Le matin

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s.n. 1914, 25 March. Le matin. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0p0wp9v154/
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^jgrcpedi_2S fvîars 1914 l>tX. PAGES — CIiyQ^CMMTÏÏÏgÉS 21 me Année — N° 84 iiiHTiiT r mm i mu n i i iruv-rr " • i «* *>**■ RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASVE E3,S Téléphone Rédaction : S1T A KOM-ZX©*»-©:»**» : 1 Uiau fr- *3Î'SÎÎ A»™ES ) Trois°mois ! I ! i ^So \ Un ail *§'§0 ferais : : : : §:«*» Étranger : France, Aiislet^c Anem^e et Umon pasisle, par trimestre, fr O-OO. Hollande e. • Crjncl-Duchd, par trimestre, fr. î .OO. abonnement se poursuit jusqu'à refiis formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN M ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ABTVERS Téléphone Administration : S6I C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. O 30 Annonces financières ici » 1 OO Réclames la ligne, > 1 .Sït» Faits divers corps id. > 3 4M» Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. > " OO La Ville id. > îS.OO Emissions Prix à convemr. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amena ue sont exclusivement reçues a Bruxelles chez MM. 3. Leekgue 4 C». Les chemins de fer du Congo I Le Times, dans une correspondance da- ■ tée de Zanzibar, examine à son tour l'in-I fluence que pourra exercer, sur le trafic du ■Congo, l'achèvement de la ligne allemande I de Dar-es-Salam au Tanganyika Les conclusions du correspondant du I grand journal anglais ressemblent d'une ■ façon surprenante à celles que nous avons I formulées dans notre article du mercredi I 18 mars, d'une façon si surprenante, même. ■ que l'on se demande si l'on n'est pas en I présence d'une erreur de mise en page et si ■ la correspondance de Zanzibar ne devrait ■ pas être datée d'Anvers. I Que dit notre confrère? I «Le but des Belges, dit-il, d'attirer le com- ■ tierce du Congo oriental vers la côte occi- ■ dentale d'Afrique n'a pas été atteint; le ser-I vice combiné par rail et fleuve qu'ils ont I établi ne sera pas un rival pour le service ■ allemand, car celui-ci est assuré d'une ra-I pidité et d'une sécurité de transit que la ■ voie belge, vu les nombreux transborde-I mente de steamer à train et de train à stea-I mer ne saurait posséder.» I C'est absolument ce que nous avons dit, I en faisant ressortir l'importance du facteui I constitué par le nombre des transborde- ■ ments. Nous avons même déterminé les ■ pomts au delà desquels, vers le centre et ■ vers le nord, l'influence de la voie alleman-H .de ne s'exercera plus, savoir Lusarnbo et I Au delà de Lusarnbo, en effet, vers l'ouest. I les transports effectués par la voie aile-I mande devront être transbordés de steamei I à rail à Lusarnbo, de rail à steamer à Al-H bertville et de steamer à rail à Kigoma. B.Par la voie belge, ces transports devront ■ seulement être transbordés de steamer à ■ Hîl à Léopoldville et de rail à steamer à ■ ïatadi. Le transbordement supplémentaire. ■ ta égard au coût élevé de la manutention, ■'«stitue un désavantage pour la voie aile-H : "'de, malgré sa rapidité. D'autre part, si I Je transport fluvial sur l'énorme parcours I Lusam'ûo-Léopoldville est plus lent, il reste ■ aussi beaucoup plus économique. ■ Au delà de Kindu, vers le nord, les trans-I ports par la voie allemande rencontrem I trois transbordements de steamer à rail, è I J, ï' a, Kabalo et à Kigoma, et deuî I „ nsb°rdements de rail à steamer, à Kon I L° 4 a Albertville. Par la voie belge ils I ti C0I1trent deux transbordements de stea I:S iai]' à Ponthhierville et à Léopold I , et deux transbordements de rail è I t,^me,r,1tanle>"ville et Matadi. La situa ■ m est la même qu'au delà de Lusarnbo. I mo-' C°le ^gligeons-nous le transborde I lam LÎ'11 S vo*e a^emande, à Dar-es-Sa I dmiinr'?ur les. transP°rts effectués ei ■ comnlèfo quand ce port sers ■ belcrÔ et aménagé, la voi< ■ uiSf? encore un transbordement. ■ îieTip ,)aet nga' le Times n'attribue à 1e ■ flupneo ■ .®oma a Dar-es-Salam qu'une in ■ Huence fort restreinte. I otiésti!Sî Les transports embar I. entre rahaiS8Ci105 fluviale de la Lualaba I bordés ^ p'ukama, une fois trans K Toi»" fcrJ de.rnier Point, trouvent de; I voie S* flre^es vers la côte. Par 1: I 'fansbnrdo j6' ils doivent subir deu: I Rt* de steamer à rail, à Ka I rail à çt„' ®oma>,et un transbordement d I Aussi ^mer' à Albertville. I fins dé fiPr0S Je. Times, le trafic des che I touché pnm ^S ne sera Pa E la TT n°US le disi^S. ■ autre eue ?o"USÂon générale du Times n'es I escompter m, » • fa Voie allfimande peu I ?ets et postal ]pnwrable Arafic de pasSa I seul ûçr ■ ' J. rapide Mais ce tra I <fe fer soft h11- ant pour qu'un chemij I Le eran^ ment rémunérateur. I la même riwr®a?® an£lais fait, d'ailleurs I à la charo-P r 5ue nous relativemen I Apporter S+Up 'mentaire ^ue doiven I cô'e orientale ansP°rts échangés avec 1 I droits à rnvf 1 Afrique à cause de ■ de Suez 1 Pour la traversée du cans I Ornais nue joueront un gran I 'lu« les îionio perJains indices font croir I feront s'entendront et ne s I Cefio t a Une guerre de tarifs. I î^able^sn'n, n°US paraît> en effet' indif I avilissement riH Veut pas ab°utir à u I îaire désastres v Xes transforrnant en a: I fer africain6 xP^0^a^on des chemin I ®®erfr^?m,'ei1 prem'er lieu, devrait de I tsn'é pour aucun effort ne devrait êti I Propre enlever a une ligne son trafi I ^entituati' à,titre d'exemple, deux 1 ■ ce acharné» • SB faue une concurrei |.Action L nf' Projetées ou en coir I ^^ov'e-Lobito Bayma"Lé°PCldViUe ^ ' I de ^PSr:^ig.r ne devrait pas, à l'a ■ Î^ProDrp ù t ' essayer d'enlever se ■ ^®a r » c„ d j1 sec°nde.viâ Kambove-Bi I lSsaVer semSe devrait Pas non plu ! Wbove tentative viâ Bukam; I ClfS têtes de lignes, savoir Bi ■ ^ans la (ijT,.t w, exclues, les transpor I à u £n de,la côts devraient êt: gne a laquelle ils sont rem , ' et ne pas remonter vers l'intérieur poui prendre l'autre. Restent les transports de ou vers les au delà des têtes de lignes, de ce que l'on pourrait appeler les nœuds. Pour ces points, qui peuvent être desservis par plusieurs lignes, la concurrence pourrait évidemment s'exercer; mais reste à savoir si elle est nécessaire. La concurrence est à l'avantage du public; l'entente, le partage du trafic, à tarifs égaux, dans des proportions à déterminer, est à l'avantage des chemins de fer, d'autant plus que si ceux-ci, sur le parcours belge, sont propriétés de l'Etat, et exploités par des compagnies moyennant redevance, ils doivent être considérés comme constituant un réseau d'ensemble qui ne doit pas se faire la concurrence à lui-même On peut aussi, afin de laisser un certair jeu aux exploitants, admettre une concur-rence limitée, n'autoriser la concurrence, à une ligne plus courte, par une ligne plus longe, qu'à la condition que l'excédent de trajet ne dépasse pas un certain pourcen tage. C'est une combinaison de ce genre qu. a mis jadis, en Belgique, un terme à la con currence ruineuse que se faisaient l'Etat et le Grand Central Belge. Cette solution serait peut être la meilleure en ce sens qu'elle peut laisser une certaine élasticité aux tarifs. Et elle mérite que l'on s'y arrête: une concurrence illimitée serait désastreuse l'absence de toute concurrence supprime rait un stimulant nécessaire à l'améliora tion du service et seule, semble-t-il, la con currence limitée constitue une solutior avantageuse et raisonnable. Justus CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) Réflexions sur le cas de Mme Caillaux. — Or fait danser les électeurs. Paris, 23 mars. 3e crains pour les féministes militantes. L< geste de Mme Caillaux sera interprété au aè triment de leur mentalité. «Ahl ça, les nom mes se gênent-ils donc pour jouer du revoi . ver?» ne manqueront pas d'argumenter no: ' ardentes suffragistes. Mais leurs adversaire: répondront que, les fous, les alcooliques e ' les bandits exceptés, ils en jouent avec moin: < de duplicité que vient de le faire Mme Caii • laux. , ,.. , ; Ces dames auront raison de se defendie ces messieurs auront quelque excuse en nou . attaquant. Leur façon d'agir, dans l'assassi ' nat comme dans les belles actions, n est pa " la nôtre. Après qu'ils nous ont tuées, le mobn " de leur acte n'échappe ni à nos amis m au: t leurs: la jalousie, ce qu'ils croient etre i ■ rachat de leur honneur les ont égares; qu il avouent ou qu'ils nient la préméditation, u confessent par quoi ils ont souffert. Leu souci àe la propriété, qui nous laisse toujour " leurs esclaves, a, une fois encore, dominé leu 1 humanité, et, sans convenir que nous n'avon t pas à tirer profit de leurs droits de l'honneu i et du citoyen, si généreux même pour^la ca naille, ils ont, pour plaider en leur faveur , tout le passé de l'histoire, de la légende, tout la morale des penseurs et des écrivains, et 1 fameux: «Tue-la!» qu'Alexandre Dumas fil ordonne à Claude. C'est à nous de nous défendre contre no , erreurs et nos vices, et il me paraît que cel: - reste à notre avantage de savoir, mieu: 3 qu'eux, triompher de nos faiblesses et mâte . notre chair. Or si, dans les attentats dont se rendiren c coupables les hommes, la vérité se dégag " assez facilement, nous ne pouvons pas dir î qu'il en soit de même dans le meurtre d" malheureux Calmette. Il fut assassiné parce que la polémique a de limites et qu'il les avait dépassées, prêter dent ses adversaires. Ils ajoutent: la vie pr: vée d'un homme d'Etat n'a rien à voir avec 1 t politique; Mme Caillaux, gardienne d'u: t foyer, n'a pu supporter que l'on empiète dan son domaine; son geste est celui d'une femm outragée dans son honorabilité et dans so: amour. Eh bien, non! Au risque de passer pour un virago sans c-œur, sans fierté, je n'admets pa ' ces raisonnements-là! Il y a trop longtemp t que nous mettons notre cœur, notre fierté, o t ce quç nous nommons ainsi, au service d i nos basses rancunes. s Une femme qui a de la fierte se veut digm i Une femme qui a du cœur ne tue pas! « Quand on ne nous accuse pas d'être de mégères, on nous reproche d'être sensibla: ^ des», disent mes congénères. Je suis asse e rétrograde pour souhaiter que nous gardion e nos soupirs, et qu'entre le revolver, le vitrio le poison ou les larmes nous choisissions ce dernières. ? * * * s Mme Caillaux blessée, assure-t-elle, dan son cœur, par la publication de quelque lignes d'une lettre adressée par son mar alors qu'il ne lui était rien, à une femme qu e pour lui, n'est rien aujourd'hui, n'a pas hi c sité. non seulement à s'en prendre à l'autei de la divulgation, mais à briser la carrier : de celui qu'elle prétend adorer. Qu'une fol: ait commis cette sanglante extravaganci l" passe encore; mais que la froide, la