Le matin

1936 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 29 June. Le matin. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jq0sq8rm3n/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

i-undi 29 Jiijn 1914 21me AoRgg - N° 180 RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AMVEftS Téléphone Rédaction s VI'S' -^-230XL3a.e3aa.ex3L-ts : l Un an lr. 1S.OO Anvers •{ Six mois <î.KO /Trois mois . • . . S.îiO l Un an 16.OO 3ntemeur / Six mois 8.SO ( Trois mois .... îî.OO étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. 7.00. L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. "WIM HI, BBMWMWH—MMBMB LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AMVER8 Téléphone Administration : S61 Ç. de CAUWER, Directeur An n oaees : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières jd > 1 UO Réclames la ligne, > 1 BO Faits divers corps id. > 3.00 Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers fin id. j S.OO La Ville id. > B OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. IiKRRfiïTE & Oo. IJfeéralism© ©f « Bibérisme » «Libérisme», «libériste»... mots d'origine étrangère peut-être, pris ici comme péjoratifs de «libéralisme» et de «libéral». Existent-ils déjà dans le vocabulaire de la langue verte, cette antichambre de la langue académique? Nous l'ignorons; mais, vu l'usage Courant qu'en font au dehors les disciple? de Kart Marx — ou, en style plus moderne, .les émules de Jaurès — rien d'impossible à ce qu'ils prennent place dans celui du socialisme. D'où l'utilité d'en déterminer dès maintenant le sens — ce que l'on peut taire par demande et réponse, comme par exemple: — Qu'est-ce que le libéralisme? D'après les données universellement reconnues, c'est une doctrine qui se propose de conserver intacts les principes de 1789. —■ Qu'est-ce que l'école libérale qui en dérive? C'est une école économique qui répugne à tout interventionnisme providentiel de la société et de l'Etat et qui ne met d'autres freins à l'activité humaine, afin qu'elle puisse se dépenser pour le bien de tous, que l'ordre et la sécurité. — Et le libérisme, d'après le concept socialiste?... Le libérisme est une dégénérescence du libéralisme. Il .'représente une vieille formule politique désuète et branlante, triturée de conservatisme, des dogmes vermoulus qui ne sau-:raient servir à l'Etat de nos jours, avec lequel il est mille fois plus incompatible que le cléricalisme dont les intérêts spirituels ne sont pas un obstacle à la constitution de l'Etat rénové (1). — Mais le libérisme économique?... C'est une école individualiste et égoïste qui prétend s'en remettre à des lois naturelles résultant de l'harmonie universelle des intérêts. Elle se refuse, par conséquent, de réglementer, de discipliner la production et les échanges, de répartir les biens de ce monde de façon à ce que la part en soit égale pour chacun et qu'il n'y ait plus ni riches ni pauvres; cela, elle s'y :refuse parce qu'elle le croit une utopie. Enfin, la devise qu'elle a orgueilleusement inscrite sur son drapeau: Laissez faire, laissez passer, n'est autre que l'inique laissez-moi faire du capital... On peut d'ailleurs allonger ce questionnaire autant qu'on le veut. Par égard poulie lecteur cependant, nous nous en tiendrons là. Il n'en faut pas davantage pour qu'il puisse juger combien, vue à travers les lunettes rouges du socialisme, la doctrine libérale change de physionomie; de même il pourra comprendre comme elle serait à l'aise dans un ministère où elle aurait à voisiner avec les théories socialistes et? collectivistes. Et, ce qui est plus important, que gagnerait le pays à cette promiscuité hétéroclite, les uns tirant à hue, les autres à dia? Pas grand'chosë assurément. Le* cabinet d'affaires dont la Revue de Belgique a parlé dernièrement — ce qui, nous semble-t-il, est un peu vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué — ne serait possible et viable qu'à la condition de mettre tout à fait à l'arrière-plan les libéraux qui en feraient partie. Réduits sans doute à. l'état précaire de «libéristes» et dédaigneusement traités, comme d'habitude, par leurs partenaires socialistes, ils ne tarderaient pas, de concession en concession, à être ou absorbés ou acculés aux murs de ce cabinet. Il n'y aurait plus alors qu'à leur en ouvrir les portes à deux battants pour qu'ils en sortissent et fissent place nette aux occupants. Bizarre, au surplus, cette tactique, et sujette à caution; car elle rappelle trop la manière dont en 1894 les socialistes arrivèrent à la Chambre avec l'aide des libéraux qui, eux, faillirent en être évincés. Peut-être objectera-t-on que dans quelques hôtels de ville, libéraux et socialistes se coudoient déjà sur les bancs municipaux. C'est une autre affaire. De même, comme dit le bon Verdelet dans le Gendre de M. Poirier, qu'une barque n'est pas un vaisseau et la France une maison de commerce, la commune, elle, n'est pas le pays. Ce n'est , pas parce que quelques socialistes voteront dans les conseils communaux — où leur présence peut même ne pas être dénuée de valeur critique — que, par exemple, la Cons- 1 titution subira des accrocs ou risquera de sombrer dans la tourmente révolutionnaire. ! Seulement, le moyen d'éviter ce naufrage < n'est assurément pas d'embarquer soi- ■ même le flot rageur de la marée mon- i tante. Les forces qui le soulèvent sont le < socialisme et le syndicalisme; ceux-ci accu- 5 sent déjà des tendances séparatistes, mais ils n'en sont malheureusement pas encore j è se neutraliser. Le moment est d'ailleurs c critique pour tous les pays; en Belgique j même, sous ce rapport, nous n'avons pas c trop à nous plaindre. Mais c'est que c nous n'avons pas encore parcouru tout le s stade et les tournants périlleux, où d'autres , paraissent bien devoir faire la culbute, sont v proches. Voyez l'Italie. Le suffrage univer- i sel — dont elle a fait il n'y a pas longtemps la première application — lui a apporté, r comme don de joyeuse entrée, des troubles ? sanglants, la grève générale, des émeutes I qui, sur certains points de la péninsule, ont J. pris le caractère d'une véritable jacquerie. La masse ignorante, aveugle, impréparée à t-l'exercice du suffrage, après qu'elle eût v ■■ % 'pj* f £, J] (1) Le Play, lafyêtame sociale i marché aux urnes, s'est ruée avec un éga entrain sur les dépôts de blé, sur les maga sins d'armes, et les a mis au pillage; ail leurs, on a brûlé des églises et vendu publi quement et à vil prix des denrées diverse) dont on s'était emparé sans en demande) la permission à leurs propriétaires. Aprè tout, dans son inconscience, la foule étai logique; elle a peut-être eu le tort d'avoi] embrassé prématurément les mœurs col lectivistes dont la révision ne lui avait lais sé qu'entrevoir l'avènement. Ce fut un fau:> départ, rien de plus. Mais cette agitation, qui se continue à la Chambre où l'obstructionnisme brutal el tenace des socialistes provoque journellement les incidents les plus violents, commt nos dépêches en ont encore relaté ces jours-ci, cette agitation a bouleversé profondé-[ ment l'assiette des partis. Le phénomène prévu s'est produit: les partis extrêmes, c'est-à-dire la démocratie socialiste et les cléricaux, ont pris brusquement un essor démesuré, et les modérés, les monarchistes constitutionnels de diverses nuances correspondant à nos libéraux, se sont presque effondrés. Un grand nombre s'est déversé dans le parti nationaliste qui s'est constitué en présence du danger commun. Pour-ra-t-il tenir tête à l'orage? «En face de la démocratie à tous les degrés, écrivait, il y a quelques jours, le Seeolo, le grand journal à tendances républicaines modérées de Milan, les néo-nationalistes et les libéraux évanouis ne comptent plus: forte, logique et politiquement respectable se dresse maintenant l'organisation morale et intellectuelle des cléricaux. C'est avec elle que nous allons avoir compter.» De sorte, comme le constatait un autre journal, qu'en ce moment deux tiers de l'Italie crient: Vive la république sociale !, et le tiers restant ou à peu près: Vive le pape ! Si c'est pour en arriver là, on ne voit pas très bien ce que les Italiens auront gagné à leur réforme électorale. En tous cas, à notre point de vue, ces événements ne sont qu'une démonstration de plus de l'incompatibilté absolue du libéralisme et du socialisme, qui, celui-ci, a d'autres mobiles et d'autres fins. Que le libéralisme ou le «libérisme» ait été parfois chez nous un marchepied commode pour arriver à ces fins ou s'en rapprocher, il semble. Mais ce que l'on conçoit moins, c'est qu'il se trouve encore des mentalités dans lesquelles, avec une persistance inquiétante, germent toutes espèces de combinaisons en vue de retenter l'expérience. On a dit que le Belge était avec l'Anglais le peuple dont le tempérament libéral est le plus prononcé. Au moment où c'est de ce tempérament que dépend peut-être le salut du pays, cela dérange-t-il tant les visées particulières de quelques-uns qu'il le conserve?... Simplice Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) L'enquête sur les «Trous de Paris». — A Versailles! — La main-d'œuvre étrangère à la Chambre. ^ . . Paris, 27 juin. La commission d'enquête chargée, sous la direction de M. Jeanneney, sénateur, de rechercher les responsabilités dans les recentes catastrophes des «trous de Paris», a visite successivement, hier matin, les endroits ou les excavations s'étaient produites. Quelques heures auparavant, le Figaro avait publié les parties essentielles du rapport de M Wiclcersheimer, inspecteur général des mines, rapport destiné au procureur de la République et qui constitue un véritable réquisitoire contre la façon dont sont exécutés les travaux de la Ville-Lumière. En effet, M. Wickersheimer, après avoir Ênuméré les différentes ma.-ières dont ces travaux doivent être entrepris et menés, afin l'éviter tout accident, déclare sans ambages: i Rien de tout cela n'a été fait et c'est, pourvoi les accidents se sont produits sous l'in-riuence d'une très forte pluie. » Puis, répondant à la question qui lui avait 5té posée pàr le procureur, il dit: ^Les acci-ients que nous déplorons, occasionnés par le fortes pluies, ne peuvent cependant être empiétement attribués à une cause fortuite, Duisqu'ils étaient évitàbles, moyennant certaines précautions, dont quelques-unes ont ité indiquées dans ce rapport. » C'est net. D'ailleurs pour arriver à ces confusions, l'ingénieur a suivi la marche chrono-ogique des événements. Il a montré nie les lervices intéressés avaient, par des accidents ultérieurs, reçu des avertissements et termi-îe en déclarant que la question des malfaçons loit faire l'objet d'une étude approfondie et mplacable. Aux faits révélés par M. Wickersheimer, la iommission d'enquête a ajouté des constata-ions non moins troublantes. C'est ainsi qu'au ours de leur promenade, place du Havre ilace Saint-Àugustm et place Saint-Philippe-lu-Roule, il a été donné aux membres de la Site commission d'assister à des scènes qui eraient d'un haut comique, si les accidents erribles qui se sont produits n'étaient là pour es parer d'une sombre horreur. En voici me, qui s'est déroulée en face de Saint-Phi-ippe, et dont j'ai été témoin: Le premier secrétaire du syndicat des ter-assiers, M. Hubert, indique tout à coup du oigt un égout mis à jour par l'éboulernent liste devant le mur de séparation des deux nmeubles au pied desquels on a relevé des adavres. — Attaquez ce coin d'égout-là, commande il trois ou quatre des terrassiers qui tra-aUlent,au,,fgnd dji trsu. TLqs terrassiers exécutent l'ordre. Plusieurs1 îoéllons, sont détachés. i — 71 fi'ën 'faiït "pas plus pour m'a frémonstrà- j l tion, dit M. Hubert... Apportez-moi les pierres . ces pierres qui devraient être d'une résistanc . extraordinaire... Vous allez savoir à quoi vou en tenir sur leur compte. Il en est ainsi fait. On apporte à la commïî ' sion une pierre, à la surface de laquelle le so leil fait briller des parcelles de gypse. 5 — Voyez, messieurs, s'écrie M. Hubert, ei ; élevant le moellon au-dessus de sa tête. Ai • lieu d'employer de la meulière, on s'est serv . de pierre à plâtre. — Est-ce bien de la pierre à plâtre? deman . de une voix. — Si c'est de la pierre à plâtre, riposte M Hubert; tenez, je la démolis d'un coup di - canne! Inutile de dire que l'émotion produite pa: cette grave constatation est profonde, j — Eh bien! monsieur le sénateur, qu'en pen sez-vous, interroge alors M. Hubert en s'adres sant au président de la commission. — Nous sommes obligés de constater, réponc M. Jeanneney. — Remarquez que ce moellon n'est pas 1( seul de son espèce, ajoute M. Hubert. Aussitô 1 après l'éboulernent, j'étais venu ici. J'ai comp té dans l'excavation 70 pierres du même mo dèlel Ce M. Hubert — un simple ouvrier terras sier — a fait constater de la sorte à la commis sion une demi-douzaine d' «erreurs» commise! par les entrepreneurs. Féroce, il discuta piec à pied avec ceux-ei comme avec les ingénieurs leur démontrant leur imprudence, leur sans souci, leur sans-façon coupables. Aussi l'opi nion des personnalités présentes fut-elle tôi établie et l'on s'en aperçut bien l'après-mid; lors de l'interpellation à la Chambre sur les ca tastrophes du 15 juin. Enfin, M Lescouvé, procureur de la République, s'est décidé à charger un juge d'ins truction d'ouvrir une information contre in connu, pour homicides et blessures par impru dence. ■W- * * * Une idée assez saugrenue vient d'être émise par la commission de la comptabilité de la Chambre. Je m'empresse de dire- que M. Des chanel, interrogé à ce propos, à répondu er souriant: «On en a parlé, oui... On en a parlé en l'air» et son geste paraissait envoyer l'idée en question dans les limbes. N'empêche. MM. les députés se trouvant à l'étroit dans leur salle des séances — j'ai dil comment ils viennent de se répartir de façon toute nouvelle — ont pensé qu'ils pourraient bien, en somme, aller siéger dans la ville du grand Roi! " J'ai rapporté ici-mém.:-. que parmi les interruptions, les apostrophes et les exclamations confuses que 1' Officiel enregistre sous la rubrique «Bruits divers», il en est une qui, depuis quelques semaines, revient avec la persistance d'un refrain. «A Versailles! A Versailles!» crient les radicaux unifiés, crie la gauche démocratique. Or, jusqu'ici cet «A Versailles» avait été interprété comme une critique déguisée, et un blâme à l'adresse de M. Poincaré. Il apparaît aujourd'hui que «A Versailles» n'a pas un sens à ce point tendancieux contre l'Exécutif. Il signifie simplement que nos honorables désirent tenir leurs séances... à Versailles. Eh I oui ! La France, hélas ! n'augmente pas de population, mais, par un phénomène évidemment surnaturel, le chiffre de ses représentants s'accroît tous les quatre ans. L'hémicycle est donc devenu insuffisant pour loger tous ses législateurs. L'air y était déjà, paraît-il, méphitique. Voilà que la place manque à présent pour asseoir tant d'augustes séants I C'est pourquoi, la Constitution ne s'y opposant pas, les 602 élus rêvent d'aller siéger dans la ville endormie, dans la ville où le soir L'étang moiré d'argent, sous la ramure brune Comme un cœur affligé que le jour importune Rêve à l'ascension suave de la lune... Que les Parisiens, à l'avenir, ne se frappent donc pas et calment leurs alarmes. A Versailles ! n'est pas un cri de révolte, un appel insurrectionnel. C'eit seulement l'expression d'un désir champêtre, le besoin proclamé d'aller légiférer sous le bocage, d'interpeller, de disputer, d'épiloguer, sub tegmine fagi!... Au surplus, ce n'est pas encore demain que des « trains parlementaires » seront organisés de nouveau. * * * Puisque l'Hôtel des Postes a repris son calme habituel; que, après deux jours de manifestations tapageuses, les sous-agents se sont remis à la besogne avec d'autant plus de cpeur qu'ils escomptent la victoire comme prochaine et complète; tandis que la Régie se met à poursuivre avec une ardeur qui n'a d'égale que la mauvaise qualité de ses produits, les petits fabricants et vendeurs de briquets, et que les amendes tombent drues comme grêle sur les infortunés fumeurs coupables de n'avoir pas fait estampiller par l'Etat les petits accessoires nickelés, que vous savez — retournons, si vous le voulez bien, au Palais-Rçujhon où, par hasard, un débat fort intéressàilï vient d'avoir lieu. En effet, un député nationaliste, M. Pugliesi-Conti, vient d'y inviter le gouvernement à déposer un projet de loi frappant d'une taxe les employeurs de main-d'œuvre étrangère. Sous prétexte qu'en Allemagne, l'idée d'une semblable taxe est publiquement vantée et mise en avant par le gouvernement lui-même, M. Pugliesi-Conti trouve tout naturel que la France en fasse autant. « Nous avons assez . sacrifié, s'est-il écrié, au sentimentalisme international; il est grand temps de songer aux , réalités d'un protectionnisme raisonnable ! » j La France donne l'hospitalité à 600,000 étran- j gers. Il parait que c'est au détriment de ses ; nationaux. Je ne vois pas bien pourquoi. j La France s'est trouvée obligée, tout d un coup, de faire face à un accroissement formidable d'armement. La question se pose donc, assure-t-on, de savoir si le pays, condamné à faire un sacrifice aussi considérable, ne doit pas se mettre à défendre plus jalousement son travail national. «Les étrangers, déclàre M. Conti, vont prendre dans toutes les industries, la place de nos nationaux, retenus une année de 'plus sous les drapeaux. Il serait scandaleux que les charges militaires de la France aboutissent à renforcer le privilège, , dont jouissent les travailleurs étrangers. » 3 Je comprends de moins en moins.Car si l'on 5 n'a pas taxé les ouvriers étrangers depuis des années et des années, il semble que le - moment soit bien mal choisi de le faire, jus- : - tement à l'heure même où les nationaux vont i être retenus un an de plus au régiment! En i i effet, qui donc les remplacera, pendant cette ] i période sinon précisément ces étrangers sur i qui l'on crie haro?... Je le demande. Et c'est ] à l'instant où l'on a « essentiellement » besoin i • d'eux, qu'on voudrait les taxer?... Une pareil- < le idée ne pouvait germer que dans un cer- 1 • veau nationaliste, en vérité. i 1 Que les syndicats imposent un prix fixe, i un salaire immuable qui empêchera les dits ouvriers de travailler à un taux inférieur à ] celui réclamé par les ouvriers français, rien le plus juste. Il est profondément injuste et iavrant;de voir, par exemple, les hôtels parisiens envahis par toute une caravane de Dortiers-majors, de cuisiniers, de garçons al-.emands, suisses, belges Ou italiens, parce lue ceux-ci se contentent d'un salaire plus ninime que celui qu'imposent à leurs adhérents les syndicats nationaux. Mais quant à priver les hôtels, les mines, es champs, tous les commerces, toutes les in-lustries, de la main d'œuvre étrangère, par-:e qu'elle est étrangère, c'est une folie con-;re laquelle du reste la Chambre presque tout mtière — et le gouvernement avec elle -® i eu le bon goût de s'élerver avec véhémence. Le projet de M. Conti a donc été «ajourné» ?ar 452 voix contre 104. Guy Marfaux Assassinat de l'héritier du trône d' Autriche-Hongrie L'archiduc François-Ferdinand et sa femme, duchesse de Hohenberg, sont tués à coups de revolver, à Saraievo — Un double a+fontaf Une nouvelle qui, sans aucun doute, pi ■ querr. par le monde une immense et doi ■ reuse stupeur, nous était transmise hier le té'égraphe. La dépêchg, datée de Sarajevo, capital* la Bosnie-Herzégovine, était conçue en : termes: « Sarajevo, le 28. — Lorsque le prince-] tier d'Autriche-Hongrie, l'archiduc Fran Ferdinand, et sa femme, la duchcsse d'Ho berg, passaient par les rues, en voiture, homme tira des coups de revolver sur eu: » Tous deux furent mortellement atteim moururent quelques minutes après. » PREMIER ATTENTAT A L'AIDE D'UN BOMBE SARAJEVO, 28. — L'archiduc-héritier F çois-Ferdinand et sa femme, la duchessf Hchenberg, se rendaient à l'hôtel de ville aVait lieu une réception, lorsqu'une bo fut lancée contre l'autornoWe, mais l'arch put l'écarter de la main. La bombe fit es sion après que l'automobile fût passée, r les personnes, se trouvant dans l'automc suivante, le comte Boos-Waldeck et l'aide camp, Heutenan-colonel Merizzi, furent lég ment blessés. Dans le public, 6 personnes furent plus moins grièvement blessées. L'auteur de tentât est un typographe de Trebinje, non Cabrinovic. Il fut arrêter sur-le-champ. Après la réception à l'hôtel de ville, l'ar duc-héritier poursuivit sa tournée en auto bile à travers les rues de la ville SECOND ATTENTAT. — A COUPS DE REVOLVER Un élève du lycée de la 8me classe, non Princip, de Grahova, tira alors plusieurs cc de revolver sur l'automobile de l'archiduc. Celui-ci fut atteint au visage, et la ducli de Hohenberg fut atteinte au bas-ventre. L'archiduc-héritier et son épouse fu: transportés au konak, où ils tuccombè: peu après. L'auteur du deuxième attentat a été ég ment arrêté. La foule furieuse a voulu lyncher lesd assassins. On croit que le complot a été préparé des Bosniaques, protestant contre l'annex il y a quelques années, de la Bosnie-He govine à l'Autriche-Hongrie. L'EMPEREUR RENTRE A SCHOENBRUN Une dépêche d'Ischl annonce que l'en reur, auquel on communiqua aussitôt la r velle de la mort de l'archiduc-héritier Fi çois-Ferdinand et de sa femme, se retira ] fondement ému dans ses appartements et donna de prendre des dispositions pour retour à Schoenbrunn. La consternation est grande parmi la pa lation. FRANÇOIS-FERDINAND François-Ferdinand d'Autriche-Este, arc duc et prince héritier d'Autriche, était ni Graiz en 1863. Fils de l'archiduc Char Louis, le second frère de l'empereur d'An che, François-Joseph I, il devint prince h tier à la mort de son père, en 1896. Général cavalerie, amiral, propriétaire de plusie régiments, il épousa morganatiquement, 1900, la comtesse Sophie Chotek de Chotkc et Woguin, née à Stuttgart en 1868 et qui çut alors le titre de princesse de Hohenbe Les enfants issus de cette union et qu destin tragique prive brutalement de le parents, sont: la princesse Sophie, née à ] nopischt le 24 juillet 1901; le prince Ma milien-Charles, né à Vienne le 29 septeml 1902; le prince Evert-Alphonse, né à Ko: pischt le 27 mai 1904. Devenu héritier du trône à la suite drame mystérieux de Meyerling où p^ l'archiduc Rodolphe,, l'émotion fut vive le qu'on apprit que l'archiduc François-Fer nand épousait la comtesse Chotek de Choti wa et _ Woguin, £e famille noble, mais n princière. Fille d'un diplomate autrichi* elle était alors lectrice de l'archiduchesse I belle. François-Ferdinand fut profondémt captivé, autant par le charme que par la ve intelligence de la jeune fille. Il résista a instances les plus vives de François-Josej qui voyait cette union avec défaveur et ép< sa morganatiquement la comtesse Chotek 1er juillet 1900. Le 8 août suivant elle reçut titre de princesse de Hohenberg. Mais, séduit à. son tour par l'esprit su riettr dé sa nreise, lé vieil emyei*eur Fraiiçô ovo- Joseph finit par» lui faire bon accueil et la ilou- combla de faveurs. Elle reçut le titre de Séréo-par nissime et, peu après, celui d'Altesse, en même temps qu'elle fut élevée au rang de du-î de chesse de Hohenberg. ces On sait l'influence prépondérante qu'avait prise dans ces dernières années l'héritier du léri- trône dans les affaires de l'Etat. On lui attri-;ois- bua notamment l'orientation énergique, voire he»- belliqueuse, de la diplomatie austro-hon-un groise dans ces dernières années. Son carac-tère énergique était hautement apprécié. L'EMOTION A VIENNE g VIENNE, 28. — La nouvelle de la mort de l'archiduc-héritier et de sa femme a produit dans toute la ville la plus profonde émotion, ran- Beaucoup de maisons ont arboré le drapeau i dç en berne. Les journaux font des éditions spé-, où c'alcs. A l'aérodrome, la nouvelle a été eonnue rabe vers 3 heures 15 sous forme de bruit vagua -duc auquel on n'attacha pas de créance. Dans là :plo- loge impériale se trouvait l'archiduc Charles» nais Albert, qui suivait les évolutions des aéropla-bile nés. Lorsque la nouvelle fut officiellement : de confirmée les épreuves furent arrêtées et l'ar-ère- chiduc quitta immédiatement l'aérodrome. Les bruits de l'attentat de Sarajevo se sont ou répandus à Vienne dès les premières heures l'at- de l'après-midi. Ils reçurent leur confirma-imé tion officielle vers 3 heures de l'après-midi. La nouvelle fut aussitôt répandue par des éditions spéciales. Toutes les fêtes ont été dé-chi- commandées. La plus grande consternation mo- règne partout. L'EMPEREUR PART POUR VIENNE ISCHL, 28. — Le duc Ernest-Auguste de Cum-berland est arrivé cet après-midi à Ischl. A îmé 5 heures, il a rendu ure visite de condoléances ups à l'empereur. Le départ du souverain pour Vienne e# dé-îsse finitivement fixé à demain, lundi matin, à 6 heures. LA PRESSE FRANÇAISE PARIS, 28. — Le Temps et le journal Les a'e- Débats insistent sur le rôle extraordinairement actif que l'archiduc jouait en Autriche, où il eux était le coadjuteur de l'empereu-. Ils signa-lent également son profond attachement au par catholicisme. ion, PARIS, 28. — Le Temps rappelle que l'arcfti-rzé- duc-héritier d'/utriche s'était rendu en Bosnie-Herzégovine pour assister aux grandes manœuvres. Le bruit d'un complot contre la N personne de l'archiduc avait couru ces jours me- derniers. La police avait ouvert une enquête ,ou_ pris d'importantes précautions, mais ella 'an- 11 a Pu empêcher le crime odieux. )ro- (Voir la suite en «Dernière Heure» ). or- son -—— pu- La situation en Orient ,hl^ LA TENEUR DE LA NOTE GRECQUE les- ATHENES, 27. — La note hellénique a été trj. remise aujourd'hui à la Porte par M. Panas sri- ministre de Grèce à Constantinople. ,ie Le gouvernement grec prend acte de la urs communication de la Turquie concernant les en mesures prises pour mettre fin aux événe- wa ments survenus en Thrace et en Asie Mineure re_ ainsi que de la déclaration concernant la rg. réintégration des Grecs se trouvant sur l'e lit- 'un tora.1 asiatique. Il prend connaissance de la ors Proposition de Ghali-b bey que les Grecs déjà î0. . partis seront compris dans le nombre de ceux xi- 5Ui seront échangés et il partage la manière Dre de vo,1,r turque concernant l'évaluation des io- propriétés et le règlement des dommages. du UNE DETENTE? rit CONSTANTINOPLE, 27. — A la suite de la rs- réponse de la Grèce à la note turque du 18 di- V?11?' on. croit généralement dans les cercles <o- diplomatiques que le danger de' complications on en^re lurquie et la Grèce a disparu, la ré- m P.on?e grecque ouvrant la perspective do négo- ' dations pacifiques relativement à l'émiera- ■nt tlon' vi LA QUESTION DE L'EMIGRATION UJ CONSTANTINOPLE, 27. - Le ministre de )h, 1 intérieur, Talaat bey, est rentré. >u- Les conseillers du patriarcat œcuménique le dans une réunion tenue cet après-midi oni le trouvé la réponse de la Porte à leurs réclamations insuffisante. Ils ont décidé de porter jé- à la connaissance du gouvernement des fait» is- nouveaux émigration.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods