Le matin

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s.n. 1914, 01 April. Le matin. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dn3zs2mc84/
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Hvie rcredi 1 Avril 1914 POUZE PAGES - CIMQ CKMXÏMEB 21me Année — N° 91 »mm * » . .■» — rédaction gg^lEILLE BOURSE, 39 ' ANVERS Téléphone Rédaction : Sîl'î' [Un ou . . » . -fr- 12 00 .,vSRS six mois «•»« " \ Trois mois « ■ < . 3.ï»C» lUn an "*« îîîî kTÉRIWJR< Six MOIS. »•»» /Trois mois • . - » • France. Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. O.OO. - Hollande « Grand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. ^'abonnement se poursuit jusqu à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AMERS Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id. >1 OO ".Réclames la ligne, t 1 .StO Faits divers corps id. » S.OO Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. » 9.00 La Ville id. j îi OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues d Bruxelles chez MM. J. LEBKMJE & C°. LA RIVE GAUCHE ula question ne se pose pas.» M, Helleputte, ministre des travaux publics. Vous avez lu ia réponse laconique et dé-| concertante que M. le ministre Helleputte a cru pouvoir faire vendredi dernier aus [ cinq députés çpi successivement avaient | parlé de l'appropriation de la rive gauche: I <La question "ne se pose pas», a répondu le [ ministre des travaux publics et, là-dessus. [ il s'est mis à parler d'autre chose. Ainsi donc, ces cinq députés se sont gros-I sièrement trompés en abordant un sujet I qui déplaît au gouvernement et, du haut I de la tribune, M. Helleputte, les renvoyant I à leur place comme des écoliers irrespec-I tueus. leur déclare, tranquillement que la ■ question ne se pose pas... I N'en déplaise à l'honorable ministre, nous I nous permettons, cette fois, d'être d'un avis ■ diamétralement opposé au sien: jamais, au I contraire, la question de la rive gauche ne I s'est' posée plus impérieusement et il faut S à tout prix qu'elle soit tranchée. H Dès 1854 — il y a de cela soixante ans! — K on rapport paraissait, où il était parlé de H la création de nouveaux quartiers à la Tête I de Flandre. Les sables de Ste-Anne sont H testés ce qu'ils étaient à cette époque et H |'on oserait prétendre aujourd'hui que cette H attente doit se prolonger encore! En 1871, la Société générale pour favori-I ser l'industrie nationale projette la créa-I don de nouveaux établissements commer-I ciaux et maritimes en face d'Anvers, à re-I lier à la ville par Un pont à trois travées. I En 1890, nouveau projet, signé cette fois I par le baron Sadoine, ancien directeur de la I Société Cockerill, qùi attire l'attention du B bourgmestre sur l'avenir d'une ville in- ■ dustrielle sur la rive gauche avec quais,han- ■ jus, cales sèches, chantiers de construc- ■ Son, hauts-fourneaux, laminoirs, cités ou-K ftîères, et reliée à Anvers par un tunnel. I 11 demande l'avis de la Ville 1° sur l'adjonc-1 |on du polder de Borgerweert au territoire I ^ le mode d'expropriation ■ flu polder. I m'/f® ce Pr°jet est appuyé par I mm iv ?ue si£nent> du côté catholique: I Jr ; rstelein' baron de Grûben, Du- I !>hïFr Kocll> Eug- Vaes> et du côté I i™ „' a' J' EVeraerts, F. Huger, Vict. I "r o- ^errieth et Victor Wauters. I (io m?i.le collège d'Anvers déci-I m T ! ™Possible de parler d'un pont I i ™ 'ur®el sans trancher en mime I r»»» <• iuesti°ns d'appropriation et d'in-K, torpration delà rive gauche. I îi» n°®ai 'es propriétaires du polder I vL? Igrveert éme«ent à l'unanimité un I Ànvorc fVellr de l'annexion du polder à I le 17 n •3 Province. Ce vœu est envoyé I et an c3,1 Conseil communal d'Anvers I l'inU Provincial de la Flandre. M. I IsnrimiUf yers se déclare partisan de I soiew ,condition que les terrains ietisl expropriés et que la Ville I "J®1 propriétaire. B dre^uS Conseil provincial de la Flan-I ritoire c°ntre toute cession de ter- ■ ml™01* les Projets Mullender B (l®j, ;tc.0ms f1®98)' Marcq (1905), Knaeps B^e'ans-SSïS-t0Uj Cela' c'est après soi" flue M h ,, luties> tie débats et d'examens, ■ que ]«' „,,ePutte vient déclarer, en 1914, Bouche rL eSl'on de l'annexion de la rive ■Jous dpm« Se pose Pas- Aussi, croyons- ■ ^ no rfiUrer strictement dans les limites M6 quel demandant au ministre ■ Gestion ii entend ainsi étouffer une ■ &ussi ifitim *îue^e l'avenir d'Anvers est ■. -Mais ■ 6-ment Ué? ■ le gouvernlL16 * c°mMe de l'incohérence: B5® hectares a ^'"même exproprie les B^ènuttP ,,Per de Borgerweert, M. ■ *tre les , ame1-.101'e les communications B1® tunnel S 'lv?^ Proiette de creuser Rémission l-S, Escaut> tandis que la ■iWis de i. ^.^tereommunale trace les ■^Halgré tn, t ^ élever sur l'autre rive. ■>« vient r le ministre des travaux pu- ■ tetion fin , ®c?re nous répondre que la I Ceci est tr. riVe §auche ne se pose pas? Hayons nnf?6' îès grave même et nous ■"'"'dès'crfiirit1' 0 part' la matérialisa-■'°tr|Mer ir'i ,ies ^ue nous n'avons cessé de I ^versois /„PU? de longues années. ■''°tivez devînt U î t;>ien ceci: vous vous ■tiîllx dont vn,,c n dangers les plus sé-I* trame anT- a*jeZ Jaraais été menacés. Il B!116 nonv!!m gouvernement catholi- K votre S C°mplot oontre vous, con- HNte re sa ProsPérité et ce ■Nonse de u®^1 ~ éclate dans Mr^ vanté d'Atrc Hell.ePutte, qui s'est tou- ■ "j'ivers. un es P^us grands amis l?arte donc nornentané-■fWie nv,, n ^'annexion de la rive ■kooi) mètrir pait' U a exProPrié les ■e,"eert ifI!!„Carrés du P°lder de Bor-les' den?t-101"® les . COIT>miinications qui lui" J1Ves et 11 va creuser ur ■L?1® à 30 pt Permettra, se dit-il, de re R», ^ntitue,. n franc.s un terrain acquis Or, qui achètera ces ter Ee,otlt avéc'dpv*1®3 Anv<?rsois. qui le: ■ t8ilarichp! i?ent gagné à Anvers se d Anvers et nous seroni 1 appelés à faire intégralement les frais de cette formidable spéculation immobilière. Dans l'esprit du gouvernement, de nouveaux quartiers se créeront ainsi peu à peu sur l'autre. rive et que verrons-nous? L'accroissement normal de population sur lequel nous sommes en droit de compter fondra brusquement pour faire place à une diminution et les ressources de la commune, loin d'augmenter, se feront de plus en plus réduites. Et dès lors, il ne pourra plus être question d'annexer, puisque les plans de la ville future auront reçu un commencement d'exécution. Par qui et comment cette ville sera-t-elle administrée? Qui assurera ses services? Qui l'organisera? Ce sont là autant de questions que FEtat ne se pose même pas. Il lui suffit de croire que 1p développement de l'agglomération, notre véritable Epanouissement se poursuivra en face, au bénéfice de communes qui, aujourd'hui, ne comptent que pour des hameaux; vl suffit, au gouvernement catholique de penser que, par ce procédé, il ruine la prospérité de notre grande commune anticléricale, pour se refuser à examiner toute autre solution. Mais il n'est pas démontré encore que les Anversois se laisseront ainsi «rouler». 11 faut, au contraire, que nous nous unissions tous pour protester et pour réclamer plus énergiquement que jamais l'annexion des terrains de la rive gauche, que seu'e la ville d'Anvers est -d'ailleurs en mesure d'aménager convenablement. Notre avenir est en jeu. Déjà, pour soutenir les revendications •'"lamingantes, nous avons vu des députés libéraux, catholiques et socialistes qui se sont donnés la main: Cette fois encore, il faut, que tous nos représentants luttent de concert pour défendre les intérêts de la ville d'Anvers. qu; a bien le droit, en somme, de vouloir recueillir les- fruits de sa prospérité! Panurge " - ■ • . ' : ' - -i :- • ; CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) Au théâtre : "Aphrodite", "Ma Tante d'Hon- fleur", "La Force de mentir", "La Tontine". Paris, 30 mars. La vie.s'acharnant à faire une concurrence déloyale au théâtre, et les amateurs d'émotions violentés'trouvant moin-s "d'agrément au spectlacle que dans .la lecture de leurs journaux, les méditations et les discussions qui s'ensuivent, il ne faut pas s'étonner de la rapidité des directeurs à renouveler leurs programmes. Non point que cela les amuse, les pauvres! Ils laissent à ce pénible jeu leurs plumes et celles de leurs commanditaires; mais enfin, on ne peut donner la comédie uniquement pour les ouvreuses et leurs petits bancs, et quand le public refuse de vous entendre et d'accourir, il n'y a qu'à changer son fusil d'épaule et à varier son cri d'appel. Depuis une quinzaine, on nous convoque et on nous vise... Oui, mais Mme Caillaux intéresse et vise mieux!... Passons, et courons des Variétés' à la Renaissance, du théâtre Antoine à la Comédie-Française. C'est un peu partout l'art d'accommoder les restes, plus on voit,plus on écoute de pièces neuves, plus on s'imagine les avoir déjà entendues. Ah! les créateurs sont rares, depuis Dieu le père, et ce ne seront pas nos auteurs dramatiques qui transformeront la face du monde. Aussi bien ne.nous occuperons-nous pas tout de suite des messieurs modernes en chapeau haut de forme et des dames affublées selon les dernières loufoqueries des couturiers, dames et messieurs qui s'avancent vers une rampe électrique pour nous étaler leurs petites saletés et leurs cœurs. Chronologiquement «Aphrodite» nous chambre, c'est d'une délicatesse charmante pour les spectateurs de l'orchestre, «Aphrodite» ayant, pour nous faire prendre le chemin de la Renaissance, emprunté, pour elle-même, le ciseau de Rodin et encouragé ses interprètes féminines à imiter sa chaste impudeur, ce qui signifie que ses adoratrices, courtisanes d'Alexandrie, sont aux trois quarts nues, que les figurantes ne le sont pas moins et que la petite danseuse Aphrodisoa l'est tout à fait. Chacun ayant lu le chef-d'œuvre de Pierre Louys, son adaptation scénique par M. Fron-daie n'a nul besoin d'être racontée. Si les décors somptueux et les exhibitions plastiques des comédiennes ne forçaient notre admiration, on ne cesserait dé déplorer le vandalisme de l'adaptateur qui, ayant un chef-d'Ceuvre en main, l'a accommodé d'une sauce poétique dont se contenteraient les mirlitons. On veut bien ne pas lui en garder rancune et tout oublier devant l'orgie chez Bacchis, l'atelier du héros Demetrios, et surtout devant le crucifiement d'Aphrodisoa, sublime dans sa seule nudité. Mme Cora Laparcerie, directrice et interprète, a sacrifié deux cent mille francs à la mise en scène d'«Aphrodite». Ce chiffre nous en impose. Quand on donnera, en province et •à l'étranger, «Aphrodite» sans les décors, 11 faudra se garder de l'aller voir et se plonger dans le roman de Pierre Louys; mais, tant qu'on la jouera à Paris, il y aura des petits vieux et des jeunes curieux pour vouloir l'applaudir.* * s Aux Variétés, nous avons assisté à une nouvelle manifestation de la comédie humaine, non point à la manière de Balzac, hélas! mais à ceile de M. Paul GaVault. Au contraire d' «Aphrodite», «Ma Tante d'Honfleur» peut se raconter. Ca ne casse rien, ça ne tue per-\ sonne,ça vous conduit très gentiment à l'heure 1 de gagner son lit. Voilà: Charles Berthier est jeune et fait la ■ fêté, il n'hésite même pas à la faire chez lui et s Mme Raymond, sa brave tante d'Honfleur, le . surprend à un moment où il n'a point, l'air de i , s^einbôter du tout. Indùlgente cependant, elle j s'éclipse, laissant son neveu aux prises avec le ; faux ménage Adolphe Dorlange-Albertine, les-s, quels se. chamaillent comme s'ils étaient légi- i timement unis. Leur dispute va même si loin qu'Adolphe prend la porte et laisse Albertine au camarade disposé à la consoler. Au second acte, nous sommes à Romoran-tin, où Adolphe s'est réfugié chez ses parents, moins pour se remettre des fatigues et des amours parisiennes que pour faire la cour à une jeune veuve appétissante et fortunée. Mais Charles, rongé de scrupules et s'étant juré de rendre Albertine à son premier maître, est venu retrouver Adolphe au sein de sa famille. Lui aussi voit la veuve, et nous devinons-vite que cette dernière va le préférer à Dorlange. Ce dénouement se précipiterait peut-être si Albertine, furieuse d'être doublement lâchée, et voulant, à défaut du n. 2, volage, rattraper le n. 1, ne débarquait à Romorantin et ne se présentait aux Dorlange comme l'épouse de Charles Berthier. Cette arrivée complique d'autant plus les choses que la tante d'Honfleur surgit à son tour. Eh quoi! cette petite canaille de Charles était mariée? La tante est indignée, la veuve est désespérée et Adolphe, comprenant qu'Albertine n'est là que pour lui, est loin d'être dans son assiette. Au III, comme dans toute comédie qui se respecte, tout s'arrangera; toutefois la veuve, s'en tiendra à son penchant pour Berthier, et il faudra qu'Adolphe régularise sa situation avec Albertine. La vertu n'est pas positivement récompensée, mais Albertine sait accaparer les sympathies. La famille et les spectateurs ne lui en demandent pas davantage. Il faut louer la troupe des Variétés, toujours égale à elle-même: Baron, inénarrable, Brasseur si pittoresque, et Prince, et, Guy, et Gali-paux; Mlles Lavallière, Diéterle, Dorgère, et surtout Mme Augustine Leriche, qui reste ce que nous avons de mieux dans l'art comique féminin. ■Jfc. " Au Théâtre Antoine, deux pièces, une comédie sévère: «La Force de mentir» de MM. Tristan Bernard et Marullier, et une sorte de vaudeville: « La Tontine », de MM. Armont et Ger-bidon.Parlons d'abord de la première: Le général Bargeard, quinquagénaire, vient de commettre l'imprudence d'épouser une jeune fille de vingt ans. Le régiment, qui aime son chef, se permet de le critiquer et le lieutenant Berthorin, plus que les autres encore, déplore cette folie. Dévoué comme il l'est à son général, il ne peut que s'effrayer à l'idée qu'une union si disproportionnée n'est pas pour assurer la tranquillité d'un vieux brave. Avant de la connaître, il semble haïr l'intrigante, mais lorsqu'il l'aura vue, il ne pourra qu'admirer son affection profonde, sa . tendre sollicitude pour le général. Ensemble.ils se. laissent aller au besoin de parler "de ce'inî qu'fîs atmetit, chacun selon son cœur, et voilà que sur ce terrain d'entente se confondent leurs goûts et croit leur sympathie.N'insistons pas sur la.suite, bien theâtrale, de leurs sentiments, et arrivons à la minute où ils rougissent d'eux-mêmes. A une' époque pù. la délicatesse paraît superflue, ils ont intactes en leur conscience la notion de l'honneur et celle de leur faute. La femme se confesse à son mari, le lieutenant, qui survient, accepte d'avance la sentence du chef et de l'époux outragés. II va même jusqu'à lui proposer cette solution: «Tout à l'heure, en inspectant nos revolvers, vous tirerez; le mien est chargé et l'on croira à un accident. » A la minute où le général passe cette inspection on attend son geste de vengeance, mais c'est vers sa poitrine que le général tourne le revolver. Il estime soudain qu'il est l'intrus dans l'amour de deux jeunes gens et que c'est à lui de disparaître. Au surplus, la patrie a besoin de ses jeunes officiers. C'est beau, c'est sublime, ce n'est pas naturel, ni humain pour un sou et, personnellement, j'ai eu quelque peine a ne pas prendre, dès le début, ce général pour un vieil imbécile. Je m'étonnai aussi que M. Tristan Bernard, qui décrit si habilement les petits sentiments des petites gens, montrât une psychologie si mélodramatique en agitant de qouvelles marionnettes. Et puis, qu'est-ce donc que ce général qui s'estime moins utile à la France qu'un jeune lieutenant? Où les auteurs ont-ils vu ça ? Où ont-ils rencontré ce personage ? Que d'enfantillage, quel peu d'observation, grands dieux ! chez nos moralistes. Et combien nos auteurs devraient encore regarder la vie avant de vouloir la traduire. Mais, M. Gémier fut très digne dans le rôle du général qui, présenté par un artiste de moindre valeur, nous eût semblé parfaitement crétin, et M. Escoffier fut un lieutenant vibrant devant la beauté de Mlle Dermoz. Pour nous remettre de n'avoir pas trouvé le Tristan Bernard qui nous est cher, on nous a donné, après «la Force de mentir», une agréable «Tontiné». Pendant de nombreuses années, des marins ont mis en commun une somme d'argent qui, augmentée de ses intérêts, sera la propriété du dernier survivant de cette association. Ils étaient quatorze au début, ils ne sont plus que deux, deux vieux Bretons, Ploudinec et Ker-gloff, que leurs familles respectives dorlotent à qui mieux mieux. Il s'agit de se réserver le produit de la tontine et, pour cela; d'être les héritiers de l'ultime propriétaire. • Excédé de tant de soins, Ploudinec se réfugie un jour chez son ami Terrassou, et celui-ci, admettant qu'il en ait assez de vivre de tisanes et de reconstituants, lui oivre son porte-monnaie et lui conseille de s'amuser. Ainsi, s'il me.urt, ce sera au moins de plaisir. Mais les héritiers rattrapent Ploudinec, qui ne pourrait à nouveau échapper à leur singulier dévoùment, s'il n'écoutait les propositions d'une Américaine millionnaire, laquelle juge pittoresque de mettre les deux vieux marins aux enchères et, se les faisant adjuger et les achetant à leurs familles, les emmène, sur son yacht et sur la libre et grande mer-. Cette farce répara la gène laissée par la première partie 'du spectacle; elle fit rire sans taire penser; l'autre ayant .fait penser sans faire rire, l'équilibre se, trouva rétabli. * * * Je laisse de côté, 'pour aujourd'hui, la Comédie-Française, qui obtint un beau succès avec «L'Envolée» de M. Gaston Devore. Mistral est mort; comme Monsieur Mal-brough il est même enterré. Le voilà dans ce tombeau qu'à l'imitation du roi Mausole il s'était fait construire. Sa célébrité et sa statue demeurent, et nous restons fiers de constater qu'il porta la gloirê des lettres françaises jus que dans les pays qui ne comprennent pas le français. Il vivait dans la paix et le soleil, loin des villes malsaines, de leurs cancans, de leurs crimes, de leurs escroqueries. C'était , une sorte de dieu perdu parmi les hommes et qui, sur terre, avait su trouver un coin de ■ paradis. Il avait en grande estime son inspiration, son art et son génie, et dédaignait ses confrères septentrionaux. « — Vous êtes certainement un très grand poète, disait-il un jour à Théophile Gautier. Quel dommage que vous parliez un dialecte que personne n'entend, sauf une centaine d'excentriques ! —- Quel dialecte ? demanda Gautier. — Mais... le français ! » C'est une belle figure qui s'en est allée dans la paix et la magnificence du ciel. Les poètes modernes le pleurent tout en décortiquant les scandales du jour, en faisant des mariages ■ d'argent, en courant après les autobus. Las ! pourquoi nous faut-il rencontrer des génies aux pieds crotés avec un parapluie à la main? Mistral n'a pas connu les péripéties de la vie parisienne, il n'allait pas dans les ministères, il ne prenait pas le métro... et il écrivait des pages éternelles, qu'en attendant le péril jaune les félibres déclameront avec cet accent particulier qui nous écorchera toujours les oreilles. Jeanne Landre LES FAITS DU JOUR M. ASQUITH Comme les dépêches de dernière heure nous l'ont appris hier, la crise grave déterminée par les incidents militaires du camp de Cul-lagh a "pris hier une tournure imprévue : le colonel Seely, ministre de la guerre, est dé-finitivement démissionnaire, et c'est le premier ministre lui-même, M.Asquith, qui prend en main la direction du War Office. Cette nouvelle est tombée comme une bombe sur la tête des membres de la Chambre des Communes, qui attendaient précisément une déclaration importante du premier ministre sur les démissions que l'on sait maintenant définitives, d'ailleurs', du maréchal French et du général Ewart. Au lieu de la déclaration ministérielle, c'est cette nouvelle inattendue que l'on a apprise en entrant en séance et la surprise a été telle que la Chambre s'est ajour- , née quelques instants pour se remettre-, A la reprise, M. Asquith est venu lui-même confirmer la. décision qu'il a prise et qui, a-t-il ajouté, a été entièrement approuvée par le roi. Elle le sera aussi par l'opinion publique qui y verra un acte' de crânerie en même j temps que d'habile tactique; ceux qui repro- ; citaient à M. Asquith. une certaine nonchalance et qui prenaient trop au pied de la lettre ' sa devise favorite: «Attendre et voir venir» s'aperçoivent maintenant qûe le premier ministre anglais sait, lorsque les circonstances l'exigent, donner de sa personne et se ieter résolument dans la mêlée. Il- convient d'expliquer la dernière phrase I de la, déclaration de M. Asquith, dans laquelle il dit : f i Je vais donc, conformément à la loi, quitter' la Chambre des Communes, jusqu'au jour où ( mes électeurs, s'ils le veulent bien, auront sanctionné mon retour. Les lois parlementaires anglaises prescri- * vent qu'un ministre changeant de portefeuille cesse ipso facto de faire partie de la Cham- l bre des Communes, car il doit' se repré- | senter devant ses électeurs pour y vfaire sanc- 1 tionner la modification survenue dans sa si- ' t nation. Dans le cas d'un premier ministre, des ex- < ceptions ont été faites à cette règle, mais M. 1 Asquith a tenu à se conformer à la loi telle ' qu'on l'interprète généralement. Il va donc se représenter de nouveau devant ; les électeurs de sa circonscription, East-Fife, ( en Ecosse, qui auront à se prononcer entre 1 le 10 et le 15 avril. Jusque-là — situation qui peut paraître pa- i radoxàle hors du Royaume-Uni — le premier | ministre, tout en conservant son portefeuille et la présidence du conseil, n'a plus le droit ( de prendre place sur les bancs de la Chambre J des Communes. ^ C'est le chancelier de l'Echiquier, M. Lloyd ■ George, qui prendra, à partir d'aujourd'hui, j le rôle de chef du gouvernement à la Chambre t des Communes, à l'occasion de la discussion ( définitive de la loi du «Home Rule». En quittant la Chambre des Communes, M. Asquith a été l'objet d'une ovation enthousiaste de la part des libéraux, des travaillistes et des irlandais, et après le débat, dont nous avons rendu compte hier, dans notre t 2rne édition, entre M. Bonar Law, chef de l'op- s position, M. Smith et M. Winston Churchill, 1 ministre de la marine, la Chambre des Com- p munes a émis un vote de confiance pour le o gouvernement, par 329 voix contre 251. a Fox. g ———•— —• — e ESi;r'anger La politique anglaise c LORD MORLEY NE DEMISSIONNERAIT PAS 8 r LONDRES, 3-1. — Lord Morley a assisté ce k matin au conseil des ministres. La séance-a i été longue. r , Le bruit court que Lord Morley ne juge plus i .nécessaire de donner sa démission.' c PAS DE DEMISSIONS! DIT FRENCH LONDRES, 31, — Le général French, qui a lémissionné, a adressé une lettre à tous les Dfficiers et commandants en chef faisant ressortir que sa démission a été donnée pour des faisons personnelles et déclarant qu'il se fie à îux pour qu'aucune démission ne suive la sienne. LES OFFICIERS DE L'ARMEE DES INDES LONDRES, 31. — Le «Daily Telegraph» dé-:-lare que dans les couloirs de la Chambre des Communes, hier soir, on disait que M. Asquith avait reçu une dépêche du vice-roi des Indes indiquant que de nombreuses démissions auraient lieu dans l'armée des Indes si le gou* vernement ne concluait pas là paix avec i'ar* mée, au lieu de la forcer à combattre l'insurrection.La politique allemande UN IMPORTANT DOCUMENT MILITAIRE DISPARAIT A FRANCFORT BERLIN, 30. — Le «Berliner Tageblatt» an-lonce de Francfort-sur-le-Mem-qu'un document important a disparu du bureau du comman-lant du 18me corps d'armée. Les perquisitions opérées au domicile des personnes employées aux bureaux de la place sont restées infructueuses. LE TRAIN DES EQUIPAGES BERLIN, 30. — Le train des équipages appartient désormais en Allemagne à l'arme de la cavalerie: les bataillons ont été transformes en sections; les compagnies en escadrons; le rain est considéré de plus en plus' comme une mité combattante qui doit repousser par elle-nême les-attaques de l'ennemi et l'attaquer à son tour en cherchant à le gêner dans ses mouvements.Les officiers du train feront du service dans !a cavallerie et dans l'infanterie pour complé-:er leur éducation militaire au point de vue offensif. De même les officiers d'infanterie et le cavalerie recevront des commandements :emporaires dans le bataillon des automobiles nfin de pouvoir en -comprendre l'organisation 3t . la marche dans tous les-détails. LES «ZEPPELIN» SILENCIEUX BERLIN, 30. — La «Tœgliche Rundschau» annoncé que le dirigeable «Zeppelin V» a fait aujourd'hui des essais avec un appareil, captant les' gaz à la sortie des moteurs, ce qui supprime tout bruit et permet au dirigeable le passer inaperçu par un tçmps très obscur, îlors qu'auparavant on l'entendit a plus d'un kilomètre. La situation en Orient L'EMPRUNT TURC CONSTANTINOPLE, 31. — D'après les journaux, DjaVid bev a télégraphié de Paris que .'emprunt turc de 500 millions sera émis vers e 20 avril. Le journal officiel publie une loi majorant le 50 % l'impôt sur la propriété non bâtie, ^e produit de cette majoration est destiné à •ouvrir le déficit de l'exercice courant. LES ALBANAIS DURAZZO, 31. — La population albanaise TOstrozab, localité située au nord de Prrz-■end, a attaqué le 25 la municipalité de Bania, ilessant plusieurs employés. Des renforts envoyés aussitôt à Bania ont ingagé un combat meurtrier. Le nombre dés norts est inconnu. On dément que des ataques ont été dirigées :ontre la frontière serbe. Dépêches diverses SREVE DES ELECTRICIENS DE LONDRES? LONDRES, 30. — Une grève dont les Lon-ioniens seront les victimes paraît inévitable >our demain. 11 s'agit ici des électriciens qui ieront àppélés à cesser le travail parce que 'Association des patrons électriciens de Lort-tres refuse d'examiner une requête des ou-Tiers, relative à l'emploi des «jaunes». On craint que cette grève" n'ait un effet lésastreux pour certains journaux, qui rra jourraieht plus paraître si les électriciens ■mployés dans leurs bureaux et ateb-irs ve-îaient à pesser le travail. Les directeurs de ces journaux négocient ictuellement avec le conseil exécutif du syn-licat des ouvriers mécaniciens. 170,000 MINEURS DU YORKSH1RE EN CREVE? LONDRES, 30. — Une grande grève de mi* leurs dans laquelle 170,000 hommes seraient mpliqués menace de se déclarer dans le {orkshire. Cette grève, qui a commencé il y a un mois léjà par la cessation du travail de la part de 0,000 ouvriers, près de Rotherham, est moti-'ée par une question de minimum dé salaires. Le nombre des grévistes est de ' 35,000 au-ourd'hui. Il sera plus que doublé demain, et eudi matin, tous les puits étant fermés, le hiffre de 170,000 chômeurs sera atteint, si la ommission de conciliation constituée pour ihercher un compromis échoue dans sa tâche, •e qui est fort à craindre. JN INGENIEUR RUSSE ARRETE SOUS L'IN* CULPATlON D'ESPIONNAGE EN ALLEMAGNE.PETERSBOURG, 30. —Les journaux annon-sent que l'ingénieur Popoff, chargé d'une mis-ion par le ministère des voies ét communica-ions et se trouvant en compagnie dU consul le Belgique à Mitau, a été arrêté à Brieg, rès de Breslau, et conduit au "commissariat ù il a été fouillé. Le consul de Belgique yant pu établir sa qualité se porta ensuite arant du fonctionnaire russe, qui fut remis n liberté après trois heures de détention sous inculpation d'espionnage. LE SCANDALE MARITIME AU JAPON TOKIO, 31. — Le contre-amiral Matsumo, oïlimandant de 1a, station navale de Kuro, été mis en prison après un examen prolongé endant lequel il a été confronté avec M. Iwa-ara, Matsuo et le contre-amiral Fujii. M. wakara est directeur* de la compagnie jap'o-iaise Mitsii Bussan Kaisha et M. Matsuo, nspecteur général des constructions navalés ,e réserve.

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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