Le matin

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s.n. 1914, 13 June. Le matin. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d50ft8fm7m/
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Samedi ,13 JuiftH9l4 IIUST PAGES - GIIVQ CîKTVTIlf Eîé- 21ma Année N° 164 \ RÉDACTION J 39, VI El'tiEi)#© U RS E, 3© A^rvEfî's Téléphone Rédaction : 5517 Abonnements : \ Un an fr. îa.Oft Envers {Six mois ..... e. NO I Trois mois , . ■ . 3.Si> lUnan Intérieur < Sii mois . . . ■ . S.îîO / Trois mois . . > . Sî.OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. O.OO. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. V .OO^ L'atwimemeat se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN «JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AïVVEEi© Téléphone Administration : 961 C. de CAUWER, Directeur annonces : Annonces la petite ligne, fr. O 30 Annonces financières id >1 OO Réclames la lipne, » 1 .SÎO ï'aits divers corps id. » Ï5 OO Chronique sportive id. > îî Oti Faits divers fin id • ÎÎ.ÏJ>Î> La Ville id. s 25. OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de TAmérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue & C». D'Arton à Rochette ! *——- Vers la fin de 1892, comme les premiers scandales du Panama venaient d'éclater, ! le chef clu service de la Sûreté de Paris — j c'était alors M. Goron — trouva un matin sur sa table un mandat de M. Welter, juge d'instruction, lui enjoignant d'arrêter et de-tenir à sa disposition le sieur Arton, banquier, domicilié rue Rouget-de-l'Isle. l'ordre ne put êtïte exécuté parce que trop tardivement donné. Quand les agents se présentèrent rue Rouget-de-l'Isle l'inculpé avait disparu et on put se rendre compte ju'il avait quitté la France avec la résolution de n'y jamais revenir, l'espoir de n'y être jamais ramené. Restait à établir le si-jualement du fugitif. On ne trouva à son domicile qu'un mauvais portrait au fusain exécuté d'après une photographie dont le cliché remontait à plus de quinze ans. C'est munies de ce document dérisoire que deux polices rivales — celle de la préfecture et celle du ministère de l'intérieur — entreprirent des recherches qui devaient occuper trois ans. Goron adressa son rapport au juge d'instruction, en transmit une copie au préfet de police — c'était alors M. Lozé — et attendit de nouveaux ordres qui ne lui partant pas aussi rapidement qu'il l'avait tspéré. Trois semaines s'écoulèrent avant pe le juge d'instruction l'invitât à faire rechercher Arton en Angleterre. A quoi il s'employa très activement. D'abord en expédiant à Londres l'agent Houllier qui parlait couramment la langue anglaise èt que d'autres affaires avaient mis en relations de métier et de sympathie avec l'administra-tioii de Scotland Yard. Houllier passa quin-ie jours dans la capitale du Royaume-Uni (t revint bredouille, persuadé qu'Arton n'y ivait pas mis le pied. A son retour Goron ipprit du préfet que le service de la Sûreté générale, qui relève directement du iffilnistère de l'intérieur, prendrait la directe® des recherches et en confiait l'exécu-ition à un agent nommé Lemoine qui connaissait personnellement Arton. Il convenait d'adjoindre à Lemoine un agent de la. préfecture et Goron désigna l'inspecteur [Soudais. Peut-être vous étonnez-vous que je rappelle cette vieille histoire. Un peu de pa-ifeûce. Vous allez voir qu'elle s'adapte heu-psement à l'actualité. Pour couper court lie dirai dès maintenant que Lemoine ne se ilommait point Lemoine; il s'appelait Du-Pas et, tandis que Soudais avait pour ins-jtactions formelles d'arrêter Arton en quelle endroit qu'il le découvrît, Dupas-Lemoine semblait au contraire avoir reçu mis-|IÇ de ne s'en emparer nulle part sous [Wcun prétexte. Le ministre de l'intérieur, thef suprême de la Sûreté générale, était Wors M. Emile Loubet. Les recherches amusèrent longtemps la [«ironique. A Jassy, à Constantinople, à jettes, à Vienne, à Nuremberg, à Ham-"0lirg, à Budapest, les policiers survinrent .Ponctuellement douze ou vingt-quatre heu-après qu'Arton s'en était envolé. On ®vait toujours où le trouver mais on ne 'y trouvait jamais. Au bout d'un mois Goto rappela son agent et Dupas-Lemoine ®tinua seul la poursuite. Un procès scan-fK révéla plus tard qu'il avait rejoint «on à Venise où il avait eu avec lui une '®gue conversation. Il avait même fait Wcuter une photographie instantanée où ion voyait l'escroc et l'agent de police «large de l'arrêter conversant ensemble ?vjpt le Café Florian en distribuant des maïs aux P*&eons la place [m an s'écoula sans que les recherches Pussent une allure plus sérieuse et le bruit °urut qu'Arton bénéficiait de protections «crêtes, — ce qui n'est ni démontré ni in-raisernblable. La situation se modifia du ut aU tout quand, en conséquence d'un cident parlementaire, un député du Pas-malais devint ministre de l'intérieur et ■Giclent du conseil en remplacement de '•fmilé Loubet. c'était M. Alexandre Ribot. coup M. Lozé enjoignit à Goron de Prendre les poursuites. Ce n'était pas fa-n.eù a Présence d'Arton était signalée si-, nément en plusieurs villes fort éloi-1 une de l'autre. En même temps on ^ Livourne et dans un village des laj 0I1S de Bruxelles, en Egypte et au. Ca-a, au Maroc et dans le Mozambique. ■ °pta pour le Canada. Goron se rendit à i ladres où il s'entendit avec la police an-_ .86 et ensuite à Liverpool où il s'im-I & pendant quinze jours la corvée d'a-ant I au ^ous les paquebots arri- r U Canada pour examiner la liste des ^agers avant le débarquement. Le seul uj Seignement positif qu'il rapporta fut ce-■'Jj Arton, dont la retraite demeurait i ertaine, était en rapports d'affaires avec! banquier allemand établi à Londres et ' ;' se nommait Saldberg. entré de mission, Goron fut envoyé par : aj Préfet au président du conseil qui vou-w ,Se rendre compte personnellement de de l'enquête et des moyens mis en Ri/a *>0l?r assurer l'arrestation de l'es-Uil t ^®ot signifia au chef de la Sûreté tenait essentiellement à prendre Ar ne youlant être, régétaiè-il avec insie-;çi ni ridicule ni suspect, Goron exposa. sa conviction que le fugitif se trouvait à Londres, bien caché, mais qu'on arriverait très probablement à lui en surveillant attentivement les bureaux et le personnel du banquier allemand Saldberg. — Il y a bien encore, ajouta-t-il, un moyen de précipiter l'événement, mais il n'est pas conforme aux habitudes de la police française et M. Lozé en a rejeté la proposition: c'est le système des primes. Si j'étais autorisé à l'appliquer en Angleterre, je parviendrais peut-être plus vite à pincer Arton. M. Ribot approuva. Il autorisa le chef de la Sûreté a promettre jusqu'à quinze mille francs et il lui signa un bon de cette somme sur les fonds secrets de son département.Ainsi pourvu, Goron retourna cinq fois à Londres et, s'il n'y découvrit pas Arton, il acquit au moins la preuve qu'il s'y trouvait. Au cours de l'un de ces voyages il alla visiter le banquier Saldberg pour lui expliquer que l'intérêt même d'Arton lui commandait de se livrer le plus tôt possible afin de régler ses comptes avec la justice française. — Je n'y comprends plus rien, objecta le financier allemand. Il y a six mois, sur le même fauteuil que je viens de vous offrir, était assis un envoyé du gouvernement français qui me sollicitait de traiter avec Arton non pour le livrer mais pour assurer sa fuite. Cet envoyé était Dupas-Lemoine. Avant son dernier voyage Goron signa des bons de quinze mille francs au profit de plusieurs personnes dont il attendait le concours. C'est par l'opération d'un de ces bons qu'Arton fut dénoncé par un des commis de Saldberg et ai-rêté en 1895, soit à une époque où M. Ribot n'était plus président du conseil ni Goron chef de la Sûreté. J'ai une raison de penser que, sans cette délation provoquée par l'appât d'une prime, l'arrestation eût été impossible: j'habitais Londres à cette époque et j'y reçus, le lendemain de l'arrestation, un télégramme de M. Marc, alors directeur de l'Illustration, qui attachait de l'importance à recevoir au plus tôt une photographie du corrupteur des panamistes. Je pris cet instantané le matin même, sur le. trottoir de Bow Strëet, âu moitient où Arton, quittant la cour de police, remontait dans le panier à salade. L'épreuve fut publiée dans le suivant numéro de l'Illustration en regard d'une reproduction du fusain d'après lequel la police de 1892 avait établi le signalement du fugitif. Ce n'était plus le même homme! Goron et ses agents ont pu passer cent fois à côté d'Arton dans les rues de Londres sans soupçonner son identité! En somme M. Alexandre Ribot avait préparé et assuré l'arrestation. On éprouve un réconfort, un soulagement à voir remonter au pouvoir le ministre qui a fait arrêter Arton cinq mois après en avoir vu dégringoler deux ministres dont le zèle s'évertuait à protéger l'escroc Rochette.Cor» lis Lettre de Berlin (Correspondance particulière du Matin J Princes ottomans dans l'armée allemande. — Le trafic des distinctions. — Un procès «ko-lossal». — Un curé mis à l'index. — Les Jésuites contre les ultramontains. Berlin, 11 juin. Nous attendons ici trois princes ottomans: Osman Fuad effendi, Djemal Eddine effendi et Abdul Halim effendi. Accompagnés du colonel von Strempel, ancien attaché militaire à l'ambassade allemande de Constantinople, leur gouverneur, ils viennent en Allemagne pour parfaire leur éducation militaire. De Constantinople, ils se rendront directement à Berlin, où ils seront présentés à l'empereur Guillaume dont ils seront les hôtes, mais leur séjour dans la capitale sera de courte durée et de caractère purement officiel et protocolaire. Les fils du sultan partiront bientôt pour Wiesbaden, où ils passeront un an, le temps nécessaire pour leur apprendre convenablement la langue allemande et pour parfaire leurs études. Ce n'est qu'après ces douze mois jue les princes ottomans prendront du service ictif dans l'armée et parferont ainsi pratiquement leur éducation militaire qui n'avait été jue théorique jusqu'à présent. * * • Les révélations sur la vente de titres de no-Dlesse, de décorations et de distinctions diverses continuent leur train. Comme je vous l'ai lit, c'est le député socialiste Liebknecht qui a nis le feu aux poudres dans l'organe officiel du parti, le Vorwârts.D'autres journaux du même oord continuent la campagne. Ainsi la démocratique Volkswacht de Breslau nous apprend ju'un certain Dussinger, de Magdeburg, recherchait dans les livres d'adresses les noms les commerçants cossus et leur offrait le titre de « fournisseur de la Cour » moyennant payement de 2,500 marks. C'est donné. Le député catholique Erzberger.le leader de la fraction démagogique du Centre, n'a pas voulu demeurer en reste avec ces compétiteurs srdmaires de la faveur populaire à l'extrême gauche. Il se lance, lui aussi, dans les révélations sensationnelles. Il fait publier dans la Markischc Volkszeitung la copie d'une lettre dont l'original est, dit-il, entre les mains de la justice et dont voici la traduction: «Je me permets de vous communiquer que la noblesse héréditaire afférente à certains ordres de chevalerie prussiens élevés, peut être obtenue par le don de la somme nécessaire à l'érection, à Detmold, d'un monument, commémora-tif de lu mémoire dè l'empereur Guillaume fc , Ce don s'élèverait à environ 400,000 marks, j Si cela pouvait vous intéresser, je m'empresserais de vous faire connaître des détails plus précis à ce sujet. Je vous fais observer que cette proposition doit être considérée comme sérieuse et directe, mais strictement confidentielle, et qu'elle sera négociée absolument confidentiellement et sans intermédiaires. J'attends de vos bonnes nouvelles et je vous prie d'agréer, etc... » Le député Erzberger ajoute, dans sa note de la Mitrkische Volkszeitung, qu'il ne croit pas que fa Cour de Berlin soit en cause ici, mais qu'il existe dans les capitales de certaines petites principautés allemandes des bureaux pour le trafic des décorations et des distinctions. Je m'en tiens, pour ma part, à ce que j'ai essayé de vous expliquer dans une de mes précédentes lettres. Aussi longtemps qu'il existera des commerçants, des industriels, des gros bourgeois riches et légèrement vaniteux — et cette race ne disparaîtra sans doute jamais — on verra que le versement de sommes considérables pour des institutions philanthropiques ou scientifiques, des musées ou des monuments, sera récompensé par des titres de noblesse, des décorations ou d'autres distinctions. Il n'en est pas autrement en France et en Angleterre que chez nous. Pour 400,000 fr., prix d'un monument, le bonhomme de Detmold pouvait obtenir une décoration et un titre de noblesse. Est-ce que la Bépublique française n'a pas donné un haut grade dans la Légion d'Honneur à M. Chauchard parce qu'il transmettait ses collections d'objets d'art à l'Etat? Est-ce que M. Thomas Lipton n'a pas été anobli par le roi d'Angleterre parce qu'il avait dépensé beaucoup d'argent à disputer aux yachtsmen américains la fameuse America Cupl Et il faut ajouter que les dépenses de M. Chauchard et de M. Thomas Lipton ne furent pas purement vaniteuses, somptuaires au sens strict du mot, car le prix des distinctions obtenues constitua un bon placement d'argent au point de vue commercial; il payait ainsi une réclame formidable pour le magasin de nouveautés du Français et pour les paquets de thé de l'Anglais. Homo sum... a dit un vieux Latin et je nepar-viens pas à m'indigner artificiellement à propos de petites vanités humaines, parfaitement anodines en fait si elles peuvent être considérées aussi comme passablement ridicules. Autre chose est quand un gendre de chef d'Etat, comme Wilson, le beau-fils du président Grévy, quand un général d'Andlau vendent à leur profit des croix de la Légion d'Honneur. Alors il y a matière à scandale et aussi raison de poursuites judiciaires; mais pour des cas de ce ge/fre, pour dt-s aigrefins de cette espèce, MM.' Êiehknecht et Erzberger, les deux démagogues, arcades ambo, ne doutent certes pas qu'il y a encore des juges à Berlin comme au temps du Vieux Frédéric! * * # Pour M. Liebknecht et ses compagnons tout fait farine au moulin quand il s'agit de provoquer dans le pays une agitation qui pourrait servir à leur propagande politique. Les social-démocrates sont passés maîtres en ce... sport. Nous les avons vus souvent à l'œuvre et nous leur avons dû rendre ce témoignage qu'ils s'entendent mieux que les conservateurs, mieux que les libéraux, mieux encore que les démagogues cléricaux à soulever des incidents sensationnels qui attirent violemment l'attention publique sur leurs hommes et sur leurs œuvres. Cependant leur dernière invention dépasse tout ce qu'ils avaient imaginé jusqu'à présent. Ils ne rêvent de rien moins que de mettre sur pied un procès dont les Américains certes se montreraient jaloux, car il serait le plus grand du monde: the biggest in the World: Un proeès avec un million de témoins! Où les iraient-ils chercher? et pour témoigner de quoi? C'est ce que les journaux socialistes viennent de nous apprendre. A les en croire, les poursuites multiples introduites par le Parquet contre les orateurs et les écrivains socialistes qui dénoncent les abus qui se commettent dans les casernes et les mauvais traitements dont les soldats sont les obiets de la part des sous-officiers et des sous-officiers — et les brimades des soldats entre eux? ces poursuites donc prouvent la volonté arrêtée des ministres de la guerre d'empêcher toute critique de l'organisation militaire. Pour mâter d'un coup, d'un coup formidable, et le Parquet et les ministres de la guerre, les journaux socialistes font appel à tous les anciens soldats qui ont été maltraités ou qui ont vu maltraiter des camarades. Il leur en faut un million. Excusez du peu! Et quand ils auront ce million de témoins ils s'arrangeront sans doute pour publier un article particulièrement virulent et après lequel des poursuites judiciaires s'imposent, de façon à pouvoir citer et faire comparoir dans le prétoire ces... corps d'armée. L'invention est sensationnelle, il faut le reconnaître. Vous direz « formidable ». Nous nous écrierons: Kolossal!... Mais les Américains — jaloux, bien entendu — ne traduiront- ils pas par: Humbugï * * « Je vous parlais tout à l'heure de M. Erzberger et du Centre. Il vient d'en arriver une bien bonne aux catholiques: une brochure, émanant d'un de leurs leaders les plus_ en vue, le curé Theodor Wacker, vient d'être mise à l'index. Parfaitement! M. Theodor Wacker, curé de Zàhringen, est le chef des catholiques badois et un des porte-paroles les plus éloquents et les plus ( influents du Centre en tant que parti impe-. rial. Il est tout, dévoué à ce que nous appe* j Ions la «fraction de Cologne», e'est-a^aire j celle qui préconise les syndicats chrétien i mixtes — où catholiques et protestants sont mêlés et qui constituent l'armée la pluo com-j pacte et la plus combattive contre les socia Hsies et les libéraux dans vdles. eit dans les régions industrielles. 11 combat les «ultra montains», les x'kn chef mrrlinal Kopp, de Breslau, était le cnei. _ , T e 15 février il alla faire une conférence a j Essen où les «intégrantes» sont nombreux,, et leur dit de dures vérités. Les membres du Centre, expliqua-t-il, sont [individueUeuient des fils soumis de l'Eglise ) catholique et des évêques, mais comme parti politique le Centre ne peut admettre ni le contrôle des évêques, ni celui des «ultramontains». Transformer le Centre en un parti confessionnel c'est le vouer à la déchéance et à la mort. « Nous n'avons pas, a ajouté le curé Wacker, pour les brouillons et les chicaneurs . le respect que nous devons à un contradic- ] teur honnête et même à un ennemi de bonne i foi. (Applaudissements enthousiastes). Pas , d'estime pour les brouillons! Et ie ne fais d'exception pour personne, si élevée que ( soit la position qu'il occupe, que cette fonc- . tion soit laïque ou religieuse. (Vive approba- ; tion) Je crains même que les semeurs de dis- j corde appartenant au clergé ne soient moins , tolérants encore que le»; autres. (Marques d'assentiment) Les brouillons religieux ont ; une responsabilité plus grande que les laï- ■ ques. (Applaudissements) S'ils parviennent j à transformer le Centre selon leurs désirs, j c'est le commencement de la fin certaine de i notre parti. Nous voulons un Centre tel qu'il , a été jadis et tel qu'il existe encore mainte-nan, ou pas de Centre du tout! » Et c'est cette conférence sur Le Centre et l'Autorité religieuse qui, publiée en brochure, vient d'être mise à l'index. La lutte entre «Colonais» et «intégralistes» ne peut en devenir que plus vive. Un autre fait important c'est que les jésui-tes allemands viennent de prendre parti contre les «ultramontains». Leur organe mensuel Die Stimmen aus Maria-Laach (les Voix , de Maria-Laach, qui est leur grand institut) vient de publier une philippique nourrie contre les intégralistes qui prétendent interpréter d'autorité les intentions et les volontés du Saint-Père, et glisser leur droit de discipline absolu et général entre le Pape, d'une part, l'Eglise avec ses dignitaires et ses fidèles, d'autre part. Cet article n'a certes pas été écrit ou livré à la publicité sans ample réflexion préalable. C'est ce que fait remarquer la KOlknische Volkszeitung, le grand journal catholique de Cologne, en le reproduisant. Colonais et jésuites contre intégralistes... Voilà qui nous fait présager encore de belles batailles. Giinther LES FAITS DU JOUR L'ENTREVUE DE CONSTANTZA On active dans le grand port roumain sur la mer Noire les préparatifs pour la réception de la famille impériale de Russie qui y est attendue aujourd'hui, samedi. Le tsar qui séjourne depuis quelque temps à Livadia, se rendra par mer à Constantza sur le yacht impérial Standart et en repartira le soir même pour Odessa. Cette entrevue doit être, au sens russe, l'éclatante consécration du rapprochement russo-roumain, qui s'est graduellement affirmé depuis les derniers événements d'Orient, et dont la récente visite du prince héritier de Roumanie Pétersbourg a été la dernière démonstration.Ce serait le dernier coup d'éponge passé sur l'ombre qu'avaient laissée les résultats du Congrès de Berlin, en 1878, où la Roumanie, victorieuse de la Turquie avec la Russie, avait dû céder à celle-ci. la fertile Bessarabie en échange d'un agrandissement vers la Dobroudja. Ce sacrifice avait été pénible et l'amour-propre roumain l'avait durement ressenti; d'où la tendance de plus en plus marquée de la Bou-manie à se rapprocher d'abord de l'Allemagne, puis de la Triple-Alliance, dont elle était devenue la collaboratrice en Orient. Ces vieilles rancœurs sont-elles maintenant oubliées? La presse franco-russe l'affirme, mais il convient de remarquer quç le roi Carol a reçu en audience extraordinaire jeudi le comte Czernim et retenu à déjeuner le ministre d'Autriche-Hongrie. L'audience toucherait aux graves questions politiques entre 2'Autriche-Hongrie, la Roumanie et l'Albanie, que Vienne tenait à traiter encore avant la visite du tsar en Roumanie. On mande de Bucarest à la. Neue Freie Presse que la question des Dardanelles doit jouer un rôle important dans les pourparlers de M. Sasonoff avec les hommes' d'Etat roumains. La Russie chercherait une entente avec la Turquie et la Roumanie, concernant les détroits, et voudrait déterminer aussi la Roumanie dans l'entrevue de Constantza à ne plus renouveler la convention militaire austro-roumaine de 1896 venant à expiration en 1916. La diplomatie russe ne voudrait pas remplacer la convention austro-roumaine par une alliance rou-mano-russe. Elle se contenterait d'obtenir de la Roumanie l'engagement politique des mains libres dans l'avenir. En somme la presse franco-russe,d'une part, la presse viennoise, d'autre part, semblent prendre leurs désirs pour la réalité. Le roi Carol est un souverain sage. Il est probable qu'il examinera non pas quels sont ou les intérêts de la Triple-Entente ou ceux de la Triple-Alliance, ■ mais qu'il tiendra surtout compte des intérêts de la Roumanie. C'est la politique nouvelle des Etats moyens que de se refuser à graviter — en humbles sous-ordres — dans l'orbite dès grandes puissances. Celles-ci ne sont pas encore parvenues à s'habitue à cet état de choses. Elles s'y feront., Elles se ( font à tout. ! Fox. [ Etranger Le ministère Ribot LA DECLARATION MINISTERIELLE PARIS, 12. — La déclaration ministérielle iffirme que le cabinet, composé de fermes •épublicams, ne veut vivre qu'avec la con-iance d'une majorité républicaine dans les leux Assemblé'es. La déclaration insiste sur la nécessité d'un îffort financier énergique et soutenu. Elle mnonce le projet d'emprunt et demande 'examen urgent par le Sénat pour l'incorporation dans la loi des finances de l'impôt gé-léral sur le revenu. « Si nous commettions la faute d'ébranler a loi de recrutement militaire à l'heure où •ien n'est changé dans l'équilibre des forces nilitaires en Europe, nous perdrions, en mène temps que la sécurité dont nous avons Desoin, l'effet moral qu'ont produit le vote ie la loi de 3 ans et son acceptation pa? le :>ays. Le gouvernement demandera de voter rapidement des lois sur la préparation mili-;aire de la jeunesse et sur l'organisation solde des réserves. Il veillera à ce qu'on fasse rendre à la loi tout ce qu'elle peut donner, s La déclaration ajoute : «Au point de vue extérieur, nous nous servirons de la force que nous donne notre immuable alliance et notre entente avec une nation dont la précieuse amitié nous ^ est acquise, pour contribuer autant qu'il dépendra le nous à la paix générale. Notre action sera l'autant plus efficace que notre état mili-;aire ne sera pas diminué. » L'équilibre financier est au prix de sévères économies, avec l'aide des plus-values et des ressouroes tirées d'impôts nouveaux indispensables. » La déclaration ajoute: «La loi sur la durée lu service militaire, votée dans la précédente législation après de longs débats, et où toutes les opinions ont été librement exposées, vient à peine d'entrer en application. Elle ne peut Stre remise aujourd'hui en question. Les ïois militaires sont de toutes les lois celles jui ont le plus besoin de stabilité. » La déclaration dit que le gouvernement demandera au Sénat de hâter le vote du projet ie défense de l'école laïque. Le gouvernement s'efforcera de réaliser l'accord entre les républicains et entre les deux Chambres pour la réforme _ électorale. Son programme se résume- ainsi : Défense Laïque, justice fiscale, justice sociale. La déclaration termine en faisant aux républicains l'appel le plus pressant,, A LA CHAMBRE PARIS, 12. -- L'affluence du public est énorme. M. Ribot commence la lecture de la déclaration, qui est plusieurs fois interrompue par les exclamations ironiques de l'ex-;rême-gauche,auxquelles le centre et une partie ie la gauche répondent par des applaudissements. . Le passage sur la loi militaire soulève a 1 extrême-gauche les cris de: «A bas les 3 ans.» M. Puech développe aussitôt après son interpellation sur la politique générale. Au, milieu du bruit, il fait tout d'abord le procès de la composition du ministère Ribot. Il réproche au gouvernement de n'avoir pas su ou pas voulu se procurer le concours des groupes de gauche. (Applaudissements à l'extrê-me-gauche et divers bancs à gauche.) M. Puech conclut en disant qu'il votera contre le gouvernement. (Applaudissement à gauche et à l'extrême-gauche.) L'ORDRE DU JOUR PUECH-DALIM1ER PARIS, 12. — Le groupe radical a chargé M. Puech et M. Dalimier de déposer l'ordre du jour suivant comme conclusion aux débats de la Chambre: « La Chambre, respectueuse de la volonté exprimée récemment par le suffrage universel, résolue à ne donner sa confiance qu'à un gouvernement capable de réaliser l'union des forces de gauche et repoussant toute addition, passe à l'ordre du jour. » Le premier vote — Un échec — Les ministres se retirent PARIS, 12. — Chambre. — La priorité en faveur de l'ordre du jour Puech-Dali-mier, repoussée par le gouvernement, est adoptée par 306 voix contre 262. Le gouvernement est donc en minorité. Les ministres quittent la salle. UN EMPRUNT DE 900 MILLIONS PARIS, 12. — Le ministre des finances a soumis au conseil, qui l'a ratifié, un projet ie loi autorisant l'émission d'un emprunt de 300 millions en rente 31/2%, amortissable en vingt-cinq années. Dans l'exposé du motif du projet d'emprunt, jue le gouvernement doit déposer aujour-l'hui, il est indiqué que les rentes actuellement émises continueront à jouir des immu-lités accordées par les lois antérieures. Le projet stipule, assure-t-on, les mêmes mmunités pour les titres que le gouvernement lemande au.Parlement l'autorisation d'émet-,re.Les 900 millions de recettes, provenant de 'emprunt seront affectés aux dépenses ordi-îaires de la guerre, de la marine, ainsi ju'aux dépenses extraordinaires marocaines. La politique allemande L'ENTREVUE DE KOHOPiSCHT BERLIN, 11. — L'empereur Guillaume quitte :e soir Berlin, accompagné du grand-amiral ■on Tirpitz, secrétaire d'Etat à l'office impé-ial de la marine, pour se rendre à Kono-lischt où, pendant trois jours, il sera l'hôte te l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, : qui est aujourd'hui, dit la Txgliche liunds-•hau, le véritable souverain de la monarchie lualiste ». La Xxgliche Rundschau convient que les amiraux von Tirpitz et von Hauss, de la ma-ine autrichienne, parleront de questions de narine et discuteront ensejnble les plans l'augmentation de la flotte autrichienne. Il era question aussi entre l'empereur et l'ar-luduç hérUier de l'Albanie et de 'a Roumanie

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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