Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 16 March. Le courrier de l'armée. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/319s17ww2z/
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16 Mars 1915 .rSTnméro 82 paraissant les /Hardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destin# AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterà© reçcâl dix ou quinze exemplaires français et flamands. Les Prévisions du Général Maîtrot Nul ne pouvait assurément prévoir avec certitude que l'une des batailles les plus importantes de cette guerre immense se livre-rait sur l'Yser. Pourtant, un écrivain militaire, le géné' !ral Maîtrot, avait au moins entrevu la possibilité d'opérations dans le voisinage de nos notes. Le général Maîtrot avait été pendant plusieurs années sous-chej de l'état-major de l'armée de l'Est, et il a consacré des études remarquables à l'examen approfondi d'une prochaine guerre franco-allemande. Ses travaux, parus dans le Correspondant, Jurent suivis avec un vif intérêt. Il les a réunis dans un volume, sous le titre : « Nos Frontières du Nord et de l'Est. » L'ouvrage contient une étude datée de tgii où le général Maîtrot estimait déjà que M le théâtre d'opérations dans la prochaine guerrefranco-allemande s'étendrait des rivages delà mer du Nord à la Suisse... » Cette étude est la conclusion de plusieurs chapitres démontrant que l'offensive allemande par ia Belgique était la seule forme possible d'une attaque contre la France. Pour arriver à cette conclusion, il a suffi au général Maîtrot de considérer les travaux d'améliorations exécutés sur les voies ferrées allemandes depuis Aix-la-Chapelle jusqu'à Trêves, travaux qui n'étaient aucunement justifiés par le développement du commerce et de l'industrie dans cette contrée plutôt pauvre, et qui ne trouvaient leur explication que dans des raisons d'ordre militaire. D'ailleurs, les mesures prises par le grand état-major allemand,* dont l'esprit d'offensive est connu, étaient la conséquence de Vaccroissement des ouvrages défensifs sur le front de Lorraine, aussi bien du côté français que du côté allemand. Ces ouvrages interdisaient ce théâtre d'opérations aux grandes masses, qui ne pouvaient plus y trouver l'espace nécessaire à leurs mouvements et à leur déploiement. Il jr avait bien deux trouées, celles de Stenay et de Charmes, mais l'exagération même de l'emploi de la fortification fit que les Allemands devaient hésiter désormais à se risquer dans ces parages, tant il devenait difficile de les masquer.On devait dès lors prévoir que l'attaque de l'ennemi se porterait ailleurs. Belfort et le Rhin interdisant toute action sur la droite française, l'offensive par la Belgique devenait la seule solution possible. C'était l'avis exprimé du reste par les généraux belges Brialmont, Dejardin et Ducarne. L'étude du général Maîtrot démontre que cette offensive était préparée depuis plusieurs années. Les Allemands avaient, pour protéger leur flanc gauche et rendre l'Alsace-Lorraine impénétrable aux Français, entrepris de grands travaux de déjense qui devaient être achevés en 1914. A cette date, ils devaient se sentir libres de concentrer leurs armées dans les provinces rhénanes pour déborder la gauche française. Adossée aa Rhin, appuyée aux places de Mayence.de Coblence et de Cologne, en communication facile par un riche réseau ferré avec le centre de l'Allemagne, ayant devant elle de vastes esnaces pour se déployer et manœuvrer, îles routes uumlireuses à sa disposition, l'armes allemande sera dans les meilleures conditions pour se concentrer et entamer les premières opérations. Le général Maîtrot écrivait tout ceci en ign, et sa conviction ne fit que s'affermir par la suite. Il ajoutait que l'on devait prévoir qu'en igi4. les Allemands ayant fermé la porte qui mène au Rhin, le gros de leurs forces se fixerait dans la région Aix-la-Cha-pélle-Cologne-Irèves-Coblence. Les Français devaient alors suivre le mouvement « forcément, fatalement, et opérer la concentration française sur le front Verdun-Lille, avec une armée d'observation en Lorraine et sur les Vosges. » Le général Maîtrot concluait ainsi : « La Belgique redeviendra le champ clos où se résoudra la question d'Alsace-Lorraine, où se joueront le sort de la France et les destinées de l'Europe. » Pour ce qui est de la violation de la neutralité belge, le général disait : « Ce sont des scrupules dont nos voisins ne s'embarrasseront pas si leur intérêt est en jeu. » Les événements ont montré à quel point il avait raison. Le chancelier allemand l'a dit : « Il y a un intérêt vital pour nous à traverser la Belgique. » A ceux qui osaient douter que l'armée belge put Jaire autre chose que sauver la face, le général Maîtrot répondait fièrement : « Admettre que l'armée belge resterait inactive en présence d'une invasion par la rive gauche, admettre qu'elle ne s'opposerait pas, par les armes, au passage des troupes qui, au mépris du droit des gens, violeraient ses plus belles provinces et viendraient insulter sa capitale, c'est une injure que nous nous refusons à faire à cette armée et à toute la nation belge. Dans une pareille éventualité, les fusils partiraient tout seuls.'... » Ah ! que l'auteur de ces lignes connaissait bien les Belges et leur histoire entière, qui les montre toujours prêts à défendre héroïquement leur liberté contre l'oppresseur, quel qu'il soit. Le général examinait aussi, pour les réduire à néant, les raisons militaires opposées par quelques-uns à l'immense développement du front qu'entraînerait le passage de masses allemandes par la rive gauche de la Meuse. Ce qui ne veut pas dire que les Allemands, tout en adoptant ce plan, n'aient point commis de fautes. La victoire des Alliés sur la Marne le prouve ; l'histoire nous édifiera plus tard complètement à ce sujet. Mais il est intéressant de noter la clarté, et souvent la précision étonnante, des prévisions du général Maîtrot, qui étaient, en partie au moins, celles d'autres autorités, et notamment de divers généraux belges. L'intérêt de ces études, on pourrait dire de ces prophéties, est d'autant plus vif que le général Maîtrot ne s'alarmait pas du plan allemand. Convaincu que l'attaque principale de l'ennemi se ferait par la Belgique, il écrivait en effet, en ign aussi : « Nous pouvons envisager avec confiance Véventualité d'une lutte sur ce nouveau théâtre d'opérations. Toutes les espérances sont permises. Oui, l'Aigle allemande, blessée à son tour dans ces plaines sacrées de la Belgique, viendra peut-être tomber au lieu même où, il y a cent ans, l'Aigle française mourante s'est ensevelie dans sa gloire ! » Le général aura-t-il raison une fois de plus? Peu importe, d'ailleurs, l'endroit où l'Aigle allemande sera frappée à mort. L'essentiel est qu'elle périra. Il n'est plus rien au monde qui puissearrêter son destin fatal. R travers Tout Le prince Léopold a passé plusieurs revues de régiments au front, aux côtés du Roi et de la Reine. *** Le pape a reçu le baron d'Erp et sa famille. On sait que le ministre de Belgique auprès du Vatican vient d'être remplacé par M. Vandenheuvel. *** Cinq fonctionnaires belges d'un rang élevé, accusés d'avoir favorisé la fuite de jeunes gens qui voulaient aller servir dans l'armée belge, ont été arrêtés par les Allemands. •î» «<• Les Français envoient un corps expéditionnaire, nous l'avons dit, vers le Levant. Ce corps est placé sous les ordres du général d'Amade. Il va rejoindre des contingents d'alliés provenant d'Egypte. îfc * Le tsar est allé inspecter la flotte russe à Hel-singfors.* ** Le plus vif enthousiasme règne en Russie, à la perspective de la prochaine réouverture des Dardanellesîfc ' # A Constantinople, le désaccord s'accentue entre Talaat bey et Enver Pacha. On s'attend à des événements décisifs. * $ Trois princes turcs viennent d'être admis dans l'armée allemande. ïls étaient, dans leur pays, lieutenant-colonel ou chef de bataillon. Tous trois ne sont plus que lieutenant. C'est l'échelle de l'estime allemande pour ses alliés. Le chancelier allemand vient de prononcer aa Reichstag un discours qui a été accueilli par un froid glacial. Il avait demandé au Parlement de se séparer jusqu'à novembre. Le Reichstag a refusé. C'est en vain que par un discours plein de « bluff » le ministre des finances a essayé de réchauffer l'atmosphère. * * Le fils du ministre de l'Agriculture de Prusse a été tué dans un récent combat. £ & Un groupe d'Allemands arrivés à Amsterdam de Berlin, fait un récit édifiant de ce qui se passe là-bas. Les classes supérieures se livrent, pour oublier la guerre, à une fête perpétuelle et crapuleuse. On voit même toutes les nuits, dans les bars, des officiers appartenant à la famille impériale.On raconte que le prince de Schaumburg-Lippe a fait une apparition, en uniforme, dans la taverne « Mon Bijou » qui était pleine de consommateurs. Un autre jour, il acquit une triste notoriété en se faisant cravacher par son amie qu'il avait grossièrement insultée. Le prince sortit de la taverne, sur la demande du gérant, la figure ensanglantée. Dans le monde où l'on s'amuse, on se demande si on lui donnera la Croix de fer pour blessures héroïques. Jfc # Un emprunt allemand, tenté aux Etats-Unis, a fait un fiasco complet. On se rappelle l'escroquerie sensationnelle da fameux Gallay. Celui-ci a trouvé une situation : Il dirige un dépôt de prisonniers en Allemagne. Inutile de dire de quoi il avait vécu depuis sa libération.* * * Les Etats-Unis ont envoyé une note énergique au Mexique. Ils viennent de l'appuyer en envoyant deux navires de guerre à ia Vera- Cruz. ¥ * * La Chine nussi se préoccupe de la situation. Apres une conférence entre le président et les principaux fonctionnaires, plusieurs garnisons onî été renforcées.

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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