Le courrier de la Meuse: quotidien belge

1449 0
19 October 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 19 October. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bc3st7g37j/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Le Courrier de la Meuse PRIX D'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 25 par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les Internés fl. 0.75 par mois; 2 fl. par trimestre. Etranger : 1 fl. 75 par mois, 4 fl. par trimestre. Soldats au front: 3 florins par trimestre. Les abonnements partent du •er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. Les frais de disposition sont k charge de l'abonné. PETITES ANNONCES 15 cent la ligne ou son espace corps 8. Pour une semaine : 10 cent. Avis mortuaire : 10 1. 1 fl. ; au-dessus : fl. 1.50 avec maximum de 20 lignes. Annonces permanentes S'adresser au bureau. jjjoonne. ÛUOTIDIEfi BELGE — Rédaction et Administration* MAESTRICHT Place Notre-Dame 23 - Maastricht. Fondé en Septembre 1914. Téléphone Intercommunal 4 S. De la frontière Zélandaise à l'Oise, 1 Allemand recule. La côte délivrée. - Les Belges à Bruges* - Ostende acclame le Roi- » Les MngBais à Tourcoing, à Roubaix, à Lille, à Douai. « lin ordre de Hindenburg aux armées. « Le manifeste de l'empereur d'Autriche à ses peuples» - Les troupes Serbo-Française à Pirot et à Ipek. La pisse de l'idéalisme pipe. À' mesure que le président Wilson a été mêlé de plus près à la guerre européenne, il a toujours affirmé avec plus d'énergie la nécessité de poursuivre la guerre jusqu'au bout. On se souvient des paroles qu'il a prononcées dans son discours du 6 avril à Baltimore: „Force, force à outrance, sans limite, force juste et triomphante, qui imposera au monde la loi du droit, et jettera dans Ja poussière toutes les tyrannies". L-e mois dernier encore, en repoussant les propositions de l'Autriche, il proclamait jqu'une victoire absolue était nécessaire: „Nous ne pouvons a-jouter foi à la -parole de nos ennemis. Nous devons les mettre dans l'impossibilité de manquer à leur parole." Chacun peut constater que le président des Etats-Unis reste fidèle à son inébranlable résolution et nous pouvons être assurés que dans la poursuite des négociations, il ne se départira pas un instant de cette attitude énergique basée sur une claire vue des réalités. Cependant déjà se fait sentir l'influence de son idéalisme politique auquel il reste fermement attaché. Son secrétaire d'Etat M. Lansing, a déclaré que l'esprit de vengeance et de haine nuirait au sincère esprit de justice qui doit animer les ^pourparlers si l'on veut aboutir à une paix durable. On doit distinguer entre les peuples des empires centraux et leurs dictateurs militaires, entre les serviteurs et les maîtres. Voilà qui est bien1 conforme à la mentalité du président. Dans les récents discours prononcés par M. Wilson depuis les succès décisifs des armées alliée», apparaît plus nettement affirmé que jamais l'idéal qu'il se propose de faire passer dansle domaine des réalités. Le 27 septembre dernier, à l'occasion de l'ouverture du 4e emprunt de guerre, il réclamait la justice impartiale pour tous les peuples, sans favoritisme ni distinction entre amis ni ennemis. L'intérêt du faible est aussi sacré que l'intérêt du fort; les buts .de guerre sont bien définis et 11e peuvent être modifiés par aucun homme d'Etat. Les intérêts particuliers 'des E-tats ont dû s'incliner devant la volonté commune de l'humanité; la guerre est devenue une guerre des peuples et c'est en somme parce qu'elle a pris ce caractère que les Etats-Unis ont mis leur épée dans la balance. Cet idéal est fixé pour toujours dans la pensée de M. Wilson et s'il revient sur le sujet, c'est pour affirmer avec de nouvelles précisions, sa volonté intangible d'appliquer aux faits les principes qu'il considère comme les fondements d'une paix durable. S'il demeure