Le matin

1077 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 10 July. Le matin. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j38kd1rp9t/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

^Vendredi 10 Juillet 1914 HUIT PAGES - CI^QCKMTIMES M\m Année — N9 191 RÉDACTION 39j VIEIL LE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : %17 Ateounements : 1 Un an . . , . .fr. 12.00 invers , Sii mois AN /Trois mois .... 3.SO ( Un ail 145.OO INTÉRIEUR < Six mois S.2ÎO JS / Trois mois .... S OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollando cS Grand-Duclié, par trimestre, fr. Ï.OO. t Abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AtVVERS Téléphone Administration : 261 C. de CAUWER, Directeur An n onces : Annonces la petite ligne, Jr. O.SO Annonces financières id • 1. OO Reclames la ligne, » 1 .îïO Faits divers corps id. » 3 OO Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers fin id. » 2 00 La Ville id. > ÎÎ.OO Emissions Prir à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de VAmérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebiîgue & O. quotidien La bruyère de Calmpthout I Le Conseil provincial.— comme on l'aura ■vu par ailleurs — s'est occupé de la ques-■tion de la bruyère de Calmpthout. Discus-Bsion qui peut se résumer ainsi: M. Van ■ Regemorter s'oppose avec chaleur à la cons- ■ traction d'une chaussée qui joint le Hoek ■ a la gare de Heide. M. Bastyns l'appuie I en montrant que cette chaussée n'a aucune ■utilité. M. Montens, député permanent, ■tout en concédant qu'il faut sauvegarder ■autant que possible l'intégrité du paysage, ■défend cette thèse qu'il est inadmissible ■qu'il y ait encore en Belgique de vastes ■espaces de plusieurs milliers de kilomètres ■ïarrés qui ne soient pas traversés par des ■voies de communication. Après quoi l'on ■ « *Mé droite contre gauche — naturelle- ■ ment! — le renvoi de la demande de sub-■side à la Députation permanente, qui devra ■concilier pour autant que de besoin l'utile ■et l'agréable. I Le sort de la bruyère repose par consé-■quent entre les mains de la Députation ■permanente, qui agira de concert avec M. ■Helleputte, ministre des travaux publics. ■Disons tout de suite que nous ne sommes ■pas très rassurés. M. Montens, son attitude I au Conseil provincial le prouve, paraît as-Hsez disposé à suivre les vues de l'adminis-■tration de Calmpthout. Sans doute, s'il te-■uait à lui seul, il accepterait le tracé pro- ■ posé, moyennant certaines modifications. ■11 estime avec M. Buis qu'une solution Hmoyenne est de nature à satisfaire tout le ■monde. Que non! I Certes il ne faut pas se dissimuler qu'au ■premier aboijd cette intransigeance de la ■part des défenseurs de la bruyère a quel-Hque chose d'agaçant... pour ses adversaires. ■Ceux-ci sont autorisés à dire^ «Comment! ■nous faisons toutes les concessions possi-■ïles; vous, vous n'en faites aucune; cet en-■têtement confine à la mauvaise foi.» I Pardon. Nous aimons la bruyère, nous ■l'aimons parce qu'elle est belle. Or, en quoi ■consiste sa beauté? En ce qu'elle est sans ■limites, semblable à la mer, et qu'elle pro-■tage, de quelque côté qu'on tourne les ■jeux, ses vagues que les saisons teintent H>i rose, en brun, en vert, jusqu'aux con-■fins de l'horizon. Si, maintenant, vous ■tous accordez que tels sont bien les carac-Btères de cette beauté, vous serez également ■d'accord avec nous pour dire que si vous Rlétruisez cette notion de l'immensité, vous ■détruisez en même temps cette beauté dont ■elle est l'essentiel. Et il suffirait pour cela ■d'un cube de maçonnerie, d'un toit, de ■ n'importe quoi qui pût faire tache dans la ■plaine vierge. I Le ruban d'une route? Mais on ne le ver-■raitpas... Soit. Le malheur c'est qu'on ver-■rait trop bien les maisons que l'on ne man-■querait pas de construire en bordure. Et ■l'administration de Calmpthout ne fait nul ■jnystère de son intention de mettre ces ter-■rains en valeur. Vous voyez bien qu'aucu- ■ ne transaction n'est possible et les amis de ■la bruyère demeurent dans une logique im- ■ placable lorsqu'ils répondent à toutes les ■ avances: Non, nous voulons conserver la ■bruyère tout entière parce que le morceau ■ou les morceaux de bruyère que vous nous ■offrez ce n'est plus la bruyère, c'est rien ■ <lu tout, du terrain vague, si vous voulez, ■des carrières de sable, des plaines de jeux ■Pour enfants, à quoi nous ne pouvons plus ■nous intéresser. Enfin, puisque vous êtes ■tout de même décidés à créer votre chaussée- tracez-la bien au milieu de la lande, ■ au mieux de vos intérêts. Ceci devient une ■affaire de spéculation et nous n'avons plus ■rien à voir ici. Bonsoir. C'est ainsi que la question se pose et nous ■wons toujours examinée sous cet angle. ■U est cependant une chose sur quoi nous ■voulons insister. L'honorable M. Montens a ■oit à deux reprises, dans la discussion ■«hier après-midi, qu'il était inconcevable, ■en Belgique, qu'il pût y avoir de grands ■®spaces de terres non reliés par des voies communication. Cet argument a dû ■frapper les membres du Conseil. Comment, Hja Belgique, ce pays si petit par son terri-■toire, si grand par la densité de sa popula-■j1®, son industrie, son commerce et la perfection de son outillage économique, . en ■«re réduite encore maintenant à montrer ■jllr carte de petites places blanches où le ■re-ligne du topographe n'a pas eu l'occa-■Bjon de tracer le moindre sentier, voilà une ■chose inadmissible. Hé bien nous ne pen-■*>°ns pas être des barbares ni des contempteurs de la prospérité nationale, mais nous ■^«mettons cela volontiers. Au contraire ■ Çest parce qu'il ne subsistera bientôt plus ■une parcelle de notre sol que l'industrie de ■'nomme n'ait façonnée, altérée et profon- modifiée, que nous demandons le ■maintien d'un site qui conserve dans sa ■Pandeur sauvage et magnifique l'aspect ■•,n,m°rdial de la terre où nous sommes nés ■ a l'image de qui notre âme est faite. Que ■s-'te ifflage disparaisse et notre âme en ■ "01ra le contre-coup. Il y va d'un beau ■», ^ y va aussi de notre formation mo- H.Car ce n'est point un caprice, le bon plai-■si 1 f 1ue^(îues esthètes qui a guidé le lé-Ks a'e'}r français, anglais, allemand, suis-■Ws ;ien- ^ réclamer la création de réser-I arm $ ^re conservée lp, beauté sans I p 's du paysage. Le législateur belge, à I x 1 1 son tour, s'est ému. Plus qu'ailleurs cette prodigieuse et rapide industrialisation de notre sol, dont on observe partout chez I nons les phénomènes, nous oblige à pren-1 dre des mesures pour sauver de la ruine | les quelques beaux sites qui nous restent. La bruyère de Calmpthout est de ceux-là. Et ce n'est point une objection qu'il a faite, c'est un argument, un argument capital, que M. Montens a fourni aux défenseurs de la bruyère de Calmpthout en déplorant qu'il y eût encore une plaine vierge dans notre pays. Timon. Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Les suffragettes et Condorcet. — Guernesey. — Les fontaines vertes. — La mort de Le- gagneux. Paris, 8 juillet. Semaine émouvante, passionnante, tragique, comique aussi, un peu ridicule peut-être et peut-être héroïque — puisque ce fut celle ou de jeunes garçons et de petites bonnes femmes qui se préparent à émerveiller le monde et à rendre illustre leur nom, comparurent devant leurs juges, dans l'état d'âme de victimes qui viennent offrir leur gorge au 1er sacré. Semaine du Conservatoire, après celle du Grand-Prix. Semaine encore des suffragettes françaises, puisque celles-ci opérèrent dimanche leur première descente dans la rue... Après avoir couvert de lauriers Horace et Phèdre, Triboulet, Sphigenie et Marion de Lorme, cette semaine a donc jonché de roses — sous l'œil ironique de M. Marcel Sembat et par la gracieuse entremise de Mme Severine, toute en nteige, et de Mme Marguerite Durand, toute en or — la statue de Condorcet. De Condorcet? Mme Severine a expliqué elle-même pourquoi ses soeurs et elle avaient pris comme patron celui dont Mme Roland disait: «On peut dire de l'intelligence de Condorcet que c'est une liqueur fine imbibée dans du coton»: c'est pour prouver d'abord que les suffragettes de France ne sont pas en guerre contre les hommes, et surtout pour montrer qu'on peut réclamer sop droit sans grincer des dents. «C'est pour affirmer notre volonté de douceur, notre désir de conciliation, notre fidélité aux traditions de tendresse qui sont la gloire de notre race.» Voilà qui est parler: Mme Severine veut que le féminisme soit souriant. Avis à Mistress Pankhurst. Donc, nos éclaireuses furent bien dix mille au rendez-vous. Rendez-vous de noble compagnie d'ailleurs, et compagnie qui avait choisi la salle de l'Orangerie des Tuileries en guise de Jeu de Paume. Quelqu'un a dit au lendemain de cette manifestation grandiose: M. Jaurès ne doit pas se faire d'illusion: sa voix porte assurément plus loin que celle de Mme Marguerite Durand, mais son jeu de manchettes n'aura jamais la vertu persuasive d'un beau bras employé comme il faut. Le pire sourd, le plus obtus des misogynes entendait malgré lui ce bras prédicateur dans le poudreux clair-obscur où se menait harmo-1 nieusement le chœur des revendications fémi-' nistes; la mimique intelligente et précise de j I Mme Maria " erone n'avait pas moins charmé i i les plus lointaines oreilles et les cœurs les Iplus éloignés de la Cause... Mais le grand succès, sans contredit, revint ; au cortège. En effet, quand cette théorie de femmes souriantes — elles étaient souriantes1 — défila devant le premier homme qui ait parlé des droits de la femme, et que chacune ! d'elles laissa tomber la gerbe de roses qu'elle tenait à la main, la foule innombrable applau-1 dit à grands cris — tout comme le cercle de 1 famille lorsque l'enfant parait... Et lorsque «les femmes de confiance du parti», qui assuraient presque à elles seules le service d'ordre, eurent ordonné l'évacuation de la place, si quelques personnages masculins pensèrent, chacun à part soi, «Mort aux bœufs!», je garantis qu'aucun ne se permit de le dire... * * * J'eusse aimé, si quitter Paris n'était pas chose impossible, partir mardi soir avec le ministre de l'instruction publique, le sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, le Conseil municipal et les nombreuses délégations qui s'em-! barquèrent ensuite sur le croiseur-cuirassé Dupctit-Thouars, et s'en furent inaugurer, à Guernesey, le monument élevé à la mémoire de Victor Hugo. Guernesey, c'est les Contemplations, c'est la Légende des siècles, les Misérables et Quatre-vingt-treize. Guernesey, c'est le calme dans l'exil, la sérénité après les jours orageux de Jersey, la richesse et le bonheur. Hauteville-House, c'est la petite maison où chaque matin, à l'étage supérieur qu'il s'était réservé, du balcon d'où il découvrait la campagne, ies jetées, la mer, de cinq heures et demie à une heure le Père écrivait. A une heure, Il descendait, rejoignait sa femme, la douce Adèle, sa fille, ses fils, les amis, les disciples, et aussi Juliette Drouet, à qui il remettait les feuilles encore fraîches qu'elle seule savait déchiffrer, à qui incombait l'honneur de les recopier. Hauteville-House ! Le jardin fleuri, la salle à manger, les murailles ornées des dessins û'Hugo, 'les portes de laque rouge... C'est là que Georges dit « Papa » pour la première fois... C'est là que Jeanne... Guernesey, terre sacrée, je ne vous aurai pas vue — mais j'aurai vu, en plein Paris, des femmes de bronze cracher de l'eau verte, de l'eau verte jaillir des fontaines publiques... Lundi, en effet, l'eau de toutes les fontaines fut du plus pur « Véronèse »... Au Palais-Royal, au Luxembourg, place de la Concorde, place Pigalle, partout des jets vert tendre remplacèrent la coulée incolore de tous les jours... Que s'était-il passé ? Quel phénomène avait mué en émeraude liquide l'eau potable ou non des bassins ? Ce n'était qu'une expérience. Comme les ' chaleurs semblent devoir revenir et qu'il faut j parer aux éventualités toujours possibles de contamination des eaux, le Service des eaux j de Paris avait eu l'idée de. coMrsr aq moyen {de « fluorescine » les eaux de rivière qui, non ; potables, ne sont destinées qu'à alimenter les réservoirs des jardins et fontaines publics. « De la sorte, déclara un ingénieur, il nous est très aisé de reconnaître si par l'erreur de quelque ouvrier, ces eaux non potables n'ont point été reliées à une conduite destinée à la consommation. Or, tout a fonctionné parfaitement, comme vous le voyez ; la chose est fort simple et ce n'est, point par pur souci d'esthétique que nous avons voulu harmoniser la teinte de nos eaux aux verdures environnantes. » Cela me paraissait aussi bien extraordinaire ! Ce qui l'est peut-être davantage, c'est le nombre de mètres cubes d'eau potable que consomme Paris quotidiennement : 400,000 ! Les eaux de source en fournissent 325,009 et la Marne procure le reste, qu'étudie naturellement chaque jour le service d'hygiène et de bactériologie, afin d'éviter toute contamination...Qui donc a créé, en France, la légende des poivrots ? Mais Legagneux est mort. Mais Legagneux s'est tué en exécutant l'infernale acrobatia qui fait fureur depuis plusieurs mois sous le nom bien français de looping, sans laquelle il n'est plus de « représentation » aérienne qui fasse recette et qu'il est honteux et révoltant de la part des autorités de tolérer. J'en ai déjà parlé ici même. J'ai" causé longuement de ce tour de force ridicule, qui ne sert à rien, qui ne prouve rien, avec des « loopers » célèbres, avec Chanteloup, avec Pégoud. C'est un exercice de représentation foraine, indigne de l'aviation, et qui finira, si l'on n'y prend garde, par tuer celle-ci avant même d'avoir cassé les reins à tous les malheureux qui se sacrifient pour elle. Legagneux, mort, Legagneux, l'aviateur le plus populaire avec Védrines, à qui promettre la vie sauve ? L'aviaftion française ne comptait pas de plus, sûr virtuose : il était des trois ou quatre que l'on se plaisait à croire invulnérables; peut-être même était-il le dernier des grands pilotes de naguère qui n'eût pas quitté l'aviation pour l'autre monde ou pour quelque carrière moins périlleuse. Hélas ! si celui-ci fut héroïquement imprudent, ne faut-il pas accuser la foule, la foule stupide de sa fin tragique comme de celle de tant de ses camarades ? Legagneux s'est tué en volant « pour les ouvriers des usines qui n'avaient pu assister à ses vols de la veille et qui avaient protesté ». Qui avaient protesté ! Cela me rappelle un fait dont je fus témoin il y a quelques mois à l'aérodrome de Juvisy, où un match avait été annoncé entre deux pilotes notoires. Un public nombreux s'était rendu à l'appel des organisateurs et s'empressait sur le vaste terrain d'où devaient s'élancer les deux champions.Tout à coup le vent se lève, un vent terrible, qui devient en peu de temps ouragan, puis tempête. Partir, c'est risquer vingt fois la mort. Partir, c'est ici réellement «mourir un peu ». Voler dans cette bourrasque, c'est se suicider à coup sûr. Qu'est-ce que cela fait au public? Il est venu pour voir quelque chose, le public. Il a payé, il en veut pour son argent. Un aviateur de second plan se dévoue à ce moment pour faire patienter le populaire qui commence à s'agiter. Il risque un départ. Force lui est, bien entendu, et presque aussitôt d'atterrir. Alors la colère du peuple ne connaît plus de bornes. Une pluie d'injures, de cris, de menaces s'abat sur le malheureux, qui en demeure d'abord comme stupéfait. Mais comme il va falloir le protéger contre la fureur de ces misérables, l'homme se dresse soudain en face d'eux et leur crie, à pleins poumons « Si c'est ma peau que vous voulez, prenez-là. Mais du moins, abattez-moi tout de suite ! » Cela, je l'ai entendu. Quel orgueil cela vous met au cœur, n'est-ce pas ? Du moins cela ex-plique-t-il peut-être la chute et la mort effroyable de tant de Legagneux... Guy Marfaux. LES FAITS DO JOUR LA QUESTION DU «HOME RULE » Le Mercure de France publie sur «le Hom< Rule et la politique anglaise » un article où l'auteur, M. Jean Malye, expose sur cette délicate question des idées plutôt optimistes. Au rebours de beaucoup de personnes, M. Malye approuve M. Asquith de n'avoir pas arrêté dès le début l'organisation militaire des oran-gistes. Il écrit à ce sujet : On a pu, en France, s'étonner que le gouver nement libéral ait permis à Sir E. Carsor d'organiser en pleine paix la révolte, de levei des régiments, de les armer, de les entraîner comme de véritables soldats. On est surpris aussi qu'il ait toléré la formation d'un gouvernement provisoire en Ulster. Cependant on aurait tort de voir dans cette complaisance voulue un signe de faiblesse quelconque. En réalité, c'est de l'excellente politique. M. Asquith s'est bien vite rendu compte que Sir E. Carson, homme de loi, avait su, tout au moins au début, rester dans la légalité. Ce n'est qu'ensuite et insensiblement que le leadei unioniste en est arrivé à « break the law ». Il n'y a pas à se méprendre sur le fait, qui esl évidemment antilégal, mais il faut tenir compte de la manière. Or, Sir E. Carson, qui est ur légiste très averti, a su trouver la manière. Mais il s'est heurté à un autre légiste, toul aussi expert en chicane, qui n'est pas tombé dans le piège. Il semble à peu près certain que si M. Asquith eût fait, arrêter Sir Edw. Carson au début de la campagne de ce dernier, il se fût placé dans la pire des situations. Il eût dé chaîné les colères des orangistes et des conservateurs, et il est plus que probable qu'i: n'eût même pas réussi à atteindre Sir E. Car son. Celui-ci aurait vraisemblablement été tra duit devant un tribunal, peut-être même è Belfast; il aurait été acquitté et aurait infligé ainsi à M. Asquith l'échec le plus retentis sant. Le premier ministre a préféré paraître trop accommodant et mériter plutôt les re proches de sa majorité que ceux de l'oppo§i tion; il s'assurait ainsi l'appui plus efficace de son parti au moment d'agir, et gagnait la sympathie de l'opinion publique qui, le cas échéant, le soutiendrait et en tous cas lui préparerait de bonnes élections. D'après M. Malye, Sir E. Carson aurait bien voulu être arrêté et mis en jugement. Il aurait crié à la persécution et provoqué une explosion attendue avec impatience par les conservateurs. Ceux-ci, suivant l'auteur, auraient même préparé un complot; on aurait pensé à faire arrêter par les régiments des gardes de Londres M. Asquith et ses collègues pour haute trahison. Mais cela semble tenir plus du roman que de l'histoire. Fox. EStranger La situation en Orient A PROPOS DU CRIME DE SERAJEVO VIENNE, 8. — Les journaux de Budapest relatent que la police de Serajevo aurait arrêté, sous l'inculpation de complicité dans le complot dirigé contre l'archiduc François-l Ferdinand, la sœur de Cabrinovitch, mariée à un médecin de l'hôpital municipal, nommé Bokinitsch. Ce dernier a été également écroué. Dans l'appartement occupé par les deux époux, on aurait découvert des documents établissant nettement le crime de haute trahison.VIENNE, 8. — En présence des prétendues révélations publiées à jet continu par les journaux autrichiens, et surtout hongrois, au sujet de l'instruction judiciaire de Serajevo, la Wiener Allgemeine Zeitung publie le communiqué suivant : «Dans les milieux informés, on fait remarquer que l'instruction relative à l'attentat de Serajevo est conduite dans le plus grand secret. En conséquence, on fera bien d'accueillir avec circonspection les révélations multiples qui paraissent dans les journaux. En effet, il est de notoriété publique que ces révélations, sans exception aucune, sont purement et simplement inventées. » FRANÇOIS-JOSEPH REÇOIT LE COMTE BERCHTOLD ISCHL, 9. — Le comte Berchtold a été reçu ce matin, à 81/2 heures, par l'empereur. L'audience a doré 11/2 heure. Le ministré a fait son rapport sur les décisions prises avant-hier en conseil des ministres commun, ainsi que sur les affaires courantes. LA PRISE DE CORITZA LA HAYE, 9. — Le ministère de la guerre a reçu la dépêche suivante : « Coritza est tombée, le 6 juillet, au soir, aux mains des Epi-rotes et des insurgés réunis. Les officiers hollandais, sains et saufs, sont en route pour Valona. A DURAZZO DURAZZ0.8, 8 heures soir. — La nuit précédente et la journée d'aujourd'hui se sont passées tranquillement. DURAZZO, 9. — Une centaine de volontaires viennent d'arriver d'Autriche-Hongrie. ENTRE GRECS ET ALBANAIS ATHENES, 9. — Suivant des informations de source sûre, les Albanais auraient attaqué des détachements de troupes grecques près de Castaia, mais ils ont été immédiatement repoussés et dispersés. Les troupes grecques ne se sont pas avancées. LES RELATIONS GRECO-TURQUES ATHENES, 8. — La Porte a remis à M. Panas, ministre de Grèce à Constantinople, une note disant que la Porte a éprouvé une réelle satisfaction en prenant connaissance de la communication par laquelle le gouvernement hellénique lui confirme son accord au sujet des modes d'échange simultané des populations.L'empressement réciproque que les deux 1 gouvernements ont apporté à nommer les membres de la commission mixte appelée à régulariser l'accord est une sûre garantie de l'esprit de loyauté et de sincérité absolues dans lequel une entente heureuse est intervenue et que cet accord sera exécuté de part et d'autre: cet empressement permet de croire que la conception acceptée et régularisée dans de tels sentiments contribuera à assu-, rer et à maintenir entre les deux pays la cordialité de rapports désirable à tous les points de vue. L'IMPRESSION PRODUITE ATHENES, 9. — La note envoyée par la Turquie à la Grèce a produit une bonne impression dans les milieux officiels et diplomatiques.La situation au Mexique GARRANZA ET HUERTA WASHINGTON, 9. — D'après certaines informations parvenues de la frontière, le parti du général Carranza n'accepte pas l'invitation des médiateurs en ce qui concerne une convention formelle avec le représentant du général Huerta. Dépêches diverses GUILLAUME II EN NORVEGE CHRISTIANIA, 8. — L'empereur Guillaume est arrivé ce matin à Kopervik, où des pilotes norvégiens sont montés à bord du Hohenzol-lern. Le yacht a mouillé ce soir en rade d'Odda et partira demain matin pour Bergen. Le Hohcnzollern est accompagné de trois navires de guerre, un aviso, un cuirassé et un torpilleur. L'empereur déjeunera demain chez le consul Mohr, qui est un de ses vieux amis. ' L'empereur Guillaume en est à son vingt-cinquième voyage annuel en Norvège. Il a effectué le premier au mois de juillet 1889. GREVE DES FERROVIERI ITALIENS? ROME, 9. — Les journaux recueillent des bruits selon lesquels la grève des chemins de fer serait proclamée le 11 juillet. Dans les milieux compétents on se déclare convaincu que ces bruits constituent une simple manœuvre pour éviter que des représailles ne soient exercées par l'administration, à l'occasion des dernières grèves. LA PLUIE AU CAUCASE TIFLIS, 8. — Les pluies torrentielles tombées ces jours-ci ont gravement endommagé la partie du chemin de fer transcaucasien, comprise entre les stations de Sogout-Bou-lach et de Salakly, près de Yelissavetpol. Un pont, large de 64 mètres, s'est écroulé. La station de Geren est entourée par les eaux. Les trains venant de Bakou sont retenus à Tiflis. LES RELATIONS SINO-JAPONAISES PEKIN, 8. — Suivant des renseignements reçus dans la capitale chinoise, on n'engagera pas avant 1916 des pourparlers sur le tarif douanier; c'est 3, cette date que l'ancien régime prend fin et le Japon est bien résolu à' ne pas compromettre la situation avantageuse qu'il occupe à cet égard en Chine. Les bas tarifs actuels, notamment en ce qui concerne la manufacture du coton, lui permettent de s'établir solidement dans les provinces de la République. Les dernières statistiques démontrent clairement — point sur lequel nous avons déjà appelé l'attention — que la concurrence nipponne devient de plus en plus redputable pour la Grande-Bretagne dans ces régions. La Ville La fête du 21 Juillet Au cours d'une réunion tenue hier, à l'hôtel de ville, et à laquelle assistaient MM. l'échevin F. Van Kuyck, président, le commissaire en chef Schmft, l'architecte en chef Van Mechelen, Colins et Govaerts, respectivement inspecteur principal et inspecteur des écoles de la Ville, Leenaerts, -inspecteur pour la musique, et Grégoire Bayens, chef du secrétariat, on a examiné les dispositions à prendre en vue de la célébration de la fête du 21 juillet. Nous aurons, ce jour-là, cette chose émouvante et belle entre toutes qu'est le défilé des enfants de nos écoles. Ce défilé se fera, comme chaque année, place de Meir. Puis, dans la grande salle des fêtes de la Ville, nos écoliers exécuteront une cantate, la KindercaMate, de Peter Benoit. On a, avec raison, renoncé à ce qui se faisait jadis, à ce propos, c'est-à-dire à faire composer chaque année une nouvelle œuvre. Et l'on s'en est tenu, fort sagement, à la Kindercantate, qui présente ce doubla avantage d'être fort belle et point trop longue.WH Sabotage Ca va bien! Voilà, à présent, que le XXe Siècle propose de saboter tout simplement la Constitution. 'Plus de garde civique, dit-il en substance, et il ajoute pour réaliser cette conception sans difficultés constitutionnelles: La plaisanterie a duré assez 'ongtemps et elle menace de tourner à la brimade. Je n'ignore pas que la ■-onstitution stipule formellement qu'il y a une garde civique. Mais je sais aussi qu'un simple arrêté royal peut la rendre inactive dans tout le royaume et la désarmer, rendant ainsi à la liberté dominicale un grand nombre de braves gens qui ont autre chose à faire que de parader dans les rues le dimanche. C'est excessivement simple! Mais que dirait notre ingénieux confrère si un gouvernement anticlérical, tenant compte de ce que la Constitution met le traitement des ministres des cultes à charge de l'Etat, mais n'en fixe pas le montant, le réduisait uniformément à quarante sous par an? 11 est dangereux de suggérer le sabotage de la plus importante et de la plus fondamentale de nos lois. C'est purement de l'anarchie; notre distingué confrère n'a aucunement l'air de s'en douter. wv. Marchandise avariée Nous avons parlé dernièrement de la vente publique des objets déposés au greffe du tribunal, non réclamés ou confisqués, et vendus au profit du domaine. A ce propos, encore une petite remarque s'impose. Que diraient les fonctionnaires du gouvernement s'ils étaient appelés à saisir des marchandises avariées dans un magasin quelconque et qu'on leur répondît que ces marchandises ont été achetées et bel et bien payées à l'Etat en personne? Déjà le domaine — qui naguère fournissait des armes à tous les malandrins — a renoncé à vendre des revolvers et des poignards. Mais il continue à vendre du grain pourri, des sardines suspectes, du mauvais café. Ceci n'est-il pas également dangereux? On est en droit de se le demander. vw» Critique involontaire La presse catholique fait de la réclame en faveur de la publication de la loi scolaire avec commentaires des déclarations et circulaires ministérielles, rétroactes, précédents, analogies et autres légumes

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods