Le courrier de l'armée

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31 October 1916
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s.n. 1916, 31 October. Le courrier de l'armée. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xs5j96147j/
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31 Octobre 1016 Numéro 337 LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. La Commémoration de la Bataille de 1'Yser La Journée de Samedi La commémoration du deuxième anniversaire 8e la bataille de l'Yser a eu des préludes samedi qui ont passionné généreusement la population et prouvé l'admiration publique dont nos soldats sont universellement l'objet. La journée a débuté par le débarquement, à la gare du Havre, de la musique et du drapeau du 12e de ligne. Ils arrivaient du front et leur réception s'est faite avec solennité. Dès 10 h. 1/2, les abords de la, gare étaient envahis par de nombreux Belges et Français animés du désir de saluer le fier drapeau qui portait dans ses plis la victoire. L'amiral-gouverneur Varney' et le général commandant territorial belge étaient présents. Une imposante escorte d'honneur était échelonnée devant la place de la gare ; elle comprenait une compagnie dit 137e français, un détachement de gendarmerie belge sous les ordres du lieutenant Jeangette, et une compagnie britannique. Lorsque parut le drapeau du '12e, porté par le lieutenant Hacourt, la foule fit à notre emblème national un accueil enthousiaste. Les clairons sonnaient, les tambours battaient, tandis que les cornemuses jetaient dans l'air leur mélopée aigrelette et pastorale. Nos hommes sont en khaki et portent le casque. Leur aspect martial, énergique : leur teint hâlé de gens vivant en plein air et au souffle des vents du large, exercent sur l'esprit de la foule la plus heureuse impression. Les saluts réglementaires au drapeau ont lieu ; puis la colonne, toute vibrante, se met en marche, encadrant le drapeau du 12e, devant lequel on se découvre et s'incline et où éclatent en lettres d'or les deux mots éternels : Dixmude-Yser. Le cortège militaire traverse le boulevard de Strasbourg, le boulevard Albert-Ier, remonte à l'extrémité de celui-ci la rue des Bains, pour atteindre la rue du Havre où, après les saluts d'usage, le drapeau est confié au commandant de la place belge. Avant de se séparer des détachements qui lui avaient fait une si brillante escorte, la musique du 12e, dirigée par le lieutenant Maréchal, exécuta la Brabançonne. Le général comte de Grunne, commandant territorial belge, remercie le colonel Savart, de la place française, commandant d'armes ; le major Jacotin et le commandant du détachement britannique.M. de Broquevilîe remet un drapeau aux Scouts belges A 3 heures, eut lieu une cérémonie d'une touchante et patriotique expression. Elle a été présidée par le baron de Broquevilîe, ministre de la guerre et chef du Cabinet, qui a voulu offrir aux scouts belges un drapeau. Le ministre exprima le désir que la cérémonie eut un caractère familial et c'est en quelque sorte sans témoins qu'elle se déroula. « Les mots », a-t-il dit, « ne sont pas de situation à notre époque tragique : ce sont les actes qui comptent et qui importent. Mais il faut savoir parler à des amis et les scouts sont mes amis. Le scoutisme est caractérisé par un ensemble de bons enseignements et de vertus civiques. « Vous êtes jeunes, mes enfants, et je fais le vœu que vous viviez longtemps pour la Belgique et pour vous-mêmes ; vous êtes, dèg aujourd'hui, les soldats du devoir et tous vos désirs, tous vos efforts doivent tendre au bien public, c'est-à-dire au bien de la Patrie. « Songez que ce drapeau porte dans ses plis l'avenir du pays, les plus grands et les plus nobles sentiments. A cette heure, la Belgique souffre ; elle est martyre ; mais elle sortira de ses souffrances plus belle et plus forte et comme auréolée. » Le ministre de la guerre remit alors au scout-master Yan Leerberghe l'insigne désigné sous le nom de Svastika : il n'est que rarement accordé. Pour s'en montrer digne, il faut s'être dévoué par un effort constant aux belles et généreuses idees du scoutisme, Sur l'étendard des scouts belges du Havre on lit ces deux mots qui sont tout le programme du scoutisme : Be Prepared. M. Yermeulen, fonctionnaire des travaux publics, président de la 2e troupe de boys-scouts de Belgique, a remercié le ministre en quelques paroles éloquentes. * * * La Journée de Dimanche Le Salut au Drapeau A 9 h. 30 du matin, devant une foule considérable qui a pris place sur des estrades spécialement érigées devant la villa du département de la guerre et sur le spacieux boulevard, s'est déroulée l'émouvante cérémonie du Salut au Drapeau. Une compagnie de fusiliers-marins, deux compagnies d'infanterie belge venues de Fécamp, un peloton de gendarmes belges étaient rangés face à la villa Louis XVI. Les glorieux invalides, en grand nombre, étaient! massés derrière la troupe. Parmi les personnalités présentes,on note : Le ministre de la marine française, amiral Lacaze, et son aide de camp; le lieutenant-général Jungbluth,chef de la Maison militaire du Boi ; tous les membres du Cabinet belge, les ministres d'Etat, les membres du corps diplomatique ; le lieutenant-général Wielemans, chef de l'état-major général de l'armée belge ; l'amiral gouverneur Varney ; le colonel Nicholson, commandant la base anglaise ; le général Meiser, qui commanda si brillamment la brigade des 11e et 12e de ligne à Dixmude ; le général ■Servais; le préfet Talon, commissaire du gouvernement de la Bépublique près le gouvernement belge; les autorités belges de la garnison du Havre, etc. Ce fut le lieutenant-général Wielemans qui commanda le Salut aux drapeaux. Il salua le drapeau belge des cris de : Vive la Belgique ! et Vive le Roi ! suivis de la Brabançonne, exécutée magnifiquement par la musique du 12e de ligne ; puis les cris de : Vive la France ! Vive nos vaillants camarades de Dixmude ! rendirent hommage aux fusiliers-marins qui combattirent si glorieusement sur l'Yser aux côtés de nos héros. La Marseillaise et le God save the King terminèrent les honneurs rendus aux drapeaux. La cérémonie s'acheva par un défilé qui permit d'admirer l'impeccable correction des troupes. Les fusiliers-marins, pour la plupart anciens combattants de Dixmude et portant la fourragère, furent chaudement acclamés. L'émotion de cette belle et poignante cérémonie, qui serra les cœurs et humecta les paupières d'une douce larme de reconnaissance pour nos héros, a été accentuée par un épisode aussi noble que spontané. Au moment où les hymnes nationaux vont éclater, le général Meiser s'avance vers le drapeau du 12e, son cher drapeau, et d'un geste vif en saisit les plis qu'il embrasse longuement avec un passionné et patriotique amour. Le lieutenant-colonel Lambelitf, qui a commandé les troupes, reçoit les félicitations du général Wielemans, à l'instant où, sous une pluie d'orage, le défilé, auquel prennent part aussi les scouts et leur drapeau, va commencer. La Cérémonie de Commémoration La cérémonie de commémoration de la bataille de l'Yser a été grandiose. Elle restera une date dans nos souvenirs d'exil. Elle a eu lieu à 3 heures, au Grand-Théâtre, devant une salle archi-bondée. M. Schollaert, président de la Chambre, préside. Il a à ses côtés l'amiral Lacaze, ministre de la marine française, qu'entourent ]\JM. Koblu-kowski, ministre de France près le gouvernement belge ; le lieutenant-général Jungbluth, chef de la maison militaire du Boi ; amiral Varney, gouverneur du Havre ; Benoist, sous-préfet ; sir Francis Villiers, ministre d'Angleterre ; Talon, commissaire spécial : tous les ministres belges ; lieutenant-général Wielemans ; général Meiser, et Mor-gand, maire du Havre. Les loges étaient occupées par les mem» bres du gouvernement belge, le corps diplomatique, par MM. Boval, Giliès de Pelichy et Féron, députés : de Spot, sénateur, et par les sénateurs, députés, conseillers généraux. Aux stalles, les fonctionnaires civils de nos départements, ainsi que les délégations anglaises. Au parterre, les fusiliers-marins, un important détachement de nos invalides mutilés, des invalides français et anglais. Aux balcons, occupés par les officiers supérieur» ainsi que par les états-majors français et belges, on remarquait notamment le commandant de la Base anglaise, colonel Nicholson, le lieutenant-* général Thiemann, et le général de Grunne, commandant territorial belge du Havre. Les 2e* galeries étaient occupées par les officiera de la garnison du Havre ; les 3e8 et 4e8, par les invalides belges ainsi que par un détachement de sous-officiers et soldats français et anglais. M. Schollaert rend hommage à l'amiral Lacaze, que le gouvernement français nous a fait l'honneur de déléguer à la cérémonie, et au baron de Broquevilîe, ministre de la guerre. Brièvement, il rappelle l'épopée de l'Yser, où le sang belge fut versé si abondamment et se mêla au généreux sang1 français. « Les soldats et leurs compagnons d'armes ont tous obéi au Roi, héroïque chevalier de l'honneur, qui ont fait un Yser infranchissable comme la France a fait un Verdun intangible. » Le Discours du Ministre de la Guerre L'atmosphère de la salle est électrisante. Le baron de Broquevilîe prend la parole. Sa voix est chaude et bien timbrée. Nous retrouvons ici l'admirable orateur, l'homme d'action et d'énergie tel que s'est révélé le ministre de la guerre. C'est la première fois depuis le 4 août 1914 que M. de Broquevilîe prend la parole en public. — Je me réjouis grandement, dit-il, d'avoir à le faire dans le bat d'honorer les braves et de saluer à cette occasion le représentant du gouvernement ami. La présence d'un membre si distingué du Gon-seil des Ministres de France est pour nous un gag» nouveau de cette inaltérable amitié dont chaque jour, à chaque heure, la France ne cesse de nous apporter le vivant témoignage. Nous sommes honorés, Monsieur le Ministre, de-vous souhaiter la bienvenue sur cette terre hospitalière, mise par la France à la disposition de la Belgique. Votre haute personnalité ajoute un éclat nouveau à cette solennité commémorative ; elle est le symbole de la fraternité qui se scelle dans le sang des batailles ; une fois de plus, elle évoque le plu» pur sentiment de gratitude chez ceux dont le baiser de la France adoucit les douleurs. Je vous prie, Monsieur le ministre, de bien vouloir transmettre au Gouvernement français l'hommage des sentiments qui sont dans nos cœurs et de lui dire combien nous lui savons gré du choix qu'il a fait en vous désignant pour le représenter ici. S'adressant alors à l'auditoire, qui l'éeoute dan» un religieux silence : i . ~ Excellences, Mesdames, Messieurs, Une commune pensée, un même souvenir étreî-gnent en ce moment nos cœurs, et nos lèvres émues murmurent avec respect un nom magique, évocateur d'impérissable gloire. Sans doute, chaque journée de la guerre nou» apporte des récits de vaillance, dont l'écho mérite d'être transmis de génération en génération. Sans doute, le long de cette frontière vivante que constitue, de Nieuport aux Vosges, la ligne sinueuse de nos armées, se multiplient sans cesse les actes de courage, les sacrifices sublimes, les dévouements obscurs de milliers de combattants. Mais il est des heures où l'effort collectif emprunte aux circonstances une grandeur particulière, où la somme de vertus dépensées, s'alïirmant

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This item is a publication of the title Le courrier de l'armée belonging to the category Oorlogspers, published in Anvers from 1914 to 1940.

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