Le matin

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s.n. 1914, 25 June. Le matin. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2r3nv9b687/
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«Jeudi 25 Juin 1914 DIX. PAGESCIIWQCMI^TIMËS 21™ Annpn — N° 176 RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASÏIÎR8 ^Téléphone Rédaction : S17 t Un an ... . .fr. 1S5.00 Anvers •> Six mois S.îîO ( Trois mois .... IS. î»4 c l Un an ..... . 1S OO Intérieur Six mois I Trois mois . . . . 23 OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. Hollande et l'.rand-Duché, par trimestre, fr. Î .OO. L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : 961 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id, >1 .OO Reclames la ligne, » t .ïiO Faits divers corps id. j 5K OO Chronique sportive id. » ît OO Faits divers fin jd. t 2 OO La Ville id. » 2Î.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, <le l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues ù Bruxelles chez MM. ). Lbbkgl'e 4 C». JOURNAL QUOTIDIEN La nonciature congolaise Quelle est donc cette singulière histoire de nonciature congolaise que commentent certains organes catholiques en s'appuyânt de l'autorité de «canonistes» distingués? Il ne serait pas inopportun de réclamer du gouvernement quelques éclaircissements sur les négociations qu'il a poursuivies avec le Vatican. Deux phases ont caractérisé cette affaire: «On» a souhaité d'abord, «dans un petit coin bruxellois», de voir les évêques missionnaires, appartenant à des congrégations, remplacés par une hiérarchie régulière recrutée dans le.clergé séculier. Qui ça «on» et de quel coin s'agit-il? Il est assez singulier, s'il s'agit d'un souhait formulé par des individualités sans autorité, que Rome ait répondu. Or, sous ce rapport, les organes catholiques qui discutent la question sont précis et affirmatifs: A ce premier désir, Rome répondit qu'elle ne voyait ni la nécessité ni la possibilité de le satisfaire. Ce changement lui paraissait inutile parce qu'elle ne pouvait que louer les évêques actuels du Congo; il lui semblait irréalisable parce que le clergé des missions ne trouvait sa subsistance que dans les subsides envoyés à leurs membres éloignés par les congrégations résidant dans la mère-patrie. Si le .gouvernement était prêt à allouer une indemnité aux évêques congolais, Rome pourrait au fur et à mesure des vacances remplacer les xeligieux par des séculiers, s'il s'en trouvait qui fussent disposés à. s'expatrier. Le projet «u ministère des colonies échoua devant cette ^nécessité d'un budget des cultes. C'était bien la peine de parler de «on» et d'un «petit coin» pour dire, quelques lignes plus bas, qu'il s'agit de M. Renkin et du ministère des colonies. Et il faut admirer la réponse dilatoire de JRome qui demande, d'abord, la constitution .d'un budget des cultes de la colonie, sans garantir que ce budget puisse trouver son ■affectation. La condition est évidemment inexécutable. Et c'est bien par.ee qu'elle était inexécu-'table que Rome l'avait imposée. Il est remarquable que, (dep}iis qu'il existe ,des missionnaires, on ne soit pas encore parvenu, pour des causes mystérieuses, mais qui se sont rencontrées partout, à créer un clergé national dans les pays de missions. Peut-être doit-on en chercher la raison dans la ^toute-puissance des ordres religieux au Vatican.Et c'est alors, suivant les «canonistes distingués», que l'idée de défiance contre les ^évêques missionnaires aurait inspiré le projet de nonciature. Ce projet, suivant un de ces «canonistes, C'a aucune chance d'aboutir parce qu'il est ■aussi «baroque et biscornu» que le premier. Bah! Pourquoi baroque et biscornu puisque Rome l'eût accepté contre constitution d'un budget des cultes? Voilà un canoniste 'bien maladroit! Il est baroque et biscornu parce qu'un nonce exerce d'abord les fonctions d'ambassadeur et traite les affaires politiques avec la puissance près laquelle il est accrédité. Or, il n'y a pas de politique ni de gouvernement central au Congo. Qu'on ne vienne pas objecter, dit le canoniste, qu'au Canada