Le courrier de l'armée

2577 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 25 May. Le courrier de l'armée. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vx05x26860/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

"W* "CT1 JL.a jÈtaLâ paraissant le Mardi et le Samedi Ge journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. M BEAU SUCCÈS DE L'ARMÉE BELGE {Suite et fin,) Le 6omf?at de Kippe (17 avril 1918) L'Attaque brusquée du 17 Avril Selon leur nouvelle méthode, la préparation «'artillerie fut violente et brève. Le 17 avril, au matin, un déluge d'obus lourds et d'obus toxiques s'abat!it sur les batteries belges, surtout aux environs de Bixsehoote, village qu'on présumait devoir être le centre de la résistance. Les batteries belges répondent faiblement : j'ai dit qu'elles 'n'étaient plus là. Les Allemands sans doute croient, les avoir anéanties. Nouvelle illusion, qu'ils payèrent cruellement, Enfin, vers "8 heures du matin, le feu se concentre brusquement sur la première Hgne, principalement sur la redoute de tiïppe. line demi-heure plus tard, les marins s'élancent à l'assaut. Il ne restait plus dans la redoute que quelques défenseurs ; ceux-ci tirent à quarante pas dans tes files allemandes, mais la fusillade et les pertes n'émeuvent pas l'assaillant. L'ennemi a la conviction qu'il feut ailer de l'avant sans se soucier des ■morts, qu'on bouscule tout par une marche décidée et brutale. Après un vif combat, les restes de> la garnison submergée se retirent en tiraillant dans la tranchée et l'ouvrage d'Aschhoop ; la brèche est ouverte., et l'ennemi se précipite par la brèche. U court, pousse le succès à fond, sans s'occuper du reste, de regarder à droite ni à gauche ; il a foi. en effet, que l'assaillant déterminé qui fonce droit au but a toujours l'avantage. Plus on pénètre loin, plus on a de chance de déborder l'ennemi. La méthode consiste à s'avancer sans précautions, à s'em- ! tarer le plus vite possible des objectifs les plus ointains, par une course en avant, « riicksicht-los », sans arrière-pensée. Ge procédé violent étonne l'adversaire. Il sera toujours facile à un petit groupe résolu, même perdu très loin dans les lignes, de « bluffer » l'ennemi en lui tirant dans le dos et de lui donner la sensation déprimante qu'il est tourné. C'est à quoi sert la profusion de mitrailleuses légères dont sont pourvues les trou* pes d'assaut. Cette doctrine de l'offensive à outrance doit, aux yeux des Allemands, avoir raison de tous les obstacles. Chaque homms marche au but avec l'idée fixe d'arriver. Ainsi la troupe s'élance par la brèche de Kjppe et enfile brusquement la grande chaussée d'Ypres. Elle dépasse sans s'arrêter les secondes ligues, établies dans de vieux abris allemands, à la hauteur de la ferme Britannia, et court vers Langewaade pour se saisir des ponts. Mais elle ne peut y parvenir ; elle se brise devant les tranchées de la troisième ligne. Le capitaine Lambert qui commande par là, magnifique, tout debout sur un abri pour mieux voir, dirige le feu, mitraille la colonne ennemie. Aucun Allemand n'arrive jusqu'aux réseaux de fils de fer. Les tombes des marins abattus à 400 mètres du canal marquent le point extrême de l'avance allemande. On trouva sur les cadavres le havresac avec trois jours de vivres. Cependant, tandis que les marins poussent ainsi vers le Sud, le flot des assaillants s'élargit derrière eux et se développe en éventail ; un groupe s'établit en flanc-garde face au Nord pour prévenir toute, contre-attaque, et, pour plus de sûreté, se met eu devoir d'allumer des pots à fumée, derrière lesquels les camarades opereront à l'aise. Le -econd groupe oblique à l'est, s'empare des abris Britannia et des ouvrages de la seconde ligne, qui, ou l a vu, sont très faiblement occupés. De là, ils se mettent à tirer une pluie de balles dans tous iés sens et criblent par derrière les ouvrages de la première ligne, aéjà pressée de face et prise d'enfilade par la ferme de Kippe. Lès garnisons résistent pied à pied et rendent coup pour coup. Mais, comme un couvercle, sous la pesée d'un ciseau à froid, se