pondéré 5" Mme Caillaux s'y soit livrée uniquement pot e venger son mari, allons donc! Les journaux nous l'ont dépeinte maîtress j_ d'elle-même chez l'armurier, où elle essaie revolver, comme au sortir du cabinet où Ca mette râlait. Elle crâne, elle défend qu'o 1_ touche à sa personne auguste et îjacrée; tel 3> une reine justicière, elle quitte le lieu d i- crime, hautaine et satisfaite. Une pareille attitude parce que sa victime j. publié un bout de billet! A d'autres! l II s'agit maintenant'd'apprendre au publ: , pourquoi Mme Caillaux était à ce point sati "e faite. La t&che des magistrats est d'abord li ^ Ils nous doivent cette lumière; iis se doive! à eux-mêmes de saisir cette occasion de réparer leur prestige démantelé, de nous prouver qu'ils sont moins vendus, moins pourris qu'on nous l'a fait croire. Qu'ils nous traduisent l'état d'âme de Mme Caillaux, qu'ils nous démontrent, s'ils le peuvent, les circonstances atténuantes de son acte et qu'ils nous expli-: quent pourquoi, devinant les événements qui , allaient suivre: la honte qui rejaillirait sur le ministre des finances, sa raine politique, les . révélations précipitées, la revanche de ses adversaires, la rouge héroïne ne baissait pas le front. Mais qu'ils songent aussi, messieurs les ma-1 gistrats, que la défense de Mme Caillaux, pré-1 sentée soit par elle, selon les indications, les ■ leçons, les finasseries, la duperie professionnelle de ses avocats, soit par ses défenseurs : eux-mêmes, n'a rien qui nous puisse contenter, i II faut qu'on nous montre les vraies, les seules raisons de ce crime. Jusqu'ici nous ne voyons que deux cas capables d'expliquer un assassinat commis par une femme de cette ' situation: ou cette femme, renouvelant la fable • de l'ours et du jardinier, est la dernière des i imbéciles, et les familiers de Mme Caillaux ! s'accordent à reconnaître qu'elle n'était pas . un flambeau d'intelligence, ou bien son machiavélisme a frappé ici pour atteindre là. Dans la cervelle d'une femme vindicative les conséquences d'un meurtre importent peu. ' Qu'on l'emprisonne, qu'on la condamne, tout cela lui est égal si son amour-propre est as-j : souvi. La fille qui envoie un bol d'acide sulfu-i rique au visage de son amant, puis s'écrie: «J'irai au bagne, mais j'ai détérioré son miroir à catins!» ne raisonne pas autrement. Si Mme Caillaux ne rentre pas dans cette 1 catégorie de furies exaspérées, c'est donc ' qu'elle figure dans l'autre, et si nous en avons ' assez de toutes les apaches mondaines et demi- ■ mondaines, nous en avons assez aussi des im-. béciles qui, pour une idée saugrenue germant dans leur pauvre tête, tombent dans le délire de la persécution. Jalouse des frasques de son mari, ou se jugeant apte à sauver le ministre taré qui lui a donné son nom et ses millions, Mme Caillaux était dangereuse. L'assassinat perpétré, il ne reste qu'à enfermer, et pour toujours, la criminelle. Un jury qui jugerait autrement serait inqualifiable. 1 Quant à M. Thalamas, député de Versailles, qui a distribué aux journaux des copies d'une lettre où son enthousiasme s'épanche, où il î distribue des bravos à la meurtrière, son esprit ■ appelle furieusement le cabanon. Autrefois, M. Thalamas s'est révélé à l'at-" tention des foules par des conférences sur ' Jeanne d'Arc. Son plaisir était alors de baver ' sur la sainte guerrière qui t^auva la France; il 1 est maimetiant d^encensef du gibier de Cour 5 d'Assises. Entre Jeanne d'Arc et Mme Caillaux, je n'hésite pas: je préfère Jeanne d'Arc. • Qu'on me le pardonne! ; . * * * 3 l Tout en s'entretenant de cette tragédie, et a tandis que citoyens et citoyennes s'apprêtent à ; voter, les uns pour s'imaginer que le destin de ' la France tient dans leur petit bout de papier, p les autres pour se donner l'illusion qu'elles ont , conquis cette fameuse liberté pour laquelle les P hommes, eux aussi, ont incendié des palais,. 