Le matin

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24 September 1914
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s.n. 1914, 24 September. Le matin. Seen on 17 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rr1pg1jv52/
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- j^ndl 24 Septembre 1914. v ^ Kï>afr¥o^ - côtq c"îai¥xïïM[lB» 21Iue Annea N° 267 RÉDACTION 3c /lEILLE BOURSE, 39 ^«VEUR Téléphone Rédaction : Sïî' Alaonnements : ! il .111 . . f ÏS.ÏM» , - t l'i!'lis . . . , iî l'tïQit mois .... 3.BO îe.OO ffrfT.iP'" . v.x mo . « »»<* f .rois no.< .... S».00 f;s\\r,En : l'rancf; Angleterre, Allemagne « l'nion ]f,.pitr trimestre, fr. ».00. -- Hollïinde c. j,, . .[i i ■. par. trimesir'e, fr Î .OO. T'ibr-nnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN •TO U RNAJj QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 A\VI:r8 Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières jd, > - t OO Réclames v. la ii<ine, » il .SO J-'aits divers corps ici. > ïî OO Chronique sportive jd. » ï* OO Faits divers fin jd. » S.OO La Ville id. > S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de 7a France, Oœ l'Angleterre et dp T Amérique sont exclusivement reçues ù Br^xelW* chez Mil. 3. I.ebéobe Je C«. NOUVELLES DE 3 HEURES Les hostilités en France Communiqué officiel français } p.VIHS, 23 septembre. — Le communiqué , jp oiko heures du soii dit qtt.e la situation rpts inchangée depuis le communiqué de 3 ' ferircs. — Ha vas. Pourquoi les progrès des alliés sur l'Aisne sonî plus lents qu'ils ne le furent sur la Marne PARIS 33 septembre. — La situation est lins changement, depuis le dernier eommu-jiitjpi'. La bataille engagée sur l'Aisne dure Jtjjiiîs huit jours, mais il n'y a pas lieu de j'en étonner si on se reporte aux souvenirs if la guerre russo-japonaise. I.i Mïiiille sur la Marne a été une action engagée en rase campagne et qui a débuté par ia renrise générale de l'offensive française contre un ennemi qui, ne s'y attendait tas et qui n'avait pas eu le temps d'organiser tfrieusement ses positions défensives. [ l! n' u est. pas de même pour la bataille fjtir l'Aisne, ou l'adversaire, qui se repliait, fet arrêté -sur des positions que la nature jfeterraih rend, en beaucoup'd'endroits, .très so'iiies par rlles-mémes «t dont- il a pu pro-f c-sivément améliorer l'organisa!ion. C 1 bataille sur l'Aisne prend donc, sur hine grand • partie du iront, le caractère d'une u nv t!e forteresse, analogue aux opérations en Manctihour.ie. On peut ajouter que li puissance exceptionnelle du matériel d'artilLrie en présence, c' t-iKlive l'artillerie.lourde allemande et les cinO'riS de 7ô français, donne* une valeur particulière aux fortifications passagères que les deux adversaires ont établies. 11 s'agit donc de conquérir une lirme de tranchées successives, toutes précédées de défenses accessoi-|rçs, notamment de réseaux de fil de fer, avec 'il- mitrailleuses ex des canons. ; Dans; i a conditions, la progression ne peut I 1 que lente et il arrive très fréquemment fir des attaques ne progressent que de 300 f mètres à un kilomètre par jour. — Havas. Les uhians font sauter un pont LONDRES, *■> septembre. — Une dépêche 4a norl-est de la France, eu date du •>•>, dit: Cet après-midi,- un détachement de uhians fit sauter le pont du chemin de fer à Mirau-moiit, entre Amiens et Arras. — Reuter. Deux trains de renforts allemands ont sauté lis communiqués français, dans leur extre-nie modestie, se bornent à nous dire, de temps a autre, que des pertes de l'ennemi sont consi-iléi ables». . Voici comment le Dnihj Mail nous conte un è» derniers faits d'armes: Deux convois de renforts, anxieusement at-! temins par les Allemands, ont sauté entre Pé-i lûiine et St-Quentin. i lïn officier français avait surpris un téle-pimhe de campagne allemand et il avait apV bi is (l'un message devait être envoyé, vers fi h. II coupa le fil, y attacha un récepteur et attente A l'heure dite, il entendit une voix qui demandait en allemand: «Est-ce vous, Biede-mann?» ■ ■ - Non,, répondit-il dans l'allemand le plus par. Biedemann n'est pas ici. J'ai pris sa pla- ! ce. Que désirez-vous savoir?: - Dites au général que les deux trains de renforts lui sont envoyés. - Fort bien! J'en aviserai immédiatement le général)» 11 pu avisa son général... et les trains se heurtèrent à une ligne de canons qui commandaient la voie et qui les fit sauter en l'air. Tommy Du Journal des Débals: be l'avis unanime, ils sont admirables sous le feu : qu'ils s'y rendent ou en reviennent, ils dïc'oneeilent ceux qui les voient passer. Par leur jovialité d'abord. Dans la gare de Veisailles c'est maintenant, jour et nuit, un Va-61-vien.t de trains anglais; dans tous, qu'ils j transportent des renforts ou ramènent vers | l'arriére des unités fatiguées, des éclopés ou 'm blesses la bonne humeur est constante, tel >au,vre diable que ses bandes empêchent ! de parler manifeste encore sa joie en imitant : avec ses doigts le bruit des castagnettes, pour ®['plauclir aux ioki's que les camarades mul-; ^Plient sans se lasser. i Valide, Tommy s'ingénie du reste à faire toute avec tout le confort possible, encore ?liil comprenne parfois celui-ci de façon im-| Ptêyue. Souvent, par exemple, son rêve paraît *tre de voyager sans chaussures. Dès que le [ l'ain s'arrête, c'est alors, sur le ballast et sur quais, une dévalée d'hommes en chausset-| ,Ss qui courent et se bousculent pour se dé-«ouMir comme des collégiens échappés ou cherchent ce qui fait l'objet de leur préoccupation constante, je veux dire un robinet et ** seaux, ils s'étonnent, a l'occasion, que les parades liançais ne les utilisent pas clavan-,a2e. Eux, en effet, ne veulent perdre aucune i o. : S] .n do prendre, derrière l'abri incertain ; e d'un wagon, un tub aussi complet, que la strie- ê te <t. c-ence le permet. Ces soins de propreté ne r le r l' -.nt pourtant pas, bien entendu, oublier CJ les autres agréments delà vie. Aux i étions co- 0 pie-isf&quefournit ponctuellement, l'intendan- * ce,ils ajoutent sans déplaisir ce que les Sociétés I j de secours leur distribuent au passage. Thé, | tl bouillon ou chocolat sont accueillis avec une re-1 connaissance sincère qui se manifeste de fa- ' s çons variées; par la distribution de souvenirs j1, divers, cartes postales, fleurs cueilliés on ne r sait où, et même des boutons d'uniforme; par A des phrases gaies ou un peu émues et que l'on s sent sincères; au besoin aussi, quand il en n est l'occasion, par l'offre de voir les prison-11 niers. Car Tommy est légitimement fier des !1 prisonniers dont il a la garde. Il ies traite !a bien. Il les nourrit, les abreuve et ne les moles- ï terait en rien, mais il les considère comme sa r chose. C'est pourquoi il les exhibe avec plaisir à qui lui semble digne d'une telle faveur; c'est (; pourquoi aussi il entend les utiliser. Dernièrement, dons son fourgon, un fantassin aile- j maftd fut promu au rang d'armoire; quand son gardien avait besoin d'un menu bibelot, c'est sous son casque qu'il allait chercher... Ainsi, tirant parti de tout, propre et soigné de sa personne, affable et reconnaissant, Tommy prend avec bonne humeur les longues journées de transport à travers ~la France. Il s'inquiète d'ailleurs assez peu des régions que les combinaisons des grands chefs lui font f parcourir. L'autre jour, un artilleur revenant de Meaux questionnait une infirmière dans ce sabir étrange qui résulte déjà de la fraternité i anglo-français^. « Tell me, nurse' ivhat's ihe vainc of lins patelin? (Dites-moi, nur*e, quel r est le nom de ce patelin?) — Versailles. — Oh, ' et où est Versailles? — Près de Paris, — Com~ e ment, nous sommes près de Paris?...» Il ne s'en doutait pas et, encore que son étonnement fût ® sans bornes, la chose ne le touchait guère.Pour beaucoup, en effet, il n'y a d'intéressant, en " France, qu'un lieu bien déterminé: le Mans fl (prononcez: Mins), où sont les dépôts, et une.f région vague, la «frontière», l'endroit où l'on r se bat, où l'on était hier, où l'on sera demain, t Et qu'importe, n'est-ce pas, que cette région soit au. sud ou au nord de la Marne, en France, t en Belgique ou sur l'autre rive du Rhin? Tom- 1 my sait,' de foi certaine, que tous les Allemands a qui s'y trouvent seront finalement écrasés 1 (squashed). Cela lui s"uffit comme û. nous. Il sait aussi qu'il contribuera à cet écrasement. v Aussi quand les trains s'ébranlent vers le 1 front, il lui arrive de grimper sur le toit des f •wagons pour chanter plus librement le ,r Oode save the King. J, Un héros V Au nombre des documents trouvés par les t troupes françaises en Alsace, il en est un qui démontre, en même temps que le superbe cou- f rage d'un jeune Alsacien de dix-huit ans, les j: sentiments d'attachement à la France qui ani- ] ment-toujours les populations de ce pays; c'est le procès-verbal, dressé par un général côm- v .mandant une division de réserve bavaroise, 1- d'un événement qui s'eàt produit dans un des cl derniers jours du mois d'août. Les Allemands traversaient le village de la Bourgonde, situé au fond d'une vallée, à trois kilomètres environ de Sainte-Marie-aux-Mines, en territoire annexé, où ils avaient été accueillis par quelques coups de fusil. Tandis qu'ils ® passaient par la principale voie, un garçon de % dix-huit ans, Théophile Jaogout, sortit d'une maison. — Y a-t-ii quelqu'un dans cet immeuble? lui i demanda l'officier. — Personne, répondit carrément et sans la i moindre émotion le jeune homme. ' Les Bavarois continuèrent d'avancer, mais i au moment où le gros de la troupe arrivait de- ! vant le logis, il fut accueilli par un feu nour- ' ri. Une douzaine d'excellents tireurs, qui y i étaient cachés, les décimaient. (] La maison fut aussitôt cernée. Les tireurs fu- t- rent pourchassés ou tués, et Théophile Jaogout.. ,j bientôt arrêté, fut conduit devant le général et a de nouveau interrogé. ^ — Savais-tu, questionna le général, quand tu c nous as déclaré que la maison était vide, que ô des personnes s'y trouvaient? ' f — Oui, déclara l'enfant, je le savais et je n'ai i pas voulu vous le dire... Le sort de Théophile Jaogout fût vite décidé, à Les Allemands l'emmenèrent avec eux à Berg- 1 heim, a quelques kilomètres de Colmar, et là, par ordre du général bavarois, le jeune Alsa- / cien fut fusillé en présence des troupes et de ' la population. Allemands s Prussiens 8 Prussiens £ Barbares \ i Le comte de Rosebery, ancien ministre des f affaires étrangères et chef du gouvernement t britannique eu 1895, entre la retraite volontaire de Gladstone et l'avènement du mai'- c quis de Salisbury, a prononcé lundi un irn- s portant discours à Yuniper Green, dans le t comté de Midloshian, au cours d'une réunion publique organisée en vue du recrutement. ^ 11 v est élevé avec éloquence contre la s doctrine insidieuse qui tend à séparer l'Aile- 1 magne de la Prusse dans la responsabilité c des attentats commis journellement par les troupes allemandes en France et en Bel- c gique. 1 i. Moi-même, avoue-t-il, j'ai longtemps dis- r tingué entre l'esput- allemand et ce que — faute d'un autre mot — nous appellerons pro- fl visoirement l'esprit priAssie.0. On neus ava.it c ■nseigné que la Prusse de Frédéric II n'avait itendu sur l'Allemagne qu'une domination natériefle et militaire, qu'elle n'avait, con-inis ni les cerveaux, ni les âmes, ni les :œurs. et quelques-uns d'entre nous — assez '.ombreux, hélas! — v vaient. dans l'agression lue nous contribuons à repousser, le* effets l'une politique essentiellement prussienne,non l'une politique vraiment allemande. » Ne nous y trompons pas. Ne nous lais-10ns pas égarer et mystifier. C'est bien l'Al-emagne et non pas seulement la Prusse que îous Vavons à combattre et à détruire, une Allemagne docilement prusfeiliée, heureuse de ■on esclavage. C'est bien la culture alle-nande qui s'affirme à Louvain, à Malines, à rermonde, à Senlis, à Reims. C'est bien 'Allemagne, toute l'Allemagne qui applaudit lux incendies et aux assassinats commis >ar les hordes de toute l'Allemagne. C'est a culture allemande que nous devons anéan ir. » Il est désormais impossible de retenir des listinctions que les faits récusent.» Lord Rosebery a été passionnément acela-né. SUR MER Comment les croiseurs anglais :urent coulés Deux navires hollandais, le Titan et le ?lora, ont contribué au sauvetage des marins les trois croiseurs ang'i is. D'après les divers 'écits de matelots pub1'es par les journaux îollandais, voici ce que l'on pe,ut dire de cet sngagement. « L'A bovhir, le Ho'gi ■ et le C 'essy croiraient par une légère buée dans la mer du <ord. ù la hauteur du Sieuwe Waterweg, ù •0 milles de la côte hoi mdaise. »A six heures clu ma .n VAboiikir fut brusquement touché en plusieurs endroits. Un? îâute colonne d'eau jaillit vers le ciel et le is vire s'enfcftiça dans les eaux en cinq minu es. » Une explosion très violente avait été en-enduo du bord des autres croiseurs, dont 'équipage crut, tout d'abord, que Y.lboukii ivait touché une mine, car aucun navire en-lemi n'était, en vue. » Les canots furent mis à la mer et parvinrent à recueillir plusieurs hommes de M bouk-ir. Mais tin quart d'heure s'était ù ieine écoulé, que trois autres explosions fuient entendues à proximité du Hogur. Deux îantes colonnes d'eau s'élevèrent et le croi-;eur sombra en quelques instants. » A ce moment, ,1e sillage très apparent rie leux sous-marins qui revenaient à fleui l'eau fut aperçu par le Cressy, qui, par une -iolente canonnade, eut tôt fa'it de les conlei ous les deux. » Il était près de 7 heures lorsque lô Cressy ut également atteint par une dernière tôr->illë et, en moins de quatre minutes, il dis-laraissait sous les 'eaux. »La disparition du Cressy,aux dires des sau-•et.etiTs qui se trouvaient dans les chaton )es, fut si rapide, que peu d'hommes de ce lerniéï croiseur parvinrent à se sauver.» A Ymuiden Un rédacteur de YAlyrmee.n. Jlan4elsbla.fl l'est rendu à Ymuiden, où les survivants ont ité installés dans le bâtiment de la Croix-touge.« Parmi eux, écrit-il, il en est qui dorment l'un sommeil profond, un sommeil qui sera e salut, d'après ce que nous dit le docteur /'an der Ilorst. Rien ne,parvenait à les trou->ler : ni les allées et \enues des sœurs de harité, ni le bavardage des v-isiterars. Régit-ièrement, leur lourde respiration soulevait es couvertures de laine. » D'autres marins étaient assis dans leur lit, e dos soutenu par un coussin. Ils avaient lemandé une'planchette et écrivaient des car-es postales. Ils n'avaient pas prétendu s'en-lormir avant d'écrire qu'ils vivaient encore, tlôrs que tant des leurs venaient de disparât-re à jamais. Ils savaient bien que les offi ■iers anglais avaient aussitôt, dressé et télégraphié la liste des survivants; mais un sim-île mot griffonné sur une carte postale va-ait mieux que ce simple avis télégraphique. » Un des sauvés était parvenu à amener e;t i emporter le pavillon de son navire et 'Union Jack se trouve étendu sur son lit.» \ propos de la perte de 3 croiseurs et le sauvetage des équipages LONDRES. 23 septembre. — Les journaux mglais envisagent avec calme la perte de;-rois croiseurs Aboukir, Cressy et Hoyue qui itaient tous de l'ancien type. Ils disent qu'elle ae diminue pas de façon appréciable les 'orces navales du pays. Néanmoins les per-es en hommes sont grandement déplorées. Les journaux font ressortir le fait que deux les croiseurs furent torpillés pendant qu'il-sauvaient l'équipage du premier bâtiment at-eint.Ils pensent que ce fait nécessitera la révision des usages actuels relativement au sauvetage de"s équipages des vaisseaux sur e point de couler, surtout en ce qui con-:erne les navires ennemis. Il faut remarquer que les bâtiments anglais jui ramassèrent les marins allemands clans a bataille d'Heligoland auraient pu subir le ne me sort. Les journaux relèvent également que, bien jue jusqu'ici les Anglais se soient abstenus l'user ds mines sous-maruies, Us verront; peut-être maintenant obliges de s'en servir et de miner les bâtiments ennemis et leurs sous-marins. — Reuter. Sur le front russe Les Allemands se tiennent sur la défensive LONDRES, 24 septembre. — Une dépêche de Varsovie dit que les Allemands, dans le nord-ouest de la Pologne, firent peu de mouvements et fortifient leur ligne. Us sont absolument sur la défensive. Les Allemands se retranchent aussi à Votzlavsk et Makoff. Au cours des opérations autour de J-aros-law, les Russes capturèrent un train blindé avec mitrailleuses. Des forces considérables allemandes tiennent la rive gauche de la Vistule et fortifient leurs positions entre Thorn et Kaiish. Les exploits de l'aviateur Poitet en Russie L'aviateur français Poitet, actuellement lieutenant dans l'armée russe, raconte, dans la Norote Vremia, une reconnaissance aérienne qu;il fit récemment avec un officier de l'état-major. Pendant vingt minutes, à une hauteur de 1,200 mètres, et sous une fusillade et un bombardement acharnés, il survola les positions allemandes pendant un combat. L'officier d'état-major, quoique blessé à 1a, jambe, continua ses observations. Poitet réussit à atterrir sans être blessé. Son aéroplane était .criblé de balles et endommagé par des éclats d'obus. Sur le front serbe La marche en Bosnie NISCH, 23 septembre.— A la suite de la dernière défaite des Autrichiens, toute initiative est désormais permise aux troupes serbes. Les forces victorieuses à Vishigrad marchent, vers le centre de la Bosnie et l'armée qui vient de triompher à Krupagne s'avance à son tour, tandis que l'ennemi, en une fuite qui tient de la panique, s'éloigne de la Drina» Un prince serbe blessé Comme il commandait une charge à la tête de sou régiment, le prince Georges de Serbie s -été blessé par une-balle qui est entrée par l'a poitrine, a traversé tout le corps et est sortie près de la colonne vertébrale. Le prince Georges a été aussitôt hospitalisé et son état est très satisfaisant-. Le siège de Serajevo j Les Serbes et les Monténégrins ont com- ; mencé le siège de Serajevo, oapîtale de la! Bosnie. Une sortie autrichienne a été repous-fée.La situation Les projectiles du iZeppelin» On a transporté jeudi midi à Anvers deux projectiles du Zeppelin, trouvés à NVaers-ghem, en Flandre, entre Courtrai et Deynze, dans un champ. Ils doivent avoir été lancés, j-1 y a une dizaine de jours, mais ils n'ont pas fait explosion. Ce sont des obus de 21 cm. de largeur à leur base et de 1,20 mètre de longueur. Ils étaient chargés d'acide picrique. Un paysan les a vidés — et courait ainsi ies plus grands dangers. Trois obus du même genre se trouvent encore dans les environs cfe Deynze et de Courtrai. qui n'ont, pas davantage fait explosion De quoi il résulte que le Zeppelin qui a fait une visite a Anvers le mois dernier, a essayé de terroriser aussi les villes de Flandre — mais le résultat dans les deux cas a été absolument négatif! Le raid des aviateurs anglais à Dusseldorf et à Cologne LONDRES, 24 septembre. — Le correspondant du Daily Telegraph sur la frontière allemande donne un récit intéressant du raid anglais d'aéroplanes. Les aviateurs anglais volèrent d'abord à la base avancée sur la frontière, laquelle base avait été dégagée de l'ennemi auparavant par la force des alliés. Les aviateurs ici se divisèrent en deux sections, dont une se rendit à Cologne et survola la. ville pendant 90 minutes; mais à cause d'un épais brouillard, aucune bombe ne fut lancée de peur d'endommager les églises ou les maisons privées, et ne pouvant pas trouver la po sition des hangars du Zeppelin, cette section revint à. sa base. Dusseldorf était aussi enveloppé de brouillard, mais le brouillard n'était pas aussi épais et un aviateur lança des bombes sur les hangars. Cependant, il croit que quelques-unes d'elles ne firent pas explosion, néanmoins il vit des flammes éclater sous lui. — Reuter. Les Allemands en danger CALAIS, 22 septembre. — Télégramme reçu par le Daily Mail. — Les lignes de communication allemandes sont gravement compromises. Les Allemands eux-mêmes s'en sont rendus compte et comprennent la position dangereuse de leur ligne de combat. Mais il se pourrait bien que leur sentiment de ce danger soit venu trop tard et qu'une nouvelle avance des troupes anglaises, allant de pair avec les progrès des Français sur l'extrême gauche, soit le prélude d'une débâcle en dépit des soins que les Allemands ont pris pour couvrir leur retraite par le sud de ls Belgique, "Reconnaissance française" ?! Sous ce titre, le journal hollandais De. Maasbode publie dans son numéro du 23 septembre un télégramme cle Berlin où il est dit que les magistrats de Florenville ont, adressé une lettre de remerciements à l'officier allemand qui avait commandé les troupes occupant leur ville. Les noms des susdits magistrats ne figurent point dans le texte. C'est dommage. A défaut de cette précision, donnons quelques détails qui édifieront, .lê public sur l'exactitude de cette information. Florenville est en Belgique, non en France. C'est un joli bourg de deux mille habitants, situé sur la Semois, à quelques kilomètres de la frontière française. Nous ne savons pas en ce moment comment les soldats prussiens te sont comportés à Fiorenvi lie. Mais nous savons de îa. meilleur e source que le mardi 18 août, dans deux villages du canton de Florenville, situés également sur lt Semois, les Allemands se sont livrés à des violences et à des cruautés inexcusables. Vers 11 heures du matin, des cavaliers allemands, cammandés par plusieurs officiers, ont incendié le presbytère de Jamoign'e, eu emmené comme otage, en même temps que le curé et son frère, prêtre auss-i, vieillards de 65 et de 70 ans, dix-neuf habitants du village.Le même jour, vers r. heures et demie de, l'après-midi, la même troupe a incendié Je presbytère d'Izel, village situé à sept kilomètres de Florenville. Lé curé d'Izel a. été aussi emmené comme otage, einsi que son vicaire. Tous ces prêtres ont été insultés et brutalisés par les soldats allemands. Le même jour encore, au vidage cle Pin, section de la, commune d'Izel, les Allemands ont assassiné deux jeunes hommes de 18 et de 10 ans, qui n'avaient commis d'autre erme que de monter dans, le clocher de l'église par curiosité pure, pour voir évoluer les soldats dans la contrée. Le pays de Florenville, on le voit, doit beaucoup de remerciements aux Allemands! On nous écrit... UNE LETTRE QUI NOUS A EMU Voici une lettre que nous écrit un maréchal des logis d'artillerie et que nous reproduisons pour déférer au désir exprimé par notre correspondant, quoique notre modestie... Monsieur le -Directeur, En lisant journellement le Malin, j'ai été touché de l'affection que vous portez aux soldats. Tous vos articles débordent de bons sentiments envers nous, ensuite les souscriptions que vous avez organisées, et qui font tant de bien aux militaires, sont encore une preuve de votre sollicitude envers les défenseurs de la patrie. Je suis également touché du dévouement de vos collaborateurs qui ne craignent pas d'aller jusqu'au front de notre armée pour porter le Malin à nos soldats et se mettre au courant de nos succès. Je dois également rendre -hommage à la population d'Anvers qui, malgré les attentats dorrt elle a été victime, montre un calme admirable, et surtout pour les bons soins qu'elle donne aux soldats. Je ne peux oublier les lecteurs et "lectrices du Matin, qui eux aussi coopèrent à son œuvre de. charité. Oui, c'est vraiment une belle œuvre que vous faites, Monsieur le Directeur. Combien de familles n'ont-elles par été soulagées par vos souscriptions! Combien de soldats n'ont-ils pas trouvé, grâce à vous, les soins nécessaires et que réclamait leur état. Au nom de tous je vous remercie.. Nos soldats se montrent pleins de courage au combat, ils se battent \ raiment comme des lions, eh bien! où vont-ils chercher ce courage et cette force? N'est-ce pas dans l'ac^ cueil qu'ils reçoivent des habitants, les soins touchants qu'ils y reçoivent; ils sont choyés comme des enfanss. Voilà, où ils puisent ce courage de lutter contre ces brutes dressées par Attila II. Donc encore une fois. Monsreur le Directeur, merci au nom «le tous. Un maréchal des logis d'artillerie. P. S. — J'espère que si ma lettre mérite d'être lue vous aurez la bonté de l'insérer dans le Matin,

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