Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 04 March. Le courrier de l'armée. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7p8tb1211r/
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4 Mars 1915 _ v _ _ » • _ i—rr*r LE COURRIER DE L'ARMÉE nnraîssant les Mardi. Jeudi et S a. fil o ci i Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compag-nie, escadron ou batlerie: reçoit dix ou cruinze exemplaires français et flamands. La "Kultur" et la Guerre La guerre a été voulue par le peuple aile mand tout entier. Elle a été préparée dt longue date par une élite. De jour en jour, depuis quinze ans sur tout, l'activité des ligues pangermaniste. devenait plus ardente et pins puissante, e leurs manœuvres ont été finalement victo rieuses. M. Paul Birault, dans un artich très documenté de /'Opinion, a montré na guère, de façon saisissante, Vascension de c. mouvement qui soutint puissammerJ les ho bereaux, la caste militaire, et finit par en traîner le kaiser et le gouvernement. Ui autre écrivain a cité ce mot de l'empereur t un diplomate, voici deux ou trois ans : « Ne comptez plus sur moi (pour la paix) Je suis débordé...» . Aveu émouvant, qui ne Wiminue d'ailleur en rien la responsabilité du chej de l'empir< allemand. On sait avec quelle habileté les Machiave du pangermanisme ont présenté les Jaits, ai moment de la déclaration de guerre, e comment ils ont provoqué ce vertige in \croyable d'une nation entière. L'Allemagne était attaquée ! IL fallait ej finir. D'ailleurs, la victoire était certaine e le profit Rêvait être « kolossâl ». Pour h ftofl . <?.».?'- îO. . La Iîuû sie aurait été réduite après la conquête l'écrasement de la France, On n'avoua poin tout de suite le véritable but poursuivi, mai dès la victoire de Charleroi et de Mons et h marche foudroyante sur Paris, des clameur s'élevèrent et l'on posa les conditions de h paix. La France devait céder le tiers de soi territoire, avec quinze millions d'habitants payer quinze milliards, céder trois million de fusils, signer un traité d'alliance pou 25 ans, etc. Quant à la Belgique, on n'ei parlait même pas. On en reparle il est vrai, aujourd'hui puisque, avec T autorisation de la censure allt mande, un écrivain de Dresde vient de fair un appel larmoyant à la France, lui offran la paix, à la seule condition de céder à l'Aile magne... précisément cette Belgique à l'in 1,égrité de laquelle on déclarait solennelle ment, lors de l'ultimatum, ne pas vouloi attenter ! Ah ! le bon billet !... C'est que l'Allemagne officielle et intel lectuelle commence à ressentir les angoisse de la responsabilité, et cette perplexit cruelle grandit au Jur et à mesure que s'éter nise la guerre et que le peuple allemand re prend son sang-froid. Celui-ci se rend biei compte qu'il ne faut plus espérer un butii glorieux ; que la France ne lui sera pa livrée pieds et poings liés ; que des succè temporaires sur les armées russes ne /on guère reculer celle-ci et coûtent effroyable ment cher ; que Varsovie n'est point prise pas plus que Paris ni Calais et que, mal gré le « blocus » imaginaire de VAngleterre c'est lui qui mange le pain K. K. Il commenc à se demander, le peuple allemand, si le seu résultat de la guerre ne sera pas de le fair détester des trois quarts de la planète pou de très longues années ? Est-il bien certaii qu'il ait été attaqué ? Pourquoi l'Italie s'est elle retranchée dans sa neutralité, si li guerre n'a pas été provoquée, après avoir ét longuement préméditée et secrètement pré parée par l'Allemagne? Les yeux s'ouvrent lentement et, pou comprendre avec quelle difficulté la lumièr pénètre dans les cerveaux, il suffit d'assisté au déluge de journaux, de brochures, d proclamations, dont les représentants de L v Kultur » les noient. Un officier allemand, fait prisonnier l'autre jour, confessait que déjà la guerre de désespoir avait commencé, mais le peuple allemand ne le voit pas encore. La Belgique est occupée, les alliés n'avancent pas, et il est aisé de parler d'impuissance, alors que l'hiver seul explique fort naturellement cette immobilisation apparente, derrière laquelle s'accomplit un grand effort de préparation à la victoire. Le peuple allemand ne peut s'en apercevoir, car il ne s'est pas encore suffisamment éveillé de sa lourde griserie et il ne peut encore imaginer, raisonner, déduire froidement, lucidement.Des dernières semaines, des derniers jours de délai, la « Kultur jo s'efforce de profiter. On prépare savamment l'opinion à une défaite possible. On ne serait pas fâché d'un conflit avec l'Amérique, pour provoquer un sursaut d'énergie désespérée ou pour se déclarer glorieusement vaincu par le monde entier. Comme les trésors de la Fran- » ce, ses colonies, tout Vempiffre- /k ment dont on se réjouissait d'à,- J|£ vance, les délices crapuleuses dont on se gavait en imagina- M(p l tion, pendant que les héros al- Éffcjfegj lemands se saoulaient en Belgique et en Champagne et se jK couvraient à jamais de honte, * tout c-rsa)éehappS^ Wlâi - ly tufe allemand reprend le re- V '' <• frain de la « Kultur », s'efforce de se justifier des atrocités et reparle avec insistance de sa mission divine de civilisation supérieure, prétend expliquer ainsi la guerre, ne s apercevant pas qu'il insiste trop, par là-même, sur sa préméditation, — puisque jamais la France ni l'Angleterre, ni a fortiori la Belgique n'ont prétendu imposer leur culture à l'Allemagne.Les derniers efforts du Surhomme allemand, pour se justifier aux yeux du monde, se marquent de la même incohérence, de la même agitation, de la même frénésie que les opérations de guerre. De la même impuissance aussi, d'ailleurs, puisque le comte ; Bernstorff échoue lamentablement aux Etats-Unis, que le marchandage du prince von Biilow n'a aucun succès en Italie, et i que lentement, mais nettement, beaucoup i d'autres Etats neutres se-tournent avec sympathie vers les Alliés. ' Dans la boue et dans le sang, la a. Kultur » agonise aux yeux du monde. Demain, quand le peuple allemand, qui déjà s'étonne et s'inquiète, voudra interroger, il ne trouvera plus qu'un moribond visqueux, à côté > du hobereau prussien roidi dans llllsfp sa morSue iasolen le. Tous les philosophes du monde avaient glorifié la civilisation. Mais V /l tlcm'ippe moderne avait t ï i inventé la « Kultur » : Elle n'a- * ' j 1 vait fabriqué que de la came- 0P011 lote, et cette camelote mjÈ&S ne résistera pas à la formidable épreuve de /\\ jf/ \ la défaite. As avaient ?" I .1/ \ Gœthe et Beethoven, et ** (yf \ Wagner,tous les grands fv# ^ Allemands qui avaient y I ^ \ fait aimer les pays d'ou-O s \ tre-Rliin. La « Kultur » s?/ //"" \ allemande n'a réussi, en Q voulant discipliner, mi- grf t | litariser, asservir les es- I .. / prits, qu'à se rendre 1%. odieuse, à vous faire v* éprouver la supériorité S KX î V\V de la sensibilité sur la 1 . ' V\ méthode. 1 \ 1 /li ^ \\ ^es 9 ^ intellectuels 1s % I J S S ont signé le mani- festefameux et ont prou-par là leur infério-\ rité. étant donné que ce là qu'ils ont affirmé est sim- m plement niais, compren- dront demain leur fail-L lit'e. Mais le peuple aile-

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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