3 mais seulement après avoir coupé des têtes, f les candidats aux sièges et aux quinze mille francs du Palais-Bourbon préparent leurs campagnes. N'ayant pas encore à flatter les à mille et un travers des femmes, à s'adresser à 3 leur orgueil, à leur gourmandise, à leur co-5 quotterie et à leur offrir des petits verres chez les marchands de vins, ils se contentent de 3 toujours lécher les bottes masculines. Pitoya-j bles repas! Cependant, pour rompre un peu c avec la tradition des combats électoraux, on r nous annonce que des candidats qui ont des lettres s'en serviront pour leurs discours et t leurs affiches des première et dernière heure. 3 II paraît que nous- allons pouvoir lire, sur les g murs de la capitale, des appels au peuple où ï la rhétorique servjra à la présentation des futurs lapins, et Laurent Tailhade, qui se pré-s pare à rentrer dans le cirque de la politique, . va, dit-on, nous servir un examen de cons-. cience à la fois poétique et truculent. ! Je n'ai pas à me prononcer sur les moyens i « pompiers » ou littéraires de ces messieurs, s mais étant, pour quelque temps encore, simple e lectrice de. ces joutes par voie d'affichage, j'ai i le droit, comme toutes les femmes, de m'en divertir. J'ai aussi la liberté, comme elles, de e me rendre aux rares réunions mixtes où l'ori s veut bien nous admettre, et c'est pourquoi je s n'ai pu me priver d'assister, samedi, à la soi-u rée que donna M. Paul Daumont. e Jusqu'ici M. Paul Daumont se contentait d'être un collectionneur érudit, et l'on com-prend que les merveilles de l'Extrême-Orient accumulées dans son hôtel de la rue Copernic s lui aient fait aimer la vie d'intérieur. Il ne •- faudrait pas croire d'ailleurs qu'il jouissait z égoistement de ses richesses; ceux qui ont eu s le privilège d'être reçus chez lui ne cessent de l, chanter le cliartne de son hospitalité, et l'éclat s sans pareil des fêtes qu'il offre à ses amis rend jaloux ceux qui ne le sçnt pas. Mais voilà que ce gentilhomme vient tout à coup d'être piqué de la tarentule politique et qu'au sortir d'un rêve inattendu il s'est trouvé s du goût pour la députation. Que faire en pareil :s cas, lorsque Dame Fortune vous permet toutes i, les fantaisies? On se choisit une circonscrip-i, tion et l'on tâche de séduire les habitants des i- quartiers qui en font partie. M. Paul Daumont ;r vient donc de décider qu'un morceau du sei-e ziôme arrondissement verrait son visage aima-e ble et enregistrerait sa bonne parole. ?, | « Mais, vous n'y pensez pas! s'écrièrent ses e familiers. Vous allez avoir à lutter contre Mil-ir levoye qui a l'oreille... et les voix des gens distingués de ce quartier riche. Vous aurez le e plus redoutable des adversaires. — J'ai mon e plan, répondit M. Paul Daumont dans un sou-1- rire; Millevoye gardera ses défenseurs des pre-n miers étages; je m'adresserai, moi, aux habi-e tants des sixièmes. » u a Et c'est pour c'ela que M. Daumont vient de c convoquer à un bal magnifique tous lesdomes-5- tiquefe de sa circonscription. i. Eh ouoi! un bal de larbins! Eh oui, un bal de it | larbins qui fut une chose extraordinaire, ils étaient bien deux mille; ces messieurs corrects en leurs habits de service, et ces demoiselles les femmes de chambre, fringantes en des toilettes peut-être empruntées aux armoires des patronnes. J'avais espéré — que M. Daumont me le pardonne — que ses invités se tiendraient mal. J'ai été déçue: ils se sont trop bien tenus. Pour un soir qu'un amphitryon les traitait en gens du monde, ils ont tenu à prouver qu'en vivant auprès de princes, on devient, en république, prince à son tour. Les maing cramoisies ne se voyaient pas sous les gants blancs et les visages couperosés des cuisinières étaient appétissants sous un nuage de poudre. On dansa toute la nuit, on but de façon discrète, on ne flirta que juste ce qu'il faut pour montrer que l'on a du goût pour la galanterie. Circulant parmi les groupes, distribuant des phrases cordiales aux danseurs, des compliments aux danseuses, M. Paul Daumont rayonnait.— Et maintenant, nous déclara-t-il, je ne le crains plus votre Millevoye avec ses patrons-électeurs. Dans le seizième arrondissement ce sont, les jours de vote, les domestiques qui sont les maîtres. Si les uns ont la qualité, les autres ont la quantité. Je fais danser ces derniers, ils ne l'oublieront pas. Et, au petit matin, M. Paul Daumont regagna ses collections, le cœur plein de confiance. Jeanne Landre LES FAITS DO JOUR L'ULSTER AUX COMMUNES L'heure de la mise sous presse nous a empêché de donner hier la fin de la séance de la Chambre des Communes". Au reste, après l'interpellation de M. Bonar Law, le leader unioniste, et la réponse de M. Asquith, au nom du gouvernement, le débat n'a plus guère présenté d'intérêt — et il s'est terminé par un vote à mains levées: la motion de censure proposée par M. Bonar Law a été repoussée. Notons cependant que M. Balfour, l'ancien chef du parti conservateur, revenu de Nice pour participer à la séance, a déclaré que aie gouvernement a provoqué un soulèvement qui ne pourra être apaisé que si l'on applique des mesures larges, inspirées par l'esprit qui doit animer tout véritable homme d'Etat, et cela n'a pas encore été dit jusqu'à présent.» A quoi M. Ramsey Mac Donald, le leader travailliste, répond en accusant les unionistes d'exciter l'armée à manquer à son devoir: «Les officiers sont bien prêts à tirer sur les membres des syndicats, mais l'esprit de caste les empêche de le faire sur les gens de l'Ul-ster.»D'autre part, le Times publie le communiejué suivant du premier ministre, M. Asquith, destiné à discuter sur trois points distincts les idées fausses qui se sont répandues dans le public quant aux actions et aux intentions du gouvernement. En premier lieu, dit le premier ministre, il doit être bien entendu que les mouvements de troupes en Irlande signalés pendant ces derniers jours ont un caractère de précaution pure. En effet, il aurait dû apparaître comme évident à toute personne avertie que la tactique consistant à disperser de petits détachements de troupes dans l'Ulster est parfaitement inutile au point de vue stratégique. Notre intention est tout simplement de renforcer la garde des dépôts d'armes, des munitions et des approvisionnements militaires répandus un peu partout dans le pays et qui pourraient être l'objet d'une attaque. Quant au soi-disant armement naval, il consistait simplement dans l'envoi de deux petits croiseurs en vue de transporter à Car-rickfergus un détachement de troupes en évitant de leur faire traverser les rues de Belfast. Aucun autre mouvement de troupes n'est envisagé. En second lieu, le bruit qui court que des mandats d'arrêt ont été lancés contre les leaders de l'Ulster n'a pas et n'a jamais eu le moindre fondement. Sir Edward Carson et ses partisans, soit en Irlande, soit en Angleterre, ont sans doute cru, en toute sincérité, à l'exactitude de cette rumeur. Le gouvernement n'a pas pris et ne songe pas à prendre aucune mesure de ce genre. La troisième erreur est dans une certaine mesure le résultat de la seconde. Elle a trait à l'attitude récente d'officiers de l'armée â Curragh et ailleurs. L'impression s'est répandue que le gouvernement aurait en vue de procéder à une enquête générale sur les intentions des officiers dans le cas où ils seraient appelés à prendre les armes contre l'Ulster. Aucune mesure de ce genre n'est envisagée, quand ce ne serait que pour cette raison que l'emploi des troupes contre l'Ulster est une éventualité que le gouvernement espère ne jamais devoir se produire. Tous les journaux anglais commentent ce débat. La presse conservatrice se moque du gouvernement «pour sa retraite humiliante, après avoir essayé d'employer la force». La presse libérale insiste sur le fait que M. As quith est toujours président du conseil, «ce qui montre que le complot des conservateurs tendant à diviser l'armée en deux, a échoué». L'organe travailliste Daily Citizen fait une allusion à peine déguisée à l'interventior royale. S'il faut le croire, la modération du discours de M. Asquith et la défaite appa rente du gouvernement dans son action con tre les officiers unionistes sont dues au faii «que M. Asquith se prépare à lutter contre une influence beaucoup plus puissante que celle de M, Bonar Law et de Sir Edward Car son», 1 Fox L'assassinat de M. Calmette UNE NOTE DU «FIGARO» A PROPOS DES «LETTRES INTIMES» PARIS, 24. — Le « Figaro » publie ce matin la note suivante : « Mme Estradère, qui tint jusqu'au 1er mars dernier la rubrique « le Monde et la Ville », au «Figaro», a fait hier au juge d'instruction les singulières déclarations que voici : » Elle a dit qu'en s'a présence Gaston Calmette avait offert 30,000 francs à Mme X..« pour que celle-ci lui ménageât une entrevue avec Mme Gueydan, première femme de AL Caillaux. » Elle a ajouté que Gaston Calmette lui avait offert à elle-même une somme supérieure pour le même sujet: une entrevue. » Nous n'avons pas besoin d'invoquer l'horreur que professait Gaston Calmette pour les tractations de ce genre. » Il paraîtra, en effet, invraisemblable à chacun que notre directeur, qui connaissait, à Paris, tout le monde, n'eût pas trouvé d'autre moyen pour se rencontrer avec Mme Gueydan, que de payer 30,000 francs. » Il paraîtra plus invraiseblable encore que si pareille idée lui fût venue, il eût précisément offert cette somme à Mme X..., «une de ses amies », ou à Mme Estradère, qui avait, au « Figaro », des appointements. » Enfin, Gaston Calmette ne parlait de sa campagne qu'avec quelques collaborateurs en qui il avait toute confiance. Sa prudence et sa discrétion étaient célèbres. Mme Estradère, retenue le plus souvent au dehors du journal par ses fonctions et n'entrant dans les salles de rédaction que pour remettre son travail, ne pouvait être au courant des projets et des intentions de notre directeur. Elle ne pénétrait dans son cabinet que fort rarement. » Mme CAILLAUX CHEZ L'ARMURIER PARIS, 24. — En ce qui concerne les essais de tir par Mme Caillaux chez M. Gas-tinne-Renette, le caissier de la maison et M. Gastinne-Renette lui-même ont déclaré qu'en effet Mme Caillaux avait, au moment où elle fit l'acquisition de son revolver, essayé l'arme sur une silhouette au stand de tir situé au sous-sol de la maison. «Toujours, a tenu à ajouter M. Gastinne-Renette, nous proposons, par mesure de prudence, un essai à nos acheteurs. C'est dans ces conditions que Mme Caillaux a épuisé au stand de tir les six cartouches contenues ; dans le chargeur du revolver qu'elle venait d'acheter. » LE «FIGARO» ET LE « GRAPMIC » PARIS, 24. — Le «Figaro» signalait hier une correspondance parisienne du « Graphie » et exprimait « le regret que la bonne foi de ce journal eût pu être surprise par cette communication volontairement ou inconsciemment diffamatoire» Le « Figaro » a reçu à ce sujet la lettre suivante : « Monsieur et cher confrère, » Comme correspondant attiré du « Graphie » et du «Daily Graphie», je tiens à dégager ma responsabilité relativement à l'article d'un correspondant occasionnel qui a paru dans le « Graphie » du 21 courant. J'avais l'honneur de connaître Gaston Calmette depuis vingt ans. » C'était le plus charmant, le plus courtois des camarades. J'avais pour lui la plus grande estime. Je suis convaincu que la bonne foi de mon journal a été surprise, en publiant | un seul mot propre à jeter une ombre de doute sur la parfaite honorabilité de notre éminent confrère. » Gordon Smith. » La politique française L'ENQUETE ROCHETTE. — COMMENT LA COMMISSION PROCEDE PARIS, 24. — M. Maurice Barrés, le député nationaliste qui fait partie de la commission d'enquête et qui transmet ses impressions, au jour le jour, à « l'Echo de Paris », écrit ce qui suit : «Ce matin, je suis arrivé un peu en avance à la commission. Nous avons ejuelqUes minutes avant que le spectacle ne commence. Voulez-vous que je vous dise comment cela se passe? » Nous siégeons dans un des bureaux où seî réunissent les commissions ordinaires, une pièce assez haute, assez grande, dont les deux larges fenêtres donnent .sur le jardin intérieur du "Palais-Bourbon. Une table à tapis vert, en forme de fer,à cheval, l'occupe entièrement. Nous nous asseyons tout autour au hasard de notre arrivée et chacun a devant soi du papier, de l'encre, des plumes. Faute de places, les dernier venus doivent se tenir en arrière, contre le mur, et prennent des notes sur leurs genoux. » Dans un coin, près de la fenêtre, devant une petite table, sê tiennent quelques sténographes et le rédacteur chargé de rédiger cette analyse que les journaux publient chaque jour. A l'angle opposé, près de la porte, se trouve une autre petite table chargée de bouteilles d'eau, de verres et de petits pains. De temps à autre, entre deux dépositions, nous crions: «Fenêtre! fenêtre!» Et, pour quelques minutés, on renouvelle l'air empesté. » Hélas! la puanteur morale est moins facile à dissiper. » A chaque fois qu'un témoin est introduit, tout le monde se lève. Le président lui adresse un mot de courtoisie et, en face de lui, l'invite à s'asseoir entre les deux branches que dessine i notre table. Le témoin parle sans que personne l'interrompe. Ceux des commissaires qu'une phrase met en éveil, d'un geste se font inscrire. Quand le témoin a cessé de parler, le président ■ procède à l'interrogatoire, puis selon l'ordre d'inscription donne à chacun de ses collègues la parole. Et pour finir,après un remerciement du président, chacun s'étant de nouveau levé, le témoin se retire. » O vertu des formes procédurières! ô puis-! sance calmante de la règle! au fond de cette af-, faire il y a un homme assassiné, il y a d'innombrables malheureux mis à nu par un es- !" croc, il y a des chefs de gouvernement qui mentent "avec solennité, il y à des hommes politiques qui se poursuivent le poignard à la

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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