Le matin

755 0
08 December 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 08 December. Le matin. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/833mw29d6h/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

-3. 11,18 aeaaa >m gaewMBttasagsapii Dimanche 8 Décembre 1918 am msB W!^fi JU "* REDACTION 19, VÏEILLE BOURSE ANVERS BOUR^I? ANVERS JOURNAL QUOTIDIEN ADMIS PAR LA CENSURE LaTUBERCULOSE Dès la signature de l'armistice, les f>risons belges furent ouvertes et les nnombrables prisonniers que la haine, te cupidité, la bassesse allemandes y avaient entassés durant l'occupation furent enfin libérés. Nous les avons vus regagner leurs villes natales, se tratnant, lamentables, te long des routes, épuisés par les souffrances matérielles et morales que leurs sinistres geóliers exacerbaient a plaisir. Mais ce spectacle pitoyable ne fut pas comparable, en rien, a ce que nos yeux, icarquillés d'horreur, ont contemplé de- fmis : Ie retour des prisonniers beiges, rancais, italiens et anglais, revenant d'Allemagne. Les gardes-chiourmes boches ont perfectionné leur métier immonde. Leur science de tourmenteurg modernes surpasse de mille coudées celle des plus terrifiants bourreaux du moyen age. Torquemada reconnaïtrait la supériorité 'de la férocité allemande et s'inclinerait vis-a-vis du kronprinz, qui avait imagine, après avoir laissé des soldats nègres soumis au régime de famine des camps de concentration boches, durant des mois, de les revêtir de costumes grotesques, de les coiffer de chapeaux haut de forme, de les décorer ironiquement d'ordres militaires des Allies et de les envoy er nettoyer la voirie de Berlin. . Ah ! des hommes solides avaient accepté avec vaillance la tóche sublime de te defense du sol patrial.Us furent metamorphoses en quêlques mpis de geóle -■^Uemande én squelettes vivants. Us avaient eu a défendre leur foyei', leur mère et leur femme, leurs petits. Ils avaient cru a la Loyauté, a l'Honneur, a te Patrie, Les intellectuals de la kultur teur démontrèrent leur erreur, avec accompagnement de sévices horribles. La soupe au poisson trop claire, Ie paincaillou mesure au gramme, les douches sanitaires en plein air par des 5 degrés aous zéro furent des inventions diaboligues d'usage courant en Bochnie. Les journaux sont emplis, a chaque numero, de ces horreurs. Devinez è présent Ie résultat de ces cruautés? Les prisonniers libérés s'en retouriient péniblement chez eux, aujourd'hui. Ils ont la joie au cceur,tous. Ils sont bien faibles^ mais qu'importe. Ils se hatent, ils se pressent. Songez done : c'est une femme, un enfant, un vieux père, une maman aux cheveux blancs qui les attendent, les espèrent... Ils se hatent, immolant leurs souffrances au désir de revoir au plus vite les êtres chéris. Ah ! 1 allégresse des premiers baisers. Quelle joie divine et matérielle de sentir contre ses ioues tannées et amaigries, la peau souple, tiède, veloutée de l'enfant adoré qui a grandi, embelli, durant te captivité paternelle. Quelle ivresse de prendre entre ses mains tremblantes les corps débiles des vieux parents dont on redoutait Ia disparition. Et comment marquer sa joie, son ivresse, son allé fjresse, autrement que par des baisers ous, inlassables, éperdus, tombant comme une caresse tiede sur toutes les têtes adorées ? Et voile que tout cela se fait Ie complice d'une oeuvre de "mort. Le libéré, èperdu d'émotion, a un sursaut. Il tousse, tousse encore... une rosée sanglante perle a ses lèvres frémissantes. Vieux parents, femme éperdue, enfants apeurés, tous se regardent, immobilises par une stupeur atroce, horrible. Us ont compris eux. Au lieu de l'avenir espéré, renouveau de bonheur, aube de joies entrevues, ce sera encore des larmes et encore des pleurs, des chagrins, des deuils. Pourquoi ? C'est horriblement simple: 1 être awié, le libéré qui tousse encore et s essuie les lèvres, laissant a son mouCfcoTr des traces sanglantes, est irrémédiablement condamné a mort. L'ceuvre sinistre des geóles allemande» se couronne d'une maladie terrible : k tuberculose" pulmonalre. • • • Il y a des tableaux qui évoquent des bprreurs, sans qu'il soit nécessaire ö exacerber les sensations qu'ils créent. Un de nos intimes, chargés de visiter, •vant la fin des hostilités,tes prisonniers libérés des prisons allemandes, constats sur 800 personnes, 270 cas de tuberculose. Cela fait une proportion effrayante : 90 p.ë. d'êtres aimees, rendus a la liberie et propageant dans nos cités te mal terrible qui les voue aux souffrances et a la mort. Des mesures s'imposent, guidées par un esprit de bonté, nous l'espérons, rejetant au loin tout esprit administratif. Il faudra agir, sans lésiner, créer des asiles de protection et non pas des hópitaux-prisons. Il faut accorder a ceux qui sont déja marqués par le Destin inexorable, une fin de vie tres douce, embellie des tendresses des leurs et de la sympathie de toute la nation assistant, éplorée, a leurs dernières journées. Comment ? C'est ici affaire aux competences. Nous ne pouvons que signaler le mal è nos autorités en leur disant, au nom de toute la population déjè si déprimée, si affaiblie : — Dépêchez-vous... il y a urgence. Pierre LESCOT. Le trafóc holiando»aï?ei«aiisl La commission otfficielle des exportation^ refuse toutes autorisations pour les exportation» de majehandises Ihollandaises vers ï'AHemagne. Cette decision a été prise a la suite de la cessation de l'exportation des ctoarbons allemande vers la HoMande. Le nouveau eabinet esjsagnol De Madrid: Le nouveau cabinet est consfcitué de la maniere suivante: Présidence du conseïl et adSfaires étrangères: M. Romanonès; guerre, M. Berenguer; marine: M, Chacon; justice: M. Roselle; travaux publics: marquis Contiina; instruction publique: M. Salvatella; finances: M. Calbeton; intérieur: M. Amalio Gimeno; ravitailtemeni: M. Argente- Le pD'ix SSofe&S L'Académie suédoise des sciences a décerné le prte Nobel pour la physique a M. Charles Barkla, professeur de sciences naturelles a l'Université d'Edimhourg. Aux Industries de guerre américains De Waahioigton: Le président Wilson a accepté kt demission de M. Baruch comme président du oonseil des industries de gi^Tre. Crise fïnancière a Vienne A la Bourse^ règne une veritable panique. Les valeurs spnt tombées a zéro pour les banques, les socdétés et entreprise-s in va article qui fait sensation et dans lequel ü se plaint que la situation politique de la Bavièie soit derenne intolerable. Gouvernement et Reichstag Ie gouvernement d'empire a adressé au bureau du Beiohstag le tólégramme euivant: « Le gourernement a decide de tous charger de ne payer a MM. les deputes du Beiohstag, le Ier décembre 1918, que les jetons de presence qui doivent être aoquittés en cas d'ane dissolution du Reichstag et en même temps none tous chargeons de procéder au retrait des cartes de circulation sur les chemine de fer que possédaient juequ'a présent MM. les deputes du Beiohstag. » Le président Fehrenbach a répondu par le télégramme suivant: « A la direction de rempire, a Berlin. » Cette ordonnance est illegale. Le droit de libre parcours est garanti par la loi du 22 juillet 1918 póur toute la duxée de la période législatiTe. Or, celleci dure encore. I/e payement des jetons de presence ne doit pas dépendre d'une dissolution fictive du Beiohstag; le Beichtag n'est pas dissous et je proteste en son nom oontre l'illégalité qui est oommise. • » Le gouvernement n'a pas le droit de donner des ordres au bureau du Belchstag et Je defends au bureau d'obéir au décret en question. » Un proces de trahison La presse italienne s'occupe d'un proces pour trahison dans lequel est impliqué un pseudoingé-neur, Lorenzo d'Adda. Dans la seconde moitié de décembre 191é, d'Adda fut chargé par le ministre Ton Jagow et te député catholique Erzberger d'une mi««ion en Prance. « Je vous parle en mon nom, lui dit Erzberger, et au nom de mes amis. Voici ce dont il s'agit: Vous allez a Paris. Vous aves lïi beaucoup de connaissanoes dans les milieux politiques, ministres, anciens ministres, etc. Eh bien! demandez-leur s'ils sont disposes a entamer des négooiations secretes pour chercher et preparer un terrain propice sur lequel on puisse plue tard diseuteT officiellement les premières conditions de paiz. » D'Adda déclara accepter avec grand plaisir, mais vouloir connaitre auparavant les bases sar lesquelles l'Allemagne serait d'accord pourtraiter. « Vous pouvez dire, en lignes générales, réponditErzberger, que nous sommes disposes a donner a la Pranoe 1'Alsace-Lorraine et. que nous ne demandons aucune indemnité de guerre. Par contre, la France doit reconnaïtre notre eouveraineté sur laBelgique. 1S^p D'Adda faisant remarquer que la domination de la Belgique constituait un formidable obstacle a la conclusion de la pais, Erzberger répliqua: « Eooutez, nous poarrions donner Berlin a nos ennemis, mais libérer le territcire beige, jamais! Il nous faut la Belgique oaatve l'Angleterre. Nous pensons a l'avenir! » D'Adda aviva Jl Paris, lo 8 ifc-vier et y séjourna jusqa'au 21. Il approcha des" uünïstres, d'anoiens ministres, des journalistes ianuents, des banquiers, des industriële, majs tous lui firent oomprendre que le destin de la Belgique était lié a celui de la France. De retour a Berlin, D'Adda rendit compte de see conversations en France a von Jagow. Celui-ci, pensif, répondit: « C'est impossible; nous oontinuerons la guerre et advienne que pourra! Ne savez-vous done pas que notre état-major est déja contraire a l'idée d'une-cession pure et simple de 1'Alsace-Lorraine? Comment pourrions--nous le persuader d'abandonner aussi la Belgique P » Helicjffiland De Lpndres: Dans un discours qu'il a prononcé a Dundee, lord Churchill a declare que lb gouvernement n'exigera pas la reddition d'Heligoland, l'Amirauté ne l'estimant pas nécessaire. II a an nonce que le gouvernement a decide la nationalisation des chemine de fer. Ce qu'ils ont woié De Paris :Les Allemande commencent déja a rendre gorge. Conformément aux clauses de l'armistice,' ils ont déja rendu aux allies, qui les garderont jusqu'a la conclusion de la paix, trois cents millions de livres sterling en or extorqués au- Trésor russe. Les Allemands restituent journellement des trésors d'art. Ceux déja rendus sont évalués a deux milliards de francs. Les cou paliies De Londres: Dans un discours qu'il a prononcé a Ilford, le Lord-chancelier a, flétri la guerre comme une guerre d'agression provoquée astucieusement. Il a ajouté: N'oublions pas ce que l'Allemagne aurait fait si elle avait remporté la victoire, et cela n'étant pas arrive, il n'est que juste de la meeurer avec la même mesure qu'elle nous aurait mesure. Elle devra payer jusqu'a son extreme oapacibé. Parlant du crime du « Lusitania », l'orateur dit: Bi nous pouvons établir qui a envoyé le sous-marin lor6 de oette croisière meurtrière, rien ne pourra sauver Mm auteur, même «'il est le plus haut place, de la punition. Les 84 points de Wilson De Washington: La discussion sur les 11 points du programme de M. Wilson eJHpl)4j(Slö)ie «'accentue de. lOttr ën jour. Toutes 4e§ dndustries isont a charhoa ét le* moyen* de tran«pow manqaent totaiement.t* Compagnie óju. gaz^'. la Compagnie éleötnicpue, ks Trams, eq im mo4 tous les organismes d utiMfcé publiqui9 vOjftt manque^ de cfeartKwb' ueet au pubiio dis collaborer au maintien de ces service* et de farre de toutes fagona des economies dfegaz et d'éledriaité si nou«, ne iroulons pas èvK privés dans 4r«s pefll, ds Jour* de huniere k Anve?*.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Periods