Le matin

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s.n. 1914, 21 March. Le matin. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dv1cj88p6g/
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^^^TMaPS 1914 1*1SL "PAGES - CIMQ CBSmTIIMlEI^ 21108 Année — N° 80 RÉDACTION oq ViEiLLE BOURSE, 39 Téléphone Rédaction : SI* ajjojmeinente : ' IIn ... .fr. 1S OO - lit, : : : : S:iS l Un mi Ig gg iktsweor |r^®^fois' : : : : b«O hiT '■ FStreDgfr '»•«' «5*3*^*■ yo° , ...,„mo(it.se ooursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADM1NISTRATI0K 39,ViEILLE BOURSE, 39 A.WER8 Téléphone AcLminists*ation : S <5 S. C. de CAUWER, Directeur Annonces z Annonces la petite ligne, fr. O.SO Annonces financières id » 1 OO lléclamgs la ligne, » 1 £JO Faits divers corps id > S.OO Chronique sportive id >3 ©O Faits divers fin id » 9.00 La Ville id. j î» 04> Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez ASM. J. Lebkgue & C. JOURNAL QUOTIDIEN L'ERREUR ^ Expliquons la nature de l'erreur relevée par i i'iécliet dans le projet de loi sco- ;oe* urojet, rappelons-le, modifie et com-fplète 1a 101 organique, actuelle sur 1 instruction primaire; il ne la remplace pas. Cette loi organique est déjà une mosaïque des lois du 20 septembre 1884, du 15,septembre 189p, au ri juillet 1807, du 22 juin 1899, du 14 août 1903, au 5 mai 1904 et du 21 mai 1906. L est Le'véritable salade. - Nous faisons cette observation prélimi-Ljre pour démontrer que l'erreur relevée par M. Fléchet est encore beaucoup plus Impliquée qu'il ne le suppose lui-même, i L'article 13 de la loi organique fixe le traitement des instituteurs communaux. Cet I article est remplacé par l'article 14 du proie! dont le texte doit lui en être substitué, te il n'en reste pas moins l'article M de h loi organique. L'article 14 de la loi organique fixe le traitement des instituteurs des écoles adoptées. Cet article est remplacé par l'article 15 du projet, introduisant également des dis-bositions concernant les instituteurs des écoles adoptables, et dont le texte doit lui kn être substitué. Mais il n'en reste pas jjiiOffls l'article U de la loi organique. Voyons les textes maintenant: 1 L'article 13 de la loi, remplacé par le texte de l'article 14 du projet, continue à concerner exclusivement les instituteurs ; mmunaux. î L'article 14 reste aussi l'artic.le 14. Le projet le dit en propres termes en son arti-; cle 15, rédigé comme suit: i d'article 14, § 1 à 4, de la loi organique test remplacé par la disposition suivante: l > A. — Le traitement dos membres du personnel enseignant des écoles adoptées est . i la charge des communes. | > B. — Le traitement des membres du I personnel enseignant des écoles adoptables I est i la charge des directions de ces écoles. I • G. — Sauf la réserve formulée à l'ali-D ci-après, ce traitement ne peut, si les Kwfa ou dispensés de l'exa men, être intérieur aux taux résultant des articles 13 et 15. [ * T dément des agents non ma-■es et vivant, en commun qui exercent leurs ^onctions dans les écoles adoptées et adop-m Jf .a ,r5!é par les conventions libre-&Âi , , ues ei>tre les directions de ces « et les instituteurs. Hir!il?ef0is;.lors(ïue ces instituteurs sont *, i0111impenses, l'Etat accordera aux tahK i881 directions d'écoles adop- biemiiia :sl?e de 50 francs par période prévus ) r11 ,F1.eimalft d'années de services Prévus a l article iS, lut. F.» WmmC!Î10I1s d artic''es nous avons [ cela A oncernent la loi organique et S Se Lte finsi' s'agit d'un Plaçant un aïtrï? ^ Cette loi et rem- l4osition0«nhSOtl]igIlé aussi les mots: la [tat d'un rpml^ paroe CIU'ils témoi- Ptif il n'exishHTT^ DanS le projet pri~ Potion nnno certainement qu'une dis-Plt existe maîn? ieR éc!?les adoptées. Il l'es écoles adonf^31» Çlllsieurs concernant table qùe'l'on » f adoPt<ables. Il est profit Un seul ,si0nné plusieurs articles lequel îft,:!!'1''?1 à l'article 10 dans H est l 8 deco,lvert l'erreur. : «u çst a- °e, ,r°mme suit: ^ coïçùf °rganlque un ar" ^ le produit ^ permet.ire aux communes S Principal f]p3 ^ ,,(n.,C£'ntime additionnel au >■ Pas?p pas 50fi < "ions directes ne dé-Cf,l« adoVilîi f' aux directions d'é-[ traitement mk t' Payer les mmirna de ?(! Par les artlbf etlv®meilt à leur char-Nordé: artlcles «-A.fi. c., il sera ac- ïïn'v»™* communes, etc...» fe Cambre la, lre: îe projot distribué à I > PWe bien .-i ePT'lrsentants, document |® a qu'un eS a'ors qu'il n'y SPtfest°r,!li,'ie' Cet article> qui est plu-; fes' celui" du ÎU ia loi or&anique ; Si, dans , ,de sorte ^ue, en '*itiou de lV-« f/K- ? la 101 organique, ® art. 16 du nit- > îf dont le texte figure Scilscoamun ° 'ensemble n'a plus le ^rticlç 1^/7 r^Voie ainsi | w panique, auquel fet pas les traiW V? ' ne concerne en [î1!lls Ira augmentaH?511 / ProPrement dits, ,es. auSmeiitations JtS p °diques. Ce sont aiternent dont n n°,n les mi«ima de '10n dans 'l'article ir ™,a eriel.lement ques-? 'a droite u v ^ ° • Pr°jet' approuvé î Véritabl® ar c[eaauhssi ™ A. B. c. dans 1 6 raPPorte aul !!0 \ 'en que ^ littéra C : ^ ^ s est-il passé? J!1!a fusionné dIikîp^ mam inintelligentej. ft 15 du profit , UrS >articles dan" l'ar-j .iu nroipf" r VOuiu mettre l'article hSwJtë*™ ^rticte 15 mof 1 f6 les article, ^0rnfp ement Perdu de vue Pétaient ceux^^ ■ dans le texte du ment- substitué à «13 et 14» l'indication «15-A-B-Csy en laissant même, étourdiment, «les articles». Nous avons relevé semblable étourderie à l'article 1er où l'on a reporté partie de l'article 2 primitif sans s'apercevoir de Tânerie qui en résultait. N'importe! Un texte voté est un texte voté et il ne peut être modifié que par un nouveau vote. Dans le texte coordonné, les mots: «15. A. B. C.», uo signifient rien; ils doivent être remplacés par: «13 et 14. A. B. C.». La Chambre seule peut faire cette substitution.La droite n'a pas voulu approfondir le projet de loi; elle n'/ comprenait rien et craignait de s'aventurer. Ce n'était évidemment pas à la gauche qu'il appartenait de relever des erreurs grossières qui pouvaient motiver le retour à la Chambre du projet de loi. A bon chat, bon rat! M. Poullet, le spirituel gallinacé, doit faire une tête. Jean Mathieu Lettre de Berlin (Correspondance particulière du Matin.) Le prince héritier de Brunswick. — L'amiral von Tripiu. — Le régime moscovite. — Un livre sur Louis II de Bavière. Berlin, 18 m-ars. L'empereur Guillaume est grand-père. Une fois de plus. Cependant l'événement a cette importan-.-e que ce petit-fils... est un fils e1 qu'il est le premier enfant de sa fille unique, qui était naturellement l'enfant gâtée du ménage impérial. L'impératrice était allée à Brunswick pour assister à l'accouchement. Quelques minutes „ après l'événement un coup de téléphone avertissait l'empereur de. ce qui venait de se passer et de l'heureuse issue. An courant de la journée, Guillaume II s'informa fréquemment de l'état de la mère et de l'enfant. Il partira ^pour Brunswick et en reviendra avec l'imperatrice. Les Berlinois ont été avertis de l'heureuse nouvelle — s'ils ne l'avaient lue déjà dans les journaux —en voyant tous les militaires en rue porter le casque. Les détachements de garde étaient en grande tenue de service. L'après-midi, la garnison a eu congé. L'officieuse Nordileutsche Attgemr.ine> en souhaitant la isienvenue à l'enfant, rappelle qu'il y a 99 ans que le Brunswick n'a pas vu naître de prince héritier. Le père est si heureux qu'il a fait distribuer 30,000 marks aux pauvres. Un détail. Le fils du grand-duq de Brunswick est aussi prince anglais. Suivant les traditions de la maison royale britannique, des dignitaires de la Coui doivent dresser procès-verbal de l'événement. C'est le conseiller de légation Rumbold, de l'ambassade anglaise à Berlin, qui a été chargé de ce soiii. Il résidait depuis quelques jours à Brunswick et a envoyé un rapport au roi George. * « s L'amiral von Tripitz, le secrétaire d'Etat ac ministère impérial de la marine, fêtera demair le 65me. anniversaire de sa naissance. C'est le 15 juin 1897 qu'il a été mis à la tête de sor département et le 18 mars 1898 il a été nommé ministre prussien. Il est donc le plus ancier ministre impérial et royal en fonction.4 L'empereur, aussi hien que le Parlement et que le nation, oilt en lui la confiance 1a. plus grande et la plus justifiée. î\'est-ce pas l'amiral vor Tripitz qui en seize ans est "parvenu à faire de la flotte allemande, cette arme puissante et redoutée, dont il est si'souvent question à la Chambre des Communes et à la Chambre des Lords? — pour ne parler que de nos excellents cousins anglo-saxons qui aimaient tant à chanter «Rule Britannia, Britannia rule the waves», c'est la Grande-Bretagne qui règne sur les flots de l'océan. Le nom de l'amiral von Tripitz restera attaché, dans l'histoire de l'Empire allemand, au> projets d'extension de nos forces navales qu'il a défendus et fait voter en 1898, en 1900. en 1908 et en 1912. « * U semble qu'il y ait une accalmie dans l'orage soulevé par la correspondance pétersbour-geoise de la libérale Gazette de Cologne et pai l'article militaire de la catholique Uermania. Ce pendant il s'avère de plus en plus que cet orage était .nécessaire et utile. Il fallait attire! l'attention publique sur les flangers de la politique russe "et des manœuvres du département de la guerre de Pêtersbourg. Il y a des hommes d'Eiat moscovites — je dis «hommes d'Etat » parce que c'est le nom généralemenl employé pour désigner des ministres ou des hauts fonctionnaires s'occupant de diriger la politique intérieure ou extérieure — qui manifestement rêvent de se rendre célèbres (comme Kouropatkine?) en lançant les peuples dans des complications sanglantes. La Russie est Un voisin dangereux. C'est la politique russe, ses menées souterraines, son espionnage, ses empiétements successifs qui inquiètent la Suède, l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, les Etats balkaniques, la Turquie, la. Perse, la Chine à des titres divers. La Kolnische Zeitung ' et la Germarda nous l'ont rappelé et ces deus grands journaux ont bien fait.IIs ont fourni Poe-■ casion au sentiment national allemand de se | manifester. Aucune guerre — nous ne som-: mes pas querelleurs, mais nous sommes tou-j jours prêts à nous battre pour la défense de j notre bon droit — ne serait aussi populaire qu'une guerre avec la Russie. Les démocra-! tes, les socialistes eux-mêmes marcheraient avec le plus vif enthousiasme contre l'autocratie du tsar, persuadés qu'une campagne victorieuse donnerait enfin la liberté ù la Russie. La preuve?... J'ai assisté l'autre jour à la conférence organisée par l'association allemande de secours aux prisonniers et aux exilés russes. Tous les partis y étaient repi'ésentés. Les partis de gauche surtout. Notre confrère Ulrich Ranscher y a dépeint la situation misérable qui persiste dans les Katorgos, dans les bagnes russes. Il nous a parlé des « expéditions primitives » du général Orloff dans les i provinces baltiques et du colonel Riemann à Moscou. Du 1er décembre 1905 au 1er décembre 1906, dans les provinces baltiques, 1§ ci- . ; toyeris ont été pendus, 621 ont été fusillés et 320 sont morts en combattant. De 1906 à 1910, il y a 38,000 personnes condamnées pour délits politiques, dont 5,735 ont été condamnées , à mort. 3,741 de ces jugements ont été exécu-| tés. Les autres condamnés ont été envoyés en Sibérie. I Et ces procès — si on peut dire « procès » de ces caricatures de la justice — ont eu lieu i à huis cios. On a appris que eles malheureux . avaient été condamnés à la détention perpé-\ tuelle parce qu'ils étaient soupçonnés d'avoir des convictions socialistes ! Le résultat ? En 1908, il y avait 90,000 prisonniers en Russie. Il y en a actuellement 220,000, dont 40,000 détenus politiques. La fameuse forteresse de Schlusselbourg, à Pêtersbourg, dont il avait été décidé en 1905 qu'elle ne servirait plus de prison d'Etat, dont les horreurs sont aussi fameuses que celles de la forteresse de Spielberg dont parle Silvio Pel-lico, reçoit de nouveaux pensionnaires. Et le directeur Loebwietski, qui est un bourreau pour les prisonniers, leur dit: o Si ce régime j vous déplaît,' vous avez votre essuie-main. Pendez-vous ! » Quant à la Sibérie, vous savez ce qu'y sont les bagnes... Aujourd'hui, les journaux reproduisent une interview du Novoïé Vrémia au sujet de la o liquidation » de l'Autriche-Hongrie. Beaucoup d'excellents esprits sont d'avis que la « liquidation » du régime moscovite est une nécessité autrement urgente, un devoir même de civilisation.• * * La Munchner Zeitung annonce la publication prochaine d'un livre sur Louis II de Bavière. L'auteur en serait particulièrement bien informé et un ouvrage jetterait une lumière nouvelle sur le caractère de ce souverain dont il a été beaucoup parlé mais dont la figure serait en somme imparfaitement sinon très mal connue. La documentation du livre aurait pour base deux cents letfres particulières du Père Trost, le confesseur de Louis II. Ces lettres auraient été adressées à un paysan suisse qui les a conservées par devers lui aussi longtemps que le prince-régent Luitpold vivait, mais qui les livre aujourd'hui au public {Tour montrer que Louis II de Bavière, réputé dément, s'occupait activement de la politique et en correspondait avec ses secrétaires. Le livre fournira aussi des précisions sur les relations de Louis II et de l'impératrice Elisabeth d'Autriche, cette; autre démente assassinée bêtement par un. a.iarçhiste :'i Genève. Si nous devons porter foi à. l'information de la Munchner Zeitung, voilà un ouvrage qui fera sensation. Ciinther LES FAITS DU JOUR LE CABINET SALANDRA Une note officieuse annonce que, par décret signé jeudi, le roi a accepté la démission du cabinet Giolitti et a chargé M. Salandra de former le nouveau ministère. Comme une dépêche nous l'a appris hier, le général Spingardi ne restera pas au ministère de la guerre, pour des raisons de santé. Il est probable que le nouveau ministre de la guerre sera le général Grandi, actuellement à Naples.-Cela retardera sans doute jusqu'aujourd'hui la constitution définitive du cabinet Salandra. Les journaux commentent cependant déjà la formation du nouveau ministère. La Stampa estime que, bien qu'il ne soit pas constitué entièrement par des éléments de premier ordre, le ministère comprend des personnalités bien préparées au gouvernement par leur passé. Le Corriere délia Sera dit que M. Salandra devra éviter les questions susceptibles de diviser les deux ailes libérales ;sur celle de l'antériorité du mariage civil, notamment, il sera plus facile de maintenir l'accord entre les membres du cabinet qu'entre les groupes de la majorité. Le Co-niere délia Puglia déclare que le Midi . de l'Italie est heureux de voir arriver au pouvoir un homme du Midi, dont la valeur est universellement reconnue. La Tribuna reconnaît que M. Salandra a parfaitement atteint le but qu'il s'était proposé, à , savoir la concentration libérale complète. • Appréciant le caractère de M. Salandra, le 1 Giornale d'italia considère que le nouveau président est une personnalité de premier ordre qui appartient à la vieille école libérale, mais est ouvert à toutes les aspirations de la pensée moderne.Il Besto dc.l Carlino écrit: «C'est un ministère qui continuera, on le présume, l'œuvre de son prédécesseur. S'inspirant en substance des idées de M. Giolitti, il est original seulement par quelques apparences». Fox L'assassinai de M. Calmetîe L'ENTERREMENT DU DIRECTEUR DU t « FIGARO » PARIS, 20. — Le « Figaro » publie la note que VQici: « La famille de M. Gaston Calmette, très touchée des sentiments si émus dont a, depuis trois jours, témoigné" la population parisienne, exprime le très vif désir que nulle manifestation d'aucune sorte ne trouble aujourd'hui l'ordre et le recueillement des obsèques, j Elle compte que toutes les violences s'apaise- . ront devant sa grande douleur. » Le «Petit Journal» publie cet éditorial: , «Paris, disions-nous, saura faii'e à Calmette les funérailles que méritent son patriotisme et son courage. » Pour que ces funérailles soient dignes de la victime, dignes de la grande cité, il convient que chacun se garde de toute manifestation de parti. La mort exige de ceux qui lui font cortège que leur indignation même demeure silencieuse et recueillie Mais qu'est-il besoin d'insister! La population parisienne a donné trop de preuves de son tact souverain pour que nous doutions d'elle. » Mme CA1LLAUX PREPARE SA DEFENSE AVEC Mfre LASORI PARIS, 20. — Les abords de la prison Saint-Lazare ont repris leur physionomie de tous les jours: la lassitude et la pluie ont eu finalement raison de la curiosité des Parisiens. Mme Caillaux, assez déprimée par la détention, a conféré dans la matinée avec Mt-re André Hesse. Elle a reçu ensuite la visite de sa fille, qu'accompagnait une gouvernante; puis, à 2 heures 55, M. Caillaux a été introduit auprès de sa femme. L'entretien, qui s'est prolongé pendant une heure environ, a eu lieu dans un petit parloir contigu à la pistole n° 12. Dans la soirée, Mme Caillaux s'est longuement entretenue avec son défenseur, Mtre Labori, qu'assistait son secrétaire, M. de Pach-rnann.L'entretien de l'avocat et de sa cliente n'a porté que sur les circonstances matérielles du drame. Mme Caillaux s'est vivement défendue d'avoir prémédité son acte. Elle a renouvelé à Mtre Labori qu'elle n'avait pas eu l'intention de tuer M. Calmette, mais simplement, ainsi qu'elle l'avait précédemment déclaré au commissaire de police, « de lui donner une leçon ». Elle a ajouté; dans un mouvement de sincérité dont ïa spontanéité a profondément impressionné son défenseur, qu'elle regrettait les tragiques conséquences de son geste. PROTESTATION CONTRE M. THALAMAS PARIS, 20. —- M. Edmond Gast, ancien député républicain de Seine-et-Oise, vient de faire placarder dans la circonscription de Versailles, actuellement représentée à la Chambre par M. Thalamas, l'affiche suivante de protestation contre la lettre adressée par celui-ci à Mme Caillaux et qu'il rendit publique: « Versaillais, » Vous connaissez tous l'abominable attentat qui a coûté la vie au directeur du « Figaro », assassiné par Mme Caillaux, femme du ministre des finances d'hier. » L'émotion générale montre combien la conscience publique est révoltée contre l'acte 4e cotte malheureuse. » Un homme, un seul, a osé la féliciter et lui dire: «Bravo». » Cet homme, c'est Thalamas ! » Honnêtes gens de tous les partis, suppor-terez-vous plus longtemps l'humiliation qu'un pareil représentant vous inflige4et ne trouve-rez-vous pas dans vos consciences indignées l'énergie de vous laver de cette souillure ? «Edmond Gast, » ancien député de Seine-et-Oise. » La poliiïqye française L'AFFAIRE WOCHETTE. — L'ENQUETE PARLEMENTAIRE PARIS, 20. — La commission d'enquête sur l'affaire Rochette a entendu ce matin M: Mo-nis, qui a déclaré qu'au début de mars 1911 M. Caillaux lui déclara qu'il lui serait agréable de prouver la gratitude qu'il avait à l'égard d'un avocat en lui faisant obtenir le renvoi qu'il sollicitait pour l'affaire Rochette. -M. Caillaux ajouta que si le renvoi était refusé l'avocat ferait allusion dans sa plaidoirie à des émissions ayant entraîné des pertes pour l'épargne française qui n'avaient jamais été poursuivies et qu'il y avait là un intérêt politique. M. Monis exposa la cpiestion au procureur général qui, sur sa demande, lui déclara que la remise ne pouvait avoir aucune influence sur les poursuites, mais pourrait être mal interprétée par l'opinion. M. Monis a alors dit au procureur de s'en référer à l'avis du président de la chambre des appels correctionnels. « Donc pas de pression, conclut M. Monis. Le procureur revint peu après m'annoncer que le président de la chambre des appels correctionnels était d'avis d'accorder le renvoi. Je fis remarquer que la date de renvoi était éloignée. Le procureur me répondit que cela résultait du rôle de la Cour.» Devant la première commission Rochette, il se retrancha derrière le secret professionnel afin de ne pas laisser exploiter l'affaire. Ren contrant ensuite M. Brianel, il lui parla de la note du procureur et ne reçut qu'une réponse évasive. M. Monis affirme que le procureur généra! n'a pas élevé la moindre protestation relativement au renvoi. Il n'y a pas eu d'ordre donné mais une demande de renseignement. 11 n'y a pas eu davantage d'humiliation pour le procureur.M. Monis dit que le rapport du procureur note des impressions qui ne se manifestèrent jamais extérieurement. Il affirme n'avoir donné aucun ordre et ne s'être pas prévalu de son autorité gouvernementale. M. Caillaux, après avoir par,lé des visites que lui firent M. Dumesnil et l'avocat de Rochette, saisit de l'affaire M. Monis, qui déclara qu'il parlerait au procureur. Il fut surpris quelques mois après, lorsque M. Barthou" lui parla de la pression de M. Monis sur M Fabre, qui lui dit avoir reçu de M. Briand l'ordre de ne pas dire toute la vérité à la première commission d'enquête. M. Cafl-laux demanda, le 14 janvier, des explications à M. Fabre, qui déclara n'avoir jamais rédigé aucun procès-verbal, et reconnut que M. Caillaux était étranger à l'affaire. La politique anglaise DAWS L'ULSTER LONDRES, 20. — Le correspondant du « Daily Telegraph » à Belfast prétend avoir vu les instructions envoyées par les autorités militaires et dément que le gouvernement ait fait des préparatifs pour l'occupation militaire de l'LUster. LES VOLONTAIRES UNIONISTES BELFAST, 20. — Les réserves de volontaires de l'Ulster, composées d'hommes choisis qui ont subi des épreuves sévères et qui forment la 1 première ligne de l'armée unioniste de l'Ulster, l ont reçu hier soir l'ordre de se tenir prêtes à ' mobiliser au premier signal, afin de constituer l'escorte de Sir Edward Carson lorsqu'il arrivera ce matin. Le bruit s'est répandu de nouveau hier soir dans les cercles unionistes que 28 mandats d'arrêt avaient été décernés, mais aucun contre Sir Edward Carson. SIR EDWARD CARSON A BELFAST BELFAST, 20. — Sir Edward Carson est arrivé ce matin. Le général Richardson lui souhaita la bienvenue.SIR EDWARD GP-EY A PARIS LONDRSS, 20. — On annonce que Sir Edward Grey accompagnera le roi et la reine dans leur voyage à Paris. La politique en Russie UN RESCRIT DU TSAR BERLIN, 20. — Le Lokal-Anzeiger reçoit de Pêtersbourg la dépêche suivante: « Un important rescrit du tsar paraîtra demain. Il sera adressé à M. Goremykine et concernera la politique intérieure. » Le tsar y demande l'unité ele cabinet, la collaboration de tous les corps législatifs avec le gouvernement et le respect de la loi. » Il demande également que, dans l'intérêt du peuple, tous les froissements et collisions soient évités, afin de permettre un travail fécond. » Une semblable manifestation monarchique n'avait jamais eu lieu jusqu'à présent. » L'ACCROISSEMENT DES EFFECTIFS LONDRES, 20. — Le correspondant du Times à Pêtersbourg apprend que le comité de la Douma a approuvé le projet de loi relatif au maintien des hommes sous les drapeaux trois mois au delà de la durée du service légal. La quatrième classe, qui aurait dû. être renvoyée dans ses foyers le 14 janvier, ne sera donc libérée que le 14 avril. Comme les conscrits formant la première classe sont maintenant sous les drapeaux depuis le mois d'août dernier et pourraient actuellement, si cela était nécessaire, faire campagne, l'armée russe atteint une ~ force numérique effective qui n'a jamais été atteinte jusqu'à ce jour, et qui n'est pas loin de 1,700,000 hommes. Après le 14 avril, et dès que la quatrième classe aura été renvoyée, les effectifs tomberont à 1,300,000 hommes. La date de libération, en raison des récentes controverses, sera attendue avec beauc-oup,-d'intérêt.Il n'est pas nécessaire de prolonger d'une manière permanente la période de service dans l'infanterie au delà de trois ans. Le service de quatre ans continue à être appliqué dans la cavalerie et les armes techniques. Il n'y a pas la inoindre difficulté à obtenir une augmentation de 150,000 conscrits cette année, ce qui porterait, avec un pareil accroissement durant deus autres périodes annuelles, l'effectif permanent de paix à 1,.50,000 hommes. Les autorités militaires déclarent que cet effectif est inférieur aux forces de l'Allemagne et de l'Autriche, par rapport à l'étendue de leurs frontières gardées. Mais en prenant cette base, il faudrait pour le Russie un effectif de près de i millions d'iftunmes. Dépêches diverses UN BATEAU COULE A VENISE VENISE, 19. — Ce soir, au coucher du soleil, un bateau à vapeur bondé d'excursionnistes revenait de l'île du Li'do vers la ville, lorsqu'un petit torpilleur de la marine, venant sur , lui à toute vapeur, le coupa littéralement én deux. Le navire coula immédiatement; une énorme colonne de vapeur s'éleva de l'eau, cachant pour un instant le spectacle tragique. L'eau avait envahi les chaudières. De nombreuses embarcations furent immédiatement envoyées sur les lieux par les navires de guerre de la flotte; le yacht impérial allemand Hohenzollern, qui attend à Venise l'arrivée de Guillaume II, se porta au secours. On réussit ainsi à sauver quarante personnes: on ne connaît pas encore exactement le nombre eles victimes. Dou2e-cadavres ont déjà été repêchés, mais on craint qu'une vingtaine de personnes au moins n'aient trouvé la mort dans l'accident, entre autres le f|cé-consul de Russie Merkansky, un lieutenant de vaisseau et deux dames anglaises, Mme et Mlle Drake. Un architecte ciui se trouvait à l'arrière du petit bateau réussit à 3c sauver en sautant sur le pont du torpilleur. Il paraît que la catastrophe est due à la distraction du sous-officier timonier du torpilleur, qui, regardant évoluer un hydroaéroplane de la marine, laissa le torpilleur changer de direction sans s'en apercevoir. En dernière heure on apprend que le nombre exact des victimes est de 28. VENISE, 20. — Il paraît se confirmer que le nombre des victimes est d'une cinquantaine. On a fait des recherches toute la nuit sur le lieux de la catastrophe. A 5 1/2 heures, un Scaphandrier a découvert le petit bateau qui a été coulé. Il assure qu'il contient des cadavres. On s'efforce d'amener le bateau à la surface. LE POOL DE L'ATLANTIQUE-NORD BERLIN, 20. — Les délibérations de la conférence des compagnies de navigation de l'Atlantique qui ont eu lieu à Berlin ces jours derniers n'ont eu aucun résultat. Elles ont été ajournées au 1er mai. LES SINISTRES MARITIMES LONDRES, 20. — Le phare de Cork a reçu un signal radio-télégraphique d'un navire inconnu en détresse. | On mande de Cuxhaven que le vapeur ; «Vulcan» a sauvé l'équipage du voilier anglais coulé par le transatlantique «Kaiser VVilhelin». UNE REVOLTE AU DAHOMEY FAIT CRAINDRE UNE INSURRECTEON j PARIS, 20. — Le paquebot «Europe», arrivé ? hier à Bordeaux, apporterait des nouvelles d'une certaine gravite qui concernent le Dabi* , mey.

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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