Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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18 October 1918
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s.n. 1918, 18 October. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sj19k47905/
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Vendredi 18 Octobre I9I8. Le numéro 5 tesî. 5.-ne Année N° !461 PRIX D'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 25 par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les internés fl. 0.75 par mois; 2 fl. par trimestre. Etranger : 1 fl. 75 par mois, 4 fl. par trimestre. Soldats au front: 3 florin» par trimestre. Les abonnements partent du .er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. Les frais de disposition sont à fhnrar*» Hp l'ahnnn^ Le Courrier de la Meuse PETITES ANNONCES 15 cent la ligne ou son espace corps 8. Pour une semaine: 10 ceat. Avis mortuaire : 10 1. 1 fl. ; au-dessus : fl. 1.50 avec maximum de 20 lignes. " Annonces permanentes S'adresser au bureau. Rédaction et Administration : Place Notre-Dame 23 - fltaestricht. n u y i s y a c. il Btist Fondé eo Septembre 1914. MAESTRÎCHT. Téléphone Intercommunal 4 5. L'armée du Roi va de lavant entre Dixmide et la Lys. Les Belges à Schoore et à Thourauf. - Les Anglais à Oourfrai et sis said de la Lys» - La retraite allemande sur la ligne Li§le-Hmiai- - L'Allemagne, le commandement die l5at*m .e et les dévastations- » Hinclenburg et l'abandon de la Butta. « L'JlutHche se fédé -alise. « Situation glaire en TuyguBe. Droit des Peuples —O'— La guerre actuelle est devenue un due; gigantesque entre deux hommes, le président Wilson et Guillaume II qui personnifient deux principes opposés. Dans la personne de M. Wilson, c'est le droii des peuples, qui terrasse dans la personne de Guillaume II la force brutale prétendant imposer la domination matérielle d'une race sur les autres et emprisonne] les libres intelligences humaines dans la geôle de la kultur. Jusqu'ici, l'Allemagne ne reconnaissait d'autre droit des peuples que le droi.1 historique qu'elle décorait audacieuse-ment du nom de droit divin. Les conquêtes réalisées par la violence étaienl appelées „îaits providentiels." Depuis quelque temps, elle s'essayait bien à tenir, comme ses ennemis, un langage juridique, mais en fait, elle gardait le fruit de ses rapines, avec une conscience parfaitement tranquille, en attendant que les Alliés renoncentà la prétention de les lui arracher. Est-ce qu'autrefois, les princes ne s'annexaient pas des provinces, sans que personne ne vînt ré clamer au nom du droit ?.. La thèse allemande est fausse; elle le fut toujours; mais il convient de notes que, de nos jours, les annexions revêteni un caractère odieux qu'autrefois elles n'avaient pas. Dans un article intitulé „Annexions d'autrefois et d'aujourd'hui", le «Bulletin de l'Alliance Française marque nettement ce fait: „On s'indigne, écrit-il, en pensant à ,,1'époque où les princes se partageaient „les provinces comme des champs et les „peuples comme du bétail. Cependant le „mal portait avec lui son correctif. Les Etats d'ancien régime étaient formés de ,provinces acquises au cours de l'histoire, à des dates, à des titres divers „unies par un lien surtout personnel et „largement autonomes. Une province nouvellement conquise s'ajoutait plutôt «qu'elle ne s'incorporait à cette espèce „ de fédération. Elle conservait ses franchises, ses coutumes, ses lois, son organisation administrative. Deux questions, aujourd'hui particulièrement irritantes et douloureuses, ne se posaient „même pas. Comme il n'existait pas «d'enseignement d'Etat, on n'avait pas „à se demander dans quelle langue et „dans quel esprit l'enseignement serait „donné. Comme il n'existait pas de service militaire obligatoire, les habitants «n'étaient pas contraints de servir leurs „nouveaux