et, depuis peu, en Australie, le pape envoie un délégué; c'est que dans ces pays qui ont une vie politique autonome, il existe un gouvernement central, indépendant de la métropole pour ses affaires intérieures, qui peut et doit traiter souvent avec Rome. Bah ! N'existait-il pas de gouvernement central, au Canada et en Australie, avant Pie X ? Le savant canoniste a l'air d'oubliei totalement que Pie X a modifié complètement le régime antérieur sous ce rapport et que la nomination des évêques y es! maintenant attribuée à la Congrégation con sistoriale, dont le pape lui-même est préfet. Ces pays sont soumis au régime commun pour les nominations ecclésiastiques, les éléments de la décision sont fournis par la Congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires, affaires rattachées, avec la chancellerie des brefs et les affaires ordinaires, à la chancellerie d'Etat. Quelle esl celte histoire de gouvernement central alors qu'en réalité les Etats cbloniaux en question ont été soustraits par le pape à l'autorité de la Congrégation de la propagande, qui exerçait une juridiction spéciale. C'est ce que laisse d'ailleurs entrevoir le canoniste sans le dire explicitement. On connaît le système ; La seconde fonction principale des nonces, c'est d'enquêter canoniquement sur la vie et les mœurs des candidats aux évêchés et d'en référer à la Congrégation romaine. Encore une fois, cette fonction ne peut s'exercer au Congo parce que la hiérarchie n'y est pas régulièrement constituée, que les évêques sont choisis parmi les missionnaires religieux dépendant de leurs supérieurs et que leur nomination se fait par la Propagande. Pardon ! Le nonce n'est pas chargé d'enquêter. Il fournit seulement les renseignements demandés par la commission d'enquête formant les dossiers et présentant les candidats pour chaque siège épiscopal. Cette commission se renseigne à bien d'autres sources encore que la nonciature et il est presque superflu de le dire puisque la | règle est de ne pas s'en tenir au témoignage d'un seul et d'exercer un contrôle. Le canoniste exagère légèrement les attributions pour démontrer qu'il n'est pas possible de désigner un légat pontifical chargé des affaires religieuses congolaises. La vérité, c'est que les ordres religieux, tout puissants à Rome et dans la Congrégation de la propagande, ne veulent pas accepter l'intermédiaire d'un prélat séculier, pas plus qu'ils ne prétendent admettre, au Congo, la constitution d'un clergé séculier qui leur ferait la concurrence. Le Congo est et doit rester terre de missions, territoire de la Propagande, tout comme la Chine ou le Japon, tout comme les Indes où il existe cependant un gouvernement central. Les missions sont indépendantes; elles ne sont pas plus dans la dépendance du cardinal Mercier que dans celle du nonce du pape en Belgique, bien que le canoniste en question soutienne que celui-ci trancherait, au besoin, les questions de principes. Il sait pertinemment le contraire : Mgr Jean Tacci n'a pas davantage le droit d'intervenir, dans une question où les missions sont en cause, que dans la désignation d'un évêque colonial, d'un préfet apostolique congolais, par la Congrégation de la Propagande; il a si peu le droit d'intervenir que c'est Rome, et non lui, qui a imposé aux missionnaires ce silence dont se plaint leur presse et que les missionnaires avec lesquels il s'est produit des conflits ont été invités à se rendre directement à Rome pour s'expliquer. D'un autre côté, ce serait une erreur de croire que le gouvernement belge, dans cette affaire de sécularisation du clergé congolais ou tout au moins de l'institution d'une sorte de nonciature, d'un légat apostolique au Congo, a agi proprio motu sans l'assentiment de Mgr Mercier. Cette affaire est un des épisodes de la lutte séculaire qui se poursuit entre l'épis-copat et les ordres religieux, entre séculiers et réguliers. Encore une fois, le clergé séculier est repoussé avec perte; mais il en a l'habitude. Et c'est pourquoi il serait intéressant d'interpeller le gouvernement; les conversations avec le Vatican ont toujours un intérêt documentaire. Jean Mathieu Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Action parlementaire et action administrative. — Faiblesse et fermeté. — Nos ministres devant l'opinion. — Deux armées illégales. — L'autorité affaiblie. . - Londres, 23 juin. Quand on écrira l'histoire de nos temps agités on rendra cette justice au présent cabinet qu'il aura poussé aussi loin que possible l'esprit de conciliation sinon dans l'action parlementaire du moins dans l'exercice de sa puissance administrative. Au palais de Westminster il se montre ferme, laborieux, persévérant. Il est arrivé aux affaires en 1906 avec un vaste programme qu'il s'est constamment efforcé de réaliser, en dépit d'une opposition formidable et constante. Il a fait voter la reforme du droit de licence sur les débits de boissons de façon à délimiter le nombre de ces débits en le réduisant progressivement. Les réformes fiscales préconisées par M. Lloyd George, chancelier de l'Echiquier, ne sont pas encore complètement acquises mais nous avons au moins vu s'élever les droits de succession et les taxes sur la grande propriété. La loi relative aux pensions à la vieillesse est entrée en vigueur dès 1909 et elle a donné les meilleurs résultats sans troubler l'économie de nos budgets, à ce point que les conservateurs se sont engagés L la maintenir s'ils revenaient au pouvoir. La loi sur les indemnités pour cause de chômage, d'invalidité et de maladie a été plus ardemment contestée parce qu'elle procédait d'un système de contrainte à quoi nous sommes ordinairement réfrac-taires mais ceux-là, même qui l'ont combattue commencent à s'y habituer: le mécanisme nous en devient de jour en jour plus familier. La promulgation de ces lois budgétaires et sociales avait préparé les esprits à la réforme constitutionnelle d'août 1910. Dès avant câtte ré forme, la suprématie de la Chambre des Communes en matière de finances avait été formellement proclamée. La réforme constitutionnelle a eu pour principal effet de réduire le veto absolu de la pairie à deux protestations platoniques renouvelées au cours d'une même législature. Désormais la Chambre élue l'emportera sur la Chambre héréditaire. Il n'appartiendra plus à quelques centaines de gentilshommes sans mandat de s'opposer à la volonté nationale. Déjà on entrevoit l'époque où l'hérédité législative aura vécu, où la Chambre des Lords deviendra une sorte de sénat mixte procédant à la fois de ! l'investjture royale et de l'éjection populaire. Les premiers effets de la réforme constitutionnelle sont constants. Elle a permis à la Chambre des Communes de mener à bien la loi de séparation religieuse pour la principauté de Galles et la loi relative au « Home Rule » irlandais. Non sans secousses ni sans obstacles.Depuis que le parti libéral est revenu au pouvoir en :1905 il a supporté les épreuves d'une triple dissolution. Il a dû se représenter devant le pays en 1906 et deux fois en 1910, Quelques-uns des membres de la majorité ont succombé dans ces batailles mais cette majorité n'en conserve pas meins dans les der- . niers scrutins une force de 78 voix. * * * 1 Sur le terrain administratif — il faut bien le reconnaître — le cabinet Asquith s'est mon-■ tré moins brillant. Si l'on en excepte l'inter-. vention énergique de M. Winston Churchill, alors ministre de l'intérieur, dans l'affaire àé ; Sidnay Street et dans les troubles de Liver . pool, il a montré de la molesse à réprimer le; . agitations de-la rue. L'agitateur socialiste Bei „ 'Fillet a été un moment le rnaitre de PlaistoM et du Wapping. Dans les grèves qui se succè dent presque sans interruption depuis huit an nées, l'ingérence de l'Etat procède avec lenteui . et manque le pius souvent d'autorité. En' c< - qui concerne l'agitation des suffragettes mili s tantes, des «furies», comme nous les appelom - aujourd'hui, l'échec de la police et de la ma . gistrature est à peu près complet malgré l'ap i plication de la 1-oi dite du chat et de la souris * Enfin — et nous touchons ici au plus sérieuj ' des griefs invoqués contre le cabinet Asquitl > par la grande majorité de l'opinion — il a cou t vert de la plus étrange impunité l'organisa 3 tion de la guerre civile dans l'Ulster; et, quant t il s'est trouvé en face d'une véritable résis tance militaire aux injonctions du pouvoir ci , vil, il a hésité à la briser. Dira-t-on que ce fut par faiblesse ou pa: 1 timidité? Ce fut certes par esprit de concilia ' tio.n mais ausi au détriment de la loi. 3 Nos ministres ont laissé se constituer les for - ces séditieuses de l'Ulster alors que la loi leu . permettait, leur commandait même de les dis r soudre. Le cabinet pouvait s'abstenir au len . 