Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 05 June. Le courrier de l'armée. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3n20c4ws6t/
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5 Juin 1915 Numéro il 7 LE COURIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE Sur Ï'Yser A DIXMUDE (Suite) Les premiers groupes de fantassins allemands sont aperçus sortant de Viadsloo, d'où ils cherchent 6 se porter vers ie Sud. Presque simultanément, il en apparaît aux lisières de Beerst, il en sort de chaque ferme, de chaque boqueteau, tout le long de la route qui réunit ces deux villages. La menace se dessine nettement contre les fronts Nord et Nord-Est de la tête de pont. Le tir de nos vaillantes batteries, qui déjà tiennent cette légion sous leur feu. redouble aussitôt d'intensité. Dans les tranchées qui font face à l'attaque, ie 1er bataillon du 12e esta son poste,énergique et résolu. Puis, voici qu'en même temps vers l'Est, dans la région de Eessen, d'autres troupes ennemies s'avancent, progressant ie long du canal et de la voie ferrée vers le front occupé par le b;»taiiion. Ici, comme au Nord, si les cœups battent plus vite, les âmes sont ardentes et les volontés magnifiques. Pourtant, sous les volées de mitraille que lancent nos canons, les assaillants s'arrêtent, puis brusquement s'abritent, disparaissant aux regards. Au même instant, d< tout ' nu n xr.emçant, surgit une canonnade effroyable, qui donne au bombardement poursuivi depuis l'aube, une intensité inouïe. Les batteries allemandes. — grosses pièces amenées d'Anvers, obusiers et canons de campagne, — déversent sur toute la tête de pont, des torrents de fer et de feu. Des trombes d'obus s'abattent sur les tranchées du 12" de ligne, sur Dixmude où le vacarme est assourdissant, sur les positions de la rive gauche que tiennent les fusiliers-marins, sur Caeskerke où sont les réserves, et dans le voisinage enfin de nos batteries. C'est une débauche de munitions sans pareille. Dès le début, certaines unités du 12° sont soumises à cruelle épreuve ; à l'extrême-gauche, les tranchées creusées de part et d'autre de la route de Beerst, sont prises d'écharpe : un des premiers, le commandant Pouplier, qui commande la compagnie établie à l'Ouest de la route, est tué net par un éclat d'obus, et s'écroule, sans un râle. A Dixmude, le colonel Jacques, qui. insouciant du danger, se tient sur la Gcand'Place, d'où il donne ses instructions,est sérieusement blessé au pied. Mais le héros de la campagne arabe en a vu bien d'autres. Un pansement sommaire, une canne pour se soutenir, puis, pour se soulager, quelques malédictions à l'égard des Biches, et voilà le colonel Jacques d'aplomb, plus résolu que jamais à défendre sa position jusqu'à l'extrême limite. Aussi, quand on lui communique l'ordre que vient d'envoyer le Grand Quartier Général : « La tête de pont de Dixmude doit être tenue à outrance », il répond simplement ; « C'est évident ! » En envoyant cet ordre à l'amiral, le commandement belge lui annonçait également que toute L'artillerie rie la 5e division d'armée viendrait soutenir les défenseurs de Dixmude. Eu égard à la puissance des batteries allemandes, ce renfort était particulièrement opportun. Les 47 pièces des quatrp groupes en action à ce moment, avaient, en îffet, fort à faire pour canonner à la fois le terrain L'EAU DE L'YSER Un baptême — le premier da genre, sans aucun 3oute — vient d'être célébré dans une famille de » haute bourgeoisie du Quartier-Léopold, à Bruxelles. L'eau qui a servi a ondoyer le nouveau-Dé n'était autre que de l'eau de Ï'Yser. Le parrain de l'enfant devait être le neveu du comte dé Mun ; mais, retenu au front, le représentant de cette illustre lignée s'était fait représenter par un ami habitant la Belgique. En apprenant que l'eau renfermé? dans une fiole minuscule avait été puisée dans un fleuve dont le nom est à jamais immortel, l'officiant a dit : — L'eau de Ï'Yser n'est pas moins sacrée que «elle du Jourdain. des attaques, empêcher l'infanterie ennemie d'y progresser et combattre les batteries de campagne ennemies, les seules contre lesquelles il pouvait être question d'agir. Pour résister au l'eu des grosses pièces ennemies, nos artilleurs n'auront d'autre ressource que leur volonté, leur énergie et l'habileté de leurs chefs. Le groupe de la 16e brigade mixte, fut le premier a venir, entre midi et 1 heure, se mettre aux ordres du colonel De Vlee'schouwer, qui lui prescrivit de prendre position au Nord du groupe Pontus et d'ouvrir immédiatement le feu sur la région septentrionale de Dixmude. Un peu [dus tard, ie groupe rie la 1" brigade mixte arrivait à son tour et s'établissait près du chemin de fer de Nieuport, au Nord du chemin de Oostkerke, d'où il contribuait à canonner à outrance les abords de Beerst. Quant aux autres batteries de la S9 division, dont on avait annoncé l'arrivée, les événements s'opposeront à ce qu'elles interviennent du côté de Dixmude. C'est que la menace ennemie ne pèse pas seulement ici. L'action se développe et s'étend sur tout le front de Ï'Yser. Le Grand Quartier Géné-« ral doit faire face à tous les dangers, envoyer des renforts partout, et la bataille s'engage à peine... Quoi qu'il en soit, au début de l'après-midi, ce 20 octoftre, 71 pièces coopéreront donc à la défense de Sa tête pont. Malgré la supériorité numérique des batteries ennemies, elles en auraient peut-être eu raison s'i seulement eîKs avaient pu répondre à l'artillerie de gros calibre. Mais celle-ci. dont le total parait croître sans c ~s. tant le bombardement devient infernal, procure aux assaillants un avantage trop considérable. Aussi, petit à petit, couverte par l'ouragan de fer et de feu qui s'abat toujours sur nos tranchées, l'infanterie ennemie est à nouveau poussée en avant, par toutes les voies qui du Nord et de l'Est convergent vers Dixmude, Malgré les rafales ininterrompues de nos 75. l'assaillant gagne du terrain, par vagues toujours plus denses, qui semblent tout devoir submerger sur leur passage. Brusquement.à 15 heures précises,le tir des canons dirigés contre , nos tranchées s'allonge, se reporte sur Dixmude et sur tous les chemins que des réserves pourraient utiliser. Au même instant, comme mus par un ressort, les assaillants surgissent de leur dernier abri et. dans la clameur des « Rocb ! » formidables, se ruent, fusil à la hanche, contre le secteur que le 12» de ligne occupe au Nord de la voie ferrée. Mais immédiatement, de nos tranchées, à demi-démolies pourtant par les obus, part un feu implacable ei précis, fusils et mitrailleuses crépitent sans relâche ; des rangs entiers d'Allemands sont fauchés : leur élan est brisé net. Aux « Hoch ! » éperdus succèdent maintenant des râles et des gémissements. Les officiers ennemis, revolver au poing, ont beau tenter de faire avancer leur sauvage troupeau, les hommes n'obéissent pas. Ils s'aplatissent dans les champs et se terrent, à 300 mètres environ des nôtres. Le lieutenant-colonel Van Rolleghem. qui commandait le secteur attaqué, a pu envoyer aux tranchées une compagnie du 11e qu'il tennit en réserve. De la Grand'Place le colonel Jacques lui en expédie une autre ; mais le bombardement de Dixmude et de ses lisières est si violent qu'elle est dispersée par les obus avant d'avoir pu sortir de la ville. Entre-temps, l'ennemi aussi a reçu du renfort ; de l'emplacement où il s'est terré devant nous, il fusille rageusement nos positions ; ses mitrailleuses Pour la Croix-Rouge Reçu 20 francs de la part de M. Badin de Mont-fort, par l'intermédiaire du sous-lieutenant Ver-brugghe.La compagnie spéciale du camp du Ruchard, qui nous envoyait dernièrement 38 francs pour la Croix-Rouge, nous fait parvenir une nouvelle somme de 90 francs, avec ta mention suivante: « Pour nos chers blessés belges. — En l'honneur de leur déroué commandant Gilson. les hofnmes de la compagnie spéciale reconnaissante. » 1 Merci, écrêtent le petit parapet déjà bouleversé, seul abri de nos hommes ; les tranchées perpendiculaires à ia route de Beerst sont prises d'enfilade ; tous les officiers de la compagnie qui les occupent sont hors de combat. Nombre d'hommes sont tués ou blessés. Alors, vers 16 heures, comme le long de la route une nouvelle attaque se prononce, la poignée des survivants privés de chefs pour les maintenir,se replie vers une petite tranchée qui barre la route à 200 mètres plus loin. Les Allemands, qui ont aperçu le mouvement, en profitent pour bondir à nouveau; ils croient déjà tenir la victoire. De fait, la situation est critique. L'évacuation des tranchées à l'Ouest de la route de Beerst expose toutes celles qui leur sont voisines. Un violent effort y est fait encore pour arrêter l'assaillant ; les mitrailleuses françaises et belges pétaradent sans discontinuer : de leurs tranchées de Ï'Yser, en dépit de la distance, les fusiliers-marins lancent des salves répétées sur les objectifs qu'ils peuvent atteindre. Malgré tout, l'ennemi progresse, menaçant les tranchées da toutes parts ; il faut céder ; à peine a-t-onle temps de ramener les mitrailleuses. Mais le repli s'effectue avec ordre ; on n'abandonne que les morts et quelques blessés. Nos batteries, aussitôt, arrosent de projectiles les abords des tranchées évacuées ; à coups de canons et de fusils, on maintient encore l'assaillant à distance. Attaqué également de front, et découvert sur sa gauche, le 2e bataillon du 12«. qui est au Sud de la voie ferrée, informe à son tour le colonel Jacques de la situation critique dsns laquelle il se trouve. Sans s'émouvoir, ce chef admirable va donner ici toute sa mesure. Il n'a plus une seule réserve sous la main ; tout ce qu'il possédait est absorbé déjà. Néanmoins, avec un calme impassible, il fait dire au 2e bataillon (secteur Est), de tenir coûte que coûte, qu'il va contre-attaquer à sa gauche ; au lor bataillon (secteur Nord), il envoie l'ordre de reprendre ses tranchées en donnant jusqu'au dernier homme, car — mensonge héroïque — des renforts arrivent ! A la vérité, le colonel Jacques a demandé des renforts au colonel Meiser, mais il ne sait quand ils lui arriveront. N'empêche ; l'annonce de leur venue prochaine rendra confiance aux hommes et fera gagner du temps. D'ailleurs, comme si la Providence lui voulait venir en aide, voici que débouche sur la Grand'Place de Dixmude où, malgré sa blessure, le colonel se tient toujours, la compagnie cycliste de ia 3e division, sous les ordres du lieutenant Jacques. Il y a là une centaine de gaillards résolus; c'est le Ciel qui les envoie. Le colunel a tôt fait de les diriger au delà de la lisière de Dixmude, sur la route de Beerst, où se produit l'effort principal de l'assaillant. A leur chef, il donne l'ordre d'annoncer aux troupes du 128 que d'autres renforts suivent et que si l'on tient seulement vingt minutes., c'est le succès certain.Et les braves cyclistes s'éiancent dans la fournaise ; leur arrivée produit l'effet voulu ; le lieutenant-colonel Van Rolleghem parvient à maintenir énergiquement ses troupes ; de son côté, le 2® bataillon, dans le secteur du lieutenant-colonel Collyns, tient « coûte que coûte », comme on l'a prescrit. L'ennemi n'avance plus. L'énergie du colonel Jacques et des troupes sous ses ordres a écarté le danger immédiat. Bientôt enfin. les renforts attendus arriveront, et la contre-attaque se déclanchera, ardente et viclorieuse. (A suivre.) Les Pertes prussieaRBS Les dix-sept dernières listes prussiennes contiennent les noms de 74.433 officiers et soldats, y compris 3 généraux tués. Elles portent le total des pertes prussiennes, publiées à ce jour, à 1 million 338 000. Les cinq dernières listes contiennent les noms de 11 aviateurs tués. 35 blessés, 10 manquants. 11 existe en outre 151 listes saxonnes, 190 listes wurtembergeoises, 185 bavaroises et 31 listes navales. Eu se basant sur la moyenne des listes de pertes prussiennes, on peut évaluer certainement à 4 millions d'hommes les oerics mtalas allemandes à ce ioux.

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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