Le matin

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s.n. 1914, 29 April. Le matin. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/959c53g280/
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U»1X - Çgi-VO CK1MTIME8 21"" Année -g- W 119 H rédaction BOURSE, 39 ■" aNVE«S I Téléphone Rédaction : SI* I AKr . Jr. 19 00 lu an ■ • « KO m* feismois :... » o*« 'fgs ■*'}§&' ; so° I r?s;n; sjfe"" jusqu|refiig fomel- LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN administration 39,VIEILLE BOURSE, 39 AMVER8 Téléphone Acuainistration : S6i C. de CAUWER, Directeur Aanoncea : Annonces la petite ligne, Ir. O.SO Annonces financières id >1 OO Réclames la ligne, » 1 .SSO Faits divers corps id. j 3 00 Chronique sportive id. i 3.00 Faits divers fin id. » S.ftO La Ville id. > S pO Emissions Prix à convèniri Zes annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. i, LEBKfiUB 4 C». Un revenant Pour un beau film, c'est un beau film, [cinématographe nous le devait. Nous L vu franchir des mers, explorer des hnents hier encore inconnus, surprenne tiere dans sa jungle et le vautour Lan aire, ressusciter l'orgie romaine l'aimonciation biblique, réveiller Louis y à Versailles et Bonaparte à la Mal-ikon suivre le vol des aviateurs dans ur et le tâtonnement des scaphandriers s ie5 eaux Quoi d'étonnant, qu'il dès-,je au cratère du Vésuve? On nous di-iî demain quil remonte tout juste des te que nous en aurions moins de suris que de curiosité. C'est son métier de tt voir et de tout animer. , héros de cette dernière proues'se est ■Ajglais, M. Frédérick Burlingham, et lient de la raconter tout au long dans la mière livraison de la petite revue pari-toe h sais tout. Il y expose les difficiles périls de l'entreprise avec une bon-tomeur admirable, en homme au-des-: dps labeurs et des épouvante/3. Avec iî guides il est allé jusqu'à trois cents 1res de profondeur dans le cratère, is Une descente de deux cents mètres is une sorte de cheminée diabolique tJÙ tqae pas l'exposait à l'asphyxie ou à icinérâtion. in lisant ces pages si curieusement il-trées, je songeais: -Burlingham... Burlingham?... Où dia-ai-je rencontré ce nom-là? ,e portrait de l'explorateur aussi me répit de souvenirs confus. J'avais certes >rçu quelque part ce corps maigre et ce âge anguleux. Mais où? C'est mon opi-h que la mémoire est affaire de volonté, Il suffit de penser impérieusement à ce on oublie pour se le rappeler. Je me Émnai à m'occuper presque exclussent de Burlingham et, j'ai fini par le re-iver:I, Frédérie Burlingham est l'Anglais ! la veuve Steinheil a voulu faire guil-B6r.!ws vous rappelœ la première version : iàM àssassinat de l'impasse Ronsin ir celle qu'on a ncfrnmé la veuve tragique. le attribuait les deux crimes à quatre plus: trois inlividus vêtus de grandes ifes noires qu'lccompagnait une femme isse. Or, le Hasard fit que simultané-nt an crime in costumier nommé Guil-t avait loué/trois ou quatre lévites au ecteur d'unfpetit théâtre de société de /ue Saiiu-Denis et que ces lévites lient disparu. On fut assez longtemps à rendre compte que la location et la dis-iiion de des lévites se situaient trente ires environ après le crime et ne pou-tnt donc se rapporter aucunement à Bassinât du peintre et de sa belle-mère, police s'attacha à cette piste, faute d'en rnir suivre une autre et parce que la m de l'artiste n'avait pas encore attiré soupçons. On rechercha tous les clients costumier et on prit sur eux des informas. De ces passants quelconques, un i retint sérieusement l'attention des . l1 Sûreté. C'était le futur ramo-' du Vésuve. fat établi que Frédéric Burlingham un jour présenté chez le costumier rt pour y choisir un déguisement ,ait-il, à un bal d'artistes sous la j?^troartre. Il était accompagné de .,ls eJ,,du^e femme. Il avait essayé •e. t était grave. Burlingham fut „n ' ® renc"t compte qu'il vivait une JLl1(a7nt^ense' disparaissait pàr-t des six à huit jours. Un jour t an tin(ls ;l'®Pier le virent s'ar-oup mr? j11 trottoir pour échanger ■se l'a» ^amitié avec une femme *;rffa"e était claire. 'tanrii' ^n?lais le suspect avait acons m • ?ut alors ari"êté sans plus ister 3. es^ toujours délicat de •être v4ri valable un étranger que ■0 deinain un ambassa de ïiMnr118!re Plénipotentiaire. Pour Wter l'aco'16*- Police imagina de faire «f1 ,par sa victime- On ame-®Sem® ,emheil dans un fiacre en mitait de ri^ureux Burlingham qui ne Wà-luK.» - n'hésita pas un •les assi „.onn.a^re- C'était bien là le 'certaine EUei'tt-8 6tait Positive" apportaf; n,elafflrmait sous serment. convint-vCUSer la même énergie, déplover wirnsf aPParente qu'elle de-H mensnn ^our accuser successi-Œfîm le valet de cham-ÀVoif. T. . rcl et le maquignon Alexan-sfut arrêté a Plus à hésiter: l'An- ®astes.fcr,r,nfnief.C011^re semblaient ^t dénnnn avec l'accusatrice, il '««volontnl avec.tant de qu'il ^instruction m6?1 irftimidé et que le l,! Heureuspm^ *;t quil allait faire des «riait incr tandis que la veuve Wa qu'un nPm1Ce 6t venSeance, il se ï"eilu éloigné' dP°ypge- 8" ®0urg°Sne 011'es trnk u -, S JUste au mo" ? t0usse étaient? ® ! et la fameuse * de lw cmsés massacrer les Htés qu'il aaSS6t Ronsin- H indiqua f5 °'' f était traversées, les au- Pbiiis par f.™SC®nclu- (-)n déposer fit ensuite a^miSS1<introgatoires et appeler à Paris pour re connaissance et identification. Ces formalités occupèrent à peu près un mois. Enfin, pleinement justifié, Frédéric Burlingham recouvra la liberté. Quand il comparut en cour d'assises, où l'avocat général l'avait fait citer pour établir l'abominable duplicité de l'accusée, on comprit bien à ses réponses qu'il n'était pas content. Il se plaignit qu'on lui eut fait frôler la guillotine et il formula de sévères reproches tant à l'adresse de la police de Paris que dans la direction du ministère public. — Je n'ai pas, dit-il, la prétention de changer la procédure légale en France mais la police a eu tort de croire que je pouvais être coupable jusqu'à ce que je fournisse un alibi et que je prouve mon innocence. En ce qui me concerne l'acte d'accusation ne contient que des erreurs. On parle de ma vie aventureuse; on dit que je fréquente des gens suspects; on dit que j'étais chez Guil-bert le 27 mai. Tout cela n'est pas vrai. On parle d'une femme rousse; je ne connais aucune femme rousse en France... Est-ce que je ne pourrais pas obtenir des excuses? — Je voudrais, monsieur, répondit le président, que vous partiez d'ici le cœur content et tout à fait satisfait. Oui, l'acte d'accusation s'est trompé en disant que votre amie était rousse et s'appelait Moretti; la vôtre est brune et s'appelle Crossette. L'acte d'accusation a dit aussi que vous vivez dans un milieu qui pouvait être suspect; eh bien! on a confondu peut-être un certain milieu original de Montmartre qui pouvait être mêlé et comme on a cherché toutes les femmes rousses de ce milieu, on a cru que peut-être vous pouviez être mêlé à ces personnes... Etes-vous satisfait? — Pas encore, insista Burlingham. L'acte d'accusation déclare que j'habite Montmartre. C'est une calomnie: je suis de Montparnasse!Sur cette rectification il s'éloigna. Ses épreuves dans le passé expliquent sans doute son intrépidité dans le présent. Quand on a échappé à la veuve tragique, l'exploration d'un cratère de volcan ne doit plus s'offrir à l'esprit qu'avec les séductions d'une petite promenade de santé. Coriolis * •. ~ S, CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du MatinJ Le gala de l'Opéra. — Les meetings féministes. — Le vote blanc. Paris, 27 avril. Des fêtes et encore des fêtes! Illuminations, cascades de diamants, fleurs de papier, guirlandes de papier, couronnes de papier, drapeaux, oriflammes, et du soleil à profusion le jour, une voûte étoilée la nuit, un vrai temps de féerie ou de reine. Et le gala de l'Opéra! Un éblouissement, un rêve! C'était à ne pas en croire ses yeux. Quel triomphe pour la République! Quelle belle fin de carrière pour MM. Messager et Broussan! En termes de théâtre, d'élégance, de somptuosité, les souverains anglais ont fait le maximum. La soirée de l'Opéra fut quelque chose d'ipi-maginable et nos souvenirs s'éclaireront longtemps au feu des parures que nous avons admirées. Depuis les contes de Perrault nous n'avions pas imaginé de toilette aussi magnifique que celle de la reine Mary. Cendrillon devenue princesse n'est plus rien et les robes tissées de lune, de soleil, sont éclipsées. Nous avons vu cette merveille des merveilles: une robe de brocart d'or brodée de diamants et, scintillant sur la chevelure royale, la couronne de précieuses gemmes. Et, pour cette assemblée de ministres, de généraux, de princes, d'ambassadeurs qui acclamaient le roi et la reine d'Angleterre, la direction de l'Opéra avait requis la voix de Mlle Dernougest, celle de Mlle Hatto, les jam-tes de Mlle Zambelli, et d'autres voix et d'autres jambes, choisies parmi les plus agiles, les plus divines, les plus enchantées. Tour à tour MM. Vincent d'Indy, Saint-Saëns, Reynaldo Hahn dirigèrent l'orchestre; après quoi, le roi les ayant invités à venir dans sa loge, ce trio de gentilshommes musiciens eut l'honneur d'écouter des félicitations exquises. — Certains soirs, la République est vraiment admirable, déclarait, près de moi, un vieux monsieur qui en est encore à porter la moustache cirée chère à Napoléon III. Un moment après il ajouta: — C'est extraordinaire comme les Français savent toujours se montrer bien élevés. Je pense que ce brave spectateur n'oublia pas, en son for intérieur, de reconnaître aussi la grâce des Françaises conviées à cette cérémonie théâtrale et protocolaire. Tous bijoux Cehors, la plupart étaient radieuses, et les toilettes, en ce gala, eurent le bon esprit de rompre un peu avec la fantaisie outrancière des couturiers. Merveilleusement élégantes, elles se dispensèrent de choquer le bon sens et le goût. On dit que la reine Mary eut quelque, sourires étonnés pour les sportswomen d'Auteuil qui, là, exhibèrei t leurs abracadabrants falbalas. Ignorant les créations de la rue de la Paix, elle devait s'étonner un peu de l'aspect actuel de la Parisienne. L'Opéra, les dieux en soient loués, nous réhabilita. * * * , . ,« Mais la visite des souverains anglais n'était pas là seule chose qui devait, cette semaine, passionner les femmes de France: il y avait la question du vote blanc, des élections amorphes, du scrutin, non point pour rire, mais pour établir où nous en étions dans notre désir de faire la pige aux hommes. On m'a trop reproché de ne pas être féministe, et j'ai reçu, ces jours derniers, assez de ( lettres cruelles des militantes pour qu'il ne me soit plus permis de restér dans mon indifférence et ma torpeur. J'ai donc, très loyalement, assisté à presque tous les meetings et écoute, de toutes mes ; oreilles, la bonne parole. Que je ne sois pas encore convertie, que ie sois toujours prisonnière de mon entêtement et de mes préjugés, cela ne regarde que moi; mais, où je commen-] cerais à manquer de siricérité, ce serait en ne i reconnaissant pas combien les revendications ; de mes congénères sont justes et combien les ' oratrices montrent d'ardeur et de talent pour ! les exposer. Ce principe établit qu'il y a deux écoles: celle des femmes satisfaites de pouvoir s'en remettre à l'homme pour subvenir aux frais de la famille, pour protéger les enfants et les défendre elles-mêmes, et celle des femmes qui se refusent à accepter plus longtemps cet état de servitude, il y a encore les veuves, les divorcées, les vieilles filles que l'on ne protège pas, que l'on n'asservit pas non plus, et qui voudraient bien gagner leur vie et faire valoir leurs droits. Les épouses privilégiées sont donc admirables qui, au risque de déplaire à leurs maris, s'enrôlent dans une croisade où elles n'ont rien à gagner. En vérité ces dernières ne sont pas la majorité: il y a énormément de femmes heureuses en France et le bonheur, hélas, rend égoïste. Puis, il y a les autres, qui sont des lutteuses, des travailleuses, que l'on n'aide pas, que l'on ne protège pas et qui crient aux quatre coins du féminisme: « O, mes sœurs! ne m'imitez pasl Acceptez la tendresse qui vous est offerte, lais-i sez ouater votre vie; le ciel ne vous a pas voulu soldâtes, il vous a voulu épouses et mères.» Abandonnant les femmes de la première école à leur sort confortable, occupons-nous des personnalités les plus marquantes de la seconde; offrons nos hommages a la si bonne, si humaine, si persuasive Séverine, à Maria Vérone dont l'éloquence n'est plus à. encenser, à Marguerite Durand, que les hommes-peuvent jalouser pour sa clairvoyance et son esprit, aux générales en chef servies par de fanatiques colonelles et toute une armée non de pousse-cailloux mais de porte-parole. J'ai, la semaine dernière, entendu cinq ou six fois Séverine et Maria Vérone, et l'admiration que je leur vouais s'est encore accrue. J'ai constaté qu'elles sont arrivées à enrôler à leur cause bon nombre d'auditrices venues là par curiosité. Hélas, j'ai constaté aussi qu'en voulant les servir des dames rageuses et empanachées leur faisaient le plus grand tort. Le panache, voilà notre véritable ennemi! Ah! que les panaches,m'ont donc gênée dans mon désir de faire chorus aVec les militantes! Ai-je donc l'esprit si mal tourné? Quand je vois s'agiter les plumes, de paon, les queues de coq. les plumeaux, les balais par quoi les femmes rehaussent l'élégance de leur chef, je ne peux prendre leur mentalité au sérieux. Et puis, il y a la poudre de riz,'le rouge àux lèyrés, ïes rhtavelures à qui le lienné donne l'apparence d'un mobilier, les anneaux dans les oreilles, les colliers, les breloques, les pendeloques! On a trop ri de Louise Michel, cette sainte laiqqe, qui osait se présenter au peuple sans farder sa laideur. Louigé Michel avait des idées sublimes et le temps lui manqua toujours pour étayer d'emplâtres son visage ravagé. Ah' que j'ai aimé cette laideur de Louise Michel, cette laideur que les hommes lui reprochèrent avec tant d'acrimonie, comme ils continuent d'ailleurs de faire vis-à-vis des femmes qui ne ressemblent que de loin à Ninon de Len-clos et à la Pompadour! Car c'est là surtout le point choquant dans la bataille engagée entre les sexes: les hommes ne pardonnent pas aux femmes de manquer de séduction. Et cependant, et cependant... Je ne voudrais pas me montrer agressive, mais, tout de même, tous les hommes ne sont pas Antinous et, pour ce qui est de la laideur, il y en a qui n'y vont pas avec le dos de la cuiller, comme on dit à Montmartre! * * * Mais je ne veux pas m'attarder à chercher pourquoi les hommes ne se font pas un grief de leur disgrâce physique. Quand nous serons au pouvoir, ils verront un peu où nous enverrons les avortons! Attention! qu'ils prennent carde ! Et, puisqu'ils en ont le temps encore, qu'ils se hâtent de fréquenter ces instituts de beauté où l'on vous promène, des heures durant, des bobines électriques sur le visage, où l'on vous malaxe les joues avec de la cire vierge, où l'on vous frictionne le corps au vinaigre des Quatre ^ oleurs. Je tiens plutôt à dire quelques mots de la réunion contradictoire de la rue Cambon. Ce fut chaud, des hommes anti-féministes n'avaient pas craint de s'y aventurer, et les hommes anti-féministes qui élèvent la voix en public ne sont ni parmi les plus courtois ni parmi les plus intelligents.A ce meeting nous entendîmes des imbéciles intransigeants sur le chapitre de leur supériorité, des coquebins farcés de lieux communs et de suffisance, un anarchiste auvergnat qui vint hurler: «Ne votez pas, mesdames, ne votez pas. On vous opprime comme on nous opprime. Je sors du poste où l'on m'avait traîné parce que j'avais crié: «A bas les députés ! A bas les quinze mille ! A bas la république sociale !...» Ne votez pas ! C'est quand personne ne votera plus que le gouvernement comprendra que nous en avons assez ! » Mais l'Auvergnat anarchiste fui interrompu par un Parisien réactionnaire: «Votez, mesdames ! nous ordonna celui-là. Quel que soit l'effet du suffrage des femmes la situation du pays ne pourra être plus mauvaise. A mon avis elle sera améliorée. S'il en était autrement, espérons alors qu'une révolution viendra ôter le vote à tout le monde ! » 11 y eut des sifflements, on hua l'interrupteur. Un mécontent profita du tumulte pour lancer: « Qu'est-ce que les hommes font ici, il n'y a que des vieilles filles!» Une suffragiste grimpa alors à la tribune: « Pardon, s'écria-t-elle, on prétend qu'il n'y a ici que des vieilles filles, je connais les femmes du comité, qui, toutes, ont mari et enfants. Comme vieille fille, il n'y a que moi. Et si je suis célibataire c'est parce que j'ai de la fortune, qu'il ne m'a plu ni de nourrir un homme ni de perdre le droit de gérer mes intérêts à ma fantaisie. Fille, je vends, j'achète; femme, il me faudrait m'en remettre à mon mari pour des opérations que j'accomplis très bien moi-même. » Aux autres réunions, de Belleville, du Lu-■ xembourg ou de Vaugirard, le ton fut à peu près lé même. Comme dans les meetings màs-, culins/il y eut l'élément convaincu et l'élément raseur, et la blague sut faire diversion a l'argument. -& * * Hier, le spectacle changea et, pour la première fois, le féminisme s'exerça dans la rue. Les élections masculines ayant eu lieu avec un calme inconnu jusque là, on ne poùrra accuser les femmes de tiédeur parce qu'elles se sont très bien tenues. Les bulletins recueillis partout où <de Journal», organisateur de cette répétition, avait installé des urnes, ont atteint le chiffre respectable de 17,000. Et nous ne savons encore ce que donnera la province. Hier matin, «le Journal» avait déjà rempli deux immenses paniers des réponses venues par la poste. Celles-là ne sont pas encore comptées. On avait suffisamment de besogne avec les autres, on avait aussi à diriger les opérations photographiques et cinématographiques, les opérateurs s'entêtant à ne vouloir prendre que les jeunes suffragistes et les vieilles s'obstinant à passer devant les appareils. A part ces menus incidents, tout a bien marché. Il ne reste qu'à attendre le résultat complet des courses au bulletin de vote et à souhaiter que les différents groupes de féministes ne commencent pas à se tirer dans les jambes. Déjà chacune revendique l'honneur d'avoir attaché le grelot au cou du gouvernement. L'Union française pour le suffrage des femmes tient à garder la première place, mais la Ligue du droit des femmes l'entend d'une autre oreille. Quant à la Ligue nationale, à la Vie féminine, à l'Union de ceci, au Groupe de cela, chacun et chacune exige de tenir la queue de la poêle. Il est vrai que chez messieurs les radicaux, les radicaux-socialistes, les radicaux-socialistes unifiés...Jeanne Landra LES FAITS DU JOUR LA MEDIATION SUD-AMERICAINE Une dépêche de Washington, en date de mardi, porte que M. de Riano, ambassadeur d'Espagne, a informé M. Bryan que le général Huerta a accepté, sans poser de conditions, le principe de la médiation telle qu'elle est formulée dans les propositions de la République argentine, du Brésil et du Chili. On s'en réjouit à Washington. Mais la satisfaction de Washington ne va pas sans inquiétude. On y connaît les tours de l'homme de Mexico. On se demande si' cette acceptation ne serait pas une feinte destinée à détourner ou à retarder l'emploi de la force à la faveur d'artificeis diplomatiques, et l'on n'a pas confiance. M. Wilson et M. Bryan sont cependant résolus à se prêter loyalement à l'arbitrage qui leur est offert. Ils comprennent avec sagacité qu'il est pour eux le seul moyen de rentrer dans les voies de la sagesse et de l'équité, et de revenir à la politique de paix qui donnait un sens à leur action gouvernementale. O Paiz, le grand journal de Rio-de-Janeiro, les en loue avec justice. Et l'on aperçoit avec lui de quel secours est la proposition latine pour des hommes qui, s'étant fourybyés, semblent, avec une méritoire honnêteté, le reconnaître aujourd'hui. Mais ils font dire que pour eux la première condition de l'arbitrage sera la retraite du président Huerta. Il n'est pas douteux que l'exigence américaine ne soit pas d'accord avec le propre sentiment des médiateurs — ce que dit une dépêche de Buenos-Ayres, que nous publions plus loin. Huerta est Indien, et comme tel, aussi éloigné des Latins du Sud que des Américains du Nord. S'il est question de retraite, il ne s'agit plus d'urie retraite imposée, mais d'une retraite consentie, et. quelques sacrifiées que réclame le sort du Mexique, nul n'a le droit de douter que le président Huerta ne soit prêt à les accomplir librement. Mais que l'on se hâte. Les Etats-Unis continuent à pousser leurs préparatifs. Les amiraux pressent le départ des étrangers de l'intérieur du Mexique. On se bat à Laredo. Il est bon de délibérer. Mais pas trop longtemps. D'ailleurs une dépêche de La Vera-Cruz, du 25 avril, porte que, selon les informations reçues de Mexico, une attitude plus amicale vis-à-vis des étrangers se manifeste dans la capitale depuis ces deux derniers jours. Fox. Etranger La politique anglaise A BELFAST BELFAST, 27. — Le général Macready a pris le commandement de la police de la ville et du district de Belfast. Cinq navires de guerre sont arrivés au large de Larne, près de Belfast. PRECAUTIONS MARITIMES LONDRES, 28. Le «Daily Mail» apprend qu'il y a six dreadnoughts àLambach, à trois heures de Belfast, et que le commandant en chef de la « Home fleet » est attendu demain, mardi, à bord du cuirassé « Iron Duke ». LES SUFFRAGETTES INCENDIAIRES LONDRES, 28. — On annonce qu'un hôtel a été détruit à Felixton par un incendie. On attribue cet incendie aux suffragettes. La santé de François-Joseph LE BULLETIN DE MARDI MATIN VIENNE, 28. — On donne officiellement au sujet de l'état de santé de l'empereur le bul< letin suivant ; «L'empereur a passé une nuit en sommé bonne, bien que troublée de temps en temps par la toux. L'appétit, l'état des forces et l'état général sont tout à fait satisfaisants. » La politique en Suède LA SANTE DU ROI STOCKHOLM,27.—Le bulletin suivant sur la santé du roi a été publié ce soir : « L'amélioration èe poursuit normalement. Le roi passe la plus grande partie de la journée au lit, mais il peut rester chaque jour, pendant un court laps de temps, en plein air. » La situation en Orient LA RUSSIE ET LA PORTE CONSTANTINOPLE, 27. — Un accord est intervenu entre la Russie et la Porte au sujet de l'augmentation des droits de douanes de 4 % et de l'entrée de délégués russes dans le conseil d'administration de la dette publique ottomane. La mise en vigueur de cet accord dépend de l'approbation vdes autres puissances. L'Allemagne pourrait demander l'admission d'un deuxième délégué allemand en raison de l'emprunt du chemin de fer de Bagdad. , La situation au Mexique LA MEDIATION SUD-AMERICAINE BUENOS-AYRES, 27. — Le gouvernement ■t refusé d'autoriser une manifestation qui devait protester contre l'intervention des Etats-Unis au Mexique. Le ministre des affaires étrangères dément le bruit d'après lequel la médiation des républiques sud-américaines aurait eu pour condition la démission du général Huerta. Les bons offices de l'Argentine, du Brésil et du Chili ne comportent aucune condition. On considère comme possible que les ministres de ces trois pays se rendent au Mexique afin d'y poursuivre les négociations. Les gouvernements de Bolivie et du Nicaragua ont avisé le gouvernement argentin dë ■ leur adhésion à l'offre de médiation sud-américaine dans le conflit mexicain. AU CHILI SANTIAGO DU CHILI, 27. — Dans les sphères officielles et diplomatiques on exprime une vive satisfaction de l'initiative de la chancellerie américaine au sujet de la proposition de médiation entre les Etats-Unis et le Mexique, proposition qui va au-devant des désirs du pays ainsi que le démontre l'opinion émise par les principaux journaux. LA COLONIE NEERLANDAISE LA HAYE, 28. — Le cuirassé néerlandais «Kortenaer» se trouvant actuellement en rade de Tampico vient de prendre à bord la colonie hollandaise du Mexique, sauf 6 personnes qui ont préféré rester à terre. LA PRISE DE MONTEREY BROWNSVILLE, 28. — 300 insurgés ont été tués et 200 blessés à la prise ,de Monterey. Les pertes des fédéraux s'élèveraient à 300 hommes. Dépêches diverses LES PIRATES CHINOIS HONGKONG, 28. — Le vapeur anglais «Taien» a été arrêté par des pirates. Ceux-ci ont mis le feu au navire. 180 personnes manquent. La Ville Notre concours Le quinzième bon du concours, que nous publions aujourd'hui, porte le nom de l'illustre ingénieur Gilbert Van Schoonbeke. Gilbert Van Schoonbeke naquit à Anvers en 1519. On demeure confondu d'admiration devant la liste de travaux qu'il arriva à exécuter. Nous devons nous borner à les énumérer très sommairement, sans nous arrêter aux mille détails financiers de ces vastes entreprises. Dès l'âge de 24 ans Van Schoonbeke décK da l'administration à acheter 4,200 ver- • ges de terrain à enclaver dans la nouvelle enceinte. Cette partie de la ville prit le nom de Nieuwstad. Il exécuta tous les travaux que ces agrandissements entraînaient et construisit notamment le grand pont de la porte de Croonenburg, les portes et les murs de quai jusqu'à l'abbaye St-Michel, les murs de revêtement des remparts extérieurs de la porte du Croonenburg, la solide muraille qui s'étendait de la porte St-Georges à la porte de Kipdorp et dont la démolition en 1866 a exigé les plus grands efforts, le bastion Marie, les arches de pont de la porte de Kipdorp, le mur d'enceinte, les quais et les portes depuis le canal des Brasseurs jusqu'au Kattenberg, le canal aux Grains et le canal des Charpentiers, avec les quais, les écluses et les ponts, l'achèvement du rempart reliant la porte Rouge à l'Escaut... Mais ce n'est pas tout. En 1546, il achète de vastes terrains et y crée l'avenue du Margrave, imposant aux acquéreurs l'obligation — toute moderne — de planter des arbres à vingt pas de distance devant leur maison. On a calculé qu'en quinze ans il a élevé, en outre, plus de 3,000 maisons. Ses procédés seraient qualifiés, aujourd'hui, d'« a-méricsins». Ainsi il achète à Callebeke huit bonniers de terre à briques et y installe trente briqueteries, qui lui envoient 700 à 800 bateaux de briques par an; à Seven-bergen, il achète des tourbières, dont le produit est destiné à chauffer les fours de ses briqueteries; sur la Meuse, il fait l'ac-, quisition .de deux maisons pour y préparer

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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