irréductible dans sa décision de mettre l'Allemagne dans l'impossibilité matérielle de manquer à sa parole, c'est qu'il n'y a pas d'autre moyen d'assurer la conclusion de la paix des peuples contre le militarisme; mais il importe d'écarter tout esprit de haine afin que puisse s'opérer la réconciliation des peuples, seule base d'un ordre mondial solide et durable.La réponse décisive de M. Lansing au gouvernement allemand est toute imprégnée de ces pensées, de ces principes et de ces constatations. » * * Le gouvernement américain prend acte de la soumission de l'Allemagne aux quatorze propositions du, 8 janvier et aux messages présidentiels ultérieurs qui contiennent les exigences de la justice à l'égard des peuples retenus en servitude par les trois empires ennemis, Allemagne, Autriche et Turquie, et la charte mondiale qui 'doit régler les rapports des peuples libres entre eux. Si l'Allemagne actuelle — gouvernement et représentation nationale — est décidée a se rallier aux principes du droit, qu'elle le prouve par des faits, et comme on ne peut accorder un crédit illimité à sa parole, qu'elle donne les garanties matérielles reconnues nécessaires par ceux-là mêmes à qui est confiée la mission <ie défendre le droit par la force, les chefs des armées alliées. Puis la note de Washington stigmatise solennellement le militarisme prussien et ses méthodes barbares indignes des peuples civilisés. Ceci est adressé au gouvernement de qui doit dépendre aujourd'hui cet orgueilleux état-major qui se croyait la mission de diriger les des" tinées du peuple allemand lui-même et d'imposer la forte paix allemande aux peuples subjugués par la violence, le terrorisme et la ruse. Enfin, le document de M. Lansing passe à un jugement en règle contre la „force despotique qui séparément et en secret, peut troubler la paix mondiale". Au nom de la conscience universelle, M. Wilson a prononcé une sentence définitive contre les chefs de l'Allemagne qui, comme il le proclamait déjà le 15 juin 1917, „ont considéré les nations... ; uniquement comme des organisations qu'il leur çerait loisible de corrompre et d'asservir par la force ou 1,'intrigue, au mieux de leurs intérêts. Aujourd'hui que l'Allemagne s'adresse à lui pour implorer la paix, il lui fait signifier le verdict par lequel il a prononcé la déchéance définitive de l'empire des Hohenzollern. Si Guillaume II ne renonce pas au trône, du moins il doit abdiquer ce prétendu droit divin- dont ses ancêtres et lui ont abusé pour imposer par la force et la ruse, la domination prussienne au monde entier. Le coup est rude pour le représentant actuel de cette dynastie maudite née de l'apostasie. Il yi a quelques années, le prince Henri de Prusse affirmait devant le kaiser que l'on prêcherait son évangile „à ceux qui voudront et à ceux qui ne voudront pas". Lui-même au début de la guerre, devant sa garde qu'il congédiait pour la conquête du monde, il affirmait que l'esprit de Dieu s'était reposé sur lui. Encore à la veille de la dernière grande offensive, qui devait donner la victoire à ses troupes, mais en réalité p.rélduait à la grande débâcle finale, il proclamait que la conception prusso-germanique du monde devait triompher de la conception anglo-saxonne... Aujourd'hui qu'il est vaincu et incapable de résister, l'Anglo-Saxon Wilson au nom de l'humanité, le condamne comme perturbateur de la paix des peuples libres et imposteur. L'orgueil incommensurable du mystique dément et des siens pourra se révolter et faire unu dernier effort avant de plier et de se rendre, mais la sentence est efficace: c'est la ruine d'un empire consacrée non pas par la force d'un autre empire, mais par la puissance de la conscience humaine, dont le magistrat américain prononce le verdict souverain : on ne vit jamais dans l'histoire jugement aussi solennel. C'est bien un monde nouveau qui commence. Quant au peuple