Le courrier de l'armée

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02 December 1916
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s.n. 1916, 02 December. Le courrier de l'armée. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kd1qf8k71n/
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LE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit^^iix ou quinze exemplaires français et flamands. Les Centres d'Instruction de l'Armée Belge (Suite) ' II. — Les Débuts du séjour en France Au début du mois d'octobre, le gouvernement belge avait demandé au gouvernement français que des camps fussént mis à sa disposition pour l'instruction des recrues. Les trois camps du Ruchard, d'Auvours et de Coëtquidan lurent primitivement désignés. lis étaient occupés en partie par des troupes françaises.En attendant que l'installation fût organisée, les recrues furent cantonnées dans les villages voisins de leurs points de débarquement. Dans le département de la Seine-Inférieure : Eu. Dieppe et Fécamp; dans le département de la Manche : Honfleur, Vil-lers-le-Sec, Sommervieu, Gaen et Bayeux ; dans le département du Calvados : Granville, Saint-Lô.Va-lognes, Octeville, Querqueville, Cartéret et Monte-bourg furent ainsi occupés. Nos troupes y logeaient dans des casernes ou de vastes locaux (séminaires, écoles, etc.) à proximité de plaines d'exercice spacieuses et de polygones de tir convenables. Le camp d'Auvours eut "également une garnison belge dès la mi-octobre. Ces installations, provisoires d'abord, furent maintenues telles quelles dans la suite, lorsque l'examen du camp de Coëtquidan et des ressources du camp du Ruchard montra que leur occupation pendant l'hiver se présentait dans de très mauvaises conditions hygiéniques. L'instruction commença dès l'arrivée, mais il s'en fallut de beaucoup qu'dhs rappelât les périodes analogues de la vie militaire des garnisons belges. Les hommes manquaient de tout, dit le rapport de l'inspecteur général de l'armée.Beaucoup d'entre eux, ayant fui devant l'ennemi, arrivèrent en vêtements civils, la plupart déguenillés, souffrant du froid, sans linge, avec des bottines éculées ; d autres, en costume de travail et en sabots. Deceux qui venaient des dépôts de l'armée des environs d'Anvers, certains étaient vêtus d'effets très usagés, sans capote, beaucoup sans képi, sans chaussures militaires Le plus grand nombre n'avait pas été habillé du tout. Les plus mal partagés furent ceux dirigés sur le camp d'Auvours. Avant la guerre, ce camp était uniquement occupé, pendant la bonne saison, par des troupes de passage, qui venaient y effectuer leur tir. Il était sur le point d'être désaffecté. Nos hommes, presque sans vêtements, devaient y être installés dans des plaines humides, marécageuses.Après quelques semaines, beaucoup d'entre eux, ayant usé ce qu'ils avaient de vêtements, étaient sans chaussettes, sans chemises, sans chaussures et restaient, pour ce motif, confinés au quartier. Lorsque le ministre Carton de Wiart visita le camp, on vit cette chose, peut-être unique dans l'histoire de notre armée : un défilé en sabots devant un membre du gouvernement. Dans les autres centres d'instruction, les hommes étaient cantonnés, et se trouvaient dans* des conditions meilleures, mais au point de vue du logement seulement. Encore ces logements laissaient-ils tout à désirer et exigèrent-ils plusieurs semaines de trar vaux pour être mis en bon état. Le cadre, tant en officiers qu'en cadre subalterne, manquait. Les officiers étaient pour la plupart des officiers pensionnés, rappelés pour la durée de la guerre. On y trouvait aussi quelques officiers rendus inaptes au service de campagne par les blessures ou la maladie. Leur nombre était insuffisant; au début de janvier 1915 il manquait 300 officiers ; le 23 avril, 181 chefs de peloton faisaient encore défaut. Le cadre inférieur était fort, en-dessous des besoins. Il ne comprenait que quelques vieux sous-officiers, trop âgés pour faire campagae et qui. par leur bonne volonté, s'efforcèrent de se multiplier. Le reste des gradés était issu des volontaires de guerre : ils avaient été- nommés caporaux au début de^a mobilisation, près d'Anvers. En réalité, tes recrues étaient en quelque sorte instruites par des recrues. Comme armement, on disposait, par comna^nie, de o0 fu>ils Gras. Les section se pas<n ue-ees-i emeni ces armes i><-ur l"»ire l'exere le tir. Les outils, pour les travaux de cam^ue avaient été achetés chez les quincailliers des environs !... Malgré ces difficultés, malgré leur dénûment.les recrues montrèrent le même courage que leurs camarades qui combattaient au même moment sur l'Yser. Ils restèrent disciplinés et dévoués, et supportèrent leurs souffrances sans plaintes et avec une abnégation admirable. Ce fut la période héroïque des centres d'instruction.Il était urgent, tant pour l'instruction des recrues que pour les maintenir dans de bonnes conditions physiques et morales, d'apporter des améliorations immédiates à leur situation. _ Or, les dépôts belges étaient à peu près vides et l'administration centrale avait à résoudre auparavant le problème angoissant de l'entretien de l'armée combattant sur l'Yser. Le lieutenant-général de Selliers de Moranville eut à agir d'initiative. Il s'adressa d'abord à l'autorité française qui, dans la mesure de ses moyens, montra la plus grande complaisance. Malheureusement ses ressources étaient d'autant plus limitées qu'elle avait elle-même à faire face à des besoins imprévus. Son aide fut néanmoins toujours accordée lorsque les efforts des Belges ne permettaient pas d'aboutir, sans aide, à des résultats. La première modification fut relative à l'alimentation.Les recrues avaient d'abord été mises simplement en subsistance dans les corps de troupes français des régions occupées ; mais le régime était différent du nôtre et nos soldats s'en accommodaient mal. A la fin de novembre 1914. des ménages, d'après les coutumes belges, furent organisés dans les centres. Eu même temps, l'amélioration du logement et de l'habillement fut activement poursuivie. La construction de baraquements fut commencée au camp d'Auvours. Les recrues avaient reçu une converture dans lesdépôts d'Anvers ; l'intendance française déli-vralessacs à paille et couvertures dont elle disposait et, à la fin de décembre, la prise du logement pouvait être considérée comme résolue. Pour parer à l'impérieuse nécessité de l'habillement. le lieutenant-général de Selliers de Moranville prescrivit diverses mesures provisoires. Il s'attacha à fournir aux troupes des vêtements en laine, au-dessus desquels les recrues portaient les vêtements de treillis fournis par les dépôts français. De généreux donateurs, S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, la Ligue patrioiique des Françaises, les Amis de la Belgique. l'Œuvre du Soldat belge, M. Desruel, Mme de Chérisey, furent du plus grand secours, à ces moments critiques, par leurs envois de lainages, de linge, de chaussures, de sabots. On remédia à l'état lamentable de la chaussure par des achats faits dans le commerce et par l'organisation d'ateliers dans les unités. La situation pourtant ne s'améliora qu'en février 1915. lorsque l'intendance belge fit délivrer à suffisance des chaussures achetées en Amérique. L'instruction gagna graduellement en intensité. Peu à peu le nombre des armes s'accrut. Des fusils Mauser furent répartis dans les centres, concurremment avec les fusils Gras. En décembre 1914, la distribution de pelles permit de développer l'exercice des travaux de campagne. Enfin, des cours théoriques furent institués. (A suivre.) Les Négriers de la Kultur Le XXe Siècle rapporte qu'au début de la séance du conseil communal de Rome qui s'est tenue le 28 novembre, M. Tupini a dit : « Au moment où l'Allemagne consomme un crime sans nom contre la population belge, du haut duCapitole,immortel phare delà civilisation,la représentation du peuple de Rome condamne et flétrit la traiie des blancs et rend hommage à ia vaillance et à l'héroïsme des ouvriers et de tous les Beles. » M. Cavaglieri, conseiller, appartenant à la minorité, s'est associé à ces paroles en termes très énergiques.Le conseil a accueilli la motion d« M. Tupini par des ov;i<i viv p)i, emtjuses et te cri révélé (le : a Vive la Belgique !» ' Les Funérailles solennelles d'Emile Verhaeren Discours? de M. le Ministre H. Carton de Wiart XJn train qui accourt dans la nuit. Des voyageurs qui s'empressent. L'un d'eux qui trébuche et glisse entre deux wagons... On le relève, sanglant... C'est Emile Verhaeren. Et son dernier souffle expire avec ces mots : « Je meurs.. ■ Ma femme ! Ma Patrie ! s Ta Patrie ! C'est en son nom, ô le plus grand de nos poètes, que je viens m'associer à te» funérailles. Ta Patrie. Elite se parait de toi comme ta t'enorgueillissais d'elle. Depuis trente ans. et davantage, tu la chantais. Et ta voix obstinée, âpre et tendre, farouche et fervente, éntendue d'abord avec surprise de quelques-uns dans l'intimité des Cénacles, avait fini, de plus en plus ample et sonore, par retentir pour les multitudes, aux extrêmes lointains des routes et des mers. Ta Patrie. Elle vit dans toute ton œuvre !... Nul n'éprouva plus profondément que toi la séduction de cette terre variée coupée par l'Escaut et la Meuse, et qui monte si harmonieusement des sables de la mer du Nord aux campagnes des Flandres, aux mamelons verdoyants du Brabant, aux vallées rocheuses et aux plateaux d'Ardenne. Au-dessus de cette terre féconde, planait, comme une ruche bourdonnante, l'incessant© rumeur du travail, Les uns plus réfléchis, les autres plus ardents, tous les artisans de cette tâche commune, ouvriers du lin et du froment dorés, rouges ouvriers du fer, noirs ouvriers de la houille, dont Constantin Meunier aimait les masques et les attitudes, tu compris et tu traduisis leur effort, et ta strophe puissante était comme scandée au rythme de leurs faux et de leurs navettes, de leurs marteaux et de leurs pics. Mais la gratitude de la Patrie a trouvé, dans ses malheurs même, une raison nouvelle, et plus décisive encore, d honorer le Poète. Tout au» coup, brutalement menacée, lâchement assaillie, la Belgique est précipitée en un brasier de souffrance et de gloire. Jusqu'alors, Verhaeren avait ignoré la haine. De tout son idéalisme tenace, il avait cru à l'humanité. Tous les hommes et toutes les nations lui étaient amies. S'il aimait et vénérait d'un cœur épris la France, la France claire, comme il l'appelle soflvent, il avait donné place aussi à l'Allemagne dans son respect et son admiration. La Germanie intellectuelle se mou-trait plus qu'attentive à son œuvre. Comment la poète épris de gloire fût-il resté insensible * d'aussi enivrants hommages ? Une heure a tout rompu: L'Allemagne assassinait sa mère. Qui de nous ne garde, et ne gardera dan9 l'oreille la clameur et dans l'âme le frémissement de ce livre de hier qu'il martela de son verbe haletant et saccadé : « Les Ailes rouges de la Guerre», qu'il dédiait à son compatriote flamand, son frère de génie et de gloire, Maurice Maeterlinck. Qui n'a vibré aux accents de a Ceux de Liège », à son lamento tragique sur Ypres en flammes, à ses imprécations farouches contre la Puissance des Ténèbres, contre l'Allemagne « faiseuse de crépuscule j>. La noble épouse que Verhaeren, à la minute de la mort, associait à l'évocation de sa Patrie, — comme il l'avait associée à l'immortalité de son œuvre dans ses Heures claires et dans ses Heures d'après midi, — celle qui fut toute la joie de son foyer, a désiré que le grand poète reposât en terre belge: En terre belge, en Belgique libre d'aujourd'hui, Ce n'est qu'ua bout de sol dans l'inlini du monde. C'est là qu'il reposera, côte à côte avec nos soldats tombés pour la cause de l'Honneur En attendant les aubes de la Victoire,ni continuera à y combattre avec nous et poutSjwous .. Nous resterons fidèles, ô le plus grintt de noâ poètes, aux conseils de ta sagesse, c^ine nous serons attentifs à ta gloire. Au pay^libéré de demain, comme au pays combattant, soutirant ou dispersé d'aujourd'hui, ton œuvre éclatante ne cessera de briller à l'horizon de no 'unes comme un feu clair', symbole de Bouie, de Beauté et de Fidélité nationaia. 2 "Décembre 1P10 Numéro 351

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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