maîtres, et parfois contre «leurs compatriotes de la veille. Comme «enfin les souverains gouvernaient en «toute chose sans consulter leurs sujets, „ceux-ci ne pouvaient se plaindre que „leur voix fût étouffée. Ils s'apercevaient «à peine du changement. La vie écono-„mique elle-même n'était pas 'toujours «changée; les courants commerciaux n'é-„taient pas artificiellement et brusque-«ment déviés; les frontières douanières „ne se déplaçaient pas avec les frontières politiques. Peut-on parler d',,an-„nexion," quand les intérêts, les sentiments, les habitudes mêmes des ,,anne-„xés" étaient ménagés à ce point? Tel „est le régime auquel l'Alsace, intelligem-«ment, paternellement traitée par les intendants français, fut soumise, jusqu'à «la Révolution, et voilà comment elle „s'habitua si vite à la France, en attendant qu'à la Révolution elle se fondît „avec elle". A l'époque de la Révolution française et de l'Empire, on trouve un autre type d'annexions. On ne peut les approuver, parce que l'injustice est à la base, et cependant plusieurs des peuples soumis à la domination française acceptèrent facilement le fait accompli. Aujourd'hui, l'Allemagne n'a pas cette bonne fortune. C'est que, selon le même organe : «Aujourd'hui, il n'est plus guère au „pouvoir de personne d'avoir la main „légère en pareil cas. Une conception «nouvelle de l'Etat a prévalu. L'Etat moderne, même démocratique, est despotique en ce sens qu'il veut que ses „citoyens soient "égaux et semblables de-«vant lui, soumis aux mêmes lois, aux «mêmes devoirs, aux mêmes charges. Il „est autrement centralisé que l'Etat d'ancien régime. Du jour au lendemain, on „attend d'un «annexé" qu'il brise toutes „ses relations de coeur ou d'intérêt, «qu'il regarde comme des étrangers et «des ennemis possibles, ses frères de „la veille, qui peuvent être ses vrais frètes par le sang; qu'il livre ses enfants „à des maîtres chargés de combattre en „eux la tradition et de leur faire oublier „la langue des ancêtres. Etre annexé, «c'est se voir brusquement sommé de «changer de drapeau, d'histoire, de souvenirs, si cela était possible; en un „mot, de changer d'âme. C'est bien le «moins qu'on soit consulté. Et voilà „pourquoi la conscience moderne se ré-„volte à la pensée qu'on veuille prolonger le vieux droit de conquête, auquel «elle oppose le droit nouveau des peu ples à disposer d'eux-mêmes. Leur vo-«lonté actuelle doit l'emporter sur des «titres historiques, prescrits depuis des «siècles". D'ailleurs, l'Allemagne ne sait que „violenter les peuples, elle n'a pas le don de gagner leurs sympathies. Et cependant, loin de renoncer aux conquêtes, elle a entrepris cette nouvelle guerre avec le dessein bien arrêté d'éclaircir et de perfectionner le système. Le Dr j Muehlon a rapporté une conversation , entendue par lui dès le début de la j guerre „dans un cercle de brigands de la grande industrie": „Un des interlocuteurs, écrit le Dr „Muehlon, déclara qu'il fallait annexer «la Belgique, et tout de suite. „Mais en „même temps, il fallait sur une large «échelle exproprier toutes les grandes «entreprises privées, industrielles et autres. Les indemnités seraient mises à «charcje de la France par le traité de «paix. Il ne fallait pas, d'autre part, recommencer la faute commise en 1870 „en Alsace-Lorraine, où on avait permis „le séjour dans le pays des notables, qui „sont surtout ceux qui témoignent aujourd'hui les sym pa-„t h i e s françaises. Cette fois, i 1 faudrait contraindre tout de suite à l'émigration tous les éléments considérés du pays „a n n e x é qui ne voudraient pas se sou-«mettre sans réserve au nouvel état de „choses". Propos d'irresponsables, dira-„t-on. Mais le général de Bissing n'é-„tait pas le premier venu, et il pesait ses „expressions. Or, c'est bien l'expulsion et l'e xpropriation, que dans „son mémoire sur le règlement de la .,question de Belgique, il prévoit pour . «les Belges (1). Et voici qu'on vient de | „créer en Alsace-Lorraine une organisation officielle pour l'achat de terrains „en vue d'une „colonisation allemande". „Cela est logique. A cela aboutit le principe annexionniste: prendre le pays en «se débarrassant des hommes". * * * Il y a donc un droit des peuples que l'Allemagne a délibérément violé. Autrefois, le droit international intéressait plutôt les princes; les injustices som-mises n'étaient ordinairement que de peu de conséquence pour les peuples. Aujourd'hui, ces injustices sont devenues dans toute la force du terme des crimes de lèse-humanité. Au point de développement démocratique où est parvenue la société humaine, il n'est plus tolérable que les peuples soient soumis à un gouvernement imposé du dehors. Les divers groupements nationaux forment un tout cohérent, ils ont pris conscience d'eux-mêmes, et le pouvoir civil qui autrefois fonctionnait indépendamment des foules et par-dessus leur tête ne peut plus être que l'organe suprême d'une .société librement constituée. ""Les gouvernements doivent être nationaux et tous les peuples encore soumis au joug de l'étranger doivent être libérés. Ils ont leur personnalité nationale propre qui doit être respectée et c'est à eux de se choisir comme bon leur semble et indépendamment de toute immixtion étrangère, l'organe de leur souveraineté. A l'Austro-Allemagne, qui s'est assu-jeti provinces et nations au cours des siècles, et qui dans ces derniers temps prétendait leur interdire tout développement autonome et leur infuser l'esprit germanique, incombe la lourde obligation de les affranchir et de restaurer le droit qu'elle a elle-même violé. 'C. (1). — Voir le «Testament politique du général von Bissing", dans les „Ca-hiers belges", n. "6, p. 23 (librairie van Oest, Paris; prix: o fr. 07). En Belgique —o A BRUXELLES. Correspondance particulière: A Bruxelles, règne en ce moment une activité fébrile. C'est un va et vient de transports militaires de toutes sortes. Les Allemands sont sur le qui vive. Par contre, la population est dans la joie. Chaque jour, à partir de 2 ou 3 heures, nous dit un évadé, la foule remplit les rues. Dans les grandes altères, on a peine) à se 'frayer un passage à travers les rangs de ceux qui discutent les événements. Déjà plusieurs manifestations se sont produites. A ANVERS. Pauvres réfugiés. — Une famille des Flandres, les époux L... et leurs quatre filles, avait reçu l'hospitalité dans une maison de la rue Vander Keylen. Le lendemain, on a trouvé les époux asphyxiés dans leur chambre à coucher. Le robinet du gaz était ouvert. On suppose que ces pauvres gens, ne connaissant pas le maniement des becs de gaz, après avoir coupé le courant, on rétabli machinalement celui-ci. 1 DANS LES FLANDRES î Correspondance particulière. A Lokeren, l'autorité occupante a fait afficher un avis disant que sept espions étaient arrivés dans la ville. Ordre est ; donné aux personnes qui rencontreraient 1 dans la ville ou aux environs des per- j 5 sonnes étrangères, de les signaler immédiatement (sic). La peine de mort sera appliquée à ceux qui leur donne- j raient le logement. \ Un nombre considérable de têtes de j bétail sont arrivées en Flandre orientale, venant de la Flandre occidentale. A Gand, tous les magasins de fourrages sont vides. A Exaerde sont arrivés venant de Bruges, 2500 civils. On dit qu'ils vont être employés à divers travaux. On dit aussi qu'à Gand, l'ennemi aurait fait savoir que toute la Belgique devait être évacuée pour le 25 courant. Dans la même ville, le contenu des tanks à pétrole et à benzine a été versé dans le canal. A Gand, sont arrivés les jours derniers des évacués de la région de Lille-Roubaix. Leur misère est grande. Nous ne serons plus <c idans deux mois .. Un «neutre" ayant une affaire à plaider devant le tribunal de Liège s'est adressé à un avocat allemand — on sait que les avocats belges ne plaident plus — établi dans une commune des environs de la ville. L'avocat lui a répondu que l'affaire en question ne serait pas terminée avant deux mois. Qr, ajoute-t-il, dans deux mois, nous ne serons plus ici. Je ne puis donc pas accepter- An ch»irnp d'honneur. Nous apprenons la mort du Sergent RENÉ MOLS, le plus jeune des cinq fils de M. et Mme Mols-Osy de Zegwaert, né le 6 novembre 1894 et glorieusement tué & l'ennemi le 28 septembre igi8. On peut appliquer à ce bon, pur et pieux jeune homme les paroles que le Brigadier-prêtre Le Gouëdec prononçait au Chêne sur la tombe d'un héros français, le 25 octobre 1917: „Pourquoi s'étonner que ce soient les «meilleurs qui tombent? C'est qu'il n'y „a qu'eux, les plus purs, les plus parfaits qui puissent laver, qui puissent «expier, qui puissent racheter: ce sont „eux qui servent de rançon aux autres. „Leur sang ,est notre rédemption." Nous présentons à ses parents, qui avaient trois fils au front, nos bien sincères et bien chrétiennes condoléances; et avec eux, nous prions Dieu d'épargner les deux volontaires qui continuent à y faire si vaillamment leur devoir. Renseignements de l'Agence internationale des prisonniers. Rapatriés de Suisse. — L'agence a reçu de Berne en date du 21 septembre, deux listes de Belges rapatriés les 5 et 12 septembre. Ces listes donnent les noms de 134 soldats, 2 officiers et 6 civils. En Belgique. — Enfants isolés. — Le. Comité d'assistance de Mlle Dr Rotten à Berlin nous avise par télégramme, fen date du 18 septembre, que d'après une information de source officielle, les enfants de nationalité belge habitant le territoire du gouvernement général de Belgique et séparés de leurs parents, seront désormais à nouveau admis à participer aux convois collectifs des évacués. ' [ Cette mesure permettra à de nombreux parents d'être à nouveau réunis à leurs enfants, dont ils sont séparés * depuis le début de la guerre. La Belgique et la note autrichienne. LE HAVRE, 16 octobre. La note du gouvernement autrichien a été remise le 4 octobre au gouvernement belge par l'intermédiaire du ministre d'Espagne. Le ministre Hymans a répondu que le gouvernement du roi Albert il n'y avaiti plus lieu de donner une réponse formelle à cette offre, qui a été remplacée par une p roposition ultérieure de la ,part des centraux. \ LES MORTS. On annonce la mort: De M. Adolphe Schmits, né à Bruxelles le 9 juin 1861 et décédé à St-Gilles le 10 octobre 1918. eD Mme veuve Edouard Déniés, née Suzanne Wicheler, pieusement décédée à St-Gilles, le 11 octobre, dans sa 6sme année, après une langue et pénible maladie.De M. Edouard François, ingénieur-industriel, décédé à l'âge de 39 ans, à Hornu. De Mme veuve Victor Fontaine, née Marie Weber, décédée à Etterbeek, rue Fétis, 21, à l'âge de 73 ans. De Mme veuve Adolphe Mary, née Léoniè Berard, décédée à Bruxelles le n octobre 119. De M. Charles Demaeght, architecte,, chevalier de l'ordre de Léopold, officier de l'ordre de la Couronne, né à Bruxelles, y pieusement décédé le 12 s octobre, à l'âge de 82 ans. c âu&i Situation —o— La presse des pays alliés, dont certains organes avaient cru devoir présenter des réserves au sujet de la note de M. Wilson, approuve cette fois unanimement. D'abord, le président a remis à l'état-major le soin de régler la question de l'armistice quand l'Allemagne aura accepté formellement et ef-1 fectivement ses nouvelles exigences. Ensuite, ces exigences elles-mêmes, comme nous l'avons montré hier, sont de nature à rassurer pleinement ceux qui s'imaginaient que le président américain était moins ferme que les puissances européennes dans la revendication de garanties positives. Quant à la presse austro-allemande, elle commente avec amertume la réponse de l'homme d'Etat de la Maison Blanche. Nos ennemis espéraient, par l'armistice, discuter la paix avant d'avoir subi Ja défaite. L'armistice est différé... En cas de refus catégorique, ils escomptaient qu'ils pourraient affirmer devant ie [jelpple allemand; et le monde que cette fois, ils n'étaient pas responsables de l'échec de la paix. Mais Wilson les a serrés de près; avec une franchise et une loyauté évidentes pour tous il met le gouvernement ennemi $ans l'alternative de se soumettre au droit et à des conditions certainement justes, ou bien de prendre la responsabilité de l'échec, devant un peuple démoralisé. De là l'embarras de l'Allemagne et les commentaires bilieux de sa presse. On remarquera,, que dans le concert d'imprécations et de rejproches adressés au président Wilson, le «Vorwaerts", ■ organe du parti socialiste majoritaire, marche d'accord avec les journaux du centre et de droite. Ceci n'a pas lieu d'étonner ceux qui savent que la social-démocratie sera la dernière à vouloir détruire un régime qui lui avait assuré une place prépondérante dans l'Internationale. À la vérité, la suprématie de la socialdémocratie est liée — du moins elle ie croit — à la. puissance allemande. C'est pourquoi, alors que le président Wilson offre au peuple allemand l'appui de sa grande influence pour changer de maitres, le parti dit populaire se retourne contre lui et forme une garde à ses anciens maitres. Le „Vorwaerts" prétend que la modification de l'article u de la constitution est de nature à donner satisfaction au président américain. En est-il bien sûr? M. Wilson veut que tout le pouvoir relève du peuple. Or, avec le nouveau projet, l'empereur et le conseil fédéral garderont l'exécutif et le législatif en partie. Au surplus, ce qui importe aux Alliés, c'est que les auteurs de la guerre disparaissent de la scène ou au moins qu'ils n'aient plus de pouvoir effectif. Voici qu'on annonce qu'un ordre de cesser les dévastations a été donné aux chefs de l'armée allemande. D'où l'on doit conclure d'abord que, contrairement à toutes les affirmations de la presse d'outre-Rhin, ces dévastations ont eu lieu jusqu'ici. La communication dans la mesure où elle est authentique, n'est pas sans réticence, mais les Alliés ne s'y laisseront pas prendre. Incontestablement, l'Allemagne qui se sent perdue, manoeuvre. Elle ne refuse rien brusquement; mais elle cherche à a -boutir à une entente qui la sauve. Les Alliés veulent sa soumission, et ils l'auront...SUR LE FRONT OCCIDENTAL. Des jours très durs d'ailleurs, vont se lever pour les armées du kaiser sur le front occidental. .Voici les troupes belges à Thourout et à 13 'km. du chemin de fer Ostende-Bruges, la seule voie d'évacuation et de retraite des troupes qui tiennent la côte entre Westende et Ostende. L'ennemi ne peut donc plus se maintenir sur cette partie du littoral. D'ailleurs, il recule déjà au nord-est de l'Yser, où les nôtres ont repris Schoo-re et occupé Keyem, sur la voie ferrée Dixmude-Middelkerke. C'est le prélude de l'abandon de la région d'Ostende et du repli sur Bruges, où les Allemands ne pourront pas se maintenir, l'une des voies tle communications entre cette ville et Gand étant déjà sous le feu des canons à longue portée des armées assaillantes. Or, quand l'aile extrême droite des armées allemandes sera en mouvement, les plus graves conséquences peuvent être attendues. D'autre part, au centre et à l'aile droite, l'armée du roi va sans cesse de l'avant élargissant et approfondissant en même temps le coin qu'elle enfonce dans les positions ennemies. La voici à Lich-tervelde, à Ingelmunster et surtout sur la Lys, près de Bavichove, en amont de Courtrai. Cette avance ne peut manquer d'exercer une influence décisive sur le sort de Lille, de plus en plus débordé. Dès maintenant, les communi-nications de cette place ne sont plus assurées avec l'arrière que par Valen-ciennes, par Tournai-Ath et accessoi rement par Audenaerde. On le voit, les petits Belges font d'excellente besogne, pe toutes les belles victoires remportées par l'illustre maréchal Foch depuis le 16 juillet, celle-ci est une des plus intéressantes. Peut-être même des événements très prochains montreront qu'elle est la plus considérable et la plus décisive. La Belgique qui a eu le redoutable honneur .d'être victime pour le salut de tous, au-ra-t-elle la gloire impérissable de mettre le couronnement à l'oeuvre de restauration du droit dans le monde ?.. EN TURQUIE. Les nouvelles qui parviennent de source neutre sur ce qui se passe en Turquie, si elles ne manquent pas de surprendre, jettent cependant quelque lumière sur la situation trouble que l'on soupçonnait exister à Constantinople. On y parlait de l'avènement d'un nouveau ministère opposé à la clique allemande et aux Jeunes Turcs et on s'étonnait que ce gouvernement résistât dans des con-xditions désespérées. Selon Jes nouvelles en question, qu'il faut cependant accueillir sous réserves, la flotte russe de la Mer Noire accaparée par les Allemands, serait devant Constantinople, et imposerait, sous la menace d'un bombardement, la continuation de la guerre à la Turquie. Le suppôt de l'Allemagne, Enver Pacha, est naturellement partie au complot. Bien que l'événement n'ait qu'une importance relative, on voit que la trahison maximaliste a bien servi nos ennemis. Mais que font-ils donc du droit des peuples ?... M k Front e'gGiÉntai Les opérations victorieuses des Belges continuent — L'ennemi recourt aux "boucliers hurnaiû „. LE HAVRE, 16 octobre. — Les opérations victorieuses ont été continuées dans la nuit et la journée du 15 Octobre. En dépit de la vive résistance de l'ennemi, et d utemps défavorable, la pluie et le brouillard qui ont rendu plus difficile la tache des assaillants et l'activité aérienne, des progrès considérables ont été réalisés. Nos troupes ont du cependant livrer une lutte inégale, car les Allemands a-vaient contraint une partie de la population à rester dans les localités attaquées par les Belges. Ces derniers ne pouvaient donc pas se servir de leurs armes pour venir à bout de la résistance ennemie. L'ennemi a engagé toutes ses forces. PARIS, 16 octobre. Havas. — Les victoires des Alliés ont tellement réduit les effectifs allemands qu'il ne reste plus à l'ennemi que quelques divisions de réserve. Toutes les autres prennent part à la lutte. Les Allemands ont également perdu, un tiers de leur artillerie. Depuis le 15 juillet, les Alliés ont pris plus de 4500 canons. L'offensive victorieuse des Anglais leur a enlevé leurs meilleures voies de communications d ans la région de Le Cateau. et de Bo-hain.La progression des Américains sur la Meuse continue. LONDRES, 16 octobre (Officiel). Les attaques de la première armée continuent. Les américains ont réalisé des progrès aux deux cotés de la 'Meuse. iEra Syrie L'avance des Anglais continue. Ils prennent Tripoli et Homs. LONDRES, 16 octobre. Reuter. — A Beyrouth, les Britanniques ont fait prisonniers 60 officiers et 600 soldats. Le 9, nos tanks ont pénétré dans Baalbek. La garnison, comprenant 500 hommes, s'était rendue à la population. Notre cavalerie et nos tanks ont également occupé Tripoli et Homs. Dans les régions récemment occupées, la situation est satisfaisante. Kolossaal!... On sait que le ,,K. K. Koerier" ne publie jamais intégralement les communiqués de guerre. Recevant ce télégramme ci-dessus, il le reproduit en ces termes: Les Italiens annoncent qu'ils ont occupé Tripoli et Homs. Comme ces localités étaient autrefois aux Italiens, 011 doit en conclure qu'elles avaient été reprises par les Turcs, ce que les Italiens ont toujours caché.... 1 Le pauvre! Il n'a pas vu que c'était un communiqué anglais et que le Tripoli dont il s'agit est Tripolii de Syrie au Nord de Beynputh et non Tripoli de Lybie. 1 L'erreur n'était d'ailleurs pas possible, le communiqué parlant de l'occupation de Beyrouth.... Mais le „K. K. Koerier" a un casque à pointe devant les yeux. N'oubliez pas nos soldats au front et nos soldats prisonniers.» Tél. dejS'Ed. précédente te jolies M toujours le l'ayant. Thoureut encerclé J( s troupes sont à Wyneudaele, i Çoels-carap, i Aroye, 3 Cmel^hem. - £lles franchisant l'Yser a« nord de pîxnrd»! cî prennent Schoore. £e nombre de> prisonniers anpenie. LE HAVRE, 16 Octobre (Officiel). Nos' troupes put ooinlilnjué leur marche en avant ,sur le front d'attaque. Elles ont franchi l'Yser près de Schioorbakken et ont progressé dainjs lai direction de Scluoiore. Elles ont pris Keyem! et ont atteint le bois de Praait. Le bois et le chateau de Wijhendaele; (Red. — à l'est de Thourout) ont été! conquis, et débordant Thourout par l'ouest et- par l'est, notre ligne a été portée jusqu'à la gare de "YVijnendaele, Hioioghe et le chemin de fer Thoinro,u;t-s Bruges ainsi que jusque Griete. Entre Thoiuront et la Mandel, les limités françaises oint atteilnit Turfhauwe et, Lichtervelde. ' 1 1 Elles ont progressé jusqu'aux abords de Coolscamlp. Au sud du chemin de fer Lichtervelde-Thielt, ArcLoye a été occupé.Les troupes t françaises ont pétnétré dans le parc d'Ardoye. La ligne a été dirigée vers laj lisière d'Bmelgliem. Au sud de la Mandel Ise-ghein1 a été complètement occupé. Plus à l'est, les troupes1 belges ont dépassé la grande route Ingelmluinister à la Lys. •. 1 ' I Le nombre des prisoininiiers a enoore augmenté. I • £a retrait? alientanâe $uv îe front 9@ua!-£iU? (n Fendre, les Anglais ont progressé de pins de B 'pu en 3 jours - Jls sont daas la partis no:d de Çonrtrai. Jls ont fait plus de 4000 prisonniers et pris 150 canons. LONDRES, 16 octobre. Officiel. — Au cours de la nuit écoulée, nous avons effectué avec succès une opération dans la vallée de la Serre. Nous avons pris Hauny et avons fait plus de 300 prisonniers.SUR LE FRONT DOUAI-LILLE, L'ENNEMI CONTINUE SA RETRAITE. NOS TROUPES LE POURSUIVENT ÉNERGIQUEMENT et ont atteint la ligne générale Orgnies, Carvin, Allénère-les-Lares, Morgie, Carpingem. Sur plusieurs points, de violents combats ont eu lieu entre nos troupes a-vancées et les arrière-gardes ennemies. Nous avons fait quelques prisonniers. La seconde armée britannique, qui collabore en Flandre avec les troupes belges et françaises, a progressé de plus de 8 milles au cours des trois derniers jours. En dépit de la résistance de l'ennemi, nos troupes ont pris Commines, Wervicq, Wevelghem, Heule et Geurne et SE SONT EMPARÉES DE LA PARTIE NORD DE COURTRAI. La rive gauche de la Lys est maintenant nettoyée d'ennemis jusque Harle-beke. Aujourd'hui, nos troupes ont franchi la Lys entre Armentières et Me-nin. Dans les villes et villages pris par nos troupes, nous avons délivré de nombreux civils. NOUS AVONS FAIT PLUS DE 4.000 PRISONNIERS ET AVONS PRIS PLUS DE 150 CANONS. Communiqué officiel de 23 heures. Les Français réalisent des proigrès lo^ eaua> PARIS, 16 octobre. Au cours de la journée les Français omit réalisé des! progrès locaux à l'est de Sisonne, où ils se sont emparés de Notre Dame de Liesse, et à l'oiuest de Granpré où ils} ont pris Aima. . Les Français traversent rOis|e. LONDRES, 16 picboibre. Le correspondant 4e l'agence Reuter aininion.ee: Les troupes françaises1 oint fraimchi l'Oise, près de Brize et de Clioiigny. à 5 jkjmî. en amont du coinjfluent de l'Oise et de la Serre. < Les Serlies à 20 km1* a,n NorcI île Niscli. — Ils ont pris 32 cajnonis. PARIS, 16 oictobre (officiel). Les Alliés continuemit leur marche en avant vers le nord de la Serbie. Les Serbes} ont fepojussé l'eninemi, ont pris le mas1-!

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