allemand, .s'il veut être admis dans la famille des nations libres et ne pas être mis plus longtemps au ban de Ja société humaine, il sait son devoir: il doit secouer le joug de ses maîtres; or, cela, il ne l'a pas encore fait. Son gouvernement nouveau prétendait offrir en son nom la paix au monde et, en cas de refus, le mieux dominer. Mais l'implacable Wilson ne refuse pas la paix: il montre à il a nation allemande le chemin qui y conduit sûrement, il lui fait entrevoir ta seulejpaix durable possible de nos temps, la paix des peuples libérés de toute „force despotique" comme *ia puissance qui jusque là a influencé le peuple allemand". C. Gloire à loi, Patrie ! Nous recevons un des derniers numéros de la „Libre Belgique" duquel nous extrayons l'article qu'on va lire, plus que jamais d'actualité: L'heure n'est pas encore venue du „Te Deum", mais elle approche... Il est moins cinq! Le Dieu des batailles, CeChi vers lequel nos mains sont levées et restent tendues, suppliantes, tourne sa foudre contre nos ennemis. Elle va écraser , ces masses hideuses qui n'avaient foi qu'en la FORCE, qui croyaient happer la victoire par LA RUSE en couvrant d'ombres LE DROIT. LE DROIT aura sa revanche! L'Allemand glisse dans le sang de ses offensives répétées, toujours ratées. Il n'en peut plus. Il râle. Les minutes qu'i, perd à préparer haletant, son suprême effort, servent à étayer la muraille d'acier contre laquelle Hindenburg, leur géant, brisera son épée et son poing. Les Américains sont là, jaloux des hauts faits de leurs héroïques alliés... L'Autrichien qui s'était lancé avec la rage du désespoir contre l'Italie, est encore sous le coup d'une raclée dont il ne se relèvera plus... Le Turc aux abois, les poches vides, tend des mains crochues vers l'homme qui l'entraîna dans la mêlée. Et la faim leur tenaille les entrailles A TOUS. Ils ont joui tant qu'ils ont pu des fameuses réserves de l'Ukraine. C'était la dernière corde de leur guibarde. Elle a sauté et en craquant elle a rendu un son si lamentable, si désespéré que les peuples en ont pleuré de douleur et de rage, des bords de la Sprée aux rives du Danube- La terre tremble sous le trône de l'Empereur Charles. Le fait est là flagrant, indéniable, avoué d'ailleurs. Elle tremble aussi à Berlin, avec cette différence toutefois que quand ils auront les quatre fers en l'air, les Boches crieront encore: „Chamais nous n'avons été blus haut"! Ils blufferont jusqu'à leur dernier souffle.On les connaît. On ne les connaît que trop. Laissons-les. Leur étoile s'éteint, tandis qu'au firmament brille enfin la lumière que ie-puis quatre ans nous appelions sans désespérer...C'est pourquoi tes enfants, ô Patrie, POUR LA DERNIÈRE FOIS sous les yeux injectés de l'envahisseur, iront silencieux et narquois mais plus droits que jamais se découvrir de -loin devant les cendres des martyrs de l'indépendance et se grouper, tous, croyants et mécréants, devant les autels où viendront s'agenouiller bientôt dans des nuages d'encens, sous l'effeuillement ces dernières roses, LE ROI, LA REINE, et nos légendaires soldats dont les âmes héroïques palpiteront dans la soie des drapeaux noirs de poudre... Alors, tandis que se faisant face, les deux grands citoyens que le monde nous envie, le Cardinal Mercier, Max, De bourgmestre, rayonneront comme des flambeaux splendides, les canons feront trembler d'allégresse la capitale délivrée, la lèvre d'or des clairons chantera la victoire, les cloches bondiront dans leurs cages de pierre, et, de milliers de poitrines jaillira vers le ciel un „Te Deum" tel que les piliers de notre collégiale frémiront et pleureront... sunt laciy-m ae r er u m... En attendant cette heure pour laquelle nous voulons vivre, Belgique chérie, gloire à toi... Te patriam laudamus. I * ! 1 * * „GLOIRE A TOI! disent les morts bien aimés qui de Liège à l'Yser ont soutenu ton nom et l'on fait resplendir dans les deux hémisphères... „GLOIRE A TOI! disent les mères en deuil, les pères stoïques, les frères, les soeurs, les enfants de ceux qui tombèrent pour la liberté... „GLOIRE A TOI! disent les pierres calcinées des beffrois écrasés, des é-glises dévastées, des palais, des chaumières, des cités en ruines... „GLOIRE A TOI, disent en mêlant leurs voix sonores, ceux de la Flandre fidèle, et ceux de la Wallonie loyale... GLOIRE A TOI! disent les populations hâves, anémiées, tremblantes, ruinées...„GLOIRE A TOI ! disent les petits enfants, la belle jeunesse dont l'ame a fleurit d'un patriotisme inconnu jusqu' ici... GLOIRE A TOI ! disent ceux qui sont tombés sous les balles, ceux qui mour rurent en exil, ceux qui languissent dans les prisons infectes... „GLOIRE A TOI! disent ceux qui s' entredéchiraient jadis dans la fièvre des mêlées politiques et qui, les mains tendues, jureront l'union sacrée, cet autre compromis des nobles coeurs, pour restaurer ton territoire ravagé, ô Patrie! „GLOIRE A .TOI ET OUBLIE. Oublie cetté: ^poignée de judas qui, hier encore, donnaient la mesure de leur folie sacrilège en essayant de déchirer en des gestes de rage la robe sans couture de ton unité. L'ouragan qui emportera les hordes de loups dont les dents et les ongles ont saccagé ton patrimoine sacré, balaiera comme une paille cette ordure... Nous assainirons l'air qu'ils ont empesté.Oublie les actions viles des inconscients et des cyniques qui délaissèrent ton service, attirés par l'appat du gain, la soif du plaisir, lie gout du paradoxe ou simplement par le besoin de mettre leur main dans la patte d'un prussien. Tout cela c'est de la lie bonne à peine pour des laquais, sûrement pour l'égout ! * ♦ * GLOIRE A TOI, douce, vaillante, magnifique Patrie : nous te chérissons comme une mère, nous te vénérons comme un martyre, nous nous enorgueillissons de ta gloire ! Laudamus te. Et vive TOI à jamais, Belgique adorée! Vive l'armée qui est TON bras invincible ! Vive le Roi, qui est TON ame claire comme la lumière, ferme comme le roc, grande comme l'honneur! AU CHAMP D'HONNEUR. On annonce la mort de M. Eugène Foncoux, volontaire de guerre, brigadier motocycliste à l'armée belge, tué Je 29 septembre. Le défunt était le fils de M. Léopold Foncoux, directeur du „Journal "de Huy". De M. Léo Somerhausen, v. d. g. C'était un jeune écrivain d'avenir. De M. Raymond Tin chant, d'Anve rs, tombé le 6 octobre. Du lieutenant Gérard Becquet, d'Ixel-les,tombé à Moorsledele 30 septembre. De M. Fernand Stasse, engagé volontaire, décoré de l'ordre de Léopold II et de la croix de guerre, tombé au champ d'honneur le 7 juin 1918, à l'âge | de 27 jans. 1 La Situation ENTRE LA ÏVIER ET L'OISE, Gloire à ia Belgique immortelle!.. Appuyées _par les ;troupes héroïques de ses vaillants alliés, ses armées 6ont en train de remporter, comme nous 'le faisions prévoir hier, la victoire la pCus considérable parmi Tes belles victoires de cette guerre Ostende leur est rendue; la côte est débarrassée de l'Allemand orgueilleux qui s'était promis de ne jamais l'abandonner; Bruges même, le premier chef-lieu de la première province belge délivrée est virtuellement aux nôtres, et sur les rives de l'Yser, le fleuve sacré, •— l'Allemagne succombe de n'avoir pu le franchir, — nos grands morts vont désormais pouvoir dormir dans la paix, leur glorieux sommeil... Ah! ces morts de' l'Yser! Ah! ces héros des Flandres! De quel prix nous apparaît aujourd'hui leur sacrifice!.. Grâce à eux, sur le <»in de terre où l'Allemand assista rageur à l'agonie de ses rêves, a mûri lentement le fruit de victoire qui s'épanouit en ces jours. ^Et tandis que Dieu abaisse son bras vengeur sur le pays félon, tandis que l'Allemagne entière frémit de terreur et qu'à Berlin, la foule vocifère s^us les fenêtres du kaiser, il plaît à la justice idi-vine qu'il soit donné aux Belges de porter le coup de grâce à la puissance militaire de l'empire et de 'forcer tes armées qui ont fait trembler le monde à lâcher dans une fuite éperdue, les dernières positions du front de bataille historique entre la mer et les Vosges. Ces positions avaient du prix. Par leur situation même elles formaient le bastion nord de l'immense muraille et assuraient aux armées ennemies un point d'appui nécessaire d'ailleurs et d'autant plus solide que nos troupesl en'étaienti^ié-parées par la nappe fangeuse des inondations. La manoeuvre savante de Foch a tourné les difficultés de l'approche des positions allemandes en FÎandre ; elle a trouvé dans notre armée un agent d'exécution d'une valeur éprouvée. En quelques jours, le secteur maritime a été débordé et ce jeudi, tandis que nos soldats pénétraient dans Thourout, l'armée de Sixt von Arnim abandonnait la côte et se retirait en hâte sur Bruges. Au moment où nous écrivons, la ligne allemande part de la région de Blankenberghe, passe par Bruges et | Thielt, à l'est de Courtrai et de Roubaix, j Lallaing, l'est de Le Cateau. Mais le mouvement continue et la nécessité dans laquelle se trouve l'ennemi de chercher un nouveau point d'appui pour y arcbouter son aile droite, l'amènera très probablement à retraiter jusque la ligne Selzaete-Gand, s'il ne se décide pas à gagner Anvers pas à pas. A ce sujet, nous manquerions envers nos correspondant si, transgressant une j règle que nous nous sommes imposée, j nous ne mentionnions; ici l'exactitude des S renseignements que, depuis trois semai- j nés, ils nous ont fidèlement envoyés ; sur l'évacuation des Flandres. Nos lec- j teurs peuvent apprécier aujourd'hui le j bien-fondé de leurs informations. La rupture du front ennemi des Flandres et la progression rapide de l'armée du Roi a naturellement provoqué fa retraite des Allemands dans toute la région comprise entre la Lys et la S carpe. Tourcoing, Roubaix, Lille,Douai ont été occupéi par .les troupes britanniques qui progressent en direction de Tournai. Plus au sud, les Anglais et les Français . à leur droite, attaquent depuis Le Cateau jusqu'à l'Oise. Ils ont gagné plusieurs kilomètres en profondeur.On le voit, les opérations de l'armée du Roi sont d'une importance décisive et nous n'avons pas exagéré en considérant la victoire des Flandres comme la plus considérable de cette bataille et par conséquent de la guerre dont cette lutte est le dénouement. CHEZ NOS ENNEMIS. Cette victoire a son contre-coup direct dans les pays centraux. En Allemagne, le peuple manifeste. A Berlin même, la foule aurait chanté la „Mar-seillaise". Mais plu® conséquente encore est la situation en Autriche-Hongrie Dans un manifeste à seQ peuples, Charles I-IV annonce que l'empire prendra désormais là forme fédérative. Quatre Etats autonomes seront constitués sous la couronne des Habsbourg: une Autriche, une Hongrie, une Bohême et une Jougo-Slavie. La ville de Trieste recevrait une organisation spéciale. Charles I déclare que les soucis de la guerre ne lui ont pas permis plus tôt de prendre cette grave décision. Les soucis de l'heure présente seraient-ils moins grands ? !... Au. contraire, il est plus probable que ce sont les périls extérieurs autant que les velléités d'indépendance manifestées par les Hongrois, qui ont provoqué la brusque décision du souverain. A peine est-elle publiée, d'ailleurs, que paraît un manifeste des députés jougo-slaves dans lequel, ceux-ci réclament la pleine liberté de décider du sort de leur pa-\ trie. Les mauvais jours ne sont donc pas passés/ pour la double monarchie. „Les concession® de la dernière heure n'ont jamais arrêté les révolutions ni les convulsions populaires", écrivait dernièrement Jacques Bainville. Il est douteux dans tous les cas, que l'Autriche puisse se reformer efficacement en persistant dans Bon alliance. On verra si l£ comte Burian l'affirmera encore lorsque les troupes franco-serbes arriveront sur la Save et sur le Drin. Sur le Frant acsideitai Un récit de l'attaqua belge. PARIS, 17 octobre. — Les ^.rmées alliées que commande le roi Albert ont triomphé de l'ennemi. Après deux jours de lutte acharnée, sur tout le front d'attaque, les Allemands se sont retirés suivis de près par l'artillerie et l'infanterie des Alliés qui les empêchent de se reformer. Plus de vingt villages belges ont été délivrés, malgré le temps défavorable et le mauvais état des chemins, les Belges ont passé l'Yser entre Dixmude et la mer et se sont avancés de plusieurs kilomètres jusque Keyem et Schoorbacke, qui a été occupé. Ils se sont également emparés de Thourout, point de croisement des chemins de fer Ypres-Bruges et Roulers-Ostende. Cette avance rend la position des divisions de marine allemandes sur le front de l'Yser très dangereuse. Plus à l'est, les Français se sont emparés de Lichter-velde et d'Ardoye et sont arrivés à la lisière de Coolscamp, à 10 km. de Thielt. Coolscamp est situé sur la grand-route Courtrai-Bruges. Les Anglais ont pris pied dans Courtrai, où des .combats de rues acharnés ont été livrés. Ils ont passé la Lys entre Armentières et Me-nin et ont traversé Halluin à la frontière franco-belge. La prise de Courtrai, le passage de la Lys ouvrent la route vers la contrée industrielle Lille-Rou-baix-Tourcoing. Au sud les patrouilles anglaises ont traversé le canal de la Deule, achevant ainsi l'encerclement de Lille. Des officiers allemands faits prisonniers déclarent que l'évacuation de la Belgique avait été décidée par l'autorité militaire et qu'il était dans son intention de l'exécuter en trois fois avec un arrêt sur différentes lignes préparées. La première ligne s'appelait la ligne de la Noël, ce qui signifie qu'il était décidé qu'elle devait tenir jusque là. La seconde ligne est celle de Pâques et la troisième, celle de la Pentecôte. Cette troisième ligne Sera atteinte dans quelques ; jours. La vie des ci y ils à Roîilers- LE HAVRE, 17 Oct. M. Berryer, ministre de l'intérieur qui vient de revenir de Roulers a annoncé que 1500 civils étaient restés dans cette ville. L'administration communale se composait d'un fonctionnaire, qui faisait fonction de bourgmestre, d'un prêtre et d'un médecin. La population dispose encore pour 15 jours de vivres. Une boulangerie coopérative fonctionnait encore. Les civils ont été laissés dans la ville et on a pris toutes les mesures nécessaires pour leur rendre la vie plus facile. L'entrée des An^Js à LiK;«. LONDRES, 17 octobre. Le correspondant de l'agence Reuter près de l'armée britannique en France télégraphie: Ce matin, les troupes britanniques pénétrèrent dans les rues de Lille, tandis que les patrouilles s'avançaient dans les faubourgs est de la ville pour maintenir le contact avec l'ennemi. C'était l'un des événements les plus dramatiques de cette guerre. A 4 heures du ima-tin, le commandant allemand avait donné l'ordre aux habitants de se rassembler. Lorsqu'ils se furent rendus dans les rues très obscures, ils virent que les Allemands se mettaient en rangs et que toute la garnison s'était mise en ordre de marche. On leur ordonna de se diriger vers les lignes britanniques pour y rencontrer leurs amis. Ils entendirent ensuite le pas rythmique de la colonne ennemie qui s'éloignait. L'ennemi était parti sans provoquer la moindre explosion ou le moindre Incendie. A la pointe du jour, des avions anglais survolèrent la ville à faible hauteur. Les pilotes purent contempler un étonnant spectacle. Quelques habitants se trouvaient dans les faubourgs ouest de la ville, mais la grande majorité d'entre eux s'étaient rassemblés au centre. Ils agitaient leurs mouchoirs, et malgré le ronflement des moteurs, les aviateurs purent entendre les acclamations. Dès que la nouvelle fut connue dans nos lignes, les patrouilles avancées pénétrèrent dans la ville. Ce matin, la lutte avait cessé