'demain du compromis de Belfast, acte prépa 3 ratoire qui ne comportait que de vagues enga gements; il pouvait, il devait intervenir dè 3 les premières dispositions organisatric-s d'ui - mouvement dirigé à la fois contre la volont - nationale représentée par la Chambre de. r Communes et contre l'autorité du gouverne § ment. t Dans une intention assurément excellente i 2 a temporisé; il a laissé faire, soit qu'il ne cru i pas au péril, _ soit qu'il écartât systématique a ment tout incident de nature à y provoquer 3 a accordé l'impunité à des contraventions in ^ nombrables dont les auteurs sont connus, con - traventions qui vont de la contrebande à 1; haute trahison, entraînant à des peines qui va - rient entre quelques livre» sterling d'amend i et la potence. * * * 3 A l'abri de cette mansuétude sans précéden nous avions vu se former une armée de volon i. taires unionistes; nous voyons aujourd'hu . s'organiser une armée de volontaires nationa listes. Sir Edward Carson a ses régiments M. John Redmond a maintenant les siens. Certes les intentions de ces forces rivales n 1 sont point comparables. Sir Edward Carson e ses amis de Belfast se proposent ouvertemen t d'agir contre la loi et contre le pouvoir, tandi - que les volontaires nationalistes s'arment ai . contraire pour prêter assistance à l'autorité ei vue de l'application de la loi. Si le gouverna ment est amené, à agir militairement contr l'Olst-er, M. John -R^dmcnd lui offrira au be soin le concours gratuit de 250,000 hommes Déjà une partie de ces effectifs illégaux es constituée et pratique le service en campagne On se rencontre sur la frontière de l'Ulster e on y échange les formalités usitées en temp • d'armistice: 3 Des deux côtés on se vante de procéder , l'embauchage dans les rangs de l'armée natic nale, parmi les soldats, les sous-officiers e même les officiers. On interroge publiquemen les hommes des forces actives sur leurs opi pions politiques; on s'efforce de les enrôlei l Devant la Chambre des Communes, M. Johi J Dillon, représentant pour la division oriental de Mayo,présente ce recrutement comme avari tageux pour l'Etat non seulement au point d vue immédiat de l'entrée en vigueur du «Hom ^ Rule» mais encore sous le rapport de la d« : fense nationale. ' — Vous retrouveriez nos 250,000 hommes, di clare-t-il, au cas d'une guerre contre quelqu " puissance étrangère! ; Nous voici loin du temps où M.Arthur Lynch aujourd'hui repïésentant pour une division d j C.lare, commandait un régiment d'Irlandai J au service des Boers contre les forces britan ® niques! = Aujourd'hui M. Arthur Lynch est prêt à s faire tuer pour les Anglais! Il a demandé 1 prendre du service parmi les volontaires natic J nalistes et nous le reverrons sans doute colc ; nel avant peu. * * * Les conservateurs protestent avec indigna s tion contre ces organisations militaires de .- partisans du « Home Rule » et,devant la Charr e bre des Communes, Lord Robert Cecil a crié a e scandale. Ceux-là même qui approuvaient le - préparatifs insurrectionnels de Sir Edwar e Carson et qui y contribuaient de leurs subsides s dénoncent aujourd'hui les députés nationE a listes à la rigueur des lois. Ce qui semblait Belfast innocent ou légitime devient crimine s- et monstrueux à Dublin. Le gouvernement es i invité à sévir. 11 ne sévira point, accablé qu'il est par 1 nombre des coupables à poursuivre. Une foi de plus il dédaigne l'action administrative o i- judiciaire et se confine dans l'action prrlemer taire en soumettant à la Chambre des Lord^ !- par l'organe de. Lord Crewe, les amendement ■- d'exception en faveur des comtés unionistes d i- l'Ulster. On sait que M. Asquith s'est persor 1- nellement employé à prévenir la redoutabl t situation où nous pataugeons, n Si l'organisation des volontaires irlandai a nationalistes s'est improvisée depuis quelque e semaines, ce n'est certes point la faute de no e ministres, non plus que de M. John Redmond !. Le chef du cabinet et le chef du groupe il .- landais nationaliste se .sont trouvés en pré a sence d'un mouvement pour ainsi dire spor a tané auquel ils se sont opposés aussi longtemp é qu'il leur a été possible.' M. Redmond tenai » essentiellement à rester dans la légalité, dan .- le droit constitutionnel; à diverses reprises i avait protesté contre toute levée de volontaires i finalement il a été entraîné par la fraction 1 s plus avancée de son parti et contraint à 1 r suivre dans l'intérêt d'une popularité qui lu i, est plus que jamais nécessaire. 11 semble biei t que l'initiative de cette organisation procea >- des comités irlandais d'Amérique; c est d: - moins à ces comités que M. Redmond s adress aujourd'hui pour en couvrir les frais. _ Nous sommes dans l'anarchie, gemissai hier un représentant de Liverpool. Pas encore mais nous pourrions bien y toir t ber Au moins constatons-nous combien 1 - prestige de la légalité s'est affaibli et que le •- partis en sont à croire qu'il suffira désormai , de s'armer pour vaincre, JHarry Les faits du jour LA PRESSE ET LES AGENCES Les délégués de l'Association nationale de 1; ! presse allemande réunis hier à Leipzig poui ! leur quatrième assemblée générale ont vott . une résolution en faveur d'un service d'infor - mations étrangères indépendant et exclusive ; ment allemand. « L'organisation d'un tel ser [ vice, déclare la résolution, est d'une urgente né - cessité. Elle exige le concours de l'Associatioi j nationale de la presse allemande, dé l'Asso ciation des éditeurs de journaux et des direc . teurs de l'agence Wolff. » Au cours de la dis cussion plusieurs orateurs se sont élevés ave-force contre les inconvénients du système d'é change de nouvelles qui existe contre l'agenc . Wolff et les autres grandes agences interna r tionales. M. Dietz, directeur de l'agence Wolf à Berlin, a répondu à ces attaques: « L'organi . sation actuelle est, du point de vue commei - cial, excellente. Elle a donné lieu, du point d' 3 vue purement politique, à de nombreuses ot * jections. On ne peut supporter la pensée d'êtr 5 obligé dans une période de tension politiqu - de laisser à des informateurs étrangers 1 soin de nous procurer des nouvelles. Il estim t possible de créer un bureau d'information . qui soit exclusivement allemand. Cependan 1 les agences Reuter et Havas détiennent le nouvelles d'Extrême-Orient et de l'Amériqu x du sud, c'est-à-dire de régions qui ne sont n - françaises ni anglaises. Ces dispositions lèsen - dans une certaine mesure les caractères es sentiels de notre organisation.» Cette déclara tion, émise par le directeur de l'agence Wolfl . semble confirmer tous les bruits qui ont cil 1 culé Técemment sur l'organisation de service - allemands spéciaux dans l'Amérique du suc ' en Chine et au Japon. 2 La réunion de l'Association nationale de 1 t presse allemande a ainsi posé, à son point d l vue, une question qui est, par elle-même, d ^ plus haut intérêt. A notre point de vue, a i point de vue belge, nous devons regretter qu - nous soyons dépendants exclusivement de 8 agences Havas, Reuter et Wolff. Pour les ir formations de politique étrangère, il y a frt t quemment défiguration des faits, dissimule ■ tion ou silence complet. Il est aussi dange * reux pour l'opinion publique d'être laissé dans l'ignorance de certaines choses ët de cei i tains courants, que d'être travaillée par des ir ^ formations étrangères. Certes nous faisons un t « moyenne » entre les informations de Paris - de Londres et de Berlin, mais la politiqu * étrangère devrait être suivie, en Europe et ai: * leurs, par des informateurs belges en vue d I renseigner le public belge. 3 Fox. a ' m ^- '■ Etranger - ' La politique française L'AGITATION DES POSTIERS 3 PARIS, 23. — A 10 1/2 heures du soir toute s les voitures automobiles des postes se trot vent dans les rues du Louvre et Jean-Jacque a Rousseau. Les agents des postes se tienner £ dans la cour principale. Toutes les porte sont fermées. Les agents des postes pousser 1 des cris divers, notamment « A bas le Sénat ■ La police opère de nombreuses arrestation! M. Thomson, ministre du commerce et de postes, arrive rue du Louvre, bientôt sur - par M. Hennion, préfet de police. 11 pénètr s dans la cour intérieure où sont groupés le - facteurs. Du dehors on entend redoubler le -1 clameurs. Le ministre adresse quelques part 3 les aux manifestants qui répondent par le i cris: «Pas de mots, des écrits! ». • Le calme s'étant rétabli, le ministre a e: f posé que les facteurs n'avaient aucune raiso ^ de jeter la perturbation dans les services po: J taux, le Parlement ayant déjà accepté un ' grande partie de leurs revendications. Le m nistre a promis de s'employer afin de fair e aboutir les autres. Le vacarme continuant, 1 s ministre s'est retiré. A minuit, les facteui 1 sont sprtis. Le service du départ du courrie " qui avait été interrompu de 5 heures à minui '» a repris normalement. Le calme est rétabl: e LA GREVE REPREND MERCREDI PARIS, 24. — La grève des facteurs se poui s suit ce matin. A 5 heures sont arrivés les sous-agents qu s devaient assurer le service des "me et Sm s distributions qui n'avaient pu être faites hie s soir. Trois brigades supplémentaires avaien • également été demandées, mais le travail n' pas pu s'effectuer. Les facteurs, qui se trou " vaient réunis dans les salles de l'hôtel de " postes se sont mis aux fenêtres et ont de nou ® veau protesté. ' Répondant à une délégation de commet ® çants qui se plaignaient que la grève des pos 1 tes leur fît perdre 1,000.000 de francs,M. Thom : son a déclaré que cette grève est une folie e 1 ne peut se poursuivre. Il à ajouté que si ell ^ ne se terminait pas rapidement, il prendrai | des mesures pour assurer le service postal. ^ La police renforce les gardes municipau: " massés autour de la recette générale des pos 3 tes. Le tumulte redouble à 11 heures du matii à l'hôtel des postes. Les postiers s'ingénien t à se faire envoyer des vivres, ils lancent de ficelles par les fenêtres et les camarades res . tés en dehors .y attachent des victuailles,mai s les agents s'efforcent de maintenir le blocu 5 et d'empêcher le ravitaillement en coupan 3 les cordes quand ils le peuvent. Des incidents se produisent, mais la plu part se terminent par des rires. La circulation est maintenant interrompue i autour de l'hôtel des postes. Au ministère des postes on déclare que les départs des courriers pour la province ont été faits régulièrement ce matin. t LES P. T. T. PARIS, 24. — A la suite des incidents de Ihô-, tel des postes, le conseil syndical des sous-* agents des P. T. T. a décidé de se réunir cei mercredi soir, afin d'envisager plus nette-- ment la situation et décider de l'action à . npr. La politique allemande UNE FLOTTE ANGLAISE A KIEL BERLIN, 24. — La flotte anglaise est entrée dans le port de Kiei hier, vers neuf heures du matin; elle a échangé avec la flotte allemande 2 les saluts et les visites de politesse qui sont ea - usage. 3 « Elle comprend quatre grands cuirassés inscrits, dit le comte de'Reventlow, dans la liste " de la flotte anglaise, comme déplaçant 23,400 f tonnes, mais qui déplacent en réalité 27,000 - tonnes.» Ces quatre dreadnoughts, Roi-George, A jax._ 5 Centurion et Audacieux, ont été achevés en 1912 et en 1913. Ils sont armés de canons de 34 - centim. 3, un type inconnu dans la marine al-3 lemande qui a passé sans transition du type 3 de 30 centimètres 5 à celui de 38 centimètres. ^ Les trois petits croiseurs qui les accompagnent ont un déplacement de 5,550 tonnes. Dès son arrivée, l'amiral anglais a déclaré 5 d'après le Berliner Tageblatt: t « Je suis très heureux d'être à Kiel. J'eâpère _ que mes équipages s'entendront bien avec la B population. Notre visite a tin caractère privé e et elle est due à.une invitation formelle de i l'empereur allemand.» t D'autres journaux ajoutent que c'est par suite de ce caractère strictement privé que le premier lord de l'Amirauté ne s'est pas rendu a Kiel en même temps que la flotte anglaise. Dans ces conditions, la presse allemande ne , consacre à la visite anglaise que des articles très mesurés et très prudents. s Hier après-midi, les matelots de la flotte an-, glaise ont débarqué et ils .ont visité la ville de Kiel, accompagnés par ceux des matelots allemands qui savent l'anglais. Ils se sont ensuite rendus sur les gazons de l'Académie de e marine, où ils ont joué une partie de golf, a Hier soir, le prince Henri de Prusse, ' frère j de l'empereur et inspecteur général de ia ma-ri ne allemande, a donné en "l'honneur des of-^ ficiers anglais un dîner de soixante couverts. UN DISCOURS DE GUILLAUME II BRUNSBUTTEL,-23. — Parlant hier sàir au dîner, à bord du paquebot Viçtoria-Louiae, dî-ner offert par la Société des régates de l'Al-lemagne du Nord, l'empereur s'est félicité des e progrès dont une longue période de paix a permis à l'industrie allemande l'heureuse réalisation.Rappelant ensuite le lancement récent du e paquebot géant Bismarck, il a ajouté qu'il ;, avait éprouvé à ce lancement l'impression de e se trouver à une fête nationale. « Les cœurs ont battu plus fort, a-t-il dit, et tous nous avons pensé à la grande époque du Grand Empereur e et de son Chancelier de Fer. Il faut que nous soyons en état de réaliser une des paroles les meilleures qu'ait formulées le Chancelier da Fer. 11 faut que nous vivions de façon à pouvoir toujours dire avec lui : Nous, Allemands, nous craigons Dieu, mais nous ne craignons rien, ni personne en ce monde. » La politique en Russie COUP D'ŒIL SUR L'EUROPE 3 PETERSBOURG, 24. — Parlant des rapports-entre la Russie et l'Allemagne, et de la situa-' ® tion générale de l'Allemagne en Europe, le Novoïè Yrémia écrit : s « La France a donné un grand exemple da L courage moral et civique. La Chambre a dé-'• claré que la loi militaire et l'alliance franco-'• russe sont inviolables. ® » Il faut espérer que l'Allemagne et son gou-1 vernement tireront profit de cette leçon" et e que l'Allemagne abandonnera une fois pour s toutes ses procédés d'intimidation qui ne font s plus peur à personne et qu'elle en adoptera / d'autres plus conformes à l'esprit d'un grancy s pays civilisé. » L'Allemagne a pu se convaincre qu'elle ne doit pas compter sur les discordes intestines u des partis en France pour pêcher en eau trou-s- ble. Quand il s'agit de la dignité et de la sé-e curité à l'extérieur, il n'y a pas de 'partis en i- France, il n'y a que des Français. » e Le journal ajoute : e «L'Allemagne a été et restera une grande» s puissance européenne, jouissant des mêmes r droits que les autres pays, mais elle ne réus-t sira pas plus à avoir la prédominence en Eu-rope qu'à lui imposer sa volonté. Ce temps-lù est t>asr,é. Dieu merci ! » La situation en Orient i EN ALBANIE r DURAZZO, 23. — Bib-Doba a été battu et' t fait prisonnier. 1 L'armistice accordé aux insurgés par le gouvernement albanais prendra fin aujourd'hui, 5 Tous les ministres se rendront au pont de Chiak pour parlementer avec les chefs insurgés.Hier soir a eu lieu une très vive 'usillade à.' laquelle l'artillerie a pris part à la suite d'une ~ fausse alerte qui est partie de trois points de : la ville. Un Mirdite a été tué. et trois autres a blessés. ; Un manifeste informe que les travaux de défense se poursuivront demain en conformité ^ des dispositions qui ont été prises hier. A VALONA } VALONA, 24. — Hier soir, les forces com-^ mandées par Dectaxi et Zacconi ont occupé 5 Fieri, au bord de la rivière Voiussa. On fait des préparatifs, de défense à Valona. 3 Dans le combat du 21 juin, les troupes du 3 gouvernement ont eu 80 tués et 1;.j blessés, t Les Epirotes ont attaqué, le 21 juin, deux villages albanais aux environs de Cussi, dans - la Caza de Chimara. Ils ont tué 34 hommes, 13 femmes et 6 enfants.

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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