Le courrier de l'armée

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28 November 1916
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s.n. 1916, 28 November. Le courrier de l'armée. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rx93776q15/
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LE COURRIER DE L'ARNÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. Tabora ! Tabora !... Combien sonne à nos souvenirs et à nos cœurs réconfortés par nos présentes victoires, la musique de ce nom si savoureusement parfumé d'exotisme ! Grâce à Jérôme Becker, dont l'œuvre admirable, La Vie en Afrique, fut parmi nos livres de chevet, il emplit chaleureusement notre jeunesse et nous accompagne dans l'âge mûr avec la rare constance d'une amitié fidèle. Tabora, terre belge!. . Quel rêve et comme les événements, dans l'implacabilité insondable où ils surgissent, sont bien nos maîtres et les maîtres des choses ! Jérôme Becker — vaine chimère à cette époque de tâtonnement et de timidité nationale — aspirait à y créer un établissement belge qui eût eu la robustesse de ce tempérament d'acier où. à un magnifique réalisme, s'alliait une forte dose de poésie. Mais l'histoire a d'étranges soubresauts, de ces mystérieux retours sur elle-même puisque, à six lustres de distance, voici le colonel Malfeyt, vice-gouverneur du Congo, un de nos glorieux Africains, qui boucle ses malles pour aller administrer cette terre arrosée du sang des nôtres, en qualité de commissaire royal des territoires allemands conquis en Afrique. Le Fatum des anciens, la main du destin qui burina ces pages de Jérôme Becker. avait-elle donc, pour une échéance prochaine, prévu un pareil triomphe de nos armes auquel, d'ailleurs, notre existence pacifique semblait nous avoir à jamais interdit de prétendre? Ah ! certes, les territoires de l'Est africain où viennent de se dérouler les événements de guerre que l'on sait, ne sont point inconnus de notre génération, de ceux qui ont suivi, depuis ses origines, notre action coloniale. Ils savent que c'est de la côte orientale que partirent les premières expéditions belges chargées par l'Association internationale africaine d'explorer le centre du continent noir. C'est à cet endroit, en effet, que l'effort du début fut le plus grand ; il ne date que de plus tard sur la côte occidentale. Comment, au souvenir de cet effort d'une beauté chevaleresque, ne point évoquer la mémoire des pionniers qui, de 1878 à 1883, dans le domaine colonial, illustrèrent la Belgique : Crespel, Cam-bier. Bamaekers, Popelin, Storms, Jérôme Becker, l)r Yanden Heuvel, le tournaisien Boger,— et tant d'autres qui goûtent à cette heure le repos suprême, mais que la postérité fera renaître ? Jérôme Becker retAce le cycle de ces différents exodes où il prit une part épique. Dans le livre qui constitue ses mémoires, il consacre de nombreux chapitres à l'installation des Belges à Tabora et à Karema, dont les noms viennent d'être mis si splendidement en lumière. % Sans doute, Tabora ne fut jamais une possession belge ; n'empêche que notre influence s'y établit avant celle de nos concurrents anglais et allemands. Le docteur Yan den Heuvel, notamment, y séjourna plusieurs années et y acquit uue réputation excellente auprès des indigènes. En réalité, c'est à Karema que fut établie la première station belge. Cambier, homme simple et rond, que la plupart d'entre nous ont connu, en fut le fondateur : Bamaekers et Jérôme Becker continuèrent son œuvre de civilisation. Karema, sur la rive occidentale du Tanganyka, fut donc,' pour ainsi dire, le berceau colonial des Belges, dans cette partie de l'Est africain ; cette zone devint la base d'où partirent Popelin, puis Storms, pour fonder un poste de pe côté du lac. Le point choisi, d'après ce que voulait bien nous rap- Uz Militaires et la Rémunération Nous avons reçu plusieurs lettres nous demandant si les volontaires de guerre sont, au point de vue de la rémunération, considérés comme des miliciens. Voici la réponse qu'on nous fait de source autorisée : Les volontaires de guerre sont placés absolu-ment sur le même pied que les miliciens pour la rémunération de milice. t. article zer de l'arrêté-loi est d'ailleurs for« piél. Il pise les militaires et non les miliciens. peler le colonel Malfeyt lui-même, fut M'Pala, situe à peu près en face de Karema. Cette station fut remise depuis aux Pères Blancs, qui en ont fait, affirment nos Congolais, un des plus beaux établissements du Centre de l'Afrique. Malheureusement, — et ceci est l'ombre du tableau — elle eut terriblement à souffrir de la maladie du sommeil. Mais il avait fallu abandonner les établissements fondés par les Belges dans l'Est : l'acte de Berlin, en effet (1885). attribua cette partie de l'Afrique et du bassin conventionnel du Congo à l'Allemagne. E( voilà qu'après trente et un ans. le major Mou-laert. à la tête d'une colonne, s'empare de Karema, d'où il marche à grandes journées sur Tabora, pour rejoindre les troupes du général Tombeur, et nous rend victorieusement une des contrées qui furent témoins dessplendides efforts de nos civilisateurs. Tabora!... C'est l'« Arabe de Zanzibar», le fameux Tippo-Tip qui, avant notre pénétration, avait conduit des expéditions jusqu'à Nyangwe, sur le Lualaba ; c'est, par contraste, Mirambo. le « Napoléon noir », l'eùnemi irréductible de Tippo-Tip et de sa secte. » Que de sang et de drames au cours de cette période où la Belgique se montra si fière ! Qui a perdu le souvenir des expéditions cruelles de Mirambo. des manœuvres perfides et audacieuses de Tippo-Tip ? Elles résument les grandes difficultés rencontrées par nos premiers explorateurs qui. avant de pouvoir pacifier la terre barbare, essuyèrent de durs échecs. Mais Tabora est belge ; Tabora est à nous. Dans la poussière de leur tombeau les os de nos pionniers ont dû tressaillir d'aise et d'orgueil patriotique le jour où, récemment, l'Allemagne vaincue en Afrique, nos couleurs flottèrent sur la colline dorée par le soleil tropical. Jean Bar. Jours de deuil Un brouillard floconneux qu'on n'aperçoit qu'en Hollande, enveloppait dès l'anbe mollement le paysage mélancolique. Le ciel, la brume et l'eau va-■ poreuse se çonfondaient mystiquement. C'était le jour des trépassés. C'est un jour qui difïère peu des jours ordinaires en ce pays protestant. Les Belges l'ont célébré dans le recueillement de la nature et de leur cœur en deuil. Ils se sont souvenus des morts et des disparus, glorieux martyrs du patriotisme le plus pur et le plus exalté. Le souvenir des'militaires et des civils tombés sous les balles allemandes ou morts de chagrin en terre d'exil, a paru plus lancinant. La Ligue du Souvenir de Maestricht est allée porter des fleurs sur tes tombes des Belges victimes de la cruauté des Boches. Nos. compatriotes du Limbourg hollandais ont ravivé les souvenirs qui se rattachent au drame de Canne. A Harderwijk, les autorités militaires hollandaises se sont jointes fraternellement aux officiers et soldats belges pour évoquer la mémoire des internés morts et enterrés eu exil. Le colonel belge Coppens, le major hollandais Van Bevervoorde, des soldats internés ont prononcé des discours émus devant la foule qui les avait suivis. On n'a pas oublié non plus les tombes des pauvres réfugiés qui dorment leur dernier sommeil au cimetière de Nunspeet. Il est réconfortant de constater que la solidarité des Belges n'est pas un vain mot. Elle s'est manifestée non seulement devant la sépulture des trépassés belges de Hollande, mais encore devant le souvenir des morts héroïques tombés face à l'en-nemi.Et c'est pourquoi les jours de deuil que nous avons vécus, ont été des jours de consolation et d'espoir. Le courage des morts anime les vivants. L. C. Pour i'Suvre des ûrpiislins de la Subits Reçu 130 fr. 45 : Produit d'une collecte effectuée parmi les sous-officiers du camp d'Auvours, à i'oc-easion d'une réunion organisée en l'honneur de la fête patronale du Roi. Reçu775 fr. de M. le capitaine Van Mellaert : Montant d'une collecte fai té parmi les officiers, sous-officiers, caporaux et