sur toute la partie nord du front, sauf dans Courtrai, qui était la charnière du double mouvement de recul de l'ennemi. L'ennemi s'est défendu avec acharnement pour couvrir son mouvement. La retraite semble encore être méthodique et bien organisée, mais on a vu avec quelle rapidité elle s'effectue. Tél. de l'Ed. précédente LA Débâcle allemande en Flandres. La côte délivrée Les Belges à Ostende et devant Bruges. La poursuite de l'ennemi continue. LONDRES, 17 octobre (Officiel) Des avions collaborant avec la flotte ont débarqué à Ostende. La ville était évacuée par l'ennemi. LE HAVRE, 17 octobre (Officiel). Les attaques entreprises depuis le 14 septembre pan les troupes franco-belges ont été couronnés par un plein succès. Sur tout te front de Flandres, l'ennemi battu se retire, poursuivi pied à pied par les troupes alliées. A l'aile gauche, les troupes belges ont traversé l'Yser, et au cours de l'après midi l'infanterie a pénétré dans Ostende. Plus à l'est la ligne passe par Ouden-burg, Zedelghem et Rudderwoorde. La cavalerie belge a atteint les faubourgs de Bruges. Des colonnes ennemies qui se retirent sur Ecloo ont été bombardées. Au centre, les Français ont considérablement dépassé Swevezecle et Pit-them. Nous avons pris Wynghene et atteint la lisière de Thielt. La retraite allemande entre la 'Mer du Nord et la Lys... — Avance de 20 km. — Tourcoing atteint. LONDRES, 17 octobre (Officiel). La retraite allemande qui avait commencé le 16 courant sous la pression irrésistible des troupes du roi des Belges a continué pendant toute la journée entre la Mer du Nord et la Lys. Le soir, la progression atteignait 20 km. sur un front de plus de 50. La cavalerie britannique a occupé In-, gelmunster. Au Sud de Cambrai la seconde armée anglaise a franchi la Lys et a atteint la lisière de Tourcoing. Zeebrugge en feu. FLESSINOUE, 17 oct. (V.D.) Zeebrugge est partiellement en feu. Depuis midi on constate distinctement trois grands incendies en Flandre. On entend également des explosions. Les Allemands incendient probablement leurs hangars. Communiqué anglais. Les Anglais attaquent avec succès entre Le Cateau et Bohain. - L'ennemi retraite entre la Lys et la Scarpe. Lille et Douai occupés. LONDRES, 17 octobre (officiel). Les troupes britanniques et américains ont attaqué sur un front de 9 milles au Nordest de Bohain. Elles ont rencontré une vive résistance. Sur le flanc droit, les troupes anglaises ont attaqué en étroite collaboration aVec les Français au Nord de l'Oise et ont progressé de plus de 2 milles. Elles ont occupé Andigny Les Teres. Plus au nord elles ont pris la ligne de la Selle sur tout le front au sud de Le Cateau et ont progressé sur le terrain élevé situé à l'est de la rivière. Elles ont pris Le ,VaI Mulâtre et Labre de Ouise. Sur le flanc gauche, les Anglais ont' pris la partie orientale de Le Cateau et se sont établies sur le chemin de fer au delà de la ville. Nous avons fait plus de 3000 prisonniers.Menacé par les progrès continuels des Alliés au Sud de la Sensée et au Nord de la Lys, l'ennemi se retire en toute hate du saillant de Douai et de Lille. Aujourd'hui nos troupes ont pénétré dans Douai, après avoir brisé la résistance de l'ennemi sur le canal de la Haute Deule. Les troupes de la 5ième armée britannique ont pris Lille. Une reconnaissance tacite des destructions Un ordre significatif d'Hindenburg. Les postes de télégraphie sans fil allemands ont transmit l'ordre suivant du général von Hindenbourg: A tous les groupes d'armée du front occidental: Je réitère à' nouveau les réglementa et les ordres donnés à' plusieurs re- Le numéro 5 eewt. Samedi 19 Octobre I9I8. 5me Année. N° 1462.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le courrier de la Meuse: quotidien belge belonging to the category Oorlogspers, published in Maestricht from 1914 to 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods