentie der onderpasloors. Lier. 26 ' 0 m. et Mme Victor Lefobvre, Tournai, 50 t- O. K.. /,o s Abbé L. van den Berghe. Mouscron, 20; Juff.Ver-cruysse, Kortrygk, 20; Anonyme, Courtrai, 20; Id., ld., 10; Une veuve, 1; Une famille éprouvée, Ise- 4 gliem, 1; Onb., uit R., 2; Voor ons Viktorlcen. 5; M. - M. J. J . St-Denis, 12; Eener tolbeampte voor de 0 welgelukken van examens. 5; H. Antonius ter ef-re,1 u 1; Indien 't. mij zalig is. 1; Naamloos. Moere, 5; Pour1 obtenir une guérison, Eugsbergen, 5; M. V. I)., Os-tende, 2; Pour deux vocations et une guérison, 5; A ■" la mémoire de Pie IX, 1; F. V. D. C., Iseghein. ^ ; An., !, 1,45; Abonné de Florzé par Sprimont, 2; Si-Père,bé-\t nissez-moi, 1; St-Josepb, je vous recommande mon avenir. 1; Un enfant du Sacré-Coeur, r»; M. Eug. Des-. seilles, Fouchcs, 20; M. F. M., ce. D.. 10; En l'hon-b neur de St-Antotne de Padoue, reconnaissance, 10; Mlle C. I)., f>; A l'honneur de St-Joseph, 5; Pour le a repos de l'âme d'un cher défunt. 2; Famille J. L. Tu-e bize. 2; Pour obtenir une guérison, l; H., pensionné. » Resteigne. 1,50; Pour la guérison de notre enfant 2; ; Onbekend, 2; Uit Turnhout, 2; Onbekend, Lier. 5; C. S., id., 10; Anonyme, Barry, 2. — Ensemble : 209,95. Totla : fr. 83,821,59. n On peut adresser b>s sousoriptiops au bureaa Q du journal ou à M. Mailie, secrétaire, 7, ruo de la Tête d'Or, Tournai. r • « « Pèlerinage de la presse catholique à Rome. — La ! clôture irrévocable des listes d'inscription se fera le !- 4 avril. Les personnes désireuses de participer au >S voyage sont priées de s'adresser sans retard à l'a-: scence François. 45. boulevard du Nord, Bruxelles. Eevue de la Presss Dans la Presse. — Un jubilé.— Au milieu ^les jubilés célébrés par divers de nos confrères, au cours de cette année, nous nous en voudrions de ne pas signaler celui d'un excellent petit journal, publié à Bruxelles, k La Famille ». Son directeur-fondateur est M. Joseph Kloth qui, par son travail et ses talents, est parvenu à s'élever du rang modeste d'apprenti typographe au rôle de professeur de l'enseignement moyen, puis de journaliste. Aussi c'est avec un vif plaisir que nous joignons nos félicitations à toutes celles qu'il a déjà reçues à l'occasion de son heureux quarantenaire. Coup de massue. — La presse amie admiratrice du régime radical, a pris la défense de Mme Caillaux et de la politique des gens de baraque, reçoit ce coup de massue du correspondant parisien de 1' «Etoile Belge»: Fini, Caillaux ! Il était pourtant de taille, mais pour une autre époque, pour d'autres hommes, poui- une Byzanco plus corrompue encore. Il y a 120 ans, c'eût été la guillotine pour un ministre j'Etat fréquentant ilq Rochette. Aujourdlrui, ia mort civile suffit. Briand justicier! Qui l'eût cru? Ce justicier-là est cependant à la mesure de la même époque. Le coup du papier Fabre est là pour prouver la grandeur des moyens. Un hctnmc indigné par la compromission Caillaux-Monis eût bondi et publié tout de suite son indignation. MM. Briand et Barthou ont préféré attendre que M. Caillaux revint au pouvoir pour l'en expulser. On a les justiciers qu'on peut. Le miracle serait, après cela, que nous eussions de bonnes élections républicaines.,. Le miracle est encore possible. Le pays n'est-i.1 pas devenu insensible à la crise étrange qu'il lui faut -subir tous les dix ans? Cette crise, c'est l'abcès qui crève périodiquement, l'aboie né de la politique de clientèle. Un second coup est administré au moniteur socialiste, grand admirateur de la fameuse commission d'enquête et du citoyen Jaurès par 1' « Indépendance » : Au lieu de <.ela, écrit-eille, 'nous voyons le gros effort porter uir le point accessoire do savoir si les confidences du procureur Fabre étaient ou personnelles ou administratives. On veut essayer d'atteindre M Barthou et M. Briand, mais M. Barthou surtout. Ce n'est pas une commission de justice, mais de vengeance politique. Comment en serait-il autrement? Ce n'est plus une commission d'enquête, c'est une comédie d'enquête. Malgré les Apparences qu'on ne sauvegarde même pas, il n'en sortira rien pour l'intérêt public ; on aura attisé un peu plus les hu-ines, élargi les divisions et bafoué la justice — la vraie. Vous verrez. C'esrt triste et pénible pour ceux qui sont sans parti pris. Une administration anticléricale. — Au conseil communal de Gand, M. Siffer a prononcé un éloquent réquisitoire contre les gaspillages scolaires de l'administration anticléricale. Le « Bien Public » le résume comme sûitt : L'honorablo ancien échevin a établi, par des chiffres irrécusables, la cause première et essentielle du gâchis financier où notre ville se débat. Quoi qu'on en ait dit, le déficit qu'il y a lieu de couvrir n'eut nullement imputable aux frais occasionnés i>ar l'Exposition. La politique scolaire du Collège porto, presque exclusivement, lia responsabilité d:u désastre actuel. A mesure que la population des écoles communales diminuait, le Collègo a vjâti, avec une irréflexion plus incroyable, toute une 6érie d'écoles nouvelles. Déjà l'enseignement officiel gantois était entré "en décadence lorsque le Collège Braun prit en 1892, la succession du Collège Lippens. Pourtant, il comptait encore 18,635 élèves. Ce chiffre est descendu en 1912 (dernière statistique publiée) à 14,135. Après quatre années d'administration libérale, le Collège homogène de M. Braun se vantait d'avoir doublé enfin le cap du million pour îes dépens&g ordinaires de l'enseignement communal. Aujom-d'hui. le cap du deuxième million est doublé à son iour ; le budget de 190.4, arrêté par la Commission, porte en dépenses ordinaires une somme de fr. 2,029,757.31. Encore no s'agit-il là que des dépenses d'entretien. Nous ferons un jour le compte général de ce que la Ville a gaspillé, surr l'emprunt, pour construction et ameublement de locaux scolaires, depuis qjue le dépeuplement des écoles officielles a commencé. Nous en sommes arrivés, pour ces derniers temps, à un gaspillage annuel de plusieurs centaines de mille francs. Résultat: d'une part, nos emprunts sont épuisés ; d'autre part, la Ville parvient à peine à boucler son budget de 1914 avec un maigre 'boni do fr. 18,'214.06, alors que les recettes ordinaires prévues pour 1914 dépassent les recettes de 1913, grâce 'aux nouvelles taxes, d'une .somme de fr. 1,379,996.41 ! C'est une augmentation de 10 p. c. Les recettes ordinaires s'élevaient, en effet, en 1913, à fr.' 14,956,879.92. Et cette augmentation énorme ne laisse aucun disponible pour la dotation do l'emprunt que nécessiteront prochainemen t, et le déficit de l'Exposition universelle et les grands travaux publics. Nouvelles cLe Home. Mardi le Saint-Père a donné des audiences rotales ordinaires et particulières, ainsi qu'une audience collective. Diverses sociétés catholiques ont, dans des salles resplendissantes de fleurs et de lumières, célébré la fête patronale de Pie X. Celle donnée par la Société artistique ouvrière a été honorée par la présence de plusieurs cardinaux, de nombreux prélats et personnes de qualité de la société romaine et étrangère. « Petite Chronique Pénurie de saumons. — La désolation règne chez les pêcheurs. Les années précédentes, à cette époque, les saumons se capturaient par centaines ; or, depuis trois semaines que la pêche est ouverte, c'est à peine 6i une douzaine de poissons ont été pris à la ligne. Les pêcheurs accusent l'administration des ponts et chaussées d'avoir chargé des fonctionnaires incompétents de faire établir les échelles permettant aux 6aumons de franchir les écluses. Si ces appareils ne sont pas remplacés par d'autres plus pratiques, assurent-ils, on risque fort de voir les saumons émigrer vers les cours d'eau français. Ferraille. — Quatre navires sont arrivés ces jours-ci à Marseille qui contenaient un chargement peu commun : c'étaient des quantités de sacs pesant chacun un demi-quintal et qui renfermaient des débris de plomb, obus, étuis de cartouches, balles. Cet étrange chargement provient d'une récolte faite sur les champs de ibataille des Balkans. Des paysans, de pauvres diables se sont rendus sur les lieux où l'on s'est battu et ont ramassé tous ces débris afin d'en tirer un petit profit. Ces pièces de métal vont venir Paris où elles seront vendues à des fabriques de tuyaux. Fondus, ces engins de meurtre serviront à des buts pacifiques : conduites d'eau, de gaz, capsules pour le bouchage des bouteilles... « — Cesl le printemps!!! — L'almanach, Je calendrier et les astronomes assurent que, depuis le 21 mars, nous sommes au printemps. Us le prouvent mathématiquement, lunette à l'œil et calcul sous la plume. Nous voulons bien. Nous n'avons pas l'intention de nous insurger contre la mathématique et nous avons pour les télescopes une vénération sans bornes. Nous avouons pourtant qu'il faut une rude foi, la foi de la charbonnière, pour croire à leurs dires, tout, autour de nous, nous prouvant le contraire. Mais ici, comme en beaucoup de cas, il faut prendre parti contre l'apparente évidence et contre son propre jugement. Le télescope a des raisons que la raison ne comprend pas. Au fond, le printemps n'est pas autre chose qu'un intervalle entre deux traite indiqués sur le calendrier, par ceux-là qui s'occupent de la géographie atmosphérique. Là-dedans, en l'ordinaire, il y a de tout, de la grêle, du grésil, du vent, de la pluie et quelque fois du beau temps. On appelle ça le printemps. U faut y croire malgré nos répugnances. C'est un article de toi météorologique. Autre temps, la foi n'était point si difficile. Le printemps était alors une période de bonne et belle température. U y faisait beau avec de temps à autre, pour la variété, un peu de pluie. En été, aussi on n'avait aucune peine à croire à ces réalités qui nous crevaient la rétine. Que les temps et le temps sont changés ! U fait à présent bon en hiver et froid en été. Nous vivons à une époque troublante et troublée. Les uns en accusent le soleil qui a des taches de rousseur. Les autres, le déboisement des côtes et des plateaux. D'aucuns, la télégraphie sans fil et les ondes hertziennes. Ces différentes inventions terrestres ou solaires seraient la cause du présent mic-mac. C'est à n'y plus rien comprendre. C'était beaucoup plus facile et plus simple jadis. A partir du 21 mars, on était au printemps. On remisait son pardessus, son parapluie et son imperméable. On arborait son chapeau de paille et on repiquait ses salades. Le soleil et la pluie, en cette bienheureuse époque, obéissaient encore à l'almanach. | Depuis ils ont appris la grève et le sabotage. Us font du syndicalisme. Une seule chose peut-être pourrait les faire plier, le lock-out des astronomes et dés imprimeurs de calendriers. LA VILLE La société de l'exposition de Bruxelles (en liquidation) a tenu, jeudi à une heure, son assemblée générale ordinaire,convoquée conformément à l'article 18 de ses statuts.. Très peu ùe monde. Brève assemblée : au bout de dix minutes, le rapport dc3 liquidateurs (MM. Lepreux, Grimard, Keym et Adrien van der Burch) était approuvé sans observation, ainsi que le bilan et le compte de profits et pertes. M. Omer Lepreux, directeur de la Banque Nationale, président du Collège des li-. quidateurs, a donné lecture du rapport, dont voici les points saillants : Tous les procès que la Compagnie do l'Exposition eut à plaider sont terminés; Dans trois mois, la liquidation de la Société sera chose faite; Il n'y aura pas de nouvel appel de fonds; Sur les 10 p. c. qu'ils ont versés, les actionnaires toucheront même une petite ristourne;Sans' l'incendie, il y aurait eu un million de bénéfice. Le compte de profits et pertes balance par un déficit de 254.000 francs; le dixième versé représente 238.000 fr. S'il ne faut pas faire un appel pour les 16.000 francs restants, si même il y aura une légère ristour-. ne, c'est que 30.455 fr. sont prévus au compte de profits et pertes sous la mention.; « Sommes restant à recevoir ». Au début du compte de profits et pertes, on relève quelques données intéressantes. Il a été dépensé (chiffres ronds) 4 millions pour le gros œuvres des halles, un million et demi pour la décoration, un million pour des d constructions diverses », un million pour les jardins et clôtures, 1 million 700 mille francs pour les travaux du Cinquantenaire; le sinistre du 14 août 1910 et la re-. mise en état des terrains onb coûté, respectivement, 365.000 et 303.000 francs. A l'avoir, on lit que la tombola a rapporté 4.300.000 francs, les concossions d'emplacements 3 millions, les entrées et abonne-* ments 5 millions et demi, îes concessions diverses 2.275.000 francs... Sans les 30.455 francs restant à recevoir, les recettes s'élèvent à 17.769.788 francs; les dépenses à 18.054.343 francs.^ C'est M. Ernest Mélot cjui a été désigné par l'assemblée, en qualité de commissaire liquidateur. Un « Landdag » public organisé par la « Vlaamsche Volksraad », sera tenu à Bruxelles, dans la salle de la Grande Harmonie, dimanche 29 mars à 2 heures de relevée.Le concours hippique de Bruxelles. Le concours hippique international de Bruxelles est fixé aux 12, 13, 14, 15, 16, 20, 25, 27, 29 mai et 4 juin. La première journée est réservée au concours des chevaux d'attelage, au Grand Prix de la Société Royale Hippique da Belgique et au Prix du Roi. Le 13, aura lieu le concours d'attelage des poneys, le « Sweepstakes » (concours d'obstacles) et le concours des chevaux de selle. Au cours de la troisième journée, on disputera le prix St-Michel (offert par la Ville),un second concours de chevaux d'attelage et un second concours des chevaux de selle. Le 15 mai, concours d'attelage, concours d'obstacles pour la Coupe,concours de chevaux de selle et concours de sauts en hati-* teur. ^ » Le 16 mai, aura lieu le concours de chevaux d'attelage, par paire, l'épreuve de puissance et le prix des huntas. C'est au cours de la sixième journée que sera disputé le prix du Hall (obstacles) et qu'aura lieu le défilé des chevaux de selle et de chasse primés. Le concours pour le prix des nations (chaque nation étant représentée par trois officiers) aura lieu également le 20 mai. Les dernières journées seront réservées au « Military International » qui comprendra des épreuves de dressage (22 et 23 mai), de parcours de campagne (25 mai); de fond et de parcours de steeple (27 mai), et des épreuves de sauts d'obstacle (29 mai). Le 4 juin, arriveront au Cinquantenaire les officiers ayant pris part au raid des reconnaissances (épreuve de fond : 300 km. en 81 heures). A cette occasion, aura lieu un défilé des cavaliers ayant pris part au concours et il sera procédé à la remise des récompenses.Pour tous renseignements, s'adresser, & partir du 27 avril, au Hall du Cinquante* naire où sera installé le secrétariat. Les abonnements coûtent : Messieurs : 40 francs ; Dames : 30 fr. ; Enfants en-dessous de 16 ans : 20 fr. Location, pour toutes les journées: 20 fr. „ m-B| FEUILLETON DU 28 MARS 1914. ^1 Lis Liens invisibles par Victoi* FLiLÏ / 4 De façon différente, mais pour arriver à 'la même conclusion, Annio avait mené la même petite enquête autour de la table, et une grande quiétude succéda en elle aux anxiétés des heures qui venaient de s'écouler. Elle se félicita de n'avoir pu parler à Jacques, jugea, au contraire, l'idée qu'elle en avait eue importune et dangereuse, et elle aboutit à la solution d'un enfantillage de la part dé Roberte. La journée passa sans l'ombre d'une circonstance inquiétante, et, le soir, la jeune fille s'endormit pleinement rassurée et ne voulant pas penser... Le lendemain, dans l'après-midi, le colo-'ûcl de Roquebert, MM. de Viaud, de Marre et d'Hiclaux causaient, soucieux, dans l'un dos petits salons de jeu dont ils avaient soigneusement refermé la porte. Malgré leurs efforts, Raoul de Lifferne ne voulait point faire d'excuses, et Hiétinger demandait à ce que le duel eût lieu le jour suivant, à Luchon, où l'on pouvait se rendre sous le moindre prétexte. Après avoir longuement discuté, les quatre hommes se levèrent, attristés. — Nous sommes de bien pauvres âmes ! conclut M. d'PIiclaux, qui était profondément religieux. Le duel est une faute grave contre la loi chrétienne, un crime au point de vue social, et un manque d'équité absolue, puisqu'il met l'innocent aux mains au coupable... Il haussa les épaules. — Et nous avons blâmé avec verve les jugements du moyen-âge!î... Eh oui ! dit M. de Yiaud avec un gesfr évasif. M. d'Hiclaux hésita légèrement, puis reprit : — J'aurais voulu me dégager de cette a faire, car vraiment nous jouons toujoui dans la vie le rôle de Ponce-Pilate devar nos consciences. Dès qu'une histoire moi daine se pose au-devant des injonctions k plus formelles cependant de nos idées rel gieuses,le chrétien disparaît devant l'homn: du monde... Le vieux colonel répliqua : — Vous n'empêcherez rien et l'affaire s'i bruitera d'autant, puisque Hiétinger devi chercher un autre témoin. — Sans doute 1 sans doute ! Et c'est poi cela que je ne me suis pas récusé, mais ; n'en suis pas plus fier!... — Nous en sommes tous là! dit M.^ c Marre. Et nous irons ainsi jusqu'à la fin. Il n'y a rien de très brillant à cette façc d'agir, mais on est l'esclave de ses habit des ! — De ses préjugés ! conclut M. de Viaud — Eh ! oui 1 En tous cas, nous devons pr venir Lifferne de l'histoire de son fils. — D'autant, ajouta M. d'Hiclaux, qi nous aurons peut-être là un moyen pratiqi de... — ...Faire rentrer dans le rang ce ma mouset! s'écria le colonel. — Peut-être !... Et ils se séparèrent sur cette lueur d'e poir. — Annie, n'as-tu pas envie d'aller à L' chon avec l'une de ces dames? Viaud, Hi tinger, de Marre et d'Hiclaux y vont d main matin, à l'aube, paraît-il. Vous pou riez les rejoindre dans l'après-midi et rej trer ensemble pour dîner. En ce cas, <juel auto veux-tu garder? Mais... qu'as-tu me enfant? Et l'amiral saisissait vivement le bras c Ja jeune fille qui paraissait défaillir. — Rien ! rien, grand-père ! balbutia-^ell — Allons donc! tu es livide... ^ — Mais non ! non I Et elle s'efforça de sourire. — Qu'est-ce, ma chérie ? interrogeait an-"B xieusement le vieillard, qui avait pris la jeu- ne fille dans ses bras et baisait avec an-goisse le beau visage pâli. s Mais, bravement, Annie appelait à elle [_ toute son énergie pour calmer l'inquiétude e de son grand-père. Elle l'embrassa gaiement et put répondre d'un ton léger. — Je ne sais vraiment d'où provient ce i_ petit malaise tout à fait inattendu; mais 'a me voici parfaitement bien. — Tu te fatigues peut-être, car en vérité ir tu es une précieuse maîtresse de maison. e — Grand-père, je vais me reposer dans ma chambre et ce soir il ne paraîtra rien de ce [e petit acoroc à ma merveilleuse endurance. Et la jeune fille s'échappa en riant, n A peine entrée chez elle, elle poussa vive-ment les verrous et se jeta dans un fauteuil, éperdue, les mains crispées... Ils allaient se battre! et Jacques! oh! Jacques pouvait être tué par ce bretteur, ce fou de Raoul ! e Un gémissement s'échappa de ses lèvres. |e — Jacques! murmura-t-elle. Elle tressaillit et regarda autour d'elle, r. un peu égarée. Qui donc avait parlé? Elle! C'était bien elle qui avait prononcé le nom chéri!... oui... oui... le nom chéri! s. Elle se leva et marcha au hasard dans la jolie chambre claire où soudain elle eut la i- pensée que toutes les choses délicates et 3- familières qui l'entouraient connaissaient 3- son secret. r- Les grandes glaces n'avaient-elles pas rc-i- fléchi l'image de la jeune fille qui venait de e parler devant elles, souriante, attentive, n avec le désir inavoué de lui plaire... à lui !... Cette gerbe de bruyères blanches qu'elle e n'avait jamais renouvelée, n'était-ce point celle qu'il avait cueillie pour elle, brin à î. [brin, dans une de. leurs promenades de l'an née précédente? Ce médaillon, un exquis portrait de la mère d'Annie, seulement la tête, si jeune, et douce, si délicieusement perdue dans une sorte de nimbe angélique, oh ! qu'elle le baisait, si souvent!... Elle cou-ut vers la fenêtre et voulut fermer les lourds volets, faire tomber les rideaux, éteindre toute lumière autour d'elle, essayer enfin de voiler, avec la clarté extérieure, ce grand jour qui se faisait en son cœur, mais ses bras retombèrent inertes... — A quoi bon ? pensa-t-elle ! C'est inutile. Un flot de sang monta à son visage et elle reprit sa marche inconsciente. Oui ! c'était inutile ! Sa vie, à elle, Annie de Brènes, était aux mains de Jacques Hiétinger, le fils des usiniers d'Osbâcli, un bourg perdu de Lorraine, là-bas, au loin, elle ne savait où... Et la confusion insupportable amena le flot de sang chaud jusqu'au bout des doigts fins rui se joignaient désespérément. Quelle honte ! ouelle rancœur ! Elle avait sombré ! failli ! comme une petite bourgeoise ! une femme do chambre ! Une révolte folle la secoua. Allons donc! Elle allait se reprendre! Mais non, non... et elle courut s'agenouiller sur le petit prie-Dieu ancien qui fût. seul, l'impassible témoin de l'ardente prière que la pauvre enfant, secouée de sanglots, répétait follement : — Mon Dieu, mon Dieu, sauvez-le, inspirez-moi.Les heures de l'après-midi s'écoulèrent peu à peu. Le soleil descendait, là-bas, derrière les monts drapés de neige étincelante. Tj larges nuées roses, jaunes, lilas, entouraient le disque de pourpre comme uiy.somp-tueux cortège. Elles s'effacèrent par degrés pour faire place à d'immenses rayons d'er qui disparurent aussi, un à un, laissant dans le ciel et sur les cîmes un reflet d'ardente flamme. Bientôt la clarté fauve e'ef-faça à son tour et les montagnes, les bois, la plains se révêlirent de l'oml douce du crépuscule d'été. Dans la chambre d'Annie, les heures avaient passé sans rien changer à la prostration de la jeune fille qui restait immobile, les yeux clos, sa jolie tête perdue dans les coussins et les draperies de son étroite chaise longue. On frappa à la porte de l'appartement. Annie, lentement, se mit debout, mais tout d'abord ne pût se rendre compte de ce qui se passait en elle et autour d'elle... Une seconde fois^ on frappa. La jeune fille alla ouvrir machinalement. C'était la femme oe chambre qui venait l'habiller pour le dîner.. — Ah! oui!... murmura Annie. Et elle dut rentrer dans le cours des choses réelles, choisir sa robe, discuter sur des colifichets... D'effort en effort, elle parvint à se ressaisir assez pour descendre exactement à l'heure du dîner. Elle sourit affectueusement à l'amiral dont le regard l'interrogeait, et quand elle passa à table au bra du baron de Clastours, elle avait recouvré assez de liberté d'esprit pour répondre gracieusement aux propos spirituels de l'aimable vieillard. A peine fut-elle assise qu'irrésistiblement, elle regarda vers la place occupée par Hiétinger. Les yeux se rencontrèrent et Jacques tressaillit, remué jusqu'au fond de lui-même...Oh ! Dieu ! qu'était-ce que ce regard d'an-j goisse, presque implorant, dans les sombres prunelles, si hautaines d'habitude? Il voulut so dire qu'il avait mal vu, et tenta de cacher son émoi en essayant de suivre la conversation engagée entre l'amiral et le docteur Darlet qui était ce _ soir-là l'hôte de Brènes, conversation alimentée comme d'habitude entre eux par leurs souvenirs et leurs patriotiques espoirs. — ...Ils furent menteurs jusque dans la mort, assurait le médecin. Jamais les statistiques allemandes officielles établissant, leurs pertes n'ont été exactes. En vérité,il? ont perdu trois de leurs soldats pour l'un des nôtres. — Napoélon estimait & qu'un Français valait deux Prussiens », dit Jacques distraitement.— Et nous sommes si loin d'eux comme mentalité ! assura Mme Hiétinger. Dans notre village, avant... avant la mort de mon mari! reprit-elle avec effort... je me suis occupée à plusieurs reprises de blessés ennemis, et je me souviens, d'un fait qui me surprit étrangement. J'avais à mon ambulance un officier, capitaine de dragons, tout jeune, parfaitement bien élevé, Henri von Marcôïl; fils du président de Neurod (Silé-sie). Il était grièvement blessé et s'était battu courageusement avant de tomber aux mains de nos soldats. Il est mort-, après deux jours de terribles souffrances. Nos officiers se sont occupés aussitôt de rendre hommage à sa valeur de soldat. On lui rend les honneurs militaires, un g rail d nombre d'officiers français suivent son convoi et la ville entière s'apitoie sur cette cruelle destinée. Après la triste cérémonie, nous avons, pieusement, très émus, cherché dans les po: ches de ses vêtements, les menus objets qui pouvaient s'y trouver pour les envoyer à sa famille... — Et vous avez trouvé?... interrogea la docteur goguenard. — Environ 50 francs de monnaie,une é^au-letije française, un bonnet de nuit do îern-me et... — Et?... — Et un carnet sur lequel j'ai lu avec stupeur les notes suivantes : « Déposé à... un cachemire pris au château de... (France), et plusieurs bagues en diamant de me .e provenance, le tout destiné à ma fiancée ! * — Et voilà! bonne comptabilité! conclut le médecin, pendant qu'un éclat de rire et des haussements d'épaules courraient autour de la table 1 ■ . (À suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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