soldats, au repas donné aux militaires de la 10e compagnie des T. A. G., à l'occa-sion de la fête patronale de S. M. le Roi. Les Déportations dos Belges an Allemagne Une Lettre de NI. le Ministre Uandercelde M. le ministre Vandervelde, président du Burean socialiste international, a adressé aux membres da ce bureau une éloquente lettre au sujet de la dépor-tation des ouvriers belges en Allemagne. Voici quelques passages de cette protestation émouvante, datée du Havre, 23 novembre 1915 : Tous les jours au Havre, nous recevons des me9» sages qui nous font saigner le cœur : tes déportations s'étendent et s'aggravent ; dans les Flandres, à Charieroi, à Mons, et déjà dans la plus grande partie du pays, on prend des hommes de tout âge, de toutes conditions, mais surtout des jeunes gens et des ouvriers ; on les rafle, on les parque, on les dénombre comme du bétail ; on les emmène captifs, dans d'autres provinces, dans le Nord de la France, en Allemagne, sans même faire savoir à leurs proches où on les conduit ; on leS contraint, sous peine d'emprisonnement, à faire des fortifications, à construire des chemins de fer stratégiques, à fournir aux Allemands les matériaux nécessaires au béton de leurs tranchées, ou bien à remplacer, dans d'autres travaux, la main-d'œuvre que l'on dirige vers le front ou vers les usines de guerre. A la date du 17 novembre, le ministre de Belgique à La Haye télégraphiait que plus de 30.00® Belles étaient déjà déportés. Une affiche, apposée à Bruxelles, annonçait que la déportation des hommes habitant la capitale commencerait le 18 novembre. Les Allemands ont déclaré qu'ils enlèveront en Belgique 350,000 hommes. De tels actes sont contraires au droit des gens. Ils violent des promesses solennelles. Ils constituent le plus odieux, le plus injustifiable des attentats contre la liberté et la dignité humaines... Devant ce crime, il n'est pas une puissance neutre qui ait cru pouvoir garder le silence. Le Pape a protesté. La Hollande, l'Espagne, les Etats-Unis ont protesté. Si l'Internationale ne protestait pas à son tour, nos ennemis auraient raison da dire qu'elle est morte ! De telles violations des lois de la guerre, en effet, sont pires, s'il est possible, que la gueue elle-même... Je sais que pour donner à leurs agissements une ombre de justification, ou un semblant d'excu-se, tes auteurs des décrets sur le travail forcé soutiennent qu'ils agissent dans l'intérêt de leurs vie- • times, pour les soustraire à la paresse ou au chômage, pour soulager d'autant l'assistance publique et privée. Mensonge et hypocrisie t Tous les déportés ne sont pas des sans-travail et d'autre part, s'il y a actuellement six cent mille chômeurs en Belgique, si la moitié de la population doit recourir à l'assistance d'autrui, c'est parce que les Allemands, après avoir envahi notre pays, l'ont ravagé, dévasté, pressuré, c'est parce qu'ils l'ont accablé de réquisitions, de confiscations et d'amendes : parce qu'i ls ont emporté et emportent chez eux les machiu.es et les matières premières ; parce qu'ils interdisent aux municipalités d'employer leurs habitants à des travaux publics ; c'est parce que l'immense majorité des ouvriers— et ce sera leur éternel honneur — préfèrent tout endurer, la misère, la disette, la prison, plutôt que de tisser le linceul de leur patrie. |il i i wmmrnmmmmm Mort de Sir Hiram Maxim Sir Hiram Maxim, inventeur de la mitrailleuse, est décéd é à Londres, à l'âge de soixante-seize ans. Sir Hi ram Maxim, qui était né en 1840, dans l'Etat d u Maine, aux Etats-Unis, descendait d'une vieille famille de protestants français qui avait émigr é à Cantorbery, en Angleterre, en 1685, et était allée plus tard se fixer en Amérique. C'est de 1873 que datent les plans de sa mitrailleuse, mais ce n'est que dix années plus tard, après qu'il fut venn se fixer en Angleterre, où il se fit naturaliser, qu';il la mit définitivement au point. 28 Novembre 4 918 Numéro 349

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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