détache clou par clou, les redoutes cèdent de proche en proche. Aschhoop tombe au bout d'une heure de siège. Le lieutenant Minet se défend jusqu'à 10 h. 30 dans Jes.uitengoëd f lés Allemands passent sur son corps. Les Belges, éprouvés, commencent à manquer de cartouches ; ils sont recueillis enfin dans la ferme Honoré, qui tombera la dernière, par l'effet continu de la manœuvre enveloppante. A ce moment, toute la barrière des ouvrages de première ligne a achevé de céder ; les Bavarois, qui la battaient, s'élancent à leur tour, et voici que de plus loin, des bois de la Couronne, débouchent les réserves allemandes, en formation par quatre et en colonnes massives. La contre-attaque et le succès belge L'instant était critique, mais déjà la situation se rétablissait vers le Nord. La fermeté du commandant Lambert, qui avait barré aux Allemands la route de Langewaade. avait permis de monter une contre-attaque immédiate. De ce côté, les lignes étaient tenues par un régiment de chasseurs. Le commandant Liévin prend la tête du mouvement ; le poignet traversé d'une balle qui lui coupe deux artères, il se fait garrotter le bras et conserve jusqu'au bout le commandement de sa troupe. La contre-attaque, aidée par une action intelligente du lieutenant Deraedt, qui intervient par le Nord avec un petit groupe, progresse rapidement, dégage la ferme de Kippe et en déloge les Allemands, faisant une quarantaine de prisonniers. La brèche se refermait à l'endroit où elle s'était ouverte. Il était un peu plus de midi. A 2 heures la position était entièrement reprise et nettoyée d'ennemis jusqu'à Aschhoop. Le nombre des prisonniers dépassait largement 200. U était temps. C'était le moment où, la ferme Honoré cédant, les Bavarois faisaient irruption par l'autre battant de la porte. Leurs réserves s'avancent en colonnes profondes. Par bonheur, le téléphone, deux fois coupé depuis le matin et deux fois réparé, fonctionnait entre l'artillerie et le poste du major commandant le secteur. Le tir se déclencha avec une précision splendi-de : un barrage de « lourde », qui vint s'abattre exactement au milieu de la nuée des « feldgrauen » en marche. On vit la masse grise, sous cette tempête de feu, se séparer en deux parts, voler comma sous un coup de hache, les réserves refluer vers l'arrière, ia pointe fuir en désordre vers l'avant. C'était l'instant psychologique, celui où l'on sent que la chance tourne et que la situation se renverse. Le « jasse », transporté par le travail de ses artilleurs, saisit cela à merveille ; il trrûle d'achever l'ouvrage et, comme on dit, 4*« entrer dedans ». C'était, de ce côté, le secteur d'un régiment de ligne. L'ofîicier de renseignement de cette troupe, le lieutenant Gucht — un petit brun, grande barbe, figure d'ascète ou de croïsé — bondit et, à la tête du peloton Sclavon, part pour reprendre la ferme Britannia. C'était la clef de la position. De là, quelques Allemands, armés de mitrailleuses, balayaient le terrain, paralysaient tout mouvement. Mais le lieutenant fèucht est un vieux routier du pays et connaît son terrain par cœur. Il arrive au bord d'un abtri où il surprend le nid aux Boches. Ceux-ci font un geste de défense, cherchent à tirer de l'abri un sac de grenades. A cette seconde, le lieutenant Gucht voit passer devant ses yeux une grenade belge; elle tombe sur le sac, éclate, fait sauter le sac ; l'explosion coupe eu deux l'officier allemand qui commandait la troupe, tue quatre hommes ; le reste se rend, et la ferme est enlevée. Dès lors, la journée est gagnée. Chaque ouvrage est repris méthodiquement, morceau par morceau ; c'est une suite d'actions de détail où font merveille l'entrain, l'ingéniosité, le cran individuels ; petits mouvements de sections, de pelotons, qui encerclent chaque point d'appui, réduisent chaque nid de mitrailleuses, où chaque officier, chaque gradé trouve, invente d'instinct la manœuvre appropriée. On ne peut songer à faire le récit de ces dix, de ces vingt combats simultanés. Vers les 6 heures du soir, les Allemands ne tenaient plus que la ferme Honoré, à l'extrême droite de leur ligne d'attaque. A 8 heures, la garnison est faite prisonnière, et la ligne des grand'gardes intégralement rétablie. Le combat avait duré douze heures. Les Belges n'avaient pas eu besoin d'un homme de renfort. La-journée coûtait aux Allemands des pertes qu'on ne peut guère estimer à moins de 3,000 hommes. 780 prisonniersj dont 20 officiers et près de 100 mitrailleuses. Ce qui donne le sens de ce brillant fait d'armes, c'est que le succès tient tout entier aux qualités de la troupe ; le commandement supérieur n'eut presque pas à s'en mêler ; il n'eut qu'à laisser faire le soldat qu'il avait formé. Un témoin français peut-il dire qu'il reconnaît ici une verve, une allure françaises ? On dirait un ressort comprimé qui reprend, par sa seule vertu, sa forme naturelle i-ainsi le 75, d'un souple mouvement, se remet dé lui-même en position. Les Allemands ont, une fois de plus, été victimes du fol orgueil qui les pousse au mépris de l'adversaire. Les Belges, de leur côté, ont montre qu'ils n'étaient pas des ennemis à dédaigner. L'occasion, depuis trois ans, leur a été rarement donnée de faire voir ce qu'ils valent ; eux-mêmes pouvaient se croire engourdis, un peu ankylosés par la vie monotone et ingrate des tranchées, Ils viennent de se prouver à eux-mêmes qu'ils peuvent battre le Boche, comme les camarades. Le succès donne confiance, exalte. C'est le mot d'un sergent à un de ses supérieurs, parlant de la méprise de» Boches ; « Ma foi ! mon commandant, ils nous prenaient pour d'autres ! » Ce beau succès du 17 avril a eu de grandes conséquences. Qu'on se figure un moment l'ennemi à Steenstraat, dans le dos de l'armée anglaise î Jamais on ne vit mieux la solidarité des fronts, la camaraderie nécessaire, la liaison des armées dans la bataille unique. Justement, le jour du combat, le président de la République et le général Foch se trouvaient au quartier-général de S. M. le Roi des Belges. Le souverain eut le plaisir d'annoncer à ses hôtes la capture du premier lot de prisonniers allemands : rien ne pouvait plus à propos illustrer la collaboration des armées alliées, leur étroite coordination et leur fraternité dans la même ba» taille. C'est ce que le major général Gillain» au Dom dn Roi, a parfaitement exprimé dans l'ordre du jour suivant, où, en louant les gloires présentes, il rappelle les gloires passées et trace le devoir de de-> main : « Depuis un mois, l'ennemi a entrepris la plus grande de ses offensives sur la Somme et sur la Lys. 11 y a lancé d'incessantes attaques. L'ennemi vient de heurter de front nos 3e et 4e divisions d'armée. Arrêté par la ténacité de la division de Namur, il dut reculer sous la poussée victorieuse des valeureuses troupes de Liège. « Soldats, le Roi compte sur vous. Vous vous montrerez dignes de vos frères dont la résistance indomptable au joug de l'envahisseur fait l'admiration du monde. L'Yser doit rester l'obstacle infranchissable contre lequel viendront se briser les assauts de nos ennemis. » Un Témoin. lux tainpws du 1? fluril Voici le sonnet que le Figaro du 21 ma! a publié en l'honneur de la vaillante armée belge, qui infligea, le 17 avril dernier, un retentissant et sanglant écbec aux Allemands. LE LION DE FLANDRE Zij sullen hem niet temmen, Den fieren Vlaamaçhen LectW.n (Chanson du Lion de Flandre.) „. Les Belges ont Sait 760 prisonnier* (Les jqornaux.) Vous ne dompterez pas le fier Lion de Flandre, Barbares, vous pouvez faire un vaste bûcher De son sol, vous pouvez menacer, approcher Cent contre un : il prétend lutter et se défendre, Vous pouvez dévaster, piller, réduire en cendre Son dernier coin de terre et son dernier clocher. Son tlrapeau, vous pouvez, peut-être, l'arracher; Mfûs son cœur généreux, qui pourrait le lui prendre^ Déroutant à jamais le calcul insolent, JDepuis quatre ans il vous résiste tout sanglant ; Vous jugez que c'e3t trop ; n'est-il pas temps qu'il [meure % Et la rage vous prend, et vous tremblez d'effroi En voyant qu'il se dresse encore et qu'il demeure Intrépide, indomptable et fidèle à son Roi ! Léon Kocunixzks; 25 Mai 1918 Numéro 577

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods