Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 17 May. Le courrier de Bruxelles. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jm23b5xk39/
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, ®îwaflclic 17 d lundi la mai 1914 ABOlMINEMfc.ro I » t mi h m ai» fiNtain iELGIQŒ - -fr 10.00 B-00 2.60 OLLANDE. . .1 10 a0 0 Qû 4 Q0 UXKMBOURG INION POSTALE. 30.00 16.00 7.50 5 CENTIMES ,«* rantliisMii M «ont M* TÉLÉPHONE SABLON 1764 LE COURRIER S3* annS». * -S* ni -1381V BUREAUX« A BRUXELLESi , rue de la Montagne A PARIS l )Oi rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES MWi*lém«ntef»*ont pat mis en vent* TÉLÉPHONE SABLON 17B» DE BRUXELLES La réforme je nos institutions représenta tives. ii Les corps sociaux, pour vivre et prospérer, ont besoin d'un patrimoine. La représentation des intérêts, supposant l'existence et la force des divers corps sociaux de la mtiou, suppose donc une politique favorable à la- formation et à la conservation des !oods corporatifs,.favorable notamment aux personnalisations civiles. Un des résultats d'une telle politique serait de permettre l'accès de la propriété, au moins sous une forme collective, à l'ouvrier [jui ne peut que difficilement arriver à la propriété personnelle. Le marquis de la Tour du Pin, parmi beaucoup d'autres, a insisté là-dessus. « Ce n'est que justice, dé-clare-t-il dans son monumental ouvrage 1 Vers un ordre social chrétien », ce n'est rçue justice. _Si la propriété doit être considérée comme une des bases de la société, t'est à la condition qu'elle soit accessible en une forme ou en une autre à toutes les classes sociales, et qu'on ne voie plus subsister la classification en propriétaires et er prolétaires créée par le régime moderne (p. 28). Mais au cours de ces derniïres ai.nées or g'est peut-être trop exclusivement préoccu >pé de ce résultat. Tout en nous tenant aiu associations professionnelles, qu il nous soit permis de faire remarquer que la posses sion pour elles de propriétés -considérablef 'doit leur permettre de faire face à d'autres besoins. *% De divers côtés et avec une insistance que faos difficultés économiques rendent plus vi ive, s'exprime le désir qu'un brevet de ca ipacité professionnelle soit délivré à tous le* agents de la production, à l'ouvrier comm< à l'ingénieur, d'après certaines règles e1 permette à ceux-là seuls qui en sont munh 'de s'élever au-dessus des derniers rangs d< 3a profession. Cette pratique fut longtemp: en usage dans notre pays et daus les autrei pays d'Europe. Le législateur autrichien ; irétabli déjà pour les arts et métiers l'ext gence d'un « chef d'oeuvre », ou d'un di plôme spéoial pour être admis à diriger ui atelier. Les écoles professionnelles ne peuven iêtre organisées par les pouvoirs publics 'Elles exigent une souplesse et une compé ■tence que ceux-ci ne . sauraient avoir. Elle 'doivent appartenir aux professions. Mais le professions ne sauront s'acquitter de cett' fonction, — qui est capitale, puisque d'ell< "dépend notre prospérité économique par l l'établissement de la loyauté dans la con fcurrence et par le rétablissement de l'habi ilete dans le métier — que si elles ont un pa trimoine considérable. Les besoins provoqués par 1 • chômage la maladie, la vieillesse, la mort, bref, le diverses assurances doivent être égalemen & charge de la profession. L'Etat , modem i^est substitué à celle-ci. Les résultats core imencent à apparaître, qu'il suffise d'en dir quelques-uns. Les ouvriers agglomérés e grand nombre sur un petit territoire, con: me les mineurs chez nous, ont obtenu avan itoius autres des secours. Ils pouvaient e effet, faire « marcher » le député. De sort [que la considération de la puissance polit, que est entrée en ligne de compte dans cett affaire beaucoup plus que la considératio îles besoins réels. Les secours ont été ré partis, ainsi qu'il arrive toujours dans le gestions d'Etat, avec une uniformité à la Quelle les variétés professionnelles et le Variétés régionales répugnent. Excellent (occasion offerte aux politiciens de faire d lia surenchère, comme le «Journal de Liège et le « Bien Public » l'ont noté récemmen encore au sujet des projets sociaux voté ces jours-ci par les Chambres. *** Eufin il faudrait étendre la juridiction des corps sociaux. Ceux-ci doivent, pour produire les effets que l'on est en droit d'attendre d'eux, posséder le droit d'édicter des règles, de juger les contestations entre leurs membres et de gérer leur patrimoine. Ils doivent avoir un gouvernement, un gouvernement qui, pour prendre un cas plus facile, le oas d une association professionnelle, comprendra tous les éléments qui concourent au but.de l'association, tous ceux qui sont immédiatement intéressés à la profession. Quelque chose a été fait en Belgique dans ce sens. Reste à compléter. Le résultat de ces diverses mesures serait d'augmenter dans des proportions inappréciables l!importance des corps sociaux, de faire sentir à chacun de façon très sensible quel intérêt il a d'eu f;àre partie, d'introduire donc chacun à bref délai dans sa catégorie. Il serait dès lors extrêmement aisé d'obtenir que chacun vote d'après sa catégorie, exprime non plus ses croyances ou ses idéologies, mais son appréciation sur les mesures qu'il importe de prendre pour sauvegarder et promouvoir des intérêts, ses intérêts.On a tendance aujourd'hui à construire une politique sur ïe modèle des mathématiques, abstraitement, préalablement à l'existence des situations pour le . quelles il faut légiférer. D'où d'incessants et de désastreux échecs. La méthode d'instaurer la représen tation des intérêts, qui a été exposée ici, apparaîtra sans doute, quoi que cet exposé ait été sommaire, comme u~e méthode confor me à l'enseignement des maîtres,comme une méthode qui plutôt que de devancer et d'rm proviser, accueille, coordonne, concilie det ; états de choses existants, comme une mé thode réaliste. î——♦—■ La loi scolaire est votée! . Du « Bien Public 0 : Malgré les résistances acharnées de tou 5 te l'opposition anticléricale, le gouverne : ment a pu, enfin, tenir la promesse qu'i 5 avait faite au pays avant les élections d< * 1912> La loi scolaire est votée. La liberté de; 1 pères de famille tant chrétiens que libres - penseurs a été consacrée définitivement. Ui . régime d'égalité s'ouvre; un régime de pro j grès aussi... En cette conjoncture, notre parti a mon tré une fois de plus qu'il sait gouverne: t avec autant de vigueur que de modération . et que les menaces de tous ses adversaire; coalisés ne l'arrêtent pas, ne l'émeuven point. 3 Pareille constatation n'est pas dépourvu* 3 d'opportunité, surtout à F heure actuelle, î En fiace de nous se dresse un parti aiu ; aspirations ardentes, qui profère contre 1î j société des paroles redoutables. A l'enten dre, toutes les institutions sur lesquelle s'appuient les hommes d'ordre, de paix e - de progrès, sont vermoulues et doivent êtr< - jetées bas. Il ne fait pas mystère de ses rê ves de destruction. Pour lui tenir tête, pour briser son élan ' ce ne serait pas trop que tous les bons ci 3 toyens unissent leurs dévouements et leur t forces. 3 Peut-on, pour cette œuvre de salut social compter sur le libéralisme? La question es aussitôt résolue que posée. Il est des mo 2 ments où le libéralisme affiche tranquille i ment sa complicité avec le socialisme, par 1; - raison qu'il faut mettre d'abord la religioi ^ hors combat. Il est d'autres moments où 1 libéralisme hésite, impressionné par les ré probations. dont sa conduite est l'objet 3 Mais une chosç est certaine, c'est qu'il se - rait décevant d'espérer de lui aucun ren 3 fort contre le socialisme. " Seul le parti catholique est capable d fournir une résistance efficace et victorieu " se. II.est nombreux. Il est uni. Il n'est pa s un parti de classe. Il groupe sous son dra peau tous les grands intérêts communs. 3 s est animé d'un zèle qui ne le cède point ; celui des assaillants. La ténacité dont il 5 fait prouve au cours du débat scolaire, l'e 3 nergie avec laquelle il a repoussé le chan „ tage de la grève générale, donnent la me t sure de ce qu'on peut attendre de lui. C'est vers lui que doivent aller, et qu 3 peuvent aller en confiance, tous ceux qui on souci de la situation et de ses dangers. I La « Presse" », d'Anvers, écrit: Les pères conscrits de la gauche ont imité la sotte parade de leurs collègues de la Chambre, et ont quitté l'hémicycle au moment d'émettre leur avis... Maintenant, en dépit des sectaires, l'œuvre d'équité est accomplie. Bientôt revêtue du sceau royal, elle répandra sur le pays entier les bienfaits inhérents à toute loi juste et féconde. Nous y applaudissons. Et dans une même pensée de reconnaissante gratitude, le pays unit les noms de tous les artisans de ce monument législatif qui vient s'ajouter à tant d'autres dus à la clairvoyance et à la sagesse de notre gouvernement, pour contribuer à la prospérité, au développement jïioral et intellectuel.au bonheur du peuple belge. Du t Rappel » : M. Poullet, ministre des sciences et des arts, a été l'objet, jeudi, au Sénat, d'une magnifique ovation... Le pays entier aplaudira, certes, à cette manifestation à l'égard de l'éminent ministre qui a défendu le projet avec une compétence. un dévouement et une vaillance admirables. L'un de ses adversaires les plus ardents était forcé de dire, il y a quelques jours au Sénat : « M. Poullet a défendu sa loi avec souplesse, avec talent et, quand il s'agissait de la question religieuse, avec une conviction si sincère que tout le monde a été fra-ppé... » Voilà l'hommage significatif de l'un des membres de l'opposition, qui a le plus vivement combattu le projet. La loi nouvelle — elle ne tardera pas à être revêtue de la sanction royale — répond aux sentiments de l'opinion publique parce qu'elle respecte scrupuleusemnt la volonté ' des pères de famille, tient compte des droits et de la liberté de tous et est ainsi conforme aux traditions nationales. On a parlé de ta confection de lois vicieuses. Celle-ci échappe complètement à ce reproche; elle a été longuement mûrie et aura une longue, robuste et apaisante vitalité.ï>e la « Gazette de Liège > : 1 La loi scolaire est votée. En dépit des dis cours et du sabotage du citoyen Lekeu, les I socialistes sont battus et bien battus sur le terrain parlementaire. Mais dans leur affolement ces bons républicains tournent les yeux vers le trône. En leur nom, le « Peu pie » demande au Roi d'attendre que les " élections soient passées pour sanctionner " l'« œuvre néfaste » qu'est la loi scolaire. ' Le Roi sait très bien que la réforme sco-! laire a été déjà approuvée par le dernier scrutin. Rien ne l'oblige à s'incliner devant J les exigences des gens du « Peuple ». Mais " Sa Majesté sera certainement très flattée 1 de voir que les républicains socialistes veu-• lent bien songer a Elle et Lui dire autre chose que des injures lorsqu'ils ont un se -" vice à lui demander. » ; La situation économlp du DanemarK Le Danemark a une superficie de 37.000 : kilomètres carrés. Son commerce extérieur 1 atteint 1,860.000.000 fr. Ce commerce s'exer- - ce surtout avec l'Allemagne et l'Angleterre, j L'agriculture y occupe 40 p. c. de ses habi-k tants. L'organisation coopérative agricole » y est très développée et l'instruction pro- - fessionnelle très avancée. Le Danemark s'occupe surtout d'élevage , et de la vente des produits de la ferme. Les coopératives de laiterie, très nom-3 breuses, sont surveillées par des coopératives de contrôle. La vente des œufs est con-, fiée à des coopératives d'exportation et l'a-b mélioration des races de bétail, assurée par - des coopératives d'élevage. De plus en plus^, les Danois diminuent les 1 surfaces de terrains où l'on cultive les cé-1 réaies. Ils remplacent celles-ci par des pora-î mes de terre et des betteraves à sucre. Les - prairies naturelles et artificielles gagnent . aussi du terrain. M. Antoine de Tarlé à qui nous emprun- - tons ces détails, assure qu'il y a, en Danemark, 98 têtes de bétail par kilomètre s carré. En 1911, ce pays a exporté 48.000 che- - vaux, 153.000 bœufs ou vaches et 114.000.000 5 kgs. de viande de porc. Il exporte actuellement plus de 90 millions 1 de kg. de beurre, alors qu'en 1890, l'expor-i tation de ce produit se chiffrait par 32.000.000 1 kg. seulement. Des mesures spéciales et ri - goureuses ont été prises pour protéger le - buerre danois, marqué d'une marque spé- - ciale; ce beurre, pour recevoir l'estampille officielle (un cor de chasse) doit être fait de 3 crème pasteurisée et ne peut contenir que t 16 p. c. d'eau. Plusieurs experts sont chargés d'analyser les divers échantillons, ignorant d'où ils proviennent. Chacun fournit une note et la moyenne de ces notes forme la « cote » du produit. Un contrôle analogue existe pour les œufs. Un œuf gâté coûte à son propriétaire une amende de 7 fr. Le fermier coupable peut être exclu de la coopérative. Au point de vue industriel, le Danemark ne fabriquait guère jusqu'ici que du ciment (2.700.000 barriques) et des moteurs pour bateaux. Depuis quelques années, l'industrie s'y est largement développée. Ainsi que nous le disions plus haut, c'est l'Allemagne et l'Angleterre qui tiennent le premier rang dans les relations économiques du Danemark. Ces deux pays se partagent 63 p. c. de son commerce extérieur. Puis — très loin — viennent les Etats-Unis (9 p. c.), la Russie (8,5 p. c.), la Suède (v p. c.), la France et la Belgique (chacune environ 5 p. c.). » ... Revue de la Presse De r « Etoile Belge », cette découpure qui en dit long sur le pays du bloc : « Vingt mille fous ! Dans un pays où le parlement se déshonore en refusant, pour des raisons électorales, de supprimer la consommation de l'absinthe, on ne saurait s'étonner de voir l'alcoolisme en^ progrès constant, l'alcoolisme fécond en résultats... C'est ainsi que le département de la Seine se trouve contraint de bâtir un septième asile d'aliénés. En 1867, on hospitalisait au-'tour de Paris 5,440 aliénés. En 1904, il fallait interner près de 16,000 de ces malheureux. Leur nombre dépasse actuellement 20,000! En plus de Bicêtre et de la Salpétrière, on dut successivement construire Sainte-Anne, Ville-Evrard, Vaucluse. On doubla ensuite ces deux derniers établissements et il fallut encore bâtir ViHejuif. Col-a sans préjudice d'une douzaine de colonie pour « inoffensifs ». Paris possède des refuges de oe genre jusque dans le Cher. Et l'encombrement augmente. Les asiles débor-dent. On cherche du terrain. On le trouvera peut-être sur l'emplacement des fortifications désaffectées. L'idée est suggérée par 1' « Homme libre d : Entourer de maisons de fous la capit-aie où règne le «bistro ». A force d'être horrible, le spectacle de cette ceinture infernale deviendrait peut-être préventif? » Un des grands dangers de l'heure présente. — On lit danB la « Voix du Rédempteur », revue publiée à Tournaij Que de fois les catholiques se sont laissé rouler par les feuilles soi-disajit neutres ou indépendantes! J 'ai encore présente a la mémoire l'aventure d'un journal régional français, qui a été fondé aveo l'argent d'un chanoine et d'une pieuse personne, et propagé par des catholiques en des milieux catholiques ; il se donnait et se donne encore pour un organe neutre ; mais sous la pression de certaines influences niai connues des profanes, sa neutralité évolua si étrangement-, qu'elle fit en somme plus de mal à la religion, que le sectarisme déclaré d'autres feuilles. Et sans sortir de la Belgique3 rappelons-nous l'histoire du « Soir » de Bruxelles ; lui aussi, à ses débuts, jurait tous see grands dieux qu'il n'en voulait pas à nos croyances, qu'il s'inspirerait toujours de la stricte neutralité et de la vérité toute pure et sans mélange.Les catholiques le laissèrent marcher; beaucoup même s'y abonnèrent.Dès qu'il eut une situation bien acquise il se soucia de ses serments d'autrefois comme de Colin-Tem-pon ; et à l'heure actuelle, il est la feuille qui fait le plus de dupes et de victimes parmi les catholiques. Autre fait: dernièrement un ami me communiqua un numéro du journal des prêtres défroqués dont l'agenco a son siège social à Paris; j'y lis cette annonce, encadrée de rouge au crayon: « E. N. Bruxelles, directeur Revue, cherche A. P. O. représentant et rédacteur à Paris. » (A. P. C. signifie: ancien prêtre catholique. Quelle est cette revue? Je l'ignore; ur initié de la presse bruxelloise pourrait peut-être vous renseigner. Mais je ne serais pas surpris du tout que ce fût une revue dite neutre, et qui se garderait bien de oonfier à son naïi auditoire dans quels milieux spéciaux elle recrute ses rédacteurs^ Et pourquoi ce soupçon? D'abord parce que ie sais de source certaine que la société des pretres défroqués à Paris entretient des intelligences avec certains milious belges qui mènent sournoisement des campagnes anticatholiques ; et je pense que la «Flandre libérale » en sait encore plus long que moi. En second lieu parce qu'il appert des rapports lus dans les couvents maçonniques, et qu naturellement n'étaient pas destinés à la publicité, que c'est surtout par la presse neutre que la Franc-maçonnerie parvient à entamei les populations réfractaires à ses idées néfastes. Petite Chronique Le lac Poincarc. — Le gouvernement canadien a donné, le nom de Poincaré à un lac situé à l'est de Québec, sur la frontière du Labrador ; le lac Poincaré forme la tête de la rivière Léandre (« Coxipi », en langue algonquine) entre la rivière Saint-Augustin et celle des Esquimaux. Cette région a pour nous. Français, un double intérêt historique : c'est sur cette rive septentrionale du Saint-Laurent que nos anciens colons avaient établi leurs postes de pêche, et leurs noms ont été conservés et donnés aux districts qui bordent de ce côté l'embouchu re du grand fleuve canadien. D'autre part, les Esquimaux, aujourd'hui cantonnés en quelques ports du Labrador,avaient là leur frontière méridionale, ainsi que l'atteste le nom de la rivière voisine, et c'est sur ce point que, dans les premières années du XVIIe siècle, nos colons, unis aux Indiens Montagnais, se rencontrèrent avec eux et réussirent à les repousser jusqu'à la côte Atlantique. Si les Français, au cours de leur histoire, ont eu à lutter contre presque toutes les races du monde, il est généralement ignoré qu'ils ont été également en guerre avec cette tribu arctique ; mais la tradition en a été conservée sur place, et des tumuli marquent encore la sépulture de ceux qui sont tombés sur ces champs de bataillé presque polaires. — Prière alliMnande. — A Strasbourg,les autorités militaires ont modernisé la prière on usage dans l'armée. Au passa/ge implorant le Dieu dés batailles en faveur des troupes de terre et de mer, on a ajouté : « Et des engins dan* les airs, des ballons, des aéroplanes et de leurs .équipages ». 4 — U11 congrès de fumeurs à Francfort.! — Le record du cigare. —■ Le congrès de fumeurs d© l'Allemagne du Sud, réuni actuellement à Francfort,avait organisé un grand concours. Un aigle en argent avec un cordon rouge et blanc était offert en prix à celui qui mettrait le plus de temps à fumer un cigare. Environ deux cents concurrents s'étaient présentés. A chacun on remit un cigare « mexicain » et le tournoi étrange commença exactement à onze heures. Le public des galeries suivait avec attention les diverses manœuvres employées par les fumeurs. L'un tenait le cigare le bout allumé tourné en bas, l'autre le tournait en haut, au troisième posait de temps en_ temps le cigare sur un cendrier. Celui qui le laissait éteindre était déclaré « mort » et devait se retirer. Vers une heure, il n'y avait plus que vingt concurrents ; leur nombre diminua rapidement. Enfin, on n'en vit plus qu'un seul envoyer de temps en temps une petite bouffée bleue. C'était- M. Adam Henz, un brave commerçant de Sachsenhausen. Il a été proclamé lauréat; il avait mis 2 heures 46 minutes et 17 secondés à fumer son cigare. » — Les brevets. — Voici encore quelques « originalités » trouvées parmi quatre ou cin^ cents inventions décrites dans un arrête ministériel récent. Nous sommes, à partir de ce jour, redevables à la France d'une « cravate réversible ». Avis aux gens coquets et économes ! A l'Italie nous devons une invention pfus hardie : « Un parapluie de poche et de sport », Le « Moniteur » ne donne à cet égard pas d'autre explication et c'est dommage. Les Allemands ont sajis doute à se plaindre de leurs manches de couteaux, car un de leurs compatriotes en a inventé un qu'il déclare a nouveau ». Une dame parisienne a fait breveter un « talon artistique ». Où donc l'art va-t-il aujourd'hui se nicher. Les Américains ont inventé... « un cendrier de poche ». Les gens du vieux continent trouvaient jusqu'ici plus simple de semer la cendre de leurs cigares sur le pavé; les gens du nouveau monde s'embarrassant d'un cendrier de poche nous paraissent être moins pratiques que ceux du vieux. Notre civilisation s'est- encore enrichie a>u cours de ce dernier mois, d'un « pâté de foie de campagne », (ceci ne peut être qu'un pâté de foie qui marche seul), d'un « pinceau réservoir » et d'une <a jarretelle pour homme ». Un inventeur autrichien a consacré ses veilles à chercher des « bretelles dispensant de les boutonner », ce qui procède évidemment d'une intention louable T En ces temps de prophylaxie à outrance, il devenait indispensable n'est-ce pas que l'on découvrît un « procédé pour aseptise* les œufs ». C'est aujourd'hui ^hose faite. Enfin, s'il est par le monde des gens qui aient 4 se plaindre de leurs... chemises de nuit, qu'elles sachent qu'un citoyen de Glendtale (Etats-Unis) en a inventé une qu'il qualifie de « perfectionnée »... LA VILLE La reine, dit-on au Palais, se rendra à ta fin de ce mois en Suisse pour y faire son séjour annuel. + La première communion du Comte de Flandre. — Un déjeuner au château royal de Laeken. — Au cours du déjeuner qui a eu lieu mercredi au château rovai de Laeken. après la cérémonie de la première communion du prince Charles, comte de Flandre, S. E. le cardinal Mercier a fait don au jeune prince d'une relique de saint Charles-Borromée, archevêque de Milan. Assistaient à ce déjeuner outre la Famille Royale et le cardinal-archevêque de Mali-nes, Mgr Crooy, professeur de religion des princes royaux ; Mgr Pieraerts, aumônier, de la Cour; M. Vrancken, secrétaire de S. E. le cardinal ainsi que les doyens de Ste-Gudule et de Laeken, Mgr Evrard et M., Cooreman. Le maître de chapelle de la Cour et la violoniste Ysaye qui s'était fait entendre, au cours de l'office divin ainsi que le violoniste Edouard Deru, professeur de violon des enfants royaux, a rehaussé de son beau talent de virtuose cette fête familiale. » La visite des souverains danois. — A l'occasion de l'arrivée des souverains danois et des diverses cérémonies organisées en leur honneur, le bourgmestre de Bruxelles a pris un arrêté interdisant, sur la voie publique, aux abords du cortège, 1° de colporter ou de distribuer des circulaires, prospectus, imprimés ou objets divers ; 2° crétafer des marchandises ou de placer des tables, sièges, échelles ou objets quelconques pouvant»' servir d estrade et 3° de jeter des papiers ou tous autres objets. « Après le vote de la loi scolaire, à l'issuO de la séance de jeudi, tous les membres do la Droite du Sénat se sont réunis dans le cabinet du président de la Haute Assemblée Pouflet° chaleureilsement ovationné M. M. de Favereau a ra.peplé avec quelle maîtrise 1 honorable ministre des sciences et arts a defendu le projet scolaire, à la Chambre et au Sénat. Au nom de la Droite sénatoriale, il lui a remis un bronze masni-S11, ®°iseau:s: : « La défense du foyer », m uïi.t 5 r®mercié aveo émotion. m. t Itint de Roodenbeke a remercié M. de Favereau au nom de la Droite. « La société nationale des distributions a eau a été constituée samedi matin, nar devant notaire, à Bruxelles, . P,es délégués des divers pouvoirs publics interesses étaient présents. A midi M. Berryer a offert en leur honneur un dejeuner au ministère de l'Intérieur.* Le IVe congrès international du bâtiment cl des travaux publies aura lieu à Berne, du 23 au 27 août 1914. Un voyage à travers la Suisse sera orga-nisé a la suite du congrès. Pour renseignements s'adresser au sièga de la Fédération, 20, rue Neuve, à Bruxel-les.» — Au Secrétariat des Hospices. — A partir du À| juin prochain, les bureaux du Secrétariat de ] Administration des Hospices, sis boulevard botanique (Hôpital Saint-Jean) seront ouverts au.public tous les jours, de 9 heures k midi. — — Tramways Bruxellois. — Interruption de service. A l'occasion du Concours d Attelages, le dimanche 17 mai, à 15 heures, les services de tramways seront interrompus : Nos 24, 26, 27, 28 et 29 entre le Marché au tfois et la Bourse (Halles), à partir de 14 h. 05 t No» 50, 53 et 56 entre la gare du Midi et la rue de Brabant à partir de 14 h. 50. N°» 59, 60, 74 et 82 entre la gare du Midi et la gare du Nord à partir de 14 h. 50. A l'occasion de la cour&e cycliste « Grand Prix de Bruxelles » au Parc Royal do Laeken, les' trains des services No» 19, 49 et 81 suivront a partir de la Place de la Constitution, l'itinéraire du service N°. 17 entre la gare du Midi et la Porte d'Anderîecht, et du N° 46 entre ce dernier endroit et le Pont du Canal de Laeken, pendant tout le temps que durera le passage du cortège « Concours d'Attelages » aux boulevards con-fcraux, soit de. 14 h. 50 à 16 h. 15 environ. Omnibus Ixellès-Bourso : Ce service sera arrêté d'abord vers 15 li. 10 à l'Eglise St-Nicolas, rue au Benne, puis au passage. — A dater du lundi 18 mai. le servie© n° 28 (Bourse-Cimetière d'Etterbeek) sera prolongé jusqu'à l'extrémité do l'avenue Georges-Henri, à l'angle de la chaussée de Roodebcek, FEUILLETON DU 17 MAI 19U. . *o Dans la Tourments par Marguerite lieg uand Lauréate de l'Académie Française. Les quatre ,'ambins jouaient et se pour-Buivaient dans l'avenue des marronniers. f-Trois garçons joufflus et brunis par le soleil, et Jeannette, la petite frimoust ,' d'écu-ïe», qui cherchait vainement à 1 s suivre. Théo les appela; mais iis continuaient leurs rires et leurs courses folles sans l'écouter.7 Voilà une jeune maman qui ne sait pas fie faire obéir, dit Hélène en souriant. A la fin, ils s'avancèrent très intimidés par la «. religieuse » et balbutièrent de gauchos « bonjour » en baissant la tête. . f ; , Décidément., je ferai bien de quitter l nabit, dit Hélène. Mon père déjà s'en plaint; il lui semble que, ainsi, je ne suis plus tout i fait sa fille. D'ailleurs, à quoi :i le garder ici ? — C'est vrai, répondit Théo avec une nuanç-e d'embarras, il en impose un peu ; et .certaines personnes gardent des préjugés ■« J ,0!î à ''égard des ordres religieux, ainsi Adolphe, mon beau-frère. .. — Ton beau-frère? Ali! c'est vrai, j'avais totalement, rublié ce fils aîné de M. Gassin que 1 on disait mort. Quelle énigme cachait Oonc sa disparition? Comment vous est-il revenu? Mon père m'en a vaguement parlé flans ses lettres. ■ 7" Adolphe n'était pas mort, en effet; mais ft la suite ue pertes au jeu, d'opérations I amoureuses, et, sans doute, de quelque p.aye„(31'0 5 ai toujours ignorée, il cKL V franger, et M. Gassin avait assé de son affection et de sa vie, ce fils coupable, préférant le faire passer pour mort que d'avouer ses erreu-s. Il est si fier, mon beau-père! Un jour, las de courir le monde et les aventures, Adolphe s'est souvenu de sa famille; il est venu demander son pardon et sa place au foyer. Depuis quatre ans, il vit auprès de nous et travaille avec Robert dont il est l'associé. — M. Gassin a bien fait de pardonner. Vous avez dû en être tous bien heureux. — Sans doute, répondit Théo avec contrainte; mais^ récapitule un peu : mon mari, mon beau-père, mon beau-frère, mes enfants, mes domestiques; c'est beaucoup, beaucoup pour la responsabilité d'une seule fenime, surtout quand cette femme est moi ! La maison est lourde; tu sais bien que je n'ai jamais eu ni ordre ni arrangement; c'est bien simple : je ne sais pas; mes efforts et ma bonne volonté n'y peuvent rien. Oh! Hélène, dis, tu m'aideras? Elles franchissaient le seuil de la villa.Ici également, peu de changements ; mais au lieu de la rigidité froide et méthodique de jadis, du désordre partout, dans le jardin mal entretenu, piétiné par les enfants, et bien plus encore dans l'intérieur; à terre, des jouets d'enfants, des livres déchirés, des vêtements sur les chaises, des fleurs fanées dans les vàsès, de la poussière sur tous les meubles, des tapis mis de travers et effrangés... Il iène dissimula sa surprise et sa peine de trouver un semblable intérieur. Théo en eut honte : > — Excuse ce désordre, it-elle je n'ai pas eu le temps de ranger. C'est une fatalité, je n'ai jamais le temps. L'aocueil de M. Gassin, bien que froid, ainsi que le voulait son caractère, fut cordial. On ;Htendait Adolphe pour se mettre à table; il était parti depuis le matin pour Pontarlier et ne revenait pas. Robert paraissait nerveux; il allait et venait de la salle à manger au perron avec impatience. — .Vous êtes inquiet ? demanda Hélène. — Non, pas inquiet, mais mécontent. Perdre une journée pour une course de deux heures 1 — Que voulez-vous, fit M. Gassin avec une ironie triste^ il en sera de ce soir comme des autres jours : il reviendra sur le coup de minuit... ou demain matin. Allons souper. L'étrange chose pour Hélène que de s'asseoir à cette table où tous les convives étaient ses parents et ses amis, et de les sentir, en c'^pit de l'affection qui les unissait, si loin d'elle ! Quinze années avaient amené tant de changements ! Ces rides soucieuses au front de Robert, ce regard préoccupé qui semblait avoir remplacé la belle confiance de jadis ! Cette vieillesse de son père et de M.Gassin,qu'elle avait quittés en pleine lutte, en pleine force, et qui maintenant s'acheminaient vers la tombe, l'un dans le calme et la sérénité d'une âme tranquille et résignée, l'autre dans la froideur hautaine d'un être qui ne s'est pas réconcilié avec la vie et qui la regarde de trop haut. Puis, à côté de leurs rides et de leurs cheveux blaiics, ces quatre jeunes têtes fraîches et rieuses, ces quatre petites âmes écloses comme des fleurs à la vie. Théo était la moins changée.Devenue femme et presque jolie femme si elle s'en fût donné la peine, elle avait conservé de son visage de fillette l'expression piquante, le sourire spirituel et caressant, la même mobilité du regard où passaient tour à tour la belle assurance des heureuses, de celles qui eussent pu réaliser leur rêve d'amour et l'inquiétude passagère, J'ombre fugitive mais intense de celles qui ont peur de l'orage, de la rafale qui peut emporter leur bonheur. Les débuts du repas furent contraints. Hélène sentait une gêne, un mystère pénible planer sur ces absences fréenentes d'Adolphe.. On évitait de parler de lui. Pourtant, la verve de Robert, bien vite retrouvée, l'urbanité> de M. Gassin, et ces rires d'enfants, ces rires perlés et frais qui éparpillaient la joie autour d'eux, enfin, dominant tout, les gentillesses si affectueuses de Théo, vinrent prompt-emer.t à bout des gênes et des soucis. Sous le halo lumineux qui tombait de la suspension, à la fin du repas, quand déjà les petites têtes brunes et blondes s'inclinaient sur ta table, les yeux groif de sommeil, circulait une atmosphère d'intimité et de douce confiance qui donnait l'illusion du bonheur en famille et de la parfaite union. — Viens-tu coucher les enfants avec moi? demanda Théo à sa cousine, nous causerons pendant 311e ces messieurs iront prendre le frais au jardin? — Bien volontiers. Elles gagnèrent les chambres, des enfants; puis quand les bambins furent couchés et bordés dans leurs petits lits, elles soufflèrent les lampes et vinrent s'accouder sur la galerie extérieure. Elles restèrent un moment silencieuses en face, de la grande nuit sereine et caJbne qui s'appesantissait sur la nature endormie. Puis Théo se détourna, suivant des yeux un rayon de lune qui, par la baie ouverte, tombait sur les têtes des enfants. Elle leur envoya un sourire attendri. —; Tout ce qu'il y a de bonheur dans l'apparition de ces petits êtres ! fit-elle rêveuse'. Puis, comme autrefois, passant subitement à une autre idée : — Dis-moi, Hélène,Robert a-t-il l'air d'un homme heureux? Un peu surprise par cette question imprévue, Hélène hésita : — Mais certainement. Comment ne le serait-il pas ^vec toute cette jeune famille auto.ur de lui? — iSon, je ne demande pas cela, reprit Théo impatiente entre nous, pas de flatr terie, mais la vérité ; j'en ai besoin. Je n'ai plus personne pour m'éclairer et me guider depuis que ma pauvrô maman n'est plus ; et je sens que mon foyer n'est plus ce qu'il était autrefois, dans les premières années de mon mariage où j'ai connu des joies divines. Robert est soucieux, n'est-ce pas? — Un peu, peut-être; ce n'est évidemment plus le Robert d'autrefois. ~ Eh bien, tu sais, cela date çle deux ou trois ans à çeine; avant il était encore plus gai que jadis; mais, à présent, son caractère change. Cela signifie clairement que je ne le rends pas heureux. Et, cependant, Dieu sait si c'est tout mon but, toute mon. ambition! Ah! c'est que, tu sais, il passe avant tous les autres ; il est toujours « mon Robert » qui a pris toute mon âme. — Mais, ma chérie, reprit Hélène, crois-tu donc que les soucis ne peuvent lui venir que de toi? Et ses affaires, et ce frère dont le retard l'inquiétait tant tout à l'heure? Robert peut être très heureux par toi, sans être pour autant dispensé d'autres ennuis. — Oui, j'ai songé à tout cela, et c'est précisément ce qui m'attriste davantage. Je devrais être celle à qui l'on confie tout et qui, par son énergie et sa tendresse, soutient, encourage et repose. Robert peut avoir des ennuis au dehors ; ici, il devrait tout oublier, parce qu'il se déchargerait de tout auprès de moi. Mais, que veux-tu ? il n'a pas confiance en moi ! Je le sens. Pour lui je suis toujours îa fillette à la cervelle d'oiseau qu'il gronde pour une étourderie et qu'il croit ensuite consoler par une caresse distraite ou une plaisanterie... Tant que ma mère était là pour tout diriger, il est vrai que je n'ai pas pris mon rôle au sérieux. J'étais si doucement heureuse I Hélas ! depuis que je suis seule depuis qu'Adolphe est là, je serts notre oonheur menacé. Je ne demande qu'à lutter, qu'à secouer mon insouciance; mais j'ai besoin de la confiance de Robert et je ne l'ai pas ! — Il craint peut-être de te tourmenter muuilement. Puis enfin la maison est pros père, vos affaires vont bien? -r- Tout allait à souhaitj il y a quelques années; j'en suis sûre; mais, à présent, c'est à la fois ridicule et pitoyable de l'avouer — je n'en sais rien. Robert ne me tient pas au courant. Est-ce que ces choses-là sont à ma portée 1 Allons-donc ! le « petit grillon » chante le soir en berçant ses enfants, il sourit le matin, quand on lui donne un hâtif baiser avant de le quitter, donc il eit heureux et il « doit » l'etre. Et, d'ailleurs, que pourrait-il falloir de plus à ce petit être sans cervelle 1 Et on lui refuse de l'argent et on lui reproche subitement des dépenses que jusqu'alors on n'avait jamais contrôlées, et on lui prêche l'économie avec sévérité, et l'on rentre le front, soucieux et grave, et l'on s'enferme pour d'interminables et secrets conciliabules avec mon beau-père, avec Adolphe, avec des étrangers, des gens d'af-, faires, venus je ne sais ou. Tout cela qu'importe!... Chante, chante, grillon, tu n'es bon qu'à cela! Théo eut un rire nerveux lui amena une larme dans ses yeux. Hélène posa affectueusement la main sur son épaule. — Tu exagères, chère petite. Robert te connaît et t'estime; mais il y a des hommes qui ne veulent pas assombrir leurs foyers do leurs soucis. — S'ils les laissaient à la porte !... Et puis non : il n'y a ni raison ni excuse qu'une femme de cœur puisse accepter. Quand, on s'aime tout est commun, peines ^t joies. Puisqu'il'n'en est pas ainsi, c'est que Robert... — Tais-toi, fit Hélène, en l'interrompant vivement; tu sais'bien que ce que tu vas dire est faux. Théo eut un sourire très doux., (A suivre.)

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This item is a publication of the title Le courrier de Bruxelles belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1861 to 1914.

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